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14 avril 2020 2 14 /04 /avril /2020 08:08
Les Facebook Live du Parti communiste à 17h: Laurent Brun mardi 14, Fabien Roussel mercredi 15, Henriette Steinberg (Secours populaire) le jeudi 16 avril
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14 avril 2020 2 14 /04 /avril /2020 07:32
Répliquer à la canonnière de Pâques. Par Patrick Le Hyaric - Lundi, 13 Avril, 2020, L'Humanité
Lundi, 13 Avril, 2020
Répliquer à la canonnière de Pâques. Par Patrick Le Hyaric

S’il fallait une preuve que patronat et ministres n’ont que faire des valeurs humaines, un bel échantillon nous en a été servi durant ces fêtes de Pâques. Alors que les « forçats du coronavirus », ces combattants du quotidien, prennent d’énormes risques pour tenir le pays et soigner leurs semblables tout en comptant des décès, que des milliers de familles sont endeuillées, que d’autres sont terrassées par l’angoisse, voici que resurgit la petite musique des disques rayés des prétendus « premiers de cordée » s’acharnant contre « les premiers de corvée ».

 
Il faudra faire « des efforts » piaillent-ils en coeur. Qui ? Pas eux. Les travailleurs qui déjà souffrent et sont si mal rémunérés. Le président du MEDEF explique doctement qu’« il faudra se poser la question tôt ou tard du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise et faciliter, en travaillant plus, la création de croissance supplémentaire ». La sous-ministre de l’économie surligne en rouge le propos pour l’officialiser : « Il faudra certainement travailler plus que nous ne l’avons fait avant ». Ils préparent la stratégie du choc, celle du grand bond … en arrière, réclamée par l’oligarchie qui compte bien profiter de l’état de sidération et de peur du pays.  Voilà sans doute ce qui explique mieux pourquoi les décrets de l’ordonnance du 25 mars dernier portant « mesures d’urgence en matière de congés payés, de durée du travail et de jours de repos », courant jusqu’au dernier jour de cette année, ne sont toujours pas publiés. Sans doute pour laisser la possibilité, à la faveur de la dramatique crise sanitaire et au nom « des efforts », de détruire la totalité du droit du travail français et de renforcer la surexploitation du travail, en contravention avec les conventions internationales que notre pays a signées. Les oreilles du patron des patrons et ceux de quelques ministres sont-elles bouchées à tel point qu’elles leur interdisent d’entendre les manifestations de soutien populaire envers ces combattants, ce prolétariat : blouses blanches, caissières, livreurs, routiers, personnels d’entretien et de propreté, ouvriers et ouvrières à la tâche et petits entrepreneurs. Pas plus qu’ils n’ont entendu le discours progressiste du pape.
Toutes celles et tous ceux que les pouvoirs ont fait marcher à l’ombre depuis des décennies sont précisément celles et ceux qui doivent aujourd’hui obtenir leur dû. Laisser faire les tenants du capitalisme signifierait une cure d’austérité d’au moins un demi-siècle qui aggraverait tout. Seul le progrès social et environnemental peut nous tirer d’affaire, en posant les bases d’une autre société où primerait le développement humain à l’opposé de l’accumulation capitaliste.
Ce dont à besoin le pays  immédiatement c’est d’une conférence sociale d’augmentation des petits salaires et des prestations sociales, d’abolition des contrats précaires, d’embauche massive et de formation des travailleurs, combiné à un haut niveau de sécurité sociale, de sécurité de vie, avec de nouveaux services publics. Ceci dans le cadre d’un vaste plan visant à la souveraineté industrielle et numérique, à la sécurité sanitaire et alimentaire, au progrès écologique, culturel et éducatif.
Celles et ceux qui sont applaudis le soir à 20h doivent accéder au pouvoir dans l’entreprise, les services jusqu’au sommet de l’Etat. Il faudra rendre coup pour coup à la canonnière de Pâques. 
 
