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19 octobre 2017 4 19 /10 /octobre /2017 10:52
Eliane Assassi

Eliane Assassi

Nous refusons de choisir de répondre à la terreur par la peur, à la menace de nos libertés par moins de libertés

jeudi 19 octobre 2017

Les sénateurs ont adopté définitivement, le 18 octobre, le projet de loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme. Le texte devrait désormais être promulgué avant le 1er novembre, date à laquelle doit prendre fin l’état d’urgence.

Le Groupe communiste républicain citoyen et écologiste a voté contre (voir le scrutin)

Explications par Eliane Assassi :

Il y a trois mois, je présentais une motion opposant la question préalable à ce projet de loi. Notre position, sans surprise, n’a pas varié. En aucun cas, la motion d’Éric Ciotti lors de la CMP ne doit servir d’argument au Gouvernement pour démontrer que son texte est équilibré entre sécurité et liberté.

Le Gouvernement s’est montré hermétique aux critiques des associations et des syndicats, mais aussi à celles du Défenseur des droits, des experts de l’ONU et encore à celles des parlementaires opposés à ce déferlement de mesures sécuritaires.

Les maigres améliorations proposées par notre commission des lois ont été acceptées in extremis. L’obligation pour une personne soumise à une mesure individuelle de surveillance de déclarer les numéros d’abonnement et les identifiants techniques de ses moyens de communication électronique, supprimée en CMP, était la mesure la plus inconstitutionnelle. En revanche, l’accord du juge des libertés et de la détention pour la retenue sur place des personnes dont le domicile est perquisitionné a été rejeté. L’économie générale du texte n’a pas été remise en cause.

En juillet, nous demandions un débat public. Quand comprendrons-nous que la prévention doit prévaloir sur la répression ? Le terrorisme n’est pas de ces menaces que le droit peut définitivement éradiquer. Et pour cause, il échappe aux règles de l’État de droit. Pour la énième fois, je le dis : le terrorisme se nourrit de la guerre du pétrole et du trafic d’armes. Il faut dénoncer le rôle trouble joué par les puissances régionales que sont la Turquie, l’Arabie saoudite et le Qatar ainsi que les pratiques scandaleuses de certaines entreprises françaises, au premier rang desquelles Lafarge.

Nous l’affirmions dès le Congrès de Versailles de novembre 2015, la situation réclame une large coalition mondiale sous l’égide de l’ONU qui ait pour tâche de reconstruire ces régions et d’y installer une paix durable afin de permettre le retour de milliers de réfugiés.

Au plan national, elle réclame de refonder le vivre ensemble par l’éducation, la culture, le renforcement du tissu associatif, et, parce que nous ne sommes pas dans l’angélisme en soutenant nos forces de l’ordre épuisées par une politique du chiffre exacerbée les délits et les crimes mais aussi toute forme de radicalisation en recueillant les renseignements à la source. Notre groupe soumettra à notre assemblée une proposition de loi visant à réhabiliter la police de proximité avant la fin de l’année.

L’heure est grave. Une fois ce projet de loi adopté, périmètre de sécurité, fermeture de lieux de culte et perquisitions administratives seront gravées dans le marbre de notre droit commun. Le groupe CRCE refuse de répondre à la terreur par la peur, aux atteintes aux libertés par moins de liberté.

Le dossier législatif

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19 octobre 2017 4 19 /10 /octobre /2017 10:46
 

 

 

 

34 ans de détention déjà pour le plus vieux prisonnier de France!

http://www.france-palestine.org/34-ans-de-detention-deja-pour-le-plus-vieux-prisonnier-de-France

Georges Ibrahim Abdallah est un militant communiste libanais, combattant pour la cause palestinienne et libanaise qui a résisté alors que l'armée israélienne, en 1982, envahissait son pays avec la complicité des États-Unis.

L'opération israélienne "Paix en Galilée" a culminé dans l'horreur des massacres de Sabra et Chatila où 3 500 Palestiniens furent tués.

