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26 novembre 2018 1 26 /11 /novembre /2018 20:11
"Nous mènerons la campagne du pouvoir d’achat avec une hausse de 200 net du SMIC, une hausse générale des salaires et des pensions. Relevons le défi climatique en taxant le kérosène, les compagnies pétrolières et avec des transports gratuits !" Fabien Roussel, 25 novembre 2018

"Nous mènerons la campagne du pouvoir d’achat avec une hausse de 200 net du SMIC, une hausse générale des salaires et des pensions. Relevons le défi climatique en taxant le kérosène, les compagnies pétrolières et avec des transports gratuits !" Fabien Roussel, 25 novembre 2018

Fabien Roussel . Un moral d’acier forgé dans le bassin minier
Lundi, 26 Novembre, 2018

À 49 ans, l’ancien journaliste Fabien Roussel est devenu le onzième numéro un de l’histoire du Parti communiste français. Retour sur son parcours.

Par où Fabien Roussel est-il passé avant de devenir secrétaire national du PCF ? Direction Béthune pour la naissance, dans le Pas-de-Calais, en 1969. « J’ai grandi là, du vélo jusqu’à la Mobylette. Au milieu de militants. Mes parents et toutes les tatas et les tontons étaient engagés », raconte-t-il. Maman est employée de banque. Papa élu local PCF puis correspondant au Vietnam pour l’Humanité. « Je l’ai suivi deux ans là-bas vers 14, 15 ans. Un pays magnifique, digne, fraternel, sans haine contre les Français malgré la colonisation. Vivre à l’étranger, ça permet de découvrir d’autres cultures, mais aussi ton propre pays en reflet. »

Fabien rejoint sa mère à Champigny (Val-de-Marne), pour finir le lycée. « Je me suis engagé contre l’apartheid et pour la libération de Mandela, qui n’était pas encore l’icône aimée de tous. Les communistes occupaient de loin les premiers postes dans ce combat. C’est ce qui m’a fait entrer à la JC. » Avec d’autres, il exige le boycott du régime sud-africain. « On a envahi l’ambassade à Paris et le Quai d’Orsay. On s’est fait embarquer une paire de fois. Le maire de Champigny, Jean-Louis Bargero, venait nous chercher au commissariat ! » À la même époque, il manifeste activement contre les lois Monory et Devaquet. « Et on a gagné ! »

Au Parlement, Roussel se démène contre le fléau de l'évasion fiscale

La suite? Le voilà journaliste, souvent à l'étranger. "Puis j'ai eu des jumeaux. Donc là, faut rester à la maison. Je me suis posé à France 3 Nancy". En 1997, patatras! Jacques Chirac de décide de "dissoudre l'Assemblée nationale". La gauche plurielle gagne et la sénatrice PCF Michelle Demessine devient secrétaire d'Etat au Tourisme. Fabien intègre son cabinet. "Il a compté énormément. C'était une pile très mature politiquement", se souvient-elle. L'objectif est de montrer tout ce que peut apporter un ministre communiste, quel que soit le portefeuille. "Fabien a rivalisé d'innovation. Il sait entraîner du monde. Notre bilan rayonne encore", apprécie t-elle.  Au rang des conquêtes? La création d'un label Tourisme et Handicap, l'extension des chèques vacances au PME. "Pendant la Coupe du Monde 1998, avec les prix bleus, on a convaincu les hôteliers de ne pas faire flamber les tarifs pour que ça reste un rendez-vous populaire. A la fin, le ministère était respecté et son budget avait doublé".

En 2001, elle redevient sénatrice du Nord. Fabien accepte de la suivre dans sa région natale. Secrétaire de section PCF à Lille, il reprend, avec l'accord de Charb, le dessin "Je vote communiste et je t'emmerde" sur l'affiche des cantonales 2004. Un coup de gueule lancé pour "faire réagir et réveiller" contre les fermetures d'usines et les milliers de licenciements, explique t-il.  Il est repéré alors par Alain Bocquet, alors député maire PCF de Saint-Amand-les-Eaux, qui lui propose de rejoindre ses terres. A la tête de la fédération PCF du Nord en 2010, il est candidat aux Régionales dans les Hauts-de-France, avant d'être député en 2017. "Deux campagnes extraordinaires, qui m'ont forgé. Aux législatives, tout est fait pour qu'on perde: un ex-PCF dissident se présente, un insoumis aussi, le FN a fait 55% à la présidentielle, et Alain Bocquet n'est plus candidat. C'est passé de justesse", observe Fabien. 

Comment? "C'est un gars énergique, courageux. Il est dans le peuple comme un poisson dans l'eau. Un poisson rouge, évidemment", se félicite Alain Bocquet. En circonscription, son successeur se mobilise pour l'emploi.  "Il a été déterminant pour obtenir des réunions à Bercy avec Bruno Le Maire. C'est notre porte-parole", mesure Nacim Bardi de la CGT Ascoval. "Il vient lui-même aux nouvelles avant qu'on l'appelle. Il pousse les dossiers" pointe Vincent Vozwiak, délégué FO Alstom. 

Au Parlement, Roussel se démène contre le fléau de l'évasion fiscale. Fin 2017, il raconte en plein hémicycle avoir crée une entreprise offshore en "deux minutes et quelques clics", mise au nom du ministre des comptes publics, Gérard Darmanin, pour dénoncer la passivité du gouvernement. "On perd 100 milliards d'euros par an comme ça. C'est ça qui détruit notre modèle social et nos services publics", s'indigne l'élu. 

(...) Assis à ses côtés à l'Assemblée Nationale, le député PCF Stéphane Peu salue "un être pétillant, qui a le sens de la formule, et plusieurs atouts face au défi énorme qui l'attend: rassembler les communistes et leur redonner la pêche". "Ce n'était pas du tout un plan de devenir secrétaire national. A force d'être sollicité dans l'optique du congrès, je me suis dit que je ne pouvais pas dire non. Ce parti a un potentiel énorme, incroyable, qu'on sous-estime. Il a un grand rôle à jouer à gauche et en France. S'il remet les pieds dans la glaise, renoue partout avec les gens en partant de leurs problèmes et en exposant ses propositions, il peut convaincre et se relancer", développe aujourd'hui le numéro un du PCF.

Aurélien Soucheyre. L'Humanité, lundi 26 novembre 2018  

Fabien Roussel . Un moral d’acier forgé dans le bassin minier (L'Humanité, Aurélien Soucheyre, 26 novembre 2018)
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26 novembre 2018 1 26 /11 /novembre /2018 20:11
Congrès d'Ivry - Discours de clôture de Fabien Roussel, 25 novembre 2018

Discours de Fabien Roussel
Secrétaire national du PCF
Clôture du 38e Congrès
Ivry-sur-Seine
Le 25 novembre 2018

Cher-es ami-es, Cher-es camarades,

Depuis des semaines, des mois même, notre parti est en mouvement. Les communistes discutent, débattent, amendent... Le Parti Communiste vit comme jamais ! Et le message que vous avez porté tous ensemble est très clair : être unis et toujours plus combatifs !

Oui, être unis, parce que c'est notre plus grande force, depuis bientôt un siècle que notre parti existe. Nous avons toujours su, nous les communistes, nous rassembler autour de notre idéal commun, celui d'une société d'abord tournée vers l'Humain et non livrée aux marchés financiers.

Nous sortons de ce congrès soudés, riches des multiples contributions qui ont donné, à notre projet, une cohérence et une force rarement atteintes.

Avec Pierre Laurent, dont je salue la détermination et la fraternité, la confiance et la sincérité, nous avons travaillé, avec tous les militant·es, nous avons oeuvré sans relâche pour aboutir à cette réussite.

Et je voudrai, d'abord, vous remercier, vous les communistes, les secrétaires de sections, les secrétaires fédéraux, qui nous avez dit, d'une manière claire et impérative, que nous devions parvenir à nous rassembler lors de ce congrès.


Alors voilà, nous avons réussi un exercice démocratique incroyable quand d'autres partis se seraient déchirés, auraient explosé. Mais pas nous, non surtout pas nous !

Oui, nous sommes prêts pour les combats, prêts à porter notre projet, prêts à être toujours plus dans les luttes comme celle qui monte dans le pays autour du pouvoir d'achat.

Et je le redis ce matin: Nous sommes résolument aux côtés des travailleurs et travailleuses, des retraité·es, assommé·es par la hausse des prix des carburants, qu'ils et elles portent, ou non, un gilet jaune.

Et nous sommes aussi pour relever le défi climatique ! Mais pas avec une fiscalité punitive ! Or c'est exactement ce qu'il se passe avec cette hausse aveugle des taxes sur les carburants, qui frappe ceux et celles qui travaillent.

Et tout cela non pas pour investir dans les énergies renouvelables et les infrastructures de transports, mais bien pour combler les trous béants laissés dans le budget de la France par les cadeaux faits aux plus riches.

Le faux nez écologique du gouvernement ne trompe personne.

Sur les 37,7 milliards d'euros que va rapporter la Taxe Intérieure de consommation sur les produits énergétiques, 19,6% sont dirigés vers la transition écologique. C'est avec de telles supercheries que l'on déchaîne des colères.


Gilets jaunes, mais aussi blouses blanches: Oui, nous soutenons aussi les infirmières en lutte contre le plan Santé, à travers le Tour de France des hôpitaux que nous menons depuis des mois.