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14 avril 2020 2 14 /04 /avril /2020 05:47

Pour les communistes l'intervention d'Emmanuel Macron ce soir n'est pas à la hauteur d'une crise historique. Au delà de l'annonce d'un déconfinement le 11 mai, où sont les mesures fortes tant attendues ? Où est la rupture avec les politiques conduites ces dernières décennies ?

La poursuite nécessaire du confinement pour quatre semaines supplémentaires ne s'accompagne pas de mesures permettant de répondre efficacement à la crise et aux difficultés de nos concitoyens alors que la précarité et la pauvreté s'aggravent chaque jour dans notre pays. Derrière les paroles, notre pays, parmi les premières puissances mondiales, ne dispose toujours pas d'une stratégie pour fournir toutes les protections nécessaires à la population et aux salariés.

La priorité devrait porter sur la production et la mise à disposition de matériels de protection et de tests en grand nombre, permettant d'engager un processus de déconfinement maîtrisé ainsi qu'une grande politique de prévention. Les malades devraient être isolés dès maintenant. Cela ne peut pas s'envisager sans un renforcement de la démocratie sanitaire, permettant aux salariés et aux élus de faire valoir leurs propositions et d'exercer si besoin leur droit de veto.

Les activités non essentielles devraient être totalement arrêtées. Il n'est pas possible d'affirmer que l'on veut protéger les populations et laisser en même temps le patronat faire repartir la production dans des secteurs qui ne sont pas immédiatement vitaux pour le pays.

Alors que notre système de santé est durement éprouvé, les moyens prévus pour le renforcer sont très insuffisants. Quant à l'aide financière annoncée pour les plus précaires, aucun montant précis n'est avancé alors même que les difficultés financières de nos concitoyens s'aggravent chaque jour. Pourtant, des collectivités comme le Département du val-de Marne ont su concrètement renforcer les aides sociales. En outre, le recours à une application numérique pour tracer les malades n'est pas une priorité sanitaire et comporte des risques importants pour les libertés.

Rien ne justifie par ailleurs la poursuite des mesures dérogatoires au droit du travail : elles doivent être abrogées. Les réformes des retraites et de l'assurance chômage définitivement abandonnées. Il faut en finir définitivement avec l'austérité budgétaire en France et en Europe et mettre un terme aux cadeaux sans limites aux actionnaires et aux grandes fortunes.

Ce soir, le président de la République a tenu à exalter les valeurs de la Révolution française. Ce ne sont que des mots dès lors que que l'on n'engage pas les ruptures indispensables pour répondre à la crise et s'attaquer enfin à ses causes, en commençant par la mise en débat d'une nouvelle loi de santé publique construite avec les personnels et un véritable plan de relance industrielle et de recherche ainsi que de nouvelles coopérations en France, en Europe et dans le monde, libérées de la domination des marchés financiers.

Parti Communiste Français
Lundi 13 avril 2020.


 

Intervention d'Emmanuel Macron : l'annonce d'une date ne fait pas une politique efficace de réponse à la crise sanitaire et économique ! (déclaration du PCF)
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12 avril 2020 7 12 /04 /avril /2020 15:34
Coronavirus. 75 mesures d’urgence listées par des députés communistes (Ouest-France  -  09/04/2020)
Ouest-Franc
Coronavirus. « 75 mesures d’urgence » listées par des députés communistes

Publié le

Pour faire aux conséquences de la crise du Coronavirus, des députés du parti communiste et du groupe de la Gauche démocratique et républicaine proposent près de « 75 mesures d’urgence. » Parmi les propositions fortes, un « plan de soutien de 10 milliards d’euros aux hôpitaux publics », ou encore l’organisation d’une campagne de dépistage systématique du virus.

Les députés communistes et leurs alliés ultramarins du groupe de la Gauche démocratique républicaine proposent jeudi 75 mesures d’urgence pour faire face aux conséquences sociales et économiques de l’épidémie de covid-19 qui ont vocation à être immédiatement applicables.

