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9 décembre 2018 7 09 /12 /décembre /2018 20:05
Communiqué de presse du PCF - 9 décembre 2018
 
 Marche pour le climat à Nancy : le PCF dénonce l'arrestation des deux organisateurs
 
Le PCF dénonce la garde à vue des deux organisateurs de la marche pour le climat qui avait lieu hier à Nancy et à laquelle les communistes ont participé.
 
Cette arrestation, sous prétexte que la préfecture a injustement interdit la manifestation et alors même qu'aucun incident n'a été deploré, est scandaleuse.
Au total, les organisateurs ont été maintenus près de 24h en garde à vue. Rien ne justifie cela!
 
La manifestation s'est déroulée pacifiquement, dans le calme et elle a été, du fait de sa bonne organisation, un franc succès en terme de participation.
 
Le PCF demande l'abandon de toutes poursuites éventuelles contre Florent Compain et Denys Crolotte.
 
Parti communiste français,
 
Paris, le 9 décembre 2018.
Le PCF demande l'abandon de toutes poursuites éventuelles contre Florent Compain et Denys Crolotte, organisateurs de la marche contre le climat
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9 décembre 2018 7 09 /12 /décembre /2018 19:09

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9 décembre 2018 7 09 /12 /décembre /2018 07:30
Fabien Roussel: il faut augmenter le SMIC de 200 euros ( Le Figaro 5 décembre 2018)

Par  Le Figaro 5 décembre 2018

INTERVIEW VIDÉO - Le député du Nord, secrétaire national du Parti communiste français (PCF), était l'invité d'Yves Thréard.

Invité du «Talk-Le Figaro», Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste (PCF), a réclamé mercredi une hausse du pouvoir d'achat des Français. «Il faut augmenter le smic de 200 euros net, augmenter les salaires dans le public et dans le privé, augmenter les pensions des retraités, restaurer les services publics, annuler toutes les taxes sur l'essence», a listé le député du Nord.

«L'augmentation du Smic, c'est l'État qui le décide le 1er janvier. C'est aussi l'État qui peut convoquer un Grenelle social et demander aux partenaires sociaux de se mettre autour de la table pour organiser une augmentation générale des salaires», a insisté le nouveau patron du PCF.

«Un Grenelle social»

Pour Fabien Roussel, l'année 2019 est propice à une augmentation des salaires «car les toutes les entreprises vont bénéficier d'une double ration du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE)». Le communiste réclame par ailleurs «des critères précis» d'attribution du CICE «pour que cet argent public soit distribué aux PME, aux commerçants, aux artisans qui en ont besoin, pour accompagner la hausse des salaires». Pour financer toutes ces mesures, Fabien Roussel réclame le retour de l'Impôt de solidarité sur la fortune (ISF).

Sa transformation, au début du quinquennat en un impôt immobilier «est un scandale», a-t-il dit. Le député a par ailleurs indiqué qu'il voulait déposer une motion de censure avec les socialistes et les Insoumis pour «relayer le combat» des «gilets jaunes».

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9 décembre 2018 7 09 /12 /décembre /2018 07:17
 Il y a un incendie social. Il faut un canadair de mesures sociales,  estime Fabien Gay (PCF) - Public Sénat, 6 décembre 2018
« Il y a un incendie social. Il faut un canadair de mesures sociales » estime Fabien Gay

Alors que le Premier ministre Edouard Philippe s’exprime devant le Sénat ce jeudi, Fabien Gay, sénateur (communiste) de la Seine-Saint-Denis, estime que les mesures annoncées par le gouvernement hier, ne sont que des mesurettes. Et qu’il faut poser « un nouveau contrat social du XXIe siècle ».

