commenter cet article …
www.humanite.fr/pcf-presidentielle-une-rentree-dans-les-starting-blocks-pour-les-communistes-718314
L’université d’été du PCF à Aix-en-Provence a été l’occasion pour Fabien Roussel de marteler ses priorités pour une élection à laquelle il participe « pour gagner ». Emploi, pouvoir d’achat, jeunesse et écologie seront, dans les semaines à venir, au menu des communistes qui partagent l’enthousiasme de leur candidat. La création de « comités locaux pour les Jours heureux » a également été annoncée.
Trente-deux semaines, soit 225 jours très précisément. Le candidat communiste à l’élection présidentielle n’a pas manqué de faire le compte du temps imparti d’ici le premier tour pour « relever le défi des jours heureux », samedi, lors de l’université d’été du PCF qui a réuni à Aix-en-Provence quelque 500 militants venus de toute la France. « Nous n’allons pas à cette élection pour faire de la figuration, nous y allons pour gagner, pour diriger le pays, pour redonner le pouvoir aux citoyens, au monde du travail », a lancé Fabien Roussel à ses troupes, assurant voir « grandir l’intérêt pour notre candidature » qui n’a rien d’une « aventure personnelle ».
Pour cette rentrée, les communistes poursuivent « deux objectifs », précise Igor Zamichiei, membre de la direction : « Progresser sur l’identification de notre candidature, et avancer aussi sur le rassemblement autour de celle-ci », explique le responsable départemental de Paris, assurant que dans les mois à venir emploi, jeunesse et écologie seront à l’honneur.
Dès ce week-end, le candidat du PCF l’a martelé : « Je veux être le président du pouvoir d’achat, de la lutte contre la vie chère et en faire une priorité nationale ». Lors de son discours, le gouvernement en a pris pour son grade. « Le ministre de l’Économie et des Finances a beau dire que la croissance est de retour, franchement ce que voient les gens c’est la croissance des factures, par contre les salaires et les pensions c’est au ras des pâquerettes », tacle Fabien Roussel. Comme il le fait dans son livre Ma France (Éditions Le Cherche midi) le secrétaire national illustre son propos de situations puisées dans ses rencontres.
Il rapporte ainsi le témoignage d’une caissière à temps plein payée 1 280 euros par mois après douze ans d’ancienneté rencontrée quelques heures plus tôt avec ses collègues de Carrefour, ou encore celui de Danièle, désormais retraitée dont la pension d’élève à 920 euros. Or « la France est riche, très très très très riche », assène le député du Nord, ciblant les 500 plus grosses fortunes dont « le patrimoine pendant le quinquennat Macron a doublé », pour atteindre « 1 000 milliards », ou les profits du « CAC 40 (qui) sabre le champagne » avec « en pleine crise 60 milliards de dividendes ».
« Nous allons mettre l’emploi au cœur de la campagne », promet le candidat qui, loin de miser sur les « premiers de cordées de Macron qui nous tirent vers le bas », plaide pour « un changement total de l’utilisation de l’argent », pour « s’attaquer au capitalisme prédateur » et « donner le pouvoir aux salariés dans les entreprises ».
Avec l’objectif de parvenir à « l’éradication du chômage », une série de propositions est mise sur la table : Smic à 1 800 euros brut, suppression de la CSG pour les retraités, 1 200 euros de pension minimum, réduction du prix du gaz et de l’électricité avec une « nationalisation tout de suite d’EDF et GDF ». Ou encore des « peines planchers » pour « les fraudeurs fiscaux ». Aux côtés de cette priorité, figure aussi « la révolution écologique ». « Le problème avec le capitalisme vert ce n’est pas la couleur, c’est le capitalisme », sourit Fabien Roussel, qui résume l’enjeu comme un « choix de civilisation : la finance ou l’existence ».
Dans les couloirs de la fac de lettres qui accueille l’université d’été, le parcours de certains participants aurait pu trouver leur place parmi les histoires de vie racontées par le candidat. « Je suis boursier, je n’ai que 460 euros par mois, 20 euros de plus dans le loyer, plus l’électricité et le gaz qui augmentent, pour moi c’est compliqué », raconte Kilian, un étudiant toulousain. D’ailleurs, « la jeunesse sera un sujet incontournable de 2022, Emmanuel Macron ne s’y trompe pas notamment avec sa garantie jeune universelle qui n’est clairement pas à la hauteur », pointe Léon Deffontaines, dirigeant des Jeunes communistes (MJCF) lors d’un débat avec Maryam Pougetoux, la vice-présidente de l’Unef. Une question que les communistes comptent aussi mettre en avant en proposant un « pacte pour la jeunesse » avec, notamment, un « revenu étudiant au-dessus du seuil de pauvreté », rappelle le secrétaire général du MJCF. « Pour moi cette proposition, c’est tout simplement la perspective de sortir de la précarité », assure Kilian.
