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6 mai 2017 6 06 /05 /mai /2017 17:39
Ploulec'h (Côtes d'Armor, près de Lannion) : Fête des amis de la Commune de Paris de 1871: le 30 juin et le 1er juillet - en l'honneur de Nathalie Le Mel et du féminisme, grande fête culturelle
Ploulec'h (Côtes d'Armor, près de Lannion) : Fête des amis de la Commune de Paris de 1871: le 30 juin et le 1er juillet - en l'honneur de Nathalie Le Mel et du féminisme, grande fête culturelle
Cher-e-s ami-e-s et camarades,
 
Notre Comité local du Trégor-Argoat des "Amies et amis de la Commune de Paris 1871" organise la Fête de la Commune 2017 à la salle des fêtes de Ploulec'h les vendredi 30 juin et 1er juillet 2017.
A cette occasion un débat aura lieu entre les différentes organisations héritières de la Commune sur le thème du féminisme.
Nous espérons votre présence à ce débat ce 1er juillet à 17h00.
Vous trouverez ci-joint l'organisation précise de ces journées.
 
Salutations communardes
 
Denis ORJOL
Président du Comité local du Trégor-Argoat des Amies et amis de la Commune de Paris - 1871

 

PROGRAMME

VENDREDI 30 JUIN
• 18h : Inauguration des expositions – Ouverture de la buvette
• Vente de livres de 18h à 19h
• 20h30 : mini-festival de films sur la Guerre d’Espagne

SAMEDI 1er JUILLET (Après-midi convivialité, culture et réflexion)
• 15h : Ouverture de la fête – Ouverture de la buvette
Vente de livres et séance de dédicace de la BD sur N. Le Mel en présence des auteurs
• 16h : Spectacle sur Nathalie Le Mel (45 mn)
• 17h : Débat – Table ronde sur le thème
« Le combat féministe, de la Commune à aujourd’hui »
• 18h : Suite vente de livres et dédicaces
• 19h30 : Banquet communard et républicain avec récital de chansons dans la tradition
révolutionnaire
Entrée 10,00 € - Bon de soutien donnant droit à l'entrée 5,00 €
Repas – concert : 15 € - (réservation obligatoire au 06 85 93 88 66)

 
Actualités 2017 : La vignette de la fête est désormais en vente au Temps des cerises - Cinéma au Café Théodore le Jeudi 22 juin à partir de 21h avec 2 films produits par la CNT pendant la guerre d'Espagne.
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6 mai 2017 6 06 /05 /mai /2017 11:19
Amar Bellal

Amar Bellal

PCF Section du Pays de Brest 
5 rue Henri Moreau 29200 Brest

Tramway : station St Martin
Tel 02 98 43 47 78 / Fax 02 98 43 44 62 
@ : pcf_brest@yahoo.fr

  Atelier législatif :

La transition énergétique à l’heure de l’environnement : climat, pollution, déchets

MERCREDI 10 MAI 18H

Fac Segalen

Animé par Amar Bellal

Professeur agrégé de Chimie civil, rédacteur en chef de la revue "Progressistes"

Avec Eric Guellec , Anne Catherine Cleuziou , Jean-Paul Cam et Yasmine Tanguy candidats du rassemblement à gauche proposés par le PCF aux élections législatives des 11 et 18 juin 2017

 

L'objectif de cet échange est de comprendre les défis, de dépassionner le débat sur l'énergie et de ne pas le limiter à l'opposition simpliste, « nucléaire » contre « renouvelable ». Il s'agit aussi de prendre conscience des vrais rapports de force (qui sont essentiellement d'ordre économique) de façon à éclairer d'une lumière nouvelle les campagnes montantes diabolisant tel ou tel modèle énergétique, avec en ligne de mire la promotion cruciale du service public de l'énergie et de notre industrie. Car la vraie bataille est là: que les citoyens s'emparent de cette question, et sortent le secteur de l'énergie des griffes du marché, pour s'engager dans une transition énergétique répondant vraiment à l'intérêt général.

 

PROPOSITIONS POUR CHANGER NOTRE VIE AU QUOTIDIEN

 

Accélérer la transition énergétique et garantir le droit à l’énergie

- création d’un pôle public de l’énergie afin de mettre la filière à l’abri des logiques financières et d’en améliorer la maîtrise publique et citoyenne, de faire progresser la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique.

-Engagement fort dans la recherche (captage de CO2, stockage de l’électricité, sûreté nucléaire) et création de filières nationales permettant d’industrialiser les nouvelles technologies.-

- Interdiction de l’exploitation des gaz de schiste.

Comptant sur votre présence

 

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6 mai 2017 6 06 /05 /mai /2017 06:28

Réponse d'Ismaël Dupont à l'appel à l'union de la gauche de citoyens de la région de Morlaix - 29 avril 2017

 
Merci pour cet appel. Nous partageons l'intention de votre démarche et en voyons la pertinence, surtout dans la période actuelle. Le rassemblement à gauche nous semble souhaitable et nécessaire sur la base d'un respect des uns et des autres, d'une discussion sur un projet politique social et écologique commun, se démarquant de l'austérité et du libéralisme, remettant en cause le cadre de la Ve République, de moins en moins démocratique, et la domination de la finance. 
 
Depuis un an et demi, le Parti Communiste, nationalement, plaide pour un tel rassemblement de la gauche, plus large que le Front de Gauche, aux présidentielles, afin de faire barrage au FN et aux libéraux et de pouvoir faire gagner un projet bien ancré à gauche, en rupture nette avec le quinquennat Hollande, comme au Portugal actuellement par exemple.  
 
Nous avons organisé des rencontres tout azimut avec des intellectuels de gauche non communistes, des personnalités d'EELV, de la gauche du PS, de la gauche anti-libérale et altermondialiste, dans le cadre des "lundi de la gauche" au siège du PCF pendant 8 mois. Nous avons accepté sur le principe de nous inscrire dans des primaires citoyennes de la gauche promus par des gens comme Caroline de Haas et une partie des instigateurs dans la société du mouvement contre la loi travail. 
 
Nous voyons davantage ce vers quoi nous pouvons converger dans un avenir possible à construire en lieu et place des dangers qui nous menacent que ce qui ferait classer certains, pour d'autres, définitivement, du côté des "traîtres", des "mous", des "compromis", des "irrécupérables". Nous voyons un paysage politique en voie de décomposition et en mouvement, où il y a beaucoup à reconstruire en faisant des ponts entre les uns et les autres, où la gauche peut aussi être balayée pour des années.  
 
