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25 février 2016 4 25 /02 /février /2016 09:30

La dramatique situation des migrants à Calais et les tensions qu'elles génèrent dans la région appellent des réformes d'ampleur de la part de la France et de l'union européenne. L'expulsion envisagée n'est pas de nature à apporter ces réponses. Elle risque de jeter sur la route et sans solution des milliers d'enfants, de femmes et d'hommes, qui demandent le respect de leur dignité et de leur choix de quitter des pays ou des zones où les conflits et les persécutions sont le quotidien.

Le PCF salue la forte mobilisation en faveur des migrants de Calais pour des solutions de fraternité

Le PCF demande la suspension de toute décision ou arrêté d'évacuation.

Les expulsions collectives et le refoulement, interdits par la déclaration universelle des droits de l'homme et la convention de Genève, ne régleront rien.

Le PCF prône la mise en place non seulement des politiques d'urgence pour sauver et accueillir les migrants en garantissant une entrée sécurisée et légale pour les réfugiés et les migrants ; mais aussi des politiques nationales et européennes pour créer des centres d'hébergement autour du triptyque /accueil/hébergement/intégration pour ceux qui en font la demande. Dans le même temps, les programmes permettant la réinstallation doivent être développés.

Cela ne pourra pas se faire en restant dans le carcan des accords de Dublin, ni ceux du Touquet. Le Royaume-Uni ne peut pas persévérer dans sa politique de rejet et d'exclusion qui a créé la situation de Calais.

Les migrations sont un phénomène global qui appelle des réponses solidaires pour un monde de justice, de paix, de coopération avec un engagement plus fort des États dans le renforcement des missions de l'ONU en matière de lutte contre les inégalités et de prévention et résolution des conflits

Calais : Le PCF demande la suspension de toute décision ou arrêté d'évacuation
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22 février 2016 1 22 /02 /février /2016 19:52

Le secrétaire national du PCF Pierre Laurent a souhaité dimanche sur France Inter que le projet de loi réformant le Code du travail ne soit pas «amélioré» mais «mis en échec purement et simplement».

«Améliorer, vu le point de départ, ça ne va pas suffire. Parce que le projet de loi El Khomri c’est une catastrophe quasiment de la première à la dernière ligne», a estimé M. Laurent, à qui il était demandé s’il souhaitait comme son homologue du PS Jean-Christophe Cambadélis que le texte évolue.

«On est effaré devant un tel projet, et je pense qu’il ne sera pas amélioré, j’espère qu’il sera mis en échec purement et simplement», a-t-il affirmé.

Pour le sénateur communiste, le projet de loi porté par la ministre du Travail, Myriam El Khomri, est un «dynamitage du code du travail».

«Si ce projet passe, il ne reste plus de durée légale du temps de travail, je ne parle même pas des 35 heures», a déclaré M. Laurent, rappelant que le projet prévoit que la durée de travail hebdomadaire puisse «aller jusqu’à 46 heures pendant 16 semaines consécutives, et même dans d’autres cas qui sont définis de manière très vague jusqu’à 60 heures».

«Si ce projet passe, il ne reste plus de durée légale du temps de travail, je ne parle même pas des 35 heures», a déclaré M. Laurent, rappelant que le projet prévoit que la durée de travail hebdomadaire puisse «aller jusqu’à 46 heures pendant 16 semaines consécutives, et même dans d’autres cas qui sont définis de manière très vague jusqu’à 60 heures».

Le texte comporte également «des définitions tellement larges du recours possible au licenciement économique qu’il peut être utilisé à tout bout de champ», et il «essaye de remettre en selle une proposition qui a été déclarée inconstitutionnelle, à propos de la limitation des indemnités prud’homales».

Ce plafonnement, proposé dans le cadre de la loi Macron votée à l’été 2015, avait été censuré par le Conseil constitutionnel. Les Sages avaient alors invalidé la modulation proposée en fonction de la taille de l’entreprise, considérant que ce critère n’avait aucun lien avec le préjudice subi, ce qui a rendu caduc tout le dispositif. AFP

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22 février 2016 1 22 /02 /février /2016 19:39

Réforme du travail : « la menace du 49-3 est plus qu'une provocation »

Après l'ANI en 2013, la loi Macron en 2015, c'est tout le système de protection des travailleurs contre l'arbitraire patronal qui est dynamité par le projet de réforme de la ministre El Khomri : régulation du temps de travail, indemnités perçues en cas de licenciement abusif, représentation syndicale, protection des mineurs en apprentissage, expertise des CHSCT, tout y passe.

La menace de Myriam El Khomri d'une utilisation du 49-3 est plus qu'une provocation. Elle est une manière de donner raison à Manuel Valls quand il dit que rien, absolument rien, ne peut nous réconcilier avec une telle politique, applaudie et parrainée par le Medef.

Le chômage, dont le Président de la République s'était engagé à inverser la courbe, est la première préoccupation des français. A qui fera-t-on croire que le nombre de chômeurs diminuera si on rallonge la durée du travail des salariés en place et des apprentis ? Qui peut penser que faciliter les licenciements aura une autre conséquences que … faciliter les licenciements et donc précariser les salariés.

