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2 octobre 2017 1 02 /10 /octobre /2017 14:42

Communiqué de la Coordination Fédérale d'Izquierda Unida.
23/09/2017 - Source : Izquierda Unida

Au vu de l'appel au référendum du 1er Octobre pour l'indépendance de la Catalogne et face à la réaction répressive et autoritaire du Gouvernement espagnol, voici la position adoptée avec une large majorité par la Coordination Fédérale d'Izquierda Unida, le 23 septembre dernier (78% avec 50 voix "pour") :

1. Il existe en Catalogne un conflit politique de caractère historique qui nécessite une solution politique que l'on ne peut trouver qu'à travers la négociation et le dialogue. Parmi les mécanismes démocratiques disponibles, l'organisation d'un référendum qui permette à la société catalane de décider sur son futur devrait être envisagée, car 80% de la société catalane a manifesté sa volonté d'exercer son droit à décider et cela ne peut pas être ignoré.

2. Le Gouvernement d'Espagne n'aborde pas ce problème politique avec une attitude démocratique. Il utilise au contraire la répression et l'autoritarisme. L'attaque contre les droits fondamentaux perpétrée par le Gouvernement d'Espagne est très grave, elle affecte l'ensemble des citoyens de l'Etat et pas seulement une partie de la population catalane. L'attitude du Gouvernement d'Espagne est anti-démocratique, irresponsable et réactionnaire.

3. L'appel au référendum du 1er octobre par le Govern de la Généralitat de Catalogne ne résout pas le problème car il ne réunit pas les garanties politiques suffisantes et ne s'adresse pas à toute une partie de la société catalane. La feuille de route du Govern qui révèle également un manque de contenus en matière de revendications sociales et de régénération démocratique, liée à l'action répressive de l'Etat, empêcheront que ce processus jouisse des garanties nécessaires. Dans ce cadre, nous ne pouvons accepter que le résultat de ce processus ait des effets sur le statut de la Catalogne.

4. L'action répressive du Gouvernement a été soutenue par le bloc réactionnaire formé par le PP (Parti Populaire) et le CS (Ciudadanos). Pourtant, elle n'a pas le soutien du Congrès. Face à ce bloc réactionnaire, nous saluons la célébration de l'assemblée des parlementaires démocratiques de tout l'Etat, qui exige une solution politique et dénonce la répression du Gouvernement en tant que recul gravissime des libertés.

5. Nous affirmons que la meilleure solution au conflit est un processus constituant qui aboutisse à une République Fédérale. Cet horizon constituant est nécessaire car notre pays est plurinational et que la Constitution de 1978 est périmée, conséquence de l'offensive néolibérale de ces dernières années. Nous avons besoin d'un nouveau modèle de vie en commun qui garantisse les droits humains, ce qui est impossible dans le cadre actuel. Le cadre que nous défendons est celui de la République Fédérale, qui est liée nécessairement à la reconnaissance du droit à l'autodétermination des peuples, et à la conquête et la consolidation des droits sociaux pour les classes populaires.

6. Nous comprenons que, vu les circonstances, le 1er Octobre est actuellement une mobilisation qui peut servir à l'exigence du droit à décider et à la protestation face aux actions irresponsables du Gouvernement. Il y aura probablement diverses manifestations d'ampleur dans toute la Catalogne, et sans doute dans d'autres parties de l'Etat, contre la répression du Gouvernement et du bloc réactionnaire : Nous appelons nos militant-e-s à y participer en défense des droits et des libertés.

7. Nous continuerons à travailler avec EUiA (Gauche Unie et Alternative, en Catalogne) sur les solutions à ce conflit politique. A Izquierda Unida, nous considérons que l'appel à un référendum effectif, qui puisse faciliter la participation massive de la société catalane, avec une expression possible des différentes options, et qui implique un débat sérieux et profond sur le modèle d'Etat, est la meilleure solution pour l'exercice du droit à décider. En tant que force fédéraliste, nous reconnaissons le droit à l'autodétermination des peuples, et donc aussi celui du peuple catalan. Nous revendiquons la célébration d'un référendum et nous nous engageons à travailler pour qu'il ait lieu.

