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5 février 2022 6 05 /02 /février /2022 05:56
Fabien Roussel adresse une lettre ouverte aux personnels de l'éducation.
"Je veux travailler avec vous à redonner à notre école les moyens de remplir sa mission : celle de permettre aux citoyennes et aux citoyens de demain de maîtriser leur avenir" Enseignants, soutenez Fabien Roussel, le candidat qui fait de la jeunesse et de l'éducation de vraies priorités, contre les présupposés élitistes et libéraux.
 
Signez l'appel des enseignants à voter Fabien Roussel:
 

 

 

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4 février 2022 5 04 /02 /février /2022 17:14
Adresse de Ian Brossat aux élu.e.s de l'ANECR - soutenir la candidature de Fabien Roussel et le projet La France des Jours Heureux

Cher·e ami·e,


Nous sommes maintenant à 65 jours de l’élection présidentielle. Celle-ci revêt un enjeu majeur et son résultat déterminera la politique qui sera conduite dans le pays lors du prochain quinquennat.


Je connais ton implication au service de ta collectivité, de la solidarité, de l’ancrage d’un service public de qualité sur tout le territoire et pour l’émergence de politiques de progrès dans le domaine social et environnemental.


L’Association Nationale des Élu·e·s Communistes et Républicains porte la volonté que cette élection nationale réponde aux exigences d’une société où l’humain prend le pas sur la finance.


L’engagement de tou·te·s nos élu·e·s, en prise avec les réalités, sera un élément déterminant de la lutte contre l’abstention et pour que l’aspiration de millions d’électeurs et d'électrices à une politique de justice, d’égalité, de liberté soient le message délivré par les urnes.


Les candidats et candidates de la droite et de l’extrême droite rivalisent de propositions toutes synonymes d’une austérité renforcée, de nouvelles suppressions de milliers de postes d’agents publics. Leur philosophie c’est l’emploi précaire à vie, aussi bien pour la jeunesse que pour la nouvelle génération de salarié·e·s. Celles et ceux qui vivent de leur travail dont le pouvoir d’achat s’est considérablement dégradé sont inquiet·e·s pour leur avenir et conscient·e·s du danger de la spirale enclenchée.


Les collectivités, notamment les communes qui sont des espaces d’innovations, de proximité et d’écoute des besoins qui s’expriment, doivent faire face au désengagement de l’Etat, aux baisses de dotations, aux transferts de charges non compensés, aux inégalités sans cesse croissantes.


Dans la campagne présidentielle deux visions s’affrontent singulièrement.
L’une est dans une course de vitesse pour amplifier la politique actuelle, dévastatrice pour le travail, l’école, le logement, la santé, la transition écologique. E.Macron, le président sortant adhère à ce programme et table sur sa réélection pour le mettre en œuvre et déconstruire une à une les conquêtes sociales issues de la résistance et de la libération.

A l’opposé, une autre vision défend le principe d’une société qui combat les inégalités, fait du social et de la défense de l’environnement le cœur de ses priorités.


Fabien Roussel, membre de notre association, porte cette autre vision. Il est le candidat qui à gauche aborde spécifiquement le rôle irremplaçable des collectivités en lien avec la République. Il fait des propositions concrètes afin de redonner du pouvoir d’action et de décisions aux maires et aux élu·e·s dans leur ensemble. L’ensemble de celles-ci sont développés dans le programme la France des Jours heureux.


Depuis vendredi 28 février et jusqu’au 4 mars 18H des milliers d’élu·e·s sont sollicité·e·s pour apporter leur parrainage à un·e candidat·e.

À l'ANECR, nombre d’entre-eux partageant les propositions de Fabien Roussel ont apporté leur promesse de parrainage, ou ont déjà renvoyé le formulaire officiel au conseil constitutionnel.


Des règles strictes s’appliquent pour remplir le formulaire de parrainage et pour le renvoyer au conseil constitutionnel, j’attire ta vigilance sur le respect de celles-ci.

 

La campagne de la présidentielle avec les élections législatives qui suivront vont donner lieu à d’intenses débats avec nos concitoyens. Elles doivent être l’occasion de convaincre que l’argent existe pour mettre en œuvre un programme de changement audacieux au service de la jeunesse et de toutes les générations.


Ce projet c’est celui que défendent l’ANECR et ses élu·e·s au quotidien, avec pour préoccupation de redonner à tous nos concitoyennes et concitoyens confiance et espoir dans l’avenir.

 

Aussi, je t’invite, ainsi que tous les élu·e·s communistes et apparenté·e·s à s’engager dans la bataille afin de construire un pacte pour la France, un pacte qui mobilisera toutes les forces de la nation sur un projet transformateur et émancipateur.