Arrêté à Lyon le 24 octobre 1984 Georges Ibrahim Abdallah fut condamné à la perpétuité en 1987, dont 15 ans de peine de sûreté, pour complicité dans l'assassinat d'un responsable des services secrets israéliens et d'un attaché militaire des États-Unis.

De nombreuses violations du droit ont été relevées dans les différentes procédures judiciaires menées :

  •        absence de "preuves criminelles" contre lui,
  •        liens de son premier avocat avec les services du contre - espionnage français (cet avocat, Me Mazurier du barreau de Paris, fut par la suite rayé de l'ordre des avocats),
  •       nouvelles charges et nouvelles preuves non incluses dans son dossier lors du premier procès en 1987 et ses défenseurs ont pu légitimement évoquer "une violation des plus graves de la procédure légale".

 

Le 16 octobre 2013 la Ligue des Droits de l'Homme avait déjà qualifié le maintien en détention de Georges Ibrahim d' "acte arbitraire" et demandé sa libération.

Libérable depuis 1999 il est toujours incarcéré et ses demandes de libération depuis cette date se sont heurtées au même acharnement judiciaire (dont l'application rétroactive de la loi sur la rétention de sûreté de 2008 à sa demande de libération de 2007, libération par ailleurs déclarée irrecevable en 2003 et 2012 malgré le jugement de la cour d'appel de Pau, favorable à une libération conditionnelle et l'avis favorable à cette libération, sous réserve d'expulsion du territoire, de la chambre d'application des peines) .

Georges Ibrahim Abdallah est aujourd’hui entré dans sa 34ème année de détention dans les prisons françaises, celle de Lannemezan à ce jour.

Symbole de la résistance, de la lutte pour le droit des peuples à disposer d'eux - mêmes et à se défendre contre une invasion étrangère et contre la colonisation, il n'a cessé d'exprimer tout au long de ces années son soutien aux luttes de résistance et en particulier celles portées par les prisonniers politiques palestiniens. Georges Ibrahim Abdallah a été membre du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP).

De sa prison, Marwan Barghouti a exprimé, en son nom et au nom de ses frères prisonniers, sa solidarité avec « le militant Georges Ibrahim Abdallah », réclamant du gouvernement français sa libération et affirmant leur solidarité avec sa juste cause, pour laquelle il s’est si longtemps sacrifié en résistant.

Ahmad Saadat, secrétaire général du FPLP, en isolement dans la prison de Ramon en Israël a déclaré : « Les partisans de la liberté dans le monde sont solidaires avec la juste cause de Georges Ibrahim Abdallah et réclament des autorités française sa libération immédiate ». En 2014, Ahmad Saadat résumait ainsi sa solidarité : « Si vous soutenez la Palestine, vous devez soutenir la libération de Georges Ibrahim Abdallah ». En 2017, il a écrit à Georges : « Tu es toujours une source de fierté et de respect ».

Pour Georges Ibrahim Abdallah, nous ne voulons en France ni régime d'embastillement, ni de Guantanamo, ni de soumission aux désirs du gouvernement de Monsieur Netanyahou ou à celui des Etats Unis, ni de raison d'Etat.

Yves Bonnet, ancien directeur des services de la DGSE a déclaré "Je pense que l'obstination française tourne à la bêtise. Elle est injustifiable et incompréhensible. C'est le moment de montrer que la République française est juste".

Nous voulons pour Georges Ibrahim Abdallah la justice et le droit.

Il est un défenseur des droits des peuples à disposer d'eux mêmes, à se défendre contre la colonisation par une puissance étrangère.

Alors que la justice a estimé par deux fois que Georges Ibrahim Abdallah devait être libéré, il est toujours victime de l'arbitraire de notre pouvoir politique.

Georges Ibrahim Abdallah doit être libéré immédiatement et retrouver sa famille au Liban où sa sécurité doit être assurée.