Référendum en Catalogne: communiqué d'Izquierda Unida avant les répressions du 1er octobre
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2 octobre 2017 1 02 /10 /octobre /2017 04:44
L'inauguration du pôle d'échanges multimodal (Pem), samedi, à la gare de Morlaix, a fait réagir l'Association de promotion de la ligne ferroviaire Morlaix - Saint-Pol-de-Léon - Roscoff, à travers un communiqué dont voici de larges extraits. « L'aménagement du Pem se doit de répondre au mieux aux attentes des voyageurs. Faciliter les correspondances est un élément primordial dans un parcours de déplacement. Dans ce contexte, est-il concevable, après l'avènement de la LGV Paris - Morlaix en trois heures, avec l'augmentation du trafic et après l'inauguration de ce Pem futuriste, d'abandonner le renouveau de l'axe ferroviaire Morlaix - Saint-Pol-de-Léon - Roscoff ? », s'interroge l'association. « Quel progrès apporté par ce Pem de prendre le car dans la « cour » de la gare au lieu d'un TER quai à quai, confortable, pratique pour le voyageur seul, les familles, les handicapés, les groupes, les vélos... L'APMR rappelle que le trajet par car au lieu d'un train engendre une perte de clientèle qui augmente avec le temps. Cela fragilise ce service de substitution au risque d'un service minimum jusqu'à sa suppression », poursuit l'APMR, qui « ne peut que craindre la fermeture imminente de la ligne avec une vitesse maximale des trains abaissée à 40 km/h ».

« Une certaine timidité dans l'engagement de certains »

« Pour autant, la Région porte l'initiative d'une étude socio-économique pour évaluer les potentiels de la ligne. Le 17 novembre, une première rencontre avec Morlaix communauté et le Haut-Léon communauté est prévue pour en définir le cahier des charges. La volonté réelle politique de s'impliquer doit demeurer car sans un cofinancement, ces travaux de modernisation de la voie ferrée ne pourront pas se réaliser. Ils représentent le coût de deux kilomètres de LGV Bretagne ! Et cela représente, pour notre territoire, un investissement pour les années à venir si les politiques veulent maintenir et développer les activités économiques, mais aussi attirer d'autres entreprises et familles (en provenance des métropoles habituées à une qualité de transport). À ce stade d'implication des politiques, on observe une certaine timidité dans l'engagement de certains acteurs qui est préjudiciable pour l'avancée du dossier, voire fatale pour l'avenir du renouveau de Morlaix - Saint-Pol-de-Léon - Roscoff », regrette l'association, pour qui, pourtant, « chaque commune profitera des retombées économiques de la revitalisation de cette ligne ferroviaire ».

http://www.letelegramme.fr/finistere/morlaix/morlaix-roscoff-aussi-un-investissement-02-10-2017-11685594.php

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30 septembre 2017 6 30 /09 /septembre /2017 07:34
Au bonheur des riches, voyage en macronerie: la baisse de l'ISF coûte 13 fois plus que ce que rapporte la baisse de l'APL sur le dos des plus modestes!

La baisse de l'ISF coûte 13 fois plus que ce que rapporte la baisse de 5€ des APL.
C est Champagne pour les riches et ceinture pour les autres.

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30 septembre 2017 6 30 /09 /septembre /2017 07:26
Panique dans le 16e: Rencontre avec les Pinçon-Charlot et Etienne Lécrouart à Brest le 4 octobre à 18h, librairie Dialogues: une BD véridique sur le refus de la bourgeoisie parisienne d'accueillir un centre pour sans-abris en lisière du bois de Boulogne

Événement: Panique dans le 16e ! Une enquête sociologique et dessinée – éd. La ville brûle

Rencontre avec Monique Pinçon-Charlot, Michel Pinçon et Étienne Lécroart
 
Le  , Café de la librairie Dialogues
 

Le 14 mars 2016, la réunion de présentation d’un projet de centre d’hébergement pour personnes sans-abri en lisière du Bois de Boulogne, dans le très chic arrondissement de Paris, tourne à l’émeute. C’est un scandale absolu pour les grands bourgeois ! Comment et pourquoi ose-t-on s’en prendre à ce bois, qui est « leur » parc depuis le Second empire ?
Les sociologues Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon, spécialistes de la grande richesse, et le dessinateur Étienne Lécroart ont mené l’enquête. Ils dévoilent avec humour les enjeux et les dessous de cette mobilisation des très riches pour protéger l’entre-soi indispensable au maintien de leur position de classe.

