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6 septembre 2017 3 06 /09 /septembre /2017 05:56

Réuni le 31 août, le Bureau départemental SNES FSU 29 a voté l'appel à la grève le mardi 12 septembre comme l'ont fait la  CGT, FO, Solidaires et la FSU.

 

Les revendications portent sur la politique menée par le gouvernement qui pénalise les salariés au profit des plus riches, sous des prétextes maintes fois utilisés dans le passé et qui n'ont jamais donné d'amélioration de l'emploi ou des conditions de vie des moins favorisés.

Les ordonnances sont une atteinte au droit du travail, et ne sont qu'un début :

·        non reconduction d'emplois aidés,

·        augmentation de la CSG,

·        diminution des APL,

·        suppression de 120 000 postes de fonctionnaires à la fin du quinquennat,

·        réforme de l'ISF,

·        révision du calcul des retraites...

 

Et la fonction publique est particulièrement visée:

·        Gel du point d'indice jusqu'à nouvel ordre alors que, bloqué depuis 6 ans, il venait juste de connaître une augmentation de 0,6% en février 2017 !

·        Retour du jour de carence pour les arrêts maladie dès janvier...

·        Sans oublier la remise en cause du baccalauréat pour 2018 ...

 

La coupe est pleine, la purge trop toxique

 

On ne peut pas rester sans rien dire et sans rien faire.

Voilà pourquoi le SNES FSU appelle à faire grève et manifester le mardi 12 septembre.

 

 

Grève et rassemblement

le mardi 12 septembre à 10h30:

BREST place de la Liberté

QUIMPER place de la Résistance

MORLAIX et QUIMPERLE aux endroits habituels

CARHAIX-ROSTRENEN sous réserve.

 

Mardi 12 septembre: le SNES FSU appelle à la grève contre la politique de Macron contre les services publics et les droits sociaux avec dans le Finistère, la CGT, FO, Solidaires
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6 septembre 2017 3 06 /09 /septembre /2017 05:54
Salah Hamouri condamné à trois mois de prison, toujours victime de l'arbitraire d'Israël (AFPS)
Salah Hamouri condamné à trois mois de prison, toujours victime de l’arbitraire d’Israël

http://www.france-palestine.org/Salah-Hamouri-condamne-a-trois-mois-de-prison-toujours-victime-de-l-arbitraire


Salah Hamouri reste en prison ! L’ordre de mise en détention administrative du ministre de la défense a été rejeté par la Cour mais l’acharnement continue : il est condamné, situation totalement inédite, à purger la fin de sa peine précédente, soit trois mois ! Salah Hamouri avait été libéré en décembre 2011 trois mois avant la fin de sa peine de sept ans d’emprisonnement, dans le cadre de l’échange de 1027 prisonniers politiques palestiniens contre le soldat franco-israélien Gilad Shalit.

De plus, le procureur ayant fait appel, l’ordre de détention administrative risque d’être rétabli.

L’émoi suscité par son arrestation sans motif le 23 août et la mobilisation citoyenne qui s’en est suivie a poussé le gouvernement français à intervenir auprès des autorités israéliennes. Cela n’est sans doute pas étranger aux bégaiements d’une « justice » qui n’a rien d’une justice ordinaire mais est clairement politique. Il en faudra plus pour faire renoncer le pouvoir israélien à l’arbitraire et à l’acharnement contre notre concitoyen. Si le rejet de l’ordre de mise en détention administrative est à mettre au compte de la mobilisation citoyenne, la décision invraisemblable prise ce matin doit être condamnée pour ce qu’elle est : une décision inique et de pure circonstance sans le moindre rapport avec des faits. L’État d’Israël n’a rien à reprocher à notre concitoyen, mais il a décidé coûte que coûte que ce défenseur des droits humains devait rester en prison ! Voilà qui en en dit long sur la nature de la justice d’occupation israélienne vis-à-vis des Palestiniens.

Cette situation doit cesser immédiatement. Le gouvernement ne doit pas lâcher prise, et le Président de la République doit se saisir également directement et fermement de la défense de notre concitoyen, exiger le respect de la parole donnée par l’État d’Israël en 2011 et intervenir vigoureusement contre toute velléité de rétablir l’ordre de détention administrative.

À nous tous d’amplifier la mobilisation, de faire connaitre partout l’injustice qui frappe Salah Hamouri. Salah ne doit pas passer un seul jour de plus en prison, ni six mois, ni trois mois !

Le Bureau national de l’Association France Palestine Solidarité
5 septembre 2017

-- 
Association France Palestine Solidarité (AFPS) 
21 ter Rue Voltaire 75011 Paris 
Tél. : 01 43 72 15 79 
Fax. : 09 56 03 15 79 
Suivez l'AFPS sur www.france-palestine.org, Facebook et Twitter

Salah Hamouri condamné à trois mois de prison, toujours victime de l'arbitraire d'Israël (AFPS)
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4 septembre 2017 1 04 /09 /septembre /2017 17:06
L'Huma-Café à Nantes, au Lieu Unique: conférence-débat sur la Révolution d'Octobre avec Alexandre Sumpf

L’Huma-Café® , café citoyen à Nantes

LA SOCIÉTÉ DES AMIS et LA SOCIÉTÉ DES LECTRICES ET LECTEURS du journal L’Humanité

Le 113ème Huma-café® citoyen commémore le Centenaire de la REVOLUTION d’OCTOBRE

NOTRE INVITE : Alexandre SUMPF

Membre junior de l'Institut Universitaire de France (2014- 2019), Commissaire de l’Exposition Et 1917 devint révolution aux Invalides.

Au Mémorial de la Shoah, son exposition, avec Valérie Pozner et Vanessa Voisin, Filmer la guerre. Les Soviétiques face à la Shoah (1941-1946), a été un véritable événement mémoriel.

Il a publié notamment : De Lénine à Gagarine. Une histoire sociale de l'Union soviétique, Gallimard, 2013,

La Grande Guerre oubliée. Russie, 1914-1918, Perrin, 2014,

Révolutions russes au cinéma. Naissance d'une nation, URSS 1917-1985, Armand Colin, 2015 Raspoutine, Perrin, 2016.

