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9 septembre 2017 6 09 /09 /septembre /2017 13:23
Hommage à Walter Bassan, ancien résistant disparu à 90 ans, par Michel Etiévent

Le résistant, entré dans l'action en 43 à Annecy, ancien déporté, célébré par Gilles Perret (Walter, retour en résistance), est décédé à l’âge de 90 ans.

C’est un résistant d’hier et d’aujourd’hui, un militant de la première et de la dernière heure, un désobéissant jusqu’au bout du jour qui s’est éteint des suites d’un cancer. 

Léon Landini “Avec Walter Bassan une page héroïque de la Résistance se tourne, rappelant que les raisons de notre combat demeurent"

https://www.humanite.fr/disparition...

 

J'ai écrit ces petits mots discours ci dessous en hommage à Walter Bassan, mon ami, président de la FNDIRP, grand résistant, déporté a Dachau et acteur du programme du CNR, disparu à 90 ans bises à lui michel etievent

MON WALTER

"Je me souviens surtout du regard. Ce bleu doux qui se couvrait quand il parlait de là-bas. Là-bas c’était le pays des brouillards où même les barbelés déchiraient les nuages. C’était juste après les trains plombés qui sentaient la peur des hommes. Dachau. Chaux vive des corps brûlés. Avant, il y avait eu les coups, les crachats de milices, le corps embarqué avec d’autres jeunes qui avaient su dire NON à la barbarie et aux silences complices. La Résistance. Walter, le chemin d’une jeunesse rebelle et désobéissante. Histoire d’être digne. Juste digne et libre. Libre comme lorsque l’orage du regard se faisait tout à coup soleil de Libération. Les yeux racontaient alors l’invention sociale qui relevait les corps meurtris, les rêves murmurés dans les maquis qui, d’un coup, prenaient les couleurs de la dignité sociale. Dans le sillage du CNR en finir avec les incertitudes des lendemains, mettre définitivement l’homme à l’abri de la souffrance et du besoin, façonner un pays à l’ambition de ses songes et de ses mains.
Et c’est ainsi que Walter a continué doucement le chemin du siècle. Comme une promesse. Un serment. Résister encore et toujours. Balayer les orages, vaincre les tourments. C’est aux Glières qu’il me racontait tout cela, Walter. Sous l’oiseau de béton qui lève son aile arrachée vers le ciel. Et c’est peu dire qu’on t’aimait Walter ce jour-là. A la tribune, dans le vent froid des alpages, même les mots s’étaient assis pour t’écouter parler : « Choisir de résister, c’est faire un choix de vie, pour préserver la vie, et ce choix engage pour toute une vie. Aucun retour en arrière n’est possible. On ne peut pas effacer les leçons de l’histoire apprises au contact d’évènements si douloureux. Résister au nazisme hier, c’était une décision qui s’imposait à moi. Lutter constamment contre les dérives, qu’elles soient fascistes, nazies, néo-nazies, xénophobes, liberticides, inégalitaires ou individualistes, est un moteur permanent dans mes orientations de vie, aujourd’hui comme hier. » Et dans les nôtres Walter, c’est promis. Celles que tu nous as laissées en héritage de vie…. "

Michel Etiévent

 
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9 septembre 2017 6 09 /09 /septembre /2017 13:15
Le 8 septembre 2002, il y a 15 ans, disparaissait Henri Rol-Tanguy, un résistant hors norme, né à Morlaix le 12 juin 1908
Le 8 septembre 2002, il y a 15 ans, disparaissait Henri Rol-Tanguy, un résistant hors norme, né à Morlaix le 12 juin 1908
Le 8 septembre 2002, il y a 15 ans, disparaissait Henri Rol-Tanguy, un résistant hors norme, né à Morlaix le 12 juin 1908
Henri Rol-Tanguy, à gauche, avec Paul Le Gall, Alain Signor, Pierre Le Rose, et des résistantes bigoudènes du Parti Communiste à la fête de la Bretagne dans le sud Finistère à la libération (archives Pierre Le Rose - PCF 29)

Henri Rol-Tanguy, à gauche, avec Paul Le Gall, Alain Signor, Pierre Le Rose, et des résistantes bigoudènes du Parti Communiste à la fête de la Bretagne dans le sud Finistère à la libération (archives Pierre Le Rose - PCF 29)

Henri Rol-Tanguy, à gauche, avec Paul Le Gall, Alain Signor, Pierre Le Rose, et des résistantes bigoudènes du Parti Communiste à la fête de la Bretagne dans le sud Finistère à la libération (archives Pierre Le Rose - PCF 29)

Henri Rol-Tanguy, à gauche, avec Paul Le Gall, Alain Signor, Pierre Le Rose, et des résistantes bigoudènes du Parti Communiste à la fête de la Bretagne dans le sud Finistère à la libération (archives Pierre Le Rose - PCF 29)

Le 8 septembre 2002, il y a 15 ans, disparaissait Henri Rol-Tanguy, un résistant hors norme, né à Morlaix le 12 juin 1908
Le 8 septembre 2002, il y a 15 ans, disparaissait Henri Rol-Tanguy, un résistant hors norme, né à Morlaix le 12 juin 1908