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30 septembre 2017 6 30 /09 /septembre /2017 06:26
Une épave gallo-romaine du IIIe siècle avec une cargaison de lingots d'étain explorée à l'est de l'île de Batz (Ouest-France, Adeline Bertin)

Adeline BERTIN.

La cargaison reposait à l'est de l'île de Batz, au large de Roscoff. Près de 5 tonnes d'étain ont été découvertes. Les plongeurs et archéologues ont terminé de remonter les lingots, hier.

Les opérations de plongée avaient démarré le 18 août, à l'est de l'île de Batz. « Nous avons trouvé une cargaison de lingots d'étain datant de l'époque romaine, entre le IIIe et le IVesiècle », explique Olivia Hulot, archéologue maritime pour le département des Recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines, attaché au ministère de la Culture.

Lingots et mobiliers de bord

« Les lingots étaient répartis de part et d'autre d'un caillou, là où le navire les transportant semble avoir tapé la roche et s'être ouvert en deux. » Le bois du bateau aurait, depuis, été rongé par les vers marins et l'érosion. Entre « 4,5 et 5 tonnes » de lingots d'étain ont été numérotés puis remontés. Sept variétés ont été identifiées par les chercheurs.

Des objets du mobilier de bord ont également été découverts, à une profondeur oscillant entre 15 et 20 mètres. Parmi eux : des poids de pesée d'une balance romaine, des céramiques, une mandibule... Cette cargaison, dont la seule valeur est scientifique, est « tout à fait singulière ».

Une cargaison bretonne ?

Selon Olivia Hulot, elle est même « exceptionnelle. Trouver une épave antique sur la côte Atlantique est extrêmement rare ». Une seule a ainsi été découverte, en 1983, au large de Ploumanac'h (Côtes-d'Armor), avec une cargaison de plomb.

« Des filons d'étain existaient en Bretagne nord, tout comme en Cornouaille. La cargaison peut venir de là. » Ce métal est constitutif du bronze avec lequel monnaie, vaisselle ou armes étaient faites. Il était très prisé à cette époque sur les rivages méditerranéens, dépourvus de filons.

Des chercheurs du CNRS travaillent sur les objets remontés. La reconstitution en 3D devrait prendre un mois. Des analyses seront menées pour déterminer, notamment, la mine de chargement de la cargaison et connaître le lieu d'extraction.

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30 septembre 2017 6 30 /09 /septembre /2017 06:23
Classe fermée au Cloître. Un accord a été trouvé, fin de la mobilisation (Ouest-France, 29 septembre)

a proposition des parents d’élèves a été acceptée par la directrice d’Académie. La classe reste fermée, mais un enseignant supplémentaire sera présent chaque matin.

Après trois semaines de mobilisation, une solution de sortie de crise a finalement été trouvée.

Les parents d’élève du Cloître-Saint-Thégonnec, qui refusaient la fermeture brutale d’une 4e classe à la rentrée, avaient rendez-vous ce vendredi avec la directrice académique du Finistère. Cette dernière avait récemment rappelé ne pas pouvoir accéder à la demande des parents (la réouverture de la classe), par souci d’équité avec les autres écoles.

« Un bon compromis pour nos enfants »

À l’issue, les différentes parties se sont mises d’accord sur la mise en place d'« une aide pédagogique ». Un terme technique pour définir la présence, chaque matin et jusqu'à la fin de l'année, d’un quatrième enseignant à l’école.

« Cela nous permettra de mettre l’accent sur les enseignements fondamentaux, comme la lecture, dans de bonnes conditions », se réjouit Aurélie Le Page, l’une des porte-parole, soulignant que « la faculté de mémorisation est meilleure à ce moment de la journée ». Elle évoque « un bon compromis pour nos enfants ».

L’espoir perdure

Cette solution intermédiaire permet d’éviter une proposition jugée très défavorable par les parents : des travaux pour remédier à l’exiguïté des locaux. « Ce qui serait revenu à entériner la fermeture de la 4e classe. »

Le collectif conserve en effet l’espoir de rouvrir un jour cette classe. « Malheureusement, on ne nous a pas dit combien d’enfants il faudrait pour cela. » La fermeture était consécutive au déménagement de six enfants.

Convoqués au commissariat

Désormais, et après des actions quotidiennes (blocages de ronds-points, envahissements de l’inspection académique…), les parents d’élèves vont « reprendre le cours de [leurs] vies normales ». Ce vendredi soir, au lieu d’une opération escargot, ils « iront boire un coup tous ensemble au Cloître ».