 

Ian Brossat

Président de l’ANECR

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4 février 2022 5 04 /02 /février /2022 06:31
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3 février 2022 4 03 /02 /février /2022 07:51
Un nouveau scandale d’État ? Rachat de la société Donges-Metz à Bolloré Energy (Pierre Laurent)

Pierre Laurent:

🔴 Un nouveau scandale d’État ? Rachat de la société Donges-Metz à Bolloré Energy 🔴
Mediapart a révélé des informations choquantes au sujet du rachat par l’État à 31 millions d’euros de la société Donges-Metz, détenue à 95,3% par Bolloré Energy. J’ai demandé au Ministre de l’Économie et des Finances que tout soit fait pour annuler ce rachat d’une société qui devait revenir gratuitement à l’État en mars 2022, date de la fin de la concession !
-
J’ai attiré l’attention de M. le Ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance sur le rachat à Bolloré Energy de la société française Donges-Metz (SFDM).
L’État va en effet racheter pour un peu moins de 33 millions d’euros la société française Donges-Metz (SFDM), qui exploite l’oléoduc Donges-Melun-Metz selon deux arrêtés ministériels du 5 janvier 2022, parus mercredi 19 janvier 2022 au Journal Officiel. Pour 31 millions d’euros, l’État se porte acquéreur des 95,5 % de la SFDM détenus par Bolloré Energy et rachète les actions restantes, représentant 4,5 % du capital, auprès du grand port maritime de Nantes-Saint-Nazaire. Et ce, pour un montant de 1,6 million d’euros.
La SFDM, dont le siège est implanté à Avon (Seine-et-Marne) est spécialisée dans le transport et le stockage des hydrocarbures (essence, gazole, fioul domestique, carburéacteur…). Depuis 1995, elle exploite l’oléoduc long de 640 km reliant Donges (Loire-Atlantique) à Metz (Moselle) en passant par Melun (Seine-et-Marne), ainsi que quatre dépôts à Donges, La Ferté-Alais (Essonne), Vatry (Marne) et Saint-Baussant (Meurthe-et-Moselle) représentant une capacité de stockage de 900 000 mètres cubes. Chaque année, cet oléoduc transporte 3,1 millions de mètres cubes de produits pétroliers.
Or, l’État devait récupérer ces installations gratuitement en mars 2022, au terme de la concession octroyée au groupe Bolloré pendant 27 ans. Il est à noter que durant cette période Bolloré se serait servi plus de 167 millions d’euros de dividendes. Les dispositions du décret initial du 24 février 1995, et notamment l’article 41 alinéa 2 du cahier des charges, stipulent qu’ : « à l’échéance de l’exploitation ou à la date de dénonciation ou de rupture de celle-ci pour quelque cause que ce soit, le titulaire sera tenu de remettre à l’État immédiatement et gratuitement en bon état d’entretien et de fonctionnement, la totalité des ouvrages, installations, aménagements, équipements, meubles, appareils, outillages et dépendances non bâties qui ont été mis à sa disposition pour l’exécution de sa mission. ».
Le rachat précité apparaît par conséquent une opération très préjudiciable pour l’intérêt général et même scandaleuse, dont les responsabilités devront être mises à jour. J’ai demandé au Ministre quelles sont les raisons qui ont amené l’État à effectuer cette opération. Je lui ai demandé également de prendre des mesures en faveur de l’annulation du décret, en vue de réintégrer gratuitement la SFDM comme le prévoient les dispositions précitées.
➡ A retrouver également sur mon blog : http://www.pierrelaurent.org/un-nouveau-scandale-detat.../
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3 février 2022 4 03 /02 /février /2022 07:49
Fabien Roussel - Il faut sortir le grand âge des griffes de la finance, interview dans le Midi Libre du 2 février 2022
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30 janvier 2022 7 30 /01 /janvier /2022 07:07
A l’ouverture du Congrès de la JC ce matin, avec les messages d’accueil de Pierre Garzon, maire de Villejuif, et Ozer Ostorun, secrétaire départemental du PCF et le rapport d’ouverture de Léon Deffontaines.  La jeunesse a toutes les raisons de s’organiser pour faire respecter ses droits et construire la société à laquelle elle aspire majoritairement. Une société débarrassée de la précarité de la vie, de l’exploitation capitaliste de l’homme et la nature, une société de Paix et de coopérations.

A l’ouverture du Congrès de la JC ce matin, avec les messages d’accueil de Pierre Garzon, maire de Villejuif, et Ozer Ostorun, secrétaire départemental du PCF et le rapport d’ouverture de Léon Deffontaines. La jeunesse a toutes les raisons de s’organiser pour faire respecter ses droits et construire la société à laquelle elle aspire majoritairement. Une société débarrassée de la précarité de la vie, de l’exploitation capitaliste de l’homme et la nature, une société de Paix et de coopérations.

Les Jeunes communistes à l’offensive contre Parcoursup (L'Humanité, 29 janvier 2022, Diego Chauvet)
Les Jeunes communistes à l’offensive contre Parcoursup

Le MJCF veut faire entendre, dans la campagne présidentielle, la mobilisation contre un système de sélection qui « brise des rêves, des avenirs, des aspirations ». A l'occasion de son congrès, ses militants ont déployé des banderoles dans la capitale le 28 janvier et lancé une pétition en ligne.

