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20 avril 2021 2 20 /04 /avril /2021 13:24
La galaxie Bolloré : le règne des réactionnaires (Caroline Constant, PCF)

Vincent Bolloré est dangereux. Il est dangereux sur tous les plans, politique, économique et social. Les derniers rebondissements à Canal Plus et sur CNews le montrent : on est à la fois dans le règne de l’arbitraire, une forme de culte de la personnalité, et plus grave encore, une intimidation institutionnalisée. 

Règne de l’arbitraire et intimidation, quand Sébastien Thoen, en novembre dernier, est viré sans préavis pour avoir osé une parodie de « l’heure des pros », l’émission de Pascal Praud. Idem, quelques jours plus tard, quand le journaliste sportif Stéphane Guy apporte un mot de soutien, en passant, à l’humoriste : il est « remercié » dans la foulée. Le 4 décembre, 150 journalistes signent une pétition de soutien. En mars de cette année, ils ont subi des pressions pour retirer leurs signatures. Le 5 janvier dernier, ils ont manifesté, masqués, parce qu’ils ont peur.

Ce sont des salariés. Comment peut-on laisser, dans un État de droit où le Code du Travail est un document si important, des pratiques pareilles perdurer ?

Culte de la personnalité, ensuite, et donc vrai problème politique : Vincent Bolloré a veillé à mettre aux manettes de ses chaînes des hommes-lige, devenus des emblèmes de la réaction : c’est Pascal Praud et sa cour de journalistes réactionnaires, comme Elisabeth Levy, qui peuvent balancer en toute impunité les pires horreurs racistes, sexistes ou homophobes. C’est Éric Zemmour, multirécidiviste de la sanction pénale pour racisme et/ou révisionnisme. C’est aussi Cyril Hanouna, dont le mot d’ordre est l’abrutissement, avec humiliation et sexisme en prime. Cela a été, aussi, le journaliste sportif Pierre Ménès, dont Canal Plus feint de découvrir les sorties hyper sexistes auprès de ses collègues femmes, comme l’a démontré le documentaire de la journaliste sportive Marie Portolano, « je ne suis pas une salope, je suis une journaliste ».

Il a fallu dix ans à Canal Plus pour réagir sur les baisers forcés en plateau à des collègues, et sous la pression médiatique.

Quand Marie Portolano a présenté son documentaire, la direction des sports a demandé à couper les séquences où Pierre Ménès trouve, en gros, qu’on ne peut plus rien dire et faire aux filles aujourd’hui. Misère : on cache la bêtise en espérant que ça passe. A l’heure des réseaux sociaux, c’est crétin. Mais Ménès reviendra surement par la fenêtre, comme il fait de l’audience. 

Enfin, Bolloré est problématique parce qu’il a la main mise sur une galaxie très importante : chaines de télévision de l’empire Canal Plus, le groupe de publicité Havas, les droits sportifs, le cinéma. Il vise aussi l’édition, avec la reprise du groupe Lagardère. Bolloré, c’est la réaction à la manœuvre. C’est en gros le monde tel que le rêvent les pires réactionnaires de ce pays, à la tête d’un empire faramineux. A un moment, il faudra bien l’arrêter. C’est une question de démocratie. 

Caroline Constant, PCF

Lettre d'info réseau culture du PCF

 
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20 avril 2021 2 20 /04 /avril /2021 09:35
Le PCF: premier parti de France en nombre d'adhérents en 2019
 
Les faits ... qui ne reflètent ni l'influence électorale, ni la place proportionnelle qu'accordent les médias aux formations politiques.
 
Le PCF est toujours de loin le 1er parti de France en nombre d'adhérents comme en témoigne la publication de la commission nationale des comptes de campagne et des partis politiques pour 2019. Et le parti politique (ou mouvement) important qui dépend le moins de l'aide publique et dont les finances reposent avant tout sur les cotisations des adhérents (19% du financement), les reversements d'indemnités des élus (21% du financement), les dons des militants et sympathisants (18% du financement).
 
Le parti politique français qui arrive derrière le Parti communiste, le PS, a deux fois moins de produit de cotisations d'adhérents.
 
Grâce à la publication partielle des comptes 2019 des partis politiques français (https://legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000043388721) on peut estimer le nombre d'adhérents au 31 décembre 2019 de chaque parti.
 
1er parti de France (en 2019) : PCF
 
1- PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS - 5 910 209 € cotisations
 
2 - PARTI SOCIALISTE - 2 721 919 € cotisations
 
3 - LES RÉPUBLICAINS - 1 593 395 € cotisations
 
4. RASSEMBLEMENT NATIONAL - 1 134 162€ cotisations 
 
5. LUTTE OUVRIÈRE - 840 144€ cotisations
 
6. EUROPE ÉCOLOGIE LES VERTS - 840 144€ cotisations
 
 

FORMATION - Exercice 2019

Total
des produits

Cotisations
des adhérents

Cotisations
des élus

Aide publique

Dons
de personnes
physiques

Autres
produits (**)

LES RÉPUBLICAINS

70 464 771

1 593 395

2 375 127

12 938 629

3 313 682

50 243 937

100 %

2 %

3 %

18 %

5 %

71 %

PARTI COMMUNISTE FRANCAIS

30 439 275

5 910 209

6 275 700

2 128 394

5 587 760

10 537 212

100 %

19 %

21 %

7 %

18 %

35 %

LA RÉPUBLIQUE EN MARCHE

28 043 307

-

302700

22 374 858

1 617 163

3 748 586

100 %

0 %

1 %

80 %

6 %

13 %

PARTI SOCIALISTE

21 554 614

2 721 919

5 354 428

6 122 791

441 072

6 914 404

100 %

13 %

25 %

28 %

2 %

32 %

RASSEMBLEMENT NATIONAL

10 285 684

1 134 162

929 917

5 172 823

700 179

2 348 603

100 %

11 %

9 %

50 %

7 %

23 %

UNION DES DÉMOCRATES ET INDÉPENDANTS

5 753 696

66 005

154 791

-

56 858

5 476 042

100 %

1 %

3 %

0 %

1 %

95 %

LA FRANCE INSOUMISE

5 715 327

-

1 007

4 451 878

461 421

801 022

100 %

0 %

0 %

78 %

8 %

14 %

MOUVEMENT DÉMOCRATE

4 638 696

184 131

46 039

3 879 510

96 090

432 926

100 %

4 %

1 %

84 %

2 %

9 %

EUROPE ÉCOLOGIE LES VERTS

4 429 908

840 144

1 078 227

1 417 185

257 131

837 221

100 %

19 %

24 %

32 %

6 %

19 %

UNION DES DÉMOCRATES,
RADICAUX ET LIBÉRAUX (*)

4 419 407

-

-

4 419 407

-

-

100 %

0 %

0 %

100 %

0 %

0 %

LUTTE OUVRIÈRE

3 810 904

1 169 014

269

260 494

707 248

1 673 879

100 %

31 %

0 %

7 %

19 %

44 %

UNION POPULAIRE
RÉPUBLICAINE

1 660 701

834 599

-

-

659 924

166 178

100 %

50 %

0 %

0 %

40 %

10 %

 

Le PCF: premier parti de France en nombre d'adhérents en 2019
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20 avril 2021 2 20 /04 /avril /2021 07:50
Fabien Roussel dénonce l’augmentation scandaleuse des prix du vaccin PFIZER et écrit au Président de la République

Fabien Roussel dénonce l’augmentation scandaleuse des prix du vaccin PFIZER et écrit au Président de la République

 

Dans un document, script d'une réunion téléphonique entre le vice-président de Pfizer et ses investisseurs, Franck A.D'Amelio révèle l'objectif de Pfizer d'atteindre un prix de 150 à 175 dollars la dose.