Par Public Sénat

A quelques minutes de l’allocution du Premier ministre Edouard Philippe, devant les sénateurs, Fabien Gay, sénateur (communiste) de la Seine-Saint-Denis enjoint le gouvernement à agir vraiment : « Je pense que l’on est dans un moment extrêmement grave. Il y a cette colère des Gilets jaunes mais elle n’est pas seule. Il y aune colère populaire qui s’exprime depuis des années, sur une mal vie (…) On ne calmera pas la colère populaire avec de petites mesurettes. Là, il y a un incendie social, il faut un canadair de mesures sociales. Pas trois petits verres d’eau (…) Depuis 18 mois, les inégalités se sont aggravées. »

Et d’ajouter : « Il faut que nous nous posions la question d’un nouveau contrat social du XXIe siècle, qui s’appuie sur trois piliers. D’abord un pilier social (…) un deuxième pilier écologique (…) Et le troisième pilier, c’est la démocratie. »

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9 décembre 2018 7 09 /12 /décembre /2018 07:09
 
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Lettre de circonscription
Le front des luttes grandit
Samedi 8 décembre 2018
 
 
 
 
J’ai vécu dix jours sans trêve, au diapason de l’actualité. Mini-plénière à Bruxelles, visite des prisonniers politiques catalans à Lledoners près de Barcelone, fête de l’Humanité Bretagne sur fond de mobilisation des gilets jaunes, de nouveau Bruxelles pour le paquet mobilité puis Munich et enfin Sète.

Ne pas passer à côté de l’essentiel...

L’essentiel est depuis trois semaines juste sous nos yeux, sur les ronds-points ou les péages des autoroutes. On peut s’interroger sur l’hétérogénéité des revendications, le jusqu’au-boutiste voire la violence du mouvement des gilets jaunes.

Ces interrogations, elles ont été miennes - et le sont encore - car nous voyons bien que nous sommes sur une ligne de crête où toutes les bascules sont possibles. L’état de division de la gauche de transformation est, à mes yeux, l'un des problèmes de fond car sans cette unité-là, il n’y aura pas de perspective de victoire pérenne.

Mais la peur n’empêche pas le danger. La colère exprimée par les gilets jaunes est au diapason de la violence et du mépris social du pouvoir et des puissances de l’argent envers les plus démunis. Il y a déjà plusieurs décennies que les gouvernements successifs font les mêmes choix dévastateurs.
 
Aujourd’hui, on atteint en France un point de rupture : nous sommes dans un pays dans lequel certains comme Bernard Arnaud gagnent presque 3 millions d’euros toutes les heures tandis que le plus grand nombre n’arrive pas à joindre les deux bouts et survivent ; nous sommes dans un pays dans lequel le Président, le Premier Ministre et l'ensemble des troupes LREM mènent une politique en faveur de ces nantis.
 
« Notre cap est le bon. Quand vous voulez atteindre le sommet d’une montagne il faut garder votre objectif. Mais si le chemin est trop difficile à grimper pour les plus fragiles, les premiers de cordées doivent ajuster le chemin pour ne laisser personne sur le bord de la route » expliquait encore en début de semaine la secrétaire d’Etat à l’égalité...

Nous devons rester solidaires de l’urgence sociale et démocratique car la question qui nous est collectivement posée aujourd’hui est celle de l’issue du mouvement. Ces derniers jours offrent des possibilités pour des convergences impossibles : avec les salariés en lutte, avec les jeunes, avec ceux qui manifestent pour le climat.

Ce samedi 8 décembre puis le 14 décembre pour la journée d'actions sur le SMIC et les minima de branches vont marquer deux nouvelle étapes importantes du mouvement auxquelles il faut rajouter le mouvement lycéen et étudiant qui grandit. La répression dont les jeunes font l’objet ces dernières 48 heures constitue un élément particulièrement important, parce que le gouvernement choisit sciemment l’affrontement et joue les pompiers pyromanes. Elle génère également un réaction de solidarité de nature à élargir et souder les bases de la mobilisation sociale et citoyenne.