Comment peut-on encore oser réclamer en 2019, 900 millions d'euros d'économies à l'hôpital public quand on supprime l'ISF qui rapportait 3,2 milliards ? Exigeons l'embauche de 100 000 personnes à l'hôpital et 200 000 dans nos EHPAD, qui sont littéralement à bout de souffle.

Autre service public en colère, celui de l’Éducation nationale, où le personnel, de la maternité à l'Université, crie sa colère de ne pas avoir les moyens d'exercer sa mission.


Et que fait ce gouvernement ? Des économies ! Des économies sur le dos de nos besoins vitaux.

Les gilets jaunes, les blouses blanches, les robes noires de la justices mais aussi les cols bleus des usines ont des raisons de donner de la voix.

Car pour certains, ce sont des services publics de proximité qui disparaissent. Pour d'autres, c'est leur feuille de paye qui fond. Et quand ils la comparent avec celle de ces soi disant « grands patrons », plus pressés de planquer leur argent dans les paradis fiscaux que de créer des emplois en France, c'est la colère. C'est de l'indécence pure.


Carlos GOSHN ! Il a encaissé, au bas mot 20 millions d'euros par an, 1,6 million par mois. 1,6 par mois !
Un salarié de Renault, posté, sur une ligne de production ne touchera jamais en une vie ce que touche son patron touche en 1 mois !


Pourtant, il sait ce que vivent les salariés de Renault Douai que j'ai rencontrés. Il a dû les entendre raconter que même après 20 ans d'ancienneté, certains ne gagnent que 1 400 euros net, au prix d'une grande souffrance au travail.


Ces ouvriers sont brisés par des cadences infernales, dignes des temps modernes de Charlie Chaplin. Burn-out, humiliation et même parfois honte de ne pas y arriver : voilà le quotidien de ces travailleurs opiniâtres, durs au mal, fiers de leur métier, mais tellement malmenés et déconsidérés.

Que peut-on éprouver d'autre que du ressentiment et du dégoût face aux rémunérations scandaleuses des grands patrons français, ces « cracks du CAC » pour lesquels il ne semble pas y avoir de limite.

En 2017, la rémunération moyenne d'un patron du CAC 40 s'est élevée à plus de 5 millions d'euros par an. Une augmentation de 14% par rapport à 2016.


Et vos salaires, vos pensions, ont-ils augmenté de 14% ces deux dernières années ?
C'est peu dire que les salaires des travailleurs n'ont pas suivi la même pente !
On est vraiment dans un autre monde. Celui dans lequel les 15 patrons les mieux payés de France gagnent 100 fois plus que le niveau moyen pratiqué dans leurs entreprises.

Voilà pourquoi nous réclamons non seulement l'encadrement des salaires mais aussi, et c'est une urgence, une hausse de 200 euros net du SMIC dès le mois de janvier.
Le gouvernement doit ouvrir rapidement les négociations pour une hausse générale des salaires dans le secteur privé comme dans le secteur public et la fonction publique.
Nous devons aussi amplifier notre campagne pour obtenir une hausse des pensions pour nos retraités, injustement sacrifiés sur l'autel du capitalisme financier si cher à notre président.


Et quand les parlementaires communistes demandent au gouvernement de leur rendre leur pouvoir d'achat, la réponse est terrible: « ça coûte trop cher » ! Mais c'est leurs cadeaux aux plus riches qui nous coûtent cher, c'est leur politique en faveur du capital qui coûte cher et c'est justement ça qu'il faut remettre en cause.

Cette campagne sur le coût du capital, et en faveur du pouvoir d'achat des Français, est essentielle aujourd'hui. C'est une question de dignité humaine. C'est une campagne à amplifier pour le Parti Communiste Français dans les prochains mois: avec les français et les françaises, les salarié·es, les retraité·es, gagnons la bataille du pourvoir d'achat, obtenons une hausse généralisée des salaires et des pensions !

Dans les prochains jours, avec une pétition nationale, allons à la rencontre des français pour faire monter cette exigence !


Nos communes souffrent, elles aussi, d'un manque criant de considérations et de moyens.


Elles sont asséchées par ce gouvernement qui prévoit de faire 13 milliards d'euros d'économies sur leur dos durant le quinquennat. Avec ses méthodes, le gouvernement décourage les maires et les élus locaux.

1 maire sur 2 envisage de ne pas se représenter en 2020 ! C'est grave car les élus locaux
sont les sentinelles de la démocratie, ceux qui ont le lien le plus direct avec nos
concitoyens et concitoyennes.
Pourtant, nos 36 000 communes sont une véritable richesse dans notre pays. Elles sont nées avec la Révolution française il y a plus de 200 ans et elles font toute l'originalité de notre pays, avec ses mairies, ses services publics, ses lieux de vie.
Alors résistons aux injonctions de l'Union Européenne qui poussent les communes à fusionner, à se dissoudre dans de grandes agglomérations. Nous sommes attachés à nos villes, à nos villages et nous les défendrons bec et ongle !
Et que personne nous dise que c'est un problème d'argent, d'économie, de déficit !
Car la France ne manque pas d'argent, loin de là ! Mais il ne profite qu'à une minorité. Une infime minorité qui prospère insolemment. Ce sont eux les véritables assistés de la République, qui ont bénéficié ces dernières années de tant de largesses !
Savez-vous exactement ce qu'ils pèsent dans notre société ? C'est écrit en toutes lettres dans le rapport sur le plafonnement de l'ISF qui nous a été remis en commission des finances à l'Assemblée nationale.

Ils étaient 358 198 redevables de l'ISF en 2017. Il totalisaient un patrimoine total de 1 028
782 M ! 1028 milliards ! La moitié de notre richesse annuelle (PIB) détenue par seulement
0,5% de la population. C'est sûr qu'il y avait urgence à supprimer l'ISF ! (rapport Cour des
Comptes 2018)

Et encore, si tous ces riches contribuables s'acquittaient de leurs impôts... Mais c'est tellement loin d'être le cas.

On les retrouve souvent, avec d'autres, pris la main dans le pot de confiture de l'évasion fiscale. Ils n'en n'ont jamais assez. Ils sont addicts à l'argent comme certains à la drogue ou au sexe.


Et c'est de pire en pire. Les riches n'ont jamais été aussi riches et l'évasion fiscale devient un fléau mondial qui menace l'existence même des États à force de les priver de moyens financiers.


40% des bénéfices des multinationales sont transférés vers les paradis fiscaux.

Il manque 100 milliards de recettes fiscales à la France tous les ans à cause de ce fléau. 1000 milliards à l'Europe!

Et non seulement les gouvernements libéraux laissent faire mais en plus, ils se mettent d'accord pour continuer à taper dans notre pouvoir d'achat, vendre nos services publics et nous mettre en concurrence pour nous faire travailler pour des clopinettes !


Voilà un des sujets que nous avancerons lors des prochaines élections européennes et nous exigerons, entre autre, la tenue d'une COP fiscale mondiale, à l'image de celle qui a été menée sur l'environnement.

Car si les gaz à effet de serre font des trous dans la couche d'ozone, l'évasion fiscale fait des trous dans nos finances publiques !


Menons tous ensemble ce combat pour une fiscalité juste en France, en Europe et dans le Monde !

La France, deuxième économie de l'Union, peut aussi montrer l'exemple. Soyons modernes, nous les communistes et proposons un nouvel impôt pour lutter contre ces multinationales qui délocalisent à l'étranger les bénéfices qu'elles réalisent en France. Ce gouvernement réussit à mettre en place le prélèvement à la source de nos revenus à partir du premier janvier. Et bien, pourquoi ne pas mettre en place le prélèvement à la source
des bénéfices de ces multinationales avant qu'elles ne l'envoient dans les paradis fiscaux ?
Il faut que ces multinationales paient le même impôt que nos PME et nos commerçants, c'est quand même le minimum !!


Oui nos PME souffrent aussi et sont victimes de ce système financier, de cette économie globalisée et le PCF du 21eme siècle doit aussi les entendre et s'en préoccuper.
Le prélèvement à la source des multinationales, c'est un nouvel impôt qui nous permettra de dégager des ressources nouvelles pour notre budget, pour développer des services publics ou encore relever le défi climatique.
De même comment peuvent-ils dire qu'il n'y a pas d'argent pour développer des services publics en Europe, pour lutter contre la pauvreté, pour soutenir une agriculture durable quand la BCE distribue 3000 milliards d'euros aux banques, comme ça, sans conditionner cet argent, et encore moins en passant par les États ?

Oui, la finance a pris le pouvoir et il faut le dire, car c'est à cause de cela que ça va mal.

Mais c'est aussi en reprenant le pouvoir sur l'argent, sur la finance que nous réussirons à répondre aux besoins des peuples d'Europe, sans les mettre en concurrence.


Voilà le beau défi que nous relèverons avec Ian BROSSAT, qui sera, je le souhaite, à la tête d'une liste la plus belle, la plus large, la plus rassembleuse pour réussir à envoyer des député·es communistes au Parlement européen ! Ne perdons plus de temps, allons y !

Une partie de cette campagne se joue maintenant !

D'ici la fin de l'année, nous devons multiplier les initiatives, sur le pouvoir d'achat, les services publics, sur l'évasion fiscale, sur l'emploi et les travailleurs détachés !


Oui nous avons du pain sur la planche.


Les luttes à mener sont nombreuses, mais nous avons pour cela une force considérable.


La vôtre, celle des 49 393 militants communistes, qui sont notre incomparable richesse.

Soyons fier·es, soyez fier·es de ce que vous faites, soyez fier·es d'être des militantes et
militants pour la dignité humaine, pour la fraternité, pour la justice sociale. Il en manque
tant dans notre pays.

