Fabien Roussel était l'invité du grand oral des GG lundi 3 décembre 2018.
L’émission est à voir en 2 parties.
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Fabien Roussel était l'invité du grand oral des GG lundi 3 décembre 2018.
L’émission est à voir en 2 parties.
Ce qu’ils vous demandent, c’est d’avoir des services publics qui ne se réduisent pas à internet, qui répondent présents dans les villes comme à la campagne. C’est d’avoir des communes et des collectivités qui aient les moyens de répondre à leurs besoins.
Et il n’y a rien de tout cela dans vos propositions.
Et, oui, les Français se sentent méprisés.
Et cela fait des années que ça dure !
30 ans de politique de réduction de la dépense publique au nom d’une dette dont ils ne sont pas responsables;
30 ans de mise en concurrence des travailleurs français avec ceux des pays à bas coûts;
30 ans de libéralisation totale de l’économie au nom de Traités européens, avec des inégalités qui n’ont jamais été aussi grandes;
30 ans de services publics privatisés, parfois vendus à des capitaux étrangers.
30 ans de libéralisme et vous en voulez toujours plus !
Car c’est vous qui êtes aujourd’hui en responsabilité, c’est vous qui avez été élus.
Et cela fait même des mois que nous dénonçons, avec d’autres, le Président des Riches et vos choix politiques en faveur du capital, de la finance.
Et aujourd’hui, la colère qui monte, c’est celle des Français, dans leur diversité, de l’ouvrier à l’agriculteur, du retraité à l’étudiant en passant par les pompiers et les routiers, qu’ils aient des gilets jaunes, des blouses blanches, des cols bleus ou des robes noires, c’est une révolte arc en ciel, une révolte pour la dignité.
Ne les humiliez pas en refusant de répondre à leurs demandes urgentes.
Car il n’est plus tolérable que les salariés, et même ceux qui ont un temps plein, n’arrivent pas à boucler leur budget parce que le SMIC est trop bas.
Il n’est pas acceptable, dans un pays riche comme le nôtre, qu’une personne handicapée survive avec une pension d’invalidité inférieure au seuil de pauvreté.
Il est insupportable que nos retraités voient leur pension baisser parce que vous avez augmenté la CSG.
Et pendant ce temps-là, les revenus des 0,1% les plus riches de France augmentent de 86 000 euros en moyenne par an. Vous ne voyez pas le caractère explosif de telles inégalités !
Voilà pourquoi nous demandons une hausse de 200 euros net par mois du SMIC en commençant dès ce 1er janvier.
Et parallèlement à cela nous vous demandons d’ouvrir des négociations avec les partenaires sociaux pour une augmentation générale des salaires, dans le privé comme dans le public.
Vous allez peut-être nous répondre que tout cela coûte trop cher. Mais ce sont vos choix qui coûtent chers !
Ce n’est certainement pas le travail qui coûte cher, ce sont les cadeaux que vous avez faits aux plus riches, au capital, à la finance !!
Suppression de l’ISF, de la taxe sur les dividendes, mais aussi cadeaux à gogo avec la Flat tax, la niche Copé, l’Exit tax…
Ce sont 8 à 10 milliards d’euros que vous donnez cette année aux riches, aux spéculateurs et que vous proposez de maintenir en 2019 !
Sans parler du CICE, alors là c’est le pompom : double ration en 2019, 40 MILLIARDS d’aides publiques versées indistinctement à toutes les entreprises, les plus riches comme les plus en difficulté !
C’est pour ça que cela ne va plus.
Il est quand même inadmissible de verser des aides publiques à des multinationales qui n’en n’ont pas besoin, à des grands groupes bancaires, des compagnies d’assurances, des Mc Do, des Starbucks et autres Amazon qui ne payent pas, eux, leurs impôts comme tout le monde !
C’est pourquoi nous vous proposons de réserver les aides publiques aux entreprises qui en ont besoin, à celles qui s’engagent à augmenter les salaires, à faire de la formation ou qui investissent dans la transition écologique.
Parlons des impôts. Les Français ne sont pas contre l’impôt, ils sont pour un impôt juste, payé par tous, progressif, calculé en fonction de ses moyens. Parce que l’impôt, c’est le prix à payer pour vivre dans un monde civilisé et aujourd’hui nous souffrons que certains y échappent quand d’autre payent plein pot !
Oui, « que les gros payent gros et que les petits payent petit », comme le disent si bien les gilets jaunes
Alors, supprimez la taxe carbone sur l’essence et rétablissez l’ISF ! Imposez les multinationales en taxant leurs bénéfices à la source, avant qu’elles n’aillent les planquer dans les paradis fiscaux.