Enfin, l’action des parlementaires PCF conjuguée à celle venant de LFI et du PS est exemplaire : on ne peut que constater que les mesures annoncées ne permettent pas une sortie de la crise... Ce que nous exigeons, c'est une revalorisation des pensions et minimas sociaux, l’augmentation du SMIC et le rétablissement de l’ISF. Je suis donc fière de la motion de censure qui sera déposée par toute la gauche le 10 décembre. C'est ensemble que nous créons la possibilité d’une alternative à la politique de Macron !

D’autres initiatives se multiplient ouvrent à des convergences : j’ai moi-même signé une tribune publiée dans Libération appelant à un changement de cap : https://www.liberation.fr/debats/2018/12/06/justice-sociale-justice-climatique-c-est-un-changement-de-cap-qu-il-faut-imposer_1696384

En Europe aussi !

Mais des manifestations massives, il n'y en a pas qu'en France : il y en a aussi en Grèce et en Catalogne, contre l’austérité et pour le climat. Lundi 3 décembre, aux portes du Parlement Européen, les syndicats de routiers de toute l’Union européenne se sont remobilisés contre le dumping social, le détachement et pour préserver leurs droits ; la colère sociale dépasse nos frontières.

À Munich, en réunion publique comme quand j’ai rencontré les élus de Die Linke au conseil municipal, nous avons évoqué la France et le mouvement des gilets jaunes. Ce regard extérieur m’a permis moi même de voir à quel point le mouvement des gilets jaunes générait de l’espoir dans les rangs militants. Et c'est tant mieux.
 
 
 
 
 
N'abandonnez pas les routiers ! 14 eurodéputés écrivent à la ministre des transports
 
Au début de l’été, le paquet mobilité a été rejeté par le Parlement européen. L’action conjuguée des syndicats de la route et des eurodéputés, dont ceux du groupe GUE, ont permis d’arracher le vote d’ une majorité d’élus pour mettre en échec les trois rapports sur le ratio travail-temps, les temps de repos/cabotage et le travail détaché, tous porteurs d’une logique de mise en concurrence et d'exploitation féroce.
 
Cela a constitué une première victoire pour les routiers et, disons le tout net, un point d’appui pour tout le secteur du transport. Une victoire sûrement insupportable aux yeux de Bruxelles qui a choisi de tout faire pour corriger le tir avant la fin du mandat... soit avant juin 2019.

Dès lors, la machine à mater les résistances s’est de nouveau mise en route : ce lundi 3 décembre s’est donc tenue un Conseil des Ministres des Transports de l’Union européenne pour décider au sommet du sort des travailleurs routiers. Elisabeth Borne était présente.

Avec 13 autres eurodéputés français, nous avons adressé à la ministre française des transports, un courrier pour lui rappeler de tenir bon sur les positions suivantes qui avaient scellé les votes français ces derniers mois :
  • la garantie que les conducteurs soient rémunérés de manière égale sur le même territoire ;
  • des conditions de travail et de repos dignes pour les conducteurs routiers ;
  • l’interdiction du repos dans le véhicule ;
  • des règles de détachement strictes et applicables au premier jour ;
  • le retour régulier des conducteurs à leur domicile et des véhicules dans leur État membre d’établissement.

Au diapason d’un gouvernement qui plie rapidement devant l’intérêt supérieur de la finance et du dumping social, la ministre française a certes aidé sur quelques bonnes préconisations mais a cédé et en a laissé filer bon nombre. Ainsi, si le fait de statuer sur l’interdiction du repos en cabine est une très bonne nouvelle pour les routiers à travers l’Europe, l’accord du Conseil est passé complètement à côté d’autres besoins.