Le jeune militant de vingt ans est aussi enthousiaste pour la campagne qui s’annonce que son candidat : « On est là pour être majoritaire et gagner », affirme-t-il, conscient toutefois que le défi est de taille alors que les sondages attribuent pour l’heure moins de 5 % au PCF. Mais « le scénario promis en septembre n’est jamais celui qui se réalise en avril », glisse Sébastien Laborde, de la fédération de Gironde.
De son côté, Martin, étudiant marseillais, est un peu plus pessimiste : « Si quelqu’un de gauche gagne, ce serait quand même un miracle… Entre Roussel, Mélenchon, on va voir comment les choses tournent mais je suis un peu désespéré », regrette le tout nouveau militant qui a adhéré il y a moins d’un an. La plupart de ses camarades se lancent cependant avec optimisme. À l’instar de Catherine La Dune, fraîchement élue en région Nouvelle Aquitaine : « Puisqu’on a réussi aux régionales à avoir davantage d’élus, j’ai pas mal d’espoir aussi pour Fabien Roussel, au moins pour avoir de la visibilité, et ça commence à marcher ».
Le climat n’en est pas moins inquiétant, selon Mireille, qui patiente dans le plus grand des amphis en compagnie d’Henri, avant la tenue de leur atelier. L’enseignante à la retraite pointe la « confusion » ambiante alimentée par la crise sanitaire et une « énorme méfiance dont l’extrême droite profite pour faire des amalgames crapuleux », notamment via un discours antisémite lors des manifestations anti-passe.
Alors, dans les travées des amphis aixois, on en est plutôt persuadé : l’enjeu numéro un, c’est de convaincre les déçus, les désabusés de la politique, les abstentionnistes. « Nous devons, plaide Fabien Roussel, rassembler bien au-delà de notre électorat, au-delà même de la gauche, il faut voir loin, aller toucher tous ceux qui ne votent plus. » Mais comment ?
« Il faut mettre en avant nos propositions, notamment les lois déposées par les communistes comme celle pour la sécurité de l’emploi et de la formation », avance Henri, venu de l’Aisne, quand Mireille croit nécessaire de démontrer concrètement l’utilité des communistes, comme « la façon dont le député André Chassaigne s’est battu pour faire revaloriser les retraites agricoles ». « C’est une absence de près de vingt ans du parti, il faut bien reconstruire, retrouver notre électorat, c’est un travail de longue haleine mais qui sera payant », complète Kilian de son côté.
Quant au reste de la gauche, Fabien Roussel a renouvelé, samedi, la proposition d’un « pacte d’engagements communs » aux législatives pour « bâtir une large majorité de gauche à l’Assemblée nationale ». Car sa candidature, promet-il, vise à « contribuer à créer les conditions d’une nouvelle majorité politique ». Passage à l’acte dès ce week-end, avec l’un des ateliers consacrés aux retraites auquel Caroline Fiat (FI) et Alain Coulombel (EELV) ont participé. « Je ne crois pas à la possibilité d’emporter une majorité parlementaire si nous ne gagnons pas la présidentielle, et nous n’y arriverons pas avec cinq candidats », lâche à cette occasion le porte-parole des écologistes, plaidant pour « se retrouver très vite autour d’une table pour se mettre d’accord sur 15-20 propositions ». L’écologiste reconnaît toutefois qu’il ne fait pas l’unanimité, y compris dans son parti.
