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10 juin 2020 3 10 /06 /juin /2020 19:29
Nous demandons le RSA pour les moins de 25 ans

Le contexte historique dans lequel est plongé le pays depuis le début de l’épidémie a non seulement mis en lumière la précarité dans laquelle vivent des milliers de jeunes mais l’a aussi amplifiée. Face à cette hausse de la paupérisation d’une partie de la jeunesse, les annonces temporaires et tardives prises par l’exécutif apparaissent bien timorées et insuffisantes.

L’urgence doit être à un projet politique ambitieux pour la jeunesse. Ce projet doit s’accompagner aussi bien de mesures immédiates de protection sociale que de mesures à plus long terme favorisant une sécurité de l’emploi et de la formation pour l’ensemble des jeunes. L’ouverture du RSA pour les moins de 25 ans est une première mesure d’urgence qui permet d’instaurer un filet de sécurité pour éviter de sombrer dans la grande pauvreté.     

Le RSA est un filet de sécurité nécessaire

Alors que la crise économique risque d’entraîner nombre de jeunes dans la spirale de la précarité, Gabriel Attal, secrétaire d’État en charge de la jeunesse, s’est positionné contre l’ouverture du RSA pour les moins de 25 ans. Dans une interview accordée au très libéral journal les Échos, le plus jeune membre du gouvernement a déclaré qu’ « aucun jeune ne grandit avec les minima sociaux comme horizon » et que cette ouverture « inscrirait les jeunes dans un esprit de défaite ». Pourtant, pour un certain nombre, l’horizon le plus proche est celui de se retrouver en situation de grande précarité, sans aucune source de revenu.

Derrière ces déclarations, ce n’est pas l’âge d’éligibilité au RSA que remet en cause le secrétaire d’État, mais l’existence même de celui-ci. Ces propos nous ramènent au fameux mythe des minima sociaux qui produisent des générations entières de tire-au-flanc. Opposer une prétendue oisiveté des jeunes à l’octroi d’un minimum pour vivre est particulièrement abject. En plus de ne reposer sur aucune donnée tangible, ces discours sont dangereux. Ce n’est pas par fainéantise qu’un certain nombre de jeunes se retrouvent sans aucun revenu. La faute est à imputer à la multitude de réformes libérales de ces dernières années qui ont eu pour conséquence de fragiliser le peu de sécurité dans l’emploi, et notamment dans celui des plus jeunes.

L’ouverture du RSA aux moins de 25 ans doit permettre d’empêcher celles et ceux qui n’ont aucune source de revenu de tomber dans l’extrême pauvreté. Ce minima social est un filet de sécurité, certes insuffisant, mais nécessaire.

Évidemment, le RSA ne saurait être l’alpha et l’oméga d’une politique jeunesse digne de ce nom. Mais son ouverture serait une première avancée pour nombre de jeunes. Porter cette revendication dans le débat public doit permettre une prise de conscience collective quant à l’importance de mettre en place des dispositifs pour lutter contre la précarité des jeunes.

C’est bien en renonçant à mettre fin aux mesures moins-disantes pour les jeunes que l’exécutif s’inscrit dans un esprit de défaite. Défaite face à la hausse du chômage, défaite face à la hausse de la précarité des jeunes, défaite face à la moindre ambition politique pour la jeunesse.

Treize organisations de jeunesse demandent l’ouverture du RSA pour les moins de 25 ans

De plus en plus de jeunes se retrouvent bien seuls face à un avenir incertain. Les annonces faites par le gouvernement ne permettent pas de lever ces incertitudes. L’urgence de la situation doit être de proposer des revendications concrètes pour sortir les jeunes de la précarité. L’ouverture du RSA pour les moins de 25 ans en fait partie.

À l’initiative du Mouvement jeunes communistes de France, treize organisations de jeunesse se sont réunies pour demander d’une seule et même voix l’ouverture du RSA pour les moins de 25 ans. Cette tribune a été publiée dans l’Humanité (1). La tribune est une première étape. Nous avons fait le choix de lancer également un site internet (2) afin d’interpeller directement Gabriel Attal à ce sujet.

Aux treize organisations de jeunesse, de nombreuses associations, organisations, personnalités, élus nationaux et locaux ont tenu à apporter leur soutien à cette revendication. Parmi eux une trentaine de parlementaires, de nombreux présidents de conseils départementaux et de mairies, mais aussi des organisations syndicales telles que la CGT ou encore la FSU. En une semaine ce n’est pas moins d’une centaine de soutiens qui se sont ajoutés à la liste. Tout au long de la semaine, les fédérations du MJCF vont interpeller les élus locaux afin d’élargir cette liste de soutiens.