D’abord, et c'est le plus grave, la période de référence pour le calcul des temps de conduite et de repos passe de 2 à 4 semaines. Concrètement, on passe de 2 semaines de conduite avec 3 jours de pause à 3 semaines de conduite avec 2 jours de pause. C'est un rallongement du temps de travail inacceptable tant pour les conditions de travail inhumaines qu’elles représentent que pour le réel danger en termes de sécurité routière qu’il peut introduire. De plus, le retour au centre opérationnel de l’entreprise est une véritable aberration car il conduira à des pratiques contre-productives avec des routiers qui peuvent se retrouver, en début de période de repos, à des centaines de kilomètres de leur domicile !

Enfin, l’accumulation d’exceptions au statut de travailleur détaché, comme l’exception bilatérale, l’exception en transit ou encore l’exception du transport combinés conduiront à une mise en concurrence des travailleurs entre eux à l’échelle européenne et à des rémunérations inégales.

Elisabeth Borne est passée ici à côté d’une occasion historique pour la France de peser afin d’améliorer le sort des routiers européen. Dès le 10 janvier, le débat redébutera au Parlement européen avec le vote en commission des transports et j’ai bien l’intention de reprendre la bataille. Le combat des routiers est un combat pour la dignité au travail et pour une Europe sociale qui protège les droits des travailleurs. Protéger la route et les routiers c’est ouvrir la voie d’une Europe des transports où puissent cohabiter justice sociale écologie et citoyenneté. Nous serons jusqu’au bout dans ce combat à leurs côtés.
 
 
 
 
Lycéens d'avant, nous n'avons jamais connu la répression actuelle
 
 
Nous avons manifesté lorsque nous étions lycéens. Nous avons organisé ou animé des mouvements lycéens, face à des gouvernements de droite ou de gauche.
Nous avons bloqué nos lycées, occupé les rues sous le Général De Gaulle, Georges Pompidou, Valéry Giscard D’Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy ou François Hollande.
Aucun d’entre nous n’a jamais été mis en garde à vue parce que nous avions peint des slogans hostiles aux pouvoirs en place ou lancé des œufs.
Jamais nous n’avons été placés en garde à vue pour « intrusion dans un établissement scolaire » parce que nous venions participer à une Assemblée Générale.
Nous n’avons pas été gazés à bout portant devant nos lycées, nous n’avons pas reçu de tirs de grenade de désencerclement en essayant de les bloquer, nous n’avons pas été réprimés aussi systématiquement.
Une étape a été franchie.
Aujourd’hui, à leur tour, certains de nos enfants, des enfants de nos amis et leurs copains et copines se mettent en mouvement. La répression que subissent les lycéens qui manifestent ces jours-ci est disproportionnée.
Nous sommes inquiets.
 
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8 décembre 2018 6 08 /12 /décembre /2018 06:24

L’Aquarius obligé d’abdiquer : honte à Emmanuel Macron ! (PCF)

 

Faute de pavillon, SOS Méditerranée et MSF sont obligés de stopper leurs missions de sauvetage en mer.

Alors que mardi dernier, 15 migrants ont été retrouvés morts de faim et de soif dans une embarcation de fortune au large de la Libye dans un silence complice de tous les pays européens, cette même Europe a été incapable de proposer un pavillon à l’Aquarius et de soutenir l'action de SosMéditerranée qui a sauvé 30 000 personnes depuis 2016.

Honte à Emmanuel Macron, à ces dirigeant-e-s européen-ne-s pour leur indifférence, leurs calculs mortifères et leurs attaques régulières contre la mission de SOS Méditerranée et de MSF dans la Méditerranée qui devient un cimetière.

Le Parti communiste français tient à saluer et féliciter les équipes d'SOS Méditerranée. Dans quelques jours, plus de 120 états vont se réunir à Marrakech pour débattre du Pacte mondial des migrations de l’ONU.

Il est du devoir de la France et de l’UE de rejeter la criminalisation des ONG qui opèrent en Méditerranée, de garantir la liberté d'action d'SOS Méditerranée aux et d’ouvrir les ports français de Méditerranée aux missions de sauvetage.

C’est un devoir d’humanité et le respect du principe de fraternité !