Ces propositions qui se veulent une première étape, visent à protéger la santé, les conditions de vie de nos concitoyens ainsi que la démocratie de notre pays, indiquent les élus dans un document transmis à la presse listant leurs propositions.

Parmi celles-ci, regroupées en chapitres (urgence sanitaire, sociale, économique, démocratique…) figurent un plan de soutien de 10 milliards d’euros aux hôpitaux publics, des mesures de réquisition d’entreprises pour fabriquer des produits sanitaires manquants (masques, gants, gel hydroalcoolique, bouteilles d’oxygène…) ou encore l’organisation d’une campagne de dépistage systématique du coronavirus.

Répondre également à une « urgence économique » et « démocratique »

Au chapitre de l'urgence sociale, les élus communistes plaident pour le retrait définitif de la réforme de l’assurance chômage, une indemnité de chômage partiel à hauteur de 100 % du salaire net ou encore la suspension immédiate des dérogations en matière de droit du travail en période d’urgence sanitaire.

En matière d'urgence économique, ils proposent par exemple une concertation avec les partenaires sociaux pour dresser, par décret, une liste des secteurs utiles à la nation, les autres devant être arrêtés et les salariés indemnisés. S’y ajoutent des mesures en matière de solidarité, comme la gratuité des transports en commun et des péages pour aider les salariés qui travaillent.

Au titre de l'urgence démocratique, ils évoquent notamment l’idée d’un nouveau droit d’interpellation, qui permettrait à un groupe de demander à entendre un ministre en commission.

D’autres mesures concernent l’éducation et la culture, afin notamment de garantir les droits des intermittents, la justice, avec par exemple la suppression de l’allongement des délais de la détention provisoire, ou encore la diplomatie.

Certaines de ces mesures transitoires ont d’ores et déjà été portées et défendues par le groupe, notamment lors de l’examen des projets de loi d’urgence fin mars, précisent les députés.

https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-75-mesures-d-urgence-listees-par-des-deputes-communistes-6804184

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12 avril 2020 7 12 /04 /avril /2020 14:51
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12 avril 2020 7 12 /04 /avril /2020 06:58
Covid-19: Décès de Liliane Marchais le 9 avril à l'âge de 84 ans - l'hommage de Fabien Roussel
Covid-19: Décès de Liliane Marchais le 9 avril à l'âge de 84 ans - l'hommage de Fabien Roussel

Le message de Fabien Roussel, secrétaire national du PCF

Liliane Marchais nous a quittés
 
Liliane Marchais nous a quittés ce jeudi 9 avril à l'âge de 84 ans après plusieurs années de combat dans un EPHAD. Le Covid 19 aura eu raison de cette grande dame, membre du secrétariat fédéral du PCF du Val-de-Marne de 1961 à 1976 et épouse de Georges Marchais, secrétaire national du PCF.
 
Au nom du PCF, j'adresse mes plus sincères condoléances et toute mon amitié à ses deux enfants, Olivier et Annie, à ses petits enfants et à tous les communistes du Val de Marne et notamment ceux de Champigny où
la famille habitait.
 
Née en 1935 à Malakoff, elle débute sa vie active en tant qu'ouvrière à la CSF de Malakoff. Elle adhère au Parti communiste en 1952 et à la CGT en 1953. Membre de la direction exécutive de la fédération CGT des Métaux entre 1960 et 1964, elle fait son entrée au sein de la direction du PCF du Val-de-Marne à la même période. Elle continua de siéger au bureau fédéral PCF du Val-de-Marne jusqu'en 1996, puis au comité fédéral.
À partir de la fin des années 1960, Liliane Garcia fut la compagne de Georges MARCHAIS, qu'elle avait rencontré dans ses activités militantes, à Malakoff et dans les organismes de la fédération Seine-Sud.
 