Le 8 septembre 2002, il y a 15 ans, disparaissait Henri Rol-Tanguy, un résistant hors normes.
Avec Henri Rol-Tanguy, décédé à Paris à l'âge de 94 ans, la Résistance communiste perdait une de ses figures mythiques, l'un des héros de la Libération de Paris. Le 25 août 1944, c'est lui, alors chef régional des Forces françaises de l'intérieur, qui avait reçu, aux côtés du général Leclerc, la reddition du gouverneur allemand de Paris, Dietrich Von Choltitz. Le lendemain, le journal l'Humanité évoquait ce militant dévoué à la cause communiste depuis l'âge de 17 ans : «Visage fin et décidé», il a un «regard franc respirant le courage et la modestie».
Né le 12 juin 1908 à Morlaix, Rol-Tanguy, de son vrai nom Henri Tanguy, avait adhéré aux Jeunesses communistes en 1925. 77 ans plus tard, il était toujours membre du Parti et continuait d'incarner, aux yeux de la jeune génération, l'engagement du «parti des fusillés» contre les nazis. Cet engagement antifasciste remonte à 1937, lorsqu'il intègre les Brigades internationales en Espagne. Quelques années plus tard, c'est en hommage à un camarade mort pendant la guerre d'Espagne, Théo Rol, qu'il choisit Rol comme pseudonyme dans la Résistance. 
Je vous invite à lire un article de l’historien Roger Bourderon publié dans l’Humanité du 7 septembre 2012 :
« Ancien des Brigades internationales, résistant de la première heure, cet ouvrier métallurgiste a dirigé en août 1944 l’insurrection parisienne qui a conduit à la libération de la capitale. Indépendance d’esprit et fidélité au Parti communiste le caractérisaient.
Il y a dix ans, le 8 septembre 2002, décédait Henri Rol-Tanguy – Rol, comme on l’appelait, dernier pseudo clandestin en hommage à un combattant des Brigades internationales tué en 1938 sur le front de l’Ebre. Né le 12 juin 1908 à Morlaix, reçu au certificat d’études en 1921, à Paris en 1923, Henri Tanguy devient ouvrier métallurgiste hautement qualifié. Les journées de février 1934, la menace du fascisme, déterminent son engagement total au Parti communiste et surtout au syndicat CGT des métaux de la région parisienne, dont il est permanent en octobre 1936, puis fin 1938, après la dissolution des Brigades internationales où il s’est engagé en 1937 (il sera commissaire politique de la 14e Brigade en 1938). Il épouse le 15 avril 1939 Cécile Le Bihan, l’une des secrétaires du syndicat des métaux et sa marraine de guerre.
Mobilisé en septembre 1939, il reprend contact dès sa démobilisation en août 1940 avec ses camarades des métaux et participe à la création des premiers comités populaires clandestins. Responsable politique d’un secteur parisien du Parti communiste début 1941, il est contacté en juillet pour militer dans la lutte armée que le Parti commence à organiser. Il sera responsable militaire des FTP parisiens jusqu’en août 1942, puis responsable politique en Anjou, Poitou, et à nouveau à Paris en avril 1943. Affecté fin 1943 au titre des FTP dans les FFI en cours de constitution, élu chef régional de l’Île-de-France en juin 1944, il prépare et conduit avec son état-major l’insurrection parisienne (19-25 août). Il poursuit la guerre dans la 1re armée du général de Lattre de Tassigny et est titularisé en décembre 1945 officier d’active, lieutenant-colonel à titre temporaire.
Suspect comme communiste, il est victime de la guerre froide, relégué « personnel sans emploi » puis mis à la retraite d’office en 1962. Il est membre du Comité central du PCF de 1964 à 1987, mais jusqu’à ses derniers jours il se consacre surtout à la mémoire de la guerre d’Espagne et de la Résistance, mission pour lui essentielle.
Cette vie intense repose sur un principe majeur, la volonté d’avoir les compétences professionnelles indispensables pour accomplir ses tâches. Ce fut le cas quand il était ouvrier métallurgiste. Ce le fut pour le métier des armes, découvert avec passion lors du service militaire, forgé par l’expérience essentielle de la guerre d’Espagne, perfectionné par de nombreuses lectures sur la théorie et la pratique militaires, consolidé dans la Résistance, avec le souci permanent de la préparation minutieuse des opérations, liée à la connaissance du terrain, à la réalité des rapports de forces, aux impératifs tactiques et stratégiques. Rol ne cessa de souligner l’importance capitale du travail collectif et des relations de confiance entre les membres de l’état-major, comme il ne cessa de rappeler combien il tenait pour essentiel le rôle, souvent sous-estimé, des femmes dans la Résistance. Cécile Rol-Tanguy, qui fut continûment sa secrétaire et son agent de liaison, en est un remarquable exemple.
Dans le cadre d’une fidélité constante au Parti communiste – il n’était pas de ceux qui prétendent avoir tout compris d’emblée de la réalité du stalinisme –, une réelle indépendance d’esprit traverse la vie de Rol : pour lui, l’accord politique est un cadre, non un carcan. Attitude permanente : remplissant sa « bio » lors de la guerre d’Espagne, il ne répond pas aux questions inquisitoriales ; face au pacte germano-soviétique, il affirme que son existence ne doit obérer en rien la lutte antifasciste – comme des milliers d’autres militants, il n’apprendra qu’après la guerre les tentatives légalistes du parti à l’été 1940 ; responsable FTP, il ne donne pas suite aux consignes qu’il estime inadaptées vu le rapport des forces ; chef régional FFI, il estime ne devoir désormais dépendre que de la hiérarchie FFI, et non des FTP ; élu au Comité central, il refuse d’être reversé dans le travail syndical, pour lequel il se trouve désormais incompétent, comme il refusera d’être responsable des questions militaires sous l’exclusive autorité de Georges Marchais. Cette éthique militante lui valut des inimitiés et la non-utilisation de ses compétences dans les instances du PCF, mais son rôle éminent dans la libération de Paris le préserva de toute réaction publique officielle.
Le 23 août 2004, dans le discours qu’il prononça lors de l’inauguration de l’avenue Rol-Tanguy à Paris, le général de Boissieu, chancelier de l’ordre de la Libération – Rol avait été fait compagnon de la Libération par le général de Gaulle le 18 juin 1945, date hautement symbolique –, dira d’Henri Rol-Tanguy : « Militant communiste et syndicaliste, il restera, toute sa vie durant, fidèle à ses idéaux d’humanisme et de justice sociale, imprégné des valeurs de la tradition française. »
Bibliographie : Libération de Paris, les cent documents, de Colonel Rol-Tanguy et Roger Bourderon, avant-propos de Jacques Chaban-Delmas, Hachette Littérature, Paris 1994 ; Rol-Tanguy, de Roger Bourderon, préface de Christine Levisse-Touzé, Tallandier, 2004.
Rol avant la guerre 
1908. Henri Rol-Tanguy naît dans une famille de marins bretons, fils d’un officier marinier et d’une blanchisseuse. Il est ouvrier métallurgiste dès l’âge de quatorze ans.
1925. Il est tôlier en carrosserie chez Renault. Il adhère aux Jeunesses communistes.
1929. Il fait son service militaire en Algérie au 8e régiment de zouaves. Il quitte l’armée combattant d’élite avec une formation de mitrailleur mécanicien, de télémétreur et d’armurier.
1930. Embauché à l’entreprise Nessi à Montrouge (Hauts-de-Seine), puis chez Bréguet, il suit des cours de perfectionnement et devient tôlier-formeur, chaudronnier en cuivre, tuyauteur, soudeur.
1936. Il devient secrétaire du syndicat des travailleurs de la métallurgie CGT de la région parisienne.