Donner du temps au service des autres, pour défendre un hôpital menacé, une maternité de proximité, un bureau de Poste dans un village, une usine, pour tendre la main à un homme en détresse, qu'il soit français, étranger ou réfugié, c'est tellement rare, mais c'est notre ADN, à nous les communistes !


C'est là qu'est notre place, aux côtés des « Arjos » qui se sont mobilisés pendant 1 615 jours pour sauver leur usine de Wizernes. Aux côtés des salarié·es de GE Hydro à Grenoble, qui se sont battus pour préserver des emplois quand le géant américain avait promis d'en créer plus de 1000 lors du rachat d'Alstom Power. Aux côtés des GM&S Industry, dans la Creuse et de tant d'autres contraints, comme les ASCOVAL aussi, montés
au front pour sauver leur entreprise, aux côtés des familles mal logées ou des réfugiés traités comme des moins que rien.


Soyons fier·es de notre engagement militant et de nos combats.


Soyons fier·es de notre engagement contre toutes les formes de domination, contre les violences sexistes et sexuelles, contre le racisme et la xénophobie.


Nous sommes des militant·es de la fraternité, de l'Humanité, du vivre ensemble, de ceux et celles qui organisent aussi les banquets, les fêtes que nous tenons encore, dans les villes, dans les quartiers.


Ceux qui arrivent à réussir ce pari incroyable, magique, unique de la fête de l'Humanité !

Qu'ils y organisent un débat, servent derrière un bar, assurent la sécurité de la Fête, sans les militants et les militantes communistes, cette fête n'existerait pas !


Et il y a aussi nos 7000 élu·es qui se battent, sur tout le territoire, dans une ville, un village, dans un conseil départemental, une région, à l'Assemblée ou au Sénat. Voilà aussi une force utile pour faire vivre l'espoir d'un monde meilleur.


Soyons fiers de nos élu·es, de ces élu·es qui donnent, eux aussi, un bout de leur vie, de ces élu·es qui, en plus, reversent une part de leurs émoluments car notre but, à nous, c'est d'être utiles et surtout, de ne pas changer une fois élu, de ne pas se faire élire pour s'enrichir. Pour nous, être élu·e, ce n'est pas un métier, c'est un engagement total au services des autres !


Cultivons tous les jours cet état d'esprit, cette capacité d'indignation, cette distance avec l'argent, cette disponibilité à passer du temps le soir à organiser une réunion, à vendre l'Huma sur un marché, à rendre visite à un voisin en difficulté.


Les communistes sont uniques pour toutes ces raisons.

Mes chers camarades, soyons fiers d'être des militants du bonheur car le sens de l'engagement se perd dans
notre pays. Les partis et les syndicats ne sont pas à la mode ? Mais que serait, sans eux, la
démocratie ?
A ceux et celles qui doutent, je leur dis: venez, envahissez nous, mêlez vous en, rejoignez un syndicat, un parti et regardez de l'intérieur comment ça se passe, bousculez-nous quand il le faut !

C'est la raison pour laquelle nous devons nous renforcer, être plus nombreux et nombreuses, être toujours plus organisé·es dans les villes, dans les entreprises.


Il nous faut, rapidement, lancer des campagnes d'adhésions pour appeler toutes ces femmes, tous ces hommes qui s'interrogent, qui doutent, qui aspirent à vivre dans un monde meilleur mais ne savent pas comment faire. Oui, le Parti Communiste peut et doit redevenir un parti plus fort, plus organisé, plus présent dans tous les territoires, plus ouvert sur la société qui bouge.

Adressons nous à tous ces orphelins de la gauche, à tous ces déçus de la politiques, à tous ceux qui ne se retrouvent dans aucune force de gauche actuelle et fixons nous l'objectif de repasser la barre des 55 000 adhérents d'ici la fin de l'année prochaine !


C'est comme cela que l'on portera le mieux nos idéaux d'une société plus juste, plus fraternelle : avec un parti plus organisé, la tête toujours dans les étoiles et les pieds bien plus ancrés dans la glaise !

La Paix
La question de la Paix est aussi un des sujets majeurs qui nous préoccupent.
Là encore, notre place est auprès de ces peuples en souffrance, de ces familles déplacées,
harcelées, martyrisées, de ses enfants privés du si beau droit à l'insouciance, plongés dans
les secousses d'un monde rongé par le repli sur soi, les égoïsmes et les nationalismes.
Nous sommes à leurs côtés, comme nous étions contre l'Apartheid et derrière Nelson
Mandela.
Comme nous sommes aujourd'hui toujours aux côtés des Palestiniens et de tous ces
peuples qui ne demandent qu'à vivre dans la dignité et la tranquillité.
Oui à un Pays pour la Palestine et la Paix pour les peuples israéliens et palestiniens !
Soutenons le peuple Kurde dans son combat pour l'indépendance et tous ces démocrates
turcs emprisonnés par Erdogan.
Promouvoir la paix, c'est aussi ne pas tricher.
C'est être cohérent. Tout le monde veut la Paix. Mais les même qui appellent à la Paix
participent à la course à l'armement. Il n'y a jamais eu autant d'armes vendues dans le
monde. Et donc jamais autant de conflits, autant de guerres.
Et la France monte désormais sur le podium des exportateurs d'armement, derrière les
États-Unis et la Russie. Pouvons-nous vendre des armes à l'Arabie Saoudite - 11 milliards
d'euros de commandes en neuf ans -, et nous émouvoir en même temps des atrocités
commises par un régime cruel et rétrograde ?
Quelle est la crédibilité d'un tel discours ? Et quelle peut être la portée d'une ode à la Paix
le 11 novembre, aussi puissante et lyrique soit-elle, quand la France s'engage aussi
profondément dans la course à l'armement nucléaire ?
5 milliards d'euros par an, 14 millions d'euros par jour jusqu'en 2025 pour la dissuasion
nucléaire: est-ce vraiment utile au regard de nos besoins et de notre ambition pacifique ?
Au lieu d'investir dans des sous-marin nucléaires français, pourquoi ne pas construire des
maternités, des écoles ?
Alors oui, faisons de la Paix une question prioritaire et mobilisons-nous pour vivre dans un
monde sans arme nucléaire !
Pour terminer, après les questions d'argent, après celle de la Paix, une question majeure
qui est celle du défi climatique.
Le Parti Communiste du 21eme est celui qui placera cette question au coeur de son action
car la planète, l'humanité est réellement menacée. Mais il s'agit, là encore, de mettre les actes en accord avec les discours.