Son avis est d’ailleurs loin d’être partagé par le secrétaire national du PCF : « Le problème de la gauche ce n’est pas la division, c’est de faire en sorte que la somme des candidats de gauche fasse 50,1 %, assure Fabien Roussel. Il faut s’attaquer aux raisons pour lesquelles elle plafonne à 20 %, sinon on ne l’emportera jamais. Elle est faible d’abord de ses renoncements et trahisons lorsqu’elle était au pouvoir, elle l’est aussi de son incapacité à s’adresser au monde du travail, à la jeunesse. »
En la matière, les bouleversements engendrés par la pandémie pourraient aider. « L’expérience que nous traversons casse, abîme, contrarie l’idéologie dominante, étouffoir de l’action populaire », assure le directeur de l’université d’été, Guillaume Roubaud-Quashie, en référence aux dogmes libéraux – de l’efficacité des marchés à la réduction de la dépense publique – mis en cause ces derniers mois. Mais il s’agira avant tout de passer à l’action sans attendre.
« Créons partout, dans nos communes, les villes, les villages, sur les lieux de travail, dans les universités, des comités locaux pour les jours heureux », invite Fabien Roussel, tout en appelant à désigner « dès maintenant » des candidats aux législatives. Un « grand rassemblement national » pour l’emploi et le pouvoir d’achat est également prévu le 20 novembre à Paris, précédé « d’une semaine d’action dans tout le pays du 9 au 16 octobre ».
En attendant, le prochain rendez-vous aura lieu du côté de La Courneuve, à la Fête de l’Humanité, où Fabien Roussel tiendra un meeting le samedi 11 septembre à 17 heures.
Dans l'imaginaire collectif, un résistant est un homme qui combat mais en Palestine, la résistance ne se réduit pas à cette image
« Exister, c'est résister » est un slogan qu'on retrouve sur beaucoup de murs en Palestine et en effet la résistance palestinienne commence en restant sur sa terre et Jérusalem-Est est aujourd'hui le visage de cette résistance non violente comme d'autres lieux avant elle (Bil 'in, les villages de la vallée du Jourdain, Hébron, Gaza...).
Depuis l'annexion en 1967 de Jérusalem-Est par Israël au mépris du droit international, l'objectif du gouvernement israélien est d'empêcher que Jérusalem-Est ne devienne la capitale de l'État de Palestine. Pour cela, le nouveau Premier ministre impulse une politique de colonisation très agressive dans la continuité de son prédécesseur.
Les habitants de quartiers entiers sont menacés d'expulsion. A Silwan, les maisons de 1000 personnes sont menacées de destruction ou d'expulsion. A Cheikh Jarrah, ce sont les 27 maisons de quelque 300 Palestiniens que le gouvernement veut expulser au profit de colons israéliens. Devant la mobilisation qui va au-delà de Jérusalem, la Cour suprême israélienne a reporté cette décision, cette menace plane toujours. Par ailleurs, toutes les manifestations pacifiques qui se sont déroulées dans ces quartiers ont été réprimées par l'armée israélienne dans une grande violence. Le député communiste israélien Ayman Odeh venu manifester son soutien à ces familles avait été brutalisé par des soldats en mai dernier. Des colons viennent, régulièrement, provoquer en agressant et en proférant des slogans racistes.
Ce que certains soutiens inconditionnels de la politique de l'État d'Israël ont qualifié d'« un désaccord foncier » est en fait la mise en œuvre de ce que, en 1967, les vainqueurs de la guerre des 6 Jours avait déclaré « Jérusalem, capitale éternelle et indivisible d'Israël et du peuple juif ». Cette décision sera de nombreuses fois condamnée par la communauté internationale (en 1967 par le Conseil de sécurité de l'ONU, en juin 1980 par le Conseil européen). Israël persiste et en juillet 1980, c'est la Knesset qui proclame Jérusalem « une et indivisible, capitale éternelle de l’État d'Israël ». En réaction, les quelques pays dont l'ambassade était installée à Jérusalem la transfèrent à Tel Aviv où se trouvaient déjà les représentations de la grande majorité des États. Il faudra attendre, en 2017, la provocation de Donald Trump pour que l'ambassade des États-Unis soit transférée à Jérusalem, d'autre pays suivront cet exemple au mépris des droits du peuple palestinien.
Les Palestiniens de Jérusalem-Est subissent une double peine puisqu'ils sont soumis à l'arbitraire de la politique israélienne et que leur séparation du reste de la Palestine par le mur de même que l'interdiction faite aux Palestiniens de Cisjordanie de se rendre à Jérusalem les isolent de leur gouvernement. Pendant la campagne électorale, prévue en juin 2021, Israël avait empêché des candidats de faire campagne, procédant même à des arrestations.