Liliane avait un caractère bien trempé qui se distinguait par la franchise et la sincérité. Comme tous ceux qui l’ont rencontrée, je me souviendrai toujours de ses yeux bleus, de son sourire toujours présent et de ses éternelles Gitanes aux lèvres, comme de la sagesse et de la camaraderie qu’elle apportait dans toutes ses rencontres. Au sein de la fédération du Val-de-Marne, elle a plus particulièrement suivi la formation des cadres et plus particulièrement celle des femmes. Elle a toujours défendu la place des femmes dans les instances de direction du Parti permettant à de nombreuses camarades d'accéder à des postes de responsabilités, au sein de collectivités comme au sein du Parti.
 
Aujourd'hui elle aurait été la première à saluer le service public de la santé, le dévouement et le professionnalisme des personnels des hôpitaux et des EPHAD qui luttent contre ce virus qui aura eu raison d'elle.
 
Le PCF rendra un hommage à Liliane Marchais dès que les mesures de confinement le permettront.
 
 
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et député du Nord,
 
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12 avril 2020 7 12 /04 /avril /2020 06:42
Covid_19 : Il n'y aura pas de victoire sur la pandémie en sacrifiant les migrants (PCF, 11 avril 2020)
Publié le 11/04/2020 par PCF
Covid_19 : Il n'y aura pas de victoire sur la pandémie en sacrifiant les migrants

Tout le monde s’accorde à dire que la pandémie du Covid-19 amplifie les inégalités. De nombreux gouvernements en Europe appellent à la solidarité, appellent la population à faire « bloc » pour lutter contre cette pandémie. Mais derrière ces mots, des populations sont oubliées et, entre autres, les personnes migrantes.

Une fois de plus, l’UE est incapable de s’accorder sur ce sujet, incapable de faire preuve de solidarité, d’humanité et peut-être même incapable d’aborder le sujet.

Et pourtant, les conditions sanitaires des demandeurs d’asile en Grèce sont sordides, indignes depuis des mois. Le gouvernement conservateur grec a suspendu le droit d’asile et a remplacé les « camps » existants sur les îles en centres de détention fermés. Des lieux où il sera totalement impossible de contenir l’épidémie du coronavirus. L’accès à l’eau est très insuffisante pour permettre les règles d’hygiène nécessaire et la surpopulation rend totalement impossible la distanciation sociale imposée pour réduire les risques de transmission. Ce sont des dizaines de milliers de personnes abandonnées sans défense contre le virus. Plusieurs détenus du centre de rétention administrative de Moria sur l’île de Lesbos viennent d'entamer une grève de la faim pour alerter sur leur situation que le gouvernement grec qualifie lui-même de "bombe sanitaire".

Au même moment, l’Italie ferme de nouveau ses ports à un bateau de l’ONG allemande Sea Eye qui a, à son bord, 150 migrants en utilisant l’argument de l’épidémie.

La France refuse de libérer les personnes détenues en centre de rétention administrative alors que toute demande d’asile, tout recours sont impossibles durant l’état d’urgence sanitaire mais elle accepte volontiers le renfort de personnes en attente de régularisation pour aider les producteurs de fruits et légumes à ramasser leur récolte.

Ce n’est pas le virus qui aggrave les inégalités mais plutôt les politiques de discrimination, et le mépris.

Le Portugal a annoncé il y a quelques jours une régularisation temporaire de tous les immigrés présents dans le pays en raison de la pandémie. Cela leur permet d’accéder à des droits sociaux et au système de santé pendant la période d’impossibilité d’examens des dossiers administratifs. C’est un premier pas, certainement insuffisant mais intéressant tout de même qui devrait inspirer l’Union européenne.

Le Parti communiste français demande au gouvernement d’examiner au plus vite la possibilité de régularisation des sans-papiers présents sur le territoire national et leur permettre d’accéder aux droits sociaux et droit à la santé.
Le PCF demande la libération de toutes les personnes détenues en centre de rétention administratif pour leur permettre de se protéger au mieux du virus.