D’ailleurs, attaquez vous à l’évasion fiscale avec une véritable liste noire des paradis fiscaux, une liste crédible; en n’oubliant pas d’y mettre ces pays européens qui trafiquent et volent notre argent !
Vous parlez de la dette, du déficit de la France qui pèse sur nos enfants mais il manque 80 à 100 milliards d’euros à la France, tous les ans, à cause de l’évasion fiscale: avec cette somme, notre budget serait positif !
Oui les richesses existent et c’est possible d’augmenter les salaires tout de suite. Et quand on augmente les salaires de 1%, ce sont deux milliards qui rentrent pour financer la Sécurité sociale, les retraites…
C’est d’ailleurs comme cela que nous pourrons satisfaire une autre urgence: fixer à 1 200 euros le seuil des pensions de nos retraités. C’est le minimum pour vivre décemment et c’est aussi le minimum que l’on doit à tous ceux qui ont travaillé, souvent durement, pendant plus de quarante ans.
Nous demandons aussi l’annulation de la hausse de la CSG pour les retraités et la revalorisation des prestations sociales.
Monsieur le Premier ministre, les Français ont besoin de solidarité mais surtout pas du chantage que vous proposez:
Pour financer votre moratoire sur la hausse des taxes sur les carburants, vous annoncez une baisse de la dépense publique. Ca veut dire quoi ? Encore moins de services publics ? Mais c’est totalement inacceptable !
Les Français vous réclament au contraire davantage de services publics !
C’est bien pour cela qu’il faut un impôt juste, payé par tous, y compris le capital, pour financer les hôpitaux, les crèches, les écoles, les routes…
Mettez en place un moratoire sur toutes les fermetures de services publics de proximité, ces maternités, ces trésoreries, ces commissariats, ces bureaux de Poste, ces tribunaux d’instance que vous rayez de la carte.
Enfin, pour relever le défi écologique il y a beaucoup de propositions sur la table, que nous partageons, à commencer par verser la totalité des taxes sur les carburants vers la transition écologique.
Nous voulons aussi donner aux collectivités les moyens de développer des transports en commun moins chers, voire gratuits, partout où c’est possible… Comme à Dunkerque.
Il faut engager de toute urgence la rénovation des « passoires thermiques », au rythme de 500 000 logements par an et renforcer le crédit d’impôt pour la transition écologique.
Nous vous avons fait de nombreuses propositions, telles que taxer le kérosène des avions ou encore le fuel des porte- conteneurs.
Nous vous avons proposé d'imposer de manière exceptionnelle les bénéfices des multinationales, notamment les compagnies pétrolières.
Monsieur le Premier ministre, depuis un an et demi, nous n’avons eu de cesse, avec d’autres, que de vous alerter sur l’injustice flagrante de votre politique, sur la brutalité de certaines mesures, comme la suppression de l’ISF et la hausse de la CSG.
Les richesses de ce pays appartiennent à tous les Français, pas à une minorité de privilégiés.
Enfin, la crise est aussi d’ordre institutionnel.
Elle révèle les maux profonds d’un régime à bout de souffle, quasi monarchique.
Cette dérive hyper présidentialiste nourrit la défiance citoyenne à l’égard d’un pouvoir marqué par un double déficit d’efficacité et de représentativité.
Le Président de la République n’entend pas le peuple, parce qu’il est déconnecté du peuple !
Vous ne pouvez pas dire que le cap est le bon car c’est vous qui avez déclenché la colère. Plusieurs morts. Des blessés graves. Oui, les violences sont inacceptables. Mais vous ne pouvez pas appeler à la responsabilité et en même temps poursuivre votre politique ! Et pour notre part, nous resterons ici les relais des revendications des gilets jaunes comme des organisations syndicales et des étudiants qui vous demandent de changer de cap.
Et c’est dans cet esprit, nous déposerons une motion de censure visant à engager votre responsabilité.
Fabien Roussel
Assemblée nationale 5/12/2018
Réforme des allocations logement : Macron dégoupille une nouvelle bombe sociale (Ian Brossat - PCF)
Le Canard Enchaîné de ce matin révèle la nouvelle réforme des aides sociales au logement, prévue pour 2019. Elle impactera 1,2 million de Français, qui perdront chacun 1000€ en moyenne. C’est une nouvelle attaque d’une violence inouïe contre le pouvoir d’achat des classes moyennes et des familles modestes.