 

Lire aussi: 

17 août 1944: le commandant FFI du grand Paris, Rol-Tanguy, parle aux Parisiens...

"25 août 1944. Le métallo (Rol-Tanguy) et les généraux" par Roger Martelli

Communistes de Bretagne (1921-1945)

Le 8 septembre 2002, il y a 15 ans, disparaissait Henri Rol-Tanguy, un résistant hors norme, né à Morlaix le 12 juin 1908

Ci-joint, un bel article du Figaro sur Henri Rol-Tanguy. 

 

HISTOIRE - Le 8 septembre 2002, le colonel Henri Rol-Tanguy, figure marquante de la Résistance, s'éteignait après une vie riche de combats sociaux, politiques et militaires. Retour en cinq points sur le parcours de cet homme extraordinaire.

 

Un fervent militant

Né à Morlaix le 12 juin 1908, fils de marin et d'une mère blanchisseuse, Henri Rol-Tanguy débarque à Paris à la gare Montparnasse en 1923. Grâce à la communauté bretonne parisienne, le jeune Henri trouve un travail aux usines Talbot. Il devient alors ouvrier métallurgique avant d'entrer chez Renault comme tôlier-carrossier. C'est à cette époque là qu'il assiste à une réunion des jeunesses communistes. Débute alors sa formation de militant. Nommé responsable des jeunes communistes, il se syndicalise à la CGTU. Après son service militaire à Oran en Afrique du Nord, il retrouve un travail chez Bréguet. Il s'y perfectionne et devient chaudronnier en cuivre, tuyauteur et soudeur. Les journées de 1934 et la montée du fascisme déterminent son engagement total au parti. Licencié en décembre 1935 suite à une grève, il devient permanent au puissant syndicat des métaux. Il est plus particulièrement chargé d'animer la campagne de solidarité avec la jeune République espagnole, après le putch des généraux. Tanguy se propose de partir combattre auprès des Espagnols.

Un combattant acharné contre le franquisme

En février 1937, Rol-Tanguy quitte la France pour s'engager dans les Brigades internationales. Sensibilisés au danger du fascisme et de l'Hitlérisme, les volontaires des BI venaient de 53 nations: on y recensait au moins dix-mille français, pour la plupart des communistes. Rol-Tanguy arrive donc à Albacete. Au début, loin du front , il exerce les fonctions de commissaire politique de l'arsenal et du parc automobile de cette ville. Puis avec la 14eme Brigade, il participe à l'offensive de l'Ebre en 1938. Blessé par un tir de mitrailleuse, il rentre à Paris en novembre. Les Brigades internationales se retirent et c'est la fin de la République espagnole. 
Rol-Tanguy tirera les leçons de la guerre d'Espagne pour les mettre à profit dans son futur combat de résistant.