Publié le Samedi 29 Janvier 2022
 

Sur la passerelle Léopold Sedar-Senghor à Paris, les passants ont vu se déployer une banderole appelant à stopper Parcoursup, vendredi 28 janvier en fin d’après-midi. Rapidement décrochée par la police, elle venait d’être installée en surplomb de la Seine par des militants du Mouvement des jeunes communistes de France (MJCF). Quelques instants plus tard, ils sont environ 200 à se rassembler sur l’esplanade du Musée d’Orsay, sur la rive qui fait face au jardin des tuileries. Ce même jour, le congrès de leur mouvement s’est ouvert en banlieue, à Villejuif. Et avec cet événement, les jeunes communistes ont décidé de lancer une offensive politique contre le système d’inscriptions et de sélection dans les universités. Nombre d’entre eux, tous militants qu’ils soient, sont en premier lieu concernés par ce système décrié, comme les autres jeunes de leur génération. « C’est un problème qui nous touche », explique Yvelin, militant de La Garenne Colombes. Le secrétaire général du MJCF, Léon Deffontaines, nous en rappelle le bilan chiffré : « un jeune sur deux s’est retrouvé inscrit dans une filière par défaut. 80 000 d’entre eux sont sans affectation à l’issue du processus ». Après une première année dans le supérieur, les tentatives de réorientation passant à nouveau par les algorithmes de Parcoursup risquent d’exploser alors que le processus vient de démarrer pour la prochaine rentrée. « Parcoursup est symptomatique des politiques libérales et du macronisme, fustige Léon Deffontaines. Il a brisé des rêves, des avenirs, des aspirations ». Du coup, le MJCF a mis en ligne ce même 28 janvier une pétition appelant à l’abrogation de ce système, que les lycéens et les étudiants peuvent signer sur « stopparcoursup.org ».

Et il ne s’agit pas d’une lubie des seuls jeunes communistes… Jordi, étudiant à Montpellier, nous confirme que c’est le sujet de préoccupation numéro un des lycéens lorsqu’il en discute avec eux. « Ce système est non seulement injuste, mais il sème aussi la division entre ceux qui n’arrivent pas à avoir de place ». Avec ses initiatives, qui ne se limitent pas à la pétition en ligne avec notamment des actions de blocage de lycées dans plusieurs villes lors du mouvement de grève du 27 janvier, le MJCF tente « d’organiser cette colère ». « On a vu fleurir ici et là quelques tentatives d’auto-organisation des lycéens et des étudiants contre Parcoursup », expliquent Emma et Eva, jeunes communistes de Toulouse. « Mais c’est parfois mal organisé et ça ne dure pas », précisent les deux militantes, qui travaillent à mobiliser leurs collègues étudiants. Chez les autres militants du MJCF, on est très désireux de passer à l’action également. Lorsque Léon Deffontaines prend la parole sur l’esplanade du musée d’Orsay, les drapeaux rouges s’agitent. « Nous avons besoin d’une jeunesse formée et diplômée pour relever les défis de l’avenir. Et nous revendiquons un revenu étudiant, pour mettre fin à la galère des salariés étudiants », lance-t-il sous les applaudissements. Il s’en prend à la politique d’Emmanuel Macron, mais n’épargne pas « le quinquennat précédent » : « Le Parti socialiste est tout aussi responsable de la sélection que la République en marche ». À ses côtés, Jeanne Péchon, secrétaire nationale de l’Union des étudiants communistes, dénonce en Parcoursup une « plateforme qui n’a pas remis l’humain au cœur du processus ».

« Ce sont les élèves issus des classes populaires qui subissent le plus cette sélection discriminatoire, fondée sur le dossier scolaire », rappelle le texte de la pétition. À Rennes, Victor et Clément constatent que c’est encore plus vrai qu’ailleurs. « C’est une université très populaire, installée dans un quartier tout aussi populaire, rapportent les deux jeunes. On a 42 % de boursiers, qui sont les premiers touchés par la sélection de Parcoursup ». De ce fait, le 27 janvier, ils ont compté de nombreux étudiants et lycéens dans la manifestation intersyndicale. « Quand on en parle avec les étudiants, ça fait tilt. On est en train d’organiser des mobilisations, et ça tombe bien parce que Rennes est aussi une université très politisée ». Les deux militants constatent aussi un affaiblissement historique des syndicats étudiants, et estiment que le MJCF a pris une bonne initiative avec ces actions contre Parcoursup : « ça permet de faire des conjonctions, que les organisations se retrouvent ».

La campagne électorale est aussi une occasion pour le MJCF de relancer la contestation contre la sélection, de l’imposer dans les débats. « Nous voulons, avec la pétition, que les candidats à la présidentielle se positionnent, insiste Léon Deffontaines. Pour l’instant, Fabien Roussel a affirmé qu’il en terminerait avec Parcoursup s’il est élu », souligne également le dirigeant des Jeunes communistes.

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28 janvier 2022 5 28 /01 /janvier /2022 05:43
Interview de Fabien Roussel dans "Le Parisien", 27 janvier 2022

Fabien Roussel : «Avec Jadot et Mélenchon, le prix de l’électricité va doubler voire tripler»


Le Parisien du 27 janvier 2022
 


Le candidat communiste à la présidentielle se dit partisan «d’une écologie de la solution, pas de la punition». Et annonce vouloir créer une prime à la conversion pouvant aller jusqu’à 10 000 euros pour l’acquisition de véhicules «propres».


Après avoir présenté lundi 24 janvier son programme présidentiel baptisé « La France des jours heureux », le candidat communiste à la présidentielle détaille ses propositions pour aider les automobilistes à acheter des véhicules propres. Et réaffirme son attachement à l’énergie nucléaire. Vous apparaissez comme le défenseur de la « bonne bouffe » pour tous. Est-ce que vous défendez aussi la « bagnole pour tous » ?