Aux dernières régionales et aux dernières départementales, nous avons voulu du rassemblement de toute la gauche à la gauche du PS, tendant notamment la main à EELV. Au Mans, l'alliance PCF-Front de Gauche - EELV a remporté une élection départementale. Dans les Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon et dans la région PACA, des alliances Front de Gauche - EELV ont permis d'obtenir des scores à deux chiffres. En Bretagne, aux cantonales, EELV n'a pas accepté le rassemblement avec le Front de Gauche dans le Finistère, mais en Ille-et-Vilaine, il y a eu des rassemblements Front de Gauche (PCF) - Ecolos. Pour les régionales, EELV, après deux mois de discussion et un vote interne, a refusé le rassemblement avec le Front de Gauche alors qu'on leur proposait un accord où ils auraient eu la tête de liste (+ 2 à 3 têtes de liste départementales sur 4) et où on était d'accord sur l'essentiel du Programme. Résultat, aucun élu de la gauche indépendante du PS... 
 
Aux présidentielles, malgré certains désaccords avec Jean-Luc Mélenchon (avec notamment sa conception du rassemblement, sa volonté de tourner définitivement la page du Front de Gauche, mais aussi avec certains points de sa stratégie politique et de son programme, sur lequel nous n'avons pas eu voix au chapitre), nous avons fait le choix de ne pas présenter de candidats et de soutenir activement sa candidature qui nous semblait la mieux à même de porter haut, et le plus haut possible, le score d'une gauche de transformation capable de politiser une bonne partie de citoyens hésitants, dégoûtés et tentés par l'abstention. Nous nous félicitons de son bon résultat, très important quoique insuffisant, auquel nous avons contribué (414 parrainages pour Jean-Luc Mélenchon sur 800 venaient d'élus communistes ou apparentés, nos militants ont fait le boulot dans une campagne autonome pour soutenir Jean-Luc Mélenchon en distribuant pendant 3 mois des tracts et en collant des affiches
Nous avons aussi toujours dit, depuis l'issue du second tour des primaires du PS et de ses alliés, nationalement et départementalement, que nous souhaitions un accord Mélenchon-Hamon (et Jadot pour EELV et Pierre Laurent pour le PCF) pour la mise en place d'un pacte majoritaire de gauche. La porte était étroite, mais ce n'était pas impossible, et cela nous semblait nécessaire pour avoir de vraies chances de se qualifier au second tour face à Le Pen, Macron ou Fillon, et pour gagner ensuite.
 
Même présidents, Hamon ou Mélenchon auraient de toute façon dû composer avec des majorités non monolithiques et travailler à des compromis ambitieux pour rassembler au-delà de leur seule base.
 
Tel n'a pas été le choix des candidats en question, et de leurs équipes de campagne, et, même s'il y avait des obstacles objectifs, nous le regrettons, car nous n'en serions pas là aujourd'hui si on avait posé les bases de ce nouveau Front Populaire, rendu possible par l'élection d'Hamon, un frondeur du PS, aux primaires du PS. Nous avons payé cher à la division d'un électorat qui sans partager tous les mêmes objectifs politiques, voulait néanmoins un infléchissement net à gauche des politiques suivies jusque là, l'invention d'un nouveau cadre démocratique et social.
 
Nous mêmes, dans le cadre du Front de Gauche, regroupant le PCF, Ensemble et des citoyens, à Morlaix, nous avons envoyé en septembre une demande de rencontre pour envisager les conditions d'un rassemblement possible et souhaité par nous à France Insoumise et à EELV.
 
Les deux ont décliné l'invitation, France Insoumise en invitant à rejoindre à titre individuel son nouveau mouvement qui aurait eu vocation à absorber ou marginaliser les partis existants, EELV disant qu'il ne voulait pas de tête à tête avec le PCF (c'était le Front de Gauche qui envoyait l'invitation, lequel est lui-même un rassemblement à gauche).
 
Départementalement, nous avons effectué la même démarche à l'échelle du Finistère pour le PCF, en faisant un appel au rassemblement dès juillet (répété à plusieurs reprises depuis, dont cette semaine) rencontrant à peu près tout le monde à gauche (sauf le PS, qui était dans la ligne du gouvernement dans le Finistère) entre juillet et octobre dernier pour dire notre disponibilité à des rassemblements aux législatives, sans effets. Des démarches identiques ont été fait dans beaucoup de circonscriptions (Douarnenez-Pays Bigouden, Brest centre et Brest rural notamment...) de la part du PCF, sans résultats probants.
 
Aujourd'hui, le résultat des présidentielles rend de plus en plus difficile à comprendre pour les citoyens la division à gauche, ou au moins dans la frange la plus progressiste de la gauche. Soutenant Mélenchon aux présidentielles, et voulons faire quelque chose d'utile aux législatives du très bon score de Mélenchon partout dans le Finistère, qui n'est pas qu'un vote d'adhésion pour France Insoumise, ses concepts et son programme, nous avons proposé à France Insoumise à nouveau des rassemblements à Brest, Douarnenez-Pont L'abbé, Landerneau-Landivisiau, dans le centre-Finistère, et à Morlaix, avec une rencontre prévue mardi.
 
Si EELV veut finalement nous rencontrer pour un accord aux législatives sur Morlaix, nous sommes partants pour une rencontre rapide.
Et nous rencontrerons aussi, avec le PCF Finistère, le PS la semaine prochaine, pas pour des accords de premier tour, mais pour une discussion politique approfondie sur la situation et l'avenir de la gauche.
 
Nous avons positionné deux candidats qui présentent un certain nombre d'arguments en termes d'engagements locaux, moi-même et Muriel Grimardias, de Lanmeur, présentés au titre du PCF, membre du Front de Gauche.
Nous ne sommes pas "intéressés" par une demande de retrait pur et simple qui reviendrait à nous demander de nous effacer dans l'élection la plus politique selon nous, alors que nous avons déjà fait le choix de privilégier le rassemblement et l'intérêt commun en ne présentant pas de candidat aux présidentielles, mais sommes toujours ouverts à la discussion pour une perspective de rassemblement sur un contenu qui nous convienne, et dans le cadre d'accords sur plusieurs circonscriptions du département qui permettent à chaque force politique de s'y retrouver, et de voir sa représentativité reconnue, tout en donnant des chances à l'élection de députés de gauche, et pour nous, vraiment à gauche, dans un contexte politique compliqué même si le score de Mélenchon a soulevé des promesses qu'il ne faut pas décevoir.
Du côté de France Insoumise, il y a des conditions pour l'instant posées comme préalables à tout accord qui posent problème pour nous: label France Insoumise, charte des Insoumis imposant notamment la discipline de vote à l'assemblée (alors que nous avons abandonné le centralisme démocratique). Il n'y a pas non plus non plus au niveau national de volonté pour l'instant de France Insoumise de faire un accord concernant une grande pluralité de circonscriptions, et tous les départements, avec le PCF. On ne sent pas non plus une grande volonté d'aller au rassemblement, ni à Morlaix, ni partout ailleurs, ni avec le PCF, ni avec d'autres forces du Front de Gauche dont les militants n'auraient pas rejoint les Insoumis. Nationalement, nous ouvrons notre volonté d'alliance aux législatives au PS de gauche, à EELV, à France Insoumise, et à la gauche de la gauche. Je ne sais pas si cela aboutira sur beaucoup d'accords de rassemblement car nous ne sommes pas seuls en jeu mais nous faisons les efforts, à l'échelle locale, nationale, départementale.
Enfin, nous pensons que les Partis politiques sont encore des cadres démocratiques d'engagement à respecter et qu'il est normal qu'ils veuillent pouvoir présenter leurs projets aux électeurs dans le cadre des élections législatives. L'absence de proportionnelle et la raison imposent le rassemblement pour être plus efficaces mais il est normal que chaque organisation politique cherche aussi à exister et à convaincre les électeurs de la justesse de ses points de vue. Il n'y a pas là simplement un jeu d'egos, ou des sectarismes partisans. C'est l'expression de la démocratie.
 