Vous trouverez ci-dessous le courrier dans lequel Fabien Roussel interpelle le Président de la République pour lui demander de faire la transparence sur le scandale de l'augmentation des prix du vaccin.

 

"Monsieur le Président,

De nombreuses voix s’élèvent pour que le plus grand nombre de nos concitoyens et peuples du monde aient accès au vaccin, le plus rapidement possible. Il s'agit là du seul moyen de sauver des vies, retrouver une existence normale et empêcher l'arrivée de nouveaux variants.

Dans cette lutte mondiale, l'industrie pharmaceutique, qui a réussi l'exploit de trouver en peu de temps plusieurs vaccins, refuse aujourd'hui de lever les brevets qui protègent leur découverte, et empêche leur production partout où cela est possible. Leur but, et ils l'affirment dorénavant sans honte, est de réaliser des marges toujours plus importantes, scandaleuses, sur le dos des finances publiques et de notre Sécurité sociale. De nombreux pays du monde n'y ont toujours pas accès pour cette raison.

Dans un document délivré par des journalistes d'investigations américains, un script relatant les discussions entre les dirigeants de Pfizer et leurs investisseurs Morgan Stanley, Goldman Sachs, UBS et consorts, Albert BOURLA, PDG de Pfizer, et son directeur financier, Frank D'AMELIO, rassurent leur auditoire en leur garantissant « des marges importantes », « des opportunités économiques » et « des prix normaux pour un vaccin pouvant aller à 150 et 175 dollars la dose » !

C'est un véritable hold-up de notre Sécurité Sociale, réalisé, comme tous les braquages, dans la plus grande discrétion, en toute opacité ! Pfizer déclare faire un geste en vendant la dose à 19 dollars actuellement, mais il annonce en même temps réaliser une marge de 25% à 30% sur ce vaccin !

Alors que le coût de production d'une dose de Pfizer serait de l'ordre de 2 à 3 dollars, le Premier Ministre bulgare a annoncé que la Commission européenne négociait actuellement l'achat de 900 millions de doses supplémentaires au prix de 19 euros la dose, après l'avoir achetée 12 euros en novembre mais finalement payée 15 euros ! Qu'en est-il vraiment ? Pourquoi une telle opacité ? Nous parlons de milliards d'euros d'argent public !

Qu'en est-il véritablement du coût de la vaccination pour nos finances publiques, pour la Sécurité sociale ?

La représentation nationale, comme les Français, ont le droit de savoir. Soyez transparent avec nous. Ce sont nos cotisations qui financent cette campagne de vaccination. Ce sont aussi les milliards d'euros d'argent public investis auprès de ces laboratoires, sous différentes formes (crédit impôt recherche, CICE, subvention directe en lien avec la pandémie...) qui ont permis la découverte de ces vaccins. Nous en sommes donc, nous aussi, en parti propriétaires.

Enfin, vous le savez, ces industriels jouent avec la terrible loi de l'offre et de la demande et profitent donc de la pénurie de vaccin pour faire monter les prix. C'est donc bien un enjeu important, déterminant, d'obtenir la levée des brevets pour pouvoir les produire librement, rapidement, en échange d'une indemnisation.

De nombreux anciens chefs d'Etat, prix Nobel de la Paix, chercheurs, médecins, citoyens, vous demandent d'intervenir rapidement auprès de l'Organisation Mondiale du Commerce pour enclencher l'article 31 du Code du commerce international afin d'obtenir la levée de ces brevets.

Je suis à votre disposition pour en discuter avec vous et créer les conditions, avec d'autres, dans la diversité de nos opinions, de nos responsabilités, pour que tout le pays, dans l'union la plus large, mène ce combat à l'échelle internationale. C'est aussi le rôle de la France, membre permanent du Conseil de sécurité, d'être à l'avant-poste de la lutte pour faire du vaccin, un bien commun, un bien public au service de l'Humanité.

Dans l'attente de votre réponse, je vous prie de recevoir, Monsieur le Président de la République, l'assurance de ma haute considération."

 

Fabien Roussel, député du Nord, secrétaire national du PCF,

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20 avril 2021 2 20 /04 /avril /2021 07:46
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20 avril 2021 2 20 /04 /avril /2021 07:01
Gratuité des premiers volumes d’eau, le Sénat refuse la proposition des communistes (L'Humanité, 16 avril 2021)
Gratuité des premiers volumes d’eau, le Sénat refuse la proposition des communistes.
Vendredi 16 Avril 2021 - L'Humanité

Le texte du groupe CRCE prévoyait notamment de garantir le droit d’accès à l’eau. Vidé de sa substance par la chambre haute, il a dû être retiré par ses auteurs.

À l’occasion de leur niche parlementaire, les sénateurs communistes ont présenté une proposition de loi « visant à garantir effectivement le droit à l’eau par la mise en place de la gratuité sur les premiers volumes d’eau potable et l’accès pour tous à l’eau pour les besoins nécessaires à la vie et à la dignité. » Dogmatique le Sénat a supprimé le premier article phare de cette proposition… le vidant ainsi toute substance. Il visait à garantir à tous un accès à l’eau potable et à l’assainissement, grâce notamment à la gratuité des premiers volumes d’eau potable ainsi que l’accès à des équipements permettant d’assurer son hygiène. Face à cette décision, Marie-Claude Varaillas, auteure de la proposition de loi, a décidé de la retirer.

Marie-Claude Varaillas a d’abord rappelé que la loi sur l’eau et les milieux aquatiques (LEMA) de 2006 reconnaît que « chaque personne physique, pour son alimentation et son hygiène, a le droit d’accéder à l’eau potable dans des conditions économiquement acceptables par tous », tandis qu’en août 2015, les États membres des Nations unies ont placé le droit humain d’accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène au cœur des « Objectifs 2030 du développement durable  ». Il s’agit donc d’un droit reconnu internationalement.

C’est dans ce sens que le texte de loi « Droit à l’eau » soumise par le CRCE souhaitait œuvrer. En dépit des arguments avancés, la majorité des sénateurs, campés sur leurs positions, se sont montrés défavorables à la loi soumise par le CRCE.

Bérangère Abba, secrétaire d’état chargée de la biodiversité a reconnu qu’un meilleur accès à l’eau potable était nécessaire mais que celui-ci passera, selon elle, par une « mobilisation des outils déjà à disposition des collectivités ». Dans la même veine, Mathieu Darnaud (LR) estime qu’il est du ressort des collectivités de mettre en œuvre cette politique sociale en matière d’eau. Problème : ces collectivités n’utilisent pas les outils pourtant à leur disposition pour réduire les inégalités en la matière.

L’article 15 de la loi Engagement et Proximité, par exemple, prévoit des « chèques eau, allocations eau, tarifications sociales et gratuité ». Si ces législations favorisent l’accès à l’eau pour tous, elles ne le garantissent pas. Maire-Claude Varaillas a souligné que ces dispositifs étaient optionnels et dans les faits, que très peu utilisés par les élus locaux.

