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17 septembre 2017 7 17 /09 /septembre /2017 06:44

Pour Clémentine Autain, il est temps de se rassembler pour donner corps à un mouvement social uni et puissant et d'inventer ensemble des alternatives à la politique ultra-libérale du gouvernement.

Présent à la Fête de l'Humanité, le fondateur du mouvement du 1er juillet invite toutes les forces de gauche à réinventer un modèle social non basé sur l'unique valeur travail.

Ce n'est pas forcément ce qui est le plus visible d'ici en Europe où l'on parle surtout des mésaventures de Trump, mais il est en train de se passer quelque chose à gauche aux Etats-Unis.

Rasha Mohamed, chercheuse sur le Yémen à Amnesty International fait un point sur la situation de ce pays après presque trois années de guerre meurtrière qui oppose la coalition arabe menée par l’Arabie Saoudite aux rebelles Houthis. Tandis que l’accès au pays est fermé aux médias et très difficiles aux ONG, les civils Yéménites, outre les bombardements incessants et les privations, subissent également la pire épidémie de choléra recensée depuis 50 ans. 

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17 septembre 2017 7 17 /09 /septembre /2017 06:42

A peine sorti de sa septième garde à vue,  le jeune agriculteur solidaire des migrants dans la vallée de la Roya est venu à la Fête de l'Humanité où il dénonce la politique inhumaine de la France à l'égard des exilés et l'acharnement dont les autorités font preuve à son égard. 

Soirée délinquants solidaires : Avec Cédric Hérrou, Laurent Caffier, Pierre-Alain Mannoni, poursuivis pour délits de solidarité...

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17 septembre 2017 7 17 /09 /septembre /2017 06:36

Présente comme chaque année à la Fête de l'Humanité, l'épouse du leader palestinien Marwan Barghouti, est une tête de pont de la défense des prisonniers politiques.

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17 septembre 2017 7 17 /09 /septembre /2017 06:35

Pour faire face aux immenses défis technologiques, démographiques ou environnementaux, l'époque appelle plus de coopération dans le travail, dans la recherche, plus de formation tout au long de la vie, plus de stabilité et de sécurité au travail, plus de démocratie dans l'entreprise et la cité. Tout le contraire de ce qu'ont choisi d'entreprendre les gouvernements qui se succèdent depuis des décennies.

Celui en place s'apprête à installer le dernier étage de la fusée libérale, celle-là même qui fut imposée à de nombreux pays sans produire aucun des résultats annoncés. Certes, on y licencie plus aisément et les salariés disposent de moins de droits. Pour autant, le plein-emploi et les salaires décents ne sont pas au rendez-vous, tout en étant tirés vers le bas par l'explosion des emplois précaires et du nombre de travailleurs, et surtout de travailleuses, pauvres.

Partout, les contre-réformes aboutissent au même désastre social et économique et au progrès des extrêmes droites. Frappés de cécité ou de mauvaise foi, le chef de l'État et les médias dominants continuent malgré tout d'expliquer qu'elles sont une magnifique réussite en Allemagne, en Italie ou en Espagne ! Pourtant, les partisans les plus obtus de ces ordonnances commencent à reconnaître qu'elles n'ont pas pour vocation première de créer de nouveaux emplois, encore moins de penser le travail humain au XXIe siècle. Alors de quoi sont-elles véritablement l'objectif et le nom ?

Le véritable dessein du pouvoir macroniste se cache ailleurs. Il a été exposé dans les différents pensums libéraux, bibles des gouvernements successifs. Il en est ainsi du rapport Attali, rédigé par un aréopage de patrons et d'économistes libéraux, affublé de la dénomination ronflante de « commission pour la libération de la croissance française ». Eh bien, nous y voilà. C'est bien à cette « libération de la croissance » que le gouvernement et le Medef comptent s'atteler, non pas en réorientant l'argent spéculatif et les scandaleux dividendes vers des investissements utiles, ni en valorisant les capacités humaines par un droit nouveau à la formation. Non ! Il s'agit de livrer toutes les clefs de l'économie au marché capitaliste, de mettre corps et âme l'ensemble des travailleurs et des citoyens au service d'un projet dont l'objectif est de donner au capital mondialisé et financiarisé un souffle nouveau.

Réussir la mobilisation du 12 septembre et toutes celles qui sont d'ores et déjà envisagées revêt dès lors une portée décisive. La question posée touche à une nouvelle définition du travail humain, de sa fonction, de son organisation et de ses finalités, à l'aune des profonds bouleversements technologiques, démographiques et écologiques. Le travail est aujourd'hui dominé par l'emprise du capitalisme et de ses crises sur l'ensemble de la planète et sur la production, miné par le court-termisme de la rentabilité financière, au détriment de l'intérêt général humain et du respect de la planète. Cette domination n'a rien de fatal. Tout peut même s'éclairer si les mobilisations et le rassemblement prennent de l'ampleur.

