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15 janvier 2017 7 15 /01 /janvier /2017 08:07

C’est avec une profonde tristesse que nous venons d’apprendre le décès, à 79 ans, de Claude Geslin, professeur émérite de l’Université Rennes 2, dont les obsèques ont eu lieu samedi 14 janvier (10 h, église Sacré-Cœurs, Rennes).

 

Spécialiste de l’histoire du mouvement ouvrier en Bretagne, Claude Geslin avait enseigné l’histoire sociale et politique contemporaine dans les Universités de Brest, Nantes, Rennes. Publiée en 1990 et rééditée par les Presses universitaires de Rennes (PUR), sa thèse de 3e cycle (soutenue en 1982 sous la direction de Philippe Vigier) portait sur le syndicalisme ouvrier en Bretagne avant 1914. Claude Geslin avait également contribué, pour les départements du Finistère, de l’Ille-et-Vilaine, des Côtes-du-Nord, du Morbihan et de la Loire-Inférieure, à l’entreprise collective de recherche du Maitron, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier et du mouvement social (DBMOMS). Le Maitron lui doit 240 notices souvent importantes.

 

Il était président d’honneur de l’Association Maitron Bretagne (AMB) depuis sa fondation en 2010.

 

François Prigent, secrétaire de l’Association Maitron Bretagne

Décès de Claude Geslin, professeur d'histoire à Rennes, spécialiste de l'histoire du mouvement ouvrier en Bretagne (hommage de François Prigent, secrétaire de l'Association Maitron Bretagne)

Publié pour la première fois en 1990 aux Éditions Espace-Écrits de Saint-Hippolyte-du-Fort, Le syndicalisme ouvrier en Bretagne jusqu'à la Première Guerre mondiale est devenu un ouvrage incontournable pour l'histoire sociale de la Bretagne. Le syndicalisme ouvrier breton s’affirme dès le début des années 1880, malgré un contexte sociologique défavorable dû à l’influence dominante des intérêts agrariens et à la toute puissance d’une Église catholique hostile à tout syndicalisme « de classe ». Des syndicats sont constitués, toujours plus nombreux, adhérant aux bourses du travail créées à partir de 1892 et aux fédérations nationales. À la veille de 1914, la structuration est achevée avec la constitution des unions départementales dans les cinq départements bretons. Parallèlement, de nombreuses grèves ont été conduites dans la Basse-Loire, de Nantes à Saint-Nazaire, dans la chaussure fougeraise, à Brest, Lorient, Rennes, Saint-Malo, Saint-Brieuc, Vannes, Morlaix, Quimper, Hennebont, dans le bâtiment et les carrières d’ardoise ou de granit, dans l’industrie de la conserve éparpillée le long de la côte atlantique. Certaines sont restées emblématiques: grève généralisée à Nantes (1893), grève de Trignac (1894), grèves des soudeurs-boîtiers (1896, 1901, 1909), des marins-pêcheurs (1897), grèves révolutionnaires du Finistère et du Morbihan (1905-1906), grèves des forges d’Hennebont (1903, 1906), grève des ouvriers chaussonniers fougerais (hiver 1906-1907, 1914), grève des dockers nantais (1907), grèves nombreuses des dockers nazairiens et des métallurgistes de la Basse-Loire. Des militants venus de Bretagne (Joseph Tortelier, Fernand Pelloutier, Aristide Briand) ont largement contribué à l’élaboration de l’idéologie dominante du syndicalisme d’avant 1914, mais les idées du syndicalisme révolutionnaire ne sont partagées et propagées que par une minorité des organisations bretonnes. Elles dominent seulement à Brest, Lorient et Indret. Ailleurs, antimilitarisme et antipatriotisme sont mis en sourdine. Le réformisme qui l’emporte est en grande partie dû à la liaison de fait entre le syndicalisme et le socialisme; ce dernier, à l’origine de la création de nombreuses organisations syndicales, privilégiant l’action politique, parlementaire, plutôt que la Révolution dans la lutte pour l’obtention des avancées sociales. Ce courant est renforcé et enrichi par l’apparition au début du XXe siècle du journal rennais La Tribune Ouvrière, dont les rédacteurs sont, pour la plupart, issus du Sillon et adhèrent à la CGT. Par ailleurs, des syndicats se sont constitués en dehors de la CGT; refusant à la fois la domination socialiste et l’anticléricalisme de la centrale syndicale, ils préfigurent la forte influence que le syndicalisme d’origine chrétienne exercera dans l’avenir en Bretagne.

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15 janvier 2017 7 15 /01 /janvier /2017 08:00
Voeux de Maxime Paul, proposé par le PCF pour être candidat aux législatives dans la 6ème circonscription ( le 14 janvier à Plougastel-Daoulas)

Vœux de Maxime PAUL, 14 janvier 2017.

 

Des vœux pour faire le bilan et dresser des perspectives pour 2017.

L'exercice des vœux, au-delà de souhaiter à chacune et chacun plein de bonnes choses pour cette nouvelle année, consiste également à dresser le bilan de l'année écoulée et aussi les perspectives qui s’ouvrent à nous pour 2017.

2016 a été une année d'attaques inégalées contre le monde du travail. Il ne manque jamais de bons apôtres pour nous expliquer que la soumission aux intérêts du marché est la seule voie possible du bonheur, la valeur qui doit fermer la bouche aux inconscients archaïques qui ont encore le toupet anachronique de parler de justice, de solidarité, d'épanouissement au travail. En vérité, ces politiques d'austérité, qui désignent sans cesse les dépenses publiques, les fonctionnaires, les salaires, l'impôt payé par les sociétés comme les causes de tous nos maux, nous préparent de nouvelles crises financières, de nouvelles très lourdes factures sociales pour le plus grand nombre de nos concitoyens.

Le journal « Les Échos » révélait la semaine dernière que grâce à ces magnifiques politiques de désendettement, la zone euro allait emprunter la somme record de 900 milliards sur les marchés en 2017, pour le plus grand bonheur des créanciers et des spéculateurs.

En présentant à chacune et chacun d’entre vous mes meilleurs vœux de bonheur, d’épanouissement personnel pour vous et vos proches, je voudrais vous parler d’avenir. Pas de l’avenir tel qu’on nous le promet, fait de guerres, de compétitions toujours plus brutales, de souffrances, pas de cette année politique 2017 sans espoir, sans choix véritable à laquelle on voudrait nous condamner.