Gratuit. Entrez libre, et ressortez plus libre encore ! Attention, nombre de places limité. https://humacafe.wordpress.com 

 

Commencée en février par la grève générale, les manifestations populaires, les mutineries et la chute du tsar, la Révolution d’Octobre 1917 mènera, après de violents affrontements politiques et insurrectionnels à l’instauration du gouvernement des Soviets, confronté dès l’abord à la guerre intérieure visant à restaurer l’ordre ancien. Cet événement bouleversa l’équilibre du continent européen, amenant dans son sillage la chute des Empires et Monarchies, il souleva aussi, par son attrait exceptionnel, le « rêve révolutionnaire » dans les démocraties, anciennes ou nouvelles. Il marqua, quoiqu’on en pense, le mouvement intellectuel et ouvrier, en profondeur et durablement, particulièrement en France. Si le Centenaire donne lieu à une forte production éditoriale, il ne semble pas attirer la fibre commémoratrice officielle. Evoquer le passé d’un peuple dont les pertes furent considérables et qui sortit exsangue du conflit relèverait-il de l'indécence ? « Et 1917 devint RÉVOLUTION »

Vous en débattez et la parole est libre avec Alexandre SUMPF Historien, Maître de conférences à l’Université de Strasbourg 22 Septembre 2017 / 18h au Lieu Unique (FOYER HAUT) 

En avant-première et en exclusivité, la magnifique affiche du PCF réalisée par Dug Dugudus pour le centenaire de 1917 et l'exposition au siège du PCF

En avant-première et en exclusivité, la magnifique affiche du PCF réalisée par Dug Dugudus pour le centenaire de 1917 et l'exposition au siège du PCF

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4 septembre 2017 1 04 /09 /septembre /2017 16:27
Marine Roussillon, responsable éducation au PCF

Marine Roussillon, responsable éducation au PCF

Entretien réalisé par Michel Delaporte (Journal L’Humanité)

Drapé de bienveillance, le ministre de l'Éducation cherche à pousser la sélection à son maximum. Marine Roussillon décrypte son projet libéral.

Le ministre de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer, emploie les termes d'« innovation », de « liberté », de « bienveillance » pour définir son idéologie. Une façade ?

 

MARINE ROUSSILLON. Lorsqu'il parle de liberté, il parle en fait de libéralisme. La liberté du chef d'établissement qui gère son collège comme une entreprise en concurrence avec d'autres établissements. C'est la liberté du client, de la famille considérée comme une clientèle qui va devoir choisir sa meilleure école. Mais on sait bien que cette liberté, pour la plupart des familles, c'est extrêmement stressant. Et le plus souvent, hélas, c'est l'école qui choisit ses élèves. Ce n'est pas du tout la liberté au sens de l'émancipation des enfants. La liberté passe par des cadres protecteurs ou par des repères clairs, égaux quel que soit le territoire. Quant à la bienveillance, je ne vois pas quel enseignant pourrait être malveillant avec ses élèves. Il y a là une façon de culpabiliser les professeurs comme responsables des dysfonctionnements de l'école, alors qu'il est question d'objectifs pour notre école. La bienveillance selon Blanquer, c'est que ceux qui sont assignés à l'échec ne soient pas trop malheureux... Or, c'est cette assignation à l'échec qui produit de la souffrance et de l'ennui.

Jean-Michel Blanquer est connu pour ses positions libérales. Il annonce vouloir remettre l'école à plat. Qu'en est-il ?

MARINE ROUSSILLON C'est l'un de ceux qui a appliqué la politique de Sarkozy avec le plus de brutalité. Dans la relation aux enseignants et aux acteurs de l'éducation, on peut s'attendre à du conflit ouvert. Il a mis en place les internats d'excellence. Pour lui, le problème de l'école française, c'est l'égalitarisme.

Il prône une éducation individualisée, avec la concurrence des élèves entre eux pour repérer les meilleurs. C'est aussi lui qui avait mis en œuvre le modèle d'éducation prioritaire, avec l'idée qu'il fallait sortir les établissements en difficulté du public et recruter localement les enseignants. Une idée qui revient sur la table aujourd'hui et qui est très dangereuse, car elle entérine le fait qu'il y a une école différente, moins exigeante et plus précaire, pour les enfants des quartiers populaires. Blanquer applique à l'école la phrase de Macron : « Il y a ceux qui réussissent et ceux qui ne font rien. »

S'inscrit-il dans une continuité avec ses prédécesseurs ?

MARINE ROUSSILLON. Oui. Voilà dix ans qu'on impose l'autonomie des établissements, le contrôle continu, l'individualisation des formations. La refonte du système global d'enseignement répond aux exigences libérales. Ce sont des lignes de fond avec lesquelles Hollande n'a pas rompu. Il n'y a pas de grande rupture avec Macron.

Au fond, quel est le but de cette politique « différentialiste » ?

MARINE ROUSSILLON. Blanquer et les tenants de cette idéologie néolibérale sont persuadés que la différenciation entre les élèves permettrait de répondre aux problèmes de l'école. Sauf qu'en fait, cette manière de traiter les élèves casse un des derniers lieux où se construit du commun. À l'heure où l'on lance des incantations sur le vivre-ensemble, où l'on s'inquiète d'une société fragmentée, on s'attaque à cet espace où tous les milieux sociaux se croisent et partagent des expériences. Pour moi, il faut faire le lien avec ce qui se passe avec le Code du travail. On casse ce qui va permettre aux salariés d'agir collectivement, on casse la reconnaissance des qualifications, on individualise les formations.

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4 septembre 2017 1 04 /09 /septembre /2017 16:23

Les chantiers de démolition des ordonnances Macron

Décryptage réalisé par Stéphane Guérard, Kareen Janselme et Cécile Rousseau (Journal L’Humanité du 1er septembre 2017)

Les 36 mesures présentées hier par l’exécutif organisent la casse du droit du travail. Elles s’attaquent de front aux accords collectifs en faisant de l’entreprise l’échelon principal de la négociation sociale, affaiblissent le rôle et les prérogatives des syndicats, et facilitent les plans sociaux.