 

Le Bureau national de l’AFPS conjointement avec l’AFPS Pau

Le 18 octobre 2017

--
Association France Palestine Solidarité (AFPS)
21 ter Rue Voltaire 75011 Paris
Tél. : 01 43 72 15 79
Fax. : 09 56 03 15 79
Suivez l'AFPS sur www.france-palestine.org, Facebook et Twitter

 

34 de détention pour le plus vieux prisonnier de France: libérez George Ibrahim Abdallah! (AFPS)
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19 octobre 2017 4 19 /10 /octobre /2017 05:52
CES VILLES MOBILISEES POUR LA LIBERATION DE SALAH HAMOURI (L’HUMANITE – LUNDI 16 OCTOBRE 2017 - JULIA HAMLAOUI)

Vœux, pétitions, rassemblements, au-delà des personnalités qui soutiennent l'avocat franco-palestinien, emprisonné depuis le 23 août, la solidarité s'est démultipliée sur tout le territoire français.

Cinquante-cinq jours. Depuis cinquante-cinq jours, Salah Hamouri est incarcéré par les autorités israéliennes, frappé par le régime de la détention administrative pour au moins six mois, sans qu'aucune charge ne lui ait été communiquée. Et depuis cinquante-cinq jours se déploie l'exigence de la libération de cet avocat franco-palestinien qui a déjà connu, du fait de son engagement, la prison pendant sept ans. Voeux de conseils municipaux, pétitions, rassemblements, la solidarité s'est démultipliée ces dernières semaines.

Gennevilliers (Hauts-de-Seine) fait partie de ces villes qui ont décidé de s'engager dès la nouvelle de son arrestation connue, le 23 août. «Nous voulons que le droit international soit respecté et ce n'est pas le cas avec l'emprisonnement de Salah, notre citoyen d'honneur», a expliqué le maire communiste Patrice Leclerc, vendredi dernier, quelques minutes avant de prendre la parole au meeting organisé dans la salle du conseil municipal. Elsa Lefort, l'épouse de Salah Hamouri, était présente. «Ce soutien est extrêmement important car la cause des prisonniers est primordiale, elle touche toutes les familles palestiniennes. Depuis 1967, 40 % des hommes sont passés par les prisons israéliennes. C'est un véritable moyen de pression sur tout un peuple», a-t-elle rappelé, avant d'être longuement applaudie. Dans la ville, des urnes pour recueillir les pétitions sont à disposition, y compris dans l'hôtel de ville et les centres sociaux. Les militants de l'AFPS (Association France Palestine Solidarité) encouragent également à prendre la plume:

«Pour écrire aux prisonniers, c'est 1,30 euro. Pour s'adresser au président de la République (dont l'intervention est plus que sollicitée ­ NDLR), c'est gratuit.»

Quelques jours plus tôt, à Saint-Denis, un drapeau palestinien de 8 mètres de long se déploie depuis l'une des fenêtres de la salle des mariages de la mairie. Au pied de l'hôtel de ville, un autre rassemblement exige la libération de Salah Hamouri. «Résister, ne pas se taire, dénoncer la colonisation, tel est son combat. (...) C'est le système carcéral du régime colonial qu'il s'agit de dénoncer. L'emprisonnement abusif est le quotidien du peuple palestinien », lance le maire PCF Laurent Russier, qui a programmé le vote d'un voeu lors du prochain conseil municipal.

 

AGIR CONTRE UNE DÉTENTION ARBITRAIRE

La même scène de mobilisation a pris place à Besançon (Doubs), début octobre. Un message, encore et toujours: «Paix et justice». De même à Stains (Seine-Saint-Denis) ou à Villeneuve-Saint­Georges (Val-de-Marne) qui ont apposé des banderoles au fronton de leur mairie. À travers tout le pays, une vingtaine de voeux ont d'ores et déjà été votés par des conseils municipaux pour demander l'intervention du gouvernement. Nombre de ces votes sont à l'initiative de villes communistes, comme Martigues (Bouches-duRhône), Avion (Pas-de-Calais) ou Mitry-Mory (Seine-et-Marne), mais d'autres municipalités, telles que la socialiste Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) ou le conseil communautaire de Morlaix (Finistère), se sont également prononcées en ce sens. Dans le Finistère, une pétition réunit même désormais plus d'une centaine d'élus d'horizons divers.