Malgré tout, pour nous, les circonstances exceptionnellement graves, le danger d'une politique ultra-libérale de Macron, ou d'une politique d'extrême-droite de Le Pen, le score historiquement bas de la gauche au premier tour des présidentielles, imposent une réaction et une volonté de dépassement des habitudes pour opposer une réponse de gauche efficace, laquelle passe par des rassemblements, des attitudes de dialogue et de responsabilité, le dépassement des sectarismes et des ressentiments pour se porter vers une volonté de construire ensemble.
Ce n'est pas de la langue de bois, ce n'est pas que des mots, je le pense, nous le pensons vraiment, et nous engageons des actes forts pour ça, parfois un peu trop seuls.
 
Donc, d'accord pour donner une suite favorable au contenu de votre appel, et pour vous rencontrer pour en discuter et présenter nos efforts pour aller dans ce sens, les blocages, et d'accord pour une union de la Gauche aux législatives, à certaines conditions (programme, réciprocité, respect des uns et des autres, dans la diversité des expériences militantes et politiques). Mais encore une fois la demande a déjà été envoyée aux intéressés pour envisager les conditions d'une telle union (sauf le PS, avec la politique duquel nous étions clairement en désaccord sous le quinquennat Hollande, et le PS local n'était pas ouvertement dans la résistance à cette politique, ni Lutte ouvrière, car aucune démarche précédente en vue du moindre rassemblement n'a abouti, même si nous respectons les militants, et leurs logiques).
 
A défaut de propositions (acceptables) d'accord et d'union de la part de nos partenaires potentiels, comme nous avons déjà beaucoup tendu la main tout en commençant à faire campagne, car 5 semaines entre présidentielles et législatives, c'est court, et que notre candidature est légitime en elle-même et soutenue par les militants communistes et de nombreux citoyens non encartés, nous nous présenterons aux suffrages de nos concitoyens et tenterons de les convaincre, sur la base d'un projet et d'une expérience, que nous avons le meilleur profil et la meilleure pratique politique pour leur donner pour donner à Morlaix un député vraiment de gauche pour les défendre.
 
Bien cordialement,
 
Ismaël Dupont (06 20 90 10 52)
 
***
 
 
Appel de citoyens pour une union de la Gauche aux législatives
 
Nous, citoyen(ne)s morlaisien(ne)s, se revendiquant des valeurs de la Gauche, demandons aux représentants des différents mouvements (EELVerts, Front de Gauche, Les Insoumis, Lutte Ouvrière, Parti Socialiste) d’entamer immédiatement des discussions en vue de présenter une candidature unique dès le premier tour des élections législatives sur la circonscription de Morlaix. En effet, il est indispensable de constituer une force capable de s'opposer aux politiques libérales et d'exclusion, et d’être aussi une force de proposition pour construire une société plus solidaire, plus égalitaire et respectueuse des hommes et de l'avenir de la planète.
 
Vous soutenez cet appel. Merci de le diffuser largement auprès de vos ami(e)s en les incitant à l'envoyer à chaque candidat(e) potentiel(le) :
  • EELVerts : Christine Prigent
  • Front de Gauche : Ismaël Dupont
  • Les insoumis : Julien Kerguillec
  • Lutte ouvrière : Patricia Blosse
  • Parti Socialiste : Gwenegan Bui  
Appel lancé par Sylvie BEGUIN - Cathy et Jean Pierre CLOAREC - Marie Anne DERROISNE - Anne GOBY – Claude GRAIGNIC - Claire LE BAS – Martine MAUPASSANT - Jean Claude PARDIGON – Daniel PEDRONO
Ismaël Dupont et Muriel Grimardias, candidats PCF Front de Gauche aux élections législatives, disponibles pour s'intégrer à un processus de rassemblement plus large comme pour aller à la bataille ensemble avec cette même ambition de rassemblement des citoyens de gauche

Ismaël Dupont et Muriel Grimardias, candidats PCF Front de Gauche aux élections législatives, disponibles pour s'intégrer à un processus de rassemblement plus large comme pour aller à la bataille ensemble avec cette même ambition de rassemblement des citoyens de gauche

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6 mai 2017 6 06 /05 /mai /2017 06:00
Vers une Assemblée Nationale bleue Macron- bleue Fillon - brune Le Pen? : l'obligation de rassemblement à gauche pour conjurer le désastre annoncé

Une étude Opinion way-SPLV Analytics pour les Echos donne une projection de ce que paraît être l'Assemblée Nationale à l'issue des législatives sur la donne actuelle (rapport de force Macron-Le Pen, dynamiques de division à gauche) se confirmait.

Cette étude est à manier avec pincette car cela ne s'appuie pas sur une étude de terrain circonscription par circonscription et beaucoup de choses peuvent encore bouger dans ce paysage politique ultra-mouvant. Il n'est d'ailleurs pas interdit de penser que l'intelligence finisse par l'emporter à gauche, notamment pour construire des rassemblements de la gauche de transformation avec PCF, Ensemble, France Insoumise, toutes les forces qui ont appelé à voter Mélenchon, et même au-delà avec les Verts et les Socialistes de gauche.

Mais, si le paysage en restait là, le tableau serait assez accablant et confirmerait combien les institutions de la Ve République et l'inversion du calendrier électoral avec les législatives un mois après les présidentielles permettent à un homme ou une femme, qu'il ou elle s'appuie sur une base électorale large ou non (21 % des exprimés pour Le Pen, 24 % pour Macron), sur un ou des partis représentatifs et une large base militante ou non, d'obtenir un Parlement acquis à sa cause de manière assez mécanique, quoique surprenante si l'on se souvient de ce que Macron représentait quelques mois plus tôt.