L'écologie doit être positive, et non punitive. Accessible à toutes et tous et non réservée
aux seuls urbains aisés. Comme l'a dit Nicolas Hulot, n'opposons pas les menaces de fin du
monde et les fins de mois difficiles.
Mais la hausse des taxes sur l'essence et le diesel, c'est ce qu'il y a de plus injuste car elle
frappe surtout les salariés les plus modestes. Les riches s'en moquent de payer plus cher
l'essence ou le diesel.
Mais les ouvrier·es, les aides à domicile, les salarié·es des zones rurales, des montagnes !
Comment font-ils ?
Voilà pourquoi nous exigeons l'annulation de la hausse des taxes sur le diesel et autres
carburants. Parce que cela représenterait une nouvelle baisse de pouvoir d'achat
totalement injuste, jusqu'à 370 euros par an en 2022 pour ceux qui parcourent
20 000 kilomètres par an.
Et surtout parce qu'il y a d'autres voies à explorer pour réduire la consommation
d'hydrocarbure et préserver l'environnement.
Nous proposons ainsi de taxer le kérosène, ou encore le fioul lourd des porte-conteneurs
Ou de manière exceptionnelle, les bénéfices des compagnies pétrolières. Pourquoi ne pas
sortir du calcul du déficit des États les investissements écologiques comme le propose
Nicolas Hulot ?
Pourquoi la BCE ne prête pas à taux Zéro aux États, au moins pour commencer, pour leurs
investissements écologiques ?
Voilà des recettes nouvelles qui permettraient d'engager rapidement cette révolution
écologique que nous appelons de nos voeux.
Et au lieu de taxer les automobilistes, il faut ré-ouvrir des lignes de chemins de fers au lieu
d'en supprimer!
Car pour inciter les automobilistes à laisser la voiture au garage, il faut leur proposer d'autres modes de transports, moins polluants.
Oui, nous pensons que le train, le TER, le métro sont des leviers essentiels pour la défense de la planète. Développer les transports collectifs en favorisant l'accès du plus grand nombre, voilà notre cap.
C'est pour cela que nous demandons plus de moyens pour nos collectivités et une TVA à 5,5% pour les transports en commun, afin de permettre, là où c'est possible, la gratuité pour ceux et celles qui en ont besoin, voir la gratuité totale.
Et nos constructeurs automobiles, quand vont-ils enfin sortir un véhicule vraiment écologique, autre chose que la voiture électrique ?
Cela fait des années que les camarades de RENAULT proposent de lancer un véhicule avec un moteur à l'hydrogène, moteur qui existe déjà pour les bus. Ce moteur là, il fonctionne à l'air et à l'eau, il n'y a rien de plus écologique !
L'écologie doit irriguer toute la société, imprégner l'aménagement du territoire, l'alimentation, la consommation, le logement et la rénovation urbaine, l'énergie et sa
nécessaire maîtrise publique, l'urbain et le rural, chacun avec ses défis. Ils sont immenses et nous sommes prêts à les relever.
Oui soyons sincèrement éco-communistes, écolo-coco ! C'est aussi ça le Parti Communiste du 21ème siècle !
Inventons ce nouveau modèle économique, social, écologique dont nous avons besoin pour sortir de ce capitalisme prédateur pour l'être humain et nos ressources naturelles!
Je conclurai par ce proverbe indien, repris par Saint-Exupéry et que vous connaissez sans doute :
« Nous n'héritons pas de la terre de nos parents, nous l'empruntons à nos enfants. » Et bien nous pouvons ajouter: de quels enfants la Terre va-t-elle hériter demain ?
Et c'est notre responsabilité, à nous communistes, d'y travailler, de créer les conditions pour que nos enfants, les enfants de demain puissent vivre dignement mais s'engagent, eux aussi, pour un monde plus fraternel, plus solidaire, plus respectueux de la planète.
Mes cher(e) camarades,
Nous avons de merveilleux défis à relever tous ensemble. Le monde change, le capitalisme
s'adapte.
Le parti communiste et ses militants s'y préparent.
Nous devons garder ce cap qui fait notre force: celui de servir inlassablement la cause du
peuple, dans sa diversité, avec tout ce qu'il a de beau et de puissant, mais aussi avec ses
excès, ses contradictions.
Nous voulons faire du commun, construire ensemble ce projet de société qui place l'être
humain et notre planète au coeur de tous ses choix, c'est le communisme. Et le
communisme, en ce 21eme siècle, reste une idée neuve !
Nous continuerons à oeuvrer pour les rassemblements les plus larges, pour l'union du
peuple de France car c'est notre histoire, celle des communistes français, de ses élu·es et
c'est certainement là, la grande différence avec toutes les autres forces politiques de
gauche.
En 36, avec le Front populaire, en 40 dans la Résistance, en 45 en participant au
gouvernement du général de Gaulle pour reconstruire une France exsangue, en 68, avec
les syndicats et les étudiants, en 81 avec l'Union de la Gauche, en 2005 dans un front très
large pour gagner le référendum contre le traité constitutionnel,
le PCF a été de tous ces grands moments de l'Histoire de France, pour gagner, avec
d'autres, de grandes conquêtes sociales.
Unir, rassembler, dans la fraternité, toujours et dans le respect des idées de chacun, c'est
notre manière de faire de la politique au Parti Communiste Français.
Qui peut en dire autant ?
Alors continuons, faisons tout pour redonner un espoir à gauche, à construire les
rassemblements les plus larges car c'est la seule issue et aucune force politique de gauche
ne gagnera toute seule.
Et continuons aussi avec un Parti Communiste plus fort, plus influent, plus combatif, de
montrer qu'il existe dans notre pays une force politique originale, sincère, combative,
ouverte qui porte les idéaux de paix, de partage et de fraternité dans tous ses combats.
Ayons les bras ouverts pour travailler avec toutes celles et ceux qui veulent sortir du
capitalisme et construire un nouveau monde libéré de la finance.
Adressons nous aux ouvriers, aux instituteurs, aux commerçant, aux paysans, aux
infirmières, à toutes celles et ceux qui sont prêts à partager ces combats.

Ouvrons une lueur d'espoir dans notre pays, avec, dans notre tête et dans notre coeur, un
seul mot d'ordre, l'Humain d'abord !

Vive Le PCF,
Vive la République
Vive la France !
 

Congrès d'Ivry - Discours de clôture de Fabien Roussel, 25 novembre 2018
Congrès d'Ivry - Discours de clôture de Fabien Roussel, 25 novembre 2018
Congrès d'Ivry - Discours de clôture de Fabien Roussel, 25 novembre 2018
Congrès d'Ivry - Discours de clôture de Fabien Roussel, 25 novembre 2018
Congrès d'Ivry - Discours de clôture de Fabien Roussel, 25 novembre 2018
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Congrès d'Ivry - Discours de clôture de Fabien Roussel, 25 novembre 2018
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26 novembre 2018 1 26 /11 /novembre /2018 18:01
Avec Marx penser et agir aujourd'hui - avec Bernard Vasseur, professeur de Philosophie - Quimperlé, jeudi 29 novembre, espace Benoîte Groult, 18h30

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26 novembre 2018 1 26 /11 /novembre /2018 06:06
En exclusivité, la nouvelle affiche du PCF dévoilée aux Congressistes à Ivry-sur-Seine avec notre nouveau logo et des camarades de lutte et de fraternité!

En exclusivité, la nouvelle affiche du PCF dévoilée aux Congressistes à Ivry-sur-Seine avec notre nouveau logo et des camarades de lutte et de fraternité!

Premiers retours sur le Congrès d'Ivry-sur-Seine: un congrès pleinement réussi, où les communistes ont réaffirmé leur unité et leurs objectifs communs en élisant un nouveau secrétaire national, Fabien Roussel, et votant un texte d'orientation riche et ambitieux (Ismaël Dupont)

Philippe Boyssou, le maire communiste d'Ivry-sur-Seine, nous a a scotché par l'humanité, l'intelligence de ses interventions et de ses combats pour la dignité des classes populaires, des Roms, des réfugiés, au service d'une autre idée de la société, de la justice, et de l'humanité. Avoir des maires communistes militants de cette qualité et générosité là, comme Philippe Boyssou, Philippe Rio, Patrice Bessac, Mériem Derkaoui, avoir des parlementaires de la qualité de ceux que nous avons, ça regonfle chaque coco pour donner de soi-même dans des conditions plus difficiles électoralement car c'est là qu'est l'honneur de la politique et de la gauche!

Premiers retours sur le Congrès d'Ivry-sur-Seine: un congrès pleinement réussi, où les communistes ont réaffirmé leur unité et leurs objectifs communs en élisant un nouveau secrétaire national, Fabien Roussel, et votant un texte d'orientation riche et ambitieux (Ismaël Dupont)

Cecile Cukierman et Fabien Gay ont animé avec punch, humour, émotion et brio tous les intermèdes du congrès, donnant la parole à nos grands témoins, les lutteurs ordinaires de la vie sociale. L'engagement de nos parlementaires - André Chassaigne, Pierre Darhéville, Eliane Assassi, Laurence Cohen, Cathy Apourceau Poly, et d'autres en dehors bien sûr de Pierre Laurent et Fabien Roussel, - a été décisif pour mettre ce congrès sur de bons rails.

Premiers retours sur le Congrès d'Ivry-sur-Seine: un congrès pleinement réussi, où les communistes ont réaffirmé leur unité et leurs objectifs communs en élisant un nouveau secrétaire national, Fabien Roussel, et votant un texte d'orientation riche et ambitieux (Ismaël Dupont)
Premiers retours sur le Congrès d'Ivry-sur-Seine: un congrès pleinement réussi, où les communistes ont réaffirmé leur unité et leurs objectifs communs en élisant un nouveau secrétaire national, Fabien Roussel, et votant un texte d'orientation riche et ambitieux (Ismaël Dupont)

Témoignage bouleversant d'Assa Traoré au congrès d'Ivry du PCF sur la mort de son petit frère le jour de son anniversaire, petit-fils de deux tirailleurs maliens de la guerre 14-18, l'un mort au combat, l'autre amputé, mort des suites de violences policières à l'occasion d'un contrôle d'identité qui a dégénéré. Le ministère de l'intérieur a tout fait pour écarter les preuves des causes de la mort d'Adama Traoré. Assa a dit combien les mairies communistes avaient aidé au combat pour la vérité et la justice sur cette bavure policière criminelle.

la délégation du PCF Finistère

la délégation du PCF Finistère

Daniel Boudin

Daniel Boudin

Premiers retours sur le Congrès d'Ivry-sur-Seine: un congrès pleinement réussi, où les communistes ont réaffirmé leur unité et leurs objectifs communs en élisant un nouveau secrétaire national, Fabien Roussel, et votant un texte d'orientation riche et ambitieux (Ismaël Dupont)
Premiers retours sur le Congrès d'Ivry-sur-Seine: un congrès pleinement réussi, où les communistes ont réaffirmé leur unité et leurs objectifs communs en élisant un nouveau secrétaire national, Fabien Roussel, et votant un texte d'orientation riche et ambitieux (Ismaël Dupont)
photo Yvonne Rainero - intervention d'Ismaël Dupont

photo Yvonne Rainero - intervention d'Ismaël Dupont

J'ai eu l'honneur de m'exprimer 3 minutes pour  la dernière prise de parole du Congrès (c'était Yannick Nadesan, de Rennes, qui avait fait la première prise de parole des délégués) avant la prise de parole de Fabien Roussel et le premier vote sur l'état de la liste proposé au CN - dimanche 25 novembre, Ivry-sur-Seine:

"Au regard des périls que laissaient entrevoir l'avant-congrès, de l'échauffement des esprits pendant plusieurs semaines, et au-delà de certains phénomènes qui ne sont que l'écume des choses, notre congrès est réussi, je dirais même qu'il est extraordinaire.
Grâce à une intelligence collective, à l'esprit de responsabilité des uns et des autres, au désir commun d'en sortir par le haut et de se rassembler, nous sommes parvenus à démentir les pronostics les plus pessimistes.
Surtout, collectivement, nous avons su répondre à l'exigence des adhérents communistes, exprimée fortement lors des congrès de section et congrès fédéraux:
- une exigence d'unité
- une exigence de transformation profonde et d'enrichissement de la base commune
- une exigence d'avoir un texte qui rassemble le meilleur de ce que portent les communistes. Qui donne une visée claire de nos objectifs.
Nous avons de quoi être fiers de ce que nous avons produits.
Bien sûr, le plus dur reste à faire et un travail collectif très important doit être conduit, un travail d'invention et d'imagination aussi. Nous avons à construire une direction efficace qui renforce notre activité, notre visibilité, notre influence. Les enjeux sont énormes pour rendre un espoir à notre peuple, au peuple de gauche, aux travailleurs, pour faire échec aux politiques capitalistes et à la progression très inquiétante de l'extrême-droite, car le ventre de la bête immonde, plus que jamais, est fécond.
Un grand merci et un salut fraternel à Pierre Laurent. Félicitations
à Fabien Roussel.
Je lui souhaite pleine réussite, je souhaite avec lui notre pleine réussite.
Courage et sagesse, camarade!"