Malgré le refus de Gabriel Attal, nous ne comptons pas nous arrêter là. D’autres actions d’interpellations sont prévues.

Léon Deffontaines, secrétaire général du MJCF.

1. https://www.humanite.fr/nous-demandons-louverture-du-rsa-pour-les-moins-de-25-ans-689831

2. https://www.rsamoinsde25ans.fr/

Mardi, 2 Juin, 2020
Nous demandons l'ouverture du RSA pour les moins de 25 ans

Tribune collective

 

Nombre de jeunes vivent en situation de grande précarité. Pourtant, les moins de 25 ans n’ont pas accès au Revenu de Solidarité Active (RSA). Son obtention est conditionnée au fait d'avoir occupé l'équivalent de deux ans d'un emploi à temps plein durant les trois dernières années ou avoir un enfant à charge. Ces exigences privent des milliers de jeunes, pourtant sans ressource, de ce minima social. Cette condamnation à la misère est inadmissible. Nous demandons la modification de la loi pour que les moins de 25 ans puissent bénéficier de ce droit au même titre que leurs aîné·e·s.

Le contexte historique dans lequel est plongé le pays depuis le début de l'épidémie du Covid-19 rend nécessaire la réparation de cette injustice. La crise économique actuelle est sans précédent depuis plusieurs décennies, la chute du PIB de 5,8 % au premier trimestre 2020 est la plus importante enregistrée depuis la création de l'indicateur en 1949. Les jeunes y sont particulièrement exposé·e·s : en 2017, 20,1 % des 18-29 ans vivaient sous le seuil de pauvreté contre 12,9 % des 30-39 ans et 14,1 % toutes tranches d’âge confondues (INSEE). La pauvreté des moins de 25 ans n'est pas un fait nouveau, le confinement l'a amplifiée. Plus souvent en contrats temporaires, plus souvent en période d'essai et durement exposé·e·s au travail ubérisé, les jeunes sont les premières et les premiers à perdre leur emploi. Disposant d'une épargne plus faible, souvent n’en disposant d’aucune, elles et ils sont plus vulnérables à une perte de revenu. Loin d'être suffisant, le RSA peut être un filet de sécurité salutaire dont elles et ils sont aujourd'hui malheureusement privé·e·s.

La majorité est fixée à 18 ans depuis plusieurs décennies. Les jeunes peuvent voter, se salarier, payer des cotisations, être prélevé·e·s de l'impôt sur le revenu, mais se voient pourtant refuser l'accès à un volet essentiel de la solidarité nationale. Cette exception est injustifiable et doit cesser. Une telle exclusion renvoie le sort de ces jeunes à une hasardeuse solidarité familiale qui les place dans une situation de dépendance. La misère dans laquelle sont plongés ces jeunes n'est pas une période passagère sans conséquence. L'extrême pauvreté met directement leur avenir et leurs possibilités d'émancipation en danger.

Ce gouvernement n'a jusqu'à présent pas fait grand cas des jeunes dans ses politiques publiques, sauf pour leur imposer un service national universel. Il n'existe pas de ministère dédié et il a fallu attendre plus d'un an pour qu'un secrétaire d'État soit nommé. Ce gouvernement n'a pas non plus démontré une grande volonté de s'attaquer à la pauvreté. Nous nous souvenons de ses ordonnances pour casser le droit du travail et abaisser la protection des salarié·e·s. Nous nous souvenons des aides au logement dont il a diminué le montant avant de le geler. Nous nous souvenons de l'expression « pognon de dingue ».

Nous avons vu le mépris du gouvernement auquel il a fallu deux mois pour annoncer le versement d'une aide exceptionnelle de 200 € pour les précaires de moins de 25 ans, ainsi que pour les étudiantes et étudiants ayant perdu leur emploi. Le versement de cette aide démontre l'injustice de l'exclusion d'une partie des jeunes d'un volet essentiel de la protection sociale. Nous demandons l'ouverture immédiate du RSA aux moins de 25 ans et sans condition spécifique.