Non, je veux vous parler de l’avenir que nous allons construire en commun. « L’avenir, il ne s’agit pas de le prévoir, mais de le rendre possible », a dit Saint-Exupéry. C’est de cela dont je veux vous parler, de ce que nous allons être capable de construire ensemble. Et, quoi qu’en dise tous les prophètes de malheur, nous pouvons beaucoup, j’en suis certain.

Vous êtes très nombreux ce midi à Plougastel. Ce sont nos combats et nos mobilisations qui ont permis en 2016 à notre pays de résister et d’espérer, malgré la terreur, les coups portés, les abandons et les trahisons. Ce sont nos combats communs qui porteront l’espoir en 2017.

 

Le bilan des deux quinquennats précédents est dramatique parce qu'il a conduit notre pays dans une crise économique sans précédent, qu'il a opposé les gens entre eux, qu'il a renforcé la perte de confiance dans l'action politique, particulièrement celle qui devrait être incarnée par la gauche.

 

L'engagement des communistes pour débloquer la situation.

Dans ce contexte, le Parti Communiste Français a depuis un an multiplié les initiatives pour que 2017 puisse être une année où une alternative de gauche à l'austérité devienne une réalité.

En organisant « les lundis de la gauche », dès les premières semaines de 2016 pour faire converger la gauche qui ne partage pas le bilan de François Hollande, en déployant une grande consultation « Que demande le peuple ? » qui a permis de prendre le pouls du pays auprès de 400 000 personnes, en travaillant avec de nombreuses initiatives comme l'appel des 100, au niveau national, le PCF a tout mis en œuvre pour que la gauche anti-austérité soit au deuxième tour de la présidentielle. A l'heure des choix, les militants communistes ont fait sans ambiguïté le choix d'appeler à voter pour Jean-Luc Mélenchon mais aussi de poursuivre les efforts de rassemblement pour que cette candidature soit présente au deuxième tour et soit en capacité de remporter l'élection présidentielle.

Sur la circonscription, nous avons lancé un appel au rassemblement pour les élections législatives dès septembre. Nous estimons qu'il est possible d'avoir un député qui rejoigne les bancs du groupe du Front de Gauche, à condition de partir en campagne très vite et de proposer un large rassemblement.

Dans ce cadre, nous avons multiplié les rencontres. Le bilan de ces rencontres et initiatives sur le terrain a conduit les communistes de la circonscription à proposer ma candidature pour incarner ce message et relayer les propositions de notre projet « la France en commun ».

 

Pourquoi je fais la campagne de Jean-Luc Mélenchon.

Nous espérions, pour partir en campagne un socle de rassemblement plus large que celui qui se fait jour actuellement. Nous avons pris acte, en responsabilité, de cette situation. Au mois de décembre 2016 les adhérents du PCF ont été appelés à se prononcer pour une candidature issue de leur rang ou le soutien à Jean- Luc Mélenchon. Le choix qui a été fait est un choix lucide ne voulant pas ajouter de l’émiettement à gauche.

Le soutien à Jean-Luc Mélenchon pour les Présidentielles est sans ambiguïté. Cette décision s’accompagne de la volonté d’apporter, dans la campagne des présidentielles mais aussi des législatives, nos propositions autour de notre programme la France en Commun.

Nous avons lancé notre campagne en faveur du vote pour Jean-Luc Mélenchon avec cet objectif : élargir le rassemblement le plus loin possible, pour battre la droite, le Front national, éviter le drame d'un second tour Fillon-Le Pen et qualifier une véritable politique de gauche au second tour.

Les bas salaires, la pauvreté qui ne cesse de grandir, le chômage, la précarité toujours plus présente, les services publics qui dépérissent, nos industries malades, des actionnaires qui exigent toujours plus de dividendes au détriment de l’emploi : la France est malade de ces politiques d’austérité qui n’ont de cesse de l'affaiblir.

Le temps du renoncement doit cesser, il est temps d’écrire une nouvelle page de l'histoire sociale, d'un nouvel âge de la Sécurité sociale, d'une nouvelle industrialisation de notre pays en un mot redonner l’espoir en un avenir meilleur.

Nous en sommes capables en levant un très large rassemblement politique et populaire pour un nouveau projet de progrès social digne de ce nom. Le peuple de France a déjà prouvé qu’il en était capable : C’est dans sa mémoire ouvrière et populaire. Le capitalisme ultralibéral, par l’accumulation des richesses pour un petit nombre, est en crise. Nous devons œuvrer pour mettre en place une société où l’humain est au centre de sa politique.

Ne nous y trompons pas, Marine Le Pen détourne le regard des couches populaires pour faire oublier l'indécence de l'argent roi. Elle dit surtout sa haine des pauvres. Chômeurs, allocataires du RSA, tous des assistés ! Au peuple, aux précaires, aux couches moyennes fragilisées de la société qui craignent de tout perdre, elle désigne un ennemi de proximité, un ennemi plus faible qu'eux, un ennemi facile : l'immigré, le réfugié, l'assisté. Voilà la vérité de son programme : dur avec les faibles, faible avec les forts. Et pendant qu'elle répand haine et division, la finance et les gros actionnaires prospèrent.

Au mois de février, le PCF prendra l'initiative de publier un livre argumentaire destiné à démonter une à une les impostures de la droite et du FN.

Lutter réellement contre la finance, c'est réorganiser le transfert des richesses vers le travail, vers le pouvoir d’achat.

Il est évident que notre combat n’est pas facilité par l’acharnement des médias à décrédibiliser nos propositions.

Présenter M. Macron comme étant un homme de gauche relève de la supercherie mais aussi d’une campagne idéologique. Il nous reste donc toute notre force militante pour convaincre.

Monsieur Macron galvaude le mot de progressistes, quant à M. Valls il tente de nous faire croire qu’il n’a aucune responsabilité dans le bilan de ce quinquennat.

Nous sommes donc en campagne, avec l'ambition qu'exige la période. Nous devons relever les défis qui se présentent à nous. C'est une campagne de terrain que nous lançons, en déployant dans le concret notre conception de l'union.

 

Les législatives : être utile aux habitant-e-s de notre territoire.

C'est ainsi que le Parti communiste entend mener campagne : être utile à toutes et tous. Comme le disait Nelson Mandela, « tout paraît impossible jusqu’à ce qu’on y arrive ».

Notre ambition qu'un député de gauche, promouvant une politique permettant au plus grand nombre de vivre dignement des fruits de son travail, n'est pas une utopie. Elle peut devenir réalité.