Pourtant les « exclus de l’eau » sont nombreux en France. Gérard Lahellec, rapporteur de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, évoquait ces « 1,4 million de Français, personnes sans domicile fixe ou vivant dans des habitats de fortune » ne pouvant jouir de ce droit fondamental. D’autant que la situation sanitaire due à l’épidémie de Covid-19 a mis en exergue cette nécessité vitale d’une eau accessible permettant de respecter les gestes barrière pour garantir la santé de tous.

Perrine Renel

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19 avril 2021 1 19 /04 /avril /2021 20:28
Pas de profit sur la pandémie - 150 000 signataires pour la pétition de la gauche européenne
👏 📣De plus en plus de voix s'élèvent pour faire aujourd'hui vaccins des biens communs de l'humanité.
🏥 ✊ Face aux lobbies pharmaceutiques ils faut des actes: levons les brevets, mutuallisons la production et créons les conditions pour que les vaccins, largement financés par notre argent, soient remis dans les mains du public!
🌍 Face à une pandémie mondiale il faut une réponse collective, ne laissons plus notre santé dans les mains des Big-pharmas et permettons à tous les peuples l'accès aux vaccins et traitements anti-covid.
🥳 💪 Déjà 150 000 signatures pour la campagne européenne #PasdeProfitsurlaPandemie ensemble gagnons le million de signatures et obligeons l'UE et nos gouvernants à faire passer nos vies avant la logique de profit.
👉 Pour signer et faire signer c'est par ici: https://noprofitonpandemic.eu/fr/
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19 avril 2021 1 19 /04 /avril /2021 20:23
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18 avril 2021 7 18 /04 /avril /2021 12:39
Fabien Roussel en soutien des salariés des Fonderies de Bretagne (SBFM) à Caudan dont le groupe Renault veut supprimer les emplois en Bretagne au profit d'une délocalisation bousrière. "Je pense aux salariés de Renault, et en particulier à ceux de la Fonderie de Bretagne, à Caudan (56), qui ont accepté de signer un accord de compétitivité en 2013 : aujourd'hui, on les vend ! Il faut voir leurs visages pour comprendre que ça, en plus de la pandémie, ce n'est plus possible, ça va péter ! "

Fabien Roussel en soutien des salariés des Fonderies de Bretagne (SBFM) à Caudan dont le groupe Renault veut supprimer les emplois en Bretagne au profit d'une délocalisation bousrière. "Je pense aux salariés de Renault, et en particulier à ceux de la Fonderie de Bretagne, à Caudan (56), qui ont accepté de signer un accord de compétitivité en 2013 : aujourd'hui, on les vend ! Il faut voir leurs visages pour comprendre que ça, en plus de la pandémie, ce n'est plus possible, ça va péter ! "

Lu dans Marianne et le blog du PCF Pays Bigouden: http://pcbigouden.over-blog.com/

"Le problème de la gauche, ce n'est pas sa division mais sa faiblesse"

Le secrétaire national du PCF vient d'être investi par la conférence nationale de son parti pour la présidentielle 2022. Crédité de 2 à 3% des intentions de vote, le député du Nord espère attirer à lui "ceux que la gauche ne fait plus rêver".

PROPOS RECUEILLIS PAR HADRIEN MATHOUX ET SOAZIG QUÉMÉNER POUR MARIANNE

Marianne : Pourquoi vouloir une candidature communiste autonome à l'élection présidentielle ?

Fabien ROUSSEL : Pourquoi autonome ? Vous allez dire la même chose de la candidature de Jean-Luc Mélenchon ou de celle des autres candidats ? Si les communistes le décident [le 9 mai, par un vote des adhérents], ma candidature sera collective, rassembleuse. Je vais y aller les bras ouverts et la main tendue. Ce qui nous a décidés, c'est la crise, la situation sociale particulièrement difficile et rendue plus dure par cette crise sanitaire. Il est urgentissime de sortir de ce modèle économique, des logiques de profit, de court-termisme, d'arrêter le grand déménagement de notre industrie. Il y a une autre urgence, écologique : il faut prendre des mesures radicales pour réorienter notre économie vers des circuits courts, pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Et pour cela, il faut sortir du capitalisme et reprendre le pouvoir à la finance. Voilà pourquoi, le PCF is back !

Car l'offre politique préexistante ne répond pas à ces problématiques-là ?

F. B. Le problème de la gauche, ce n'est pas d'abord sa division mais sa faiblesse. Chacun voit bien que si la gauche ne sort pas le grand jeu des idées, si elle ne fait pas le choix de s'adresser aux classes populaires, au monde du travail, à la jeunesse pour lui donner envie, elle va rester faible. On pourra additionner tout ce qu'on veut : les rassemblements de petits, ça fait des petits rassemblements ! Il y a bien un enjeu, celui de reconstruire une force de gauche qui porte un changement profond de la société en mettant en avant les valeurs humaines, de progrès, de justice sociale et d'égalité correspondant au XXIe siècle.

Et il faut rebâtir, selon vous, à partir du PCF ?

F. B. Nous avons un rôle important à jouer pour aller reconquérir les cœurs et les têtes de ceux qui n'y croient plus, de ceux qui se sont sentis trahis, de ceux qui se sentent abandonnés par une gauche qui ne fait plus rêver. Ce que je vois, ce sont des salariés qui, en plus de la pandémie, perdent leur boulot, ont des salaires de misère. On leur dit qu'ils ne servent plus à rien. Je pense aux salariés de Renault, et en particulier à ceux de la Fonderie de Bretagne, à Caudan (56), qui ont accepté de signer un accord de compétitivité en 2013 : aujourd'hui, on les vend ! Il faut voir leurs visages pour comprendre que ça, en plus de la pandémie, ce n'est plus possible, ça va péter ! C'est une trahison pour le pays, pour notre souveraineté économique. On doit faire des lois pour interdire des délocalisations qui n'ont aucun sens, ni social, ni écologique, ni fiscal.

Vous parlez des classes populaires, mais elles ne votent plus à gauche et pensent même souvent choisir le RN à la prochaine présidentielle...

F. B. Poussez pas le bouchon ! Le vote majoritaire chez les ouvriers, c'est l'abstention. On a un problème à gauche de désaffection des milieux populaires. Je pense à ces infirmières, ces aides-soignantes, ces ouvriers, ces enseignants. Des gens qui travaillent dur et sont si mal payés que c'en est une honte pour la France ! C'est d'abord à eux que je parle. Je viens du bassin minier, où j'ai vu l'abstention et le vote d'extrême droite monter. Des gens m'ont expliqué qu'ils avaient voté Le Pen à la présidentielle et pour moi à la législative, parce que je porte leur colère, que j'ai une perspective politique à leur donner. Cela me pousse à y aller. Mon ennemi, c'est le système économique, la finance. Moi, je veux convaincre sur des idées.

Mais qu'est-ce qui vous différencie aujourd'hui de Jean-Luc Mélenchon, qui avait recueilli 19,58% des voix en 2017 et que votre parti avait soutenu en 2012 et en 2017 ?

