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19 avril 2023 3 19 /04 /avril /2023 06:36
Promulgation de la loi Retraites, décision du conseil constitutionnel: Fabien Roussel : « C'est une véritable provocation, une gifle ! »
Fabien Roussel : « C'est une véritable provocation, une gifle ! »

Lille (Nord), correspondance

Le secrétaire national du PCF et député du Nord a réagi depuis Lille à la décision rendue par le Conseil constitutionnel. Il dénonce une loi dont on n'a retenu que le pire et la perspective d'une promulgation immédiate.

Publié le Vendredi 14 avril 2023 - L'Humanité
 

Les principales dispositions de la loi sont validées, seules des mesures annexes sont repoussées. Quelle est votre réaction ?

Ce texte a été amputé des seules mesures qui étaient présentées comme sociales. La moindre des choses, c'est de le représenter au Parlement dans son entièreté. L'article 10 de la Constitution le permet. Le pire de cette loi a été retenu: deux ans de plus pour tous les travailleurs. C'est une véritable provocation, une gifle. Ce n'est plus jeter de l'huile sur le feu mais un jerrican d'essence. Nous avons besoin de démocratie. Il faut retirer cette réforme ou au moins consulter le peuple.

Le Conseil constitutionnel avait beaucoup de motifs d'invalider la loi. A-t-il joué son rôle ?

Je ne remets pas en cause le Conseil constitutionnel, ni les décisions qu'il prend mais je regrette ce choix car nous avions donné beaucoup d'arguments. Il a encore une possibilité de se rattraper. Nous espérons en effet que la deuxième demande de référendum d'initiative partagée sera retenue, d'ici le 3 mai.

Quelle est la priorité aujourd'hui, après cette décision et la perspective d'une promulgation rapide ?

La priorité est de réagir fortement, peut-être sortir tous dans la rue, face à l'annonce du Conseil constitutionnel, qui est extrêmement grave. On verra ce que décidera l'intersyndicale. Le 1er-Mai doit être puissant, mais peut-être y aura-t-il d'autres mobilisations avant. Il faut une réaction la plus pacifique et déterminée, pour se faire respecter face à ce que nous vivons : un président qui décide de promulguer à peine la décision du Conseil constitutionnelle connue. C'est une provocation supplémentaire.

La première ministre assure qu'il n'y a « ni vainqueur ni vaincu ». Comment prenez-vous cette phrase ?

Ce sont des propos très provocants. Le gouvernement est très minoritaire, enfermé dans ses ministères. On a un président en fin de règne et la réaction du peuple peut être violente. Je souhaite l'apaisement. Nous devons être unis dans la diversité de nos opinions. Dans la France qui manifeste, il y a des gens de tous bords, même certains qui votent à l'extrême droite, je suis pour tendre la main à tout le monde.

 
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15 avril 2023 6 15 /04 /avril /2023 08:48
Une loi promulguée en pleine nuit, comme des voleurs, des voleurs de vie - Fabien Roussel
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15 avril 2023 6 15 /04 /avril /2023 07:23
Le combat pour nos retraites continue - Construisons la bataille du référendum ! - PCF, 14 avril 2023
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15 avril 2023 6 15 /04 /avril /2023 07:18
Conseil Constitutionnel - 14 avril - Une décision lourde pour l'avenir de la démocratie (Groupe communiste, républicain, citoyen, écologiste au Sénat)
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5 avril 2023 3 05 /04 /avril /2023 06:46
La gauche se rassemble à l’Élysée et interpelle Macron (L'Humanité, 4 avril 2023)
La gauche se rassemble à l’Élysée et interpelle Macron

Les parlementaires de gauche appellent le président à renoncer à sa réforme des retraites, à moins d’organiser un référendum. Ils ont, pour cela, refusé de rencontrer Élisabeth Borne lundi 3 avril, hormis Olivier Faure.