Je suis intervenu sinon en début de Congrès pour saluer l'esprit d'unité qui avait lancé le congrès et le travail de la commission texte pour transformer et enrichir le texte en tenant compte des remontées des amendements des fédérations et des sections. Je suis intervenu aussi sur notre travail autour de la culture et de l'éducation populaire dans le Finistère, à Morlaix et Quimperlé notamment, son sens et ses modalités, ainsi que sur la question de l'organisation militante, de la vie des sections, de la nécessité d'un CN qui se penche sérieusement sur ces questions. A la clôture du Congrès, avec le vote de la liste conduite par Fabien Roussel pour le Conseil National, j'intègre le Conseil National avec deux autres bretons: Stephanie Missir (22), Amar Bellal (35). Merci aux camarades pour leur confiance. On va se retrousser les manches!

Ismaël Dupont.

Premiers retours sur le Congrès d'Ivry-sur-Seine: un congrès pleinement réussi, où les communistes ont réaffirmé leur unité et leurs objectifs communs en élisant un nouveau secrétaire national, Fabien Roussel, et votant un texte d'orientation riche et ambitieux (Ismaël Dupont)
Premiers retours sur le Congrès d'Ivry-sur-Seine: un congrès pleinement réussi, où les communistes ont réaffirmé leur unité et leurs objectifs communs en élisant un nouveau secrétaire national, Fabien Roussel, et votant un texte d'orientation riche et ambitieux (Ismaël Dupont)

Congrès d'Ivry, 23-24-25 novembre. Notre nouveau secrétaire national Fabien Roussel s'est exprimé avec détermination pour un Parti Communiste qui mette la question du pouvoir d'achat, de la lutte contre les profits délirants du capital, l'évasion fiscale, pour la défense de la ruralité et des services publics de proximité au cœur du débat politique. Tous ses gestes pendant le Congrès ont été marqués au sceau de la responsabilité, pour le rassemblement, l'unité et l'efficacité des communistes. Nous serons tous unis avec Fabien pour redonner un nouvel élan aux combats de notre parti.

Premiers retours sur le Congrès d'Ivry-sur-Seine: un congrès pleinement réussi, où les communistes ont réaffirmé leur unité et leurs objectifs communs en élisant un nouveau secrétaire national, Fabien Roussel, et votant un texte d'orientation riche et ambitieux (Ismaël Dupont)
Nous sommes la France qui compte en centimes. La France qui perd du pouvoir d'achat, la France qui veut un meilleur partage des richesses" Ian Brossat, tête de liste du PCF aux Européennes.

Nous sommes la France qui compte en centimes. La France qui perd du pouvoir d'achat, la France qui veut un meilleur partage des richesses" Ian Brossat, tête de liste du PCF aux Européennes.

Ian Brossat, tête de file PCF pour les Européennes, soutien l'initiative des Amis de Martha Desrumaux pour ouvrir le Panthéon au monde ouvrier. – avec Ian Brossat.

Ian Brossat, tête de file PCF pour les Européennes, soutien l'initiative des Amis de Martha Desrumaux pour ouvrir le Panthéon au monde ouvrier. – avec Ian Brossat.

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26 novembre 2018 1 26 /11 /novembre /2018 06:01
Congrès d'Ivry du PCF, 23-25 novembre 2018: paroles de militants communistes
Congrès d'Ivry du PCF, 23-25 novembre 2018: paroles de militants communistes
Congrès d'Ivry du PCF, 23-25 novembre 2018: paroles de militants communistes
Congrès d'Ivry du PCF, 23-25 novembre 2018: paroles de militants communistes
Congrès d'Ivry du PCF, 23-25 novembre 2018: paroles de militants communistes
Congrès d'Ivry du PCF, 23-25 novembre 2018: paroles de militants communistes
Congrès d'Ivry du PCF, 23-25 novembre 2018: paroles de militants communistes

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26 novembre 2018 1 26 /11 /novembre /2018 05:54
Bientôt sur les panneaux d'affichages de vos villes et villages: le nouveau logo du PCF

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25 novembre 2018 7 25 /11 /novembre /2018 19:52
Photo Ismaël Dupont

Photo Ismaël Dupont

Congrès d'Ivry, 23 novembre - PIERRE LAURENT :  Je crois plus à la dignité de la politique qu’à la politique du spectacle

Première intervention de Pierre Laurent au Congrès du PCF à Ivry-sur-Seine le vendredi 23 novembre

PIERRE LAURENT : " Je crois plus à la dignité de la politique qu’à la politique du spectacle "

Cher-es camarades,

Bienvenue à notre, à votre congrès. Merci aux militant-es qui ont œuvré pour sa réussite, aux camarades du Val-de-Marne, aux élus communistes du département et à son président Christian Favier, merci à cette belle ville d’Ivry-sur-Seine et à son maire Philippe Bouyssou de nous accueillir dans cette commune si chère à notre coeur.

Notre congrès, nous le voulions « extraordinaire ».
Pas seulement parce qu’en juin 2017, quand j’en ai fait la proposition devant le Conseil national, je souhaitais que notre calendrier ordinaire soit bousculé. « Extraordinaire », parce que les évolutions du monde et de l’Europe le sont chaque jour un peu plus.

« Extraordinaire », parce que l’élection d’Emmanuel Macron accélérait subitement une recomposition politique dont nous mesurions les dangers au lendemain d’un second tour piégé entre ce candidat de la haute finance et la cheffe du Front national.

« Extraordinaire » parce que l’amère frustration laissée par la campagne présidentielle chez les communistes, ses conséquences sur nos résultats législatifs, bien que nos deux groupes parlementaires à l’AN et au Sénat soient confortés et constituent aujourd’hui un atout de taille, risquaient d’handicaper notre capacité à faire face de manière offensive à cette situation si nous n’avions pas décidé de tout remettre à plat.

Il y a un an tout juste, nous nous donnions donc une feuille de route pour mener à bien cette ambition. Un an de travail, de réflexions, de rendez-vous thématiques, de votes et de débats sans concessions . Un an de luttes qui nous a vus nous dresser sans faille face aux attaques du pouvoir Macron. Et au bout du compte, nous voilà , devant de nouveaux choix pour affronter l’avenir.
Tout a confirmé le caractère « extraordinaire » de la situation. Oui, les questions posées au monde, à la société, à la France, à nous-mêmes, les communistes, sont plus exceptionnelles que d’habitude.

La planète brûle, le GIEC tire toutes les sonnettes d’alarme, les peuples souffrent, le capital multinational se gave, les GAFAM veulent diriger le monde, nous dicter nos vies, contrôler nos données. La paix n’est plus un acquis mais une urgence. Le racisme, l’antisémitisme, l’homophobie et l’exclusion se banalisent à nouveau.

Trump souffle sur toutes ces braises, affole le monde de ses provocations, et Macron l’invite, à parader en France le 14 juillet, puis le 11 novembre, évoque Pétain en « bon soldat », justifie un hommage honteux avant de se rétracter, jetant la confusion dans les repères historiques de notre peuple.

Régressions et menaces pour l’avenir de l’humanité et la planète, montée des populismes et fascismes à nos portes, en Europe et outre atlantique, attaques brutales et concertées contre l’expression populaire et démocratique, nous vivons un inquiétant et incessant chaos politique.

Ce monde d’inégalités extrêmes, ceux qui le font vivre de leur travail n’en supportent plus les injustices criantes, ni l’inefficacité et les gâchis grandissants.
Les plus grandes fortunes se réunissent à Cannes pour étudier les meilleures ficelles de l’évasion fiscale ; et au large de la même côte, la Méditerranée se transforme en cimetière, l’Aquarius dérive dans le mépris et l’indifférence des autorités françaises et européennes.
Dans le pays éclate la colère des gilets jaunes contre le racket des taxes sur le carburant, qui rançonnent le pouvoir d’achat des salariés-automobilistes, et à quelques milliers de kilomètres, au Japon, le patron du groupe automobile Renault-Nissan est pris la main dans le sac d’une escroquerie massive à l’impôt, lui qui gagne en une année les salaires de vies entières de ses ouvriers et techniciens.
Le diesel, l’essence, le fioul domestique augmentent jusqu’à l’étranglement, mais les bus Macron circulent, la SNCF est attaquée dans ses fondements de service public. Et partout les salaires sont bloqués, les retraites sont attaquées par la hausse du pouvoir d’achat. Les profits du CAC 40 flambent et les cadeaux fiscaux au capital sont la règle. La loi du fric ne respecte rien, ni les humains, ni les urgences de la planète.

