Convocadas manifestaciones en 40 ciudades de España
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Si PP recorta derechos y libertades de algunos, recorta la democracia de todos
Ce vendredi soir, les parents d'élèves de l'école du Cloître-Saint-Thégonnec et des habitants organisaient une opération surprise de filtrage, au rond-point du Roc'h Trédudon. C'est le quinzième jour d'une mobilisation qui ne semble décidément pas fléchir, en vue de sauver leur quatrième classe.
1. Dernière action en date hier soir. Le collectif « La colère terrible du Cragou » a organisé une opération de filtrage et de distribution de tracts à Plounéour-Ménez, au rond-point du Roc'h Trédudon, dans les monts d'Arrée, « symbole de lutte et de ruralité », explique le collectif. Environ 70 personnes étaient rassemblées. Depuis quinze jours, les parents d'élèves et habitants du Cloître-Saint-Thégonnec se mobilisent sans relâche sur le territoire. Occupation des locaux de l'inspection académique à Morlaix, blocage du pont routier de la RN12, manifestation dans le centre-ville... Près d'une dizaine d'actions ont été menées depuis début septembre.
2. La suppression de la 4e classe au coeur des préoccupations. La quarantaine de parents d'élèves se bat contre la fermeture de la 4e classe de la seule école du Cloître-Saint-Thégonnec, « supprimée brutalement et sans concertation, le jeudi 7 septembre dernier, soit trois jours après la rentrée. Il nous manquait six élèves par rapport à l'effectif attendu », précise Aurélie Prouff, parente de deux enfants scolarisés à l'école du Cloître, qui « veut qu'on nous rende la très bonne école qu'on avait à la rentrée ». Conséquence, il ne reste plus que trois classes pour 69 élèves, dont une maternelle à 27 élèves, et une classe à triple niveau regroupant 25 enfants de CP, CE1, et CE2. Outre les conditions d'accueil jugées « scandaleuses », le collectif souligne l'aspect sécurité : « Une partie des locaux de notre école ne sont pas adaptés à de tels effectifs. Nous sommes étonnés que le rectorat ne prenne pas plus ses responsabilités ». Depuis le début de la mobilisation, des parents occupent en permanence l'école. « Les cours sont très perturbés. Nous ne souhaitons pas relâcher la pression », appuie Aurélie Prouff.
3. La « ruralité » abandonnée ? Autre inquiétude des Cloîtriens, l'impact que pourrait avoir cette fermeture sur l'ensemble de leur commune. « Cela devient un frein à l'installation de nouvelles familles et au développement de la commune », explique le collectif, soulignant que la 4e classe a été construite « il y a seulement cinq ans ». Soutenus par les élus locaux et médiatisés, les manifestants l'affirment, « nous sommes en train de devenir une cause nationale ».
4. « En colère » et « très résolus ». Pour ceux qui sont, pour la plupart, des novices en termes de militantisme, il n'est pas question de plier. « Nous sommes capables de durer très longtemps. Nous sommes des gens responsables, nous n'allons rien casser, mais on est très en colère, très résolus, déterminés, endurants, acharnés ! », ajoute Aurélie Prouff, qui compte bien garder un rythme quotidien concernant les actions de mobilisation. « Nous sommes un certain nombre de parents à avoir mis notre vie professionnelle en pause. Les retraités du village nous aident aussi beaucoup. Tout le monde est d'accord pour continuer, et amplifier l'action », conclut la parente d'élève, confiante quant au fait que la situation « finira par se débloquer ». Joint hier après-midi, l'inspection académique de la circonscription n'a pas pu répondre à nos questions, son représentant étant absent.
© Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/finistere/morlaix/ecole-du-cloitre-quinzieme-jour-de-colere-23-09-2017-11674779.php#vS21U2dX6FXLvYq2.99
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