Cette opinion donne en effet le mouvement « En marche ! » porté par Emmanuel Macron à un étiage d'entre 249 et 286 sièges de députés, soit largement assez pour mener sa politique ultra-libérale de casse des services publics, du droit du travail, de la Sécurité Sociale, et de cadeaux supplémentaires accordés aux riches et au patronat.

Ce n'est pas le parti Les Républicains, donné entre 200 et 210 députés, qui mettrait beaucoup d'obstacle à cette politique de contre-révolution thatchérienne dont il partage la philosophie et les orientations.

Le FN, en cas de défaite dans un scénario comparable à celui que donne aujourd'hui les sondages sur le second tour (60/40) serait donné à entre 15 et 25 sièges de députés.

Le PS n'en aurait plus qu'entre 28 et 43.

Et le Parti Communiste et France Insoumise sont annoncés à entre 6 et 8 sièges, ce qui ne permettrait pas de constituer un groupe indépendant des écologistes, socialistes de gauche, ou des ultramarins progressistes, malgré les 20 % de notre candidat commun au premier tour des Présidentielles.

Bien sûr, ces résultats d'études anticipatives témoignent tout à la fois du discrédit du Parti socialiste, au pouvoir depuis 5 ans et profondément divisé ( discrédit à relativiser compte tenu des responsabilités de Macron dans les aspects les plus régressifs de la politique Hollande-Valls), du discrédit des Républicains (Fillon et Sarkozy qui font pousser des boutons à beaucoup de Français), du caractère non démocratique du mode d'élection à l'Assemblée n'incluant la Proportionnelle.

Ils sont surtout un formidable message d'alerte pour les militants et forces politiques de gauche.

Divisés, nous ne pèserons que comme des nains dans les institutions et au Parlement.

En particulier, si France Insoumise persiste sur l'idée de refuser les accords dans les départements avec le PCF qui soutenait son candidat aux élections Présidentielles, et à partir solo partout, y compris contre des députés du PCF et du Front de Gauche, il portera une énorme responsabilité dans le désastre annoncé.

Il est encore temps que la raison et le sens des responsabilités l'emportent sur les sectarismes et les considérations de construction partisane à visée hégémonique.

Mélenchon et son mouvement ne peuvent pas prendre en otage les aspirations à l'espoir et à la résistance du peuple de gauche.

Dans le Finistère, le Parti Communiste a proposé le rassemblement partout à France Insoumise,  à Ensemble, à l'UDB, au NPA, à EELV sur la base d'accord respectant la représentativité et l'existence des uns et des autres. Pour l'instant, force est de constater que chacun en dehors de nous préfère faire bande à part. Dans la circonscription de Morlaix, les candidats du PCF-Front de Gauche ont proposé le rassemblement à France Insoumise, la fusion de liste, avec contrepartie, en fonction de la tête de liste retenue, par une réciprocité sur une autre circonscription. La rencontre que nous avons eu jeudi avec France Insoumise et Ensemble ne nous invitent guère à l'optimisme sur le positionnement de France Insoumise qui paraît ne pas envisager volontiers le rassemblement mais nous aurons la réponse du groupe sur un possible rassemblement le 10 mai, soit 5 jours avant le dépôt des candidatures.

 

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6 mai 2017 6 06 /05 /mai /2017 05:29
Le député André Chassaigne (PCF-Front de Gauche) demande à l'assemblée que la France soit à l'origine d'une abrogation de la directive des travailleurs détachés

Conséquences de la directive relative aux travailleurs détachés

jeudi 4 mai 2017

André Chassaigne interpelle le gouvernement sur les conséquences de la directive relative aux travailleurs détachés.

"Si le secteur du BTP est un secteur difficilement délocalisable, la directive 96/71/CE est cependant parvenue à détourner cette difficulté par ses modalités d’emploi des travailleurs détachés au sein de l’Union européenne.

La directive d’exécution 2014/67/UE vise seulement à améliorer l’application des règles, notamment en matière de fraude et de contournement de la réglementation. En 2016, la France se plaçait comme deuxième pays membre en accueillant plus de 200 000 travailleurs détachés. Majoritairement, les personnes étaient issues de Pologne (46 816), du Portugal (44 456), d’Espagne (35 231) et de Roumanie (30 594). Le secteur le plus impacté par l’arrivée de travailleurs détachés est celui du bâtiment et des travaux publics.

De plus, le rapport d’information n° 527 (2012-2013) du sénateur Éric Bocquet précisait que : « Le ministère du travail estime ainsi entre 220 000 et 300 000 le nombre de salariés low cost, à bas coût, présents sur le territoire français, sans avoir fait l’objet d’une déclaration et rémunérés dans le meilleur des cas selon le principe du pays d’envoi ».

Ainsi, nonobstant une rémunération minimum équivalente à celle appliquée dans le pays hôte, la différence du taux des cotisations sociales et la forte tentation de détourner la réglementation en vigueur entraînent indubitablement une concurrence certes libre mais surtout considérablement faussée, pénalisant les structures artisanales locales.

Un sommet européen regroupant toutes les composantes représentatives du monde du travail, visant à abroger la directive 96/71/CE et à mettre en place des critères environnementaux et sociaux pour les entreprises souhaitant entrer sur des marchés européens, pourrait harmoniser vers le haut les conditions de travail, la durée et la rémunération du travail.

Ce sommet aurait également comme objectif d’annihiler le dumping social qui se développe au détriment des entreprises locales.

André Chassaigne demande au gouvernement que la France soit à l’origine d’une demande d’abrogation de la directive 96/71/CE."

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5 mai 2017 5 05 /05 /mai /2017 06:09
Défendre le droit d'asile, rassemblement le 6 mai place de la liberté à Brest à 12h: dénoncer l'expulsion de Rodwan en Italie, et les procédures Dublin III

Après l'expulsion de Rodwan, la menace pour 3 personnes du CAO de Brest, nous avons besoin d'être nombreux pour dire STOP DUBLIN, STOP AUX EXPULSIONS
 

Rendez-vous SAMEDI 6 MAI , Place de la liberté, à Brest, à 12h

Ouest-France 4 mai 2017 mobilisation pour dénoncer l'expulsion de Rodwan, jeune soudanais de 22 ans, vers l'Italie dans le cadre des règlements iniques de Dublin

Ouest-France 4 mai 2017 mobilisation pour dénoncer l'expulsion de Rodwan, jeune soudanais de 22 ans, vers l'Italie dans le cadre des règlements iniques de Dublin

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5 mai 2017 5 05 /05 /mai /2017 06:00
Ouest-France, Finistère, 4 mai 2017

Ouest-France, Finistère, 4 mai 2017

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4 mai 2017 4 04 /05 /mai /2017 19:34

Un rassemblement important ce soir à Brest pour rappeler les dangers mortels de l'extrême-droite et du parti de Marine Le Pen, avec de belles prises de parole d'Irène Frachon (excellente comme d'habitude!), de Yannick Hervé, du président de l'UBO et de la représentante de Kevre Breizh. Des dizaines d'élus et militants communistes de Brest, Le Relecq, Morlaix, Douarnenez étaient présents parmi les 1500 personnes rassemblées, dont moi-même, au côté de Jacqueline Héré, d'Eric Guellec, de Jacqueline Héré, de Claude Bellec, de Maxime Paul, de Jean-Paul Cam, d'Anne-Catherine Cleuziou, de Claudie Bournot.