Signataires :

MJCF - Mouvement Jeunes Communistes de France

MRJC - Mouvement Rural de la Jeunesse Chrétienne

JOC - Jeunesse Ouvrière Chrétienne

UNEF - Union Nationale des Etudiants de France

FENEC - Fédération Nationale des Etudiants Chercheurs

MJS - Mouvement Jeunes Socialistes

Jeunes insoumis-es

Jeunes génération.s

Jeunes écologistes

UNL - Union Nationale Lycéenne

FIDL, le syndicat lycéen

UEC - Union des Etudiants Communistes

Elles et ils soutiennent l'ouverture du RSA aux moins de 25 ans :

Députés :

André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme, président du groupe “Gauche démocrate et républicaine”

Alain Bruneel, député du Nord

Stéphane Peu, député de Seine-Saint-Denis 

Marie-Georges Buffet, députée de Seine-Saint-Denis

Jean-Paul Dufrègne, député de l'Allier

Jean-Paul Lecoq, député de Seine-Maritime

Sébastien Jumel, député de Seine-Maritime

Hubert Wulfranc, député de Seine-Maritime

Pierre Dharréville, député des Bouches-du-Rhône

Keclard-Mondesir Manuèla, députée de la Martinique

Régis Juanico, député de la Loire

Aurélien Taché, membre du groupe Ecologie Démocratie Solidarité, député du Val d’Oise

Sénateurs :

Cathy Apourceau-Poly, sénatrice du Pas-de-Calais 

Éliane Assassi, sénatrice de Seine-Saint-Denis

Éric Bocquet, sénateur du Nord 

Fabien Gay, sénateur de Seine-Saint-Denis

Guillaume Gontard, sénateur de l’Isère

Laurence Cohen, sénatrice du Val de Marne

Pierre Laurent, sénateur de Paris

Sophie Taillé Polian, sénatrice de la Loire

Organisations et associations :

- CGT

- FSU

- Union syndicale solidaires

- UNHAJ - Union National de l’habitat jeunes

- CNL - Confédération Nationale du Logement

- CNAJEP

- FFJ - Forum Français de la Jeunesse

Personnalités :

- Fabien Roussel, Secrétaire National du PCF

- Ian Brossat; porte parole du PCF et président de l’ANECR

- Guillaume Balas, coordinateur national de génération.s

- Benjamin Lucas, porte parole de génération.s

- Claire Monod, élue Ile de France

- Chloé Sagaspe, Membre du Bureau Exécutif  d’EELV

- Eva Sas, porte-parole d'EELV

- Alain Coulombel, porte-parole d'EELV

- Lilâ Le Bas, Conseillère au CESE

- Clémence Dolé,  représentante au COJ

- Adrien Hélary, représentant au COJ

- Bertrand Coly, Conseiller CESE

- Héloïse Moreau, représentante au COJ

 
 
 
 
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10 juin 2020 3 10 /06 /juin /2020 18:57
10 Juin à Brest : Non au racisme et aux violences policières.

Cet après-midi à Brest, les communistes présents au rassemblement pour dire non au racisme et aux violences policières, oui à l’égalité des droits, à la justice et à la démocratie.

10 Juin à Brest : Non au racisme et aux violences policières.
10 Juin à Brest : Non au racisme et aux violences policières.
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9 juin 2020 2 09 /06 /juin /2020 15:11
Photo Enzo de Gregorio - Archives Vincent Mouchel Ouest-France

Photo Enzo de Gregorio - Archives Vincent Mouchel Ouest-France

Voici un témoignage poignant de notre camarade des Jeunesses Communistes du pays de Morlaix, Enzo de Gregorio, sur la brutalité policière et gouvernementale, qu'il a subi comme animateur du mouvement lycéen contre la réforme des retraites à Concarneau et Quimper:

"A l’heure où les témoignages de violences policières ce multiplient sur la toile.
A l’heure où nous réclamons justice pour toutes les victimes, je vais témoigner de mon vécu du 16 Janvier 2020 à Quimper.
Mais avant tout, je tenais à ne pas mettre tout les policiers dans le même sac, deux notamment (ils se reconnaîtrons) à qui je porte un immense respect.

C'était un Jeudi de janvier 2020, comme chaque jour de manifestation, je partais de mon lycée seul. Seul physiquement mais pas mentalement, je savais qui m’attendrais à Quimper.
Ce jeudi là avait un goût particulier, cela devait être ma dernière manifestation contre les retraites. Après, cela serait un fond pour le Bac 2020 et mon orientation.

Arrivé à Quimper, je pris la direction (à pied) du siège du MEDEF, après avoir attendu quelque instant, les premiers camarades de la CGT arrivent puis l’ensemble des manifestants du jour (800 personnes).
Comme à l’habitude, les discours intersyndicaux sont scandés à la sono de la CGT puis direction le Géant de Quimper.

Décision est prise, nous le bloquerons, avec mes camarades lycéens, GJs et SUD, nous prenons une bretelle dangereuse.

Après qu’une voiture nous ait foncé dessus, nous plaçons des branchages sur la routes.

Quelques instants plus tard, les premiers véhicules de la PN de Quimper et les policiers équipés comme des CRS, viennent vers nous, la matraque à la main.
Nous avons donc rejoint les autres camarades afin de faire front, les policiers charge, nous partons quelque minutes après, pensant que tout était fini.