Mardi 4 avril 2023 - L'Humanité

Hors de question de tourner la page concernant la réforme des retraites, puis de poursuivre tranquillement le quinquennat. Les élus des groupes parlementaires de gauche de l’Assemblée et du Sénat se réunissent ainsi ce mardi matin devant l’Élysée.

« Nous allons envoyer une délégation auprès des services de la présidence de la République, pour remettre un courrier dans lequel nous demandons solennellement à Emmanuel Macron de renoncer à sa réforme des retraites », indique André Chassaigne.

« Le président doit prendre conscience de la crise démocratique dans laquelle nous sommes »

Pour le chef de file des députés PCF, abandonner ce texte « ne constituerait pas un aveu de faiblesse, mais une démonstration de sagesse, car le pays est très largement opposé à cette réforme. Il s’agit d’apaiser et de redonner confiance à l’ensemble des citoyens, en considérant que notre société a besoin d’être écoutée ».

« Le président doit prendre conscience de la crise démocratique dans laquelle nous sommes. Il en est comptable. Il doit retirer sa réforme, ou bien organiser un référendum », ajoute le communiste Pierre Dharréville.

Ce rassemblement intervient alors que, lundi 3 avril, les forces de gauche ont majoritairement boycotté le rendez-vous proposé par la première ministre, Élisabeth Borne, pour « définir le calendrier parlementaire des prochains mois et identifier des majorités texte par texte ».

Cet « exercice est en total décalage avec les extrêmes tensions qui traversent notre pays », estiment les parlementaires EELV, pour qui « le pays n’est pas prêt à passer à autre chose, et nous non plus ». « La sortie de crise passe nécessairement par l’arrêt de la réforme des retraites et la reprise du dialogue social P», poursuivent les écologistes, qui souhaitent par ailleurs s’entretenir d’urgence avec la première ministre « pour sortir de la spirale des violences et de la criminalisation des militant·es écologistes ». Ils seront reçus en ce sens ce mardi à midi.

L’invitation à Matignon, une « provocation »

Même son de cloche du côté des insoumis : « À quoi bon aller perdre son temps à Matignon et faire semblant de discuter là où nos demandes sont extrêmement claires ? » questionne l’eurodéputée Manon Aubry.

« Cette invitation d’Élisabeth Borne constitue une provocation. Le gouvernement a méprisé le Parlement, en utilisant les articles les plus répressifs possibles dont le 49.3 pour faire passer un projet de loi devenu illégitime, et il faudrait aller discuter du nouvel agenda parlementaire ? » insiste André Chassaigne. Seul Olivier Faure, député et secrétaire national du PS, a indiqué qu’il acceptait de s’entretenir avec la première ministre.

Mais les socialistes ont aussitôt précisé qu’ils refusaient toute « consultation sur la suite du calendrier parlementaire », Olivier Faure ne se déplaçant qu’ « aux seules fins d’évoquer la situation générale du pays » que l’exécutif conduit dans « l’impasse ».

Reste à savoir si le président de la République entendra le message issu d’un rassemblement qui devait initialement prendre la forme d’une marche républicaine vers l’Élysée, sur proposition des communistes. Quoi qu’il en soit, les parlementaires iront cette après-midi défendre leurs recours devant le Conseil constitutionnel et leur proposition de référendum d’initiative partagée concernant la réforme des retraites. 

Retrait ou censure, la gauche veut faire tomber la réforme

La Nupes a défendu, mardi 4 avril, un recours devant le Conseil constitutionnel. Les élus PCF se sont rendus à l’Élysée pour exiger que le texte soit retiré.

Mercredi 5 avril 2023
 
La gauche est plus que jamais déterminée à affronter la réforme des retraites en la prenant par les cornes. Mardi 4 avril, elle s’est présentée devant le Conseil constitutionnel pour défendre deux atouts qu’elle tient solidement dans sa manche. Celui d’un référendum d’initiative partagée (RIP), pour permettre aux citoyens de voter contre cette loi, si besoin. Car elle entend bien voir tomber la réforme dès le 14 avril, grâce aux deux recours déposés devant les sages.