« Quand vous êtes en prison pour des raisons politiques et sur des motifs arbitraires, ce sont des choses qui vous aident à tenir, à vous dire que votre lutte est juste», insiste Elsa Lefort, qui a été reçue la semaine dernière par l'Élysée. «Lors de cette rencontre, il a clairement été exprimé qu'une action serait menée pour que cesse cette détention qualifiée d'arbitraire, ajoute-t-elle. Les paroles sont belles mais, bien sûr, nous attendons les actes. Il ne faut surtout pas relâcher la pression.»

 

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19 octobre 2017 4 19 /10 /octobre /2017 05:46

LES GRANDS ENJEUX POUR NOTRE PLANÈTE, PAR GÉRARD LE PUILL

Le ministre veut accélérer le renouvellement des véhicules légers. Mais pour quel bilan, si les vieux modèles se retrouvent à polluer sous d'autres cieux ? 

 

Les mesures annoncées depuis la fin de l'été par Nicolas Hulot concernant l'évolution de la prime à la voiture « propre » sont-elles de nature à diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre de ce secteur d'ici à 2050, comme l'exigerait une bonne application de l'accord de Paris sur le climat ? On peut en douter sérieusement. Le 18 septembre, Nicolas Hulot déclarait que « la prime de 500 à 1 000 euros... sera généralisée à tous les Français propriétaires de véhicules à essence d'avant 1997 ou diesel d'avant 2001 », afin d'acheter un véhicule moins polluant, neuf ou d'occasion. Le ministre disait viser 100 000 véhicules supplémentaires renouvelés en 2018.

Sachant que près de 39 millions de véhicules légers circulent en France, une accélération du renouvellement du parc automobile de 100 000 voitures par an ne permettra guère de réduire les émissions de CO2. Surtout que le lieu de travail de l'immense majorité des salariés ne cesse de s'éloigner de leur lieu de résidence. Quiconque travaille à Paris, dans sa proche banlieue, voire dans une capitale régionale, a rarement les moyens d'habiter près de son travail.

Domicile et travail s'éloignent sans cesse et 71 % des Français utilisent leur voiture, faute d'alternative.

Du coup, entre 1994 et 2008, la distance moyenne entre le lieu de résidence et le lieu de travail a augmenté de 2,7 kilomètres, et cette tendance n'a pas été inversée depuis. Même à l'intérieur du milieu rural, cette distance augmente aujourd'hui du fait de la rareté des emplois, tandis que le nombre de « navetteurs » augmente chaque année autour des grandes villes. Avoir des voitures moins polluantes mais parcourant plus de kilomètres chaque jour ne permettra pas de réduire sensiblement la pollution si 71 % des Français continuent d'utiliser leur voiture pour aller travailler, faute d'alternative.

Il faut aussi savoir ce que deviendront les vieilles voitures retirées du marché en France. Si elles continuent d'être vendues en Afrique, elles pollueront sous d'autres cieux. Il faut enfin voir dans quelle mesure une augmentation sensible de la production de nouvelles voitures moins polluantes augmentera le bilan carbone de la production automobile via l'extraction et la fabrication de tous les composants de chaque véhicule sorti, en plus du fait même de ce renouvellement du parc automobile.