En modifiant le mode de calcul des aides au logement, Emmanuel Macron compte récupérer 1,2 milliard d’euros dans les poches de ceux qui ont besoin des aides au logement pour vivre dignement. En effet, le montant des aides sera désormais calculé en fonction des revenus actuels des demandeurs, et non plus de leurs revenus antérieurs. Conséquences : les salarié-es les plus jeunes et les plus précaires, en contrats courts, seront les plus grands perdants. Un jeune de 24 ans vivant en foyer de jeune travailleur avec un salaire de 750€ perdrait ainsi plus de 1200€ par an.
Cette baisse des aides s’ajoute à la baisse des APL qui frappe déjà les familles les plus en difficulté, dans un contexte de montée générale des colères et de mobilisation des gilets jaunes contre les mesures gouvernementales qui diminuent le pouvoir d’achat. Cette réforme est totalement irresponsable. Il s’agit d’une véritable bombe sociale que le gouvernement s’apprête à dégoupiller.
Ian Brossat, tête de liste du PCF aux élections européennes
Paris, le 5 décembre 2018.
photo Jean-Luc Le Calvez fête de l'Humanité Bretagne, 2 décembre 2018, avec Ian Brossat, Joël Gallais, Ismaël Dupont
Photo Jean-Luc Le Calvez, fête de l'Humanité Bretagne, 2 décembre 2018- Debout, les damnés de la terre! Ismaël Dupont avec Ian Brossat , Joël Gallais, et les camarades du PCF Bretagne, Aurélien Guillo, Yannick Le Cam, Philippe Jumeau, Claudine Le Bastard, Cinderella Bernard, et de la JC
Ian Brossat, à la Fête de l'Huma Bretagne "la suppression de l'ISF, c'est 33€ par jour que Macron offre aux plus riches. Dans le même temps, le plan pauvreté c'est 0,62€ par jour pr les plus pauvres". Et de continuer, "le CICE (cadeau aux plus grandes entreprises) vient d'être doublé". Alors, oui, la France peut se permettre de revaloriser le SMIC, les pensions et minimas sociaux! (Pam Pam Pidou - photo et commentaire)
Discours à plusieurs voix de l'association féministe pour la défense du centre d'accueil pour les femmes victimes de violence (fête de l'Huma Bretagne)
photo Caro Berardan - discours pour la réouverture pour le centre d'accueil des femmes de la région lorientaise victime des politiques d'austérité
Prise de parole de Catherine Quéric, animatrice de la fête de l'Humanité Bretagne - photo Caro Berardan
Discours de Philippe Jumeau, secrétaire départemental du PCF Morbihan - fête de l'Huma Bretagne 2018, photo Jean-Luc Le Calvez
Ian Brossat avec Gérald, Philippe Jumeau, et Margaux au stand de Port Louis: Une super Fête de l'Huma Bretagne, à Lanester. 800 personnes au meeting de lancement des élections européennes et de belles rencontres, notamment Margaux, 98 ans... dont 80 ans au Parti Communiste !
photo Jean-Luc Le Calvez fête de l'Humanité Bretagne - débat sur les retraites et contre la réforme préparée par le gouvernement, avec Denis Durand, de la commission Economie du PCF, et des syndicalistes
photo Jean-Luc Le Calvez fête de l'Humanité Bretagne - débat sur le vieillissement et la prise en compte des personnes âgées dans la société dimanche 2 décembre avec Joëlle Le Gall, Présidente d’honneur de la FNAPAEF (Fédération Nationale des Associations de Personnes Âgées Et de leurs Familles) et Présidente de BVE.BZH/ FNAPAEF(Association Bien Vieillir Ensemble en Bretagne/ FNAPAEF) Dominique Watrin, ancien sénateur PCF du Pas de Calais Débat animé par Christiane Caro, commission Santé du PCF
photo Jean-Luc Le Calvez fête de l'Humanité Bretagne - débat de l'atelier régional santé sur le vieillissement
fête de l'Humanité Bretagne - Bernard Vasseur, ancien dirigeant du PCF, professeur de philosophie, à l'espace librairie nous parle de l'actualité théorique et pratique de Karl Marx, de la nouveauté du communisme, qui n'a rien à voir avec les expériences socialistes de prise de pouvoir d'Etat autoritaire