« Nous avons de très solides raisons de penser que le Conseil va censurer tout ou partie du texte, car le gouvernement a multiplié les occasions d’être hors la loi avec cette réforme », mesure le député Sébastien Jumel (PCF). « Le véhicule législatif utilisé, avec le 47.1, détourne la Constitution. De plus, nous dénonçons une insincérité des débats, puisque l’exécutif n’a pas apporté les informations dont le législateur avait besoin. Nous avons notamment été privés d’étude d’impact », insiste Boris Vallaud. « Cinq cavaliers législatifs n’ont rien à faire dans un tel texte. Le gouvernement a pris un risque et est tout sauf sûr de ce type de procédure », ajoute Charles de Courson (Liot).

La Macronie ne pourra pas « passer en force contre la Constitution »

Après être passée en force contre les syndicats, contre l’opinion publique, puis contre le Parlement, la Macronie ne pourra pas « passer en force contre la Constitution », espère Éric Coquerel (FI). « Nous sommes venus faire du droit. Nous n’avons pas fait de discours politique : nous avons livré un argumentaire juridique, sur lequel devra se prononcer le Conseil. La balle est dans son camp et je pense que rarement sa décision aura été aussi importante », précise Jérôme Guedj (PS). « Son jugement constituera un précédent fondamental pour notre démocratie », poursuit Cyrielle Chatelain (EELV).

En attendant l’avis des sages, le 14 avril, la gauche a interpellé le gouvernement. Marine Tondelier (EELV) et Olivier Faure (PS) ont été reçus à Matignon, où ils ont demandé à Élisabeth Borne de retirer la réforme. Le PCF et la FI ont décliné l’invitation, la première ministre ne souhaitant discuter que de l’agenda parlementaire à venir. À la place, les parlementaires communistes ont sonné à la porte de l’Élysée.

« Maintenir la pression la plus forte possible »

Ceints de leur écharpe tricolore, ils ont traversé la place de la Concorde depuis l’Assemblée nationale avant d’être arrêtés par un important dispositif policier, devant une forêt de caméras. Rejoint par les députés du groupe Liot, le cortège a parcouru les jardins des Champs-Élysées jusqu’au palais présidentiel, où Patrick Strzoda, directeur de cabinet d’Emmanuel Macron, a reçu une délégation ainsi qu’un courrier. « Nous avons eu un échange très franc et direct. Le pays est en crise. Il faut que le président retire sa réforme, ou la soumette à référendum », a déclaré Fabien Roussel (PCF).

« Le feu couve sous la cendre. On ne peut pas continuer à gouverner le pays comme cela », a ajouté Bertrand Pancher (Liot), qui précise que l’exécutif dit attendre la décision du Conseil constitutionnel. « Ce qui veut dire que, d’ici là, il faut maintenir la pression la plus forte possible, notamment lors de la manifestation du 6 avril », appelle Fabien Roussel.

À la Nupes, « on est une famille, il y a des débats, c’est vivant, on n’est pas un bloc monolithique »

Initialement attendus, les députés FI, PS et EELV n’étaient pas présents à cette marche. « Une question de sécurité et d’organisation », évoquent certains. « Une question de tensions à la Nupes », soulignent d’autres.

« L’événement majeur, c’est notre recours commun, défendu collectivement, devant les sages », balaie Éric Coquerel (FI). « On est une famille, il y a des débats, c’est vivant, on n’est pas un bloc monolithique. Mais le problème, ce n’est pas l’état de cohésion de la Nupes, plus que jamais soudée pour faire tomber cette réforme des retraites. Le problème, c’est Macron », répond Jérôme Guedj (PS). La Nupes avait justement rendez-vous, mardi soir, pour un séminaire collectif concernant la suite de la coalition.

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2 avril 2023 7 02 /04 /avril /2023 14:10
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2 avril 2023 7 02 /04 /avril /2023 10:53
Contre la réforme des retraites - Un « cortège républicain » de l’Assemblée à l’Élysée - L'Humanité, 31 mars 2023
Un « cortège républicain » de l’Assemblée à l’Élysée

Les parlementaires PCF se dirigeront vers le Palais mardi 4 avril avec un message pour Emmanuel Macron : « Retirez la réforme des retraites. » Ils invitent leurs collègues signataires de la demande de RIP à se joindre à eux.