Nous reprendrons le pouvoir sur les banques, en nationalisant, au sein d'un pôle public bancaire et financier. Nous cesserons de racketter les petits comptes. Nous changerons l'orientation du crédit et de l'épargne, au service de projets créateurs d'emplois, créateurs de richesses et de solidarité dans les territoires, en faveur des services publics , en donnant aux salariés, à tous les citoyens, aux élus de nouveaux droits de regard sur l'activité des banques et sur les aides publiques aux entreprises. Nous mènerons une lutte sans merci contre l'optimisation et l'évasion fiscale des plus riches, des grands groupes, des multinationales.

Le livre « Sans domicile fisc » des frères Bocquet procure une démonstration sans appel de ce qu'il est possible de faire en la matière. Nous aurons l'occasion de développer cette thématique durant la campagne

Nous proposerons de mettre fin aux logiques du CICE, sans autre résultat que l'enrichissement des actionnaires et le gâchis des fonds publics, et à toute cette accumulation d'exonérations sociales et fiscales accordées sans aucune réelle contrepartie des entreprises. Cette nouvelle politique économique permettra une relance industrielle du pays, la transition écologique de nos modèles de production, le développement des services publics, le financement de la protection sociale, la création d’emplois.

J'ai soutenu l'initiative, cette semaine, des sénateurs Communistes visant à abroger la loi travail. Nous nous inscrivons clairement dans un élargissement des droits des travailleurs, de leurs représentants et de leurs institutions. Précariser, ubériser à perpétuité, la jeunesse a raison de dire qu'elle vaut mieux que cela. L’avenir c’est notre jeunesse, c’est pourquoi je peux vous annoncer dès aujourd’hui une initiative en direction de la jeunesse de notre territoire d'ici le mois de juin.

En diminuant la durée légale du travail à 32 heures hebdomadaires, en avançant l’âge de la retraite, nous pouvons créer des emplois et lutter contre le chômage. Les besoins en personnels sont multiples. Dans la santé, dans l’accompagnement social pour favoriser l’autonomie des personnes âgées et pallier à la dépendance, dans l'économie sociale et solidaire via les PME, les associations, les coopératives. Dans l’enseignement, dans les services publics si décriés mais indispensables à un bon équilibre entre les territoires.

Par la transition écologique, dans la lutte contre les gaspillages, pour répondre aux défis du changement climatique, il faudra créer des centaines de milliers d’emplois.

Nous avons un formidable potentiel maritime que nous devons exploiter, je pense à la possibilité qu’il nous offre pour offrir une alternative écologique aux énergies fossiles et nucléaires.

Nous organiserons au printemps un débat sur la nécessaire transition écologique avec la présence de Gérard Le Puill, journaliste qui publiera début mars un ouvrage sur cette question. Mais sans attendre, dès la semaine prochaine, j'aurai l'occasion de m'exprimer sur la crise que subit une nouvelle fois l'industrie agro-alimentaire bretonne. Les propriétaires de ces usines sont des rapaces, il faut que ça se sache. Lorsque que je siégeais au sein de la direction départementale d'une organisation syndicale à la fin des années 90, on assistait déjà à ces méthodes de voyous, sauf qu'aujourd'hui on leur donne de l'argent public pour continuer la casse sociale. Cela doit cesser.

Pour notre projet de progrès social nous avons besoin de services publics déployés dans les domaines du logement, de la culture, de la petite enfance… En clair, tout l'inverse de ce qui se fait depuis des années comme me l’a indiqué il y a quelques semaines le maire de Trégourez.

Notre projet, c’est aussi de donner une nouvelle jeunesse à la Sécu pour généraliser une prise en charge de haut niveau, pour un droit à la retraite à taux plein à 60 ans, la prise en charge de l’autonomie, un renforcement de la médecine du travail et la prévention des maladies et accidents, pour une réforme du financement, une démocratisation de sa gestion.

C'est sur cette thématique importante pour la 6è circonscription du Finistère que nous organiserons à Châteaulin le 23 février, un premier débat avec le Dr Fabien Cohen et des acteurs locaux, syndicalistes, usagers, personnels de santé avec l'idée de travailler la question à partir des réalités de notre territoire mais aussi en réaffirmant la nécessité d'un cadre national, assurant la sécurité sanitaire et la solidarité, que l'on habite à Bolazec, Saint Ségal ou Hanvec.

Certains candidats ont découvert la pauvreté il y a quelques jours, lors d'une visite ultra médiatisée dans un centre Emmaüs. En ce qui nous concerne nous sommes depuis longtemps conscients des difficultés croissantes pour plus de 9 millions de Français. Quand la pauvreté, la misère, la grande précarité en sont là, c'est toute la société qui est tirée vers le bas, qui est fracturée.

L’interdiction des expulsions locatives, des coupures d'énergies et de l'eau, la suppression de la TVA sur les produits de premières nécessités, la construction massive de logements sociaux (emblématique ici à Plougastel), le soutien à l'insertion dans l'emploi, l'égalité salariale femmes-hommes, l'élargissement de l'accès aux soins, c’est le pacte de progrès social auquel nous nous engageons.

Nous devons œuvrer pour une République qui permette aux citoyens d'intervenir en leur donnant un pouvoir d'initiative législative, référendaire, et pétitionnaire.

Une République où le Parlement retrouve la primauté dans l'élaboration et le vote des lois. La suppression du 49-3 ainsi que toutes les dispositions qui restreignent son pouvoir.

Nous voulons un Parlement à parité où puissent siéger en nombre des ouvriers, des employés, des salariés de toutes conditions, à l'image de notre peuple et de sa diversité, un Parlement élu à la proportionnelle, où un statut de l'élu permette à chacun d'accéder à tous les mandats de la République, en s'appuyant sur une limitation du cumul et du renouvellement des mandats dans le temps.

Oui, il est temps, grand temps de parler égalité, et quand le mot est prononcé, de le mettre en pratique dans chacun des actes, des choix, des politiques mises en œuvre. Notre enquête « Que demande le peuple ? » a démontré la volonté de mettre en pratique réellement l'égalité Femme/Homme. Nous organiserons donc une initiative sur cette thématique avant le premier tour des élections législatives.

 

Avec « La France en commun », le Parti communiste livre au débat citoyen sa contribution pour l’élection présidentielle et les élections législatives avec la volonté de déjouer le scénario d'un duel déjà annoncé entre la droite et l'extrême droite et de contribuer à la construction d’un nouveau pacte de majorité, d’une nouvelle majorité politique à gauche, c’est-à-dire une majorité présidentielle, une majorité parlementaire, une majorité populaire et citoyenne agissante. Propositions réalistes et précises à l’appui, « La France en commun » propose à notre peuple un choix de société. Ce pacte dit notre confiance absolue dans les capacités de la France à se relever, à retrouver le chemin du progrès humain et à tenir un rôle prépondérant sur la scène européenne et internationale.