Fête de l'Huma Bretagne à Lanester Très intéressant débat animé par Ismaël Dupont, secrétaire du PCF 29, sur la situation des Kurdes de Turquie, d'Irak, de Syrie avec 3 intervenantes: Hazal Karakus, du mouvement international des femmes kurdes qui a évoqué le combat des femmes dans le Kurdistan syrien, Hülliya Turan, secrétaire départementale du PCF du Bas-Rhin, elle-même d'origine kurde de Turquie, qui a situé la question kurde dans l'histoire et témoigné sur la situation dans la Turquie d'Erdogan, Sylvie Jan, présidente de France-Kurdistan, qui a expliqué les raisons de son engagement, et notamment l'assassinat des 3 dirigeantes kurdes à Paris en janvier 2013, et évoqué l'action de son association en Turquie. 3 femmes pour parler des Kurdes, tout un symbole pour un peuple qui donne une place essentielle dans son combat à la question de l'égalité femmes-hommes. Un moment de solidarité avec le peuple kurde - photo et commentaire Yvonne Rainero
Hazal Karakus, du Mouvement International des Femmes Kurdes - Fête de l'Huma Bretagne à Lanester sur la situation la situation des Kurdes de Turquie et Syrie avec Hazal Karakus (mouvement international des femmes kurdes), Sylvie Jan (présidente de France Kurdistan), Hülliya Turan, secrétaire départemental PCF du Bas-Rhin (photo Caro Berardan)
Fête de l'Huma Bretagne à Lanester sur la situation la situation des Kurdes de Turquie et Syrie avec Hazal Karakus (mouvement international des femmes kurdes), Sylvie Jan (présidente de France Kurdistan), Hülliya Turan, secrétaire départemental PCF du Bas-Rhin (photo Caro Berardan)
Françoise du PCF Finistère avec des amis d'origine chilienne et malgache au stand du MLNE Pays de Loire
débat sur l'Europe avec la députée européenne Marie-Pierre Vieu, Philippe Jumeau, Hulliya Turan (photo Caro Berardan)
Marie-Pierre Vieu et ses amis du samedi soir, Frédérique Lalys, Patrick Le Pichon, etc. - photo Caro Berardan
Dans le car pour la fête de l'Huma Bretagne en provenance de Plestin, Lanmeur, Morlaix, Huelgoat (photo Jean-Luc Le Calvez, dimanche 2 décembre)
Dans le car pour la fête de l'Huma Bretagne en provenance de Plestin, Lanmeur, Morlaix, Huelgoat - les mots bleus des gens heureux de Patricia (photo Jean-Luc Le Calvez)
Qu'elle était belle cette fête de l'Humanité Bretagne 2018.
Une fraternité incroyable, du monde, un stand du Finistère qui a marché du feu de dieu, de bons concerts, des débats et interventions passionnantes, et un candidat communiste aux Européennes qui donne la pêche et fait l'unanimité: Ian Brossat.
"Macron ne pourra pas continuer à ignorer la colère qui s'exprime dans notre pays. Le problème est connu : le pouvoir d'achat. Les solutions aussi : renoncer à la taxe supplémentaire sur les carburants, augmenter le SMIC et les retraites, rétablir l'ISF."
Philippe Jumeau, secrétaire départemental du PCF Morbihan, avait bien présenté l'esprit, les intentions et le contexte de la fête sur le plateau de Tébéo-Tébésud la semaine avant la fête:
Tébésud (de 11 m et 20 s à 16 mn et 55 s), « L’Instant T », émission d’infos régionales (Finistère et Morbihan) enregistrée dans les conditions du direct et diffusée le soir à 19 h 15 puis téléchargeable.
http://www.tebesud.bzh/contents/videos/INST181128.mp4
ou
Président, Madame la Ministre, Cher·e·s collègues,
C’est avec une certaine gravité que je porte, au nom des chercheurs, de leurs syndicats et de plusieurs sociétés savantes, devant vous, leur grande inquiétude devant le décrochage de la science française. D’année en année, la part du produit intérieur brut que la France consacre à la recherche ne cesse de diminuer. Elle était de 2,23 % en 2015 et elle devrait être de 2,19 % en 2017. Non seulement l’objectif ambitieux d’une part de 3 % du PIB s’éloigne inexorablement, mais son écart avec les taux de nos voisins ne cesse de s’accroître. Pour ne prendre que deux exemples, les dépenses de recherche de la Belgique rapportées à son PIB ont dépassé celles de la France en 2012 et ne cessent de progresser. Celles de l’Allemagne se trouvent quasiment au niveau de 3 % du PIB.