 

Ismaël Dupont

 

Voici le texte et les premiers signataires de cet appel qui se voulait large et très rassembleur et qui dans lequel se sont reconnus des personnes aux idées politiques différentes: 

 

http://www.letelegramme.fr/…/brest-un-rassemblement-citoyen…
Brest. Un rassemblement citoyen contre le FN ce jeudi soir

Personnalités
 
Citoyens soutenant cet appel
Franck Bellion Président CCI 29 Jakez Bernard Fondateur de Produit en Bretagne Yannick Bigouin Délégué régional du mouvement associatif de Bretagne Charles Braine Directeur de Bretagne vivante Franck Cammas Navigateur Jean-Paul Chapalain Président CCI Morlaix Jean-Pierre Denis Président Crédit mutuel de Bretagne Gilles
Falc’hun
Président directeur général Sill Irène Frachon Pneumologue Matthieu Gallou Président Université Bretagne Occidentale Jean-François Garrec Président CCI Bretagne Bruno Grougi Footballeur professionnel Jacques Guérin Directeur Quai Ouest Musiques Christian Guyader Président Guyader Gastronomie Jacques Jaouen
Président Chambre d’agriculture de Bretagne
Roland Jourdain Navigateur, dirigeant de Kairos Denis Juhel Directeur SAS Mer Forte Kriss Scénariste et écrivain Denez
L’Hostis

Président d’honneur France N
ature Environnement Laurent Lannuzel Quimper Cathy Lucas Finistère Pierre Moal Morlaix René Moullec Directeur EPAL, président BIJ Brest Pascal Olivard Président Université Bretagne Loire Jean-Paul Ollivier Journaliste et écrivain Pascal Piriou Président du groupe Piriou Alan Stivell Artiste Claire Thomas Morlaix
Elus finistériens
Gaëlle Abily Adjointe au maire de Brest Bernadette Abiven Conseillère départementale, 1ere adjointe au maire de Brest Patricia Adam Députée Robert André
Maire de l’Hopital Camfrout
Patrick Appéré Adjoint au maire de Brest Claude Bellec Conseillère municipale de Brest Pierrot Belleguic Maire de Kergloff Xavier Berthou Maire de Plounévézel Jean-Luc Bleunven Député

Maryvonne Blondin Sénatrice Frédérique Bonnard Le
Floc’h
Conseillère départementale, conseillère municipale à Brest Anne Borry
Maire d’Arzano
Gwenegan Bui Conseiller régional Daniel Caillarec Adjoint au maire Motreff, Président du Pays COB Michel Canevet Sénateur Florence Cann Conseillère départementale Dominique Cap Maire de Plougastel-Daoulas Jean-Louis Caradec Maire de Peumerit Nathalie Chaline Adjointe au maire de Brest Stéphane Cotty Adjoint au maire de Plounévézel Eva Cox Conseillère municipale de Bannalec Solange Creignou Vice-Présidente du Conseil départemental François Cuillandre Président de Brest Métropole Laetitia Dolliou Conseillère municipale à Plougastel Daoulas Ismaël Dupont Conseiller municipal de Morlaix, secrétaire départemental du Parti communiste du Finistère Yvette Duval Ancienne conseillère générale Richard Ferrand Député Jean-Luc Fichet Président de Morlaix Communauté Laurence Fortin Conseillère régionale maire de La Roche Maurice Armel Gourvil Maire de Bohars Géraldine Guet Conseillère municipale de Quimperlé Eric Guellec Vice-président de Brest Métropole Chantal Guittet Députée Cédric Guyader Conseiller municipal de Carhaix-Plouguer Jean-Paul Guyomar Conseiller municipal de Clohars-Carnoët Tom Héliès Conseiller municipal du Relecq-Kerhuon Jacqueline Héré Adjointe au Maire de Brest Joëlle Huon Vice-Présidente du Conseil départemental 29 Fabrice Jacob Maire de Guipavas Jean-Paul Jaffrès Conseiller municipal de Gouesnou Maryvonne Jaffrezou Adjointe au maire de Nevez Edith Jean Adjointe au maire de Riec sur Belon Pierre Karleskind Vice-président de la Région Bretagne Marc Labbey Vice-Président Conseil départemental Jacques Lannou Conseiller municipal de Poullan-sur-Mer Roger Lars Maire de Landevennec Antony Le Bras Conseiller municipal de Concarneau Brigitte Le Cam Conseillère municipale de Quimper Jean-Yves Le Grand Maire de Saint-Nic Annick Le Loch Députée

Jean-Michel
Le Lorc’h
Conseiller municipal de Brest Robert Le Mao Adjoint au maire de Saint-Ivy Louis Le Pensec Ancien ministre Olivier Le Bras Conseiller régional, adjoint au maire de St-Thégonnec-Loc-Eguiner Jean-Claude Le Tyran Maire de Daoulas Marylise Lebranchu Députée Georges Lostanlen Conseiller départemental Lena Louarn Vice-présidente de la Région Bretagne Pierre Maille Ancien président du Conseil Général du Finistère François Marc Sénateur Pierre Marchand
Adjoint au maire de l’Hôpital
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Ouessant Philippe Paul Sénateur du Finistère Guy Pennec Maire de Plourin-lès-Morlaix Françoise Péron Vice-Présidente du Conseil départemental Laurent Péron Adjoint au maire du Relecq-Kerhuon Stéphane Péron Conseiller départemental Jean-Hubert Pétillon Maire de Briec Ronan Pichon Vice-président de Brest Métropole André Prigent Ancien maire Plougonven Michaël Quernez Vice-Président Conseil départemental 29 Franck Respriget Conseiller départemental Johan Richard Adjoint Le Relecq-Kerhuon Bernard Rioual Maire de Plouzané Christian Rivière Maire de Pleuven Stéphane Roudaut Maire de Gouesnou Forough Salami Conseillère régionale de Bretagne Nathalie Sarrabezolles Présidente Conseil départemental 29 Renaud Sarrabezolles Adjoint au maire du Relecq-Kerhuon Nadine Servant Maire honoraire de Camaret Christian Troadec Conseiller départemental maire de Carhaix Jean-Jacques Urvoas Ministre de la Justice Jean-Paul Vermot Conseiller départemental 29 Nicole Ziegler Vice-Présidente du Conseil départemental
Une pétition circule également sur le site Change.org

 

Brest / Le Télégramme

 

A Brest, Quimper ainsi qu'à Saint-Brieuc, environ 2.000 Bretons ont manifesté ce jeudi pour faire barrage au Front national (FN). 