FABIEN ROUSSEL. Je défends la voiture propre pour tous. En 2025, avec la création de zones à faibles émissions (ZFE) dans 45 métropoles, près de 10 millions d’automobilistes (dont 1, 7 millions de Franciliens dès le 1er juin prochain) n’auront plus le droit d’entrer dans les villes s’ils conduisent des voitures polluantes portant les vignettes Crit’Air 3, 4 et 5. C’est une véritable bombe sociale qui va exploser à la tête de millions de Français qui n’ont pas d’autre choix que de se déplacer en voiture et qu’on va assigner à résidence. Je ne veux pas supprimer ces ZFE, qui ont été défendues par les socialistes et les écologistes, mais je le dis clairement : lutter pour la qualité de l’air ne doit pas se faire en tapant sur les classes populaires ou moyennes.

Alors que proposez-vous ?

Je souhaite que les automobilistes concernés aux revenus les plus modestes puissent tous changer de véhicule, en ne déboursant que 1 000 à 2000 euros de leur poche. Je propose que la prime à la conversion pour une voiture propre neuve ou d’occasion de Crit’Air 1 et 2, aujourd’hui de 3 à 5 000 euros, puisse aller jusqu’à 10 000 euros. Je défends aussi la gratuité du permis de conduire pour les moins de 25 ans et je veux que tous les véhicules Crit’Air 1 et 2 soient équipés d’un système d’aspiration de particules fines. Mon credo, c’est une écologie de la solution et pas de la punition ou de l’interdiction. Je ne suis pas le représentant de la gauche caviar et quinoa mais de la gauche populaire et label rouge.

Et pour ceux qui prennent les transports en commun ?

L’État doit participer à la prise en charge de la carte de transports collectifs pour les salariés. Aujourd’hui, 50 % de ce coût est à la charge des entreprises. Je souhaite que l’État prenne en charge les 50 % restants afin que ce soit gratuit pour les salariés et les inciter à ne plus prendre leur voiture. Le coût, c’est 7 milliards d’euros. Arrêtons de regarder le porte-monnaie quand il s’agit de sauver le climat.

À la différence de Yannick Jadot ou de Jean-Luc Mélenchon, vous défendez l’énergie nucléaire…

Avec Jadot ou Mélenchon, si demain ils gouvernent le pays, le prix de l’électricité va doubler voire tripler. Et nous serons dans l’incapacité de réindustrialiser la France ou de faire face au boom des véhicules hybrides ou nucléaires. C’est pourquoi je veux créer six réacteurs nucléaires dans les centrales existantes. C’est indispensable pour faire baisser le prix de l’électricité et répondre aux besoins de nos entreprises. Je suis pour créer une filière dans l’Éducation nationale de formation de tous les métiers de la production nucléaire. Du CAP à l’ingénieur. Nous avons mis en péril notre filière. Or, il y a besoin d’investir autant pour produire cette énergie décarbonée que pour assurer la sécurité.

Vous êtes à 3 % dans les sondages. Quelle peuvent être vos ambitions ?

D’abord, je veux parler à tous les Français. À ceux qui ne votent plus mais aussi aux électeurs de droite et même d’extrême droite. Ma singularité à gauche, c’est que mon combat est celui d’une gauche populaire, sincère, honnête qu’on avait perdue, une gauche du travail, une gauche de l’égalité. Mais on est au début de la campagne. Je suis nouveau à gauche et j’ai encore beaucoup à faire pour être connu. Je veux notamment débattre avec Emmanuel Macron. Je trouverais scandaleux qu’il ne veuille pas débattre avec nous et tous les autres candidats. On a déjà une campagne sous Pfizer, je ne voudrais pas une campagne sous morphine.

Vous avez des nouvelles d’Arnaud Montebourg ?

Je discute avec ses amis, ses soutiens. Arnaud Montebourg a fait le choix de ne soutenir personne, ce qui laisse libre son électorat. Les idées qu’il a défendues, j’en partage beaucoup et je voudrais les porter dans ma campagne car aucun autre candidat ne le fera.

Vous incarnez une gauche de la sécurité et de la laïcité. Que pensez de la polémique sur les poupées sans visage vendues à Roubaix, montrées dans un reportage de M 6 ?

Je trouve horrible qu’on puisse défendre cela et qu’on puisse en faire un commerce. Je demanderai une enquête des renseignements intérieurs. La menace terroriste existe encore. Des réseaux islamistes continuent de se développer dans le pays. Je veux m’y attaquer en renforçant les moyens de police, les moyens d’enquête, les moyens pour les services de renseignements. Dans ces quartiers où l’État a reculé et laissé place à des associations islamistes, je veux faire plus d’écoles, de culture, de juges, d’éducateurs. Je veux faire revenir l’État et la République. 

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28 janvier 2022 5 28 /01 /janvier /2022 05:39
Fabien Roussel précise sa France des Jours Heureux (Le Télégramme, 27 janvier 2022)

Présidentielle : Roussel (PCF) présente son programme pour « la France des jours heureux »

Nous voulons passer d’une France des bas salaires, du chômage, des allocations-chômage, à une France des salaires élevées, du travail, du revenu issu du travail », a-t-il résumé.