1- L’entreprise fait sa loi

L’accord d’entreprise prime. La loi El Khomri l’avait initiée, ces ordonnances parachèvent l’inversion de la hiérarchie des normes. Derrière cette expression, se cache un principe fondateur de notre droit du travail. Jusqu’à présent, le Code du travail primait sur toute autre forme d’accord émanant de la branche professionnelle ou d’une entreprise, à moins que ces derniers soient plus favorables aux travailleurs. Tout est envoyé cul par-dessus tête. Le Code du travail ne fixera plus que des seuils minimalistes, adaptables au niveau de chacune des branches professionnelles chargées de définir des règles communes de fonctionnement au sein d’un même secteur économique. Règles que les entreprises auront tout le loisir de contourner via toute une série d’outils distillés au fil des cinq ordonnances. Alain Griset, le président de l’U2P (artisans et indépendants), était sans doute le plus heureux de cette évolution. Car, ces contournements s’offrent aux petites entreprises. Jusqu’ici, en l’absence de délégué syndical, celles-ci devaient se conformer à la loi et aux accords de branche. Désormais, les petits patrons auront la possibilité de passer outre en téléguidant des négociations maison (voir par ailleurs).

Accords compétitivité-emploi survitaminés. Symbole de cette prime donnée aux accords d’entreprise, le gouvernement offre un recours généralisé aux accords compétitivité emploi. « Il s’agit d’une mesure majeure, reconnaissait Muriel Pénicaud, hier. Nous donnons la possibilité aux entreprises de s’adapter vite à une hausse ou une baisse de l’activité économique par des accords simplifiés. » Ces accords étaient jusqu’alors l’apanage de grosses PME ou multinationales (Renault et PSA, par exemple) en proie à des difficultés, souhaitant jouer sur le temps de travail, la rémunération et la mobilité de leurs salariés, dans un laps de temps réglementé, en échange d’une garantie de niveau d’emploi. Les négociations menant à ce genre d’accord vont être « simplifiées », expliquait la ministre du Travail. Et malheur aux salariés qui s’y opposeraient. Leur éviction ne sera plus considérée comme un licenciement économique. Adieu les indemnités et droits au reclassement afférents.

Contrats de chantier, CDD au rabais. Les promoteurs des ordonnances insistaient tout de même, hier, sur le rôle central des branches professionnelles pour la fixation des salaires minimums, des grilles de qualification, des politiques de formation, de prise en compte de la pénibilité et de l’égalité professionnelle femmes-hommes, ainsi que du choix des complémentaires santé. Une façon de souligner que le dumping social tous azimuts entre entreprises d’un même secteur économique avait été évité. Les branches sont dotées d’une nouvelle prérogative : celle du contrat de chantier, dont les modalités étaient jusqu’alors fixées par la loi. Chacune pourra bientôt fixer par la négociation les règles permettant aux entreprises concernées de recourir à ce genre de contrat plus précaire et moins protecteur qu’un CDD. Il n’en reste pas moins que les textes gouvernementaux offrent à la négociation, au niveau de l’entreprise, les moyens de contourner ces seuils fixés par la branche. Un exemple mentionné par le gouvernement ? Une prime d’ancienneté « imposée par la branche » pourra, après négociation d’entreprise, être détournée pour autre chose, comme le financement d’une garde d’enfant.

 

2-Le licenciement devient presque une formalité

la rupture conventionnelle collective sortie du chapeau. C’est la grosse surprise de la journée. Alors que le gouvernement souhaitait inscrire dans le Code du travail les plans de départ volontaires (PDV), il a finalement proposé à la place unerupture conventionnelle collective. Dans le PDV, la prime de départ est incitative, donc en générale supérieure à celle d’un plan de sauvegarde de l’emploi. Désormais, la négociation sera menée sur le modèle des ruptures conventionnelles individuelles, qui donnent souvent lieu à des indemnités bien moindres, beaucoup d’employeurs se contentant de verser l’équivalent de l’indemnité légale de licenciement. Leur nombre est d’ailleurs en explosion depuis leur création en 2008, avec 35 700 ruptures conclues rien qu’en juin dernier, un record. Ce dispositif, reposant sur le principe erroné que salarié et employeur sont sur un pied d’égalité, fait pourtant couler beaucoup d’encre. Accusée de servir de préretraite déguisée, de n’être souvent qu’à la simple initiative de l’employeur, la rupture conventionnelle collective prédit de nouvelles dérives. Pour Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, « cette création » est aussi une manière d’éviter de mettre en place un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), avec les garanties sociales qui vont avec…

Le rôle du juge anéanti. Après une première tentative avortée dans la loi Macron, l’exécutif réussit cette fois-ci à sérieusement limiter les recours des salariés licenciés devant les prud’hommes. Tout d’abord, les ex-employés voient le délai de contestation devant la justice passer de deux ans à un an. Mais surtout, alors que la compensation allouée au plaignant était laissée à l’appréciation du juge, elle sera désormais plafonnée à vingt mois de salaire brut pour les personnes ayant trente ans d’ancienneté et dont le licenciement a été requalifié sans cause réelle et sérieuse, de six à trois mois de salaire pour deux ans passés dans l’entreprise, et un mois de salaire en dessous de deux ans. Ces plafonds ne s’appliqueront pas en cas de plainte pour discrimination ou d’atteinte des droits des salariés. Cet encadrement drastique augure d’indemnités moindres pour les salariés lésés et d’une sécurisation des licenciements pour les employeurs. Pour tenter de faire passer la pilule, le gouvernement propose en parallèle d’augmenter les indemnités légales de licenciements de 25 %. « Insuffisant », pour Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO.

Le plan social facilité. Le périmètre du plan social et son motif économique ne seront plus appréciés au niveau international, mais au niveau local. Pour le gouvernement, il s’agit d’harmoniser les règles avec celles des pays européens : « Cette solidarité de toutes les filiales du monde avec la filiale française en difficulté compte parmi les règles qui pénalisent la France dans les comparaisons internationales et qui détournent les investisseurs. » Rien que cela ! Cette réduction du périmètre rend possible la mise en faillite d’une unité implantée en France alors que la santé du groupe est florissante à l’échelle mondiale. Même si la ministre du Travail précise que des garde-fous seront instaurés, comme un « éventuel contrôle du juge », le risque est réel.