Plus grave encore, les dépenses de recherche et développement des industries de la construction spatiale et aéronautique sont en forte baisse de 3,2 %. Ce désengagement a des conséquences directes sur l’emploi des chercheurs, dans ces domaines, qui baisse de 1 %. À terme, c’est là toute la capacité de recherche, d’innovation et de développement de notre pays qui est menacée.
Au XVIe siècle, Jean Bodin affirmait : « il n’y a richesse, ni force que d’hommes ». La maxime s’applique avec encore plus d’évidence au domaine de la science : il n’y a pas de recherche, sans chercheuse et sans chercheur. Or, les opérateurs publics voient leurs effectifs se réduire inéluctablement. Certes, dans les documents budgétaires produits par le Gouvernement les plafonds d’emploi semblent préservés, mais pratiquement ils ne sont jamais atteints et il devient impérieux de nous interroger sur leur sincérité.
Je salue la qualité de l’analyse budgétaire produite par notre collègue Jean-François Rapin, rapporteur spécial pour la commission des finances. Il montre avec grande précision que le coût des mesures salariales décidées par le Gouvernement ne sont jamais intégralement compensées et que les opérateurs de la recherche publique sont donc obligés de réduire leur masse salariale pour équilibrer leur budget. Ainsi, pour le CNRS, le coût supplémentaire du financement du seul Glissement vieillissement technicité, le fameux GVT, est évalué, pour le budget de 2019, à 25,3 millions d’euros. Il impose au CNRS de réduire son recrutement de cinquante chercheurs et de le porter à un niveau historiquement bas qui compromet la crédibilité des concours et, en amont, la pérennité de nombreuses filières de l’enseignement supérieur. En deux ans, les effectifs du CNRS ont diminué de 375 équivalents temps pleins. La baisse est de plus de mille postes depuis 2011. Je partage totalement le propos de notre rapporteur spécial, notre collègue Jean-François Rapin, quand il déclare : « Alors que notre pays cherche à attirer des chercheurs, la baisse des effectifs envoie un signal singulièrement négatif ». J’ajoute que la fuite vers l’étranger est devenue la seule issue possible pour une génération de chercheuses et de chercheurs qui se sent sacrifiée.
Cette saignée a des répercussions sur la capacité de la science française à maintenir son rang. Ainsi, les financements obtenus par les équipes françaises pour le programme-cadre pour la recherche de l’Union européenne étaient encore de 13,5 % de son montant total, pour le cinquième programme, mais de 11,3 %, pour le septième, qui s’est achevé en 2013. De nombreux autres indicateurs attestent la baisse continue de l’influence de la science française. Je regrette vivement que vous ne donniez à votre ministère la seule ambition de l’accompagner.
À cet affaiblissement de la capacité d’action des opérateurs publics, s’ajoutent des choix stratégiques discutables qui concentrent davantage les aides apportées à la recherche privée sur un dispositif, le CIR, qui mobilise plus de six milliards d’euros, pour des résultats que désormais la représentation nationale considère comme difficilement quantifiables. Je note que le nouveau Fonds pour l’innovation et l’industrie, qui est destiné à « garantir la souveraineté scientifique et technologique de notre pays et de son développement économique », répond à un modus operandi totalement différent de celui du CIR. Ses axes stratégiques sont définis par un Conseil de l’innovation, ses programmes sont confiés à des responsables chargés de leur mise en œuvre, chaque action fait l’objet d’une convention et d’un rendu évalué. C’est le fonctionnement normal adopté pas tous les pays pour orienter et maîtriser leurs aides à la recherche privée. Il faut se demander pourquoi il ne s’appliquerait pas au CIR.
Comme la recherche publique, l’enseignement supérieur souffre d’un désinvestissement de l’État dont les conséquences catastrophiques se mesurent notamment sur le taux d’encadrement des étudiants qui ne cesse de diminuer. Comme pour les opérateurs de la recherche, les universités sont dans l’impossibilité d’atteindre leurs plafonds d’emploi. Ainsi, pour la période 2013-2016, seuls 76 % des emplois notifiés aux établissements ont effectivement été ouverts au recrutement. Dans un contexte de forte poussée de la démographie estudiantine, cette contraction ne permet pas d’améliorer l’accompagnement pédagogique qui était pourtant l’un des objectifs de votre loi pour la réussite des étudiant·e·s. S’agissant de son application, il est très regrettable que votre ministère ne nous ait pas fourni un bilan complet du dispositif Parcoursup avant cette discussion budgétaire. Pourtant, les premières données très générales disponibles montrent que les bacheliers des filières techniques et professionnelles ont subi des discriminations sur lesquelles nous aurions souhaité vous entendre.