Il est 13h30-14h, les policiers de la BAC de Quimper arrêtent violemment un jeune camarade, quelque instant plus tard cela fut mon tour.

J’ai toujours à cet instant l’image de Krissa et Denis, qui tout comme moi ne comprennent pas.

Direction donc le commissariat, sirène hurlante, et à des vitesses excessives.
C’est parti pour 6h00 de Garde à vue, 6h à se faire insulter, à se faire aboyer dessus.
6 longues heures, je me souviendrai à vie des mots de la commissaire envers nous.

Je me souviendrai également d’avoir chanté « L’Internationale » dans ma cellule ainsi que « ON EST LÀ » durant mon interrogatoire.

Chaque heure de chaque jour, j’ai l’image de cette Garde à vue, les mots de ces policiers.

Ces visages me hanteront à jamais, la peur de cette police me suivra jusqu’à la mort.


Cette journée là a détruit une partie de moi".

Enzo De Gregorio

Précisions.

La manifestation du 16 janvier devant le siège quimpérois du Medef puis aux entrées de Géant, à laquelle nous avions apporté notre soutien, avait lieu à l'appel de l'intersyndicale qui s'était constituée contre la réforme des retraites.

Nous avons tous participé au blocage des entrées de Géant, décision collective.

A la dislocation, qui s'est faite à partir des différents points de blocage où nous étions présents, la police a visiblement ciblé les deux jeunes lycéens Enzo et Matéo, Enzo étant évidemment particulièrement repéré car c'est lui qui prenait la parole avec talent au nom des lycéens aux côtés des organisations syndicales dans les manifs.

Leur interpellation a été particulièrement brutale, mais seule une partie des manifestants a vu ce qui s'était passé et ont alerté les orgas participantes, moi j'ai eu l'info par la CGT et je suis allée rejoindre les syndicalistes présents devant le commissariat, nous étions plusieurs dizaines dont des camarades de la section dans l'après-midi.

Garde à vue très longue, en plus il s'agissait de mineurs. L'autre jeune avait 15 ans...

Devant le tribunal le 19 février, en plein après-midi il y avait pas loin de 150 personnes pour soutenir Enzo et Matéo convoqués devant le procureur, j'y étais aussi avec plusieurs camarades. Sandrine avait imprimé pour l'ul Cgt une affichette "Je suis Enzo et Matéo" "Nous étions en manif le 16 janvier devant le Géant" que tous brandissaient car effectivement la police, et le préfet, ont voulu faire un exemple en s'attaquant à ces 2 jeunes qui ont écopé d'un rappel à la loi alors que nous avions tous participé à cette action.

Yvonne Rainero, secrétaire de section du PCF Quimper - membre de la direction départementale du PCF

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9 juin 2020 2 09 /06 /juin /2020 15:08
Turquie : Acharnement criminel de R.T. Erdogan contre le HDP (PCF, 9 juin 2020)
Turquie : Acharnement criminel de R.T. Erdogan contre le HDP

Rien n'y fait : épidémie de Covid-19, effondrement économique, guerres en Syrie, en Irak, en Libye... le président R.T. Erdogan poursuit de sa haine toutes les forces démocratiques de Turquie.

A nouveau, les députés du HDP, Leyla Güven et Musa Farisogullari, ont été interpellés et incarcérés avec la confirmation de leur condamnation et cela en dépit de leurs graves problèmes de santé. Le parlementaire CHP Enis Berberoglu vient de connaître le même sort. Tous trois ont rejoint les 45 maires destitués et les sept députés kurdes qui croupissent aux côtés de milliers de journalistes, d'intellectuels, de syndicalistes, de militants... dans les geôles turques.
Alors qu'il est affaibli, R.T. Erdogan s'est lancé dans une véritable fuite en avant répressive et agressive qui prive le peuple turc des libertés les plus élémentaires et accentue l'embrasement d'une région déjà exsangue.
Le Parti communiste français condamne la politique criminelle de R.T. Erdogan et exprime sa solidarité avec les démocrates emprisonnés. Il appelle à faire grandir les mobilisations pour que la France et les pays de l'Union Européenne sanctionnent cette politique liberticide et soutiennent les forces démocratiques.

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9 juin 2020 2 09 /06 /juin /2020 15:03

Les jeudis rouges : Avec Marx penser et agir aujourd’hui / 1ère partie.

Bernard Vasseur, Professeur de Philosophie

Après avoir longtemps enseigné la philosophie, Bernard Vasseur est aujourd’hui directeur honoraire du Centre de recherche et de création Elsa Triolet-Aragon à Saint-Arnoult-en-Yvelines.