3- Dialogue social : les syndicats au second plan

Des accords pourront être signés sans les syndicats… Contre-révolution dans l’entreprise : les sociétés de moins de 20 salariés pourront négocier avec un employé non élu et non mandaté par un syndicat. Les entreprises de 20 à 50 salariés le pourront avec un élu du personnel non mandaté. Un seuil de 50 que revendiquait la CFDT lors des concertations, rejointe aujourd’hui par Jean-Claude Mailly, de Force ouvrière, qui affirme que les discussions ont permis d’éviter que cela ne s’étende aux entreprises jusqu’à 300 salariés. Maigre consolation pour les autres syndicats. Argument du gouvernement et des patrons ? La présence syndicale dans les PME atteint juste les 4 %, et l’absence de délégués syndicaux impose de se conformer aux accords de branche, sans négociation possible à l’échelle de l’entreprise. Dans les TPE, le chef d’entreprise pourra directement consulter ses salariés, notamment par le biais du référendum.

Référendum pour les employeurs dans les TPE. Dans les entreprises comprenant jusqu’à 11 salariés, l’employeur pourra consulter directement ses employés par référendum, sur l’ensemble des thèmes ouverts à la négociation d’entreprise. Dans les entreprises de 11 à 20 salariés, qui ne possèdent pas d’élus du personnel, un référendum à l’initiative de l’employeur pourra aussi être utilisé pour valider un accord d’entreprise. La loi El Khomri avait ouvert la possibilité du référendum mais initié par des syndicats minoritaires. La loi Pénicaud donne cette fois-ci directement la prérogative à l’employeur. Une possibilité qui inquiète même Laurent Berger, le numéro 1 de la CFDT, plutôt sensible jusqu’ici aux propositions du gouvernement.

Fusion des IRP et disparition des CHSCT. Osant afficher vouloir « défendre un dialogue social simplifié et opérationnel », le gouvernement a décidé de fusionner les trois instances représentatives du personnel – délégué du personnel, comité d’entreprise, et CHSCT (comité d’hygiène, sécurité et conditions de travail) – en un seul conseil social et économique (CSE) dans toutes les entreprises de plus de 50 salariés. François Hommeril, président de la CFE-CGC, dénonce une « fusion forcée » qui « supprime le CHSCT de sa personnalité morale, ce qui discrédite l’ensemble du projet ». Une commission CHSCT pourra exister dans les entreprises de plus de 300 salariés ou être imposée dans certains cas par l’inspection du travail. L’ensemble des syndicats de salariés dénonce cette fusion qui entraînera la diminution du nombre d’élus et de moyens. Un décret prochain devrait préciser ces chiffres. Le gouvernement ouvre également à hauteur de 20 % la participation du CSE aux frais des expertises, qui jusqu’ici demeuraient principalement à la charge de l’employeur. Une façon d’en freiner le recours car le budget octroyé actuellement au comité d’entreprise n’est pas extensible. Autre bouleversement : par accord majoritaire, il sera possible de fusionner les délégués syndicaux (DS) au CSE, et donc leur compétence de négociation. Dans ce cas-là, le CSE prendra le nom de « conseil d’entreprise ». Or, comme le souligne Philippe Martinez, de la CGT : « Un représentant du personnel et un syndicat, ce n’est pas la même chose. »

Face à l’offensive libérale menée par le gouvernement et le Medef, un seul moyen de défense : la lutte commune des salarié.e.s public et privé, des étudiant.e.s, lycéen.e.s, des privé.e.s d’emploi pour mettre en échec le tandem Macron/Gattaz et gagner de nouveaux droits pour toutes et tous !

Premier rendez-vous important : les manifestations du 12 septembre !!!

Tou.te.s ensemble nous gagnerons !

 

Les chantiers de démolition des ordonnances Macron
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4 septembre 2017 1 04 /09 /septembre /2017 12:33
Le 23 septembre, je marche pour la Paix avec le Mouvement de la Paix !
Mobilisons-nous pour la Paix dans le Finistère. 
 
Nous sommes indignés de savoir que seulement 5 % des dépenses militaires mondiales pendant 10 ans permettraient selon le programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) de résoudre les principaux problèmes de l’humanité (alimentation en eau, faim, analphabétisme, principales maladies…). Nous sommes conscients que la guerre est toujours un échec. Elle conduit au chaos et enfante des monstruosités dont sont victimes les populations civiles jetées sur le chemin de l’exil. Au moment où plusieurs voix politiques proposent d’augmenter de 40 à 60 % les dépenses consacrées à la production de nouvelles armes nucléaires en France n’est-ce pas le moment opportun pour dire que notre aspiration au développement d’une culture de la paix est inconciliable avec une nouvelle augmentation des dépenses consacrées aux armes nucléaires dans notre pays et dans le monde ?
Rassemblements prévus pour l'instant, dans le Centre-Finistère:
 
le 21 septembre, journée internationale de la Paix, à Quimperlé
 
Le 22 septembre, à Concarneau, à 18h00, une représentation avec des enfants suivie d'une lecture de parties d'une pièce qui sera jouée à 20h30, en Ville Close. Si le public le souhaite, un débat pourra prolonger la soirée. L'histoire aborde les essais nucléaires dans le Sahara, pendant la guerre d'Algérie, et ces militaires qui ont subit sans protection les radiations.
 
Le 23 septembre, à Quimper, à 10h près du marché, Pont Médart, distribution de tracts suivi d'une marche jusqu'au Jardin de la Paix... Suivi d'un pique-nique pour ceux qui le désirent
Le 23 septembre, je marche pour la Paix avec le Mouvement de la Paix !
Le 23 septembre, je marche pour la Paix avec le Mouvement de la Paix !
Le texte de l’Appel national signé par 115 organisations :

Partout en France le samedi 23 septembre 2017, marchons ensemble pour un monde de solidarité, de justice, de liberté, d’égalité, de fraternité et de Paix !
En marche pour la paix – Stop la guerre – Stop les violences

L’aspiration des peuples à vivre ensemble en paix dans la solidarité, la justice et la fraternité est immense.
Nous sommes persuadés qu’aucune de nos différences de convictions, d’appartenance ou de sensibilités philosophiques, politiques, religieuses, syndicales ou autres ne doit faire obstacle à l’expression de cette aspiration commune.