La dignité humaine est bafouée. Du berceau au cimetière, de l’école à l’hôpital, rien de ce qui fait la vie n’est censé échapper au diktat de la finance . Tout est marchandise : le travail, le corps humain, les valeurs morales, les sciences, la culture, le sport, la Justice…

Le monde capitaliste va dans le mur. Jamais l’exigence d’un autre modèle productif, d’un nouveau mode de développement social de l’humanité, d’une refonte écologique et culturelle de la production et de la consommation ne s’est imposée avec une telle actualité. Jamais elle n’a pourtant été autant bafouée, réprimée par les logiques dominantes. Et dans les impasses du système, grandissent les lourdes tendances des réponses autoritaires, des extrêmes-droites identitaires, des populismes sans espoir. Ce monde est de plus en plus dangereux.

Il place nos sociétés, notre pays en situation de bascule permanente.
D'un côté, des millions de gens s’interrogent, cherchent, à travailler et à vivre autrement, à inventer une autre société. L’exigence d’égalité, de respect de son travail, nourrit quantité de luttes sociales, les marches pour le climat se renforcent, les femmes revendiquent leur droit à sortir des logiques patriarcales et des violences qui leur sont faites, les luttes pour un logement digne font irruption dans l’actualité.

La colère explose comme à Marseille, ou à La Réunion, devant le mépris et l’indifférence des autorités. Les initiatives de solidarité concrètes se multiplient, celle de nos élus qui, à Montreuil, réquisitionnent des locaux laissés vides par l’État pour sortir des travailleurs migrants de l’habitat indigne, celle de médecins ou de restaurateurs qui offrent des consultations ou des repas gratuits. Les ouvriers d’Ascoval, ou d’Arjo-Wiggins qui viennent de gagner après quatre ans de lutte le redémarrage de la production, fourmillent d’idées pour relancer l’industrie.
La jeune coopérative Mobicoop voit le jour aujourd’hui pour inventer une alternative sociale et solidaire aux plate-formes de covoiturage.

Oui, une autre société se cherche. Ces élans solidaires, ces initiatives, ces aspirations appellent les solutions démocratiques qui sont le cœur de notre projet communiste.
Mais combien aussi de colères populaires qui ne trouvent pas le chemin de luttes positives s’abîment dans ces accès de colère, dans des radicalités sans débouché, jetant parfois mêmes les uns contre les autres, comme on le voit dans certains incidents sur les barrages des gilets jaunes, comme y pousse aussi parfois le patronat quand il oppose à l’entreprise les salariés dans un referendum s’apparentant à un chantage à l’emploi.
Les forces libérales, l’idéologie individualisante du macronisme, les managements patronaux s’accommodent d’ailleurs fort bien de ces divisions nourries par les impasses de leurs propres réponses politiques.
Dans son dernier recueil, le poète franco-marocain Abdellatif Laâbi écrit : « De nos jours, on ne s'interroge plus/ on s'exclame ».
C'est en effet un des plateaux de la bascule.
Mais il y a alors deux côtés pour retomber de la bascule. Et c’est notre choix d’être une force qui contribue par sa proximité, son sens populaire, ses propositions, son attitude, ses actes, son savoir-faire rassembleur à faire pencher la bascule du côté de la démocratie et de solidarité, plutôt que de la violence et de la division, comme sait si bien le faire l’extrême-droite.

Les politiques libérales ne s'opposent pas aux réponses populistes ou d'extrême droite, elles se nourrissent les unes et les autres. Pour sortir de ce dangereux dilemme, dans lequel se trouve aujourd’hui enfermés nombre de peuples européens, c’est à construire un chemin de luttes pour l’humain d’abord que nous voulons être utiles. Un chemin de réappropriation sociale des richesses créées par le travail humain, un chemin de démocratie renouvelée, réinventée qui permette à chacun de reconquérir le pouvoir de décider, pour sa propre vie, pour les choix du pays, pour la planète entière.

Tout aujourd’hui va très vite, tout est chahuté, questionné de manière inédite : l'état de la société, des clivages de classe, l’avenir de la planète, le paysage politique, la nature des nouvelles forces en présence, la gauche, les conditions de construction d’une nouvelle majorité politique de changement à partir de cette situation…

Nous vivons en direct ces accélérations politiques depuis l’élection d’Emmanuel Macron.
Nous savions que la politique du Président de la République tournerait très vite le dos aux attentes qu’elle avait suscitées. Parce que son logiciel reste celui du service des grands intérêts capitalistes. Ce cap a été poursuivi à l’excès comme jamais. Le Président des riches et des premiers de cordée a très vite jeté le masque avec une arrogance qu’il fait mine aujourd’hui de modérer en parlant de changement de méthode.
Mais rien ne change en vérité.
Beaucoup de ceux qui avaient vu en Macron une issue possible à la crise profonde de la politique se détournent aujourd’hui de lui. Nous sommes entrés en quelque mois seulement dans une nouvelle étape du combat politique. C’est à partir de ce que cherche la société dans cette étape nouvelle, que nous devons nous déterminer, nous exprimer avec nos propositions.

Ces évolutions, nous ne faisons pas que les constater ; nous y avons contribué.
Nos mobilisations, aux côtés de beaucoup d’autres, contre les ordonnances et la casse du code du travail, dans tous les combats aux côtés des salariés d’Alstom, de Carrefour, des Buts, et de bien d’autres, notre engagement actif aux côtés des cheminots contre la déréglementation du service public ferroviaire, notre tour de France des hôpitaux et des ephad avec nos parlementaires, notre campagne au sein de l’appel de Grigny pour des mesures d’urgence pour les quartiers populaires, notre bataille contre l’asphyxie et la mise sous tutelle des communes, le rassemblement des Hauts de France pour l’égalité des territoires, les multiples batailles animées sur tout le territoire et par nos parlementaires…. ont tous à leur manière participé à révéler la dimension de classe de la politique d’Emmanuel Macron et de son exécutif.

L’affaire Benalla cet été a cristallisé elle aussi le rejet d’un pouvoir qui se croit tout permis, au dessus du peuple et du contrôle démocratique du Parlement. Elle a stoppé l’offensive macroniste pour réviser la Constitution. Notre serment du Jeu de Paume en juillet alors que Macron lançait son offensive devant le congrès à Versailles a été très utile.

Autre difficulté du pouvoir : la défiance des maires est maintenant maximum. Tout cela nous donne des atouts supplémentaires pour empêcher la révision monarchique de la République et de nos institutions à laquelle le président n’a pas renoncé.
La mobilisation démocratique sur ce terrain sera un des enjeux majeurs dans les mois qui nous séparent de toute la séquence des élections locales à partir de 2020. Cette bataille commence maintenant. Elle est même engagée.
Ainsi, dans toutes les batailles, nous sommes confrontés à ce défi politique. Comment transformer la défiance, la colère, l’exaspération grandissantes en une exigence de changements politiques touchant aux logiques de prédation et d’autoritarisme capitalistes. Nous voulons ouvrir le chemin d’une alternative à la politique Macron en France, qui ne soit pas le chemin de peur, de guerre sociale et de division du Rassemblement national de Marine Le Pen ou de la droite de Laurent Wauquiez mais le chemin d’une autre organisation des rapports humains, sociaux et démocratiques.
Comment engager cette voie nouvelle, comment en trouver les chemins, comment en trouver la force ? Voilà notre question.