Le PCF ne laissera pas détruire le code du travail et tous les acquis des luttes menées pendant des dizaines d'années pour protéger les salariés. Il appelle à la mobilisation de toutes les forces progressiste contre ce projet. Les solutions existent pour réduire le chômage. Le PCF engage dès à présent une campagne publique pour les populariser. Elles passent notamment par la réduction de la durée du travail, la hausse des salaires, les investissements dans le logement et les transports collectifs indispensables pour répondre au défi climatique, le développement des services publics et l'intervention des salariés dans la gestion des entreprises.

Réforme du travail: la réforme du 49-3 est plus qu'une provocation!
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22 février 2016 1 22 /02 /février /2016 15:51

Les débats du 37ème congrès du PCF

Contribution de Igor Zamicheï, secrétaire départemental de la fédération PCF de Paris

« Trois changements à opérer »

Il est grand temps de faire un bilan du Front de gauche, d'analyser ce que nous avons réussi et ce que nous avons raté, et de travailler à partir de ce bilan à la relance de notre stratégie de rassemblement.

Je dis relance de notre stratégie car ce n'est pas elle qui est en question mais bien une expérience politique pour la mettre en œuvre. Devant la gravité des difficultés rencontrées, le Front de gauche en tant qu'expérience politique est durement affaibli mais l'ambition qui a nous a conduit à l'initier est plus que jamais à l'ordre du jour : créer un mouvement politique populaire à vocation majoritaire pour rompre avec le libéralisme, renouveler profondément la vie politique de notre pays et donner un nouveau souffle à l'originalité du communisme français.

Les résultats des dernières élections régionales témoignent de ces graves difficultés. Pour la première fois, non seulement nous ne parvenons pas à capter l'électorat de gauche déçu de la politique de François Hollande mais c'est précisément le PS et EELV, pourtant tous deux également en crise profonde, qui captent une partie significative – environ un cinquième chacun - de l'électorat du Front de gauche !

Et ces résultats tordent par ailleurs le cou à l'idée que nos difficultés viendraient d'un déficit de radicalité, d'une trop grande proximité avec le Parti socialiste, puisque à cette échéance aucune région n'a vu d'alliance au premier tour entre nos formations. Et d'ailleurs, toutes les enquêtes le montrent, le cœur de l'électorat de gauche que nous visons nous reproche non pas des alliances à géométrie variable avec le PS mais plutôt d'être une force uniquement critique du pouvoir en place !

Vouloir réduire les problèmes du Front de gauche aux questions de tactique électorale est révélateur de deux tendances contre lesquelles il nous faut lutter : premièrement, celle d'assigner au Front de gauche une ambition uniquement électorale ; deuxièmement, celle de mettre sous le tapis quelques grands changements pourtant indispensables à toute ambition de renouvellement politique en France au XXIe siècle.

J'identifie trois grands changements à opérer. Le premier, c'est de construire un nouveau récit émancipateur qui unisse les 99% et ouvre un espoir leur permettant d'investir le champ politique et de reprendre le pouvoir aux 1% qui l'ont confisqué. Un récit qui contribue à déplacer le débat politique national de l'affrontement identitaire à l'affrontement de classes aux intérêts antagonistes. Nous avions commencé à le faire avec le programme l'humain d'abord. Jean-Luc Mélenchon lui-même avait su en 2012 porter une parole collective dans laquelle des millions de Français se reconnaissaient, retrouvaient de la force et de la dignité, avant de s'isoler dans une logique uniquement contestataire du social-libéralisme. Syriza ou Podemos ont su par exemple construire un tel récit capable de mobiliser les millions de leur concitoyens grecs et espagnols souffrant de la crise.

Le deuxième changement est d'agir pour une nouvelle complémentarité d'action entre forces politiques de gauche, forces syndicales et associatives, avec l'ambition d'un front populaire de notre temps.

Au lendemain des élections de 2012, nous aurions dû consacrer l'essentiel de notre travail politique à élargir les fronts d'idées et d'actions que nous avions initiés sur le nécessaire partage des richesses, sur la possibilité de l'augmentation des salaires, sur la reprise du pouvoir aux banques et aux marchés, sur un nouveau mode de développement qui donne la priorité à l'emploi de qualité et à la transition écologique, sur la VIe République, la refondation de l'UE et le changement de politique extérieure de la France… Sur tous ces enjeux, les fronts devraient permettre, dans le respect du rôle de chaque composante du mouvement social et grâce à leurs efforts conjugués, de faire progresser la bataille idéologique et d'obtenir des avancées immédiates pour les populations.

Le troisième changement consiste à construire un mouvement politique qui renouvelle réellement la vie politique de notre pays.

Un mouvement et pas une force car une force politique unique n'aurait pas manqué, si elle avait vu le jour, de s'organiser en tendances et de s'effondrer sous le poids de querelles politiques intestines. Les composantes du Front de gauche et d'autres forces, écologiste par exemple, qui pourraient partager notre ambition devraient faire de leurs cultures politiques différentes un atout et non un problème. Le PCF est un atout pour le Front de gauche.