Tous ces enjeux de nature civilisationnelle seront au coeur de multiples débats à la Fête de l'Humanité, quatre jours après la première action syndicale. Ceci ne fait que renforcer la nécessité d'en faire le grand rassemblement populaire de la pensée, de l'action et de la culture en proposant à ses proches d'y participer.

Elle sera le lieu où le sens profond de cette nouvelle offensive libérale sera mis à nu et en perspective. Elle permettra, grâce à l'éclairage de multiples confrontations pluralistes, de comprendre, de découvrir et partager arguments et analyses pour travailler les convergences indispensables avec la jeunesse, le monde de la création, les retraités. C'est une contre-offensive unitaire, populaire de fond, politique, sociale et culturelle que réclame l'avalanche libérale en cours pour dégager une « contre-cohérence » pour le progrès humain et écologique et l'efficacité économique.

La politique gouvernementale a sa cohérence. Elle tente, fondamentalement, de redéfinir la puissance publique, non plus comme un contrepoids nécessaire face à la domination des détenteurs de capitaux et des moyens de production, mais comme l'organisateur d'un féroce marché concurrentiel, source de plus-value pour la rente.

Placer l'entreprise au coeur des négociations revient à renoncer au rôle protecteur de la loi et à retirer aux parlementaires leur pouvoir législatif au bénéfice du contrat, pour mieux mettre les salariés sous pression des marchés et encourager le dumping social. Plafonner les indemnités pour licenciement abusif exonère le patronat de ses responsabilités sociales et encourage les licenciements massifs. Élargir de manière considérable le périmètre de ces licenciements, permettre aux entreprises de se retrancher derrière leurs multinationales pour justifier la mise à l'index des travailleurs et affaiblir les syndicats revient à laisser des milliers de vies humaines sans défense face aux aspects les plus hideux et violents de la mondialisation capitaliste. Fusionner les instances représentatives accentue encore la monarchie actionnariale dans l'entreprise. Instituer des contrats de mission précarise davantage et organise encore plus violemment la concurrence entre travailleurs. Toute la logique de la nouvelle loi de destruction du droit du travail et la mise en lambeaux des sécurités collectives risquent d'être aggravées par l'assaut claironné contre les cotisations sociales. Et, à peine les ordonnances ficelées, on annonce une vague de privatisations, la vente des actifs publics des grands groupes, un affaiblissement de la Caisse des dépôts et consignations, une mission d'experts sur le Smic, une attaque contre la formation professionnelle !

Le gouvernement et le Medef veulent réduire l'humain à sa fonction d'agent économique au service des puissants. Fût-ce en amputant le travail de sa dimension anthropologique.

L'enjeu pour le grand patronat allié aux milieux financiers consiste à rendre le travail humain plus dépendant encore de leurs désirs. Ils ne supportent plus le compromis gagné de haute lutte qui permettait, certes en partie, de partager ce pouvoir entre les travailleurs et le patronat, les premiers bénéficiant d'assistances syndicales, d'une justice prud'homale, d'un contrat de travail protecteur ou du droit de gérer eux-mêmes une partie de la richesse produite dans des caisses socialisées. Aujourd'hui, le Medef et le gouvernement considèrent ce compromis comme un frein au développement du capital. Il convient pour eux de dégager du profit par l'asservissement du travail humain et sa subordination complète aux objectifs de rentabilité, fût-ce en amputant le travail de sa dimension anthropologique. Il s'agit d'une réduction de l'humain à sa fonction d'agent économique au service des puissants.

Tout ceci nous conforte dans l'idée de mettre la Fête de l'Humanité à disposition du mouvement social, de la jeunesse, des créateurs, pour en faire un moment marquant de la contre-offensive. Réussir cette Fête, c'est se donner de la force pour empêcher la promulgation des ordonnances antisociales, pour travailler à porter un autre projet de Sécurité sociale du travail et de la formation, un nouveau partage des richesses vers les travailleurs, les créateurs, les retraités et une nouvelle manière de produire, respectueuse de l'avenir de la planète. Les enjeux sont immenses. Hissonsnous à leur hauteur ! Faisons de la Fête un événement retentissant, gage de confiance et de succès pour les mobilisations à venir.