Smic à 1 500 euros nets, 500 000 emplois en plus dans les services publics, revenu étudiant à partir de 850 euros, nationalisation d’EDF, triplement de l’ISF : le candidat communiste à la présidentielle Fabien Roussel a présenté, lundi, ses 180 propositions pour « la France des jours heureux ».

« Il y en a marre d’une France qui promet l’austérité, des économies », a lancé Fabien Roussel, lors d’une conférence de presse au QG du Parti communiste, à Paris, voulant, lui, « donner de l’espoir à ceux qui n’y croient plus ».

Dans son livre-programme de 124 pages « La France des jours heureux », en hommage à celui du Conseil national de la résistance, le candidat communiste présente son « projet de société » en faveur de « l’emploi et le pouvoir d’achat, une République sociale et laïque, et pour la paix en Europe et dans le monde ».

Fabien Roussel souhaite la hausse du Smic à 1 500 euros nets, « une conférence » pour que le salaire minimum soit appliqué « dans les 40 branches » ou encore « une pension minimum pour les retraités à 1 200 euros ».

Objectif phare : « éradiquer le chômage » en « garantissant à chacun un emploi ou une formation avec un salaire digne », « en commençant tout de suite par les jeunes », a-t-il expliqué.

« Garantir la possibilité d’avoir un emploi ou une formation, et un salaire »

« Nous voulons passer d’une France des bas salaires, du chômage, des allocations-chômage, à une France des salaires élevées, du travail, du revenu issu du travail », a-t-il résumé.

Pour cela, le candidat communiste entend aussi créer 500 000 emplois dans les services publics et « garantir un revenu étudiant à partir de 850 euros (…) jusque 1 000 euros selon (sa) situation ».

Pour lui, il faut « garantir la possibilité d’avoir un emploi ou une formation, et un salaire » : « Nous ne pouvons plus voir notre pays se vider » de ses emplois et compétences, a-t-il lancé.

« L’État est complice » et « responsable » de la situation économique du pays, a dénoncé Fabien Roussel au sujet des délocalisations, réitérant, en outre, ses appels à « rendre effective l’égalité salariale » en « six mois dans les services publics et en un an dans le privé ».

« Un mix énergétique » intégrant le nucléaire

Sur la santé, Fabien Roussel entend « lutter contre les déserts médicaux » en « orientant l’installation de médecins dans la ruralité et dans les zones urbaines denses où, aujourd’hui, il y a des déserts médicaux ».

Le candidat communiste a appelé à « reprendre le pouvoir sur la finance » et « sur l’argent (…) qui est là : il coule à flots pour certains ! », demandant à tripler l’ISF, taxer les bénéfices des multinationales qui font un bénéfice « de plus de 500 000 euros » et nationaliser les compagnies d’assurance privée.

Sur la transition écologique, Fabien Roussel a de nouveau répété son envie de proposer « un mix énergétique », en défendant le nucléaire au côté des énergies renouvelables, tout en demandant la « nationalisation d’EDF et d’Engie ».

Il a décliné « un pacte ambitieux » de « 140 milliards d’euros pour le climat, soit 6 % du PIB » avec notamment « une prime à la conversion pour un véhicule propre de 10 000 euros » et la gratuité des transports publics.

Au niveau international, le candidat communiste demande la sortie de la France de l’Otan, la « réécriture » des traités économiques au sein de l’UE, et l’élaboration « d’un traité de sécurité collective (…) avec l’ensemble des pays de l’Europe, jusqu’à la Russie ».

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26 janvier 2022 3 26 /01 /janvier /2022 12:29
Fête de l'Humanité Bretagne - vidéo du débat du dimanche 28 novembre 2021 sur les EHPAD/ Ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain - atelier citoyen santé Bretagne du PCF
Fête de l'Humanité Bretagne - vidéo du débat du dimanche 28 novembre 2021 sur les EHPAD/ Ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain - atelier citoyen santé Bretagne du PCF
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26 janvier 2022 3 26 /01 /janvier /2022 06:39
PCF / Medef : une élection, deux projets que tout oppose - L'Humanité, 25 janvier 2022,
PCF / Medef : une élection, deux projets que tout oppose

Présidentielle À gauche, Fabien Roussel. À droite, Geoffroy Roux de Bézieux. Chacun dans son coin, PCF et Medef ont présenté, lundi, leurs propositions pour le scrutin d’avril. Deux visions du monde.

Publié le Mardi 25 Janvier 2022 la rédaction de l'Humanité
 
Hasard du calendrier, le PCF et le Medef ont présenté, lundi, à la même heure, leurs propositions pour la présidentielle. Deux projets que tout oppose, quand bien même Geoffroy Roux de Bézieux a tenté de coller à l’air du temps sans renoncer à ses fondamentaux, parsemant la présentation de son programme de concepts estampillés « nouveau monde », depuis l’incontournable « souveraineté industrielle »« il y a encore cinq ans, le mot n’existait pas au Medef », a souri le dirigeant patronal –, jusqu’à la très consensuelle « croissance responsable ».

« La coïncidence tombe bien car elle met en exergue deux projets diamétralement opposés. Nous ne considérons pas que le travail est un coût qui mérite d’être réduit, c’est la richesse de la France et le cœur du programme de Fabien Roussel », expose Ian Brossat, le directeur de campagne du candidat communiste.