Le philosophe Bernard Vasseur livre sa lecture de Marx à la lumière des questions que nous nous posons aujourd’hui, dans cet utile ouvrage de référence et d’éducation populaire.

Il ne s’agit pas de disposer d’un programme clé en main que nous aurait légué Marx, mais de refuser avec lui les fausses évidences et de s’inscrire dans le mouvement d’émancipation humaine qu’exprime l’idée de communisme.
Hâtons-nous de rendre la philosophie populaire, écrivait Denis Diderot en 1753. Tout un programme politique, qui laisse entrevoir une société où citoyennes et citoyens pensent par eux-mêmes et conduisent les affaires de la cité.

Loin de cette vision d’un peuple qui maîtrise la conduite de son devenir, nous entrons dans une aire politique qui tend, en permanence, à ramener le citoyen à son employabilité, à sa capacité à se « vendre », à sa parfaite adaptation à la société de concurrence, ceci au nom du prétendu principe de réalité qui coupe court à toute analyse de la société.

De la réforme des institutions, à la démolition de l’audiovisuel public en passant par la réforme de l’enseignement technique ou la peau de chagrin que devient l’enseignement de la philosophie…

Tout indique que les choix gouvernementaux conduisent à une société de plus en plus autoritaire qui laisse que peu de place à l’imaginaire, à la créativité, à la capacité collective de se projeter dans un devenir choisi.

Comprendre le monde pour le changer est plus que jamais une question d’actualité, une urgence pour sortir de ce système qui nie l’humanité et notre planète.

C’est tout le sens du travail d’éducation populaire que les communistes ont décidé de revivifier.

En cette année de centenaire de la naissance de Marx, nous avons souhaité réfléchir à l’éclairage de sa pensée pour avancer collectivement sur ce chemin de l’émancipation humaine.

Les trois conférences de Bernard Vasseur ont suscité beaucoup d’enthousiasme auprès de ses nombreux auditeurs, c’est pourquoi nous avons décidé de les publier et de faire de ce livre un outil pour poursuivre la réflexion, œuvrer à la construction consciente de notre devenir collectif.

Cette société nouvelle, de femmes et d’hommes libres, associé.es et égaux, qui frappe à la porte.

Préface de Nathalie Simonnet, Secrétaire départementale de la Fédération de la Seine Saint -Denis du PCF, membre de l’exécutif national.
Bernard Vasseur, Avec Marx, penser et agir aujourd’hui, Éditions PCF 93, Pantin, 2018, 168 pages, 5€, ISBN 978-2-9565722-0-6

Textes de Marx : https://www.marxists.org/francais/index.htm

Maison Triolet Aragon : https://www.maison-triolet-aragon.com/

Derniers ouvrages parus:

Communiste avec Marx

Avec Marx, penser et agir aujourd’hui

Aragon stalinien ? Mythe et réalité

La démocratie anesthésiée

Émancipation, mode d’emploi

Cette conférence est organisée par le réseau d’initiatives « partage des savoirs » du PCF en Bretagne sud. Comprendre, Agir, Riposter
Contact : pcfpaysdequimperle@gmail.com

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9 juin 2020 2 09 /06 /juin /2020 07:38

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9 juin 2020 2 09 /06 /juin /2020 05:54

Ma question s’adresse à Mme la secrétaire d’État auprès du ministre de l’économie et des finances.

Le groupe automobile Renault vient d’annoncer la suppression de 4 600 emplois dans notre pays. Bien au-delà des effets de la pandémie en cours, nous payons là le choix des délocalisations massives vers les pays à bas coûts pratiquées ces deux dernières décennies. Les menaces pesant sur l’avenir de certains sites suscitent, on l’a constaté, d’énormes inquiétudes dans les territoires concernés : Maubeuge, malgré les annonces récentes, mais sans réelle garantie au-delà de 2023, Choisy-le-Roi, Flins, Caudan ou encore Dieppe.

Le chiffre d’affaires de Renault fut de 55 milliards d’euros en 2019. L’État actionnaire a annoncé l’octroi d’une garantie publique de 5 milliards d’euros. M. Jean-Dominique Senard, président de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, a déclaré sur France Info, lundi soir, que cette garantie ne s’accompagnait pas de « contraintes difficiles ».

Madame la secrétaire d’État, quelles contraintes allez-vous imposer au groupe Renault ? (Applaudissements sur les travées du groupe CRCE.)

M. le président. La parole est à Mme la secrétaire d’État auprès du ministre de l’économie et des finances.

Mme Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’économie et des finances. Monsieur le sénateur Bocquet, je sais votre attachement à Renault : vous êtes un élu du Nord, et ce département compte deux sites extrêmement importants, Maubeuge et Douai. Le premier, qui produit notamment la Kangoo, est aujourd’hui l’un des sites français les plus productifs.