Un résistant de la première heure

Mobilisé en 1939, il participe aux combats contre les Allemands. Après la défaite, il se jette aussitôt dans la Résistance. C'est là qu'il prend le nom de Rol en souvenir d'un camarade tombé lors de la guerre d'Espagne. Dès les premiers mois d'occupation, il participe à la mise en place de l'Organisation spéciale (OS) et aux premiers sabotages de la machine de guerre Hitlérienne. Cécile, son épouse l'accompagne dans tous ses combats contre les nazis: elle est à la fois son agent de liaison et sa secrétaire. Rol-Tanguy devient chef des FTPF (Francs-Tireurs et Partisans Français), l'organisation du parti communiste. Affecté fin 1943 au titre des FTP dans les FFI (Forces Françaises de l'intérieur), il y est désigné chef régional de l'Île-de-France en juin 1944. Son quartier général se situe dans les catacombes non loin de la statue du lion de Belfort, place Denfert-Rochereau. De là il organise l'insurrection parisienne (19 au 25 août), rejoint par la 2ème division blindée de Leclerc.
Le 25 août 1944, Rol-Tanguy appose sa signature sur l'acte de reddition du général von Choltitz. Le voici artisan de la libération de Paris.

Un soldat aguérri

Après la capitulation de Paris, Rol-Tanguy poursuit une carrière militaire. Il est intégré avec le grade de lieutenant-colonel à titre temporaire jusqu'en 1962. Il s'engage dans l'armée du général de Lattre de Tassigny. Il reçoit la croix de compagnon de la Libération. La campagne d'Allemagne le conduit jusqu'à Berlin avant d'être nommé gouverneur de la ville de Coblence. Pendant la guerre froide en raison de ses convictions communistes, il est relégué au «Dépôt central des isolés» à Versailles pour dix longues années. Il organise des cours de stratégie militaires. Il se retire en 1962 date de sa retraite.

Un communiste convaincu

Fidèle aux idéaux communistes, il siège au comité central du P. C. F jusqu'en 1987. Rol-Tanguy n'est pas toujours en accord avec les choix des dirigeants de son parti, notamment avec Georges Marchais. Pourtant, quelques années plus tard, il le soutient lors de la polémique sur son comportement pendant la guerre.
Il s'éteint à l'âge de 94 ans. Le 13 septembre 2002 un hommage national est célébré par Jacques Chirac aux Invalides: «Je veux saluer la mémoire du combattant qui se fit stratège, et avec quel talent, pour défendre sa liberté et la République», soulignait alors le chef de l'État. Rol Tanguy est inhumé à Monteaux, petit village du Loir-et-Cher.
Illustre personnage qui, jusqu'à son dernier souffle, est resté d'une exemplaire fidélité à tous ses engagements.

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9 septembre 2017 6 09 /09 /septembre /2017 12:25
Jean-Rolland, Lucienne et Ismaël ont distribué la lettre des parlementaires communistes décryptant les ordonnances Macron ce matin place Allende, Serge Puil et Serge Bazin étaient là ce matin
Jean-Rolland, Lucienne et Ismaël ont distribué la lettre des parlementaires communistes décryptant les ordonnances Macron ce matin place Allende, Serge Puil et Serge Bazin étaient là ce matin

Jean-Rolland, Lucienne et Ismaël ont distribué la lettre des parlementaires communistes décryptant les ordonnances Macron ce matin place Allende, Serge Puil et Serge Bazin étaient là ce matin

La lettre des Parlementaires communistes contre les ordonnances Macron et pour appeler à un mouvement d'ampleur contre le démantèlement du droit du travail distribuée ce samedi 9 septembre et ce dimanche 10 septembre sur les marchés de Morlaix et St Martin des Champs
La lettre des Parlementaires communistes contre les ordonnances Macron et pour appeler à un mouvement d'ampleur contre le démantèlement du droit du travail distribuée ce samedi 9 septembre et ce dimanche 10 septembre sur les marchés de Morlaix et St Martin des Champs

"Cyniques et fainéants", nous le sommes assurément du point de vue du Rotary International des Privilégiés, nous qui nous levons tôt le week-end pour résister à la politique pro-MEDEF de Macron!   

Ce samedi 9 septembre et demain, dimanche 10 septembre, des militants du PCF seront sur les marchés de Morlaix et St Martin des Champs pour distribuer la lettre des parlementaires communistes (12 députés, le seul groupe d'opposition à la droite et à Macron au Sénat) décryptant et dénonçant les ordonnances Macron! Le lundi, nous serons présents à Bosh St Thégonnec et à Giannoni Sermetta, avec une seule volonté: 

REUSSIR LA MOBILISATION DU 12 SEPTEMBRE. 

FAIRE PLIER MACRON. 