Car, au-delà du ripolinage sémantique, le projet de société ébauché par le Medef ne change pas, avec la même sacralisation de la politique de l’offre : le prochain quinquennat devra accorder de nouveaux cadeaux fiscaux aux entreprises. Par ailleurs, le Medef passe à la moulinette notre système de protection sociale, jugé trop « coûteux », avec les plus fragiles pour premières victimes.

Le Medef passe à la moulinette notre système de protection sociale, jugé trop "coûteux".

Le tout, alors même qu’un sondage Ipsos-Sopra Steria, publié dimanche 23 janvier, montre à quel point pouvoir d’achat et inégalités arrivent en tête des préoccupations des Français : 42 % des sondés font de la crise sociale le principal enjeu pour l’avenir du pays, suivie par la crise environnementale (33 %) et puis, bien plus loin, la « crise identitaire » (25 %). Dans ce contexte, place du Colonel-Fabien, le candidat du PCF à l’Élysée veut mettre en débat « des réformes positives, heureuses » : « augmentation générale des salaires », « droit universel à l’emploi », « semaine de 32 heures et retraite à 60 ans » y figurent en bonne place, financés par une tout autre répartition des richesses et une rupture avec la toute-puissance du marché.

« La France de la déprime, de la punition, je n’en veux plus. Je veux la France des jours heureux, qui propose des solutions, fait en sorte que les classes populaires puissent enfin croire dans la prospérité », a-t-il assuré tout en mettant « au défi le Medef ». « J’invite Geoffroy Roux de Bézieux à discuter avec moi des solutions pour que chacun de nos jeunes trouve un emploi, une formation et un salaire ! » a lancé le député du Nord, avant de livrer quelques-unes des 180 propositions qui constituent son projet.

Salaires : modération vs augmentation 

MEDEF

Les aspirations salariales pour échapper aux fins de mois impossibles et aux restes à vivre indigents ne semblent pas être parvenues jusqu’au 55 de l’avenue Bosquet. Au siège du Medef, le sujet du pouvoir d’achat est tout bonnement snobé pour presque tout le monde. Pas de coup de pouce pour le Smic ni de réévaluation automatique de toute la grille des rémunérations. Et tant pis pour les travailleurs tombés dans la « trappe aux bas salaires », dont le net en fin de mois, lié aux exonérations Fillon, n’évoluera jamais. Quant aux privés d’emploi, ce n’est pas mieux : l’assurance-chômage doit intervenir en cas d’accident de parcours et non plus selon les droits cotisés.

Pour le partage de la valeur créée dans les entreprises, le patronat en reste à sa vision étriquée de l’intéressement et de la participation, jusqu’à présent réservés aux travailleurs des grandes entreprises, ou de tout autre mécanisme qui génère de nouvelles exonérations et défiscalisations, comme la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (Pepa) pour les PME de moins de 50 salariés. Et, comme le marché du travail demeure le seul juge de paix, le Medef appelle à attirer ou conserver les « meilleurs talents », via une nouvelle « baisse de 20 % des charges sociales salariales sur les emplois entre 2 et 4 fois le Smic ».

PCF

C’est la « première mesure » qu’il mettrait en œuvre une fois élu, c’est aussi celle qui arrive en tête de son programme dans un chapitre consacré à la « révolution du travail » : « la hausse généralisée des salaires ». Fabien Roussel veut faire de la lutte contre « la vie chère et pour le pouvoir d’achat le cœur de la présidentielle ». À commencer par l’augmentation des pensions de retraite à 1 200 euros au minimum et du Smic à 1 500 euros net « tout de suite ». Le député défend aussi une « conférence salariale » avec « l’ensemble des branches professionnelles » en vue d’une « augmentation générale ». Le candidat communiste – dont le parti s’est prononcé de longue date pour limiter de 1 à 20 les écarts de salaire au sein d’une même entreprise – annonce également son intention d’imposer « par décret le salaire minimum dans les 40 branches qui aujourd’hui ne l’appliquent pas »« En six mois dans les services publics et en un an dans les entreprises privées, il n’y aura plus d’inégalité salariale entre hommes et femmes », promet le candidat, alors qu’elle s’élève en moyenne à 16 % malgré quatorze lois ces quarante dernières années… Pour y parvenir, un administrateur judiciaire sera nommé dans les entreprises défaillantes. Quant aux étudiants, ils bénéficieront d’un revenu entre 850 et 1 000 euros par mois, selon leur situation.

Emploi : loi du marché vs relocalisation 

MEDEF

Voici une bonne nouvelle pour les 7,9 % de travailleurs privés d’emploi : le chômage n’est plus un problème. « On est entré dans une logique de baisse des chiffres sur une longue durée pour des raisons démographiques », estime Geoffroy Roux de Bézieux. Pour le président du Medef, la « mère des batailles » relève des « compétences » : tout le système d’emploi et de formation doit être orienté vers les besoins de main-d’œuvre des entreprises, condition sine qua non de la « compétitivité » de demain. Tout commence dès la formation initiale, par un lien plus étroit entre l’éducation nationale et l’enseignement supérieur avec les entreprises. L’apprentissage (et ses aides publiques) doit devenir la grande porte d’entrée des jeunes sur le marché de l’emploi (objectif « 2 millions d’alternants »). Quant à la gestion des « mobilités professionnelles », Pôle emploi conserve ses missions, mais sous étroite supervision des régions, avec contractualisation sur des objectifs territoriaux.