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15 septembre 2017 5 15 /09 /septembre /2017 13:06

 

Pour faire face aux immenses défis technologiques, démographiques ou environnementaux, l'époque appelle plus de coopération dans le travail, dans la recherche, plus de formation tout au long de la vie, plus de stabilité et de sécurité au travail, plus de démocratie dans l'entreprise et la cité. Tout le contraire de ce qu'ont choisi d'entreprendre les gouvernements qui se succèdent depuis des décennies.

Celui en place s'apprête à installer le dernier étage de la fusée libérale, celle-là même qui fut imposée à de nombreux pays sans produire aucun des résultats annoncés. Certes, on y licencie plus aisément et les salariés disposent de moins de droits. Pour autant, le plein-emploi et les salaires décents ne sont pas au rendez-vous, tout en étant tirés vers le bas par l'explosion des emplois précaires et du nombre de travailleurs, et surtout de travailleuses, pauvres.

Partout, les contre-réformes aboutissent au même désastre social et économique et au progrès des extrêmes droites. Frappés de cécité ou de mauvaise foi, le chef de l'État et les médias dominants continuent malgré tout d'expliquer qu'elles sont une magnifique réussite en Allemagne, en Italie ou en Espagne ! Pourtant, les partisans les plus obtus de ces ordonnances commencent à reconnaître qu'elles n'ont pas pour vocation première de créer de nouveaux emplois, encore moins de penser le travail humain au XXIe siècle. Alors de quoi sont-elles véritablement l'objectif et le nom ?

Le véritable dessein du pouvoir macroniste se cache ailleurs. Il a été exposé dans les différents pensums libéraux, bibles des gouvernements successifs. Il en est ainsi du rapport Attali, rédigé par un aréopage de patrons et d'économistes libéraux, affublé de la dénomination ronflante de « commission pour la libération de la croissance française ». Eh bien, nous y voilà. C'est bien à cette « libération de la croissance » que le gouvernement et le Medef comptent s'atteler, non pas en réorientant l'argent spéculatif et les scandaleux dividendes vers des investissements utiles, ni en valorisant les capacités humaines par un droit nouveau à la formation. Non ! Il s'agit de livrer toutes les clefs de l'économie au marché capitaliste, de mettre corps et âme l'ensemble des travailleurs et des citoyens au service d'un projet dont l'objectif est de donner au capital mondialisé et financiarisé un souffle nouveau.

Réussir la mobilisation du 12 septembre et toutes celles qui sont d'ores et déjà envisagées revêt dès lors une portée décisive. La question posée touche à une nouvelle définition du travail humain, de sa fonction, de son organisation et de ses finalités, à l'aune des profonds bouleversements technologiques, démographiques et écologiques. Le travail est aujourd'hui dominé par l'emprise du capitalisme et de ses crises sur l'ensemble de la planète et sur la production, miné par le court-termisme de la rentabilité financière, au détriment de l'intérêt général humain et du respect de la planète. Cette domination n'a rien de fatal. Tout peut même s'éclairer si les mobilisations et le rassemblement prennent de l'ampleur.

Tous ces enjeux de nature civilisationnelle seront au coeur de multiples débats à la Fête de l'Humanité, quatre jours après la première action syndicale. Ceci ne fait que renforcer la nécessité d'en faire le grand rassemblement populaire de la pensée, de l'action et de la culture en proposant à ses proches d'y participer.

Elle sera le lieu où le sens profond de cette nouvelle offensive libérale sera mis à nu et en perspective. Elle permettra, grâce à l'éclairage de multiples confrontations pluralistes, de comprendre, de découvrir et partager arguments et analyses pour travailler les convergences indispensables avec la jeunesse, le monde de la création, les retraités. C'est une contre-offensive unitaire, populaire de fond, politique, sociale et culturelle que réclame l'avalanche libérale en cours pour dégager une « contre-cohérence » pour le progrès humain et écologique et l'efficacité économique.

La politique gouvernementale a sa cohérence. Elle tente, fondamentalement, de redéfinir la puissance publique, non plus comme un contrepoids nécessaire face à la domination des détenteurs de capitaux et des moyens de production, mais comme l'organisateur d'un féroce marché concurrentiel, source de plus-value pour la rente.