Bruno Le Maire a réuni hier l’ensemble des organisations syndicales et des élus pour faire prendre des engagements à Renault. Je vous rappelle que le prêt garanti par l’État n’était pas encore signé hier. Ce sont ces engagements-là que nous prenons en donnant cette garantie.

Jean-Dominique Senard a été très clair.

Premièrement, Renault est en grande difficulté, je crois que nous pouvons tous nous accorder sur ce point. L’entreprise aborde la crise en difficulté. Nous avions appris au moment de l’annonce des résultats pour 2019 qu’elle perdait beaucoup d’argent ; elle continue à en perdre dans le cadre de la crise du Covid-19.

Deuxièmement, Renault lance un plan mondial de réduction des coûts. Ce plan concerne certes la France, mais aussi d’autres pays. La question est non pas de délocaliser des productions, mais de faire face à une diminution du nombre d’achats de voitures. Renault peut produire 5 millions de voitures ; malheureusement, elle n’en vendra peut-être que 3 millions, 3,2 millions ou 3,4 millions cette année. On voit bien là l’écart de production par rapport aux capacités industrielles.

Troisièmement, Jean-Dominique Senard s’y est engagé, les suppressions d’emplois en France ne s’accompagneront pas de licenciements secs. C’est son engagement, et nous le suivrons de très près, car c’est notre travail. S’agissant du site de Maubeuge, il a pris là encore des engagements fermes visant à donner en 2023 un avenir à ce site et à continuer d’y maintenir des activités.

Dernier point, Renault s’est engagé à relocaliser des productions en France, notamment en ce qui concerne la traction électrique, et à investir dans la batterie électrique, ce projet européen qui est si important pour notre industrie automobile. (Applaudissements sur les travées du groupe LaREM.)

M. le président. La parole est à M. Éric Bocquet, pour la réplique.

M. Éric Bocquet. Madame la secrétaire d’État, les sites de production des modèles Twingo, Clio et Dacia sont implantés en Turquie, en Roumanie et en Slovénie. Ces usines tournent sept jours sur sept et sont surchargées.

Il faut décider de relocaliser la production de 300 000 de ces véhicules, afin d’apporter de la commande aux sites de production de notre pays. Il convient dans le même temps de réorienter la production vers des modèles hybrides, électriques et thermiques à prix modique, afin d’accélérer la transition énergétique. Cela pose aussi en creux la question du pouvoir d’achat.

Personne ne comprendrait que l’argent public ne serve qu’à accompagner les suppressions d’emplois. Notre industrie automobile mérite un autre développement, un autre avenir et un engagement fort et déterminé de l’État actionnaire !

 

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4 juin 2020 4 04 /06 /juin /2020 05:43
A Brest, le PCF présentera 8 candidats sur la liste de fusion entre la gauche et les écologistes

A Brest la gauche et les écologistes seront rassemblés et unis pour gagner le 28 juin nous nous en félicitons. Nous pouvons ainsi espérer une belle victoire.
Tout au long du confinement les élu-es de la majorité se sont mobilisé-e-s sur l'urgence sociale et ont soutenu les initiatives d'habitant-e-s et montré une belle image d'une politique de gauche.

Les élu-e-s communistes agiront avec les habitants pour développer une ville plus humaine et solidaire.

La campagne va se faire dans le respect des gestes de protection donc sans porte à porte ou présence sur les marchés ce qui implique une mobilisation de chaque camarade auprès de son entourage.

Pour le deuxième tour nos camarades Eric Guellec, Mathilde Maillard, Jacqueline Héré, Jean-Michel Le Lorc'h, Sandra Le Roux, Taran Marec, Anne Catherine Cleuziou et Fabien Tudo-Deler sont donc candidats sur la liste d'union de la gauche.

Quatre de ces 8 candidats n'étaient pas élus précédemment dans l'équipe majoritaire de François Cuillandre et sont des jeunes engagés au PCF. 

Jean-Paul Cam, secrétaire de section du PCF Pays de Brest - 02 Juin 2020

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4 juin 2020 4 04 /06 /juin /2020 05:27
Mardi, 2 Juin, 2020 - L'Humanité
Marine Roussillon : « Faire échouer le scénario de septembre »

Le PCF rend public un « plan d’urgence pour l’éducation » et veut bâtir un front commun pour faire barrage au projet d’une école de plus en plus inégalitaire. Entretien.

Marine Roussillon Membre de la direction du PCF, chargée de l’éducation

La Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) vient de rendre un avis très sévère sur « l’éducation au temps du Covid-19 ». Partagez-vous ce constat ?