L’heure est à la solidarité avec toutes et tous sans laisser personne de côté.

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12 avril 2020 7 12 /04 /avril /2020 06:07
Malakoff, 2018. Léa Figuères est décédée du Covid-19 à 97 ans. La femme de l’ancien maire de Malakoff, Léo Figuères, s’est intéressée à la vie de la commune jusqu’à sa mort. Elle était présente lors de l’inauguration de la place dédiée à son époux, ici en 2018. Ville de Malakoff

Malakoff, 2018. Léa Figuères est décédée du Covid-19 à 97 ans. La femme de l’ancien maire de Malakoff, Léo Figuères, s’est intéressée à la vie de la commune jusqu’à sa mort. Elle était présente lors de l’inauguration de la place dédiée à son époux, ici en 2018. Ville de Malakoff

Coronavirus : l’ancienne résistante et militante communiste Léa Figuères s’est éteinte

L’épouse de l’ancien maire communiste de Malakoff, Léo Figuères, avait 97 ans. Infectée par le Covid-19, cette figure de la commune est décédée ce lundi, à l’hôpital Béclère.

 

Elle avait résisté de toute son âme à l'occupation de la France par l'Allemagne nazie. Quatre-vingts ans plus tard, le Covid-19 l'a terrassée. Léa Figuères, 97 ans, s'est éteinte à l'hôpital Béclère à Clamart, ce lundi, après une semaine d'hospitalisation. Ses proches n'ont pas pu lui rendre visite.

À Malakoff, où elle a passé presque toute sa vie, tout le monde l'appelait Andrée. En référence au prénom clandestin, dont elle avait hérité à 19 ans en rejoignant les rangs de la Résistance dans la région lyonnaise.

« Elle était l'épouse de l'ancien maire Léo Figuères [ NDLR : décédé en 2011 ] mais aussi une personnalité militante, décrit Jacqueline Belhomme, l'actuelle maire PCF. Elle était connue pour cela à Malakoff. Elle était de toutes les commémorations. »

Léa était une « vraie battante », se rappelle Miloud Sebaa, un des membres de l'association Les Amis de Léo Figuères. « Quand elle est née, son père a dit J'ai une fille, elle n'ira pas à la guerre !. Et pourtant, dès qu'elle a quitté l'adolescence, elle s'est engagée dans la Résistance », rigole-t-il.

C'est à cette époque qu'elle rencontre son futur époux Léo Figuères. Il est responsable clandestin des Jeunesses communistes dans la zone sud de la France. « Elle était son agent de liaison. Elle prenait les consignes du donneur d'ordre et les lui donnait sur le terrain », explique Miloud Sebaa.

Ils posent leurs valises dans les Hauts-de-Seine en 1945

La fin de la guerre sonne le début de leur histoire de famille. Leur premier enfant, Jean-Pierre, naît en 1945. « Je disais toujours à mes parents qu'ils m'avaient conçu entre deux bombardements », s'amuse l'intéressé, aujourd'hui âgé de 74 ans.

Cette même année, la famille pose ses valises à Montrouge dans l'atelier du peintre Fernand Léger, un grand ami du couple. Le temps passe. En 1955, dix ans après la guerre, Léo et Léa trouvent un appartement rue Guy-Moquet, du nom d'un autre héros de la guerre, à Malakoff. Ils n'en repartiront jamais.

Très vite, le couple « s'implique dans le tissu social et associatif » de Malakoff, raconte leur aîné. Léo prend la direction de la section locale du Parti communiste français. Puis enfile l'écharpe de maire 1965. Il ne la retirera qu'en 1996.

Léa s'investit quant à elle dans plusieurs associations locales. Elle devient responsable au sein de l'ANACR, l'Association nationale des anciens combattants et ami(e) s de la Résistance. Et sera décorée de la Croix du combattant volontaire de la Résistance.