Placer l'entreprise au coeur des négociations revient à renoncer au rôle protecteur de la loi et à retirer aux parlementaires leur pouvoir législatif au bénéfice du contrat, pour mieux mettre les salariés sous pression des marchés et encourager le dumping social. Plafonner les indemnités pour licenciement abusif exonère le patronat de ses responsabilités sociales et encourage les licenciements massifs. Élargir de manière considérable le périmètre de ces licenciements, permettre aux entreprises de se retrancher derrière leurs multinationales pour justifier la mise à l'index des travailleurs et affaiblir les syndicats revient à laisser des milliers de vies humaines sans défense face aux aspects les plus hideux et violents de la mondialisation capitaliste. Fusionner les instances représentatives accentue encore la monarchie actionnariale dans l'entreprise. Instituer des contrats de mission précarise davantage et organise encore plus violemment la concurrence entre travailleurs. Toute la logique de la nouvelle loi de destruction du droit du travail et la mise en lambeaux des sécurités collectives risquent d'être aggravées par l'assaut claironné contre les cotisations sociales. Et, à peine les ordonnances ficelées, on annonce une vague de privatisations, la vente des actifs publics des grands groupes, un affaiblissement de la Caisse des dépôts et consignations, une mission d'experts sur le Smic, une attaque contre la formation professionnelle !

Le gouvernement et le Medef veulent réduire l'humain à sa fonction d'agent économique au service des puissants. Fût-ce en amputant le travail de sa dimension anthropologique.

L'enjeu pour le grand patronat allié aux milieux financiers consiste à rendre le travail humain plus dépendant encore de leurs désirs. Ils ne supportent plus le compromis gagné de haute lutte qui permettait, certes en partie, de partager ce pouvoir entre les travailleurs et le patronat, les premiers bénéficiant d'assistances syndicales, d'une justice prud'homale, d'un contrat de travail protecteur ou du droit de gérer eux-mêmes une partie de la richesse produite dans des caisses socialisées. Aujourd'hui, le Medef et le gouvernement considèrent ce compromis comme un frein au développement du capital. Il convient pour eux de dégager du profit par l'asservissement du travail humain et sa subordination complète aux objectifs de rentabilité, fût-ce en amputant le travail de sa dimension anthropologique. Il s'agit d'une réduction de l'humain à sa fonction d'agent économique au service des puissants.

Tout ceci nous conforte dans l'idée de mettre la Fête de l'Humanité à disposition du mouvement social, de la jeunesse, des créateurs, pour en faire un moment marquant de la contre-offensive. Réussir cette Fête, c'est se donner de la force pour empêcher la promulgation des ordonnances antisociales, pour travailler à porter un autre projet de Sécurité sociale du travail et de la formation, un nouveau partage des richesses vers les travailleurs, les créateurs, les retraités et une nouvelle manière de produire, respectueuse de l'avenir de la planète. Les enjeux sont immenses. Hissonsnous à leur hauteur ! Faisons de la Fête un événement retentissant, gage de confiance et de succès pour les mobilisations à venir.

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15 septembre 2017 5 15 /09 /septembre /2017 13:03

 

Paru le 31 août, « Et maintenant, Monsieur le Président ? », signé par le député du Puy-de-Dôme et chef de file PCF à l'Assemblée, s'attaque au projet de Macron et aux illusions créées pour gagner l'élysée.

Au mois de juin dernier, le député communiste André Chassaigne l'emportait dans sa circonscription face à LREM. L'élu du Puy-de-Dôme entamait ainsi un nouveau mandat, après une victoire qui fut aussi le fruit d'une certaine façon du travail avec les habitants de sa circonscription. Le député a en effet toujours associé ses concitoyens à l'élaboration des projets de loi qu'il défend devant l'Assemblée nationale...

Désormais réélu à la tête des députés communistes à l'Assemblée, il est l'un des principaux visages, à gauche, de l'opposition à Emmanuel Macron. Et en cette rentrée, il publie un nouveau livre aux Éditions de l'Atelier, dans lequel il adresse dix interpellations au président de la République sur son projet politique, et propose aux lecteurs des alternatives.

LE PRÉSIDENT DES MÉDIAS

Cet ouvrage, intitulé « Et maintenant, Monsieur le Président ? », s'attaque au mythe qui s'est construit non seulement durant la campagne présidentielle autour de la personne d'Emmanuel Macron, mais qui s'est consolidé à grand renfort médiatique après sa victoire face à Marine Le Pen le 6 mai dernier. « Fort de son élection à la présidence de la République, écrit notamment André Chassaigne, Emmanuel Macron promet une révolution : un "renouveau démocratique", une Europe "réenchantée", un travail "libéré", la fin de l'état d'urgence, l'égalité des chances. » Le député communiste affirme ainsi avoir voulu « faire oeuvre de grand dévoilement » en choisissant « dix sujets d'interpellations parmi les nombreux thèmes qui auraient pu être abordés ».

Europe, démocratie, travail, égalité des chances... l'élu PCF démonte point par point un programme délétère.