Communiqué paru partiellement ce matin dans le Télégramme: 

Communiqué de la section PCF pays de Morlaix :

La section du Parti Communiste du Pays de Morlaix apporte son soutien aux organisations syndicales qui appellent à l'action et à la grève le 12 septembre, et sera mobilisée avec les citoyens et salariés pour manifester très nombreux le 12 septembre, à 10h30 à Morlaix.

Il est essentiel que cette première mobilisation sociale réussisse, si on ne veut pas que le rouleau compresseur ultra-libéral de Macron continue à écraser les droits des salariés, les services publics, ce qui reste de notre modèle social, pour satisfaire les exigences du monde de l'Argent.

C'est une journée d'action test pour nos capacités de résistance et de riposte, comme pour les capacités du Pouvoir quasi monarchique de Macron à continuer à mener sa politique au service des privilégiés.

C'est à partir de maintenant que tout se joue !

Macron n'a pas de majorité d'idées, pas de majorité politique dans le pays pour mener son projet de conversion de la société française à l'économie capitaliste sauvage à l'anglo-saxonne. Si nous refusons le fatalisme et la résignation, nous pouvons gagner.

Les ordonnances Macron sont extrêmement dangereuses car avec elle, c'est le patron qui fixe les règles, l'accord d'entreprise conclu sous la menace du chantage à l'emploi prévalant sur la loi, avec à la clé des référendums bidon du type : augmentation du temps de travail ou licenciements...

Ces ordonnances facilitent les licenciements en plafonnant les indemnités pour licenciement illégal, en permettant les licenciements économiques pour des multinationales qui font des profits à l'étranger.

Les ordonnances Macron affaiblissent considérablement les pouvoirs d'intervention des représentants syndicaux. Elles imposent la flexi-précarité à tous en faisant du CDD la norme générale du contrat de travail.

Alors, tous ensemble disons non à la régression Macron Taille Patron !

La section du Parti Communiste Français du Pays de Morlaix

le 8 septembre 2017

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9 septembre 2017 6 09 /09 /septembre /2017 12:13
Philippe Martinez : « Agir par la grève et dans la rue contre les pleins pouvoirs patronaux »
ENTRETIEN RÉALISÉ PAR DIEGO CHAUVET ET PIERRE-HENRI LAB AVEC CYPRIANE EL CHAMI
VENDREDI, 8 SEPTEMBRE, 2017
HUMANITÉ DIMANCHE
Photo : Thomas Samson/AFP
Photo : Thomas Samson/AFP

12 septembre. Pour le secrétaire général de la CGT, les ordonnances vont considérablement affaiblir les protections salariales et conforter « un pouvoir patronal quasi d’ordre divin ». Il pointe la possibilité offerte aux employeurs de licencier individuellement ou collectivement comme bon leur semble. Il appelle les salariés à cesser le travail et manifester le 12 septembre. Il prévient que d’autres mobilisations suivront et rappelle l’exemple des ordonnances du contrat première embauche (2006), promulguées mais jamais mises en œuvre grâce aux fortes mobilisations.

Humanité Dimanche. Primauté de l’accord d’entreprise, barème des indemnités prud’homales, facilitation des licenciements… Avec ces ordonnances, le droit du travail ne passe-t-il pas de la protection même imparfaite du salarié à celle de l’employeur ?

Philippe Martinez. Avec ces ordonnances, c’est la baisse des droits des salariés et le renforcement des pouvoirs des employeurs. C’est le monde du travail à l’américaine où le salarié est congédié sans autre procès et quitte en quelques minutes son travail en emportant ses affaires un carton sous le bras. La communication du gouvernement est habile, mais il y a bien inversion de la hiérarchie des normes. L’exécutif se targue par exemple de renforcer la négociation dans les branches, mais ce renforcement se fait au détriment du Code du travail. Ce sont en effet les branches et non plus la loi qui détermineront le nombre, la durée et le délai de carence des contrats à durée déterminée. La durée du congé maternité est aussi renvoyée au niveau de la branche. Demain en fonction d’où elle travaille, une femme enceinte ne disposera pas des mêmes droits. Ces ordonnances détruisent la base des droits collectifs.

L’augmentation des indemnités de licenciement ne compense pas la baisse des dommages et intérêts accordés par le juge que va engendrer leur plafonnement. Au final, le salarié touchera moins que ce à quoi il a droit aujourd’hui. Pire encore, avec le fameux droit à l’erreur que veut lui accorder le gouvernement, un employeur pourra attendre tranquillement le passage devant le tribunal des prud’hommes, soit un ou deux ans, pour préciser le motif du licenciement. Cela revient à demander au salarié de se défendre sans savoir de quoi il est accusé. C’est le licenciement sans motif tel qu’il existait avant 1973. Quelle modernité ! Ces ordonnances ne relèvent pas du droit, elles relèvent du pouvoir presque d’ordre divin de l’employeur.