Tel que que nous le concevons, le communisme est une immense mise en mouvement de la démocratie, en quelque sorte une démocratisation de la démocratie, qui doit permettre progressivement aux femmes et aux hommes, aux salariés, aux travailleurs de toutes conditions, aux citoyennes et citoyens, dans tous les domaines de leur vie sociale et personnelle, au travail et dans la cité, de se dégager de toutes les formes de dominations, d’aliénations ; de s’emparer des lieux de pouvoir, de les maîtriser et d’en créer de nouveaux pour créer du commun.
Qui décide comment travailler, au service de quels objectifs, dans l'intérêt de qui ? Qui décide comment produire, consommer, faire société dans la ville et sur tout le territoire ? Comment s'émanciper individuellement dans la solidarité du développement de tous ? Et comment restaurer cette « convivialité » sans laquelle la société se disloque en millions de vies dispersées…
Chacune de ces questions a droit à une réponse démocratique à mille lieues de la confiscation et de l'opacité des pouvoirs tels qu’ils s’exercent de nos jours. De nouvelles formes de démocratie et d'appropriation sociale, participatives, coopératives, délibératives, doivent étendre considérablement le champ actuel des pouvoirs populaires.
Le communisme est pour nous le mouvement de cette émancipation, un mouvement de conquêtes démocratiques, un processus de mise en commun des capacités humaines et des ressources naturelles démocratiquement décidée, progressivement construite, fraternellement consentie et sans cesse renouvelée.
Il y a dans les bouillonnements de la société d’aujourd’hui des « présuppositions » comme le disait Karl Marx ou des « futurs présents » comme les nomment Lucien Sève . Nous voulons les appuyer en libérant la société de ce qui les entravent et en changeant pour cela les rapports sociaux de domination.
La visée du Parti communiste touche donc à l’extension continue de ces potentiels d’émancipation, pour les droits humains, pour la mise en commun d’un progrès social, humain, solidaire, écologique pour tous, pour la liberté féministe, le refus de tout racisme, la maîtrise partagée des richesses, des pouvoirs et des savoirs et le droit à la paix.
Rendre possible le chemin de ces transformations, c’est cela notre stratégie, un chemin de luttes permanent, où l’appropriation populaire et consciente la plus large possible à chaque étape des transformations nécessaires est la clé de tout.
C’est ainsi que nous concevons le rôle du Parti communiste, au service de la construction permanente et toujours renouvelée de ces rassemblements transformateurs. Nous n’éclairons pas le mouvement populaire au sens où il faudrait le guider, nous éclairons ensemble, avec les citoyens, les travailleurs eux-mêmes acteurs des changements, les chemins de transformations possibles, avec nos propositions et nos analyses, sur les possibles comme sur les obstacles à lever, avec aussi la créativité populaire, syndicale, associative, citoyenne dont il nous faut sans cesse être à l’écoute.
Notre organisation peut appuyer, donner sens, faire s’épauler une multiplicité de luttes, de mouvements et d’initiatives, sur des terrains très divers, menées dans l’intérêt de l’immense majorité de la population pour des conquêtes citoyennes, des réformes de portée révolutionnaires et l’élargissement des droits. Et nos campagnes politiques fécondent ce mouvement en semant des idées nouvelles.
Nous avons donc à cœur de rassembler, c’est la marque indélébile du mouvement communiste. Et notre effort de rassemblement concerne à tout moment, et les forces politiques, et tout le corps social, intellectuel citoyen, sociétal.
C’est avec cet esprit de conquête et d’ouverture, que nous devons nous diriger vers un nouveau siècle communiste en 2020.
Nous avons besoin d’être un parti de mouvement, un parti d’initiatives populaires autonomes, un parti de culture et d’éducation populaires, un parti de conquête citoyenne qui permette au peuple de gagner des positions de pouvoir dans la société, dans les institutions, au travail et dans la cité. Un parti qui met l’union, le rassemblement devant les intérêts partisans et l’égo de ses responsables.
Notre organisation doit tout à la fois mener de grandes campagnes nationales et permettre d’initier, de faire grandir, de faire converger une multitude d’initiatives politiques décentralisées. Ce qui était difficile à concevoir hier, est aujourd’hui à notre portée si nous transformons notre mode de vie, nos règles et notre structuration en nous appuyant à la fois sur les engagements militants de terrain, sur les aspirations participatives et sur les outils numériques qui peuvent instantanément les mettre en relation.
Notre structuration locale est un atout essentiel. Elle permet aux communistes d’être ancrés dans les réalités quand tant d’autres décrochent de ces réalités. Non seulement nous ne voulons pas y renoncer mais nous voulons étendre encore ces réseaux militants locaux, aussi bien dans les cités populaires que les lieux de travail. Et nous voulons leur donner encore plus d’autonomie, en faire de véritables creusets d’initiatives.
Nous voulons pour cela mettre en permanence en direct tous nos adhérent-es, toutes nos structures de proximité, tous nos réseaux nationaux et transversaux d’activité et toutes celles et ceux qui dans la société veulent agir ou dialoguer avec nous.
C’est avec cet objectif que nous avons lancé le 5 novembre la nouvelle plateforme du parti « L’humain d’abord ». Elle donnera d’ailleurs à voir, dès le lendemain du congrès, l’ensemble des nouveaux éléments de communication et la nouvelle identification visuelle du parti qui vous sera présentée aujourd’hui en fin de journée.
C’est avec cette démarche d’ensemble, conquérante et rassembleuse, que nous allons aborder les échéances électorales à venir. J’ai dit un mot des échéances locales de 2020 et 2021, essentielles à mes yeux et dont notre congrès doit donner le signal de préparation sans attendre.
C’est évidemment le cas de l’élection européenne du 26 mai 2019, la première élection nationale depuis l’élection de Macron, que nous avons lancé avec notre chef de file Ian Brossat.
Ce serait plus que jamais une folie dans ce monde que de laisser le destin de l’Europe se jouer entre les forces libérales et les forces nationalistes et xénophobes : Macron ou Salvini, Macron ou Le Pen, c’est de toute façon le piège pour les peuples.
Le texte que nous allons discuter durant ces deux jours aborde, après beaucoup de discussions, avec clarté ces enjeux : non aux logiques destructrices des traités, oui à la refondation d’une Europe de la solidarité, voilà le cap clair sur lequel nous avançons avec la volonté d’ouvrir dans la lutte à chaque fois que nécessaire toutes les brèches possibles. Nous tendons la main à toutes les forces disponibles et du même pas nous avançons. Car le 26 mai c’est demain. Là aussi le congrès est notre signal d’entrée en campagne pour tous les communistes, unis et offensifs !

Cher-es camarades,
Notre congrès a mobilisé durant un an l’énergie et les intelligences de dizaines de milliers de communistes.
Il a , c’est vrai, avancé par a-coups successifs, et pas toujours dans la sérénité.
Il a intéressé mais aussi inquiété beaucoup de communistes, leurs faisant craindre pour notre unité tant les débats ont été parfois rudes, et les pratiques inhabituelles. Le moment est venu de recoller les morceaux et, avec ce congrès, de redonner sens à ces étapes successives pour y voir clair.
Nous avons vécu une année de travail intense, avec nos chantiers, nos assises et conventions sur le progrès social, le numérique, l’écologie, la culture, des travaux très riches et parfois sous-estimés.
Nous avons à la rentrée voté pour le choix de la base commune avec un message fort de changements nécessaires pour mieux affirmer le Parti communiste et conjurer le risque de son effacement.
Et, enfin, nous venons de vivre ces dernières semaines un travail intense sur le texte du Manifeste, pour l’enrichir profondément jusqu’à en écrire au final une nouvelle version que vous allez sous les yeux. Je me réjouis que beaucoup de nos innovations, laissées temporairement de côté lors du vote de la base commune, sont réintroduites dans le texte. Les questions qui faisaient le plus débat sur le bilan, la stratégie, l’Europe, la situation internationale, la conception du Parti sont éclaircies et considérablement enrichies. Rien n’est donc effacé mais tout est là rassemblé dans une nouvelle cohérence que chacun jugera dans notre discussion. Pour ma part, je veux saluer les communistes, les animateurs-trices de notre parti qui ont toujours cherché à avancer dans ces moments de débats avec esprit d’unité et de responsabilité. C’est un gage essentiel pour l’avenir.
Enfin, permettez moi de dire un mot sur la direction,, et le changement de secrétaire national qui vous sera proposé par la commission des candidatures avec la liste qu’elle construit.
Pour mettre en oeuvre nos choix avec efficacité, pour poursuivre les débats qu’appelleront leur mise en oeuvre dans les temps mouvementés que nous allons traverser, nous aurons besoin d’une direction nous rassemblant toutes et tous, une direction collective unie et solide. Nous allons sortir du congrès avec un texte amendé qui sera notre mandat commun. Le faire vivre va demander détermination , débat et créativité, et évaluation permanente. Le collectif de direction, avec la diversité qui va le constituer, sera essentiel pour affronter les enjeux qui sont devant nous.
J’ai beaucoup parlé avec Fabien ces dernières semaines, beaucoup écouté et consulté. Le choix que j’ai proposé lundi dans l’Humanité à l’adresse de la commission des candidatures, j’y ai beaucoup réfléchi avec le souci qui a été toujours été le mien de l’avenir du Parti. Oui, je crois qu’additionner nos forces et nos personnalités est le bon chemin pour unir le Parti.
Nous allons élire un nouveau secrétaire national, Fabien Roussel. Fabien aura tout mon soutien pour réussir. Nous ne voulons ni d’une direction que refait le match en permanence, ni d’une direction godillot.
Nous voulons une direction de tout le parti, avec tout le monde pour être unis et inventifs dans les batailles à venir.
Pour ma part, je m’investirai à fond dans la responsabilité nouvelle qui va m’être confiée à la présidence du Conseil national si celui-ci confirme la suggestion que j’ai faite à Fabien et qu’a retenue dans son compte-rendu la commission des candidatures.
J’ai toujours dit trois choses à ce propos dont je ne me départis pas : 1) ce qui compte pour moi, c’est d’abord l’orientation adoptée ; 2) une bonne direction, c’est un collectif de direction, surtout au Parti communiste ; il aura besoin pour être solide d’expérience et de renouvellement. 3) le secrétaire national n’est pas une question taboue si nous veillons aux deux premières questions. J’ai tiré pour ma part les conclusions d’un débat qui risquait de nous cliver, d’autant que je proposais moi-même de préparer un changement rapide dans les 2 ans de secrétaire national.
Le renouvellement est un bon signal que nous envoyons, conforme à ce que nous voulons faire pour notre parti. Et ce signal est d’autant plus fort qu(‘il s’accompagne du rassemblement de nos forces auquel j’entends pleinement contribuer.

Oui, mesdames et messieurs les journalistes, mesdames et messieurs les commentateurs de la vie politique, nous ne sommes pas un parti comme les autres. Le débat chez nous n’est pas une guerre de chefs, les egos ne devancent pas l’intérêt général. C’est ce qui unit parce que nous sommes le parti des humbles, des modestes qui savent que divisés ils ne peuvent rien gagner.
Fabien a forgé son militantisme dans les terres ouvrières du Nord. Moi à Belleville, sur les terres de la Commune de Paris. Nous savons l’un et l’autre la valeur de la solidarité ouvrière. Ceux qui croient pouvoir nous diviser seront déçus. Vous pouvez compter sur moi pour cela.
Je voudrais pour terminer remercier tous les communistes, tout ce que vous m’avez apporté en huit années de secrétariat national depuis que Marie-George Buffet a choisi en 2010 avec la direction de l’époque de me confier cette responsabilité.
Chacune assume une telle responsabilité avec la personnalité qui est la sienne.
Je l’ai fait avec la passion du débat, du raisonnement, de la confrontation des idées, dans le respect et l ’écoute des autres. Je me suis plu à rester moi-même quand les médias voudraient tant nous formater et formater la politique.
C’est vrai, je crois plus à la dignité de la politique qu’à la politique du spectacle, et ce fut parfois un de mes talons d’Achille. Mais je serai là demain aux côtés de Fabien et de vous tous, la sincérité de mon engagement, de notre engagement intacte. Et face au cynisme des puissants, c’est là notre force. Ne l’oublions jamais.
Voilà, cher-es camarades, bon travail à tous, bon congrès, et bon courage à nous pour tous nos combats à venir!

