En assemblée générale, à Sainte-Sève, l’association départementale de parents et d’amis de personnes handicapées mentales (Adapei) ont dénoncé, de nouveau, cette situation.
« Dans le Finistère, 1 600 personnes sont en attente de places ou en situation d’inadéquation », dénoncent les responsables de l’Adapei (Association départementale de parents et amis de personnes handicapées mentales).Ceux-ci notent également que le nombre d’enfants inscrits sur une liste d’attente auprès d’un des établissements médico-sociaux avoisine les 540. « Ce nombre ne cesse d’augmenter. Or, en 2017, il n’est prévu que douze créations de places en IME. L’accès à l’éducation est pourtant un droit et non une faveur. »
En assemblée générale, samedi, à la maison des associations, la situation des travailleurs en Esat, établissements d’aide par le travail, a aussi été évoquée. En effet, ceux qui font valoir leur droit à la retraite ne se voient proposer que des places en Ehpad. La moyenne d’âge y est de 85 ans et les conditions d’accompagnement ne correspondent pas à leurs besoins. « Dans le département, il n’existe qu’une seule maison pour personnes âgées handicapées », regrettent les responsables de l’Adapei.
L’association dispose de six antennes, dans le département : à Morlaix, Landerneau, Lesneven, Ploudalmézeau, Brest-Saint-Renan et Quimper-Pont-l’Abbé. Autre action notée, celle de la participation au nouveau projet régional de santé (PRS) 2018-2022 « qui devra être une réponse aux usagers ou leurs représentants ».
La réunion avait débuté par un hommage au président Raymond Burel, décédé en mars dernier, dont l’intérim est assuré par Marie Evennou, jusqu’aux élections qui se dérouleront en mai prochain.
**********************
C’est un nouveau cri d’alarme que lancent les associations.
La qualité d’une société se juge à la manière dont elle considère les plus fragiles.
Dans le cas du handicap, les bilans des différents gouvernements successifs sont loin du compte, il y a même des reculs par rapport aux engagements qui avaient été pris.
Ce n’est pas aux personnes en situation de handicap de s’adapter à la société, c’est celle-ci qui doit les reconnaître comme des personnes à part entière, à égalité de droits avec toutes les autres.
Il faut sortir de cette situation indigne, redonner la primauté à l’humain sur la finance.
Les propositions des communistes :
établir le principe d’une société s’adaptant aux personnes handicapées
soutenir les associations de personnes handicapées
renforcer le droit du travail pour les personnes handicapées
accueillir les élèves et étudiants handicapés
augmenter les places d’hébergement indispensables
le service public et le 100% sécu pour les soins et appareillages