Elle veillait au cocon familial

Si elle n'a jamais exercé de mandat électif comme son mari, Léa Figuères a toujours conservé sa carte d'adhérente au PCF. « Elle était militante, distribuait des tracts, vendait le journal l'Humanité », rembobine Jean-Pierre Figuères, qui vit aujourd'hui à Antony.

Le fils aîné, d'une fratrie de quatre enfants, évoque « une mère aimante » et « bienveillante » qui, il y a quelques semaines, demandait encore à son fils de 74 ans s'il avait « bien mis son cache-col pour le froid ».

« Elle avait créé un vrai cocon familial, raconte Jean-Pierre. Quand mon père rentrait à la maison, c'était la maison, plus la mairie. Si quelqu'un venait toquer pour des soucis de mairie, elle lui disait de prendre rendez-vous à l'hôtel de ville. Elle nous préservait. »

Dans le quartier, « tout le monde la connaissait ». L'ancienne maire (PCF), Catherine Margaté, qui a pris la succession de Léo Figuères en 1996, lui rendait souvent visite. « C'était une femme très attachante et très impliquée dans la vie de Malakoff, confie Catherine Margaté. Elle était attachée à faire connaître la Résistance aux jeunes. »

L'ex-élue parle d'une femme « attentionnée » et « curieuse » dotée « d'une mémoire extraordinaire ». « Elle s'intéressait à tout, raconte la maire honoraire « peinée » de sa disparition. J'étais allée lui rendre visite en janvier dernier et elle m'avait posé des questions sur la campagne municipale en cours. »

Ses proches n'ont pu la voir à l'hôpital

Depuis plusieurs mois, Léa Figuères était plus faible. Elle ne sortait presque plus de l'appartement dans lequel elle a vécu pendant près d'un demi-siècle. Le 30 mars dernier, elle a été admise à l'hôpital Béclère après une mauvaise chute. « Les médecins ont fait des analyses et ils se sont aperçus qu'elle avait aussi contracté le Covid-19 », confie Jean-Pierre Figuères.

Le virus s'attaque à ses poumons. Elle est placée sous sédatifs. Une semaine plus tard, elle s'éteint. Laissant derrière elle quatre enfants, huit petits-enfants et huit arrière-petits-enfants.

« C'est très difficile. Aucun de ses proches n'a pu la voir, même avant son hospitalisation puisque nous étions confinés », explique Jean-Pierre. Le fils aîné avait tout de même échangé par téléphone jeudi dernier. « Elle m'avait dit à bientôt », souffle le fils.

Léa Figuères sera inhumée dans le village de Los Masos dans les Pyrénées-Orientales, aux côtés de son mari. La cérémonie, confinement oblige, aura lieu en petit comité. « C'est encore plus difficile à vivre. On ne pourra pas tous venir, regrette Jean-Pierre. Mais on s'est dit que, cet été, on s'y retrouverait tous. »

(Source: http://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/coronavirus-l-ancienne-resistante-et-militante-communiste-lea-figuieres-s-est-eteinte-08-04-2020-8296053.php?utm_campaign=facebook_partage&utm_medium=social&fbclid=IwAR3Rmo2bZMBgrkJLx9DpPaQDB5-THF6-DbT7Mc3Dq-GDjUe_EsyczyzyQmM)

Mercredi, 8 Avril, 2020 - L'Humanité
Carnet. Léa-Andrée Figuères, ancienne résistante, est décédée

Léa-Andrée Figuères, ancienne résistante, s’est éteinte le 6 avril, emportée par le coronavirus à l’âge de 97 ans.