Le statut même de ces Palestiniens tend à imposer la judaïsation totale de la ville mais aussi soumet leur quotidien à l'arbitraire. Ils sont soumis au statut de "résidents" et peuvent donc être expulsés à tout moment. Ce statut est temporaire, ils doivent prouver que Jérusalem est leur « centre de vie » principal, ce qui notamment les empêche de faire des études à l'étranger, rend un mariage avec un Palestinien de Cisjordanie quasi impossible... Le but de cet acharnement quotidien est de débarrasser la ville de toute présence palestinienne, présence qui, au cours des siècles, a façonné Jérusalem.
Toute expression de l'identité palestinienne est interdite et beaucoup de militants sont arrêtés.
C'est d'ailleurs de Jérusalem que la révolte contre l'occupation et les agressions de colons a débuté en mai et a eu des répercutions dans toute la Palestine mais aussi en Israël où pour la première fois depuis octobre 2000 les Palestiniens d'Israël sont massivement descendus dans les rues, malgré les provocations menées par des milices juives racistes. Des mouvements de protestation des deux côtés de la « Ligne verte » ont eu lieu comme la grève générale du 18 mai.
En effet, même si la question de Jérusalem reste centrale, partout en Palestine, chaque jour, des Palestiniens se font assassiner, des bombardements sur Gaza ont lieu, les arrestations continuent alors que déjà 4750 prisonniers politiques sont détenus, la colonisation continue, la brutalité et la violence des colons continuent.
Le PCF entend briser le silence dont s'entoure le gouvernement français mais aussi l'Union européenne et contribuer à créer le rapport de forces indispensable pour qu'Israël se conforme enfin au droit international qu'il bafoue aujourd'hui avec arrogance, conforté dans la légitimité de sa politique par l'impunité dont il jouit.
Les députés communistes ont interpelé le ministre des Affaires étrangères et européennes sur la nécessité « d'imposer aux autorités d'occupation israéliennes le droit aux Palestiniens de vivre à Jérusalem Est dans le respect des conventions internationales ».
La France doit sans attendre reconnaître de l'État de Palestine et imposer des sanctions au gouvernement israélien.
Une pétition circule : https://www.change.org/p/occupation-continues-sheikh-jarrah-palestine
Le candidat du PCF à l’élection présidentielle signe sa rentrée politique avec un livre à paraître le 2 septembre. L’occasion pour le député du Nord de se dévoiler à huit mois du scrutin, tout en donnant un coup d’accélérateur à sa campagne.
«Enfin, il est sorti… » C’est avec un certain soulagement que Fabien Roussel a présenté à la presse, mardi 24 août, son premier ouvrage Ma France, heureuse, solidaire et digne (Le Cherche midi, 16,50 euros). Le candidat du PCF à l’Élysée a voulu, à travers ce livre qui paraîtra le 2 septembre, se présenter un peu plus afin de combler son déficit de notoriété aux yeux du grand public. Passé les souvenirs de son enfance au Vietnam et de son adhésion aux Jeunesses communistes, à l’occasion d’un tract contre l’Apartheid reçu à l’entrée de son lycée, Fabien Roussel présente ses modèles politiques, parmi lesquels figurent Jean Jaurès, Georges Marchais, Michelle Demessine ou encore Alain Bocquet, à qui il a succédé à l’Assemblée nationale. Un exercice somme toute classique pour qui veut se présenter à l’élection reine de la vie politique. Mais l’originalité de cet ouvrage vient, sans doute, des révélations sur les coulisses du congrès de 2018 où le député du Nord a pris la tête du PCF. « J’ai eu peur que le parti n’implose, et je souhaitais raconter comment nous avons œuvré à notre unité », explique-t-il.
Les présentations faites, Fabien Roussel entre dans le dur du sujet : sa vision pour la France. S’il précise que « ce livre ne constitue pas pour autant (s)on programme », le candidat communiste souhaite néanmoins « partager (s)a passion pour la justice, l’égalité et (s)es combats ». Et c’est à un monde du travail « en première ligne durant la crise sanitaire, mais toujours pas respecté » que le communiste ambitionne d’abord de s’adresser. Dans son livre, le secrétaire national du PCF plaide pour que de « nouveaux droits soient accordés aux salariés et aux travailleurs pour peser sur les décisions de leurs entreprises ». Le député du Nord n’hésite pas à parler d’une « cogestion démocratique ». Sur la jeunesse, avec laquelle Fabien Roussel souhaite « passer un pacte », le communiste propose notamment « un revenu étudiant de 850 euros ». « Un tel dispositif coûterait entre 20 et 23 milliards d’euros par an » et serait « financé, pour partie, par les cotisations sociales des entreprises », précise-t-il.