Près de 1.500 personnes à Brest.  Près de 1.500 personnes se sont rassemblées ce jeudi en fin de journée, place de la Liberté, à Brest, pour dire non au Front national. Lancé il y a trois jours sur les réseaux sociaux, cet appel à un large rassemblement citoyen était appuyé par divers mouvements associatifs et syndicaux ainsi que des personnalités politiques de droite et de gauche, mais aussi des gens de la société civile. 

A l'image d'Irène Frachon, la pneumologue brestoise, qui a pris la parole. "Il n'y a aucune neutralité à avoir dimanche. On doit tous mettre le bulletin Macron dans l'urne, pour écraser le FN. Et puis lundi, il sera temps de se retrouver pour continuer à échanger, à s'engueuler, et à vivre dans une nation libre ", a-t-elle exhorté.

 

Environ 550 personnes à Quimper. Environ 550 personnes, jeunes et moins jeunes, ont participé, ce jeudi soir, place Saint-Corentin à Quimper, au rassemblement organisé par la Ligue des droits de l'homme pour "faire barrage à l'extrême droite". "Votez avec vos doutes, avec vos insatisfactions, vos inquiétudes, vos convictions. Mais votez avec la démocratie au coeur, avec la liberté en tête et la fraternité au corps", les a exhortés Dominique Brunel, le président de la LDH Quimper. 

 

"Dites oui à la liberté, à la liberté d'expression, à la liberté de conscience (...) à la liberté de la création artistique et culturelle (...) à une égalité qui se veut ancrer dans le quotidien, à l'accès au socle des droits pour tous en toute dignité (...) Dites oui à la fraternité, qui implique le respect de tous les êtres humains, la tolérance, la solidarité et l'ouverture à l'autre", a-t-il notamment déclaré. "Chacune et chacun tient entre ses mains un fragment de notre combat, un morceau d'avenir. Pour faire barrage à l'extrême droite, votons !", a conclu Dominique Brunel, sous des applaudissements nourris.

 

Une centaine de manifestants à Saint-Brieuc. "Ils sont sexistes, ils sont fascistes, à bas, à bas le Front National" . Pas de prise de parole mais des slogans qui retentissent dans les rues du centre-ville de Saint-Brieuc. A l'appel du Collectif de vigilance antifasciste 22, près d'une centaine de personnes se sont rassemblées à partir de 18 h, place Allende, pour dénoncer la présence du Front national au second tour de la présidentielle.

L'occasion également pour eux de marquer leur désaccord avec Emmanuel Macron. " En cas de victoire du candidat d’En Marche et de ses promesses ultralibérales, il nous faudra aussi prendre la rue dès les premières mesures annoncées, et la garder pour exiger la justice sociale, c’est la seule alternative !" annonce le collectif sur son site internet. Dimanche soir, en cas de victoire de Marine Le Pen, le collectif de vigilance antifasciste prévoit un rassemblement à partir de 21 h , place du général De Gaulle.


© Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/bretagne/presidentielle-la-bretagne-fait-barrage-au-front-national-04-05-2017-11500001.php#1wYpoG0UOrH2wiHG.99

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4 mai 2017 4 04 /05 /mai /2017 19:25
Quand les droites extrêmes sont déjà au pouvoir
 PAR AMÉLIE POINSSOT

En Pologne et en Hongrie, des droites ultraconservatrices sont aux manettes. Deux pays au cœur de l’Europe, et deux gouvernements qui ont imposé le repli national et une législation ultraconservatrice. Nul besoin d’aller très loin pour se rendre compte de ce que ferait le Front national une fois au pouvoir… et de ce qu’il pourrait mettre en place pour y rester.

 

Il a récolté 51 % des voix. Face à 51 % d’abstention. En mai 2015, Andrzej Duda, candidat du PiS (Droit et Justice), est élu président de la Pologne. Cinq mois plus tard, le parti décroche la majorité absolue au Parlement avec 37 % des voix (49 % d’abstention) et un gouvernement est formé sous la direction de Beata Szydło. Quelques années plus tôt, en Hongrie, le Fidesz (Union civique hongroise) remportait les élections législatives avec 52 % des voix. Face à 45 % d’abstention. Il formait un exécutif sous la houlette de Viktor Orbán, lequel sera reconduit à la suite des élections de 2014 dont il sort également victorieux (44 % des voix, 40 % d’abstention).

Pologne, Hongrie : deux pays au cœur de l’Europe ; deux gouvernements qui vont, dans chaque segment de leur société, imposer le repli national et une législation ultraconservatrice ; deux majorités qui vont se donner tous les moyens pour rester au pouvoir. Tableau clinique d'une dérive où l'on retrouve plusieurs éléments du programme du Front national.

Avril 2011. Le nouveau pouvoir hongrois commence par un retour à l'ordre moral.L'Assemblée nationale hongroise, dominée aux deux tiers par les députés du Fidesz élus un an plus tôt, peut modifier la Constitution. Elle adopte un texte qui introduit des références aux racines chrétiennes, à « l’histoire millénaire » du pays, au mariage entre un homme et une femme, et à la protection de la vie dès son commencement (ce qui ouvre la voie à l’interdiction de l’avortement, finalement pas adoptée).

Automne 2016. Le gouvernement polonais propose un projet de loi d’interdiction totale de l’avortement (l’IVG n’est autorisée en Pologne qu’en cas de viol, d’inceste, de mise en danger de la santé de la mère ou de malformation du fœtus). L’exécutif recule finalement sous la pression de la rue, mais la préparation d’un nouveau projet de restriction d’accès à l’interruption volontaire de grossesse est en cours.