Votre budget consacre le renoncement de votre Gouvernement, il organise une forme de déclin ou un étiolement accepté et nous voterons contre.
Annonces E.Philippe : "Un moratoire ne va pas changer la vie des français" (Fabien Roussel - PCF)
Après plusieurs semaines de mobilisations intenses partout en France, le Premier Ministre vient d'annoncer la suspension pour 3 mois de la hausse des taxes sur les carburants.
Ces annonces sont clairement insuffisantes face à un peuple qui souffre de ne pas pouvoir boucler ses fins de mois. Les revendications sont pourtant claires : il faut plus de mesures pour le pouvoir d'achat et cela ne peut passer que par une augmentation des salaires et des pensions.
Non seulement un moratoire ne changera pas la vie des français, mais pire elle serait aggravée puisque le Premier ministre menace qu’une telle mesure serait suivie d'une dégradation des services publics. Voilà la preuve que le gouvernement est complètement coupé des réalités du quotidien des français.
Edouard Philippe n'entend que de l'oreille droite. Il est temps qu'il se mette à écouter des deux oreilles.
Les communistes resteront mobilisés et accentueront leur campagne pour une meilleure répartition des richesses, plus de pouvoir d'achat et de services publics dans les villes comme à la campagne, pour taxer le capital et le rétablissement de l'ISF, et la hausse de 200€ net du SMIC.
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF,
Paris, le 4 décembre 2018.
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF,
Paris, le 4 décembre 2018.
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, écrit à Macron !
"Depuis des semaines, la grande majorité des Français, qu’ils portent un gilet jaune ou non, expriment leur colère suite à l’annonce de la hausse des taxes sur l’essence et le diesel. Cette nouvelle augmentation fiscale est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
Ceux qui travaillent dans le privé comme dans le public ne supportent plus de ne pas pouvoir boucler leur fin de mois alors qu’ils travaillent 35 heures par semaine. Que dire de ceux qui travaillent à temps partiel ? Comment vivre dignement avec 1150 euros par mois, montant du SMIC, quand toutes les factures augmentent : électricité, gaz, loyer, mutuelle, assurances, péage, cantine pour les enfants ?
Pourtant, dans nos usines, dans les entreprises du BTP, dans les hôpitaux, dans les EPHAD, dans de nombreux secteurs d’activité, les conditions de travail sont pénibles, difficiles. Et les salaires ne sont pas plus élevés.
Ceux qui ont travaillé durant 40, 42 ans et qui ont cotisé toute leur vie se retrouvent, eux, avec des pensions de misère ne permettant pas de profiter de cette période de la vie tant attendue. Ils n’ont jamais perdu autant de pouvoir d’achat ces dernières années. Certains ont même vu leur pension baisser avec la hausse de la CSG. Pour les plus âgés, leur mutuelle a fortement augmenté - 150 euros par mois en moyenne ! - et ils ont encore 30 à 50 euros par mois de dépenses de santé non remboursés ! Ils angoissent en imaginant leur séjour en EPHAD, dont les tarifs deviennent inaccessibles.
Cette colère, profonde et sincère, explose car cela fait des années qu’elle n’est pas entendue, que les salaires et les pensions n’évoluent pas favorablement alors que le coût de la vie ne cesse d' augmenter. Vous n’êtes pas comptable de toutes ces années durant lesquelles le pouvoir d'achat a baissé. Mais c’est vous qui êtes en responsabilité aujourd’hui.
Les gilets jaunes demandent à être entendus et respectés. Ils ne rejettent pas d’un revers de main les efforts à produire pour relever le défi climatique. Ils demandent juste que ceux-ci soient équitablement partagés et ce n’est pas le cas aujourd’hui.
Peu à peu, ils s’organisent et ils ont récemment envoyé aux députés « Les directives du peuple », ci-jointes, pour que nous les transposions dans la loi. Il y a, dans ces 42 propositions, beaucoup d’idées que notre pays s’honorerait à mettre en œuvre pour répondre aux attentes légitimes de la grande majorité de nos concitoyens.
En écho à celles-ci, nous vous demandons de suspendre les hausses de taxes sur l’essence et le diesel et d’ouvrir rapidement le débat au Parlement sur ces propositions afin de les inscrire dans la loi rapidement.
Des échéances arrivent vite, telles que les fêtes de fin d’année. C’est aussi la date légale pour augmenter significativement le SMIC. L’année 2019 est effectivement celle qui pourrait permettre cette augmentation car le projet de loi de finances pour 2019 a prévu de budgéter une aide publique exceptionnelle à travers le CICE qui sera doublé ! 40 milliards d’euros seront versés aux entreprises, qu’elles en aient besoin ou non. Il y a peut-être là les moyens d’accompagner les entreprises pour mettre en œuvre une hausse des salaires.