Publié le Vendredi 31 mars 2023 - L'Humanité
 

« E st-ce que l’on peut, nous, députés, sénateurs, continuer de travailler, de discuter avec les ministres, avec le gouvernement, comme si de rien n’était ? » s’interrogeait le secrétaire national du PCF et député du Nord, Fabien Roussel, la semaine dernière, au lendemain d’une journée de mobilisation historique contre la réforme des retraites. La réponse est tombée jeudi. Les parlementaires des groupes GDR et CRCE, où siègent les communistes respectivement à l’Assemblée et au Sénat, formeront un « cortège républicain » vers l’Élysée, le mardi 4 avril. Ils invitent à se joindre à eux tous les signataires – 252 au total – de la demande de référendum d’initiative partagée (RIP) actuellement entre les mains du Conseil constitutionnel. L’objectif ? « Remettre, en main propre, au président de la République un courrier dont l’objet est clair : “M. le Président, retirez votre projet de recul de l’âge de départ à la retraite à 64 ans’’ », expliquent les élus.

Une pierre de plus dans une semaine qui s’annonce chargée sur le front de la réforme entre la 11e journée d’action prévue jeudi 6 avril à l’appel de l’intersyndicale et les rendez-vous en début de semaine à Matignon. « Le point de départ, c’est l’éventualité qu’Élisabeth Borne demande à rencontrer les groupes parlementaires et les partis. Pour l’instant on n’a aucune nouvelle, mais on considère que ce n’est pas à Matignon que peut se jouer l’issue de la crise, c’est à l’Élysée », explique la présidente du groupe CRCE, Éliane Assassi. « C’est le président de la République qui détient les clés d’une résolution politique de la crise, poursuit la sénatrice de Seine-Saint-Denis. C’est lui qu’il faut rencontrer pour exiger une seule chose : le retrait de la réforme. »

Face au refus majoritaire de la retraite à 64 ans, aux manifestations, aux grèves, « Em­manuel Macron­ et son gou­vernement ont réagi par l’autoritarisme en usant de manière abusive et dévoyée des mécanismes du parlementarisme rationalisé », dénoncent, dans leur communiqué, les parlementaires qui comptent se faire entendre de vive voix. « Nous voulons donner à cette initiative toute la solennité qui s’impose pour relayer la colère populaire que le président de la République doit enfin prendre en compte, ajoute le chef de file des députés communistes, André Chassaigne . C’est tout le sens de notre appel et du choix d’un cortège républicain des parlementaires ».

 
 
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2 avril 2023 7 02 /04 /avril /2023 08:09
Une motion pour la défense de l'enseignement des langues régionales votée à une large majorité au Congrès du PCF Finistère à Pont-de-Buis le 26 mars
Un amendement pour la défense des langues régionales a été adoptée à une large majorité par le Congrès départemental du PCF Finistère, après avoir été votée à la majorité au Congrès de la section PCF de Morlaix, et à l'unanimité au Congrès de la section PCF de Brest.
 
Cet amendement, porté initialement par Pascal Pouillet, Taran Marec et Ismaël Dupont, présentée comme contribution aux débats du Parti communiste sur ses orientations, vise à rendre possible l'enseignement immersif des langues régionales dans le cadre de l'école publique en donnant aux langues régionales un statut de co-officialité en réécrivant l'article 2 de la Constitution de la République.
 