Les ordonnances contiennent même des mesures qui n’ont jamais été discutées comme la rupture conventionnelle collective. L’employeur, qui peut déjà licencier individuellement dans le cadre d’une négociation de gré à gré, pourra donc désormais le faire collectivement. Il échappera ainsi aux obligations d’un plan de sauvegarde de l’emploi. Sans compter la réduction au niveau national du périmètre d’appréciation des difficultés de l’entreprise, qui va permettre à des groupes en très bonne santé financière de licencier ou de fermer des usines comme bon leur semble. Chacun sait comme il est facile pour une multinationale par des jeux d’écritures comptables de mettre sa filiale en difficulté. Les ordonnances vont aussi sanctionner de licenciement le refus, par un salarié, d’une modification de son contrat de travail en cas d’accord d’entreprise. Licencié pour cause réelle et sérieuse, le salarié n’aura droit à aucune indemnité.

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9 septembre 2017 6 09 /09 /septembre /2017 12:03
CGT à l'initiative de la manifestation du 12, Force Ouvrière et Solidaires ainsi que la FSU (absente) ont reconstitué l'intersyndicale créée contre la loi El Khomri.

CGT à l'initiative de la manifestation du 12, Force Ouvrière et Solidaires ainsi que la FSU (absente) ont reconstitué l'intersyndicale créée contre la loi El Khomri.

CGT, Solidaires, Force Ouvrière et FSU appellent, mardi, à une première journée de mobilisation contre la « loi Travail XXL ». L'intersyndicale annonce d'ores et déjà un mouvement dans la durée et des « actions radicales ». 

« Pour le gouvernement, le nombre de personnes dans la rue ne suffit pas », commente Solidaires, tirant l'enseignement des quatorze manifestations contre la loi El Khomri. « Nous allons passer à un degré supérieur rapidement ». « On n'a pas fait quatorze manifestations pour laisser tomber maintenant », réagit FO. Hier dans les locaux de la CGT, c'est une intersyndicale qui n'a pas laissé l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarette à la moindre divergence, « nous sommes partis dans une politique unitaire forte dans le Finistère. On ira très loin pour bloquer les manigances du Président de la République » pour ce qui a été qualifié comme « la plus grave attaque contre le monde du travail ».

Pas une manif pause déjeuner


« Nous nous installons dans le temps et nous allons aller crescendo » pour FO. « Il est important que les salariés se mettent en grève » précise la CGT. Pas de manif pause déjeuner donc mardi prochain. Ce n'est pas à 11 h 30, comme si souvent dans un passé récent, que la manifestation est appelée mais à 10 h 30. Arrêt de travail obligé donc.
 
 Une façon aussi de mesurer le ressentiment même si l'intersyndicale s'est refusée à annoncer un chiffre de participation : « Le 12 sera la journée de lancement de la mobilisation » (*).

« Le blocage risque de devenir le mot à la mode... »


Hier, l'intersyndicale a montré sa détermination à organiser des « actions radicales ». « La nouvelle loi est aussi radicale, elle impose plus de précarité, plus de flexibilité, il n'y aura plus de normes du tout ». « Le blocage risque de devenir le mot à la mode » estime Solidaires avec l'assentiment des autres syndicats annonçant « le blocage d'entreprises si nécessaires ». « La manifestation mardi ne concerne pas que le privé, nous sommes tous perdants avec la hausse de la CSG, des cotisations sociales, la baisse des APL, la suppression de 120.000 emplois dans la fonction publique » élargit la CGT. Dès mardi après-midi, l'intersyndicale a prévu de se retrouver pour préparer une nouvelle action. Quant à la manifestation du 23, lancée par la France insoumise, « c'est une manifestation politique, syndicalement nous aurons d'autres échéances ». (*) Dans le Finistère, des manifestations sont aussi prévues à Brest, Morlaix, Carhaix et Quimperlé à la même heure.
 
 
 
 
 
 

 

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9 septembre 2017 6 09 /09 /septembre /2017 10:10
archives PCF Morlaix - Fête de l'Humanité, l'auberge bretonne

archives PCF Morlaix - Fête de l'Humanité, l'auberge bretonne

fête de l'Huma 1972 photo Jean-Yvon Ollivier

fête de l'Huma 1972 photo Jean-Yvon Ollivier

fête de l'Huma septembre 1973 photo Jean-Yvon Ollivier

fête de l'Huma septembre 1973 photo Jean-Yvon Ollivier

fête de l'Huma septembre 1974 photo Jean-Yvon Ollivier

fête de l'Huma septembre 1974 photo Jean-Yvon Ollivier

Petit coup d'oeil dans le rétro à une semaine de l'ouverture de la 82e Fête de l'Humanité... Les bretons, et particulièrement les finistériens du PCF et des Jeunesses Communistes, ont toujours été très présents pour ce qui reste encore aujourd'hui le plus grand rassemblement populaire du pays. Ici, trois photos prises respectivement en 1972, 1973 et 1974, et que l'on doit aux archives du Morlaisien Jean-Yvon Ollivier et à Jean-Luc Le Calvez, pour la première. On notera le slogan de 1974 : "La Bretagne lutte pour être une terre de bonheur dans une France démocratique".