Enfin, si l'objectif annoncé par Nicolas Hulot de supprimer les véhicules diesel et à essence en 2040 se réalisait au profit de la voiture électrique, il faudrait, d'ici là, construire tous ces nouveaux véhicules, ce qui serait, là aussi, très émetteur de gaz à effet de serre. Et en même temps, comme dirait Macron, il faudrait augmenter dans des proportions considérables notre production électrique pour recharger des dizaines de millions de batteries toutes les nuits. Dans un pays où certains membres du gouvernement veulent accélérer la fermeture des centrales nucléaires, on peut douter de la capacité des éoliennes à produire assez d'électricité. Surtout si l'augmentation de la taxe sur le gasoil imposée aux pauvres salariés sert d'ici là à compenser la disparition de l'impôt sur la fortune...

glepuill@humanite.fr

 

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19 octobre 2017 4 19 /10 /octobre /2017 05:45

Le président a reçu les syndicats et le patronat pour leur présenter la nouvelle étape de la transformation du modèle social français. Il l'a aussi rappelé sur TF1 dimanche : après avoir « libéré » le droit du travail, il veut « inventer de nouvelles protections ». Mais les interrogations sont nombreuses, notamment sur l'assurance chômage.

 

Emmanuel Macron et son gouvernement ont bien « libéré » le droit du travail et les chefs d’entreprise. Il s’agit maintenant de « protéger » les salariés, les indépendants et les demandeurs d’emploi. Voilà le scénario que l’exécutif s’efforce de présenter aux Français alors qu’il lance le deuxième acte de la rénovation du modèle social hexagonal. Le scénario que le président a encore rappelé sur TF1 dimanche 15 octobre.  Les ordonnances refondant le droit du travail n’ont pas encore été ratifiées par le Parlement que déjà il a rencontré, jeudi 12 et vendredi 13 octobre, les représentants des organisations syndicales et patronales. Il leur a fait part de ses intentions sur trois chantiers qu’il entend mener de front, présenter au parlement au printemps, et voir aboutir d’ici l’été : les réformes de l’assurance chômage, de la formation professionnelle et de l’apprentissage.

À partir de mardi, les mêmes représentants rencontreront le premier ministre Édouard Philippe et la ministre du travail Muriel Pénicaud (ainsi que le ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer sur l’apprentissage). « Objectif : inventer de nouvelles protections », a promis le président sur Twitter.

Autrement dit, après avoir offert « souplesse » et « sécurisation » aux employeurs, il s’agirait de renforcer les droits en faveur des travailleurs, pour mettre sur pied une « flexisécurité » à la française.

Mais les syndicats qui ont défilé à l’Élysée, échaudés par le précédent round de concertation où ils estiment s’être fait balader, sont pour le moins méfiants. La méthode qui leur est imposée est la même que pour les ordonnances : une série de tête-à-tête avec le pouvoir, sans aucune réunion collective où ils pourraient s’assurer que les mêmes promesses sont faites à tous, ni échanger entre eux pour aboutir à des positions communes de négociation. Même Laurent Berger, le dirigeant de la CFDT, qui refuse que son syndicat manifeste contre les ordonnances, y est allé vendredi de son avertissement sur Europe 1, juste avant d’être reçu à l’Élysée.

Laurent Berger : « On a besoin d'une politique sociale assumée » © Europe 1

« Je dirai au président que l'ambiance au sein des salariés est un peu lourde », a-t-il déclaré. « Il y a eu des pratiques des gouvernants qui ont pu choquer les salariés. La politique menée depuis le début est inquiétante. » La semaine précédente, il avait déjà prévenu que le gouvernement avait « intérêt à être au rendez-vous » de ses promesses sur le volet « sécurité ». Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de FO qui a longtemps salué la méthode de réforme du droit du travail, avant d’être contraint par sa base de revenir à une position plus critique, a d’ores et déjà réclamé une réelle négociation, avec tous les partenaires sociaux, sur la question de la formation professionnelle. Sur ce point, il se retrouve sur la même ligne que son homologue de la CGT : sortant de son entretien avec Emmanuel Macron jeudi, Philippe Martinez a déclaré ne pas avoir une « tête d’alibi » et réclame d’avoir un texte entre les mains pour appuyer ses rencontres avec le gouvernement.

Sur la forme, le ton est donc moins cordial qu’en juin, lorsque les mêmes défilaient pour évoquer la réforme du code du travail et déclaraient presque tous vouloir laisser sa chance à l’exécutif. Et sur le fond, certains chantiers s’annoncent plus épineux que d’autres.