Dans l'ordre, André Chassaigne démonte donc l'idée de « renouveau démocratique » depuis l'élection d'Emmanuel Macron, celle de « nouveau modèle de croissance », de « libérer le travail », « réenchanter l'Europe », réfute toute idée de « modèle social plus protecteur » dans les réformes du président de la République, conteste sa « politique des territoires »... Et l'élu communiste d'ajouter encore que le programme éducatif d'Emmanuel Macron, loin de garantir « l'égalité des chances », « risque d'aggraver l'injustice sociale ».

UN OUTIL MILITANT

Une des interpellations d'André Chassaigne est également dédiée à la « compétitivité » du travail en France, argument numéro 1 de la seconde loi travail en train d'être imposée au Parlement, qui ne cache selon lui que des mesures qui aggraveront la précarité et déséquilibreront encore davantage le partage des richesses au bénéfice des actionnaires. André Chassaigne dénonce aussi dans son livre l'absence de mesures visant à réguler la finance, et pointe les risques d'éclatement de bulles financières qui nous menaceraient d'une nouvelle crise. Le député communiste conteste enfin l'efficacité de l'état d'urgence et des mesures d'exception qui l'accompagnent dans la lutte contre le terrorisme, et pointe la politique étrangère française, ses alliances avec l'Arabie saoudite, son absence d'intervention forte dans le règlement du conflit israélo-palestinien, comme ferment des attaques terroristes.

Avec ce livre, qu'il présentera notamment à la prochaine Fête de l'Humanité, André Chassaigne espère donc contribuer à « défaire une illusion ». Une démarche qui se révèle également un outil militant, sérieux, argumenté, pour ceux qui étaient sans illusions sur ce que serait la politique de Macron, une fois celui-ci au pouvoir.

 

« Et maintenant, Monsieur le Président ? 10 interpellations à Emmanuel Macron », d'André Chassaigne, aux Éditions de l'Atelier, 93 pages, 7 euros

 

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15 septembre 2017 5 15 /09 /septembre /2017 13:02

 

Les inégalités au sein du salariat se sont remises à croître. Ce retournement a fait l'objet de multiples explications : concurrence des pays émergents frappant les salariés les moins qualifiés, surrémunération des cadres dirigeants, pénurie de compétences dans le domaine des nouvelles technologies... Curieusement, les études ont laissé dans l'ombre le phénomène de la hiérarchisation des entreprises et de ses conséquences. Pourtant, le constat est là : pour un salarié, il vaut mieux, du point de vue du statut ou de la rémunération, dépendre d'une grande entreprise dominant une filière que d'un sous-traitant. La réforme du Code du travail accentuera cette inégalité.

Examinons le problème sous l'angle des salaires. La France reste globalement un pays de bas salaires. Le salaire net moyen s'élève à 2 300 euros mensuels. Cette moyenne est tirée vers le haut du fait d'une poignée de salaires très élevés. En réalité, la moitié des salariés touchent moins de 1 800 euros.

Mais ces données moyennes cachent le coeur du phénomène, qui est plus structurel. Les inégalités salariales se sont creusées en raison de l'accroissement des inégalités entre entreprises. Les plus g rands donneurs d'ordres font la loi. Le salaire mensuel moyen pour un temps complet dans les grandes entreprises dominantes est le double du salaire moyen pratiqué dans les petites entreprises, où la norme du CDI correctement rémunéré s'efface.

L'externalisation d'activités de service a été un puissant levier de remise en cause des droits sociaux. Ce que met en évidence François Lévêque, professeur à l'école des Mines de Paris, en prenant l'exemple des fonctions d'accueil dans les entreprises. Ainsi fait-il remarquer que, au siège des grandes entreprises, il y a toujours des hôtesses d'accueil, des agents de sécurité, du personnel de nettoyage, des agents de maintenance... Mais ces postes à bas salaires et à statut précaire ne sont plus occupés par des employés de l'entreprise dans laquelle ils travaillent mais par des salariés d'entreprises spécialisées relevant de grandes sociétés de services. Cette externalisation a provoqué une augmentation artificielle du salaire moyen dans tous les grands groupes leaders dans une filière, alors que les emplois au Smic et à temps partiel étaient renvoyés aux sociétés de service comme Sodexo, Securitas ou Onet, et plus généralement aux sous-traitants.

La question des inégalités de salaires et de statuts se croise donc avec le problème des inégalités entre entreprises. N'est-ce pas cette inégalité économique qui sera consacrée par les 5 ordonnances d'Emmanuel Macron ? En élargissant le champ de la négociation dérogatoire, le nouveau texte entérine l'affaiblissement de la hiérarchie des normes sociales au profit du renforcement de la hiérarchie de la norme financière. Se raccrocher à la négociation de branche n'est pas une véritable garantie puisque les différenciations essentielles dans les droits sociaux s'opèrent dans l'entreprise par la substitution d'emplois plus précaires et moins bien rémunérés à des emplois plus garantis.