Nous sommes révoltés face à l’augmentation incessante des dépenses militaires qui sont passées de 1.144 milliards de dollars en 2001 à 1773 milliards en 2015 (Sipri en USD taux de change 2014) et favorisent un commerce des armes immoral et dangereux, alors que le budget des Nations Unies pour les opérations de paix est de seulement 8,7 milliards et que la lutte contre le réchauffement climatique nécessite des moyens importants tout comme la réalisation des Objectifs du Développement Durable (ODD).

Les signataires de l’appel « En marche pour la Paix » 

 

 

Nous sommes indignés de savoir que seulement 5 % des dépenses militaires mondiales pendant 10 ans permettraient selon le programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) de résoudre les principaux problèmes de l’humanité (alimentation en eau, faim, analphabétisme, principales maladies…).

Nous sommes conscients que la guerre est toujours un échec. Elle conduit au chaos et enfante des monstruosités dont sont victimes les populations civiles jetées sur le chemin de l’exil.

Au moment où plusieurs voix politiques proposent d’augmenter de 40 à 60 % les dépenses consacrées à la production de nouvelles armes nucléaires en France n’est-ce pas le moment opportun pour dire que notre aspiration au développement d’une culture de la paix (voir “La culture de la paix c’est quoi ?”) est inconciliable avec une nouvelle augmentation des dépenses consacrées aux armes nucléaires dans notre pays et dans le monde ?

Enfin nous sommes convaincus que lorsque la guerre se développe, que les dépenses militaires augmentent et que la paix est menacée il est nécessaire d’agir pour obtenir des politiques sociales, économiques, culturelles et de paix s’inspirant de la charte des Nations Unies et des huit domaines de la culture de la paix définis par l’Unesco afin de contribuer à la construction d’un monde de justice, de solidarité, de fraternité, de Paix !

C’est pourquoi nous appelons à organiser partout en France, et dans le plus grand nombre possible de communes et de villes, le samedi 23  septembre 2017, des Marches pour la paix dans le cadre de la Journée Internationale de la Paix et du présent appel, l’appel fondateur  du Collectif National « En marche pour la paix.

Liste des organisations signataires :

Signatory organizations :

Agence de Promotion des Cultures et du Voyage (APCV) – Agir pour la Paix — Association AMANI — Association Art Monumental — Association corrézienne de renaissance communiste (PRCF) -Association Culture Bio/Salon Ille et Bio — Association Culturelle des Travailleurs Immigrés de Turquie (ACTIT) – Association Fonds d’Alerte contre l’Agent Orange/Dioxine – FaAOD – Association Internationale des Juristes Démocrates (AIJD) — Association « Droit Solidarité » des Juristes Démocrates — Amendil Awraɣ — Ruban Jaune – Amitié Droujba 19 — Anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre (4ACG ) – Appel des cent pour la paix Bagnolet — Association CHEMINS – Association Gauche Citoyenne Nanterre – Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) – Armes nucléaires STOP – Assemblée européenne des citoyens (AEC, HCA-France) – Association des Médecins pour la Prévention de la Guerre Nucléaire (AMFPGN) – Association française des Communes Départements et Régions pour la Paix Section française de Mayors for Peace (AFCDRP) – Association Française d’Amitié et de Solidarité avec les Peuples d’Afrique (AFASPA) – Association La pause joyeuse – Association nationale des élus communistes et républicains (ANECR) – Association Internationale des Éducateurs à la Paix (AIEP) – Association POIL DE CAROTTE – Association « Pour l’AVENIR » – Association Pour l’Emploi, l’Information et la Solidarité des chômeurs et travailleurs précaires (APEIS) – Association Réseau Espérance – Association Simon Bolivar – Association de Solidarité avec le Peuple Sahraoui Lorraine (ASPS) – Association Togo 19 – Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne (ATTAC) – Association Un jour la paix – Boycott Désinvestissement Sanctions France (Campagne BDS) – Bureau International de la Paix – Café associatif « Les femmes s’inventent » – Carline — Coexister Rennes – Collectif Citoyens Musulmans pour la paix – Collectif des iraniens contre la guerre – Collectif Inter-universitaire pour la Coopération avec les Universités Palestiniennes (CICUP) — Collectif Maquis de Corrèze – Collectif Ni guerres Ni état de guerre – Collectif Paix Palestine Israël, Saint-Denis (CPPI) – Collectif Citoyens & Policiers – Collectif de solidarité France-Brésil – Comité anti impérialiste (Paris) – Comité pour l’abolition des dettes illégitimes (CADTM) – Comité Corrézien de Défense et de Développement des Services Publics – Confédération Générale du Travail (CGT) – Conseil Démocratique Kurde en France (CDKF) – Conseil Portugais pour la Paix – Convergence nationale de défense et développement des services publics – Corrèze Cuba Estrella – CUGA/ENSEMBLE 3e circo du 93 – Déclic Femmes – Enseignants pour la paix – EINSMER « Europe in your life » – Ensemble ! Mouvement pour une alternative de gauche, écologiste et solidaire – Europe Écologie Les Verts (EELV) – Espéranto-France – Fédération Espérantiste du Travail (FET) – Fédération Nationale Déportés et Internes Résistants et Patriotes (FNDIRP) – Femmes Égalité – Femmes Solidaires – France-Kurdistan – Fédération Syndicale Unitaire 31 (FSU 31) – Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR) – Graine de citoyen – Groupe Non-Violent LOUIS LECOIN – Groupe Quaker de Toulouse – Initiatives féministes euro-méditerranéennes – Institut de Documentation et Recherche sur la Paix (IDRP) – Irish Campaign for Nuclear Disarmament – Jeunes écologistes Rennes-Bretagne – Jeunes Enfants Malgaches à l’École (J.E.M.E) – Jeunesse Ouvrière Chrétienne – La Coordination Nationale Solidarité Kurdistan (CNSK) — La Libre Pensée – La Maison du Gabon – La Médiation Actes de Parole (La MAP) – La Paille et le Mil – Les Jeunes Écologistes – Ligue des droits de l’Homme d’Annecy – Ligue des Droits de l’Homme Brive et Corrèze (LDH) – Ligue Internationale des Femmes pour la Paix (WILPF) – L’union pacifiste – Maison de la vigilance – Maison franco kurde de Toulouse – Marche Mondiale des Femmes France (MMF) – Mesa Social para la Paz en Colombia – Mission ouvrière – Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) – Mouvement Jeunes Communistes de France – Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne (MRJC) – Palenque – Parti Communiste Français (PCF) – Parti Communiste des Ouvriers de France – Pax Christi France – Perma G-Rennes – Pessoas-Animais-Natureza (Portugal) – Plateforme des ONG Françaises pour la Palestine – Premières Assises Africaines de la Paix – Secours Catholique du diocèse de Rennes – Service Civil International France (SCI France) – Socialisme et République – Sortir du colonialisme – Stop Fuelling War – Survie – Syndicat National des Enseignements de Second degré (SNES) – Union générale des fédérations de fonctionnaires CGT (UGFF-CGT) — Union des Étudiants Communistes (UEC) – Union Nationale des Étudiants de France (Unef) – Union syndicale Solidaires – Université Européenne de la Paix…
Et avec le soutien de :
Action Catholique Ouvrière France (ACO) – Amitié entre les religions, Rennes – Atelier Israël Palestine du GAIC – Groupe d’Amitié Islamo Chrétienne – CCFD-Terre solidaire – Mission de France – Mission Ouvrière – Scouts et Guides de France…