Au 5ème chapitre de notre base commune "L'ambition communiste pour de nouveaux jours heureux", page 26, après la ligne 48, ajout d'un nouveau paragraphe :
 
« Dans la lignée de la loi n° 2021-641 du 21 mai 2021 relative à la protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion, les langues régionales qui font partie du patrimoine de la France seront enseignées de façon optionnelle, bilingue ou immersive dans le cadre du service public de l’Education nationale, de l’école maternelle à la terminale, avec le concours des collectivités territoriales concernées. Elles bénéficieront des moyens humains et financiers spécifiques adaptés à un enseignement exigeant propre à former des locuteurs de qualité. Le français restera la langue commune de la République et la Constitution donnera aux langues régionales un statut officiel par une réécriture de son article 2 ».
 
La majorité des 77 délégués du Congrès départemental du PCF à Pont-de-Buis moins 9 abstentions ont voté cet amendement en faveur de nos langues régionales.
Il correspond tout à la fois à l'esprit du premier projet de loi de défense de l'enseignement public des langues régionales porté par Marcel Cachin et les députés communistes bretons à la Libération et aux propos tenus par notre secrétaire national Fabien Roussel à Morlaix le 5 décembre dernier en réponse à une question de notre camarade Taran Marec, élu de Brest avec délégation sur la défense de la langue bretonne, pour la défense des langues régionales, minoritaires, et des langues des DOM-TOM.
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2 avril 2023 7 02 /04 /avril /2023 07:51
Deux interventions de sénateurs communistes,  Marie-Claude Varaillas et Pierre Ouzoulias, pour les langues régionales au Sénat (Réseau Langues & Cultures de France)
place des langues régionales dans l’enseignement public et les moyens dédiés à l’enseignement de l’occitan-langue d’oc
Par / sénatrice communiste 27 mars 2023

Mme Marie-Claude Varaillas attire l’attention de Monsieur le ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse sur la place des langues régionales dans l’enseignement public et les moyens dédiés à l’enseignement de l’occitan-langue d’oc.

Il existe aujourd’hui en France, une vingtaine de langues régionales en métropole et plus d’une cinquantaine dans les outre-mer, selon la base établie en 1999 par le linguiste Bernard Cerquiglini, actualisée au fil des ans.

Depuis la révision constitutionnelle de 2008, l’article 75-1 de la Constitution stipule que « Les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France ». Leur sauvegarde forme le socle d’une République indivisible. De plus, la loi n° 2021-641 du 21 mai 2021 relative à la protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion, dite « loi Molac », a fait entrer dans la champ législatif un double objectif de protéger et de promouvoir le patrimoine immatériel et la diversité culturelle dont les langues régionales constituent l’une des expressions.

Malgré ces textes, la Fédération des Enseignants de langue et Culture d’Oc de l’Éducation Nationale alerte sur les différents coups portés à l’apprentissage des langues régionales, notamment l’occitan-langue d’oc. En 2018, la réforme des lycées a mis en concurrence son apprentissage avec d’autres options facultatives, ce qui a eu comme conséquence directe une baisse de 50% des effectifs. En 2022, à la faveur d’une nouvelle mouture des épreuves du concours de professeurs des écoles, l’occitan-langue d’oc a disparu des options facultatives dans la formation préparatoire.

La promotion et protection de l’occitan-langue d’oc passe par l’émergence de cursus de langues régionales au sein des établissements publics afin de démocratiser l’offre de formation. C’est pourquoi, elle lui demande quels moyens entend-il mettre en œuvre pour protéger et promouvoir les langues régionales et relancer l’enseignement de l’occitan-langue d’oc ?

 

***

Question écrite n° 05175 de M. Pierre Ouzoulias (sénateur communiste Hauts-de-Seine - CRCE)

publiée dans le JO Sénat du 09/02/2023 - page 898

M. Pierre Ouzoulias interroge M. le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse au sujet de l'enseignement de l'occitan-langue d'oc et des moyens nécessaires pour en assurer l'effectivité.

La République française, une et indivisible, reconnaît l'existence des langues régionales et encourage son enseignement. En ce sens, l'article 75-1 de notre Constitution, introduit par la réforme constitutionnelle de 2008, dispose que « les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France ». Plus récemment, la loi n° 2021-641 du 21 mai 2021 relative à la protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion a confirmé la volonté du législateur d'œuvrer pour la préservation et la valorisation des langues régionales.