Il restera aux parents à se rendre à leur convocation au commissariat de Morlaix, pour entrave à la circulation lors d’une précédente manifestation.

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29 septembre 2017 5 29 /09 /septembre /2017 06:22
Raymond Mc Cartney et le Sinn Féin reviennent sur leurs rencontres avec les communistes et citoyens finistériens en mai dernier dans leur journal international du mois de septembre
Raymond Mc Cartney et le Sinn Féin reviennent sur leurs rencontres avec les communistes et citoyens finistériens en mai dernier dans leur journal international du mois de septembre

Le journal interne international du Sinn Féin, transmis par Anne Sabourin, représentante du PCF au Parti de la Gauche Européenne et responsable du secteur Europe du Parti.

En page 6, Raymond Mc Cartney, député Sinn Féin en Irlande du Nord, ancien militant de l'IRA de Derry, prisonnier politique pendant 22 ans, ancien gréviste de la faim, négociateur des accords de paix de 1997 avec Gerry Adams et Martin Mc Guiness qui est venu en mai à notre invitation à Brest, Morlaix et Roscoff, raconte son déplacement en Bretagne à la rencontre des communistes et des citoyens intéressés par le sujet de la réunification de l'Irlande. 

 

Solidarité Bretagne/Irlande - Amitié Parti Communiste/ Sinn Féin: Rencontre avec Raymond Mc Cartney le vendredi 12 mai au Patronage Sanquer à Brest

Réunion publique avec Raymond Mc Cartney du Sinn Féin, Claude Léostic de la plateforme des ONG pour la Palestine, Ismaël Dupont et Xavier Compain à Roscoff (photos Jean-Luc Le Calvez)

 

Raymond Mc Cartney en réunion publique à Brest le 12 mai 2017

Raymond Mc Cartney en réunion publique à Brest le 12 mai 2017

Raymond Mc Cartney, ici avec Xavier Compain, Claude Léostic, Ismaël Dupont, en réunion publique à Roscoff le 13 mai dernier

Raymond Mc Cartney, ici avec Xavier Compain, Claude Léostic, Ismaël Dupont, en réunion publique à Roscoff le 13 mai dernier

Raymond Mc Cartney sur le marché de Morlaix

Raymond Mc Cartney sur le marché de Morlaix

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29 septembre 2017 5 29 /09 /septembre /2017 06:14
Eliane Assassi, réélue présidente du groupe communiste au Sénat (Public Sénat, 28 septembre 2017)

Les communistes, qui ont sauvé leur groupe, ont réélu la sénatrice de Seine-Saint-Denis, Eliane Assassi, à leur tête, ce jeudi. Le groupe compte (au moins) 12 sénateurs.

Le Parti communiste a atteint son objectif : sauver son groupe au Sénat. Avec au moins 12 sénateurs, ils ont dépassé la barre fatidique des 10 sénateurs requis pour former un groupe à la Haute assemblée. La mission n’était pas gagnée. Avec 16 sénateurs renouvelables sur 18, le groupe sortant avait de quoi s’inquiéter. Avant l’été, les sénateurs PCF ne le cachaient pas.  A la rentrée, le ton a cependant changé et l’optimisme est revenu. La grogne des élus locaux et les 13 milliards d’euros d’économies imposées aux collectivités n’y est pas pour rien. Les retours de terrains se sont avérés meilleurs.

Pour leur première réunion de groupe post sénatoriales ce jeudi, le groupe CRC (communiste, républicain et citoyen), vrai nom du groupe PCF, a réélu la sénatrice de Seine-Saint-Denis, Eliane Assassi, comme présidente. C’était la seule candidate.

13 sénateurs voire plus

Le groupe pourrait compter 13 sénateurs si Guillaume Gontard, un élu de sensibilité écologiste mais élu en Isère avec le soutien du PCF, le rejoint. C’est probable. D’autres élus encore pourraient peut-être rejoindre le groupe, à la faveur des discussions discrètes qui marquent la semaine au Sénat. Dimanche soir, l’écologiste Esther Benbassa, membre d’EELV mais proche des communistes sur certains sujets, évoquait l’idée de rejoindre le groupe. « On peut créer un groupe, car il y a pas mal d’écologistes qui ont été élus et accueillir d’autres sénateurs. (…) Mais peut-être que j’irai chez les communistes, en rattachement technique, c’est à voir » a affirmé la sénatrice de Paris sur Public Sénat. 