 

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3 septembre 2017 7 03 /09 /septembre /2017 16:55
Lettre des parlementaires communistes (septembre 2017): Les insupportables ordonnances du Docteur Macron
Lettre des parlementaires communistes (septembre 2017): Les insupportables ordonnances du Docteur Macron
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3 septembre 2017 7 03 /09 /septembre /2017 07:33
Macron aux patrons : ne respectez pas la loi, ça ne vous coûtera pas plus de 3459€ (Alain David)

MACRON : " NE RESPECTEZ PAS LA LOI . CA NE VOUS COUTERA PAS PLUS DE 3459 EUROS " !!

C'est le message que le président vient de faire passer aux patrons par le biais de l'ordonnance plafonnant le montant des indemnités accordées par les prud'hommes .
En effet cette ordonnance ,dont le gouvernement vient de rendre public le contenu limite à deux mois maximum le montant de l'indemnité due pour un salarié ( jusqu'à 2 ans d'ancienneté ) licencié sans cause réelle et sérieuse , en violation de la loi donc .
Si l'employeur veut se séparer d'un salarié de deux ans d'ancienneté payé au SMIC ( 1153 EUROS NET PAR MOIS ) (parce qu'il est trop sensible aux arguments syndicaux par exemple) ça ne lui coûtera que 1153x3 soit 3459 euros .

ON COMPREND QU'ON AIT SABRE LE CHAMPAGNE AU MEDEF !

ALAIN DAVID

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3 septembre 2017 7 03 /09 /septembre /2017 07:28
Salah Hamouri : les mensonges de l’ambassade d’Israël en France
PIERRE BARBANCEY
SAMEDI, 2 SEPTEMBRE, 2017
HUMANITE.FR
Salah Hamouri à Ramallah, en 2011.
Salah Hamouri à Ramallah, en 2011.
AFP
Un diplomate israélien a écrit officiellement, le 30 août, à des députés français pour leur donner la version de Tel Aviv sur l’emprisonnement du jeune Franco-palestinien. Une lettre bourrée de fausses informations et de reprises de faits contredits par la justice française elle-même en son temps. Visiblement la mobilisation pour la libération de Salah Hamouri gêne Tel Aviv, malgré le silence d’Emmanuel Macron et de son ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

 