Et surtout ces forces rassemblées devraient avoir pour objectif d'encourager l'investissement citoyen. D'abord en montrant notre utilité immédiate en réalisant des actions de solidarité concrète. Ensuite en donnant de réels moyens et pouvoirs à chaque femme, chaque homme, qui veut rejoindre notre mouvement, de la définition des projets, aux luttes à mener et aux candidatures pour les représenter. Des pouvoirs qui ne se substitueraient pas à la souveraineté propre des composantes politiques mais qui seraient complémentaires. Les assemblées citoyennes étaient une belle idée qui plutôt que d'être la tribune des divisions du Front de gauche auraient dû être le lieu pour cela.

Alors que la France est dans l'impasse et à la veille d'échéance essentielles pour son avenir, travaillons à franchir une nouvelle étape de notre ambition stratégique en s'appuyant sur le meilleur ce que nous avons expérimenter avec le Front de gauche.

Cliquer ici pour lire la partie 2 de cette contribution

Du Front de gauche à la construction d'un mouvement politique populaire - Igor Zamichiei -
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19 février 2016 5 19 /02 /février /2016 22:47

Pour un Front de gauche au service de la refondation de la gauche

http://mpvieu.canalblog.com/

La première interrogation que l'on peut avoir, quand on évoque le Front de Gauche porte sur la pertinence même du sujet. Y a t il encore une actualité, une vie de ce côté là?

Je le crois, et je vais m'en expliquer.

Mon propos ne peut cependant nier l'état végétatif dans lequel il est aujourd'hui.
De l'élection de François Hollande aux régionales de décembre 2015, de scrutin en scrutin, ses forces se sont dispersées, sa cohérence étiolée, son activité s'est réduite jusqu'à devenir quasi inexistante. Le Front des luttes et les fronts thématiques ont jeté l'éponge alors qu'ils constituaient avec les assemblées citoyennes, la cheville militante et citoyenne du FdG.
On a vu nombre de personnalités sociales, intellectuelles qui avaient vu dans la création même de ce rassemblement puis dans la campagne présidentielle de 2012 la marque d'un renouveau à gauche, se retirer sur la pointe des pieds, aller parfois voir ailleurs pour finalement ressortir dépités. Ce ressentiment lié à la perte de sens de notre action commune a aussi progressivement gagné les rangs militants jusqu'à nous dresser, non plus les uns aux côtés des autres, mais les uns contre les autres.

En s'engageant mercredi 10 février vers une nouvelle candidature à la Présidentielle de 2017, sans même que cette question n'ait fait l'objet d'un débat des composantes du FdG, Jean Luc Melenchon a rajouté de la confusion à la confusion, et porté un nouveau coup à l'édifice déjà suffisamment fissuré.

Cette annonce a été préjudiciable pas seulement du point de vue de sa symbolique, à savoir, la négation en acte de la 6ieme République au service de laquelle elle entend se mettre. Elle a aussi constitué un acte politique qui dans les conditions et au moment où il intervient, contribue à fragiliser plus qu'à aider la mise en mouvement des forces disponibles pour l'alternative, et hypothéque plus qu'il ne sert les bases d un grand mouvement populaire et citoyen.

Je trouve important de dire cela d'emblée et que nous en débattions, car il est important que le FdG sorte de la panne sèche l'immobilisant.

L'affirmation d'une autre politique comme la refondation de la gauche plaident pour consolider et non diviser l'unité des forces anti libérales. Elle appelle à renforcer au plan des luttes sociales, dans son assise politique et idéologique comme dans son périmètre de rassemblement, le combat anti austeritaire.

L'acte de naissance du FdG est la campagne référendaire de 2005. Il est urgent qu'il s'adresse et vise à rassembler tous les déçus et victimes de la présidence Hollande pour ensemble ouvrir une autre voie que celle de la soumission aux marchés. "L ´Humain d'abord" portions-nous en 2012, " un nouveau monde en commun" avons-nous écrit en LRMP lors des dernières régionales : c'est ce terreau là qui est d'actualité, et fédérateur.

Je voudrais ajouter un mot ici. L'extrême gravité de la situation politique nous demande de nous hisser au niveau de solutions, qu'il s'agit de porter collectivement.

Le PCF est la force la plus importante du FdG, en terme militant, d'ancrage local, et de bases électorales. Il nous incombe un rôle accru pour être collectivement force d'initiative et peser positivement sur les orientations à prendre.
L'avons nous suffisamment fait, y compris entre les élections pour sortir de la notion de cartel comme nous en ambitionnions nous-mêmes?
Avons nous poussé comme il fallait, certains débats de fond qui avaient des incidences fortes sur notre existence de FDG?
J'ai par exemple la conviction que nous aurions dû mieux ferrailler sur le fait qu'être autonomes des choix gouvernementaux, ne signifiait pas en rebaisser sur notre objectif politique de transformer toute la gauche. Aujourd'hui trop de militants dans nos rangs ont perdu de vue notre ambition majoritaire qu'ils vivent désormais comme une compromission.

Ce sont toutes ces questions qui méritent d'être approfondies dans la préparation de notre congrès.

Je voudrais ici en pointer cinq autres attenant au sens de notre action politique, et à notre implication dans le FdG.

- La première concerne la situation politique dans notre pays et notre capacité à bien l'apprécier pour en tirer nos responsabilités collectives.