L'apprentissage doit devenir la grande porte d'entrée des jeunes sur le marché de l'emploi.

Garder les Français au travail plus longtemps demeure le grand dessein patronal. Pas les fonctionnaires – qui pourraient voir leur poste supprimé après une grande revue des dépenses publiques classant les « utiles », d’un côté, les « mauvaises », de l’autre –, mais tous les autres du privé. « Leur temps de travail au cours de la vie est inférieur à celui de nos voisins », déplore Geoffroy Roux de Bézieux, qui appelle donc à une nouvelle réforme des retraites.

PCF

« Je suis ch’ti, je vis dans le bassin minier qui a vu ses usines se délocaliser, en laissant du chômage et de la pauvreté. C’est terminé », assure Fabien Roussel. Car le candidat entend « bloquer les délocalisations ». Face au « grand déménagement industriel de la France (qui) se poursuit », il propose d’ « investir autant que de besoin » afin de « maintenir les emplois et les compétences ». Affichant l’objectif « d’éradiquer le chômage », il défend la mise en place d’un « droit universel à l’emploi », par opposition au « revenu universel » qui ne serait « rien d’autre qu’un revenu d’assistance garanti ».

Le candidat communiste prévoit la création de 500 000 postes dans les services publics.

En parallèle de la construction d’un « nouveau service public de l’emploi », il s’agirait de « commencer tout de suite par les jeunes » avec un système « zéro jeune au chômage » : « Nous trouverons une solution pour chacun, mais pas une solution à 500 euros avec un emploi précaire pour six mois comme le propose Macron. » Outre la relocalisation des productions industrielles et « 100 000 emplois d’utilité publique » dans les associations, le candidat communiste mise aussi sur les services publics : la création de 500 000 postes y est prévue, dont 100 000 à l’hôpital et 90 000 dans l’enseignement. Dans ce secteur, un dispositif de prérecrutement des jeunes serait mis en place, avec une formation rémunérée contre « un engagement de dix ans au service de l’État »« Quand on dit que je suis le candidat préféré de la droite, ils n’ont pas dû bien lire mon programme », s’amuse le député.

Environnement : greenwashing vs écologie populaire

MEDEF

La Convention citoyenne pour le climat est l’exemple à ne plus suivre. Pour remettre de l’ordre dans la transition écologique, que le patron des patrons désigne là encore comme « la mère des batailles », le Medef appelle à un retour du « rationnel » dans les débats, avec l’apport de l’expertise de ceux qui savent, en premier lieu les chefs d’entreprise. Car, c’est promis, plus aucun d’entre eux, ou presque, n’est climatosceptique. Et si des scandales, comme le dieselgate, ont eu lieu, c’est du passé

Le patronat s'en remet à l'expertise des chefs d'entreprise.

Les patrons ne sont donc plus contre planifier les transitions, mais avec de la visibilité et selon un « principe général, dixit Geoffroy Roux de Bézieux : le calendrier de la transition doit être compatible avec la technologie ». Ce qui n’encourage pas l’audace. Décarboner l’appareil productif ? D’accord, notamment avec une relance du nucléaire. Instaurer une taxe carbone aux frontières ? D’accord, mais pas au prix de la sacro-sainte compétitivité des sociétés et avec une fiscalité avantageuse pour encourager les investissements. La carotte, oui ; le bâton, non merci.

PCF

Les relocalisations, insiste le candidat PCF, c’est aussi bon pour la planète : « Si nous sortons de notre trajectoire en matière d’émissions de gaz à effet de serre, c’est notamment à cause de nos importations. » Pour faire baisser la facture d’électricité et pour « sortir des énergies fossiles », Fabien Roussel promeut l’idée d’un « mix énergétique 100 % public », avec la nationalisation d’EDF et d’Engie, s’appuyant sur le renouvelable et le nucléaire avec la construction de six EPR. La question d’une alimentation de qualité – bio et circuit court – fait aussi figure de priorité afin que chacun puisse « manger sain et à sa faim », alors que « 5 millions de Français dépendent de l’aide alimentaire ». Pour cela, le candidat propose un fonds alimentaire de 10 milliards d’euros, la refonte de la PAC et l’objectif de 100 000 agriculteurs de plus d’ici à 2030. « S’il y a le feu à la planète, il faut y mettre les moyens, mais cela ne doit pas se faire contre les classes populaires », a-t-il martelé en plaidant pour une « prime de conversion de 10 000 euros » pour l’achat d’un véhicule propre, pour la gratuité des transports ou encore la rénovation énergétique de 700 000 logements par an. Pour dégager des moyens suffisants, il propose un « pacte pour le climat et l’urgence sociale en Europe » abondé, « comme le proposent les chercheurs du Giec », à hauteur de 6 % du PIB.