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9 septembre 2017 6 09 /09 /septembre /2017 06:31
Fête de l'Huma, J-7: chargement du camion avec le matériel du stand du Finistère à Morlaix (photos Jean-Luc Le Calvez)
Fête de l'Huma, J-7: chargement du camion avec le matériel du stand du Finistère à Morlaix (photos Jean-Luc Le Calvez)
Fête de l'Huma, J-7: chargement du camion avec le matériel du stand du Finistère à Morlaix (photos Jean-Luc Le Calvez)

12 personnes hier, , vendredi 8 septembre, au 2, petite rue de Callac à Morlaix pour charger le camion transportant le matériel du stand du PCF Finistère à la fête de l'Huma.  

Prochaine étape, Concarneau!

Dans 7 jours, ce sera 70 bénévoles qui seront à pied d'oeuvre pour vous recevoir au stand du Finistère à la Courneuve pour des moments mémorables.   

 

 

Fête de l'Huma à Garches en 1936... C'était la 2ème fête de l'Huma. Cette année, nous fêterons la 82ème et nul doute que ce sera un succès et un moment de fraternité, de convivialité et de politique internationaliste et sociale extraordinaire!

Fête de l'Huma à Garches en 1936... C'était la 2ème fête de l'Huma. Cette année, nous fêterons la 82ème et nul doute que ce sera un succès et un moment de fraternité, de convivialité et de politique internationaliste et sociale extraordinaire!

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9 septembre 2017 6 09 /09 /septembre /2017 06:09
Alain David - Annie Bergot - Michel Derrien au 2 petite rue de Callac - 3 élus communistes à Morlaix

Alain David - Annie Bergot - Michel Derrien au 2 petite rue de Callac - 3 élus communistes à Morlaix

Jean-Luc Le Calvez, conseiller municipal communiste, à droite, avec un camarade, Lucien Le Leuch, ancien adjoint communiste aux Travaux

Jean-Luc Le Calvez, conseiller municipal communiste, à droite, avec un camarade, Lucien Le Leuch, ancien adjoint communiste aux Travaux

C'était pendant le mandat de 83 à 89, du temps de Jean-Jacques Cléac'h, maire PS.  

Il y avait à l'époque 7 élus communistes dans la majorité. 

Marie-Paul Kerebel Adjointe aux affaires Sociales, Alain David Adjoint aux affaires scolaires, Lucien Le Leuc'h Adjoint aux Travaux, Michel Derrien Adjoint aux Transports, Jean-Luc Le Calvez à la commission logement et urbanisme, Annie Bergot aux Affaires Sociales, Scolaires et Culturelles, et Jean-Charles Le Naour à la commission Travaux. 

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9 septembre 2017 6 09 /09 /septembre /2017 05:53
Bientôt à vos côtés, Rouge Finistère, le journal du PCF 29...

Bientôt sur les marchés, aux portes des entreprises, à la fête de l'HUMA et dans les manifestations finistériennes contre les ordonnances Macron de destruction du droit du travail, "Rouge Finistère", le journal de la Fédération du Parti Communiste Français du Finistère. 
Articles sur la réforme Macron qui démantèle le code du travail, sur les enjeux de la santé dans le Finistère, sur la contamination des oeufs au fipronil et ce que cela révèle des désastres des logiques capitalistes et productivistes dans le monde agricole, appel aux marches du 23 septembre pour la Paix. 
Ce journal sera tiré à 40 000 exemplaires pour le premier numéro et devrait paraître 3 à 4 fois dans l'année.

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9 septembre 2017 6 09 /09 /septembre /2017 05:39
1. Isabelle Sauvage et Alain Rebours ont appris avec stupeur que l'emploi de Sarah Clément (au centre) était supprimé dans leur maison d'édition à Plounéour-Ménez. 2. À Radio Nord Bretagne, présidée par Jean-René Le Houérou (à droite), les contrats de Céline Freiche, Christophe Samson et Océane Gouriou (absente sur la photo) sont menacés. 3. Représentée ici par David Focon, l'équipe des Chiffonniers de la joie craint pour l'avenir de ses six emplois aidés, dont Patricia Stéphan. 4. Deux contrats supprimés à la MFR de Kerozar et un troisième qui pourrait suivre, au grand dam du directeur, Bernard Le Roux, et de la secrétaire-comptable, Carine Conseil.

1. Isabelle Sauvage et Alain Rebours ont appris avec stupeur que l'emploi de Sarah Clément (au centre) était supprimé dans leur maison d'édition à Plounéour-Ménez. 2. À Radio Nord Bretagne, présidée par Jean-René Le Houérou (à droite), les contrats de Céline Freiche, Christophe Samson et Océane Gouriou (absente sur la photo) sont menacés. 3. Représentée ici par David Focon, l'équipe des Chiffonniers de la joie craint pour l'avenir de ses six emplois aidés, dont Patricia Stéphan. 4. Deux contrats supprimés à la MFR de Kerozar et un troisième qui pourrait suivre, au grand dam du directeur, Bernard Le Roux, et de la secrétaire-comptable, Carine Conseil.