Ces objectifs, pour notre pays, cette France en commun que nous appelons de nos vœux, sont le socle du rassemblement populaire, de la nouvelle majorité que nous devons construire.

Oui, face au danger qui menace d'une élection confisquée par la droite et le Front national, le rassemblement auquel nous n'avons eu de cesse d'appeler tout au long de l'année écoulée reste une impérieuse nécessité.

Avec mon équipe de campagne, nous avons la volonté de poursuivre la discussion avec tout-e-s celles et ceux qui veulent que ça change concrètement. Nous mettons à disposition notre matériel, nos initiatives, afin que vous puissiez être acteurs de la refondation d'une gauche généreuse, ouverte et rassembleuse pour le centre Finistère de la Presqu'île de Crozon au pays de Daoulas, sans oublier Ouessant où je me rendrai le 04 février prochain.

Le rassemblement que nous voulons, en 2017 et au-delà , c’est celui des forces vives de la gauche de ce pays, forces sociales, politiques, citoyennes, associatives décidées à tourner la page du renoncement libéral et de l’austérité.

Ces forces je les sais désorientées. Je veux leur adresser un message de confiance et de sincérité.

 

Appel à créer des dynamiques

J'ai la conviction que nous ne sommes pas condamnés en 2017 à une gauche dispersée, « façon puzzle » comme disait Michel Audiard, assistant, impuissante, aux triomphes des « tontons flingueurs » de la droite extrême et de l’extrême droite. Leurs scénarios sont bien moins drôles.

J'invite donc chacune et chacun d'entre vous à converger sur le chemin du rassemblement. Toutes les compétences sont les bienvenues. Cette campagne sera une campagne de contact, de terrain. Je tiens personnellement à commencer cette campagne là où est né mon arrière-grand-père. Dès la semaine prochaine je serai donc présent, pour un porte-à-porte, sur le secteur de Pont de Buis lès Quimerc'h.

Je ne saurais terminer mon intervention sans vous dire que j’aurai à cœur d’être un ardent défenseur de notre langue. Notre belle langue Bretonne. J’interviendrai, comme je n'ai cessé de le faire depuis le début de mon engagement politique, il y a 20 ans, pour qu’enfin le gouvernement, la France signe la charte Européenne des langues Régionales et minoritaires.

Voilà, cher-e-s ami-e-s et camarades, ce que je tenais à vous dire aujourd'hui. Maintenant, il faut nous déployer afin de convaincre le maximum de personnes à s'engager pour l'alternative politique dont je suis porteur.

Trugarez déoc’h ha bloavezh mad d'an holl.

 

Site de campagne de Maxime Paul: 

 http://maximepaul.fr/

 

 

 

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13 janvier 2017 5 13 /01 /janvier /2017 16:04
Le PCF appelle à un rassemblement de "la gauche de progrès" (Ouest-France, 13 janvier 2016)
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12 janvier 2017 4 12 /01 /janvier /2017 08:46
Pompiers du Finistère: "On veut nous empêcher de faire grève" (Le Télégramme - 11 janvier 2017)

Pompiers. « On veut nous empêcher de faire grève » / Le Télégramme / 11 janvier 2017

 

La CGT du Sdis 29 dénonce un arrêté modifiant l'organisation des secours en période de grève. Selon le syndicat, ce texte remet en question la sécurité de la population, voire la possibilité de faire grève pour les pompiers.

Officiellement, ce texte est censé consolider, pour les sapeurs-pompiers, la possibilité d'exercer leur droit de grève. Eux en font une tout autre lecture. Le principal effet de l'arrêté signé en fin d'année par le préfet du Finistère et Nicole Ziegler, présidente du Service départemental d'incendie et de secours du Finistère, est d'abaisser le nombre de pompiers réquisitionnés en cas de grève. Aujourd'hui, à Brest, le centre de secours fonctionne avec un minimum de 35 agents en postes, qui sont réquisitionnés sur demande préfectorale en cas de mouvement social. Avec ce nouveau texte, ce seuil descend à 30 lors d'un mouvement de grève. « Intenable, avec des journées à plus de 50 interventions », rejette la CGT. « En 2000, nous étions 44 sapeurs-pompiers de garde, pour une moyenne de 8.000 interventions annuelles. En 2016, nous avons conduit 11.700 interventions, avec des gardes de 35. C'est limite, mais ça passe. À 30 non, car ce n'est pas parce que nous serions en grève que l'activité serait plus faible », explique Fabrice Le Ven, secrétaire général CGT Sdis 29. La note d'application rédigée par le directeur du Sdis 29 prévoit que, dans ces conditions de grève, les interventions considérées comme non urgentes (de type fuite d'eau, inondation) soient reportées voire annulées. « Mais cela relève d'une vision très théorique de notre activité, qui ne tient pas la route », tranche Patrice Le Vern.

« Dangereux pour la population »

Selon la CGT, la traduction concrète de cet arrêté pourrait être beaucoup plus brutale : « Cela veut dire qu'on risque d'avoir du retard dans les secours, voire pas de secours du tout quand tout le monde est déjà en intervention », assure Yannick Léal, secrétaire adjoint. Selon les pompiers, c'est bien la sécurité que menacerait ce texte : « On intervient sur tout le nord ouest du département, avec des feux qui représentent 12 % de notre activité, contre 6 % en moyenne sur le département. Rien qu'en 2016, une quinzaine de vies humaines ont été sauvées lors des interventions... Mais pour cela, il faut des moyens humains ». La CGT a commencé à alerter les élus du territoire sur les dangers de ce texte, et les appelle à prendre leur responsabilité. Mais, selon elle, le but réel de l'arrêté est d'« anéantir le droit de grève, par la mise en place de conditions intenables ».

« On paie la manif du 19 novembre »

Selon le syndicat, la CGT paierait ainsi sa mobilisation du 19 novembre, lors de l'inauguration du téléphérique. « Des demandes de sanctions ont été lancées et maintenant on a ce texte. C'est clair que c'est une punition ». Les pompiers affirment d'ailleurs avoir toujours en travers de la gorge les accusations de sabotage, suite à la panne électrique qui avait (déjà !) temporairement paralysé le téléphérique ce jour-là : « Nous accuser de ces faits, c'est nous prendre pour des voyous. Notre manifestation était très calme et pacifique ; on était juste au mauvais endroit au mauvais moment ».