Face au dérèglement climatique et après un été marqué par les catastrophes naturelles, le député du Nord plaide pour « un communisme durable ». Réfutant l’idée selon laquelle le PCF serait un parti productiviste, le candidat à l’Élysée entend développer une « énergie décarbonée » afin d’atteindre une empreinte carbone nulle en 2050. Pour ce faire, outre la défense du mix énergétique, Fabien Roussel estime que « la France doit tenir compte de ce qu’elle importe », affirmant que « si nos émissions de gaz à effet de serre ont bien diminué de 25 % entre 1995 et 2019, les émissions issues de bien importés, elles, ont augmenté de 72 % ». Tirant les conclusions de ce constat, le communiste veut entreprendre une « réindustrialisation du pays ».
Cet ouvrage est également l’occasion pour Fabien Roussel de livrer certains témoignages de son tour de France des entreprises. Commencé au lendemain des élections européennes de 2019, le secrétaire national du PCF est allé, en dépit du Covid, à la rencontre des salariés d’une centaine d’entreprises dans plus de quarante départements. Un moyen pour lui de « donner à voir le visage de la France que j’aime », mais qui ne se sent « pas représenté aujourd’hui ». Car, selon le candidat communiste, l’offre politique actuelle à gauche et ses « trahisons » expliquent en grande partie l’abandon de la gauche par les milieux populaires.
Avant l’été, Fabien Roussel était crédité autour de 3,5 % dans les sondages. Durant la période estivale, le communiste a occupé le champ médiatique avec sa « Caravane des jours heureux » et ses prises de position tranchées sur la vaccination obligatoire ou encore l’accueil des migrants afghans. Et sa campagne va connaître un coup d’accélérateur dans les semaines à venir. Outre son meeting à la Fête de l’Humanité, le samedi à 17 heures, les universités d’été du PCF, qui se tiendront ce week-end, affichent complet. De quoi susciter, du côté communiste, plus qu’une candidature de témoignage ? « Je n’ai pas une tête à témoigner », prévient Fabien Roussel.
La caravane des jours heureux à Morlaix le 13 août dernier avec ici Gladys Grelaud, conseillère régionale communiste bretonne et finistérienne
Après avoir arpenté le littoral tout l’été, ce camion destiné à mieux faire connaître la candidature de Fabien Roussel termine son périple ce jeudi, à Malo-les-Bains.
Clap de fin. La Caravane des jours heureux, ce camion aux couleurs flashy et à l’effigie de Fabien Roussel, fait un dernier tour de piste, ce jeudi 26 août, à l’occasion d’une journée à la mer à Malo-les-Bains (Nord). La fin d’un périple de plus de 4 500 km, à la rencontre des Français. « C’est plus que le Tour de France », sourit Olivier Marchais. Celui qui coordonne cette tournée se félicite de son succès : « Avant la dernière étape, nous avons déjà touché plus de 5 300 personnes lors de 47 étapes dans 41 villes depuis son départ de Marseille, le 6 juillet. » L’occasion pour le PCF de mettre en ordre de bataille ses fédérations, à maintenant huit mois de l’élection présidentielle.
« Nous avons mob ilisé, de près ou de loin, plus de 1 200 adhérents, preuve de l’enracinement du PCF dans le pays », souligne Olivier Marchais. Une mobilisation qui donne droit, comme souvent, à des anecdotes militantes. C’est notamment le cas avec Joël. Enseignant à la retraite, ce militant communiste de longue date s’est porté volontaire, lors de l’étape d’Aix-en-Provence, pour suivre pendant quinze jours la Caravane, à ses frais. « J’ai tout de même convenu avec lui de prendre en charge l’essence », s’amuse Olivier Marchais. « Ce qui m’a décidé, c’est la clarté du discours que porte Fabien Roussel ainsi que la forme originale de cette Caravane qui rappelle les victoires de 1936 », précise Joël, avant d’expliquer qu’il voulait avant tout « aller à la rencontre des Français ».
Car cette Caravane des jours heureux avait un objectif central : faire connaître au plus grand nombre la candidature du secrétaire national du PCF. « Nous avons eu des articles quotidiennement dans la presse loc ale et les médias nationaux sont quasiment tous venus, note Olivier Marchais.