Parti communiste français,

 

Paris, le 6 décembre 2018

L’Aquarius obligé d’abdiquer : honte à Emmanuel Macron ! (PCF)
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8 décembre 2018 6 08 /12 /décembre /2018 06:20
Solidaires des lycéen-nes mobilisés pour leur avenir !
 
L’examen du budget pour l’enseignement scolaire qui s’est tenu mercredi soir au Sénat a donné lieu à une condamnation générale des mobilisations lycéennes par le Ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer.

Manifester est un droit constitutionnel dans notre pays, ce que J.-M. Blanquer semble oublier, ou pire nier !
Les violences qui peuvent s’exprimer du côté des manifestants lors de ces mobilisations doivent être condamnées, au même titre que les abus d’un maintien de l’ordre disproportionné.

L’hospitalisation de plusieurs lycéen-nes dans un état grave nous inquiète. Le placement en garde à vue de 6 élèves de première pour un tag à Ivry-sur-Seine est inacceptable. Les images de l’arrestation collective de 150 élèves, dont de très nombreux mineurs, hier à Mantes-la-Jolie choquent tout autant qu’elles révoltent. La réaction des forces de police est totalement disproportionnée. Nous dénonçons ce recours à l’intimidation pour faire taire les lycéen-nes.

Ils sont aujourd’hui mobilisés pour exiger notamment de la transparence sur le dispositif de sélection mis en place par ParcourSup, un dispositif qui renvoie aux jeunes l’image de leur passé alors que l’éducation doit parler à leur avenir ! Ils demandent la vérité sur les discriminations géographiques et sociales que les lycéen-nes de banlieue, des filières techniques et professionnelles, ont subies l’an dernier.

Le gouvernement doit sortir du mépris et de l’arrogance et répondre aux demandes légitimes des lycéen-nes de rompre avec la logique de ségrégation sociale, une exigence partagée aujourd’hui dans les revendications des gilets jaunes.

Les sénatrices et sénateurs du groupe CRCÉ demandent à ce que le gouvernement revienne sur ses choix qui hypothèquent grandement l’avenir de la jeunesse en matière d’éducation : réduction des moyens notamment dans le secondaire et l’enseignement professionnel, dégradation des conditions d'études, dévalorisation du Bac, mise en place de la sélection sociale avec ParcourSup…

Le groupe CRCÉ continuera, aux côtés des lycéen-nes et des enseignant-es, à relayer et à soutenir leurs justes revendications.
 
Paris, le 7 décembre 2018
 
La communiste Eliane Assassi, présidente du groupe CRC

La communiste Eliane Assassi, présidente du groupe CRC

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6 décembre 2018 4 06 /12 /décembre /2018 19:25

Une trentaine de maires communistes ont lancé, hier, un appel au gouvernement pour qu’il prenne enfin les décrets permettant de mettre en place cette mesure sociale.

C’est un coup de poing contre l’inertie qu’ont voulu donner une trentaine de maires communistes et républicains. À l’heure où la baisse de leur pouvoir d’achat pousse des centaines de milliers de Français dans les rues, ces élus, dont 26 en région parisienne, ont demandé hier à pouvoir encadrer la hausse des prix des loyers dans leurs communes. « Dans beaucoup de zones tendues, le loyer est le principal poste des dépenses des familles. En Île-de-France, où il a atteint en moyenne 876 euros pour 45 m2, il absorbe déjà 25 à 30 % des revenus disponibles d’un couple installé et jusqu’à 50 % pour un jeune ménage », a rappelé Patrice Bessac, le maire de Montreuil.