 

Manifestation pro-européenne d'opposition à Viktor Orban, le 1er mai 2017, à Budapest © ReutersManifestation pro-européenne d'opposition à Viktor Orban, le 1er mai 2017, à Budapest © Reuters

 

Deux ans après avoir fait voter la nouvelle constitution, Viktor Orbán s'en prend aux institutions judiciaires. Il fait adopter un amendement qui retire à la Cour constitutionnelle une grande partie de ses pouvoirs, l'empêche de statuer sur le fond et lui interdit de se référer à sa jurisprudence antérieure. Quelques mois plus tard, une nouvelle modification instaure la détention provisoire illimitée. Parallèlement, Viktor Orbán réforme le système électoral hongrois et redessine les circonscriptions du pays à l’avantage de son parti, ce qui l’aidera à remporter les élections de 2014 (sans toutefois reconquérir la majorité des deux tiers qui lui a permis pendant le premier mandat de modifier la Constitution et de faire adopter des lois en se passant de débat au Parlement).

Décembre 2015. La première mesure mise en place par le gouvernement Szydło (dirigé en sous-main par Jarosław Kaczyński, le président du PiS) est la modification des statuts du Tribunal constitutionnel, dont il vise à paralyser l’action. Il y nomme cinq personnes, puis impose une majorité qualifiée des deux tiers et un quorum de treize membres (sur quinze juges) pour toute décision prise par ce qui est l'équivalent polonais du Conseil constitutionnel. Cette réforme provoque une première série de manifestations massives dans tout le pays, mais le gouvernement ne bouge pas d’un pouce.

À plusieurs reprises sous les deux mandats Orbán, des offensives visent à prendre le contrôle des médias publics et à éteindre les médias indépendants. Le Fidesz développe un empire médiatique privé, qui passe largement sous silence les manifestations d’opposition. Dès les premiers mois de son arrivée au pouvoir, il réunit l’ensemble des médias publics au sein d'une superstructure (la MTVA) et des dizaines de journalistes sont licenciés. Un organe de contrôle est en outre créé pour surveiller les médias publics et privés, un « conseil des médias » dont les membres, qui appartiennent tous au Fidesz, sont nommés directement par le gouvernement. Ce conseil dispose d’un droit d’inspection, peut infliger des amendes (jusqu’à 700 000 euros pour les télévisions et 89 000 euros pour les sites internet) lorsque les productions « ne sont pas équilibrées politiquement » ou « portent atteinte à la dignité humaine », et peut forcer les journalistes à révéler leurs sources sur des questions liées à la sécurité nationale. La presse d’opposition fait les frais de cette politique. En octobre dernier, le titre et le site internet du principal journal de gauche hongrois, Népszabadság, sont suspendus.

En Pologne, l’exécutif Szydło fait également adopter dès les premiers mois une loi pour prendre le contrôle des médias publics : la nomination comme la révocation de leurs directions deviennent une compétence du ministre du trésor. Très vite, l’audiovisuel public polonais se voit imposer une ligne éditoriale progouvernementale. Les journaux de la télévision TVP se transforment ainsi en bulletins de propagande et plus de trois cents journalistes sont licenciés de la chaîne. Le gouvernement ne cesse d’attaquer verbalement la presse d’opposition. La revue de gauche Krytyka Polityczna se voit retirer ses subventions. En décembre dernier, à l’occasion du vote du budget, le PiS limite l’accès des médias au Parlement et soumet un projet visant explicitement à restreindre le nombre de journalistes accrédités à la Diète. Devant la mobilisation, le gouvernement est finalement obligé de reculer.

Face à l’arrivée en Europe des réfugiés fuyant la guerre, la Hongrie se voit imposer une xénophobie d’État. Viktor Orbán fait fermer les frontières de son pays puis refuse de participer au programme de « relocalisation » péniblement mis sur pied par les Européens afin de répartir l’accueil de ces exilés et soulager l’Italie et la Grèce, plus exposées que les autres États membres. Le premier ministre hongrois dépose même un recours auprès de la Cour de justice de l'Union européenne et, un an plus tard, il organise un référendum pour monter son peuple contre la solidarité européenne.« Voulez-vous que l’Union européenne soit en mesure de décider l’installation de citoyens non hongrois sans l’aval du Parlement ? » demande-t-il aux citoyens hongrois (le référendum n’obtient toutefois pas un niveau de participation suffisant). La Hongrie, qui devait accueillir 1 294 demandeurs d’asile, n’accueille au bout du compte aucun réfugié dans le cadre du programme, qui prévoyait la répartition de 160 000 réfugiés sur le continent européen.

Absence d'opposition forte et structurée

Parvenu au pouvoir au moment du pic de l’arrivée des réfugiés, le gouvernement PiS refuse également de coopérer à ce programme de « relocalisation ». Aucun demandeur d’asile n’est accueilli sur le sol polonais (comme le montre cette carte, régulièrement mise à jour par l’IOM). Le discours politique au sommet de l’État devient un discours de repli national, ouvertement raciste. Pendant la campagne électorale de l’automne 2015, Jarosław Kaczyński, le cerveau du PiS, va jusqu'à accuser les réfugiés de répandre des maladies. « Il y a d’ores et déjà des signes de lémergence de maladies très dangereuses que lon navait pas rencontrées en Europe depuis longtemps, déclare-t-il. Choléra sur les îles grecques, dysenterie à Vienne, divers types de parasites et bactéries qui ne sont pas dangereuses pour les organismes de ces gens mais qui pourraient être dangereuses ici. »

Derrière un discours d’apparence protectrice tourné vers ses électeurs, ViktorOrbán poursuit une politique ultralibérale tout en favorisant les intérêts de son clan. En 2012, son gouvernement met en place des impôts sectoriels visant les banques et les télécommunications. Conséquences : les frais bancaires et les forfaits de téléphonie et d’internet en Hongrie sont parmi les plus élevés de l’Union européenne. L’impôt sur le revenu, lui, reste non progressif, à un taux fixe de 15 %, tandis que l’impôt sur les entreprises est abaissé, en janvier dernier, de 19 à 9 %. Des proches du premier ministre s’enrichissent considérablement pendant qu’il est au pouvoir : en 2015, selon le magazine économique Forbes Hongrie, les avoirs de la famille Orbán s’élèvent à 6,9 milliards de forints (soit plus de 22 milliards d’euros). Les affaires de corruption et de détournements de fonds se multiplient. Selon l'Office européen de lutte anti-fraude, la Hongrie compte parmi les trois États membres de l’UE où les fonds détournés sont les plus importants.