Les choses dépendent aussi de la capacité de Ronan Dantec (EELV) à former – ou pas – un nouveau groupe avec des écologistes et des divers gauche. Il a annoncé son intention de le faire.

Le groupe communiste comptera au minimum 12 sénateurs communistes : Dominique Watrin (Pas-de-Calais), Eric Bocquet (Nord) et la nouvelle Michelle Gréaume (Nord). Thierry Foucault (Seine-Maritime), Christine Prunaud (Côte-d’Armor). En Seine Saint-Denis, Eliane Assassi et la surprise Fabien Gay, directeur de la Fête de l’Humanité, 33 ans. Le numéro 1 du PCF, Pierre Laurent, réélu à Paris. Dans le Val-de-Marne, on trouve la sortante Laurence Cohen et Pascal Savoldelli, le Monsieur élection de la place du Colonel Fabien. Cecile Cukierman a été réélue dans la Loire. Pierre Ouzoulias (Hauts-de-Seine) fait son arrivée au Sénat. Mais cet archéologue, chercheur au CNRS, connaît déjà les dessous du Palais de Marie de Médicis. Il avait travaillé sur les fouilles lors de la création du parking en sous-sol, où les restes d’une villa romaine avaient été découverts.

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29 septembre 2017 5 29 /09 /septembre /2017 06:11
Manif des retraités ce jeudi 28 septembre à Morlaix: une belle mobilisation avec 400 à 500 manifestants! (photos Pierre-Yvon Boisnard)
Manif des retraités ce jeudi 28 septembre à Morlaix: une belle mobilisation avec 400 à 500 manifestants! (photos Pierre-Yvon Boisnard)
Manif des retraités ce jeudi 28 septembre à Morlaix: une belle mobilisation avec 400 à 500 manifestants! (photos Pierre-Yvon Boisnard)
Manif des retraités ce jeudi 28 septembre à Morlaix: une belle mobilisation avec 400 à 500 manifestants! (photos Pierre-Yvon Boisnard)
Manif des retraités ce jeudi 28 septembre à Morlaix: une belle mobilisation avec 400 à 500 manifestants! (photos Pierre-Yvon Boisnard)
Manif des retraités ce jeudi 28 septembre à Morlaix: une belle mobilisation avec 400 à 500 manifestants! (photos Pierre-Yvon Boisnard)
Manif des retraités ce jeudi 28 septembre à Morlaix: une belle mobilisation avec 400 à 500 manifestants! (photos Pierre-Yvon Boisnard)
Manif des retraités ce jeudi 28 septembre à Morlaix: une belle mobilisation avec 400 à 500 manifestants! (photos Pierre-Yvon Boisnard)
Manif des retraités ce jeudi 28 septembre à Morlaix: une belle mobilisation avec 400 à 500 manifestants! (photos Pierre-Yvon Boisnard)
Manif des retraités ce jeudi 28 septembre à Morlaix: une belle mobilisation avec 400 à 500 manifestants! (photos Pierre-Yvon Boisnard)

À l’appel de l’intersyndicale des retraités du Finistère (CGT, FO, FGRFP, FSU, Solidaires et l’association LSR), environ 400 à 500 personnes ont manifesté à Morlaix.

Les syndicats, citoyens et représentants des organisations politiques (PCF, France insoumise, ...) réclament, notamment, « la fin du gel des retraites et une véritable revalorisation des pensions et des retraites au 1er octobre 2017, en prenant en compte l’évolution du salaire moyen et le rattrapage du pouvoir d’achat perdu (+20 %) par les retraités ».

Ils demandent aussi « l’abrogation des mesures fiscales régressives contre les retraités (1⁄2 part fiscale aux veuves et la fiscalisation de la majoration familiale) ».

 
Morlaix 500 personnes dans les rues pour une revalorisation des retraites
 
Morlaix. Environ 400 personnes pour une revalorisation des retraites
 
Manif à Lannion : la CSG met 200 retraités dans la rue
 
Brest. Près d’un millier de retraités dans la rue
 
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29 septembre 2017 5 29 /09 /septembre /2017 06:09
Un budget d'inégalités
 PAR 

Le projet de budget 2018 fait le choix clair de réduire l'aspect redistributif de l'impôt et de favoriser les plus riches des Français. C'est un budget qui creusera les inégalités. 