Les gens sont surpris, mais, malgré son déficit de notoriété, ses propositions ont trouvé un bon écho, même auprès des Français qui ne nous sont pas sensibles », souligne Joël.
D’ailleurs, parmi les plus de 900 contacts réalisés lors des différentes étapes, près de 600 ont donné leur accord pour être recontactés afin de participer à la campagne. En outre, plus de 50 adhésions ont d’ores et déjà été réalisées, au PCF comme aux Jeunes communistes. « À Toulouse, deux jeunes sont venus en train depuis le Tarn, un diman che matin, pour adhérer au PCF. Ils ont été convaincus par Fabien Roussel qu’ils suivent sur les réseaux sociaux », se remémore Joël.
« Au-delà des vacanciers, nous voulions toucher les travailleurs et les saisonniers », ajoute Olivier Marchais. Pour ce faire, du matériel politique était présent sur la Caravane . Outre les traditionnels tracts, des cartes postales ont été mises à disposition afin d’écrire à Emmanuel Macron. « Elles ont toutes été prises, mais nous n’en avons récupéré que 400 », taquine Olivier Marchais, pour qui « les gens en ont données à leurs familles ou à leurs amis ». Un moyen original « pour que les Français expriment leurs colères contre un président de la République qui poursuit sa politique de précarisation de leurs vies », renchérit Fabien Roussel.
Les missives envoyées ne sont pas tendres. « Monsieur Macron, je me demande si vous pourriez passer vos vieux jours avec ma retraite de 920 euros par mois, on pourrait échanger avec la vôtre », peut-on lire. Ou encore : « Je suis très remonté contre vous et vos ministres aussi stupides que votre bac et Parcoursup. » De là à convaincre les auteurs du bien-fondé des propositions du candidat communiste ? « Celle du pacte avec la jeunesse a eu un fort écho, car elle mêle les questions de l’emploi des jeunes et de la retraite de leurs parents », note Joël, le militant PCF. Et c’est bien là le pari de Fabien Roussel : mobiliser de nouvelles voix pour augmenter le total de la gauche. « Le problème d’une gauche à 20 % et cinq candidatures, ce sont les 20 %, pas les cinq candidatures », a plaidé le candidat communiste, en marge de la présentation à la presse de son livre Ma France, heureuse, solidaire et digne (Le Cherche midi) .
Ce jeudi, à Malo-les-Bains, Fabien Roussel clôt un été « sur les routes de France », mais aussi « en vacances dans un camping sous la toile, sans piscine ni restaurant ». Cette dernière étape sur les terres du député du Nord se veut comme une démonstration de force. Comme chaque année, les fédérations PCF des Hauts-de-France ont organisé une journée à la mer pour les familles privées de vacances. Le candidat communiste prendra la parole devant près de 2 500 personnes pour dénoncer la pauvreté, la précarité et les inégalités dans la société. Un acte de politisation qui n’est pas anodin en période de pandémie, durant laquelle, pendant longtemps, les rassemblements de masse ont été interdits. D’ailleurs, selon Olivier Marchais, « la Caravane des jours heureux, c’est l’équivalent d’un gros meeting régional traditionnel ».
À l’heure où EELV et le PS sont en plein débat quant à la désignation de leur candidat et que Jean-Luc Mélenchon compte sur les universités d’été de la France insoumise pour relancer sa campagne, les communistes ont occupé le terrain durant l’été. Ils espèrent poursuivre une dynamique militante, loin des plages cette fois-ci. La Caravane sera, quant à elle, présente à la Fête de l’Humanité. Et Olivier Marchais le promet : « Nous avons fait le plein de matériel militant et de goodies… »
Analyses, propositions, projet, ateliers pratiques, découvertes, fraternité… Les ingrédients traditionnels du cocktail Université d’été seront réunis pour une édition 2021 qui sera cependant limitée en nombre de participants en raison de la situation sanitaire.
Aperçu partiel du programme
Il sera à Aix : Arié Alimi, avocat, membre de la Ligue des Droits de l'Homme, pour une conférence sur "La France est-elle toujours une terre de libertés ?" Rendez-vous le vendredi 27 août !