Voilà un signal fort que vous pourriez envoyer aux Français dans les jours qui viennent afin de retrouver les voies du dialogue et de l’apaisement.
Les parlementaires communistes et moi-même souhaiterions vous rencontrer afin d’en discuter et de vous faire part de nos propositions en ce sens".
Rencontre avec le Premier ministre : Le PCF demande de déclarer l’état d’urgence sociale !
La paix civile et sociale de notre pays est aujourd’hui en jeu. Face à la politique d’injustice sociale et fiscale menée depuis un an et demi, nous avons demandé au Gouvernement de déclarer l’état d’urgence sociale.
L’urgence sociale impose de prendre en compte immédiatement les revendications portées par les « gilets jaunes », que nous avons relayées.
Nous avons ainsi demandé la suspension de l’augmentation des taxes sur l’essence et le diesel, l’augmentation du SMIC, des salaires et des pensions, la restauration des services publics notamment en matière de santé et le rétablissement de l’ISF.
Dès cet après-midi à l’Assemblée Nationale nous nous ferons l’écho de ces demandes légitimes et demanderons la suspension de la discussion budgétaire.
Par ailleurs, nous avons rappelé les propositions que nous portons depuis le début du quinquennat.
Propositions fiscales :
Non cumul en 2019 du CICE et de l’exonération de cotisations sociales patronales (plus de 40 milliards cumulés – Cela permettrait de dégager 20 milliards d’euros de marges de manœuvre).
Propositions sociales :
Revalorisation des prestations sociales (APL, allocations familiales) indexées sur l’inflation.
Annulation de la hausse de CSG, qui doit aller avec le rétablissement des cotisations sociales « assurance chômage » et « maladie ».
Propositions écologiques :
Fléchage intégral des taxes sur le carburant vers la transition écologique.
Élargissement du chèque énergie à 8 millions de personnes et revalorisation du montant du chèque énergie (de 200 euros actuellement à 600 euros) pour les plus modestes (forte hausse prévue des prix de l’électricité et du gaz en 2019).
Propositions institutionnelles :
Retrait du projet de loi constitutionnelle et organisation d’un référendum sur nos institutions
Si le Gouvernement ne décide pas de prendre immédiatement ces mesures, il ne sera pas en mesure de mettre fin à cette révolte pour la dignité.
Malheureusement, nous n’avons pas le sentiment que le Gouvernement prend la mesure de cette urgence sociale et nous n’avons que peu d’espoir d’avoir été entendu sur les mesures que nous lui avons proposées.
Notre motion de censure reste donc d’actualité, dans l’attente des mesures qui seront annoncées mercredi.
Rencontre à Matignon : "Urgence à apporter des mesures concrètes" (PCF)
Ce matin, une délégation du PCF composée de Fabien Roussel, secrétaire national et député du Nord, Eliane Assassi, présidente du groupe CRCE au Sénat et Stéphane Peu, député de Seine-Saint-Denis était reçue par le Premier ministre Edouard Philippe. Le PCF a réaffirmé l'urgence d'apporter des mesures concrètes pour répondre à la mobilisation dans le pays.
Le gouvernement ne peut jouer la montre et le pourrissement et doit répondre aux revendications exprimées notamment en matière de pouvoir d’achat.
Les débats ne peuvent pas se poursuivre au Parlement tant que le gouvernement n’aura pas annoncé les dites mesures. Il serait inconcevable que la représentation nationale continue son activité législative classique comme si rien ne s'était passé dans le pays, notamment sur le projet de Loi de Finances et sur le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale.
Pour répondre à la colère sociale, le PCF demande un moratoire sur les taxes carbones, le rétablissement de l’ISF, l’augmentation de 200 euros net par mois du SMIC, l’ouverture de négociations salariales dans le public comme dans le privé, la revalorisation des pensions et des minima sociaux et l’allocation de moyens pour les services publics.
Le gouvernement doit prendre la mesure de la situation nationale et annoncer rapidement ces mesures. Si rien n’est fait, les député-es communistes déposeront, avec leurs collègues, une motion de censure à l’Assemblée nationale.
Vous trouverez ci-dessous le communiqué des député-es communistes, républicains et citoyens
Parti communiste français,
Paris, le 3 décembre 2018.