La recomposition à l'oeuvre fait table rase des repères commun, des solidarités existantes. Porte sur des terrains aussi structurants que le travail, la démocratie, la République, les cadres de vie et l'écologie. Elle conduit à des nouvelles ruptures d'égalité qui signifient plus de déclassements, de discrimations et de violences sociales. On parle d'éclatements possibles en Europe, de nouvelle crise financière. Le pouvoir assume ces orientations, les revendique même, la différenciation avec la droite s'opérant moins sur le fond que sur la graduation et le rythme des réformes. Sur ce terreau de régression organisée, le FN voit son rayonnement se développer exponentiellement à l'absence de perspective et à la désespérance. Le scénario d'un match à trois dès le 1er tour de la Présidentielle n'est pas un leurre. Si rien ne se passe il sera la simple reproduction de ce que nous avons connu aux régionales, en PACA ou dans le Nord.

Cela conduirait à la disparition des radars politiques de la gauche et de sa fonction transformatrice. En terme électoral, de représentation institutionnelle mais également en réduisant son rayonnement culturel.

- C'est pourquoi, deuxième point, le PCF pointe comme déterminante la convergence de toutes les forces disponibles à gauche pour la construction d une autre politique.

Disant cela nous ne sommes pas sur une logique de cartels, mais de construction populaire qui implique évidemment de travailler la question du rassemblement de partis et forces sociales mais nous demande également de lever les obstacles à l'unité de populations, catégories sociales, de publics, tous également touchés, exploités, discriminés et laissés pour compte du capitalisme. Dit autrement cela appelle à travailler le terrain de la lutte des classes et celui de l'unité sociale de toutes celles et ceux victimes du système.

Voilà plusieurs années que le FdG a fait ce même diagnostic, que la seule addition de nos composantes ne suffirait pas à donner une légitimité une assise et une vocation majoritaire aux exigences de transformation émergeant de la société. On a pointé le besoin de débattre, de lister et faire vivre ce qui faisait du commun avec ceux qui dans les rangs écologistes et socialistes contestaient les orientations gouvernementales. En même temps, de travailler les mêmes convergences avec les forces sociales et chercher à fonder des outils pour l'intervention citoyenne. Est-il besoin de préciser que cette question de rassemblement n'a de sens que si elle est lié a des batailles politiques et d'idées?

La question écologiste de ce point de vue est apparue comme une entrée universelle pour faire grandir les exigences de rupture avec le libéralisme ; pour ne citer que la conscience aujourd'hui mondiale de faire face au réchauffement climatique.

Cela a eu des conséquences dans notre pratique militante et de rassemblement comme nous l'avons vécu dans plusieurs départements et régions.

L'actualité du débat sur la déchéance de nationalité comme celle de la révision du code du travail, le remaniement gouvernemental et la stratégie de division de la gauche par Hollande doivent nous pousser à faire encore plus oeuvre de rassemblement et de mise en mouvement.

C'est pourquoi quelque soit la légitimité de la candidature de Jean Luc Mélenchon, on ne peut en rester en l'état du débat. S'il est une urgence aujourd'hu,i elle réside moins dans la personnalisation du combat à mener, que dans la clarification des termes politiques de la Présidentielle, la confrontation de projet et la construction de ponts pour créer du lien et du commun entre les exigences portées, les femmes et hommes, forces qui se retrouveront dans cette démarche de contenu.

- L urgence est aussi à construire et c'est mon troisième point, un cadre et un processus partagé pour un plate forme et d'une candidature commune pour 2017. C est ce qui a conduit le PCF mais également Ensemble! et également République et Socialisme à examiner les conditions de l'organisation de primaires.

Pourquoi? Parce qu'il existe aujourd'hui une aspiration profonde et forte à gauche de voir émerger quelque chose d'autre, de vivre une autre histoire que celle décrite plus haut d'une candidature Hollande comme ultime recours face aux faux frères ennemis droite/FN.
Parce que cette aspiration conduit une partie importante de nos concitoyens à penser qu'une primaire pourrait être le bon moyen pour permettre la dynamique d'intervention utile à une telle construction.

Nous avons trouvé important de ne pas passer à côté de cette aspiration, et de lui donner un sens. Le PCF a ainsi rendu publique jeudi 18 fevrier la proposition de l'élaboration citoyenne d'un plate forme comme socle d'entrée dans le processus, et pour les candidats à l'investiture.

Il est clair dans notre esprit comme dans beaucoup d'autres, que cette plate forme pour répondre aux exigences exprimées doit rompre avec les orientations conduites par le pouvoir ce dernier mandat. A commencer par l'Europe.

Dès lors une telle démarche de débats et de recherche de convergences à gauche avec l'ambition à terme d'une candidature commune ne peut elle pas devenir le bien commun de tout le FdG? Et pour JLM, intégrer un tel processus?

Je crois qu arriver à cette cohésion constituerait un point d appui certain pour sa réussite .

- Quatrième point. Il a trait au lien FdG/refondation de la gauche. Je suis bien consciente que ce dernier "terme" ne signifie plus grand chose pour toute une partie de ceux que nous voulons rassembler, et qu'il convient de le faire vivre par son contenu, ce qui est signifiant pour eux.
Par exemple, ce qui est facteur de progrès pour tous, de libération et d'émancipation, d'émergence de bases pour affirmer un autre monde...