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12 janvier 2017 4 12 /01 /janvier /2017 08:00
Lu sur le site de la section de Quimper du PCF: http://quimper.pcf.fr/95230

25 500 tonnes de maïs traité avec un pesticide hautement toxique bloquées dans des silos du port de Brest : pas un sujet de santé publique selon la préfecture du Finistère !

 

Ci-dessous l'article paru dans Le Télégramme du 10 janvier :

Pesticides. 25.500 t de maïs bloquées au port de Brest

À la mi-décembre, 25.500 tonnes de maïs traité à la phosphine - un pesticide hautement toxique - étaient débarquées dans le port de Brest. Depuis, la quasi-intégralité de la marchandise est stockée, sur place, dans des silos. En cause, une teneur en gaz non conforme... malgré trois semaines de ventilation.

Que vont devenir les 25.500 tonnes de maïs venues de Roumanie et arrivées dans le port de Brest le 16 décembre dernier ? Depuis cette date, l'importante quantité de nourriture pour animaux (l'équivalent de 830 camions) est toujours là, régulièrement ventilée.

« Des relevés sont ponctuellement réalisés. Tout sortira quand les derniers résidus de phosphine auront été éliminés. Mais il n'y a rien d'extraordinaire », certifie Alain Castanier, le secrétaire général de la préfecture du Finistère. La phosphine ? Un gaz « extrêmement inflammable, provoquant des brûlures de la peau et des lésions oculaires graves, mortel par inhalation et très toxique pour les organismes aquatiques » selon la fiche de l'INRS (Institut national de recherche et de sécurité). Le pesticide est couramment utilisé dans les bateaux pour tuer les insectes et éviter les moisissures.

La phosphine placée directement sur le maïs

Selon la version officielle, c'est lors d'un contrôle de routine en magasin portuaire, réalisé quelques jours après le débarquement, qu'une teneur en phosphine non conforme a donc été détectée. La date de ce contrôle ? « Je ne la connais pas précisément », répond Alain Castanier, soucieux aujourd'hui de comprendre pourquoi les taux ne baissent pas, alors que la phosphine « ne laisse habituellement pas de trace ». L'un des dockers brestois qui a procédé au déchargement a, sans doute, un début de réponse. « Nous nous sommes rendu compte assez vite qu'il y avait de la phosphine en quantité importante. Normalement, ce pesticide est placé dans des grandes chaussettes. Mais là, il avait été mis directement en contact avec le maïs ». Et le docker de poursuivre : « Les taux sont vite montés. Cela aurait pu être très dangereux si l'un d'entre nous avait respiré le gaz juste au-dessus de la cale. Avec ce truc-là, on peut partir en un quart d'heure (*)».

« Pas un sujet de santé publique » selon la préfecture

Personne ne parlerait aujourd'hui de la phosphine si, le 21 décembre dernier, le syndicat Solidaires et plusieurs associations de victimes des pesticides n'avaient rendu le dossier public (le Télégramme du 22 décembre), après avoir été alertés que 59 tonnes de maïs roumain traité à la phosphine avaient quitté le port de Brest, direction Plouisy (22) et les silos de l'entreprise Nutréa. Depuis, les services de l'État multiplient les investigations. La Direction du travail, les affaires maritimes, la Direction départementale de la protection des populations (DDPP), la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dréal), ainsi que la Direction régionale de l'agriculture et de la forêt (DRAF) ont été saisies. « Mais il n'y a pas de sujet de santé publique », affirme Alain Castanier. En attendant, l'entreprise Cobrena, une filiale de Triskalia spécialisée dans l'approvisionnement en matières premières destinées à la nutrition animale, attend toujours de récupérer ses 25.500 tonnes de maïs.

* Selon l'INRS, l'inhalation d'une dose massive de phosphine provoque rapidement des troubles neurologiques (coma, convulsions), respiratoires (oedème aigu du poumon) et cardiaques (foyers de nécrose du myocarde).

*****************************

Voir aussi l'article d'Alexandra Chaignon dans l'Humanité du 23 décembre dernier :

Pesticides. Peur sur la coopérative

En 2014, la coopérative bretonne Nutréa-Triskalia avait déjà été condamnée pour « faute inexcusable de l’employeur » pour avoir intoxiqué deux de ses salariés, en 2011.

Les salariés de l’usine Nutréa-Triskalia s’inquiètent des risques sanitaires encourus après la livraison de maïs traité avec un produit toxique.

L’inquiétude est à nouveau palpable chez les salariés de la coopérative Nutréa-Triskalia de Plouisy (Côtes-d’Armor), qui craignent d’avoir été exposés cette semaine à un produit antiparasitaire hautement toxique. « D’anciens salariés ont déjà été empoisonnés par des produits dangereux. Alors, forcément, on s’inquiète », lâche Serge Le Quéau, de l’Union syndicale Solidaires Bretagne, faisant référence aux multiples affaires d’intoxication aux pesticides en cours au sein de cette entreprise spécialisée dans les aliments pour bétail, qui a, en outre, toujours nié ses responsabilités.

La phospine, un gaz incolore mortellement toxique

« Nous avons été contactés en ce début de semaine par des salariés qui nous ont fait part de leur grande inquiétude concernant leur santé, après avoir découvert incidemment sur leur lieu de travail que plusieurs tonnes de maïs, en provenance du port de Brest, avaient été fumigées et traitées par de la phosphine, un biocide hautement toxique, sans en avoir été informés préalablement », explique le militant, qui, avec les collectifs de soutien aux victimes de pesticides, tire la sonnette d’alarme. Le 15 décembre dernier, une cargaison de 25 000 tonnes de maïs destinée à l’alimentation animale et traitée à la phosphine est en effet arrivée à Brest. 59 tonnes ont été acheminées vers l’usine Nutréa de Plouisy, près de Guingamp, mais plusieurs autres usines de Bretagne sont également concernées par cette cargaison. Alors que la phosphine peut entraîner des complications neurologiques, respiratoires et cardiaques, « les salariés n’avaient pas été prévenus qu’ils devaient se protéger », indique SergeLe Quéau, d’autant plus soucieux que « les dockers de Brest, qui ont réceptionné la marchandise, ont indiqué qu’il y avait une grande fermentation dans le cargo ». « Des instructions ont immédiatement été données pour qu’aucun salarié ne reste à proximité de la zone de déchargement », assure de son côté la direction dans un communiqué, tout en précisant qu’un contrôle de la marchandise « a révélé une absence totale de résidus ».