L'enjeu de la bataille engagée contre les 5 ordonnances se trouve bien dans l'entreprise, au plus près des solidarités qui demandent à s'exprimer. La journée syndicale d'action du 12 septembre n'est que la première étape de cette mobilisation qui a besoin de partir des réalités vécues par chaque catégorie de salariés pour converger.

 

(*) Économiste et syndicaliste.

LE SALAIRE MENSUEL MOYEN DANS LES GRANDES ENTREPRISES EST LE DOUBLE DU SALAIRE MOYEN PRATIQUÉ DANS LES PETITES ENTREPRISES.

 

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15 septembre 2017 5 15 /09 /septembre /2017 13:00

LES GRANDS ENJEUX POUR NOTRE PLANÈTE, PAR GÉRARD LE PUILL

 

Alors que l'on débattra de l'avenir des paysans français et du contenu de notre assiette jusqu'à décembre dans les 14 ateliers des états généraux de l'alimentation, les organisateurs n'ont pas prévu d'évoquer la mon dialisation libérale de l'agriculture, ni des accords de libre-échange que ne cesse de négocier la Commission européenne... avec l'aval de la France. Comment alors « rendre les prix d'achat des produits agricoles plus rémunérateurs pour les agri culteurs », comme le suggère un atelier, si demain, comme aujourd'hui, il va suffir d'importer un peu plus de tomates du Maroc, un peu plus de melons d'Espagne pour faire chuter les prix de ces mêmes produits cultivés en France ?

 

PLUS DE TOMATES DU MAROC !

Comment pourra-t-on « améliorer les relations commerciales et con tractuelles entre producteurs, trans formateurs et distributeurs », comme l'annonce un autre atelier, s'il suffit aux derniers nommés d'im porter plus de lait de vache, plus d'animaux de boucherie, plus de viande de porc et de charcuterie pour obliger leurs fournisseurs hexagonaux, que sont les industriels de l'agroalimentaire, à baisser leurs prix de vente et à moins payer la matière première aux paysans ? Aux bonnes volontés retenues pour travailler dans ces deux ateliers, nous conseillons de lire ou de relire le rapport de la commission Attali. Ce rapport date de l'année 2008 et il a inspiré la loi de modernisation économique (LME) que souhaitait le président Sarkozy pour faire plai sir à Michel Édouard Leclerc, le champion autoproclamé des prix bas... dès lors qu'ils sont obtenus en ruinant les paysans.

Inspirée par un rapport de 2008, la loi de modernisation économique est surtout celle du plus fort.

Parlant du rôle positif qu'il attri buait à Leclerc, Carrefour, Au chan, Casino et quelques autres prédateurs, le rapporteur de la commission Attali voulait leur donner plus de pouvoir en écrivant ceci : « Les réglementations ac tuelles réduisent considérablement le potentiel de ce secteur en termes de pouvoir d'achat, de croissance et d'emploi. Plus précisément, les lois Galland et RoyerRaffarin ont eu pour effet d'empêcher, ou de rendre plus coûteuse, l'implantation de nouvelles entreprises de distribu tion et ont considérablement réduit la concurrence entre les enseignes existantes. »

 

LARBIN DU PATRONAT

Bref, plus de concurrence et toujours plus de mètres carrés de sur face de vente devaient ­ on se de mande comment ­ réduire le prix de revient du panier de la ménagère, selon le rapporteur qui avait mis beaucoup de zèle à rendre logiques les revendications égoïstes avancées par des grands patrons et des économistes libéraux au sein de la commission Attali.

Dans un autre passage du même rapport, il écrivait aussi qu'il fallait « réduire le coût du travail pour toutes les entreprises en transférant une partie des cotisations sociales vers la contribution sociale généra lisée (CSG) et la TVA ». Ce qui nous est annoncé aujourd'hui en légifé rant par ordonnances sur exigence du président de la République.

Signalons enfin que le rapporteur qui servit de larbin au patronat en rédigeant un texte esclavagiste de 250 pages pour Nicolas Sarkozy en 2008 était moins connu à l'époque qu'il ne l'est aujourd'hui... Mais c'était déjà Emmanuel Macron.

 

glepuill@humanite.fr

 

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15 septembre 2017 5 15 /09 /septembre /2017 12:58

 

RÉMUNÉRATION ? SANCTIONS ? EN RÉALITÉ, CE QUE DEMANDE MACRON NE VAUT RIEN !