« Notre démarche est politique »

Malgré son caractère modeste, l’encadrement, qui consiste à limiter la hausse à la relocation à 20 % au-dessus du loyer de référence fixé par un observatoire, « pourrait redonner un réel pouvoir d’achat aux familles », estime Ian Brossat, candidat PCF aux élections européennes et adjoint en charge du logement à la mairie de Paris. « Notre démarche est politique, nous voulons mettre le gouvernement face à ses responsabilités », a expliqué Patrice Bessac. Les élus demandent la promulgation rapide des décrets d’application qui permettront de mettre en place l’encadrement. Celui-ci est autorisé par la loi Elan adoptée mi-octobre, mais à titre expérimental et pour une période de cinq ans dans les seules communes volontaires. La limitation de son périmètre permet de faire sauter les contraintes géographiques qui avaient causé la mort des précédentes expériences de plafonnement. En 2017, la justice administrative avait annulé les arrêtés pris à Lille et à Paris, les deux seules communes ayant utilisé une disposition de la loi Alur de 2014 autorisant d’encadrer les loyers. Les tribunaux avaient estimé que la mise en place de la mesure dans une seule commune contrevenait à la loi, qui demandait son application à l’échelle de la métropole. Ce revers était l’aboutissement d’années d’intense lobbying par les acteurs de l’immobilier privé. Dès le départ, l’encadrement prévu par la loi Alur, qui devait s’appliquer à 28 agglomérations, a été l’objet d’un tir de barrage des associations de propriétaires et de promoteurs. Cédant à leurs sirènes, le premier ministre d’alors, Manuel Valls, avait unilatéralement limité l’application de la mesure en lui donnant un caractère expérimental.

Une lutte pour le droit à se loger

« À Paris, où l’encadrement des loyers a été appliqué entre 2015 et 2017, il a pourtant fait ses preuves, a rappelé Ian Brossat. Après une hausse de 50 % entre 2005 et 2015, les prix s’étaient stabilisés. » Le dispositif légal mis en place par le gouvernement recèle néanmoins des chausse-trappes. Son application dépend de l’existence d’un observatoire local des loyers, d’une demande formulée à l’échelle de l’intercommunalité (ou des établissements publics territoriaux, en Île-de-France) et de l’existence incontestable de tensions sur le marché locatif de la ville. Autant d’obstacles que les élus PCF d’Île-de-France repoussent d’un revers de la main, estimant que les difficultés techniques s’écarteront face à la volonté politique. L’encadrement fait pour eux partie d’une politique globale de lutte pour le droit à se loger. « Le logement est un système, a résumé Patrick Bessac, il faut soutenir les mesures sur le prix du foncier, construire des logements sociaux et encadrer les loyers. Aujourd’hui, nous attaquons le système par un bout. »

L'interview de Ian Brossat pour L'Humanité.fr

Logement. L’encadrement des loyers relancé par le PCF (Camille Bauer, L'Humanité, 6 décembre 2018)
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6 décembre 2018 4 06 /12 /décembre /2018 19:17
PCF: Manifestations/Gilets jaunes : La réponse du gouvernement ne peut pas être la surenchère sécuritaire

Manifestations/Gilets jaunes : "La réponse du gouvernement ne peut pas être la surenchère sécuritaire" (PCF)

Samedi va être une journée de mobilisation importante dans tout le pays pour le progrès social, la démocratie et le climat.

De nombreux lycéens sont blessés ou gardés à vue suite aux mobilisations lycéennes de ce jour.

La réponse au profond mouvement populaire qui s'exprime ne peut pas être une surenchère sécuritaire. Le gouvernement porterait une lourde responsabilité s'il n'apportait pas une réponse politique rapide aux demandes formulées par les Français, qu'ils aient un gilet jaune ou non. C'est désormais au Président de la République de parler au pays avant les manifestations de ce samedi.

Les communistes considèrent que les violences, d'où qu'elles viennent, n'offrent aucune perspective.

Le PCF appelle à amplifier le mouvement et appelle le gouvernement et le Président de la République à changer le cap de sa politique. Il appelle nos concitoyen.ne.s à manifester pacifiquement en ce sens. Les élu.e.s et militant.e.s communistes seront mobilisé.e.s partout en France pour faire valoir la nécessité de vraies mesures en faveur du pouvoir d'achat.