 

Léa-Andrée Figuères, ancienne résistante, s’est éteinte le 6 avril, emportée par le coronavirus à l’âge de 97 ans. Militante à l’Union des jeunes filles de France dans le Cher, Léa Lamoureux rejoint à 19 ans la Résistance à l’occupant nazi dans la région lyonnaise en 1941 pour devenir Andrée dans la clandestinité. Elle fut la compagne de toujours de Léo Figuères. À ses côtés, elle mène le combat avec les Jeunes communistes de la zone sud et sera décorée de la croix du combattant volontaire de la Résistance. Depuis, adhérente du PCF, restant jusqu’au bout fidèle à ses idéaux de jeunesse, elle a aussi poursuivi le combat de mémoire comme responsable au sein de l’Anacr pour que ne soit pas oublié le rôle des communistes dans la Résistance. Militante également aux parents d’élèves, elle a toujours été attentive aux questions de l’éducation. Elle a fait en sorte que les œuvres de Léo soient republiées avec le concours de l’Association des amis de Léo Figuères, dont elle était la présidente d’honneur. Selon sa volonté, elle sera inhumée dans le village de Los Masos (Pyrénées-Orientales), aux côtés de Léo. L’Humanité présente ses condoléances à sa famille et à ses proches.

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11 avril 2020 6 11 /04 /avril /2020 13:16
COVID 19 - Adresse de Fabien Roussel et du PCF aux salarié.e.s (avril 2020)
COVID 19 - Adresse de Fabien Roussel et du PCF aux salarié.e.s (avril 2020)
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11 avril 2020 6 11 /04 /avril /2020 13:13
Signez la pétition Le Jour d'après - Défendons ensemble des mesures urgentes et de long terme pour la justice sociale et climatique
Défendons ensemble des mesures urgentes et de long terme pour la justice sociale et climatique


Tirons les leçons de la crise actuelle et pallions aux dysfonctionnements générés par les politiques menées depuis des années. 
La protection et la promotion des services publics doit être une priorité, dès aujourd’hui et pour demain. Ils sont les garants de notre santé, de notre éducation, de notre avenir. Ils sont les meilleures armes face à des inégalités croissantes et les garants du respect des droits fondamentaux. Les protéger, c’est investir dedans. C’est aussi revaloriser les personnes qui y travaillent et leur donner les moyens d’agir. 

La crise sanitaire actuelle est une loupe grossissante d’inégalités criantes.

Nous ne pourrons accepter que les choix politiques qui seront faits viennent les accentuer. Ils devront au contraire les réduire, en priorité pour les femmes, aujourd’hui en première ligne de la crise, et pour les plus vulnérables, en France et dans le monde. 


Enfin, nous voyons aujourd’hui toute la violence humaine et sociale d’une crise qui a pris nos sociétés de cours. Ne faisons pas la même erreur face à la crise climatique, dont les effets se font déjà sentir fortement et qui seront encore plus dévastateurs à l’avenir.

Les choix faits pour demain ne doivent en aucun cas privilégier le court terme, et sacrifier la planète à une croissance « coûte que coûte ». Une autre voie est possible, et ensemble, nous pouvons la défendre. 

Aujourd’hui, nous avons le pouvoir de construire le monde de demain, pour qu’il soit  le reflet de nos aspirations : un monde plus juste, durable et solidaire.  

Ne laissons pas les décisions se prendre sans nous et contre nous. Nous avons le pouvoir citoyen.

 

*Pétition à l’initiative de : Action Non-Violente COP 21, Alternatiba, Attac France, CCFD Terre Solidaire, Confédération paysanne, CGT, Convergence nationale des Services Publics, Fédération syndicale unitaire (FSU), Fondation Copernic, Greenpeace France, les Amis de la Terre France, Oxfam France, Reclaim Finance, Unef, Union syndicale Solidaires, 350.org. Pétition soutenue par : Action Aid France, Fidl, Il est encore temps, Le mouvement, MNL, Notre affaire à tous, Partager c’est sympa, SOL, Syndicat des Avocats de France, Syndicat de la Magistrature, UNL.

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