 

Pendant les semaines qui ont précédé la présentation du projet de loi de finances pour 2018, les deux locataires de Bercy, Gérald Darmanin, ministre de l’action et des comptes publics, et Bruno Le Maire, ministre de l’économie et des finances, ont chanté sur tous les tons que ce budget n’était pas un « budget pour les riches ». Lors de la présentation du PLF ce mercredi 27 septembre, il a répété que les mesures gouvernementales devraient profiter à « tous les Français ». Pour enfoncer le clou, un petit « livret du pouvoir d'achat », jaune canari, a été distribué pour montrer les effets bénéfiques des décisions budgétaires sur les ménages. D'ailleurs, dimanche 24 septembre, Bruno Le Maire dans le JDD énumérait toutes ces mesures avant de s'interroger : « Est-ce là une politique pour les riches ? »

La réponse est pourtant positive, ne lui déplaise. Car s’il existe bien des mesures de soutien aux classes modestes, la logique d’ensemble de ce budget 2018 est bel et bien celle de favoriser les classes les plus fortunées. Car la question n’est pas en effet de savoir si le gouvernement distribue effectivement quelques cadeaux fiscaux aux moins riches, c’est bien plutôt de savoir comment le budget organise la redistribution globale des richesses, ce qui, on l’oublie souvent, est sa fonction première.

De ce point de vue, le doute n’est pas permis. Le gouvernement donne la priorité à deux mesures fiscales dont l’impact se concentrera sur les plus riches : la transformation de l’impôt sur la fortune (ISF) en impôt sur la fortune immobilière (IFI) par l’exonération du patrimoine mobilier et l’établissement d’un prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 % pour les revenus du capital. À cela s’ajoutent la baisse du taux de l’impôt sur les sociétés, qui passera de 33,3 % à 28 % pour les 500 000 premiers euros de bénéfices, la suppression de la tranche supérieure de la taxe sur les salaires pour les banques, la suppression de la taxe sur les dividendes ou encore l’abandon de l’extension de la taxe sur les transactions financières.

Ces mesures de défiscalisation du capital seront instaurées pleinement dès le 1er janvier 2018 et elles coûteront sur l'exercice 2018 pas moins de 6 milliards d’euros sur les comptes de l’État l’an prochain, sur un total de 10 milliards d'euros de baisses d'impôts sur l'année. Ceux qui profiteront de ces mesures seront principalement les détenteurs de ce capital. Or ces détenteurs appartiennent très largement à la même classe sociale, celle des plus aisés et, plus précisément, les 1 % les plus fortunés. L’État fera donc un effort significatif en faveur des individus les plus riches. Et son action par ailleurs ne « compensera » nullement cet effort. Autrement dit, le budget conduira bien à creuser les inégalités de façon inédite. Voici pourquoi.

 

D’abord, parce que les « cadeaux fiscaux » visant les ménages modestes et moyens sont, pris globalement, équivalents à ceux attribués au capital. C’était un argument de Gérald Darmanin dans une interview auMonde : « Il y a une répartition proche de la parité entre baisse d’impôts pour les entreprises [y compris le PFU et la suppression de l’ISF – ndlr], et donc pour l’emploi, et baisse d’impôts pour les ménages. » Tel Salomon, le gouvernement aurait donc partagé sa générosité en deux parts égales : une moitié pour les entreprises et les investisseurs ; une moitié pour les ménages. Sauf que ces deux parts ne sont pas égales : l’une est constituée d’une faible minorité de bénéficiaires, l’autre de la masse des Français. Si l’enveloppe est la même pour ces deux publics, l’effet sur les inégalités est donc fortement élevé. Derrière l’égalitarisme de façade, le gouvernement fait donc un choix clair : celui de soutenir les plus fortunés.

 

Nature de l'origine des revenus selon les classes de revenus © OxfamNature de l'origine des revenus selon les classes de revenus © Oxfam

 

Le budget est aussi un budget pour les riches pour une deuxième raison : pour des « raisons budgétaires », le gouvernement a fait le choix de « lisser » les baisses d’impôts aux ménages, mais pas celles offertes au capital. Cet effet a également un impact sur les inégalités, car, en économie, le temps a un coût mesuré notamment par l’inflation. Si donc les détenteurs du capital jouissent pleinement des mesures de défiscalisation au 1erjanvier 2018 et que les ménages bénéficient de mesures fractionnées sur plusieurs mois ou plusieurs années, là aussi les inégalités se creusent.