Nous avons un travail d'écoute et de conviction à mener. Il ne s'oppose en rien à celui de rassemblement que nous voulons opérer. Dans son intervention politique le FdG n'a pas à exacerber la fracture peuple et partis, citoyens et établishment comme je le lis parfois sur les réseaux sociaux. Les lignes de clivage existent, il n'est pas besoin de les accroître au risque de dresser un mur entre des forces qu'il y a urgence à faire se retrouver dans une ambition commune et positive.
Je suis consciente que ce débat traverse tout le débat alternatif européen et pour l'heure d'ailleurs demeure ouvert. Pour ma part je reste convaincue qu en France on ne peut faire l'économie d une convergence politique sociale et citoyenne.

- Mon tout dernier point concerne le congrès du PCF.

Je n ai jamais considéré le FdG comme une construction électoraliste qui pourrait ponctuellement combler nos propres manques dans notre réflexion stratégique et de projet. En fait je pense tout le contraire, à savoir que le FdG a besoin pour se développer que le PCF avance dans ces débats. Il me semble alors que le triple travail que nous menons sur le projet, les évolutions militantes et 2017 doit constituer le moyen de mieux définir la fonction communiste.

" Un de nos soucis politiques est de tenter de résister à l'altération de l'identité comme un petit magot que les autres viendraient grignoter" a souligné Patrick Boucheron sur France Inter il y a quelques semaines. Il ne parlait pas du PCF en particulier, mais c'est à lui qu'il m'a renvoyée.
Je crois que la période nous intime d'être en capacité d'identifier, donner du sens et de la force à tout ce qui concourt à transformer la société. De fait à être un force ouverte à la diversité du monde.. une force en mouvement. Il est urgent que nous produisons les outils théoriques pour mieux l'inscrire collectivement au coeur de notre pratique militante.

Marie-Pierre Vieu: Pour un Front de Gauche au service de la refondation de la gauche
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19 février 2016 5 19 /02 /février /2016 22:41

A lire sur le blog de Frank Mouly, militant communiste de Chelles proche des vues de Francis Parny, cette contribution très stimulante qui rappelle la nécessité de poursuivre et de stimuler la dynamique du Front de Gauche tout en prenant en compte les enjeux globaux des transformations culturelles, sociales et économiques mondiales et en construisant des réponses pour le XXIe siècle:

http://www.frankmouly.fr/les-conditions-dun-nouvel-elan-communiste/#more-1236

Franck Mouly est aussi l'auteur d'un texte important soumis en vue des débats du Congrès du PCF:

Elargir notre rassemblement en confortant les assemblées citoyennes

Acteurs d'assemblées citoyennes du Front de gauche et membres du Parti communiste, nous voulons dire notre préoccupation et notre espoir.

Depuis des années, nous avons progressivement créé ces nouveaux espaces de la vie politique de nos villes. Ce ne fût pas simple, notamment après l'expérience des collectifs anti-libéraux. Pas simple pour les communistes, se vivant au début en extériorité d'avec le « Front de gauche » ou craignant de s'y diluer. Difficile pour nos partenaires politiques, méfiants parce que minoritaires et parfois arque-boutés pour faire exister leurs spécificités politiques. Pas simple pour des citoyens, parfois d'anciens militants échaudés, ou se vivant comme observateurs impuissants des débats nationaux souvent houleux entre les principales forces et leurs dirigeants.

Malgré ces difficultés, nous avons, année après année, scrutin après scrutin, lutte après lutte, su bâtir du commun. Les hommes et les femmes qui se côtoient dans nos assemblées, au-delà du plaisir qu'ils ont à penser et agir ensemble, se sont enrichis de leurs cultures respectives pour créer une identité politique commune. Les communistes, si attachés à juste titre à leur Parti, à leur histoire, à leur visée, ont progressivement assumé que leur appartenance à ce mouvement du Front de gauche, ne diminuait nullement leur identité communiste. Au contraire, bien souvent les communistes ont puisé dans ces espaces, une nouvelle fierté et une nouvelle légitimité, celle de jouer une rôle de premier plan, un apport décisif, organisationnel et souvent théorique. Nous nous sommes sentis utiles. Cela a contribué à un certain renouveau dans l'engagement au sein de notre parti et au dehors. Logiquement, des militants de nos assemblées citoyennes ont fini par adhérer au PCF.

Certes, les résultats électoraux n'ont pas toujours été à la hauteur de nos espoirs, notamment après le bon score de 2012. Ils ont néanmoins mis un coup d'arrêt au déclin de notre influence électorale et militante. Localement, nous comptons. Nos assemblées, leurs porte-parole, leurs élus sont devenus de véritables repères pour les populations et les mouvements sociaux. C'est une force. Nous portons un socle d'idées communes essentielles : en finir avec la finance, engager la transition écologique, partager les richesses, etc...