Alors qu'ici il s'applique à baisser le salaire brut, les cotisations sociales des salariés français, qui va croire que Macron se bat pour les rétablir aux travailleurs européens détachés ici ? Il existe en France entre 350 000 et 450 000 « travailleurs détachés », surtout dans le bâtiment, l'agriculture, la restauration et le tourisme, sans omettre les routiers. Ils sont des aubaines pour les patrons français, qui ne leur paient que des cotisations sociales abaissées (alignées sur celles de leurs pays d'origine).

Personne ne fait attention au fond de ce que Macron semble défendre. Dans ses voyages à Salzbourg et à Bucarest, auprès des ministres Kern, Sobotka et Fico, ce qu'il demande ne vaut rien : limiter à 12 mois sur une période de 2 ans le « détachement », c'est-àdire « CDDiser » le détachement. Mais la plupart sont de trois mois, renouvelés !

Macron demande que « la rémunération soit équitable » : ça ne veut rien dire car il n'y a qu'une seule façon qu'elle le soit, c'est appliquer le principe « à travail égal salaire égal », donc payer le même salaire net et brut que les salariés français. Or la directive de détachement incarne en elle-même un principe de baisse du coût du travail, puisqu'il y a non-paiement des cotisations sociales au taux d'ici. C'est donc toute la directive qu'il faut dénoncer et pas faire mine de la « renégocier » indéfiniment. Et puis ça ne se fera pas, ça n'aura pas lieu : tout cela est reporté à une réunion de l'UE du 23 octobre et sera sans effet. Cela fait plus de six ans que ça dure.

Macron veut des contrôles et des sanctions, et en même temps il affaiblit l'inspection du travail, chargée de cela. Donc on sait d'avance que ce ne sera pas sanctionné : l'inspecteur du travail peut toujours écrire à Sofia ou à Varsovie pour demander si les fameuses cotisations à prix bas sont payées par le patron français, il n'aura jamais de réponse ni de moyens d'imposer quoi que ce soit.

C'est toute la directive qui doit être dénoncée, le reste de l'agitation de Macron est hypocrite, c'est du vent !

 

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14 septembre 2017 4 14 /09 /septembre /2017 07:18

Hubert Coudurier ou le plaisant visage de la réaction bourgeoise

Ces gens n'ont jamais digéré le droit à l'existence du monde ouvrier et syndical. Les salopards en casquette qui les empêchaient de bien digérer et polluaient leurs plages privatisées.

Depuis la répression de la Commune, du Front Populaire, la remise au pas des rouges par Vichy, c'est toujours la même histoire : pour eux, les droits de l'homme, comme disait Marx au milieu des années 1840, ce sont les droits des propriétaires, les libertés démocratiques, ce sont les libertés des capitalistes et propriétaires à spéculer sur la sueur et la faim des hommes.

Le peuple est hideux, sauf domestiqué dans les églises, fervent de dévotion pour ses seigneurs et d'humilité honteuse.

Pour Hubert Coudurier, qu'importe qui tient la schlague contre le prolo, l'important est le résultat. Et on peut dire ainsi que le boss du Télégramme de Brest et de Morlaix n'est pas sectaire, comme la haute bourgeoisie elle-même qui peut bien manger chez plusieurs chefs cuisiniers tant que les choses sont en ordre et les hiérarchies respectées.

Ainsi, l'honnête Hubert il y a 6 ans faisait encore des courbettes au petit Nicolas, maintenant c'est Macron et son projet de démolition du code du travail et des services publics qu'il s'agit de défendre contre une horde de « cyniques, de fainéants, d'extrêmes ».

Jugez plutôt l'édito du jour: "Démocratie et obstruction". "Démocratie, fait moi marrer"...

« Et si l'Histoire se répétant, c'était reparti comme en 40 ? »

La fameuse référence, consciente ou non, à la défaite de 40, causée pour eux par l'esprit de jouissance et de démocratie propagé par les grèves de 36 et le gouvernement socialo-communiste. Le vieux procès de la bourgeoisie réactionnaire capitularde et collaboratrice au seul gouvernement de gauche véritable qui ait existé avant-guerre. François Régis Hutin, le patron du Ouest-France, ressuscite très régulièrement ces vieux clichés qui reproduisent le procès de Riom intenté par Pétain et Laval au Front populaire.

« Malgré les résultats mitigés de la manifestation d'avant-hier »…

Hier, le Télégramme parlait dans un édito du second de Coudurier d'entre 40 000 (selon le ministère de l'Intérieur) et 240 000 manifestants partout en France : alors que c'était entre 240 000 (chiffre bas du ministère de l'intérieur) et 600 000 manifestants (chiffre exact des syndicats) qui ont défilé avant-hier partout en France. Désinformation caractérisée… On a l'habitude avec ce journal, avec la presse du Capital en général.