Alertées, les autorités devaient procéder jeudi à des analyses

Une allégation qu’ont bien du mal à croire les militants antipesticides, d’autant que certains signes ne trompent pas : le salarié qui les a alertés s’est aussitôt rendu chez Laurent Guillou, l’un des ex-salariés qui a réussi à faire condamner la coopérative pour faute inexcusable et souffre d’hypersensibilité aux produits chimiques multiples, lequel a aussitôt eu une crise très violente. « Le salarié était chez moi depuis quelques minutes à peine que j’ai commencé à me sentir mal. Je connais les symptômes, j’ai été moi-même exposé à ce produit. Le salarié avait sans doute été contaminé, au sein de l’usine, par des poussières chargées de phosphine. Comment se fait-il que j’aie réagi si violemment si le salarié n’a pas lui-même été contaminé par ce produit ? » interroge Laurent Guillou.

Alertées mercredi, les autorités devaient procéder jeudi à des analyses des céréales et de l’air, là où était stockée une partie de la cargaison, ainsi que dans les usines de fabrication d’aliments pour bétail. « Les céréales ont été stockées et n’ont pas encore été manipulées. Mais les déchargements provoquent une poussière intense qui fait que tout le monde se retrouve exposé. Au passage, d’autres professions sont susceptibles d’être exposées, marins, dockers, ouvriers, chauffeurs, agriculteurs », rappelle le syndicaliste. Et le pire, c’est que tout ça finit dans la chaîne alimentaire…

*****************************

 

Pas de problème de santé publique pour la préfecture du Finistère ?

 

Qu'en pensent les paysans, les marins, les dockers, les salariés des transports et de l'agroalimentaire exposés à ces produits hautement toxiques ?

Et particulièrement ceux de Nutréa, filiale du géant agroalimentaire breton Triskalia, qui sont depuis plusieurs années victimes de l'exposition aux pesticides dans leur travail ?

Avec pour certains la double peine : licenciés et malades !

Un premier procès vient d'aboutir en septembre pour deux d'entre eux, près de 7 ans apès leur contamination, devant le tribunal des affaires de sécurité sociale de St Brieuc qui a condamné Nutréa à les indemniser. Pour d'autres, comme cet ancien salarié qui s'est suicidé, c'est déjà trop tard.

Et comme le souligne l'Huma, tout cela finit dans la chaîne alimentaire.

Pour la santé des salariés, celle du monde paysan, celle des consommateurs, pour la souveraineté et la sécurité alimentaire, il est urgent de tourner le dos à cette agriculture intensive polluante et financiarisée et d'encourager une agriculture paysanne, relocalisée, permettant aux agriculteurs de vivre de leur travail et aux consommateurs d'accéder à une alimentation saine et de qualité, répondant à leurs attentes et à leurs besoins.

Yvonne Rainero

membre de la commission nationale santé protection sociale du PCF

 

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10 janvier 2017 2 10 /01 /janvier /2017 16:07
Voeux de la fédération du Parti Communiste du Finistère le samedi 21 janvier à 11h rue Berger à Brest
Fédération du Parti Communiste du Finistère - 5, rue Henri Moreau - 29 200 BREST 
 
«  Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
 
Au cœur du commun combat »
 
( Aragon, La Rose et le réseda - 1943)  
 
La fédération du PCF invite la presse, ses adhérents , ainsi que ses militants et des représentants de forces syndicales, associatives, politiques à gauche, du département aux: 
 
Vœux de la fédération du Finistère du PCF le samedi 21 janvier à 11h
 
dans les locaux au 6 rue André Berger à BREST
 
( perpendiculaire à la rue Henri Moreau où se trouve l'autre partie du local de la fédération) 
 
Un pot de l'amitié sera offert à l'issue des discours politiques et de bonne année d'Ismaël Dupont, secrétaire départemental, et de Xavier Compain, secrétaire régional du PCF Bretagne, membre du comité national du PCF en charge de secteur agriculture, pêche, forêt, récente tête de liste du Front de Gauche aux élections régionales.  
 
Au nom de la fédération du Finistère du PCF, je vous souhaite une bonne année 2017. 
 
Cordialement,
 
Bloavez Mad
 
Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF  
Xavier Compain, porte-parole régional du PCF Bretagne

Xavier Compain, porte-parole régional du PCF Bretagne

Voeux de la fédération du Parti Communiste du Finistère le samedi 21 janvier à 11h rue Berger à Brest
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10 janvier 2017 2 10 /01 /janvier /2017 15:00
Affaires sensibles, France Inter - 10 janvier: algues vertes: le danger qui empoisonne la Bretagne

Aujourd’hui dans Affaires Sensibles : « Les Algues vertes, le danger qui empoisonne la Bretagne »

MAREES VERTES : chantier expérimental de ramassage préventif des algues vertes
MAREES VERTES : chantier expérimental de ramassage préventif des algues vertes © Sipa / MAISONNEUVE

Le phénomène n’est pas nouveau. Chaque été, depuis des décennies, les côtes Bretonnes sont les victimes de « marées vertes ». En l’espace de quelques semaines, le même scénario se répète : des milliers de tonnes d’algues arrivent par rouleaux ou par fragments et s’échouent sur les plages, envahissant parfois même le cœur des rivières…

Certes, des algues il y en a toujours eu en Bretagne, dans la Manche et même en mer Méditerranée. Mais depuis des décennies, leur incroyable prolifération inquiète les spécialistes des milieux marins.

 

Toujours plus nombreuses et surtout toujours plus denses, elles constituent selon les scientifiques un péril écologique grave pour l’équilibre de la faune et de la flore du littoral…

A cela s’ajoute un autre préjudice : celui-là d’ordre économique… Les élus locaux constatent en effet que ces algues disgracieuses et odorantes font fuir les touristes. Un manque à gagner qui s’additionne au surcoût considérable lié à leur déblaiement!

« Péril écologique », « préjudice économique »… Au milieu des années 90’, le problème que représente les Algues Vertes est donc déjà écrit noir sur blanc. De leur côté, les associations de riverains montent au créneau pour sensibiliser la population et pour exiger que l’Etat prenne ses responsabilités dans cette affaire… Pourtant malgré cet état des lieux alarmant, les années passent et personne, ni dans les Préfectures, ni dans les cabinets ministériels, ne veut s’occuper du problème. Ce n’est qu’en 2009 qu’intervient le véritable tournant médiatique et politique de cette affaire. Cette année-là, l’opinion publique découvre à la radio et à la télévision que les Algues Vertes peuvent tuer ! Et qu’il existe donc, là sur les côtes bretonnes, un risque sanitaire hors norme !

Mais quel est donc l’origine de ces algues vertes ? Quel risque représentent-t-elles pour la santé? Et enfin pourquoi a-t-il fallu attendre plusieurs décennies pour que l’Etat prenne des mesures concrètes sur le sujet ?