F. B. Aujourd'hui, je le regrette mais c'est une réalité, il n'a plus le même socle de soutien qu'en 2017. Notre but n'est pas de soustraire des voix à qui que ce soit, mais d'en additionner à gauche, en allant en conquérir de nouvelles. Avec Jean-Luc Mélenchon, nous avons des différences de tempérament et d'approche. Moi, je suis quelqu'un de nouveau, du Nord, j'ai plutôt de l'empathie, je suis plutôt bienveillant. On a besoin dans notre pays d'une présidence apaisée, rassembleuse, populaire. Nous avons aussi des différences de fond. Par exemple, les insoumis viennent de déposer une proposition de loi sur la garantie de l'emploi. Ils estiment que chacun doit avoir un travail et que, si quelqu'un n'en trouve pas, l'État doit être employeur en dernier ressort. Nous ne partageons pas du tout cette philosophie-là, ça, c'est l'époque soviétique, le kolkhoz. Nous voulons un système de sécurité sociale professionnelle, qui protège les emplois dans le privé et dans le public, et cela va de pair avec la création d'emplois, avec des règles et des droits pour les salariés. Il ne s'agit pas d'étatiser l'économie, même s'il faudra nationaliser des secteurs stratégiques, essentiels à la souveraineté de la France.

Vous avez le pouvoir de bloquer la candidature de Jean-Luc Mélenchon qui a besoin de la signature des élus communistes pour se présenter à la présidentielle...

F. B. Il revient à chaque candidat à l'élection présidentielle de convaincre des élus. Je vais convaincre les miens, sans tenir leur stylo : chez nous, la règle, c'est la liberté. Même si j'espère qu'ils tiendront compte du choix que nous ferons collectivement. Ce que je regrette, c'est que Jean-Luc ait parlé des élus comme de « notables » donnant leur parrainage. Je ne me permettrais jamais de qualifier les maires de nos 35000 communes de « notables » !

Vous parlez très peu d'Emmanuel Macron...

F. B. Il faut évidemment battre Macron, mais c'est d'abord au système qu'il représente qu'il faut s'attaquer. Macron est arrivé au pouvoir, élu en partie par la gauche, et il a entrepris une politique de droite dure. Les premières choses qu'il a mises en place : suppression de l'ISF, bouclier fiscal pour les plus riches, suppression de la taxation des dividendes, de la taxe sur les plus hauts salaires, baisse de l'impôt sur les sociétés pour les multinationales...

Que pensez-vous, cependant, des mesures prises pour préserver l'économie, le « quoi qu'il en coûte », face à la pandémie ?

F. B. Avant le mois de mars 2020, Macron nous expliquait qu'il n'y avait pas d'« argent magique », qu'il fallait réduire la dépense publique et libérer le capital. Et puis : pandémie, et là, allez, « quoi qu'il en coûte ». Je reconnais que quand ils ont mis 30 milliards d'euros pour prendre en charge le chômage partiel, c'était une bonne mesure. Contrainte et forcée. Mais la logique libérale du gouvernement ne change pas. Une partie de l'argent lâché a été utile, une autre a desservi les intérêts du pays. La baisse des impôts de production va ainsi bénéficier aux grosses boîtes qui distribuent des dividendes et délocalisent. On me dit que le gouvernement « laisse faire » : mais il est complice ! Quand l'État est actionnaire d'entreprises qui décident en pleine pandémie de fermer des usines ou de délocaliser la production dans des pays au nom du dumping social, c'est de la trahison. Dans les services rendus au capital, n'oublions pas l'évasion fiscale. Les PDG de grands groupes situés au Luxembourg ont pignon sur rue ici alors qu'ils détournent l'argent du pays. Il y a un grand ménage à faire dans ce monde-là. Si je deviens président de la République, je serai l'Eliot Ness [agent américain du Trésor placé à la tête de l'équipe des «Incorruptibles » face à Al Capone] français !

L'héritage laïque de la gauche fait aujourd'hui débat, il est même l'un des points de désaccord majeurs. La gauche a-t-elle perdu sa boussole républicaine ?

F. B. C'est le député communiste Étienne Fajon qui a fait inscrire la laïcité dans la Constitution en 1946. Nous sommes très attachés à la laïcité, nous voulons la faire vivre, mais nous refusons d'en faire un outil de stigmatisation, comme le font la droite et l'extrême droite. La République française est née de la Révolution, qui a écrit la Déclaration universelle des droits de l'homme et porte dans le monde entier, comme un étendard, l'égalité des citoyens quelles que soient leur origine, leur couleur de peau, leur religion. Voilà la portée universaliste de notre République, et la conception défendue par le PCF.

À gauche, certains se fourvoient-ils sur cette question ?

F. B. Ceux qui, à droite et à l'extrême droite, nous attaquent et nous donnent des leçons de lutte contre le racisme sont les mêmes qui le nourrissent tous les jours ! Ils sont obnubilés par le voile. Moi, j'ai libéré Nelson Mandela, avec des millions de gens sur toute la planète. J'ai été emprisonné, arrêté par la police, traité de terroriste. Dans les années 1980, on n'était pas nombreux à se battre contre l'apartheid. À droite, ils étaient tous complices de ce régime. Et, aujourd'hui, ils m'expliquent comment je dois faire pour lutter contre le racisme ? Après Jaurès, Sartre et Lévi-Strauss qui ont dit, dès les années 1950, qu'il n'y avait qu'une race, la race humaine.

Justement, à gauche, tout le monde n'est plus d'accord !

F. B. Les réunions non mixtes, l'islamo-gauchisme : sincèrement, ce sont des sujets qui ne parlent pas aux gens. Moi, je ne discute jamais de ça avec mes collègues à gauche ! On commet la faute quand nos adversaires politiques nous les mettent sous le nez et qu'on tombe dans le piège en s'invectivant. Ça n'empêche pas que nous ayons des points de vue différents sur la manière de faire reculer le racisme. Les communistes sont pour le strict respect de la laïcité et ils défendent l'universalité des droits humains. Nous voulons unir les êtres humains contre la haine et les discriminations comme nous l'avions fait hier dans la lutte contre l'apartheid, mais aussi contre la colonisation. Dans ces combats, nous étions tous ensemble, la couleur de la peau, la religion, les convictions intimes n'avaient pas d'importance. Aujourd'hui encore, la République doit rester indivisible. Les divergences entre antiracistes ne sont pas nouvelles : aux États-Unis, il y avait Malcolm X et Martin Luther King. Mais notre combat est le même : l'égalité des citoyens et des droits. Tout le monde est respectable et doit se respecter dans le combat contre le racisme en France.

Même ceux qui accusent la République d'être « islamophobe » ?

F. B. Je ne partage pas ce mot-là, mais ceux qui le disent ne sont pas mes ennemis. Et je ne veux pas que ces questions créent des fractures irréversibles qui empêchent la gauche de combattre l'exploitation et les dominations lorsqu'elle s'attaque au capitalisme qui les reproduit. J'en veux d'abord à ceux qui ont instauré un climat nauséabond après avoir créé des taux de chômage et de pauvreté insupportables. Ils ont tellement appauvri notre pays qu'ils ont créé un terreau fertile sur lequel poussent le racisme, les replis identitaires, le terrorisme, le radicalisme, notamment religieux. C'est à ce terreau que je veux d'abord m'attaquer. Je n'ai pas d'ennemi dans mon camp.

Comment concilier internationalisme et défense de la nation ?

F. B. La nation française, c'est la force d'un peuple et d'une histoire. La Révolution a construit une nation et une république. Le peuple a réussi à abolir la monarchie et à se libérer du nazisme, à mettre en place les jours heureux. Il faut valoriser cette histoire, et ce qui a fait sa force : la souveraineté de la nation. Pouvoir décider de nos choix. Cette souveraineté est aujourd'hui affaiblie par les traités européens, au travers desquels la finance décide de nos choix économiques. Nous aspirons à une Europe de nations solidaires, qui coopèrent entre elles.