Non seulement ils ne peuvent pas nous voir, mais ils voudraient nous néantiser…

Puis, seconde calomnie contre les manifestations du 12 Septembre, elles auraient « essentiellement mobilisé des acteurs du secteur public  qui ne sont pas concernés par la réforme du Code du travail ».

Ces salauds de fonctionnaires, dans tous les mauvais coups ! Certes, on a prévu de leur prendre 120 000 postes, de leur infliger 60 milliards d'économies et d'austérité, le gel du point d'indice et tutti quanti, mais ils se donnent des airs, ces manifestants et grévistes professionnels. Fainéants, cyniques, extrêmes.

Il ne viendrait pas l'idée de Coudurier que les salariés des petites boîtes n'ont souvent pas de syndicats, qu'ils ont la peur au ventre : peur du chômage, du licenciement, peur du tôlier.

« Certains syndicats de transporteurs envisagent de bloquer les raffineries, et donc le pays ».

Oh le crime ! Non seulement ces gens là font grève, manifestent, mais ils voudraient que ça fasse mal au pouvoir, à l'économie, que cela se sente pour qu'on les écoute.

« Pratiquant largement la désinformation pour mobiliser plus largement, ces représentants de salariés ultra-minoritaires envisagent donc, à nouveau, des actions de sabotage pour imposer leur loi en dépit des résultats du suffrage universel ».

Un président brillamment élu avec les voix de 16 % des électeurs au premier tour et au second tour pour faire barrage à l'extrême-droite: pensez donc, c'est une franche majorité pour son projet économique ultra-libéral. Pour la réduction de l'ISF, de l'impôt sur les sociétés, pour des milliards d'exonérations de charges patronales en plus, pour l'augmentation de la CSG, la baisse des APL…

Ces syndicats ultra-minoritaires… La vieille recette du discrédit sur la CGT ! Le bon peuple de Coudurier ne doit pas se laisser embobiner par les ROUGES, ces excités, ces terroristes, qui ne respectent rien ni personne, qui crient aux fenêtres du bourgeois et troublent son sommeil pesant d'homme repu !

Le syndicaliste, prêt à tous les sabotages. Le syndicaliste terroriste. Tiens, cela me rappelle Manuel Valls. Heureusement qu'on fait passer le dispositif exceptionnel de l'état d'urgence dans la loi ordinaire pour mater ces mouvements sociaux anti-démocratiques.

Suit le petit refrain sentimental sur les objectifs vertueux d'Emmanuel Macron , l'homme des grandes réconciliations de tous les Français, de tous les intérêts, du capitalisme financier et du plein emploi…

« les résultats du suffrages universels… Lesquels ont conduit les Français, dans leur majorité, à désigner un Président déterminé à s'attaquer résolument au chômage de masse ».

On ne peut reprocher au président de « bousculer les conservatismes ».

« L'obstruction de la CGT » doit cesser car « en démocratie, l'intérêt général doit l'emporter sur les intérêts particuliers ».

Depuis les années 80-90, ce discours, celui de la négation du conflit de classe, celui qui identifie progrès et modernité à l'accentuation de la flexibilité, de la précarité salariale, de la domination capitaliste, celui qui reproche aux syndicats de travailler contre l'intérêt du peuple et la démocratie, a le droit de cité et tient le haut du pavé dans presque tous les médias, détenus par les puissants et aux services de leurs intérêts et de ceux de leur classe sociale.

Non seulement ils nous combattent, mais ils nous prennent pour des veaux et nous insultent !

En tout cas, sachez bien, messieurs les bien chaussés, messieurs les cravatés, messieurs les satisfaits, messieurs les oligarques, que les idées de révolution, les idéaux d'égalité, de liberté, de fraternité ne sont pas morts en France, et que que vous avez beau nous parler de vos radios et journaux achetés à grand frais pour exercer votre influence, vous avez beau nous toiser de vos palais, il y a une chose que vous pourrez toujours attendre de nous en échange de votre haine.

Le mépris et la volonté de vous combattre.

Car les intérêts de votre caste ne représenteront jamais l'intérêt général. Car la démocratie vivante est dans l'obstruction du peuple conscient de ses intérêts aux volontés de domination sans partage d'une classe de privilégiés sur la majorité de la population, jusqu'à nier son droit élémentaire au bonheur, à la sécurité, à la liberté, à l'expression syndicale et démocratique. 

Ismaël Dupont

Hubert Coudurier ou le plaisant visage de la réaction bourgeoise - à propos de l'éditorial "Démocratie et obstruction" du jeudi 14 septembre 2017 contre la CGT et "ces salauds de grévistes"
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