Apprentissage et formations, thèmes quasi consensuels

Le thème le plus consensuel est sans conteste l’apprentissage. Gouvernement, syndicats et employeurs partagent, au moins sur le papier, la volonté de mieux valoriser cette filière de formation. Il y a un an, François Hollande avait fixé l’objectif de passer de 400 000 à 500 000 apprentis au 31 décembre 2017. Le curseur a finalement été prudemment descendu à 420 000, et 430 000 pour 2018. Le gouvernement souhaite notamment adapter encore plus les cursus pédagogiques aux besoins des entreprises, mettant ces dernières « au cœur » du système.

Mais dans les conditions actuelles, rien ne dit qu’il est possible de booster toujours plus l’apprentissage, comme Mediapart l’expliquait déjà il y a un an : d’abord, les apprentis sont déjà sélectionnés parmi une masse de candidats, et c’est pour cela que le dispositif fonctionne. D’autre part, pour que les entreprises recrutent plus d’apprentis, il faudrait accéder à leurs demandes de réduire le nombre d’obligations qui pèsent sur l’emploi de ces jeunes recrues, souvent mineures. Un point majeur pour les organisations patronales, mais que les syndicats auront bien du mal à accepter. Même débat sur les ruptures de contrats : aujourd’hui, les employeurs doivent payer les mois de formation restants et voudraient bien voir disparaître cette obligation.

Le deuxième chantier concerne la formation professionnelle, qui a déjà fait l’objet de réformes en 2004, 2009 et 2014. Mais son fonctionnement est toujours considéré par le gouvernement comme « un maquis » trop complexe. Selon les décomptes du ministère du travail, il existe aujourd’hui 97 000 organismes censés délivrer des formations, même s’ils ne sont en réalité que quelques milliers à en faire leur activité principale. Le gouvernement envisage d’établir des labels de qualité, ou d’obliger les organismes à afficher le taux d’insertion professionnelle de leurs étudiants. Fidèle à sa ligne, l’exécutif souhaite plus individualiser les parcours, laissant à chacun le soin de sélectionner le type de formation qui lui convient le mieux, voire les conseillers pour l’accompagner. Mais dans le même temps, et c’est assez contradictoire, il assure vouloir corriger la plus grosse inégalité du système : aujourd’hui, les formations sont utilisées à 68 % par les cadres. En d’autres termes, la formation va en priorité à ceux qui sont déjà formés. Et nul ne sait comment l’orienter vers ceux qui en ont le plus besoin pour trouver un emploi.

 

Bouleversement autour de l’assurance chômage

Mais ces deux dossiers ne sont que des hors-d’œuvre comparés au plat de résistance, roboratif, autour duquel chacun affûte ses arguments : la réforme de l’assurance chômage. Pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron en a fait l’un de ses marqueurs. Il veut ouvrir les droits au chômage aux salariés démissionnaires, et à tous les indépendants, artisans, professions libérales, et micro-entrepreneurs (ils sont 400 000 aujourd’hui, mais leur nombre devrait exploser car le gouvernement a doublé les plafonds de chiffre d’affaires pour bénéficier de ce statut avantageux fiscalement). Mediapart avait détaillé entre les deux tours toutes les questions soulevées par ce bouleversement des règles actuelles.

Premier enjeu de cette large ouverture souhaitée par le président, le coût. Même le président du Medef Pierre Gattaz, franc soutien des réformes sur le travail, a concédé en sortant de son rendez-vous à l’Élysée que l’idée posait « un petit problème économique », et qu’il était « un tout petit peu réservé ». Les Échos ont dévoilé les propres estimations du ministère du travail, qui a calculé que la première année cette ouverture pourrait coûter entre… 8 et 14 milliards d’euros, puis 3 à 5 milliards les années suivantes. Depuis, le ministère s’attache à relativiser ces chiffres, mais il table tout de même sur un coût de 2 à 3 milliards par an.