Si pour Philippe Jumeau, le secrétaire départemental du PCF, « 2018 ne sera pas la plus forte des éditions », Catherine Quéric, la présidente de la fête, note « une très belle édition. Il y avait plus de monde que l’an passé au concert du samedi avec 1 500 spectateurs, on devrait être sur la même jauge que l’an passé, autour de 5 000 visiteurs ».
Les différents militants du Parti communiste sont notamment très satisfaits de la fréquentation à l’espace cinéma, aux différents débats, celui sur la santé a attiré dimanche matin 300 spectateurs, celui sur les retraites 150 participants. « C’est une victoire d’équipe, préparée par les quatre fédérations », souligne Mme Quéric.
Philippe Jumeau note d’autres satisfactions. « On a donné la place juste et visible aux Gilets jaunes samedi soir. On a eu aussi la possibilité d’échanger avec d’autres forces sociales (syndicales et politiques) qui ont donné leur point de vue », dit-il.
Il restera maintenant aux militants à effectuer rapidement le bilan financier et politique de cette édition avant de se consacrer aux élections européennes où « nous espérons que Ian Brossat soit à la tête d’une liste de large rassemblement », précise le secrétaire départemental communiste.
Et l'article de samedi 1er décembre:
La 27e Fête de l’Humanité Bretagne a débuté ce samedi, au parc des expositions de Lanester. Le Parti communiste, qui organise cet événement annuel, propose un programme à la fois militant et culturel. Pour la première journée, le public, essentiellement composé de militants, a répondu au rendez-vous pour assister aux différents débats et spectacles.
C’est le nouveau chef de file du PCF aux élections européennes, Ian Brossat, qui animera le meeting politique, ce dimanche, à 15 h 30. L’élu parisien devrait aller à la rencontre des gilets jaunes qui occupent le rond-point de Lann-Sévelin durant la journée. Trois d’entre eux ont été invités à s’exprimer samedi soir avant le premier concert et ont rappelé leurs revendications.
À 10 h 30 : projection du film « Dis leur que j’existe : une histoire sahraouie », en présence d’Oubi Bouchraya du front Polisario ; à 11 h : conférence sur le thème « Vieillir en France, l’humain d’abord » ; à 13 h 30 : concert de Vocal Barbak, groupe vocal féminin ; à 14 h : conférence sur les retraites ; à 15 h 30 : intervention politique de Ian Brossat, chef de file PCF aux élections européennes ; à 16 h : concert de Motivés ; à 17 h 30 : concert de Bass Culture.
Ian Brossat était l’invité politique de cette 27e édition de la Fête de l’Huma Bretagne, dimanche 2 décembre. Il y a eu aussi de la musique, des rencontres littéraires.
La Fête de l’Huma Bretagne va bientôt refermer ses portes, ce dimanche 2 décembre, à Lanester. Les organisateurs affichent une grande satisfaction.
« Le succès est au rendez-vous, dit Catherine Quéric, présidente de la Fête, sur la grande scène. Des milliers de citoyens sont venus faire la fête, débattre, se cultiver. »
Satisfaction également du côté de Philippe Jumeau, secrétaire départemental du PCF. « C’est une réussite politique. Nous avons eu de bons débats, notamment samedi soir au sujet des Kurdes. Nous avons aussi ouvert des discussions intéressantes avec toutes les forces de gauches, ce qui est prometteur pour les prochaines échéances. »
Ian Brossat, tête de liste aux élections européennes, a notamment insisté sur l’enjeu des élections européennes. « Le parlement européen est un lieu très important. Les décisions qui y sont prises, ne sont pas éloignées de notre vie quotidienne, d’où l’importance de voter le 26 mai. »
La Fête de l’Huma, c’est aussi des nourritures terrestres : crêpes, huîtres, paëlla, kig ha fars, saucisse de Molène… De nombreux stands ont permis aux estomacs de se caler. Et de la musique aussi. Au fil de ces deux jours, le chœur Vocal Bardak a lancé des impros
L’espace livres a également bien fonctionné. « Je viens depuis quatre ans, confirme Betty Marescaux-Tyteca, auteure, les gens sont d’une grande gentillesse, on y fait de belle rencontre. »
Pour les deux copines, Marie-Thé et Pascale, la Fête de l’Huma Bretagne, c’est tous les ans. « Et pour rien au monde je ne manquerai ça, confie Pascale, sympathisante, mais pas encartée ! Je veux rester libre. » Une fête de l’Huma qui s’est refermée en musique ce dimanche soir avec Motivés ! et Bass Culture.