Il sera à Aix : Nils Andersson, éditeur et analyste géopolitique, qui nous parlera de son dernier ouvrage : Le capitalisme c'est la guerre, publié en 2021 aux éditions Terrasses. Rendez-vous le vendredi 27 août !
Elle sera à Aix : Stéphanie Roza, agrégée de philosophie et chargée de recherche au CNRS. Elle interviendra le dimanche 29 août sur "la Raison : un nouveau combat à mener ?" Rendez-vous le vendredi 27 août !
Il sera à Aix : Erik Orsenna, écrivain, membre de l'Académie française, qui nous offrira conférence pour "une invitation à la lecture". Rendez-vous le vendredi 27 août !
S’égrenant au fil des semaines en plein cœur de l’été, les manifestations contre le « passe sanitaire » interpellent, autant qu'elles divisent jusque dans les rangs de nos camarades. Par leur constance, comme par leur grande hétérogénéité elle peuvent être interprétées comme le relais de l’exaspération croissante que provoque la politique du pouvoir macronien : ses mensonges à répétition ; l’inexistence d’une stratégie sanitaire cohérente depuis le début de l’épidémie ; la casse de notre système de santé comme de nos services publics pour satisfaire aux prescriptions austéritaires des traités européens néolibéraux ; l’autoritarisme d’un président imposant ses décisions en s’affranchissant de tout débat avec le pays et en affichant son mépris pour le Parlement, les élus, les acteurs sociaux, les professionnels de santé ; le danger d’une loi, adoptée à la hussarde par la majorité de l’Assemblée nationale et qui s'attaque dangereusement aux droits sociaux des salarié-es. Ce mouvement s’alimente aussi de la défiance envers des vaccins répondant à de nouvelles technologies, défiance alimentée par nombre d'informations hasardeuses et inexactes et par des scandales sanitaires liés aux grands groupes pharmaceutiques mus par une soif inépuisable de profits juteux.
Pour autant, même si les manifestations du samedi ont pu emprunter des tonalités faisant écho aux revendications portées par le mouvement social depuis des mois, elles auront également été porteuses de confusions politiques et de régressions idéologiques dangereuses. Que, dans les cortèges, aient pu s’exprimer avec force la dénonciation de la vaccination, des théories complotistes ou des slogans antisémites ne saurait relever de l’anecdote.
De telles ambiguïtés, de même que la présence dans la rue de forces ultra-réactionnaires ou d’extrême droite, ne sont pas de nature à politiser les enjeux du débat public aujourd’hui, ni à aider au rassemblement d’une majorité de la société autour des exigences de justice, de solidarité, d’égalité. Au contraire, alors que l’action de l’exécutif et ses méthodes divisent profondément la nation lorsqu’il faudrait plutôt la mobiliser pour triompher de la pandémie, la contestation creuse à son tour des fractures qui, in fine, ne font que servir un président en quête de réélection.
Dans leur histoire, les communistes se sont toujours situés aux avant-postes de la lutte en défense de la Raison, de la science, de l’intérêt général humain. Ils entendent, pour cette raison, mener à présent la bataille pour la vaccination générale. Toute la gauche et les forces de progrès devraient d’ailleurs s’y retrouver, car elle est le seul moyen de s’extraire du piège dans lequel le gouvernement tente d’enfermer notre peuple, par sa manière brutale de lui imposer le « passe sanitaire ».
La vaccination est la seule arme dont dispose, à l’heure actuelle, l’humanité pour se protéger. En l’état présent des connaissances, rien n’atteste qu’elle ferait courir un danger majeur aux populations. S’il peut exister, pour chacune et chacun, une prise de risque limitée lorsqu’il ou elle se fait vacciner (ce qui est vrai pour tout vaccin), celle-ci doit être considérée comme une contribution à l’immunité de tous et de toutes. Dit autrement, au-delà de la situation de chaque individu, il s’agit d’un acte qui relève de la solidarité, donc de la citoyenneté.
C’est la raison pour laquelle nous entendons lier l’objectif de la vaccination générale à l’exigence de démocratie sanitaire que nous portons depuis le début de la pandémie. À la direction du pays, nous procéderions, en effet, tout autrement que les gouvernants en place. Ceux-ci se montrent incapables, non seulement de convaincre les hésitants, mais de mettre la vaccination à portée de celles et ceux qui s’avèrent le plus en danger — sur les dix millions de personnes encore à vacciner, on recense 16% de plus de 80 ans, dont on sait qu’elles ne disposent pas d’un accès aisé à des équipes de soignants, ce qui est plus généralement le cas des populations les plus pauvres qui sont les moins protégées.