Nous avons observé avec inquiétude l'affaiblissement du Front de gauche dans son existence nationale. La presse s'est fait l'écho de désaccords, certes fondés sur de réels débats, mais dont l'expression violente a constitué un frein à notre activité. Nous avons par ailleurs constaté que dans les discours comme dans les actes produits nationalement par notre Parti, le Front de gauche est progressivement apparu comme une hypothèse stratégique parmi d'autres, secondarisée. Nous avons constaté que le travail sur le fond qui nous aidait à alimenter nos batailles politiques, s'est arrêté. Les actions que le PCF se proposaient d'engager nationalement, comme celles du PG ou d'Ensemble ne convergeant plus, nous nous retrouvions orphelin d'une dynamique commune.

Au début de l'année, l'annonce de la possible inscription du PCF dans un processus de primaires a semé le trouble, parmi les gens engagés dans nos assemblées citoyennes, mais aussi parmi les communistes. Elle est source de division, même si nous avons rapidement précisé qu'en aucun cas nous n'envisagions de nous rallier à la ligne Valls/Hollande. Enfin, la décision unilatérale de Jean-Luc Mélenchon, il y a quelques jours, de se porter candidat est une mauvaise nouvelle de plus. Elle ne contourne pas seulement les partis, mais également les hommes et femmes engagés dans nos assemblées citoyennes.

Il faut sortir de cette impasse. Chacun doit prendre ses responsabilités, à commencer par notre Parti. Dépasser le Front de gauche pour un plus large rassemblement, ça commence par rassembler le Front de gauche. Ce que nous avons engagé dans nos assemblées citoyennes participe, nous semble-t-il, de l'indispensable renouveau de la vie politique et des partis. Il nous semble prioritaire de préserver ces expériences, et même d'aider à les faire émerger là où elles n'existent pas. Ce qu'il faut, ce n'est pas briser des liens patiemment construits, c'est donner un nouvel élan pour un Front populaire et citoyen. C'est ainsi que nous renforcerons le Parti communiste français. Nous appelons à ce que notre congrès soit un point d'appui en ce sens.

Franck Mouly: les conditions d'un nouvel élan communiste (Contribution au Congrès du PCF)
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19 février 2016 5 19 /02 /février /2016 07:00

Compte-rendu des bilatérales avec le Parti de Gauche et "République et socialisme" par le PCF, 17 février

Ce mardi 16 février, le PCF a rencontré en bilatérale le PG et Socialisme et République.

Une bilatérale aura également lieu jeudi 18 avec Ensemble.

L'ensemble de ces rencontres a pour objet la préparation d'une coordination élargie du FdG se tenant le mardi 23 février avec à l'ordre du jour la situation ainsi que le calendrier politiques dont la Présidentielle et les législatives de 2017. Il s'agit d'un document de travail et d'information.

Bilatérale avec le PG

Elle intervient alors que Jean-Luc Mélenchon a, mercredi 10 février, fait publiquement lors du 20h de TF1, acte de candidature aux Présidentielles.

Lorsque le PG nous a sollicités pour cette rencontre, ses responsables avaient déjà décidé de l'entrée en campagne de JLM ; cela pour signifier l'absence de volonté d'une démarche concertée et partagée avec les partenaires du FdG.

Etaient présents

PCF : Pierre Laurent, Olivier Dartigolles, Bob Injey, Marie-Pierre Vieu

PG : Eric Coquerel, François Coq, Sarah Legrain, Paul Vannier

Côté PG, l'argumentation développée s’appuie sur la gravité l'état de la société (crise économique, de perspective..) et le besoin d'entrer urgemment dans le débat de 2017 en donnant une « incarnation » à notre courant politique. Partant du postulat qu' "il n y a plus une gauche en France mais deux courants qui en sont issus et qui luttent sur ses orientations opposées", ses responsables réfutent l'hypothèse d'une primaire de la gauche (qu'ils appellent primaires de Cambadélis) qui, selon eux, est une perte de temps et ne peut qu'aboutir à renforcer le PS.

Pour eux , l'entrée en campagne de JLM répond au besoin de prendre ses responsabilités face à la social démocratie, dans une période charnière. Est développée l'idée qu'en 2012, la consultation militante du PCF a fait perdre deux mois de campagne, qui ont manqué dans le bras de fer politique et idéologique. L'attente est aujourd'hui préjudiciable à l'avancée de nos idées.

D'autant que la candidature de JLM est indiscutable puisque pesant 4 millions de voix, un programme "L'humain d'abord" et des sondages qui, de manière récurrente, le place à plus de 10%. Depuis le 10 février ils ont enregistré 40 000 soutiens, ce qui les place, selon eux, en situation offensive. Cela va permettre de redévelopper une dynamique citoyenne permettant, après la campagne, de restructurer un mouvement populaire hypothéqué par l'échec du FdG.

Pas de développement sur ce dernier point sauf pour nous imputer le refus de structurer ce rassemblement en le dotant d'une assemblée représentative.



Côté PCF, nous revenons sur le caractère non concerté et donc imposé de la proposition de candidature de JLM. Ce caractère paraît préjudiciable au débat démocratique dans le FdG, nous plaçant devant le fait accompli d'une démarche personnelle.



Préjudiciable également car allant à l'encontre et hypothéquant la possibilité de convergence des forces de gauche et écologistes, politiques, sociales et citoyennes, disponibles pour une autre politique à gauche.