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21 novembre 2018 3 21 /11 /novembre /2018 12:47
Manifestation contre les violences faites aux femmes à 15h le samedi 24 novembre: appel de la section PCF de Brest
La section du Pays de Brest du PCF appelle toutes et tous à manifester pour en finir avec les violences masculines dans le cadre de la journée contre les violences faites aux femmes. Les communistes seront présents au rendez-vous donné par les associations féministes SAMEDI 24 NOVEMBRE 2018, À 15H PLACE DES MACHINES AUX CAPUCINS où une gerbe collective en hommage aux femmes mortes sous les coups, sera déposée.
 
Auparavant à midi une rencontre avec les  femmes communistes ouverte à toutes les femmes aura lieu au
local du PCF 6 rue André Berger à Brest autour d'un repas participatif.
 
Pour les communistes l’éradication des violences est une question politique une condition de l’émancipation des femmes, de leur liberté !
 
NOUS DEMANDONS
 
• une loi-cadre contre les violences faites aux femmes, assortie des moyens indispensables à sa mise en œuvre ;
 
• une loi interdisant la publicité et l’affichage à contenu sexiste ;
 
• une stricte interdiction de la médiation pénale et/ou familiale en cas de violences conjugales ;
 
• un plan d’urgence pour lutter contre les violences faites au travail ;
 
• une application stricte des lois sur l’égalité professionnelle et salariale avec, notamment, des sanctions plus lourdes pour les entreprises contrevenantes ;
 
• la mise en place rapide de mesures de prévention obligatoire dispensées dans tous les établissements scolaires, de la maternelle à l’université, en faveur de l’égalité femmes/hommes et contre les violences ;
 
• des moyens supplémentaires pour appliquer la loi sur la prostitution en vue d’accompagner les personnes prostituées dans leurs parcours de sortie du système prostitutionnel.
 
Pour lutter contre les violences à l’égard des femmes, des moyens financiers existent, comme vient de le démontrer le gouvernement espagnol.
 
En s’attaquant à l’évasion fiscale qui coûte 100 milliards par an à la France et 1000 milliards à l’Europe, nous pourrions dégager 5 milliards d’euros, dans notre pays, pour cette grande cause nationale.
Manifestation contre les violences faites aux femmes à 15h le samedi 24 novembre: appel de la section PCF de Brest
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21 novembre 2018 3 21 /11 /novembre /2018 12:31
Joëlle Le Gall (photo Le Télégramme) - Présidente d’honneur de la FNAPAEF (Fédération Nationale des Associations de Personnes Âgées Et de leurs Familles), Présidente de BVE.BZH/ FNAPAEF (Association Bien Vieillir Ensemble en Bretagne/ FNAPAEF)

Joëlle Le Gall (photo Le Télégramme) - Présidente d’honneur de la FNAPAEF (Fédération Nationale des Associations de Personnes Âgées Et de leurs Familles), Présidente de BVE.BZH/ FNAPAEF (Association Bien Vieillir Ensemble en Bretagne/ FNAPAEF)

Dominique Watrin - Ancien sénateur Parti Communiste Français du Pas de Calais et membre de la Commission Sociale au Sénat

Dominique Watrin - Ancien sénateur Parti Communiste Français du Pas de Calais et membre de la Commission Sociale au Sénat

Fête de l'Humanité Bretagne

Parc des Expositions de Lorient (Lanester)

Dimanche 2 décembre à 11h

Vieillir en France :
L'Humain d'abord !

Joëlle Le Gall
Présidente d’honneur de la FNAPAEF
(Fédération Nationale des Associations de Personnes Âgées Et
de leurs Familles),
Présidente de BVE.BZH/ FNAPAEF
(Association Bien Vieillir Ensemble en Bretagne/ FNAPAEF)

Dominique Watrin
Ancien sénateur Parti Communiste Français
du Pas de Calais et membre de la Commission
Sociale au Sénat
 

Animation du débat par Christiane CARO
Animatrice de l’Atelier Citoyen Santé de Bretagne PCF
Membre de la Commission nationale santé du PCF

 

Organisé par l’Atelier Citoyen Santé de Bretagne
De la naissance à la fin de la vie : l’Humain d’abord !

Fête de l'Humanité Bretagne - Vieillir en France, L'Humain d'abord! - Dimanche 2 décembre à 11h (Atelier citoyen santé Bretagne PCF) - avec Joëlle Le Gall, présidente d'honneur de la FNAPAEFF, et Dominique Watrin
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21 novembre 2018 3 21 /11 /novembre /2018 06:19
Fabien Roussel et Ian Brossat à Malo les Bains

Fabien Roussel et Ian Brossat à Malo les Bains

Le député du Nord, qui devrait prendre la tête du PCF, a un profil atypique.

Par AFP

Extraverti, pragmatique assumant le dialogue avec les patrons : le profil du député du Nord Fabien Roussel, qui devrait devenir ce mardi le nouveau secrétaire national du PCF, tranche avec son prédécesseur Pierre Laurent, un atout pour renouveler l'image du parti, espèrent les communistes.

"C'est pas les élites qui me font chier, c'est le capital !", s'exclamait début octobre Fabien Roussel dans son bureau de l'Assemblée nationale. La saillie montre sa détermination à s'affirmer face au "dégagisme" de Jean-Luc Mélenchon. Mais aussi le franc-parler d'un député du Nord loin d'être intimidé par des lieux investis il y a un an et demi.

 

Maîtrise du dossier de l'évasion fiscale

 
A la chambre basse, membre de la Commission des Finances, l'ancien journaliste, 49 ans, s'est rapidement fait remarquer par sa maîtrise du sujet de l'évasion fiscale. Mais aussi sur la forme, en incarnant un communisme dépoussiéré, avec une crinière de cheveux argentés ne gâtant pas sa jeunesse en politique, et des coups d'éclat.


Le natif de Béthune a notamment annoncé dans l'hémicycle avoir commencé à créer son "entreprise offshore" sur internet avec pour "directeur M. Gérald Darmanin", suscitant l'ironie du ministre. Plus récemment, dans le cadre de l'examen du projet de loi antifraude, il a fait un quizz sur les paradis fiscaux pour M. Darmanin, drapeaux à l'appui.

Fabien Roussel souligne qu'il n'a pas été parmi les premiers signataires du texte vainqueur lors du vote des adhérents PCF début octobre, le "Manifeste pour un communisme du XXIe siècle", porté notamment par le patron des députés communistes André Chassaigne.

C'est même "la première fois" qu'il signe un texte alternatif. Mais il dit avoir "trop souffert ces 18 derniers mois" marqués par l'absence de candidat PCF à l'élection présidentielle de 2017 et des législatives catastrophiques.

 

"Courir après les patrons"


A-t-il les qualités pour unir les communistes qui abordent le Congrès extraordinaire ce week-end en plein doute existentiel? Ses soutiens veulent y croire.

"J'aime beaucoup Pierre Laurent. Mais Fabien a plus de charisme, et dans les médias il aura plus d'impact. Il est important qu'on fasse enfin parler de nous", prédit Patricia Duvieubourg, présidente d'association caritative devenue sa numéro 2 sur la liste PCF aux régionales de 2015 dans les Hauts-de-France.
 

Fabien Roussel "a la double expérience de la direction d'une grande fédération et d'élu", un "atout", estime pour sa part Stéphane Peu, député de Seine-Saint-Denis.

Même ses adversaires politiques ne tarissent pas d'éloges. "Il a des tripes" et "il n'est pas idéologue, pas sectaire", juge Xavier Bertrand, président (ex-LR) de la région Hauts-de-France.

Il peut renouveler le parti par "sa manière de faire de la politique : il n'est pas du tout complexé", rapporte Michelle Demessine, ancienne sénatrice du Nord.
 

"Un bon vivant qui aime faire la fête"


Lorsqu'elle était secrétaire d'Etat au Tourisme sous Lionel Jospin entre 1997 et 2001, Mme Demessine l'avait embauché comme chargé de communication. Ils ont continué à travailler ensemble dans la majorité municipale à Lille. Elle décrit "un bon vivant qui aime faire la fête" qui avait "noué beaucoup de liens avec les milieux culturels".

Si ce fils d'un journaliste à L'Humanité et d'une employée de banque a toujours baigné dans la culture communiste, habitant même une partie de son enfance au Vietnam, il dit placer le dialogue au centre de ses préoccupations. Jusqu'à assumer, loin de l'orthodoxie communiste, de "courir après les patrons pour qu'ils investissent dans une région".

"Pourquoi j'ai gagné? Parce que j'ai travaillé avec des socialistes, des hommes de gauche sans carte, des chrétiens, des électeurs du FN que j'ai convaincus", ajoute-t-il.

Ironie de l'histoire, c'est en partie parce que les communistes sont exaspérés par les choix d'alliance avec M. Mélenchon que Fabien Roussel s'apprête à prendre la tête du PCF.

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