Les traités sont aujourd'hui caducs : la règle des 3%, des 60%, le rôle de la Banque centrale européenne. A faudra qu'on se mette tous autour de la table pour organiser autrement l’UE. Il nous faut décider que la BCE prête directement aux États et supprime la dette Covid. Je proposerai que nous prenions le temps d'un grand débat dans chaque pays sur les règles d'organisation des rapports économiques, avec pour nouveau fil directeur les besoins humains et l'urgence écologique. Il faut reprendre la main sur l'économie : aujourd'hui, les traités ont tellement ouvert aux quatre vents notre économie que nous sommes devenus plus libéraux que les Américains ! La crise exige que nous sortions d'un modèle à bout de souffle.

Propos recueillis par Hadrien MATHOUX et Soazig QUÉMÉNER – Photos Aldo SOARES pour MARIANNE

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18 avril 2021 7 18 /04 /avril /2021 06:36
Netanyahu ouvre les portes de la Knesset aux suprémacistes racistes juifs (Michel Muller, membre du collectif Palestine du PCF)

Le résultat final du scrutin législatif du 23 mars en Israël - le quatrième en deux ans - donne 30 sièges au Likud de Benyamin Netanyahu, soit 6 de moins que lors de l'élection précédente en mars 2020. Procédant à de savants calculs de différentes combinaisons, le quotidien Haaretz - ainsi que plusieurs autres journaux, avec des proportions légèrement différentes - estime que le bloc "pro-Netanyahu" ne rassemble que 52 sièges tandis que les "anti" affirmés à ce jour seraient au nombre de 57 avec à leur tête le "grand nouveau champion" le parti Yesh Atid avec 17 sièges, lequel ne pourrait rassembler que 45 soutiens selon les décomptes à l'issue des consultations du président israélien, Reuven Rivlin.

Dans ce contexte, et pour parer à toute éventualité, le fils aîné de Netanyahu, Yair a commencé à "twitter" sur l'air de Trump de "l'élection volée". Toutefois, s'il est un fait que le Premier ministre sortant n'a pas, pour le moment, de majorité gouvernementale, il est autant vrai que l'"opposition" qui brille par son caractère hétéroclite et même antagonique est loin de pouvoir s'unir autour d'un quelconque objectif commun si ce n'est, peut-être, de se débarrasser de Netanyahu.

L'apparence de ce scrutin, telle qu'elle est présentée généralement, est donc qu'il s'agissait d'un vote pour ou contre Netanyahu d'où, dit-on, avec une « absence de clivage gauche-droite », puisque l'on retrouve dans l’ « opposition » des partis de centre gauche comme Yesh Atid (ce qui reste de vague héritage du mouvement dit des tentes de 2011), de centre comme Kahol Lavan (Bleu-Blanc de Benny Ganz), des travaillistes, de la Liste jointe - à laquelle participe le Parti communiste israélien -, la Liste arabe unie - islamiste -, l'extrême droite nationaliste Ysrael Beiteinu et la droite religieuse comme le Shas.

Cette apparence recouvre, en fait, d'une chape de silence et d'occultation la question fondamentale de l'occupation de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est et de l'emprisonnement de la Bande de Gaza. En l'absence de situation conflictuelle active susceptible d'inquiéter la population, le sort qu'il faudrait réserver aux territoires occupés n'a pas été un enjeu. La bantoustanisation de la Cisjordanie avec son cortège de crimes de guerre quotidiens, de spoliations de terres et d'exaction des colons n'a pas eu d'incidence sur le choix de vote de la très grande majorité des électeurs. C'est sur la négation de cette question existentielle - tant pour les Palestiniens que pour les Israéliens - que le courant politique dominant a en quelque sorte fabriqué une « réalité alternative », virtuelle, sur laquelle Netanyahu vogue avec la désagrégation de la conscience politique de la grande masse des Israéliens. « Il me semble que nous avons perdu la boussole morale qui était avec nous depuis l’indépendance de l’État jusqu’à aujourd’hui. La boussole des principes et valeurs fondamentales que nous nous sommes engagés à défendre » avait déclaré Reuven Rivlin le 12 octobre dernier dans un discours à la Knesset.

Et c'est dans ce contexte de cécité collective dominante que le chef du Likud et ses acolytes d'autres formations se partagent le pouvoir depuis près de vingt ans qu'ils considèrent comme étant leur propriété de droit divin.

De ce fait, Netanyahu peut se targuer de plusieurs « succès ».

Il est ainsi parvenu à briser l'élan de l'un des plus sérieux espoirs de retrouver des projets d'avenir viables qu'incarne la Liste jointe, dirigée par le communiste Ayman Odeh, en ce sens qu'elle est l'expression progressiste d'une aspiration à la citoyenneté, à l'égalité de droits, des habitants palestiniens et juifs de l’État d'Israël.

Dès sa proclamation en 1948, les dirigeants de cet État ont systématiquement fait en sorte que cette exigence reconnue dans le document fondateur, ne soit pas mise en pratique dans la réalité. Les villes à majorité palestinienne ont été systématiquement victimes de sous-investissements de toutes sortes tant dans les domaines économiques, sociaux, politiques et notamment de sécurité publique. La révolte des communautés arabes (20 % de la population d'Israël) contre la multiplication des agressions et des assassinats, mais aussi, dans le même temps, leur aspiration à la citoyenneté à part entière avaient permis à la Liste jointe d'obtenir 15 sièges lors du scrutin du 2 mars 2020, la plaçant ainsi en troisième position à la Knesset et en capacité d'influer sur le processus législatif.

Ce qui était totalement insupportable pour la droite hégémonique.

Jouant à fond la démagogie selon laquelle il comprenait les colères des Palestiniens d’Israël et qu'il leur viendrait en aide, Netanyahu - l'année précédente, il avait hurlé au "coup de force arabe dans les bureaux de vote" - a courtisé les fractions les plus conservatrices de la communauté. Il a conforté Mansour Abbas et sa Liste arabe unie dans son choix de rompre son alliance avec la Liste unie pour se lancer, seul, dans la compétition électorale. Le numéro 2 de ce dernier, l'ex-maire de Sakhim, Mazen Ghanayim a affirmé que sa formation était prête à agir pour tout ce qui était bon pour sa clientèle et que son mouvement était prêt à s'allier avec quiconque allait dans le sens de l'amélioration des conditions de vie de son « public » et ceci même au niveau gouvernemental. Comme les partis ultra-orthodoxes juifs, pour qui la halakha doit être la loi suprême pour les Juifs, les chefs de la Liste arabe affirment que leur objectif est la mise en pratique de la charia par les Arabes. Ce courant existe de longue date : il se rattache directement à la mouvance des Frères musulmans (dont le Qatar est actuellement le protecteur) et s'appuie sur les éléments les plus traditionalistes et patriarcaux de la communauté palestinienne d'Israël. Mais son succès relatif repose également sur la colère de la communauté palestinienne contre les inégalités dont elle est victime.