Afin de combiner urgence sanitaire et mobilisation de la société, il serait impératif de réunir, à l’échelon de chaque département, élus, acteurs sociaux, professionnels de santé, représentants des caisses d’assurance-maladie (qui possèdent les moyens d’un contact rapide avec chaque assuré) et des Agences régionales de santé. À charge pour eux de construire une stratégie basée sur la confiance autant que sur l’efficacité, et se déployant au plus près des citoyens, jusque dans les quartiers ou villes délaissés, les entreprises, les lieux d’étude.
Évidemment, comme le soulignait la déclaration de notre parti en juillet, l’immunité collective ne peut être atteinte au seul niveau des États nationaux. Pour ne prendre que cet exemple, sur les trois milliards de doses inoculées dans le monde, on en compte seulement 30 millions distribuées aux Africains, ce qui est dérisoire. Il importe, par conséquent, de relancer l’action pour la levée des brevets, le transfert de technologies, le développement massif des capacités de production, en particulier pour les pays en développement.
L’enjeu n’est rien d’autre qu’un choix de civilisation, auquel le capitalisme se montre, une fois de plus, incapable de répondre.
Christian Picquet, Maryse Montangon, membres du CEN.
Au regard de l’actualité et des mois que nous venons de vivre, l’édition 2021 de la fête de l’Humanité sera une immense bouffée d’oxygène. Nous avons tant besoin de nous retrouver, de partager des moments festifs, culturels, politiques !
A 23 jours de la fête, la diffusion la plus large possible du bon de soutien doit être au cœur de l’activité des communistes. Alors que nous vivons les derniers mois du quinquennat d’Emmanuel Macron et des événements internationaux majeurs, la fête peut être un atout décisif dans la bataille idéologique et politique à mener. Au regard de sa préparation tardive imposée par les conditions sanitaires, seule une mobilisation exceptionnelle des communistes aux côtés des équipes de l’Humanité peut assurer sa réussite.
L’heure est à résister au pouvoir d’Emmanuel Macron qui, en pleine pandémie, aura fracturé profondément le peuple, abîmé notre pays et son environnement en cédant tout au capital et aux plus riches qui ont vu leurs fortunes doubler pour atteindre 1 000 milliards d’euros ! Et à porter une grande ambition pour la France, avec la volonté de contribuer à être utile au peuple, à construire l’alternative avec la candidature de Fabien Roussel à la présidentielle de 2022 et l’action pour bâtir un pacte d’engagements communs pour les élections législatives. Inégalités sociales et sanitaires grandissantes, méga-feux sur la planète, retour au pouvoir des talibans en Afghanistan… les événements montrent chaque jour à quel point le capitalisme, le néolibéralisme et les politiques de puissance ont atteint leurs limites historiques.
Notre projet communiste est plus que jamais d’actualité pour relever le défi des jours heureux. Avec qui ? Les participant·e·s à la fête de l’Humanité et, bien plus largement, toutes les Françaises et les Français qui veulent une réponse à la hauteur des défis du siècle, sociaux, écologiques et démocratiques. Comment ? En commençant par « recréer le sens de la joie et celui de la dignité », comme le disait Léo Lagrange à propos des congés payés sous le Front populaire pour, lutte après lutte, avancée après avancée, parachever l’œuvre d’Ambroise Croizat pour sécuriser toutes les dimensions et tous âges de la vie.
Il nous reste un peu plus de trois semaines, alors engageons ensemble toute notre énergie pour réussir une très belle fête de l’Humanité ! Et pour toutes celles et ceux qui le pourront, retrouvons-nous lors du prochain rendez-vous national du bon de soutien lundi 23 août à 18 h 30 à Paris, Place de la République, en présence de Fabien Roussel.
Igor Zamichiei
La fédération du Finistère du PCF a commandé pour commencer cent livres de Fabien Roussel " Ma France", à commander et retirer auprès des sections.
Le livre de Fabien Roussel "Ma France", aux éditions Le Cherche midi paraîtra le 2 septembre.
Ce livre, qui met en lumière notre secrétaire national et candidat à l'élection présidentielle et son ambition pour le pays, sera un outil précieux dans la campagne.
Le prix public du livre est fixé à 16,50 euros.