Travailler plus vs Travailler tous

MEDEF

Sans surprise, le patronat cherche à nous faire travailler plus longtemps… Mais, pour une fois, il n’est pas question de toucher à la durée légale de la semaine de travail, Geoffroy Roux de Bézieux estimant que les 35 heures ont été suffisamment « assouplies » depuis vingt ans. En revanche, le Medef plaide pour une augmentation du temps de travail durant l’année, avec une facilitation du recours aux forfaits-jours « sans négociation d’un accord d’entreprise ». Par ailleurs, le patronat veut nous faire travailler plus longtemps durant notre existence, avec sa réforme des retraites en deux volets : paramétrique et systémique. Sur le premier volet, l’objectif est l’augmentation progressive (trois mois par an) de l’âge légal de départ de 62 à 65 ans, à l’instar de ce que propose la candidate LR, Valérie Pécresse. Dans le même temps, pour toucher une pension à taux plein, un retraité devra avoir cotisé 44 annuités (contre 43 aujourd’hui pour les générations nées en 1973 et après). Les salariés exerçant des métiers pénibles seront évidemment les premiers pénalisés par cet allongement : le Medef assure qu’il faudra en tenir compte, sans donner davantage de précision. Le volet systémique de la réforme prévoit le dynamitage des régimes spéciaux, un mot d’ordre partagé aussi bien par LR que par Emmanuel Macron.

PCF

« Travailler tous, travailler moins, travailler mieux. » Voici ce que propose Fabien Roussel au sujet du temps de travail, avec la retraite à 60 ans à taux plein et la semaine de travail de 32 heures « sans perte de salaire »« Cette mesure restituera aux salariés les gains de productivité qu’ils réalisent », expose le candidat. L’idée est de renouer avec le partage du travail entre tous, sachant que la productivité a été multipliée par trente au siècle dernier. Cela permettra aussi de réaliser des embauches, de faire des économies d’assurance-chômage et de rassembler davantage de cotisations sociales… tout en offrant un autre rapport à la vie, qui assure le développement de l’économie, de la culture, du sport, des loisirs et du tourisme. « L’allongement de la durée de vie doit améliorer l’existence au lieu d’allonger le temps de travail », note Fabien Roussel, qui propose des pensions de retraite à 75 % du revenu net d’activité, dans le public comme dans le privé, en comptant les dix meilleures années (ainsi que les six derniers mois de traitement indiciaire dans le public). La carrière complète ira de 18 à 60 ans « avec prise en charge des cotisations pour les périodes de non-travail (chômage, formation, études, congé parental, maladie, invalidité) », et des départs anticipés pour les métiers pénibles et les carrières longues.

Impôts : cadeaux fiscaux vs partage des richesses

MEDEF

Le robinet des ristournes fiscales était ouvert en grand durant tout le quinquennat d’Emmanuel Macron : le Medef n’a aucune envie de refermer les vannes. Dans son programme, le patronat réclame de nouveaux cadeaux en direction des entreprises. Geoffroy Roux de Bézieux salue la réforme de l’impôt sur les sociétés, qui doit tomber à 25 % cette année (contre 33 % au début du mandat d’Emmanuel Macron), mais presse le futur pouvoir de diminuer les impôts de production : taxe foncière, cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S), etc. Le Medef a même défini un objectif chiffré : tous ces prélèvements devront avoir baissé de 35 milliards d’euros d’ici à 2027. Par ailleurs, le patronat voudrait une nouvelle baisse des cotisations patronales, compensée par une hausse de la CSG et de la TVA, afin « d’améliorer notre compétitivité ». Autrement dit, ce sera à l’ensemble de la collectivité de financer ce nouveau cadeau fait aux entreprises.

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« Reprendre le pouvoir sur l’argent qui coule à flots pour certains », c’est l’un des principaux objectifs de Fabien Roussel. « En 2017, 358 198 redevables à l’ISF ont déclaré un patrimoine net taxable de 1 028 milliards d’euros. Imaginez le pognon qu’ils doivent avoir aujourd’hui après tous les cadeaux fiscaux de ce gouvernement ! » pointe le candidat, qui prendra « 100 milliards sur les 1 000 », notamment via le triplement de l’ISF. « Soit 10 %, ça leur laisse de quoi voir venir », sourit-il. Pour « sortir de la soumission aux marchés », il s’agirait aussi d’en finir avec la règle des 3 % des traités européens et de permettre à la Banque centrale européenne (BCE), « qui a injecté 1 800 milliards d’euros dans l’économie » pendant la pandémie, de prêter directement aux États.

Fabien Roussel entend s'attaquer aux "vraies charges qui pèsent sur les entreprises".

Afin de lutter contre l’évasion fiscale, le député souhaite instaurer le « prélèvement à la source des bénéfices des multinationales » et proposer une COP fiscale « au même titre qu’il y en a une pour le climat ». Quant aux entreprises, le candidat propose un « nouvel impôt sur les sociétés », modulé en fonction de leur politique sociale et environnementale. Contrairement à la droite et au Medef, qui veulent multiplier les exonérations de cotisations, Fabien Roussel entend s’attaquer aux « vraies charges qui pèsent sur les entreprises. Celles qu’imposent les banques avec des taux d’intérêt élevés, ou les assurances qui se font des montagnes d’or avec des primes insupportables ». Pour cela, la nationalisation de la BNP, de la Société générale et d’Axa figure en bonne place dans son programme.

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