Cet effet est renforcé par l’augmentation de 1,7 point de la CSG au 1er janvier. Les détenteurs du capital seront protégés de cette hausse puisque la CSG sera comprise dans le PFU à 30 %. Pour les salariés, en revanche, la hausse du salaire net ne dépassera pas 0,5 % en janvier puisque le gouvernement a décidé d’effectuer la suppression des cotisations santé et chômage en deux temps. Le gain passera alors à 0,95 % sur les trois derniers mois. Au final, le gain pour les salariés sera de 0,74 % contre 1,45 % si le gouvernement avait décidé de faire cette bascule en année pleine. Le tout pour permettre à l’État d’économiser 4,5 milliards d’euros. De même, l’exonération de la taxe d’habitation se fera par tiers et la hausse de la prime d’activité se fera en quatre ans. Pourtant, les « raisons budgétaires » auraient aussi bien pu justifier un « lissage » des mesures de taxation du capital. Là encore, le choix du gouvernement est donc clair et assumé par Bruno Le Maire : il fait porter le coût de la consolidation budgétaire sur les ménages et non sur les détenteurs du capital.

Il le fait d’autant plus – et c’est la troisième raison qui fait de ce budget un « budget d’inégalités » – que ces baisses d’impôts généreusement distribuées par l’exécutif ne sont pas gratuites. Elles s’inscrivent dans une politique de consolidation budgétaire et seront donc financées par des baisses de dépenses. Ces dernières sont importantes : pas moins de 15 milliards d’euros sur 2018 qui impacteront évidemment l’accès aux services publics et les mesures indirectes de redistribution des richesses. Globalement, cette année, l’effort principal sera ainsi porté par des économies dans les collectivités locales et la Sécurité sociale. Or ces économies frappent avant tout les classes les plus modestes, celles qui ont précisément besoin de cet accès au service public. Les 5 milliards d’euros d’économies réalisées sur le budget de la sécurité sociale, les 3 milliards d'euros de baisse des dépenses des collectivités locales, la baisse des emplois aidés à hauteur de 2,5 milliards d'euros, les conséquences de la baisse de 1,4 milliard d'euros des APL sur l'équilibre global du logement social, sont des éléments directs qui pèseront sur les ménages.

Le mythe du ruissellement

Pour finir, les mesures sur les ménages elles-mêmes sont concentrées sur les classes moyennes au détriment des classes les plus modestes. C’est le cas de la taxe d’habitation qui profitera principalement, comme l’ont montré les calculs de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), aux classes moyennes supérieures et même de la bascule entre cotisations et CSG qui sera progressive jusqu’à environ 13 000 euros brut mensuels. Il y aura donc un creusement des inégalités entre classes moyennes et classes modestes, comme il y a un effet de creusement entre classe moyenne et classe supérieure. L’OFCE estime ainsi que les 10 % les plus riches capteront 46 % des baisses d’impôts et qu’ils gagneront dans ces réformes dix-huit fois plus que les 10 % les plus pauvres et six fois plus que le revenu médian. Comme le souligne l’ONG Oxfam dans un récent rapport (que l'on trouvera ici), « le gouvernement fait le choix délibéré d’affaiblir la fonction redistributive de l’impôt en France et de s’affranchir d’un contexte où les inégalités clivent la société ».

 

Effet des réformes fiscales. © OFCE, OxfamEffet des réformes fiscales. © OFCE, Oxfam

 

Peu importe donc qu’il existe effectivement des mesures fiscales en faveur des classes moyennes et modestes, la logique du budget est celle de redistribuer moins. Un choix qui est présenté comme un élément clé de la « transformation » de l’économie française. La logique est que, libérés des entraves fiscales, les investisseurs viendront placer leurs fonds en France, dans le financement de l’innovation et de l’investissement productif. Mais cette idée, variante de la « théorie du ruissellement », est désormais largement discréditée. Même le FMI a, dans une étude de juin 2015, reconnu qu’il ne disposait d’aucune preuve empirique à l’appui de cette théorie. L’économiste en chef de l’Agence française du développement (AFD), Gaël Giraud, a récemment résumé les échecs de cette vision selon laquelle faire des cadeaux fiscaux aux riches permettait d’augmenter la richesse de tout le monde.