Face à ce chiffrage, patronat comme syndicats grincent des dents. Les deux parties soulignent que le président entend ne pas dépenser plus d’argent pour l’assurance chômage, malgré ce big bang annoncé. Les représentants des chefs d’entreprise craignent donc que le gouvernement sorte de son chapeau une hausse des cotisations patronales, à payer sur chaque salaire. Selon Les Échos, le Medef est très sceptique, assurant : « Nous n'avons pas d'opposition idéologique mais nous sommes sceptiques sur l'équation économique de la réforme, car ça ne tourne pas. »

Pour tenter de rassurer, sur TF1 le président a largement nuancé ses plans initiaux. Là où pendant la campagne, il parlait d'ouvrir les droits au chômage à un démissionnaire une fois tous les cinq ans, il a ouvert la porte à un allongement du délai à sept ans. Il a surtout annoncé : « Nous allons encadrer. Il faut le donner s’il y a un projet. » Autrement dit, ce droit de percevoir le chômage après une démission serait donc conditionné à un projet professionnel.

Il était important de rassurer le patronat. Ce dernier craint en effet une autre mesure annoncée pendant la campagne, qui consisterait à instaurer un malus pour les entreprises employant beaucoup de salariés en CDD. De quoi faire hurler les secteurs de l'hôtellerie ou de la grande distribution. Mais de cette idée, le président n'a pas parlé sur TF1.

De leur côté, les syndicats redoutent que le coût de la réforme oblige à baisser le montant des prestations versées aux demandeurs d’emploi. Ils rappellent par exemple qu’aujourd’hui, seuls 70 000 démissionnaires sont indemnisés chaque année. Une autre option envisageable pour assurer le financement est l’augmentation de l’âge à partir duquel une personne relève de la filière senior, qui garantit trois ans d’indemnisation contre deux normalement. Sur ce point, l'inquiétude des syndicats est d’autant plus légitime que pendant sa campagne, Macron avait indiqué qu’il souhaitait faire reculer de 55 à 57 ans l’âge pour pouvoir bénéficier de cette durée plus longue d’indemnisation.

Il a aussi annoncé, et l'a encore redit lors de son intervention sur TF1, qu'un plus grand contrôle des chômeurs sera mis en place. Lors de sa campagne, il calculait que cette surveillance renforcée permettrait d'économiser un milliard d'euros par an. On peut donc anticiper de fortes vagues de radiations d'inscrits à Pôle emploi, et notamment, si l'on en croit le programme de campagne, s'ils refusent deux offres d’emploi « crédibles » et « décentes ». Une mesure qui ne pourra pas avoir l'assentiment des représentants des salariés.

Les syndicats et le patronat se retrouvent en revanche sans aucune difficulté pour allumer tous les signaux d’alerte contre ce qu’ils voient contre un changement profond de logique à l’œuvre dans les propositions de l’exécutif. Comme Mediapart l’a détaillé, Emmanuel Macron a lancé une baisse des cotisations sociales payées par les salariés, qui sera compensée par une hausse d’un impôt, la CSG. C’est une transformation majeure du modèle social français, et une menace directe contre ce qu’on nomme le modèle assurantiel.

La fin du modèle assurantiel ?

Aujourd’hui, quand un salarié touche son salaire, une partie de la somme est déduite au nom des cotisations chômage, et c’est à ce titre (s’il a cotisé au moins quatre mois) qu’il pourra toucher des droits au chômage s’il perd son emploi. En fait, les salariés placent une partie de leur rémunération dans une assurance, qui leur garantit des revenus en cas de chômage. Ces revenus varient en fonction du montant et de la durée des salaires perçus. Les cotisations chômage sont d'ailleurs régulièrement considérées, par les syndicats, mais aussi par les comptables ou même la justice, comme un « salaire différé ».