Après le récit, pour revenir avec nous sur cette affaire et sur sa dimension sanitaire, notre invité : le Docteur Claude Lesné, spécialiste de la toxicité des polluants aériens au CNRS, il fut l’un des premiers à mettre en évidence le danger de ces algues pour la Santé… Il sera avec nous en duplex depuis les studios de France Bleu Armorique à Rennes. Vous entendrez également le reportage de notre journaliste Sophie Hoffmann qui s'est rendu en Bretagne.

D’Hillion à Guingamp en passant par Pleubian, notre reporter Sophie Hoffmann a sillonné une partie des côtes d’Armor en compagnie d’André Ollivro, le fondateur de l’association "Halte aux marées vertes".

Elle a également rencontré Sylvain Ballu, responsable du suivi du phénomène algues vertes sur le littoral manche atlantique au CEVA,le centre de valorisation des algues et les parents de Thierry Morfoisse, un transporteur d’algues vertes décédé au volant de son camion en 2009.

Vidéo INA :

 
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9 janvier 2017 1 09 /01 /janvier /2017 06:21
Des revenus bretons moins inégalitaires que dans les autres régions mais avec de fortes disparités territoriales et un Centre-Bretagne en difficulté (Le Télégramme, 7 janvier 2016)
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30 décembre 2016 5 30 /12 /décembre /2016 12:51
Les hommes de l'année 2016: portrait de Cohen Weisser, jeune communiste ardemment engagé dans la bataille contre la loi travail à Saint-Malo (Ouest-France)

La jeunesse communiste a été en première ligne dans la bataille contre la loi travail et a enregistré 3000 adhésions partout en France.

Aujourd'hui, le PCF est le premier parti de gauche en terme de nombre d'adhérents. Et cela ne risque pas de s'arrêter vu la nécessité d'organiser une résistance populaire à la contre-révolution réactionnaire en préparation. 

Signe d'un renouveau de l'engagement militant dans une jeunesse fatiguée d'un système politique verrouillé et qui ne croit pas devoir être condamnée à toujours plus de précarité dans un pays riche dont les richesses ont rarement été réparties de manière aussi inégalitaire.  

Cohen Weisser est un exemple de ces jeunes qui prennent leur responsabilité. Voici un beau portrait du journal Ouest-France de notre candidat aux législatives dans la circonscription de Saint-Malo envoyé par notre ami et camarade Gérard Brûlé. 

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30 décembre 2016 5 30 /12 /décembre /2016 08:39
Ricardo Muniz avec ses enfants, Rachel, 6 ans et demi, et Gérard, 10 ans, le 12 décembre à Berrien : «Ici, nous avons trouvé la nature, le calme, la sécurité.» Photo Vincent Gouriou pour Libération

Ricardo Muniz avec ses enfants, Rachel, 6 ans et demi, et Gérard, 10 ans, le 12 décembre à Berrien : «Ici, nous avons trouvé la nature, le calme, la sécurité.» Photo Vincent Gouriou pour Libération

PAR LES VILLAGES (2)
Dans les monts d’Arrée, l’école gagne du terrain
Par Pierre-Henri Allain, envoyé spécial à Berrien  

Menacée par la fermeture d’une classe, la commune bretonne de Berrien a trouvé la parade : brader des terrains, pour attirer de nouvelles familles.

C’est un paysage de bocage, de landes, de collines pelées et de chemins creux. Un pays parsemé de petits bourgs qui résistent tant bien que mal à la désertification, à la fermeture des commerces, à la fuite des jeunes générations. Bienvenue dans les monts d’Arrée, pays de légendes et de randonnées au cœur d’une nature à la fois somptueuse et austère, accueillante et secrète. Ici et là, des hameaux aux petites maisons de pierres serrées les unes contre les autres pour se protéger des frimas et de fins clochers de granit ciselé au-dessus des toits…

Parmi eux, des villages un peu plus grands comme Berrien, commune de 987 habitants perdue entre Carhaix et Morlaix. A ceci près qu’ici, on s’est battu bec et ongles pour défendre l’école communale, menacée en 2015 par la suppression d’un poste d’instituteur. Un combat qui a fini par payer lorsque la municipalité a trouvé une parade au dépeuplement : brader le prix du terrain des lotissements qu’elle destinait à de nouveaux habitants à 1 euro le mètre carré. Avec l’espoir d’attirer rapidement de jeunes couples avec enfants susceptibles de regonfler les effectifs scolaires.

«Tout un tintamarre»

Dans les bureaux exigus de la mairie, Paul Quéméner, maire de Berrien à la fière moustache, et Marie-Pierre Coat, première adjointe, se souviennent de cette opération sauvetage avec émotion. «L’école, c’est le poumon d’une commune rurale comme Berrien, c’est la vie. Sans elle, le commerce meurt», souligne l’élue, ancienne institutrice en retraite. Berrien compte encore une épicerie-boulangerie, deux cafés, un coiffeur, un garage-station service, une médiathèque… «Quand on nous a annoncé la suppression d’une classe sur les quatre que compte l’école parce que l’effectif était descendu à 72 élèves, on a tout de suite vu ce qu’il se profilait derrière. Avec, à terme, des regroupements pédagogiques dans d’autres communes [lire ci-contre] et la disparition de l’école. Mais il n’était pas question qu’on mette nos enfants dans le car tous les matins pour les envoyer à Huelgoat ou ailleurs», renchérit l’adjointe au maire.

La fronde a d’abord pris pour cible l’inspection d’académie à Quimper, avec concerts de casseroles à répétition et distribution de tracts. «On nous recevait, mais on ne nous écoutait pas, se souvient Paul Quéméner, nous laissant entendre qu’on n’était qu’une bande d’ignares qui n’y comprenaient rien. Ils pensaient qu’on ne bougerait pas, comme c’est le cas dans beaucoup de communes. Mais, de mars à août 2015, on a fait tout un tintamarre !»

 

Appels farfelus

De fait, parents d’élèves et élus, avec une grande majorité de la population, n’ont pas ménagé leur peine, filtrant tout un week-end l’axe Carhaix-Morlaix ou s’immisçant dans les manifestations sportives. Couvrant la façade de l’école communale de slogans «Touchez pas à mon école !» ou s’invitant aux abords de la propriété que Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, possède à Berrien pour y accrocher des dessins d’enfants. «Nous n’avons pu compter que sur nos forces, relève Marie-Pierre Coat. Notre député [PS, ndlr] Richard Ferrand ne voyait pas la raison de notre action, estimant qu’une école n’était pas si indispensable à la vitalité d’un bourg comme le nôtre. Quant à l’Education nationale, elle n’a commencé à s’inquiéter que lorsqu’on a menacé d’organiser une classe sauvage.»