Marine Roussillon L’interruption scolaire a eu des conséquences très graves sur les enfants et les familles. Et les conditions de reprise n’arrangent rien puisque, comme le souligne la CNCDH, elles sont très inégalitaires. Ce n’est pas le résultat d’une mauvaise gestion, ni de la précipitation : cela correspond au projet du gouvernement. Il est en train de prendre le prétexte de cette crise sanitaire pour installer, de manière brutale et accélérée, une école à plusieurs vitesses qui correspond à son projet libéral pour l’éducation.

Ce qui se passe depuis le 13 mars ne dit-il pas aussi quelque chose sur l’état de l’école en France ?

Marine Roussillon L’épidémie a révélé ce sur quoi nous alertons depuis longtemps : notre école est en crise structurelle, fragilisée par les années de casse du service public et les politiques d’austérité. Le compromis entre démocratisation et sélection des élites arrive à son terme. La logique de sélection prend le pas. L’éducation nationale ne se contente plus de reproduire les inégalités : elle les aggrave. L’école à la maison a rendu cela très visible : plus on délègue aux familles, plus on accentue l’écart entre celles qui sont culturellement proches de l’école et celles qui en sont éloignées.

La réponse du gouvernement, avec le numérique ou l’individualisation des parcours, est-elle la bonne ?

 

-

 

Marine Roussillon Ce que montre la recherche, c’est qu’on apprend mieux ensemble. Pour faire réussir tous les élèves, il ne faut pas les trier, les isoler. L’individualisation scolaire, qui peut paraître séduisante, aboutit à enfermer les enfants dans un parcours social prédéterminé : ce sont toujours les mêmes qui préfèrent le dessin aux maths, et toujours les mêmes qui aiment les maths et le latin… Pour la même raison, nous demandons l’abrogation de la réforme du bac et de Parcoursup. Aujourd’hui, il y a, d’un côté, les familles pour qui la crainte du virus l’emporte sur le besoin de remettre leurs enfants à l’école, parce qu’elles la ressentent comme un lieu de difficulté, de violence sociale. De l’autre côté, il y a les familles de cadres en télétravail qui peuvent recourir à d’autres solutions : cours à distance, préceptorat… Entre les deux, ceux qui n’ont pas le choix remettent leurs enfants à l’école. On s’habitue ainsi à un service public d’éducation qui est un pis-aller. Et aussi à ce que les classes populaires soient déscolarisées, sans que cela choque. C’est ce qu’ils ont fait avec l’hôpital : un service public pour ceux qui n’ont pas le choix et, à côté, un grand marché du soin. L’éducation résistait et résiste encore, mais on voit bien que ça s’accélère…

Peut-on encore rendre l’école moins inégalitaire ?

Marine Roussillon Déjà, il faut faire échouer le scénario dangereux qui se prépare pour septembre, et faire émerger un autre projet. La crise sanitaire a permis à de nombreuses familles de faire l’expérience qu’enseigner est un métier, que les enfants apprennent mieux à l’école. Il faut en tirer les leçons pour changer radicalement la politique d’éducation. C’est l’objet de notre plan d’urgence.

Que proposez-vous concrètement ?

Marine Roussillon Que ce soit pour se préserver du virus ou pour rattraper les enfants déscolarisés pendant plusieurs mois, on a besoin de travailler en petits groupes. On a donc besoin de plus d’enseignants. Il faut ouvrir dès maintenant beaucoup plus de postes aux concours, et construire un plan de recrutement pluriannuel. La crise a révélé l’importance de l’éducation sanitaire : il faut également reconstruire la médecine scolaire, quasiment détruite. Il va falloir aménager les programmes : d’abord pour récupérer, en lissant sur deux ou trois ans, ce qui n’a pu être fait pendant l’interruption ; puis les repenser sur le long terme, en donnant aux enseignants le temps de réfléchir à leurs pratiques et de les faire évoluer. Autre point important : la nécessité de reconstruire des équipes pluriprofessionnelles de lutte contre l’échec scolaire, avec des enseignants spécialisés, des psychologues… un peu sur le modèle des réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (Rased), qui ont été saccagés. Il y a urgence. C’est pourquoi le PCF a entamé une série de rencontres avec l’ensemble des acteurs de l’éducation : parents d’élèves, syndicats, mouvements pédagogiques… Nous devons construire un front commun pour faire dérailler le plan du gouvernement.