La mobilisation pour la libération de Salah Hamouri se poursuit et s’amplifie. Après un premier rassemblement devant le ministère des Affaires étrangères, jeudi soir, à Paris, d’autres se sont tenus, notamment à Martigues (Bouche-du-Rhône) et à Mitry-Mory (Seine-et-Marne). Une délégation a été reçue, jeudi, par au ministère des Affaires étrangères, mais, visiblement les autorités françaises refusent de prendre la mesure de ce qui se passe: un citoyen français est placé en détention administrative sur la base d’un dossier secret, donc illégalement au regard du droit international. C’est d’ailleurs le ministre israélien de la Défense, Avigdor Liberman, connu pour ses déclarations racistes, anti-arabes et anti-palestiniennes, opposé à tout accord avec les Palestiniens, qui a lui-même signé l'ordre de mise en détention administrative de Salah Hamouri. Jean-Yves Le Drian, ministre français, n’a pas jugé utile de recevoir lui-même la délégation, ni même envoyer un membre de son cabinet, qui aurait traduit son souci politique. Un haut-fonctionnaire a écouté les arguments de Bertrand Heilbronn, président de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) et de Patrick Le Hyaric, député européen. Mais on se doute bien, quelles que soient ses compétences, qu’il n’avait aucune latitude pour répondre. Le site du magazine l’Express cite le ministère des Affaires étrangères qui a exprimé sa « préoccupation face au recours extensif à la détention administrative » et « appelle, par ailleurs, les autorités israéliennes à permettre à son épouse française et à leur enfant de lui rendre visite ». Etonnant! D’abord parce que l’épouse française de Salah Hamouri a été refoulé la dernière fois qu’elle a voulu, avec leur bébé, rejoindre son mari, dont elle se trouve séparée de fait. De plus, il ne s’agit pas de lui rendre visite mais d’obtenir sa libération !
A l’Elysée, c’est pire, on ne daigne même pas répondre aux courriers des députés et sénateurs communistes qui ont interpellé, dès le premier jour, le président de la République. Est-ce par ce silence qu’il faut comprendre l’assertion d’Emmanuel Macron lors de son discours devant les Ambassadeurs, prononcé le 29 août et dans lequel il affirme: « Il est fondamental que la France continue à peser sur la question israélo-palestinienne » ? Est-ce par ce silence qu’il entend retrouver la « la voie d’une France reprenant son rang parmi les Nations en Europe, répondant aux défis du monde actuel et faisant entendre clairement son point de vue » ?
C’est dans ce contexte qu’advient le plus révoltant., datée du 30 août, reçue par le député socialiste de la Loire, Régis Juanico, qui, contacté par l’AFPS de ce département au même titre que tous les parlementaires, est intervenu auprès du gouvernement français pour obtenir des explications sur le sort de Salah Hamouri. En aucun cas il n’a contacté l’Ambassade d’Israël. Celle-ci semble donc sur la défensive et tente de s’adresser directement à la représentation française pour éviter toute mobilisation en faveur de Salah Hamouri, et particulièrement de la part des parlementaires.
Marc Attali, ministre plénipotentiaire de l’Ambassade israélienne, a pris la plume et aligne contrevérité sur contrevérité, mensonge sur mensonge. Il mélange ainsi les raisons de son arrestation (« son appartenance à une organisation terroriste illégale », « son rôle de leader au sein de cette organisation » et « sa participation dans le complot destiné à assassiner le rabbin Ovadia Yossef ») le 13 mars 2005 avec la condamnation in fine qui ne concerne que le troisième point et n’a de toute manière aucune valeur puisque Salah Hamouri n’a plaidé coupable que pour éviter une peine de 14 ans de prison.
Jean-Claude Lefort, député honoraire et ancien président du comité de soutien à Salah Hamouri, qui a publié une « mise au point au sujet des mensonges » de l’Ambassade d’Israël, rappelle que dans une lettre en date du 31 mars 2011, Alain Juppé, alors ministre des Affaires étrangères, écrivait: « Je déplore que les autorités israéliennes n’aient pas pris de décision de remise de peine, d’autant que les aveux faits à l’audience n’ont été corroborés par aucun élément de preuve. » Plus grave encore, le « ministre plénipotentiaire » affirme que dans une « interview pour l’agence Reuters », Salah Hamouri « a confirmé son implication dans le projet d’attentat, affirmant que lui et ses complices avaient « tous les droits d’assassiner le grand rabbin » ». On ne fera pas l’insulte à ce diplomate de croire qu’il n’est au courant de rien. En revanche, on peut penser qu’il tente d’induire en erreur les députés français par des mensonges.
Là encore, Jean-Claude démontre l’entreprise de désinformation de l’Ambassade. « Ces propos de Salah n’existent tout simplement pas et le Ministre serait bien en peine d’apporter la preuve de leur existence! », écrit-il. « Nous le mettons au défi de le faire. Ce qui est exact, par contre, c’est que l’agence Reuters avait publiée une dépêche affirmant que Salah avait dit que « le rabbin méritait de mourir ». Mais là encore, il s’agissait d’un faux. Non seulement Salah Hamouri démentait sur le champ ces propos mais l’agence Reuters, bandes sonores à l’appui, faisaient aussi un démenti. Mieux encore : la famille de Salah enclenchait un procès contre Reuters. Le tribunal rendit son jugement le 10 juin 2013 dans lequel l’agence admettait son « erreur » et le fait que « Salah Hamouri n’a jamais tenu » les propos incriminés. » C’est dire si les manipulations se situent au coeur même de l’information.
Passons sur le fait que le diplomate israélien, pour montrer la « dangerosité » de Salah Hamouri, s’appuie sur le fait qu’il « a été interdit d’accès (par les services de sécurité israéliens, ndlr) à la région de la Judée-Samarie en 2015/2016 ». La Judée-Samarie n’existe que dans la Bible. Il s’agit en fait de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé. Jean-Claude Lefort se gausse: « On notera l’absurdité des propos du Ministre puisqu’au nom de la sécurité d’Israël Salah Hamouri était interdit d’entrer en… Palestine ! »
Voilà, selon l’ambassade d’Israël en France, ce qui expliquerait la détention administrative de Salah Hamouri ! Cette Ambassade aurait-elle eu accès à un dossier que même les avocats du Franco-palestinien ne peuvent consulter? Pour Jean-Claude Lefort, « le Ministre invente une raison, assis derrière son bureau de Paris, « Salah Hamouri serait membre du FPLP ». Outre que cette accusation remonte déjà à plus de 10 ans en arrière, on se demande bien pourquoi brutalement elle ressortirait ! Mais surtout elle est tout simplement fausse ! »
 
 
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grand reporter
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3 septembre 2017 7 03 /09 /septembre /2017 05:37

CSG contre cotisations sociales, un grand pas de plus vers la liquidation du système de financement de la protection sociale pensé à la Libération.

Le projet de modification du financement de la sécurité sociale par une hausse de la CSG compensée pour certains par une baisse des cotisations a été présentée par gouvernement comme un moyen de gagner du pouvoir d’achat.

Une entourloupe

La manœuvre du gouvernement est astucieuse. D’une main, il rehausse la CSG pour tous ou presque, puisque l’assiette de cet impôt s’applique à tous les types de revenus : salaires du privé, du public, retraites, épargne, allocations chômage. Seuls les retraités percevant une pension de moins de 1 200 euros pour une personne seule et 1 800 euros pour un couple ne seront pas assujettis à la hausse de 1,7 point, ainsi que les chômeurs. De l’autre main, il rend une part de cet argent en baisse de cotisations sociales aux salariés du privé (les fonctionnaires et retraités n’étant pas concernés par cette mesure) pour que le solde sur leur salaire net soit positif, c’est à dire que le montant de la baisse des cotisations dépasse légèrement celui de la hausse de la CSG.

Mais le gouvernement a annoncé qu’il étalerait en 2018 la baisse des cotisations sociales des salariés du privé, alors que la hausse de la CSG, elle, s’appliquera dès le 1er janvier.

Bilan : la promesse de « hausse » du pouvoir d’achat se transforme en purge au nom de l’austérité.

Ce qu’ont fait remarquer de nombreuses personnalités politiques de tous bords.

Ainsi Eric Woerth (LR) de dire : « L’augmentation des impôts c’est pour tout de suite, la baisse des cotisations c’est pour après, on dirait de la vieille politique. », ou encore le député PS Stéphane Le Foll estimant que la hausse de la CSG va servir à faire « de la trésorerie. (…).