Il semble en outre qu'une fraction de la jeunesse palestinienne peu politisée a voté pour la Liste arabe. Les accords Abraham de relations diplomatiques avec des monarchies du Golfe ont créé l'illusion d'une porte qui s'ouvrait enfin sur un monde arabe rêvé et interdit jusqu'à présent. Le vote contre ces accords par la Liste jointe a été exploité contre elle par Mansour Abbas.

Ceci étant, il est un fait, qu'à la faveur d'un revirement électoraliste, Netanyahu (qui s'est fait appeler "Abu Yair" - père de Yair - lors de sa tournée chez les communautés bédouines du Negev) a fait définitivement sauter un tabou non-dit - une bataille déjà menée avec succès lors du scrutin de l'an dernier par la Liste jointe - la négation par l'isolement politique du droit des Palestiniens d’Israël à une citoyenneté à part entière comme leurs compatriotes juifs. Mais il l'a fait de la pire manière en faisant élire quatre députés islamistes et en faisant croire à Mansour Abbas qu'il pourrait prétendre être un "faiseur de rois" au même titre que d'autres politiciens chasseurs de faveurs.

La "réussite" majeure de Netanyahu, en sa qualité de parrain du fondamentalisme intégriste juif, est d'avoir fait entrer dans la Knesset l’extrême droite raciste, antiféministe, anti-LGBT et fascisante juive en lui permettant d'obtenir 6 sièges (avec un septième au sein de sa propre liste, celui attribué à Ofir Sofer), ceci d'ailleurs au détriment des partis religieux "traditionnels" dont au moins 10% d'électeurs - habituellement captifs - jeunes ont "choisi la liberté". Ce faisant, cette nouvelle ultra-droite, dont l'idéologie est générée par le trumpisme - et largement financée par des structures libertariennes comme la fondation des frères Koch -, est devenue hégémonique dans l'opinion publique. Et dans un même mouvement "populiste", la culture politique des colons en Palestine occupée est devenue dominante et est agréée par la majorité de la société israélienne, soit 70% des électeurs. Dans ce sens, on peut d'ailleurs estimer que Netanyahu et consorts ont participé au parachèvement d'un processus enclenché par la conquête et l'occupation des territoires palestiniens et arabe lors de la guerre de 1967. Leur annexion définitive avec un statut d'apartheid pour les Palestiniens, est devenue une évidence "normale".

La "nouvelle" alliance comprenant des héritiers de l'organisation Kach se nomme désormais « le parti du sionisme religieux ». Prônant le suprémacisme juif et la déportation des Palestiniens, non seulement des territoires occupés mais aussi d'Israël - "la terre des Juifs de la Méditerranée au Jourdain" - ses chefs ont fêté leur succès d'une manière tonitruante. Itamar Ben Gvir l'un des deux chefs de l'alliance avec Bezalel Smotrich, est un disciple du rabbin Meïr Kahana, fondateur du parti raciste Kach. Cette formation avait été classée "terroriste" en Israël comme aux États-Unis après l'assassinat en 1994 de 29 Palestiniens dans le lieu saint juif et musulman, dit le "Tombeau d'Abraham", à Hébron, par l'un de ses disciples, Baruch Goldstein que Ben Gvir n'hésite pas à qualifier de "héros". En France, elle se manifeste sous le nom de Ligue de défense juive (LDJ).

Dès avant l'annonce des premiers résultats, Ben Gvir a proclamé que Netanyahu avait besoin de sa présence au gouvernement et qu'il souhaitait être le ministre de la Défense « de la Galilée et du Negev » - c'est-à-dire des régions essentiellement habitées par des Palestiniens d’Israël. Une fois élu, il a affirmé qu'il expulserait « uniquement » les Arabes « déloyaux » - autrement dit tous ceux qui ne feraient pas allégeance en prêtant serment à « l’État-nation juif » - tout en laissant entendre que l'on pourrait transformer ces zones en bantoustans puisque son objectif était de « protéger les résidents des zones périphériques qui souffrent d’une recrudescence non traitée de la criminalité arabe ». Il a été entendu : mercredi soir ses nervis ont vandalisé des dizaines de voitures de Palestiniens d’Israël à Kfar Qassem et "tagué" le slogan "l'expulsion ou la mort". Ce même 7 avril, à la veille de la commémoration mémorielle de la Shoah, s'adressant à la Knesset au député de la Liste jointe Ahmad Tibi, Bezalel Smotrich a affirmé : « Un vrai musulman doit savoir que la Terre d’Israël appartient au peuple juif, et (...) les Arabes comme vous qui ne le reconnaissent pas ne resteront pas ici. » « Du bist ein Rassist [Tu es un raciste] », lui a répondu Ahmad Tibi.

« Il n'y a plus de question palestinienne » est devenu un mot d'ordre largement popularisé. Et c'est là la troisième performance de Netanyahu. Dans l'immédiat, il projette ainsi de faire légaliser les « avant-postes » coloniaux en Cisjordanie. Il s'agit d'implantations, souvent construits en dur, de colonies que des sionistes religieux installent sur des terres appartenant à des Palestiniens qu'ils terrorisent sous le regard indulgent et complice des troupes d'occupation. Cette manière de reprendre de plus belle le processus d'annexion rampante est l'un des objectifs que Netanyahu va vendre aux partis qu'il courtise en échange d'une majorité à la Knesset. Ce qui, malheureusement, va de soi désormais pour l'opinion israélienne majoritaire, d'autant que les grands partis du « centre-gauche », trop couards de perdre des voix, sont restés totalement muets quant à la recherche d'une solution de paix et, éventuellement, de la coexistence de deux États. Un thème uniquement déployé par la Liste jointe qui s'est battue sur ces deux fronts intrinsèquement liés : la défense et la promotion des droits des Palestiniens d’Israël et celle de la fin de l'occupation des terres palestiniennes.

Pour les commentateurs reconnus médiatiquement, Netanyahu, par sa stratégie tous azimuts a participé à une sorte d’érosion (et de multiplication du nombre, treize actuellement) des partis à la Knesset - y compris le sien, en dégât collatéral - afin de ne pas avoir d'adversaire sérieux et, de ce fait, de pouvoir demeurer Premier ministre. Pour lui, il s'agit d'une obligation incontournable pour ne pas tomber dans la déchéance judiciaire du fait de multiples accusations de corruption. Ceci étant, la décomposition en un État illibéral - précurseur d'un État fasciste selon Haaretz - de ce qu'il est aujourd’hui encore, de bon ton d'appeler la démocratie israélienne, est bien en marche.

Le président Rivlin a désigné, mardi 6 avril, Netanyahu pour tenter de former un gouvernement. Ce faisant, ce personnage issu du Likud, accorde à « Bibi » quoi qu'on en dise, 28 jours de liberté d'initiative, auxquels il pourra ajouter deux semaines de plus. Le Premier ministre sortant est d'autant plus dangereux qu'il se sent en difficulté, alerte Haaretz : « Nous découvrirons un Netanyahu que nous n'avons jamais vu auparavant ; plus désespéré et dangereux que jamais, sans qu'on ait rien pour le maintenir sous contrôle. »

C'est ainsi que le bruit court que Netanyahu pourrait se faire nommer président de l’État par la Knesset. En effet, il se murmure à Tel Aviv que cette manœuvre - le mandat de 7 ans de Rivlin s'achève cet été - permettrait de lui ouvrir une "porte de sortie" tout en s'en débarrassant. Certains élèvent contre ce projet l'objection que « ce serait donner une bien piètre image d'Israël au reste du monde' », au point que le groupe travailliste (7 députés) vient de déposer un projet de loi pour contrer cette hypothèse. « Mais est-ce une préoccupation accessible aux fanatiques aveuglés majoritaires à la Knesset ? », répond-t-on.