Attaché à l'enseignement des langues régionales au sein des établissements publics, il déplore les effets négatifs engendrés par la réforme du baccalauréat, laquelle a mis en concurrence les langues régionales avec d'autres matières, réduisant de fait les moyens accordés à la réalisation de ces enseignements et singulièrement ceux affectés à la pratique de l'occitan-langue d'oc.

Ce fait est particulièrement prégnant pour l'année 2023, puisque les postes ouverts pour le certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré (CAPES) d'occitan-langue d'oc sont passés de quatre à trois, alors même que cet enseignement est censé être dispensé dans trente-deux départements.

La situation dégradée de l'enseignement de l'occitan-langue d'oc a d'ailleurs été analysée par les auteurs du rapport interministériel consacré à ce sujet en 2019 et dont, hélas, nous n'avons toujours pas eu la connaissance, faute de publication.

Aussi il lui demande ce qu'il entend faire pour remédier à cette situation et pallier ce manque de moyens, cette carence étant incompatible avec l'article L. 312-11-2 du code de l'éducation, au terme duquel notre législation reconnaît que «(…) la langue régionale est une matière enseignée dans le cadre de l'horaire normal des écoles maternelles et élémentaires, des collèges et des lycées sur tout ou partie des territoires concernés, dans le but de proposer l'enseignement de la langue régionale à tous les élèves. »

En attente de réponse du Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse

 

http://www.langues-cultures-france.org/01-04-23-enseignement-des-langues-regionales-deux-interventions-de-senateurs-communistes/?fbclid=IwAR1ZdyRNVNVOuty6REEXTHlgIPeIQKUeWfKpo4PlFZP9z4hPbFamQHfW_QA

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29 mars 2023 3 29 /03 /mars /2023 12:29
De plus en plus de communistes en Finistère  Pierre FONTANIER -Ouest-France Finistère/Bretagne - 27 mars 2023
De plus en plus de communistes en Finistère
 
Pierre FONTANIER -Ouest-France Finistère/Bretagne, 27 mars 2023
 
 
Dimanche 26 mars 2023, Ismaël Dupont, secrétaire départemental du Parti communiste français dans le Finistère depuis 2015, a été réélu lors du congrès des communistes finistériens.
 
Quelle est la position des communistes finistériens sur le texte de base du conseil national soutenu par Fabien Roussel, « L’ambition communiste pour de nouveaux jours heureux » ?
 
Nous sommes en cohérence avec ce texte, voté à 86 % dans le Finistère et 82 % en France. Certainement parce qu’il y a une satisfaction majoritaire à la conduite du parti depuis un peu plus de quatre ans. On a retrouvé de la visibilité et une forme d’incarnation qui parle à la population, ainsi qu’une capacité à développer notre projet en autonomie. Nous souhaitons enrichir ce texte, notamment sur les questions de santé (hôpital public, Sécurité sociale…), de mobilités, d’immigration, d’accès des jeunes à l’emploi, du revenu étudiants et de la reconnaissance des années d’études pour la retraite.
 
L’opposition à la réforme des retraites a-t-elle été au cœur de vos discussions du jour ?
 
Oui. C’est le mouvement social le plus important depuis au moins trente ans. On est évidemment vent debout contre cette contre-réforme qui remet en question les acquis sociaux obtenus par les travailleurs. Le peuple est déterminé à faire retirer cette réforme. On est relativement optimistes sur notre capacité à durer dans ce mouvement. D’autant que nos députés ont déposé une motion de loi pour obtenir un référendum d’initiative partagée.
 
Quelles sont vos orientations finistériennes ?
 
On gagne environ 35 adhérents par an depuis quatre ans. Nous voulons continuer à rajeunir, féminiser, renouveler et former nos cadres. Les municipales sont aussi un de nos objectifs, notre implantation de proximité, tout comme le lien qu’on doit renforcer avec le monde du travail. On se concentre aussi sur l’inflation, les mobilités…
 
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