En réalité, aujourd’hui, la science économique s’intéresse de plus en plus aux effets négatifs des inégalités sur la croissance potentielle, notamment par un affaiblissement de la productivité. Mais aussi sur les choix politiques des citoyens. C’est souvent un élément incompris des analystes politiques : des pays prospères peuvent connaître des votes de contestation, notamment en faveur de l’extrême droite. C’est le cas des Pays-Bas, de la Scandinavie, de l’Autriche et, récemment, de l’Allemagne. Mais c’est là le fruit du creusement des inégalités qui, notamment, crée chez les classes moyennes un sentiment de déclassement et de blocages sociaux. Même si, en comparaison, leur sort paraît enviable, l’effet des inégalités provoque des choix politiques de protestation. Dans l’étude du FMI déjà citée, les économistes du Fonds de Washington signalaient ainsi que« le creusement des inégalités a des implications significatives pour la croissance et la stabilité macroéconomique ».

Compte tenu de la situation politique et sociale française, le choix du gouvernement est donc à très haut risque. D’autant que l’exécutif n’a pris aucune garantie pour que ces cadeaux fiscaux aux plus riches se transforment réellement en investissement productif. Aucune mesure de « fléchage » n’a été envisagée, aucune réglementation supplémentaire du secteur financier, favorisant l’économie réelle, n’est prévue. L'argent dégagé pourrait aller s'investir dans la finance et à l'étranger. Quel sera alors le gain réel réalisé ? Mercredi, lors de la présentation du PLF 2018, Bruno Le Maire s'est ouvertement refusé à répondre à une question sur le sujet. Devant l’université d’été du Medef, Bruno Le Maire a clairement affirmé qu’il ne demandait pas de compensation aux chefs d’entreprise. Il se contente de faire confiance. C’est là mal connaître la nature du capitalisme moderne, dominé par la « valeur actionnariale » et le rendement. Bruno Le Maire ne cesse de faire de l’œil aux banques de la City et proclame que la « finance n’est plus notre ennemi ».

En réalité, l’exécutif fait mine de croire que tout investissement financier profite à l’économie. C’est évidemment faux. La finance est un monde à part, en concurrence avec les investissements productifs, qui offrent des rendements plus élevés et attirent des capitaux qui manquent à l’investissement. Acheter un dérivé de crédit ou investir dans un fonds indiciel ne créera pas d'emplois. Le sous-investissement des pays développés ne date pas de la crise financière, mais des années 1980 et de la libéralisation de la finance. Et c’est pour cette raison que la productivité croît de moins en moins depuis trente ans.

Dans son ouvrage Du temps acheté, paru en 2013, le sociologue allemand Wolfgang Streeck estime que « l’État endetté » évolue entre deux légitimités pour lui également cruciales, celle du « peuple d’État » (Staatsvolk), constitué des citoyens, et le « peuple des marchés » (Marktvolk) qui le finance directement et indirectement. Le choix des baisses d’impôts centrées sur les plus riches, de la priorité donnée à la baisse du déficit par celle de la dépense publique et de la faveur accordée au secteur financier prouve combien le gouvernement français fait clairement le choix de cette seconde légitimité, au détriment de la première. Un choix qui ne devrait pas améliorer la crise démocratique que traverse la France.

La politique fiscale du gouvernement se cache donc derrière un paravent de bonnes intentions qui sont en réalité d’une naïveté datée. La réalité est bien que ce budget affaiblit la société française en faisant le choix des riches. Les locataires de Bercy racontent une belle histoire : celle d’un budget qui profiterait à tous et où l’argent offert aux plus riches reviendrait vers le reste de la société sous forme d’emplois. Mais cette histoire est un conte de fées. Dans un article de juillet dernier, l’économiste Josef Stiglitz jugeait ainsi le projet de baisse des impôts pour les plus riches de Donald Trump :« Les baisses d’impôts pour les riches ne résoudront aucun des problèmes du pays. C’est une leçon pour tous les pays qui envisagent de telles mesures – même ceux qui n’ont pas le malheur d’être dirigés par un ploutocrate lâche et inexpérimenté. » C’est pourtant une leçon qu’Emmanuel Macron, en conscience, a décidé d’ignorer.

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