Nous soulignons que c'est d'ailleurs la principale question politique à traiter sous peine d'une nouvelle fragmentation, voire disparition de la gauche. Il existe un espace large pour des convergences de fond ; il se renforce même si l'on juge, à l'intérieur de la gauche, au rapport de forces sur des débats comme celui de la déchéance de nationalité et la révision du code du travail : l'annonce de la candidature de JLM ne va pas au devant de cet espace mais le referme.

C'est pourquoi nous faisons part de notre conviction qu'il est nécessaire de construire un processus collectif permettant de poursuivre les échanges de contenu, de travailler et acter les exigences communes en se dotant d'un cadre dépassant le périmètre actuel du FdG. Une candidature commune à l'élection présidentielle pourrait être issue de ce processus et nous ajoutons que, selon nous, il serait important que JLM soit partie prenante de ce processus.

L'accent est également mis sur le fait que, dans la construction d'une telle dynamique, il ne faut pas opposer rassemblement des forces politiques disponibles et mise en mouvement du peuple, l'un et l'autre se nourrissant.

Le PG répond sur le fait que cette proposition ne peut être l'organisation de primaires qui vont relégitimer une candidature Hollande ou social libérale.

Côté PCF, nous actons le désaccord actuel en soulignant que le principal risque pour nous aujourd'hui est de passer à côté d'un vrai processus populaire d'élaboration de bases politiques communes pour une candidature d'alternative, étant étendu que réussir un tel schéma ne se résume pas à un processus de primaires.

Le PG indique qu'il faut nous revoir en juin pour acter, en fonction de la progression des débats, là où nous en serons.

Bilatérale avec République et Socialisme

Etaient présents :

PCF : Bob Injey, Marie Pierre Vieu

République et Socialisme : Lucien Jallamion, Michel Jallamion, Alain Girard

Le débat s'est engagé à partir de l'actualité de la candidature de JLM. La délégation du PCF a rendu compte de la bilatérale PCF/PG du matin.

Côté République et Socialisme, il est fait part de leur désapprobation sur le fait d'avoir été mis devant le fait accompli de l'entrée en campagne de JLM qui, selon eux, nie tout fonctionnement collectif du FdG.

Ses responsables expriment leur inquiétude d'une gauche en voie d'atomisation et la nécessité de travailler dans la préparation des Présidentielles à une démarche de fond et de rassemblement qui soit, au lendemain du scrutin, un point d'appui pour la refondation de la gauche.

Ils interpellent le PCF sur la nécessité de ne pas couper les ponts à gauche et d'être un lien entre toutes les forces travaillant dans le même sens que nous. Ils nous demandent si, selon nous, se dessinent des possibilités de candidatures de rassemblement large participant de la construction d'une vraie politique de gauche.

Côté PCF, nous tentons de répondre sans contourner la question que, pour nous, la priorité est aujourd'hui de travailler à une plate-forme ou à des exigences communes partagées et qu'il nous apparaît que la situation créée avec le remaniement nous met en situation d'être à l'offensive sur la question.

Le débat va se poursuivre en coordination du FdG du 23 février.

Compte rendu de la rencontre bilatérale entre le PCF, le Parti de Gauche et République et Socialisme
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17 février 2016 3 17 /02 /février /2016 08:29
41 milliards d'aides pour le patronat, 800 000 chômeurs en plus: le bilan de Valls et Gattaz

Valls et Gattaz, les Dupond et Dupont du chômage de masse (Olivier Dartigolles)

Manuel Valls et Pierre Gattaz, les Dupond et Dupont du chômage de masse, ont encore frappé. D'un coté, le Premier ministre fait mine de réaliser que le patronat n'a fait aucun effort en terme de création d'emplois malgré les 41 milliard d'aides. De l'autre, c'est le patron du MEDEF, qui accuse le gouvernement de "se tirer une balle dans le pied" en menaçant de "conditionner" les aides. Ce mauvais numéro de duettistes ne masquera pas l'échec patent d'une politique qui mène l'économie dans le mur.

Au lieu de jouer à « C'est pas moi, c'est lui » j'invite le patronat et le gouvernement à faire preuve de transparence sur le bilan des aides versées, des créations d'emplois dans chaque département, dans chaque branche d'activité.

Convoquons au plan national, régional, des départements et des grandes villes et agglomérations, des assises pour la formation qualifiante des jeunes, des chômeurs, et de celles et ceux qui souhaitent travailler et souhaitent un temps de formation.

Réunissons avec les organismes d’État, les représentants des collectivités territoriales, les syndicats, les employeurs, les directions et salariés de pôle emploi, des centres de formation, les associations de chômeurs pour recenser les besoins, mettre en concordance les moyens, mobiliser les forces vives.

Il est temps de rompre avec une politique nuisible pour l'emploi.