Si Diwan est vent debout contre la diminution des emplois aidés financés en bonne partie par l'État, plusieurs autres associations de Morlaix et sa région sont, elles aussi, touchées par cette décision gouvernementale. Les Chiffonniers de la joie, la Maison familiale rurale de Kerozar, Radio Nord Bretagne ou encore les Éditions Sauvage à Plounéour-Ménez : tous témoignent de leurs difficultés face à cette mesure qu'ils ne comprennent pas. «Ces contrats sont utiles», clament-ils à l'unisson, en s'inquiétant pour l'avenir.

 

1. « On nous coupe l'herbe sous le pied »
« Pôle emploi m'a appelé le 17 août, à 12 h 10, pour me dire que le renouvellement était refusé. Point ». Voilà comment Alain Rebours a appris la suppression de l'emploi aidé de Sarah Clément, 53 ans, embauchée depuis un an et demi par les Éditions Sauvage, structure associative que lui et sa compagne, Isabelle, animent bénévolement à Plounéour-Ménez.

« Le contrat devait être renouvelé le 31 août. On a été pris de court, d'autant qu'en juillet on nous avait dit qu'il n'y avait pas de problème. On nous coupe l'herbe sous le pied. On est en plein développement, on prévoyait d'embaucher Sarah en CDI dans un an. On lui a financé 150 heures de formation. On a besoin d'elle. Sans salarié, ce sera compliqué. Mais on va maintenir l'activité, en espérant quand même pouvoir l'employer un jour », raconte le couple, en regrettant que « la culture ne soit pas une priorité » et en jugeant cette mesure comme « un coup asséné au monde rural ».

« Je me suis inscrite à Pôle emploi. Je suis dans le flou », confie, de son côté, la salariée au chômage, Sarah Clément.

2. « Dire que ça ne sert à rien, c'est une connerie »
Jean-René Le Houérou n'y va pas par quatre chemins : « Dire que les emplois aidés ne servent à rien, c'est une connerie. Ça fait quinze ans qu'on fonctionne avec. Beaucoup ont trouvé du travail en sortant d'ici. Et tous ont eu une ou deux formations qu'on a financées », souligne le président de Radio Nord Bretagne, à Plouigneau.

 

« La logique comptable m'agace. Ça ne va pas coûter moins cher à l'État. Ces chômeurs, il faudra les payer », enchaîne-t-il, pas très optimiste pour les trois contrats aidés (sur cinq salariés) de la radio associative. « On ne se fait pas d'illusion. Et comme on subit déjà la baisse des subventions... On continuera à vivre, mais la qualité des programmes sera dégradée. On va revoir notre fonctionnement, avec peut-être des services civiques, du bénévolat, du mécénat ou des émissions produites à l'extérieur. Après, est-ce que ça va marcher ? », se demande Jean-René Le Houérou, en ironisant sur « l'énergie déployée par la députée pour défendre le milieu associatif ». Et en regrettant le possible cas par cas. « Je n'ai rien contre Diwan. Mais les autres là-dedans ? C'est à la gueule du client, quoi ! »

« Il ne faudrait pas que la radio disparaisse », notent, pour leur part, Céline et Christophe, emplois aidés, pour qui « ces contrats nous ont permis d'accéder à des postes de chroniqueurs qu'on n'aurait jamais eus sinon, c'était sympa ».

3. « Si on met à mal le tissu associatif, que va-t-il rester ? »
Aux Chiffonniers de la joie, l'annonce gouvernementale est plutôt mal vécue. « Six des quinze salariés sont en contrat aidé. Un renouvellement est prévu fin septembre. Sera-t-il validé ? », s'interroge David Focon, membre de l'équipe morlaisienne des « Chiff », en soulignant que l'association envisageait « de prendre trois autres personnes en emploi aidé car on est débordé ». Le projet est aujourd'hui en stand-by.

Embauchée aux cuisines en janvier 2016, Patricia Stéphan (53 ans) attend de savoir à quelle sauce elle va être mangée. « Il y a danger », glisse-t-elle, occupée à couper les tomates pour le repas de midi des salariés et des bénévoles. « Si on met à mal le tissu associatif, que va-t-il rester ? On est solidaires avec toutes les associations. On ne peut pas accepter de cas par cas, de dérogation ni de consensus mou. On manifestera mardi. Et oui, on peut inverser la tendance », lancent David et Patricia.

4. « Il faudrait trouver 15.000 € pour la remplacer »
À la Maison familiale rurale de Morlaix, deux emplois aidés en fin de contrat n'ont pas été renouvelés fin août. « On l'a appris par mail. C'est brutal et cassant », lâche Bernard Le Roux, le directeur de la MFR, structure associative aux 140 élèves qui emploie 20 personnes. « Ce n'est pas évident, mais on s'est ajusté. Si on nous supprime notre troisième poste fin novembre, ça va devenir très compliqué », constate-t-il, en évoquant Corinne, 46 ans, qui est employé en cuisine. « Je n'avais pas travaillé depuis quelques années. Être ici m'apporte beaucoup. Ça m'a remis le pied à l'étrier », explique la quadragénaire. « Si on veut faire de la qualité, il faut du personnel. Sans elle, la charge de travail sera trop lourde », lâche, de son côté, la maîtresse de maison, Nicole. « Il faudrait trouver 15.000 € pour la remplacer », calcule Bernard Le Roux. Pas gagné...


 

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