Mais après des semaines de manifestations, rien ne bouge pour autant. La commune dispose cependant de terrains à bâtir entièrement viabilisés, avec dix lots d’environ 800 m2 mis à prix pour 9,50 euros le mètre carré. Le temps presse et seule une remontée rapide des effectifs de l’école est susceptible de changer la donne. Un conseiller municipal suggère alors de faire descendre le prix des lotissements à un euro le mètre carré, pour attirer au plus vite de nouveaux habitants. L’initiative rencontre un écho inespéré.

«En deux mois et demi, nous avons reçu entre 2 500 et 3 000 appels téléphoniques ou mails, précise Paul Quéméner. Des Etats-Unis, des Philippines, du Maghreb, du monde entier. Une télévision sud-coréenne et Al-Jezira sont venus réaliser des reportages à Berrien ! On n’était pas préparés à ça.»

Reste à faire le tri entre les appels farfelus (y a-t-il un arrêt TGV à Berrien ?), de simple curiosité ou d’un véritable intérêt pour la commune. Celle-ci souhaite bien sûr des couples avec enfants mais aussi susceptibles de s’intégrer professionnellement et de venir s’installer dans les monts d’Arrée dans un délai rapide. Des visites sont organisées. «Il fallait que les gens viennent à Berrien pour se rendre compte comment c’était isolé, note le maire. Plusieurs familles sont venues le jour de la Fête de la musique alors qu’il faisait 30°C. On leur a dit que ce n’était pas toujours la fête et qu’il ne faisait pas toujours aussi beau !» Au bout du compte, huit lots sont vendus et cinq familles, logées provisoirement dans le village, rejoignent la petite commune dès le mois d’août. Soit neuf élèves supplémentaires pour l’école communale. Pari gagné ! Fait assez rare, l’Education nationale annule purement et simplement la suppression du poste d’instituteur prévue.

Défi professionnel

Un an et demi plus tard, élus et parents d’élèves ne cachent pas leur satisfaction. Certes, entre motifs personnels et difficultés pour trouver un travail, deux des cinq familles ayant répondu à l’appel ont quitté Berrien. Mais il est resté suffisamment d’élèves pour maintenir les quatre classes de l’école primaire et, de l’autre côté d’une haie de chênes la séparant du lotissement, une première maison sort enfin de terre, avec sa dalle de béton. Mieux, les familles, bien que venues de milieux urbains, ne regrettent pas leur choix. «Cela faisait déjà un moment que nous cherchions à quitter la région parisienne, avec son stress et ses bouchons, pour nous installer dans un endroit tranquille», raconte Ricardo Muniz, 32 ans, père de Gérard et Rachel, 10 et 6 ans et demi. «Nous voulions élever les enfants en dehors de la grande ville. Ici, nous avons trouvé la nature, le calme, la sécurité. Et des prix imbattables pour l’immobilier !»

Dans le salon douillet d’un bâtiment de ferme rénové et loué en attendant la construction de leur maison, Ricardo, d’origine brésilienne, et son épouse Karoll, née en Colombie, savourent leur nouvelle vie. Ayant déjà eu un aperçu des monts d’Arrée pour avoir séjourné auparavant à Huelgoat, le couple a rejoint Berrien en connaissance de cause. Restait à relever le défi professionnel, dans une bourgade où, hormis quelques emplois d’artisans et agricoles, il faut souvent faire le trajet pour Morlaix ou Carhaix, voire Brest ou Quimper, pour travailler. «Quand nous avons dit à nos proches qu’on allait s’installer en Bretagne, tout le monde nous a traités de fous, se souvient Ricardo. La Bretagne c’est sympa mais il n’y a rien à faire, nous disait-on. Il n’y a pas d’industrie et il pleut tout le temps !»

Qu’à cela ne tienne, le néo-Breton, peintre en bâtiment, a décroché une embauche dans une entreprise de Huelgoat (à 5 km). Quant à Karoll, après avoir travaillé à la chaîne dans une usine agroalimentaire, elle attend désormais la validation d’un diplôme de kiné pour rejoindre un cabinet à Pleyber-Christ (à 17 km), où un poste lui est réservé.

«Allumer le poêle»

Dans l’antre chaleureux de l’Autre Rive, un café-librairie niché à quelques kilomètres du bourg où voisinent des titres de Carson McCullers et des BD de Larcenet, Sophia Mourid, 39 ans, partage le même enthousiasme. L’installation à Berrien avec son mari, maçon, et leurs trois enfants avait pour cette femme pétillante, venue de Cavaillon (Vaucluse) mais ayant grandi à Morlaix, un goût appuyé de retour aux sources. «Pour moi, revenir ici, c’était à la fois devenir propriétaire, retrouver ma famille et retrouver ma terre natale. Le sauvetage de l’école donnait aussi un sens supplémentaire à notre déménagement.»

Quant aux plaisirs de la vie citadine, ils ne lui manquent pas. «Ça bouge beaucoup ici, avec des Fest Noz sans arrêt ! Et je n’ai jamais eu autant de choses à faire. Le simple fait de rentrer du bois, d’allumer le poêle est un plaisir que partage toute la famille. Sans parler de tous ces chemins de balade magnifiques !»

Pour la municipalité, pas question cependant de baisser la garde. Les enfants grandissent. Ses efforts pour maintenir l’attractivité de la commune et renouveler sa population ne toléreront aucun relâchement.

Résistance contre les regroupements d'école

Depuis le souhait, en 2015, du comité interministériel aux ruralités de favoriser les regroupements d’écoles rurales, la résistance s’organise dans plusieurs régions, notamment en Bretagne. L’idée des pouvoirs publics est de fermer des petites écoles de village pour en faire une seule, qui accueille tous les élèves d’un secteur géographique rural, dont la plupart prendront le bus pour aller en classe. A Langonnet (Morbihan), un collectif de défense des écoles rurales regroupe 350 maires. Avec des relais dans le Lot, les Landes ou les Pyrénées-Atlantiques. «Dire que nos petites écoles sont moins bonnes que les autres est un mensonge d’Etat ! s’insurge Christian Derrien, maire de la commune et président du collectif. Avec ces regroupements, on ne raisonne qu’en termes de gestion de postes, au détriment des enfants et de la survie des bourgs ruraux.»

Pierre-Henri Allain envoyé spécial à Berrien

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