Olivier Dartigolles porte parole du PCF

41 milliards d'aides pour le patronat, 800 000 chômeurs en plus: le bilan de Valls et Gattaz
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17 février 2016 3 17 /02 /février /2016 08:24
Roger Trugnan

Roger Trugnan

Décès de Roger Trugnan : Une peine immense (Pierre Laurent)

Roger Trugnan est décédé. J'ai une peine immense. Roger était un des rares survivants de l'horreur des camps d'extermination. Sa famille, de Balta aujourd'hui en Moldavie, de confession juive, avait trouvé refuge en France, à Paris. Ses parents, sa sœur, comme lui même, croyaient en la France des lumières, aux valeurs de Liberté, d’Égalité, de Fraternité. A 13 ans, il participe avec enthousiasme aux manifestations du Front Populaire. C'est un Gavroche du 11e arrondissement. Il soutient et aide ses parents qui, dès 1934, accueillent chez eux des réfugiés qui fuient les régimes fascistes et nazis : de Pologne, de Roumanie, de Hongrie ou d'Allemagne. A 17 ans, il entre dans la Résistance au sein des FTP MOI. Pendant 3 ans, il vit dans la clandestinité. Arrêté avec son réseau, il est interné à Drancy puis envoyé au camp d’extermination d'Auschwitz, avec ses amis Henri Krasucki et Sam Radzynski. En avril 1945, il participera à la marche de la mort et en sortira vivant. De retour en France, il apprendra que ses parents et sa sœur Germaine ont également été envoyés dans les camps de la mort mais n'en reviendront jamais…

Roger Trugnan était un homme d'une grande finesse. Dirigeant du Parti communiste avec d'importantes responsabilités à la Fédération de Paris, où il a laissé l'empreinte de son humanité. Spécialiste des questions européennes, notamment de l'Europe de l'Ouest, il a longtemps été l'un des animateurs de la Polex (secteur international du PCF), au coté de Jean Kanapa, Jacques Denis... C'était un homme d'une grande gentillesse, d'une grande écoute, notamment à l'égard des jeunes, d'une grande discrétion sur son passé et toujours au service de son idéal.

Je pense ce soir à sa femme Annette, à son fils, Germain, à toute sa famille, ses amis et camarades, et en particulier à Paulette Sarcey.

A toutes et tous, j'adresse toutes mes condoléances, toute mon affection.

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17 février 2016 3 17 /02 /février /2016 07:32
Elisabeth Gauthier

Elisabeth Gauthier

JÉRÔME SKALSKI

MERCREDI, 10 FÉVRIER, 2016

L'HUMANITÉ

Directrice d’Espaces Marx et animatrice du réseau Transform Europe !, la militante et intellectuelle passionnée s’est éteinte à l’âge de 66 ans.

«Penser une stratégie qui ne vise pas seulement l’acquisition du pouvoir, dans le sens étroit du terme, mais la réalisation d’une volonté collective démocratique-socialiste, alternative, large, afin d’exclure un retour en arrière », écrivait-elle dans un article daté de 2008 citant, en le traduisant de l’allemand, un passage du Gramscismus d’Alastair Davidson, Peter Jehle et Antonio Santucci.

Militante de terrain, au plus près des habitants de Corbeil-Essonnes

Cette profession de foi politique et militante placée sous l’égide du communiste et théoricien italien, cette volonté de faire passer les idées aussi bien de bas en haut que sur le réseau des communications transversales et transnationales, à l’échelle européenne en particulier, Élisabeth Gauthier les avait faites siennes dans son engagement. Née en 1950 en Autriche, professeure de linguistique arrivée en France en 1977, vivant à Corbeil-Essonnes depuis trente ans, la directrice d’Espaces Marx, membre de l’équipe de direction du réseau Transform Europe ! ainsi que du Conseil national du PCF, Élisabeth Gauthier s’est éteinte hier à l’âge de 66 ans.

Elle s’était tout d’abord engagée en politique en opposition aux lois qui, en RFA, interdisaient aux membres du Parti communiste d’être fonctionnaire. Militante de terrain, au plus près des habitants de son quartier de Corbeil-Essonnes, en lutte contre le « système Dassault » depuis la chute de la mairie communiste en 1995, active dans le monde associatif local comme dans les instances organisationnelles du PCF – comme secrétaire de section tout d’abord puis comme responsable fédéral et national – et, au-delà de lui, dans celles de collectifs militants européens et internationaux, elle avait été une des principales promotrices de la création des réseaux de rencontres, de débats et de convergences associés à la création du Parti de la gauche européenne.

Confrontée sur la difficulté spécifique du militantisme féminin

Militante féministe, elle insistait particulièrement sur la difficulté spécifique rencontrée par le militantisme féminin dans les organisations politiques, difficultés qui devaient trouver leurs solutions au sein même de ces organisations en tant que forces motrices d’émancipation. La naissance du mouvement altermondialiste avait été pour elle un élément fondamental de la praxis politique contemporaine témoignant de la nécessité, à la fois, d’une politisation des mouvements de la société civile et d’une dynamisation « horizontale » des organisations politiques par le mouvement démocratique et citoyen. Une exigence et un souci portés dans un combat qui se refusait de s’envisager dans un cadre seulement national.

Élisabeth Gauthier, femme de convictions et d’engagements mais aussi auteure d’une œuvre réflexive et critique dont le chantier rejoint celui des luttes contemporaines qui se sont éveillées, en Europe, contre l’hégémonie du capital.

Lire le message de Patrick Le Hyaric

Lire le message de Francis Wurtz

Lire le message de la rédaction des Cahiers d'histoire

Lire le message de Haris Golemis et Walter Baier pour the Transform !

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