Les semaines qui viennent vont être l'occasion d'un spectacle d’âpres et souvent sordides marchandages pour rassembler une majorité autour de Netanyahu. Le cas échéant, le premier acte du "roi d’Israël" sera de mettre fin à l'indépendance des juges suprêmes - à l'instar de ses collègues polonais et hongrois, Mateusz Morawiecki et Viktor Orban - afin de pouvoir se couvrir de l'immunité, en faisant voter une législation autorisant la Knesset à casser une décision de justice. Si Netanyahu échoue, ce sera le tour de Yair Lapid, le chef du deuxième parti de la Knesset, Yesh Atid. Il est déjà quasiment certain qu'il ne pourra pas rassembler une majorité face à l'arrogance de la droite extrémiste.

Ira-t-on alors vers un cinquième scrutin législatif ? Une coalition autour de Netanyahu serait-elle impensable ? comme croit pouvoir l'affirmer le Times of Israel en remarquant cependant : « Ajoutez à ce cauchemar ingouvernable le fait que cette nouvelle coalition comprend l’extrémiste kahaniste Itamar Ben Gvir et le militant anti-LGBT Avi Maoz, (du parti ultra-religeux Noam - ndr), deux représentants de la frange la plus radicale de la droite de la vie politique israélienne que Netanyahu a contribué à faire entrer au Parlement, et la « victoire » commence à ressembler à une déroute. »

Michel Muller
membre du Collectif Palestine du PCF

L’engagement de quatre députés de la Liste jointe

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Le 6 avril dernier, lors de la prestation d’allégeance à l’État et à la Knesset, quatre des six députés de la Liste unie (Joint List) ont pris l'engagement solennel, en lieu et place du serment habituel, d'agir contre l'occupation, l'apartheid et le racisme. La parlementaire Aida Touma-Suleiman, de Hadash (Parti communiste d'Israël) a ainsi fait le serment suivant : « Je m’engage à combattre l’occupation ». Ofer Cassif également membre du Hadash a quant à lui déclaré : « Je m’engage à lutter contre le racisme et les racistes. » Les quatre élus ont été expulsés de la Knesset par la police. Ils sont sous la menace de lourdes sanctions, y compris d'être contraints au silence.

Trois jours plus tard, Ofer Cassif, "le seul député juif de la Liste unie", précise la presse de Jérusalem, participait à la manifestation organisée chaque vendredi à Jérusalem-Est contre l'expulsion de leur logement de familles palestiniennes au profit de colons, dans le quartier de Sheikh Jarrah.

Agressé par des policiers réprimant la manifestation, alors qu'il leur avait indiqué qu'il était membre de la Knesset, Ofer Cassif a été violemment frappé et jeté à terre où les coups n'ont pas cessé. "Dans un clip, on peut voir un officier mettre un genou sur le visage de Cassif alors qu’il est au sol" constate le Times of Jerusalem. « Un policier m’a donné un coup de poing au visage et a cassé mes lunettes. Ils m’ont traîné sur le sol et même lorsque j’étais allongé sur le sol, ils ont continué à me frapper. Deux policiers m’ont insulté et n’ont pas laissé l’ambulancier qui était là s’approcher de moi. », a indiqué Ofer Kassif en constatant : « Ce n’est pas la violence contre un député qui est le problème principal ici, c’est la brutalité policière continue contre tous les manifestants ». Sa collègue, Aida Touma-Sliman, a fait observer que la police avait le « feu vert » du gouvernement pour agir violemment. « Ofer a été attaqué par le même gouvernement et la même police qui tentent agressivement d’imposer le régime de l’occupation et des colons à Jérusalem-Est », a-t-elle précisé.

Michel Muller
membre du collectif Palestine du PCF

Aida Touma-Suleiman née le 16 juillet 1964 est une militante communiste et féministe, journaliste et femme politique arabe israélienne, députée à la Knesset depuis 2015.

Aida Touma-Suleiman née le 16 juillet 1964 est une militante communiste et féministe, journaliste et femme politique arabe israélienne, députée à la Knesset depuis 2015.

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18 avril 2021 7 18 /04 /avril /2021 06:00
Jacqueline Héré - Ismaël Dupont - les élus départementaux (vice-présidents PS) Marc Labbey et Marie Gueye, et Yohann Nédelec, secrétaire fédéral du PS - Photo Jean-Yves Cabon: Brest, 16 avril 2021

Jacqueline Héré - Ismaël Dupont - les élus départementaux (vice-présidents PS) Marc Labbey et Marie Gueye, et Yohann Nédelec, secrétaire fédéral du PS - Photo Jean-Yves Cabon: Brest, 16 avril 2021

Signature de l'accord entre le PS et le PCF pour les Départementales dans le Finistère (photo Jacqueline Héré)

Signature de l'accord entre le PS et le PCF pour les Départementales dans le Finistère (photo Jacqueline Héré)

Cet après-midi, socialistes et communistes ont conclu un accord pour le 1er tour des élections départementales dans le Finistère, dans le cadre d'un élargissement de la majorité "Finistère et solidaire", de manière à garder le département à gauche (il l'est depuis 1998) dans un contexte de crise où cette collectivité au cœur des solidarités est si importante. C'est la première fois qu'un tel accord intervient.

Cet accord - dans la lignée des municipales et de ce qui se passe dans les autres départements bretons - devrait permettre de gagner des élus communistes au département et de faciliter la réélection d'une majorité à gauche.

Il est basé sur plusieurs grandes orientations explicitement mentionnées:

1. Répondre à l'urgence sociale

2. Engager la transition écologique

3. Être plus encore la collectivité des solidarités

4. Renforcer l'accueil des mineurs non accompagnés

5. Défendre les services publics, notamment pour les EHPAD

6. Contribuer à un renouveau démocratique.

Le PCF présentera avec le PS, et des citoyens de gauche s'inscrivant dans cette dynamique majoritaire, des candidats dans les cantons de Brest-1 (Bellevue-Lambezellec), Morlaix, Pont-de-Buis, Pont L'Abbé, et peut-être encore dans un cinquième canton encore à déterminer en fonction de l'évolution des discussions.

Le PCF présentera aussi des suppléants dans plusieurs autres cantons.

Cet accord intervient après 6 mois d'échanges, en multilatérale sur 2 réunions, et ensuite avec le PS, et d'autres organisations, en bilatérale, pour tenter d'avancer vers l'union.

Cette volonté d'accord portée par le conseil départemental du PCF comme par celui du PS, et les élus de la majorité sortante, marque pour les communistes une double ambition politique:

1. garder nos collectivités bretonnes (Bretagne, Finistère) à gauche à l'issue des élections du 27 juin en faisant le choix du rassemblement avec les majorités sortantes à dominante PS actuellement, majorités sortantes qui sont les mieux placées pour gagner et résister à la droite, mais aussi

2. conquérir plus d'espace pour influencer les décisions dans le sens des idées communistes pour la participation citoyenne, des collectivités aux services des besoins sociaux, la réduction des inégalités, le service public, la primauté de l'humain, en faisant élire des élus communistes utiles aux habitants au Département du Finistère comme à la Région Bretagne.
Face à Macron, à la menace du RN, avec la fragmentation de la gauche et son affaiblissement, il faut faire front commun si on veut que tout ne soit pas balayé par la droite (l'ancienne ou la nouvelle) et l'extrême-droite, et si l'on veut montrer qu'une gauche de justice sociale peut encore être le meilleur allié des intérêts de la population, tout particulièrement des classes populaires.