Entretien réalisé par O. C.
Marine Roussillon, responsable secteur éducation du PCF :  Faire échouer le scénario de septembre  (Olivier Chartain, L'Humanité, 2 juin 2020)
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4 juin 2020 4 04 /06 /juin /2020 05:16
Les députés communistes du groupe GDR à l'Assemblée Nationale, Sébastien Jumel est tout à droite

Les députés communistes du groupe GDR à l'Assemblée Nationale, Sébastien Jumel est tout à droite

Mercredi, 3 Juin, 2020
Sébastien Jumel : « La taxe Valjean propose que le monde d’après ne ressemble pas à celui d’avant »

À l’initiative du groupe GDR, vingt-cinq parlementaires invitent à instituer la « taxe Jean Valjean », proposée par le comédien Vincent Lindon. Entretien avec Sébastien Jumel, député PCF de Seine-Maritime.
 

 

La création d’une « taxe Jean Valjean » a été ignorée par Emmanuel Macron. Pourquoi avoir décidé de la faire entrer au Parlement ?

Sébastien Jumel Le 6 mai, quand j’ai vu la vidéo de Vincent Lindon sur Mediapart, j’ai été bouleversé parce que j’ai considéré qu’elle était juste, sincère et pleine d’humanité. Comme les députés PCF n’ont cessé de le faire, cet appel éclaire de manière salutaire la compréhension des liens qui existent entre l’affaiblissement de nos services publics, la montée des inégalités et les décisions politiques qui frappent les plus faibles. Vincent Lindon résume ainsi l’action de l’exécutif : « Des offrandes pour ceux qui n’ont besoin de rien, des sacrifices pour ceux qui ont besoin de tout », et propose d’y remédier. Ses mots m’ont causé.

Que contient la proposition de résolution ?

Sébastien Jumel Dans notre pays, les 10 % les plus fortunés possèdent 50 % de la richesse nationale. Près de 12,4 millions des Français sont exposés aux risques économiques et sociaux en pleine crise du coronavirus, et 21,4 millions sont exonérés d’impôts sur le revenu, faute de moyens. Dans cette situation, la taxe dite Jean Valjean propose de prendre aux riches pour donner aux pauvres. Il s’agit de mettre à contribution les plus hauts patrimoines du pays sous la forme d’une taxation de 1 à 5 % pour ceux évalués à plus de 10 millions d’euros. Ces riches ne connaîtront pas de fins de mois difficiles, et cela amènerait 34 milliards d’euros de recettes. La première année, 2 000 euros seraient versés aux 21,4 millions de Français cités plus haut. L’année suivante, cette somme viendrait renforcer nos services publics, avec en priorité l’hôpital. Enfin, des sanctions sont proposées contre l’évasion fiscale, qui nous coûte 7 % du PIB chaque année, et le RIP serait possible dès 1 million de signatures.

Elle porte le nom du personnage du roman les Misérables, de Victor Hugo. Que vous inspire-t-il ?

Sébastien Jumel Victor Hugo a dit : « Rien n’est solitaire, tout est solidaire. » Dans un discours à l’Assemblée, il s’est écrié : « Détruire la misère ! Oui, cela est possible. Les législateurs et les gouvernants doivent y songer sans cesse ; car, en pareille matière, tant que le possible n’est pas fait, le devoir n’est pas rempli. » En relayant l’appel de Vincent Lindon, j’exerce, avec 24 de mes collègues, mon devoir de parlementaire. La crise du coronavirus agit comme un accélérateur de particules : les inégalités territoriales, sociales et fiscales ont d’autant plus éclaté au visage de la France. La taxe Valjean propose que le monde d’après ne ressemble pas à celui d’avant.

Esther Duflo, prix Nobel d’économie, vient de prendre fait et cause pour l’ISF…

Sébastien Jumel Je pense que les macronistes ne pourront pas tenir longtemps sur l’injustice fiscale que représente sa suppression. Tous les soirs, les Français ont applaudi les soignants en mesurant à quel point les services publics sont précieux. Mais pour les financer, il faut prendre l’argent là où il est. Actuellement, des députés de 4 groupes ont signé pour la taxe Jean Valjean : des communistes évidemment, mais aussi des insoumis, des socialistes et trois élus Libertés et Territoires. Cela montre qu’il est possible de créer des convergences sur cette exigence de justice fiscale. Chaque mot est pesé dans le texte, et son ADN est de gauche. Donc, je ne l’ai pas proposé aux marcheurs. Mais, si, demain, pris par une forme de révélation, ils découvraient l’urgente nécessité de mettre en place cette taxe, on ne ferait pas la fine bouche.

Entretien réalisé par Aurélien Soucheyre
Sébastien Jumel, député communiste :  La taxe Valjean propose que le monde d’après ne ressemble pas à celui d’avant  (L'Humanité, 3 juin 2020)
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