Les Français « vont faussement gagner du pouvoir d’achat. On va leur donner ce qu’on leur prend dans leur poche. (…) Tout cela est une arnaque », a indiqué le député de la France insoumise Éric Coquerel 

 

C’est vrai que depuis le début ça sent l’arnaque : faire supporter aux salariés du privé eux-mêmes une partie de la « hausse » de leur salaire net en piochant dans leurs cotisations, c’est-à-dire dans la partie brute de leur salaire. Les retraités et fonctionnaires étant mis à contribution pour financer l’autre partie. Une « opération blanche » pour le pouvoir d’achat total des Français, puisque les sommes distribuées d’un côté devaient être exactement compensées par la hausse de la CSG pour tous. Dans l’opération certains (retraités et fonctionnaires) verront surtout une baisse nette et franche de leur pouvoir d’achat. Le capital, quant à lui, n’est que très peu mis à contribution grâce à la future taxe forfaitaire plafonnant l’imposition de leurs revenus à 30 % tout compris, inclus les prélèvements sociaux comme la CSG, ce qui les mettra à l’abri d’une mauvaise surprise fiscale. La répartition des richesses produites entre salaires et capital promet ainsi de ne pas être affectée par la mesure, à la différence de vraies augmentations de salaires. Dans l’histoire, certains ne gagneront rien, mais d’autres perdront beaucoup !

Une arnaque, certes, mais, pire, une grave remise en cause du système de financement

Car au-delà de la tentative de tour de passe-passe, c’est un transfert supplémentaire du financement de la protection sociale depuis les entreprises vers les ménages.

C’est André Chassaigne, président du groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR) à l’Assemblée nationale qui pointe les véritables enjeux.

Clairement, il met en exergue qu’au delà de l’arnaque, ce choix met à nu en réalité « les vraies priorités » du gouvernement.

« Une fois le voile déchiré de l’effet trompeur sur le pouvoir d’achat, reste un projet de liquidation du système de financement de notre protection sociale par la substitution de la CSG aux cotisations sociales. C’est la porte ouverte à une prise en main par l’État de la Sécurité sociale et à la baisse de ses recettes pour ouvrir petit à petit le secteur au privé », dit ainsi l’élu PCF du Puy-de-Dôme

Le CNR avait conçu un système qui consistait à financer la protection sociale par des prélèvements (part ouvrière et part patronale) opérés à la source de la création des richesse (à l’entreprise). 

La CSG, mise en place en 1991 par le gouvernement ROCARD, et essentiellement supportée par les salaires, constituait une grave attaque contre ce système, en faisant glisser le financement depuis la source de la création des richesses vers les revenus distribués, principalement les salaires. Le CNPF de l’époque en profitait pour exiger un allègement de la part patronale, ce qu’il obtiendra d’ailleurs, entre autres, par un allègement considérable de la cotisation de la branche famille qui était à sa charge. Ainsi, de 16,75 % sur les salaires sous plafond en 1951, le taux de la cotisation patronale est passé à 5,4 % déplafonnés en 1991.

Puis, de 1,1 % en 1991 le taux de CSG est désormais passé à 7,5 % (8,2 % pour certains revenus), sans compter que se sont rajoutés la CRDS (0,5%), un prélèvement social de 4,5 % et divers autres prélèvements suivant la nature des revenus.

Manifestement, en ouvrant la boîte de Pandorre, les socialistes de l’époque, et tous ceux qui ont pris part à cette décision, directement ou indirectement (ou ont laissé faire), ont pris une lourde part de responsabilité dans le détricotage du système de financement de la protection sociale mis en place à la Libération.

Rappelons qu’en novembre 1990, les députés communistes ont combattu jusqu’au dernier moment le projet défendu avec acharnement par le Premier ministre. Ils se sont fait ainsi les interprètes de tous ceux qui, majoritaires dans le pays, combattaient ce mauvais coup contre la sécurité sociale, Ils ont voté la censure pour s'opposer à ce nouvel impôt frappant essentiellement les salariés, chômeurs et retraités.

Macron, en digne fils spirituel du social-libéralisme et fort du soutien sans faille du grand capital, poursuit et amplifie tout naturellement ce détricotage. 

Ainsi, alors que ne subsisterait que la seule part patronale en matière de cotisations sociales, le MEDEF aurait beau jeu d’en demander la diminution et ce jusqu’à sa suppression.

C’est d’ailleurs ce qu’il obtient petit à petit. En effet, en ce moment-même, le gouvernement envisage de pérenniser le CICE par le biais d’un « allègement » des cotisations sociales (improprement appelées «charges» puisqu’il s’agit d’un salaire socialisé). Le MEDEF fait donc d’une pierre deux coups : d’une part pérenniser le cadeau royal qu’est le CICE, et d’autre part se débarrasser progressivement du carcan d’un système de financement d’inspiration marxiste dont il n’a pas pu empêcher la mise en place en 1945 du fait de son attitude de collaboration sous l’occupation.

Et pour parachever la casse du système, il ne resterait donc plus qu’à obtenir la fusion de la CSG et de l’impôt sur le revenu, que d’aucuns à droite et à gauche (et même certains qui ne s’en réclament pas) appellent de leurs vœux et prônent dans leurs programmes.

On se trouverait alors dans un système entièrement fiscalisé, sous la coupe totale de l’état, au lieu d’un système d’assurances sociales financé par un prélèvement à la source sur les richesses créées et géré par les assurés sociaux eux-mêmes, ce qui avait été pensé et voulu par le CNR.

Certes ça s’appellerait toujours la Sécurité sociale, mais ce serait clairement la fin de l’histoire d’un système d’assurances sociales à la française, que le monde entier nous a longtemps envié, les grands perdants étant les assurés sociaux, dont principalement les salariés, et le grand gagnant le MEDEF et son taux de marge regonflé (1).

Roger Héré - militant de la section PCF de Morlaix, élu à Plouigneau 

(1) le taux de marge mesure le pourcentage de la valeur ajoutée conservé par les entreprises après versement des salaires, cotisations sociales et des impôts liés à la production

Roger Héré

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