Si les électeurs en décident ainsi, cet accord pourrait nous amener à gagner 4 conseillers départementaux communistes dans le département du Finistère, élus sur des binômes de rassemblement et d'union de la gauche.

 Le fait que les élections régionales soient le même jour que les élections départementales a aussi favorisé une volonté de travailler sur une stratégie claire et cohérente d'union, sans "géométrie variable", sachant que dans les autres fédérations bretonnes il y avait aussi la volonté de conserver ou de reprendre les départements à gauche et de gagner des élu.e.s communistes.

Pour un Finistère toujours plus solidaire

Il y a encore quelques années, l’existence même des Conseils départementaux était remise en cause. Le rôle qu’ils ont joué dans la crise sanitaire prouve pourtant à l’évidence qu’ils sont au contraire indispensables pour notre cohésion sociale.

Nous demandons des moyens financiers pour les départements, qui soient la garantie de leurs capacités assumer leur mission sociale, de service public et d’égalité d’accès aux droits.

Dans le Finistère, la majorité départementale de gauche a démontré qu’il est possible d’allier solidarité, attractivité, développement durable, promotion du service public et démocratie.

Les prochaines élections départementales interviendront dans un contexte totalement inédit. L’absence d’anticipation du gouvernement peut faire craindre une très forte abstention. Plus que jamais, l’union de la gauche est nécessaire. La fédération du Finistère du PS et la fédération du  PCF  ont décidé de passer du discours aux actes et ont signé un accord électoral afin de renforcer encore la majorité de gauche du Conseil départemental du Finistère.

L’objectif commun est bien, pour l’ensemble des candidat-es qui se présenteront sous l’étiquette de la majorité départementale, de renforcer, d’améliorer et d’amplifier les politiques mises en œuvre dans le Finistère depuis de longues années déjà.

 

Répondre à l’urgence sociale

La crise sanitaire a accentué ou révélé des situations sociales dramatiques faisant passer le nombre d’allocataires du RSA de 18 à 20 000 en quelques semaines.

Le prochain mandat devra voir un renforcement des moyens du Conseil départemental en particulier dans les domaines de la protection de l’enfance en danger ou de la lutte contre les violences faites aux femmes.

Plus que jamais, les départements de gauche, et nous souhaitons qu’ils soient encore plus nombreux au soir du second tour des départementales, doivent revendiquer la possibilité d’expérimenter le revenu de base et la possibilité pour les 18/25 ans de percevoir le RSA.

En lien avec les autres collectivités, le département devra apporter une attention particulière à toutes celles et tous ceux qui ont été obligé de cesser leurs activités : restaurateurs, intermittents du spectacle, professionnels du tourisme et des loisirs, commerçants…

 

Engager la transition écologique

Si elle est passée au second rang des préoccupations, l’urgence climatique s’impose pourtant à nous. La promotion du développement durable est inscrite dans l’adn du Conseil départemental du Finistère puisque, sous l’impulsion de Pierre Maille, il fut l’un des premiers départements de France à se doter d’un agenda 21.
Toutes les politiques engagées autour du pacte alimentaire territorial, de l’aide à l’installation des agriculteurs ou du développement des circuits courts seront poursuivies et amplifiées.

Il en va de même pour les transports avec la plateforme https://ouestgo.fr qui doit encore monter en puissance, ou le schéma vélos qui ne demande qu’à se renforcer. Il va de soi que le Conseil départemental interviendra avec détermination pour redonner au transport ferroviaire la place qui lui revient.

 

La collectivité des solidarités

Au cœur de l’action du Conseil départemental se trouvent la promotion et la défense des solidarités. Elles peuvent s’exercer envers nos concitoyennes et nos concitoyens les plus fragiles ou envers les territoires.

Cette recherche permanente d’égalité envers l’ensemble des Finistériennes et des Finistériens est plus que jamais indispensable. Elle passe par un approfondissement des méthodes de participation et d’évaluation des politiques, déjà mises en place.
Elle passe aussi par une exigence d’équité de la part de l’Etat qui a trop tendance à se défausser sur les collectivités locales et à les laisser prendre à leur charge des dépenses qui relèvent de la solidarité nationale.

L’accueil et l’accompagnement des mineurs non accompagnés (MNA) seront renforcés.

Handicap : augmenter le nombre de place d’accueil dans les IME, réduire les délais d’attente, être attentif à l’amélioration de la qualité des internats, augmenter les moyens de la MDPH. Simplifier les démarches administratives pour les personnes en situation de handicap et mieux les accompagner pour leur faire connaître les dispositifs auxquels ils ont le droit et leur permettre d’en bénéficier.

Services publics partout

Cette solidarité ne peut s’exprimer qu’à travers un service public assuré par des agents dévoués et entièrement mobilisés dans la défense de l’intérêt général. Nous aurons à inventer de nouveaux outils de concertation afin d’échanger encore plus avec celles et ceux qui mettent en œuvre les politiques du département dans le comité départemental d’action sociale, les collèges, les routes….

L’accès de l’ensemble des Finistériennes et des Finistériens à ces services publics doit être garanti et amélioré en prenant garde que le développement du numérique ne se traduise pas, pour certains, par une forme d’exclusion.

Les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) du Finistère sont, et resteront, quasi-exclusivement publics. C’est un enjeu essentiel pour permettre à toutes les personnes âgées qui en ont besoin d’être hébergées correctement.

Un accueil des personnes âgées dépendantes de qualité passe aussi par une revalorisation des salaires des métiers de l’aide à la personne, ainsi que par un travail autour de la formation initiale et continue.

Renouveau démocratique.

La période récente n’a pas été propice aux grands rassemblements. Et pourtant, dès que la situation sanitaire le permettra, le Conseil départemental devra reprendre son rôle de rassembleur des élu-es et des forces vives du Finistère et organiser des moments de rencontres et d’échanges.

Les comités d’évaluation des politiques du Conseil départemental sont désormais systématiques. Cependant, la qualité des diagnostics apportés peut toujours s’améliorer notamment en allant chercher les avis des personnes les plus éloignées de l’action publique.

L’expérience « paroles de jeunes » illustre parfaitement la démarche qui doit être celle d’une collectivité locale du 21e siècle : élaborer les dispositifs avec les usagers.

Pour mettre en œuvre ce projet, la fédération du Finistère du Parti socialiste et la fédération du Finistère du Parti communiste ont passé un accord électoral qui prévoit que des candidat-es titulaires communistes et de progrès représenteront la majorité départementale au moins dans les cantons de Brest 1, Morlaix, Pont de Buis et Pont l’Abbé. Le Parti socialiste apportera son soutien aux candidats communistes et de progrès et le Parti communiste apportera le sien aux candidats présentés par le PS et les candidats issus de la société civile.

Les désignations des suppléant-es interviendront plus tard.

Fait à Brest le 16 avril 2021

Le Télégramme, 17 avril 2021

Le Télégramme, 17 avril 2021

Ouest-France, 17 avril 2021

Ouest-France, 17 avril 2021

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