Le PiS cherche également à se faire passer pour un parti aux préoccupations sociales et c’est ainsi qu’il a conquis une grande partie des voix des laissés-pour-compte du virage ultralibéral pris par la Pologne dans les années 1990. Mais son discours protecteur ne se traduit dans les faits que par deux mesures : la mise en place, dès ses premières semaines au pouvoir, d’une allocation mensuelle de 500 zlotys (environ 115 euros) par enfant à partir de la deuxième naissance ; et l’abaissement de l’âge de départ à la retraite de 67 à 65 ans pour les hommes et à 60 ans pour les femmes. Ces mesures ne s’accompagnent pas de réformes de fond pour modifier le système ultralibéral sur lequel repose l’économie polonaise. Rien n’est prévu par exemple pour lutter contre le recours des employeurs aux « contrats poubelles » qui leur permettent de ne pas avoir à payer de cotisations sociales à des salariés forcés de devenir des auto-entrepreneurs ; rien n’est prévu non plus pour développer les logements sociaux (quasi inexistants en Pologne), accompagner les chômeurs, ou encore introduire davantage de progressivité dans l’impôt sur le revenu. L’allocation familiale, que le PiS brandit comme gage de sa politique visant les plus démunis, est par ailleurs une mesure dénuée de justice sociale puisqu’elle est distribuée indépendamment des ressources des ménages et aboutit à d’importantes inégalités : un foyer aisé doté de trois enfants touche 1000 zlotys par mois tandis qu’une famille monoparentale sans revenu avec un enfant ne perçoit aucune aide. Cette allocation n’a pas non plus pour but de favoriser l’emploi des femmes : ni aides à la garde d’enfants ni construction de crèches ne sont programmées pour l’instant.

Depuis son arrivée au pouvoir, le Fidesz revisite le passé du pays pour écrire un nouveau récit national. Il met en avant la nostalgie de la « Grande Hongrie » d’avant la Première Guerre mondiale, multiplie les gestes en direction des Hongrois au-delà des frontières, et cultive une vision du pays victime de l’Histoire, malmené par les grandes puissances. Les écoles publiques sont désormais pilotées depuis Budapest, au détriment des municipalités, le choix des manuels scolaires plus réduit. Et les universités et ONG étrangères sont dans le collimateur des autorités. Début avril, le président hongrois Janos Ader annonce une loi qui prive de licence les instituts d’enseignement étrangers ne disposant pas de campus dans leur pays d’origine. Cette disposition vise en réalité l’université d’Europe centrale à Budapest, financée par le milliardaire américain d’origine hongroise George Soros et fondée peu après la chute du communisme. L’annonce de cette mesure a suscité le plus gros mouvement de protestation depuis l’arrivée d’Orbán au pouvoir. La loi a été promulguée le lendemain.

En Pologne, le PiS fait une croix sur tout le travail de mémoire entrepris sur la Shoah depuis les années 1990. Il remet en cause les travaux d’historiens sur l’attitude des Polonais pendant la guerre, comme celui du chercheur très réputé Jan Gross, et ambitionne de modifier les programmes scolaires. En août dernier, il dépose un projet de loi visant à protéger la « réputation » et la« dignité » de la nation polonaise. Ce texte fait encourir une peine allant jusqu’à trois ans de prison et une amende à quiconque déclarerait publiquement que des Polonais – ou l’État polonais – seraient responsables de crimes commis par les nazis ou auraient collaboré avec eux. Le président Andrzej Duda avait annoncé la couleur dès l’arrivée du PiS au pouvoir, esquissant les grandes lignes de ce qu’il appelait déjà une « stratégie de politique historique polonaise » : dans un discours aux représentants des musées et institutions culturelles du pays, il avait demandé de « galvaniser le nationalisme polonais et de renoncer aux narratifs qui déshonoraient la Pologne ».

En Hongrie comme en Pologne, le Fidesz et le PiS sont issus de la droite conservatrice. Ils ont pris leur essor sur la critique de la transition postcommuniste. Ils ont chacun, à leur droite, des formations plus extrémistes qu’eux (Jobbik pour le Fidesz, Mouvement Korwin et KNP pour le PiS). À l’inverse d’un Front national engagé depuis des années dans une entreprise de dédiabolisation pour accéder au pouvoir, ces partis au départ plutôt mainstream se sont radicalisés précisément dans l’exercice du pouvoir.

Cette expérience du pouvoir ne les a pas affaiblis. Au contraire. Ces droites ultraconservatrices bénéficient de l’absence d’une opposition forte et structurée. En Hongrie, le Fidesz a été reconduit en 2014 après avoir mis en place, au cours de son premier mandat, un cadre institutionnel très favorable à sa réélection. En Pologne, si le PiS a dû affronter des protestations massives dans la rue, il n’a reculé qu’une fois sur un projet de réforme (l’interdiction totale de l’IVG) et compte toujours un noyau dur de fidèles électeurs. Et, pour la première fois dans l’histoire polonaise d’après 1989, il dispose d’une majorité absolue au Parlement comme au Sénat.

L’étouffement des médias et la mise sous cloche des libertés fondamentales ne sont pas que des reculs symboliques. L’exploitation des plus démunis est beaucoup plus facile en l’absence de contre-pouvoirs. En Pologne, depuis l’année dernière, une affaire concernant des handicapés exclus de soins médicaux est ignorée par les autorités judiciaires. Les victimes exigent que l’avis du Tribunal constitutionnel soit respecté et qu’elles soient indemnisées comme prévu. Elles attendent toujours.

L’accès au pouvoir suprême a donné une large caisse de résonance aux idées du Fidesz et du PiS. À l'échelle nationale comme à l'échelle européenne, ces deux partis contribuent à la droitisation de l'électorat et à la propagation d'une parole officielle xénophobe. À l'instar de l'échec du programme de relocalisation des réfugiés, les dégâts causés par leur politique sont lourds et durables. Malgré ses nombreux avertissements et procédures lancés contre Budapest et Varsovie, l'Union européenne ne parvient pas à freiner ces dérives autoritaires. L’impact d’une droite extrême au pouvoir ne se limite pas à la durée d’un mandat.

 

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4 mai 2017 4 04 /05 /mai /2017 10:58
Jean-Jacques Candelier (député PCF-Front de Gauche) propose à l'Assemblée la mise en place d'une "immunité ouvrière"

Jean-Jacques Candelier propose la mise en place d’une « immunité ouvrière »

jeudi 4 mai 2017

Dans une proposition de résolution (n° 4620), le député Jean-Jacques Candelier propose de créer une commission d’enquête de trente membres visant à réfléchir aux conditions de la mise en place d’une « immunité ouvrière ».

Le 4 avril 2017, un candidat à l’élection présidentielle faisait le « buzz » en indiquant que, contrairement aux parlementaires disposant d’une immunité, les ouvriers ne pouvaient se soustraire à la justice.

Jean-Jacques Candelier l’a pris au mot.

Pour le député communiste, "derrière ce slogan de « l’immunité ouvrière » qui a provoqué l’hilarité en plateau, se cache pourtant une réalité concrète, celle d’une justice qui fonctionne de plus en plus à deux vitesses

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