Aux côtés des citoyen.ne.s mobilisé.e.s, les communistes sont déterminé.e.s à faire progresser les mesures suivantes :

- Hausse du Smic de 200€ net et augmentation des pensions de retraites

- Ouverture des négociations salariales dans le public comme dans le privé

- Rétablissement de l'impôt sur la fortune

- L'application de l'égalité salariale femmes/hommes

Aujourd'hui, les gilets jaunes, robes noires, blouses blanches, cols bleus portent un espoir pour le pays. Leur mouvement est celui de la dignité. Samedi, les mouvements citoyens, syndicaux, associatifs, politiques doivent converger.

Parti communiste français,

Paris, le 6 décembre 2018.

PCF: Manifestations/Gilets jaunes : La réponse du gouvernement ne peut pas être la surenchère sécuritaire
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6 décembre 2018 4 06 /12 /décembre /2018 18:57
Gilets jaunes: les députés PCF, LFI et PS déposeront lundi 10 décembre une motion de censure.

Les députés communistes

Gilets jaunes: les députés PCF, LFI et PS déposeront lundi une motion de censure. (AFP)

Les députés socialistes, Insoumis et communistes, insatisfaits des réponses à la crise des "gilets jaunes", déposeront lundi une motion de censure contre le gouvernement, a indiqué jeudi le patron du PS Olivier Faure devant la presse.

"Nous allons chercher pendant les jours qui viennent à élargir le cadre de ceux qui pourront déposer avec nous" cette motion, au sein d'autres groupes politiques, a précisé M. Faure, aux côtés d'élus LFI et PCF, à l'issue d'une réunion de travail.

La motion devra être soumise au vote de l'Assemblée au moins 48 heures après son dépôt, en vertu de l'article 49-2 de la Constitution. Pour faire tomber le gouvernement, il lui faudrait réunir une majorité, ce qui paraît peu probable, ces groupes de gauche comptant 62 membres au total, sur 577 députés.

"On a un gouvernement qui va droit dans le mur, c'est de notre responsabilité de mettre un stop à ça et de faire en sorte qu'on change de gouvernement et donc de politique", juge Ugo Bernalicis (LFI).

Ce député du Nord veut convaincre des députés "notamment LREM" de joindre leurs signatures car selon lui "il y a des gens raisonnables" parmi eux, dont Sonia Krimi, qui a revêtu un gilet jaune "symboliquement" dans sa circonscription.

"Les mesures annoncées ne permettent pas de sortir de la crise et nous voulons une solution démocratique. Il faut une réponse à la colère sociale, à la revendication pour le pouvoir d'achat", a martelé Pierre Dharréville (PCF).

"Ce qui nous rassemble, au-delà de ce qui peut nous diviser, c'est au moins une volonté commune que cette fiscalité soit plus juste", a ajouté M. Faure, député de Seine-et-Marne, qui prévoit d'ici lundi de travailler au texte commun de la motion en fonction d'éventuels ralliements.

Le groupe socialiste a attendu la déclaration d'Edouard Philippe devant l'Assemblée pour décider d'apporter ses voix au projet de motion. L'Assemblée a approuvé mercredi par 358 voix contre 194 les mesures annoncées par le chef du gouvernement, à l'issue d'un débat de près de cinq heures.

Les trois groupes de gauche avaient surmonté en juillet leurs divisions pour déposer une motion de censure commune contre le gouvernement sur l'affaire Benalla. Fait inédit depuis 1980, deux motions simultanées avaient alors été défendues, LR en ayant aussi déposé une. C'était alors la première fois que l'opposition avait recours à cette procédure depuis l'élection d'Emmanuel Macron.

Plus de 100 motions de censure ont été déposées depuis 1958. Une seule a été adoptée, en 1962, faisant chuter le gouvernement de Georges Pompidou.

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