En taillant dans les cotisations salariales et en faisant monter en puissance l’impôt, payé par tous, mais aussi par les retraités qui ne bénéficieront jamais du chômage, par définition, Emmanuel Macron attaque de front le système assurantiel. Les partenaires sociaux pensent que la suite logique de cette transformation est une évolution vers un système de minima sociaux, comme le RSA, payés à tous au même niveau, quelles que soient les conditions d’emploi précédentes. Des minima sociaux qui pourraient par ailleurs être ajustés à la baisse en cas de difficultés budgétaires.

Le 5 septembre, toutes les organisations représentatives des salariés et des employeurs ont publié un communiqué commun pour dire leur opposition à la réforme en cours. « Le financement du régime est (…) aujourd’hui basé sur des contributions sociales. Si les débats à venir doivent permettre de discuter de l’ensemble des sujets relatifs à une évolution du régime, il convient pour cela de n’en préempter aucune conclusion, en particulier sur les modalités de financement de l’assurance chômage », écrivent-ils.

Sur ce point, le gouvernement risque d’avoir face à lui un front commun syndical. D’autant que toutes les organisations représentatives sont vent debout contre l’autre versant de la réforme : une étatisation du système, alors que l’assurance chômage est aujourd’hui gérée par le patronat et les syndicats, au travers de l’Unédic. Ce sont eux qui en fixent les règles, y compris la durée et les montants de prestations accordées aux demandeurs d’emploi. Pendant sa campagne, Emmanuel Macron n’a pas caché sa volonté de mettre un terme à ce système.

À l’époque, son principal conseiller sur ces questions, Marc Ferracci, aujourd’hui conseiller spécial de la ministre du travail, ne cachait pas sa position : « Nous assumons parfaitement le fait que le paritarisme produit des équilibres qui ne sont pas bons », assurait-il à Mediapart. Les signaux envoyés aux syndicats et au patronat se sont faits moins virulents aujourd’hui. Mais l’objectif de l’exécutif reste bien flou. Et au vu des positions actuelles des camps en présence, il n’est pas exclu qu’il déclenche un front commun contre la réforme qu’il voudra mener sur ce thème très sensible.

 

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18 octobre 2017 3 18 /10 /octobre /2017 09:47
Soutien du PCF pays de Morlaix au rassemblement des personnels de l'hôpital le jeudi 19 octobre 2017


                                                                                                                 le 18 octobre 2017


Communiqué du PCF pays de Morlaix

Les personnels de l'hôpital de Morlaix sont appelés à débrayer le 19 octobre pour protester contre les mesures gouvernementales qui réduisent les moyens de fonctionnement et en personnels des établissements de santé.
La section de Morlaix du Parti communiste appelle la population à soutenir cette initiative et à participer au rassemblement qui aura lieu devant le bâtiment administratif de l'hôpital de Morlaix, le jeudi 19 octobre à 14 h.

 

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18 octobre 2017 3 18 /10 /octobre /2017 05:55

Celui qui ne voulait pas d'une « présidence bavarde » a dû s'expliquer à la télévision dimanche soir. L'Humanité passe les propos du chef de l'État au scanner de bons connaisseurs des domaines abordés.

 

1. « QUAND CERTAINES OU CERTAINS BLOQUENT TOUT, SE MELENT A DES ACTIVISTES VIOLENTS (…), FONT TOUT POUR BLOQUER, POUR TOUCHER LA SUPRALEGALE »

 

Jean Marc DUCOURTIOUX – Délégué du personnel CGT de GM&S en passe d’être licencié

Emmanuel Macron salit tout ce pour quoi on s'est battu depuis des années. Il n'y aurait pas eu d'extension de la période de redressement judiciaire si on n'était pas allé chercher le fric de la région. Si on ne s'était pas bougé, on aurait été liquidé sans reprise le 2 décembre. Alors, le fait qu'il s'approprie le mérite de cette reprise nous met en colère. Et il dit qu'on "fout le bordel" pour avoir des supralégales en prenant l'exemple de Whirlpool ­ où les salariés licenciés sont partis avec 80 000 euros d'indemnités supralégales ­ pour expliquer qu'il n'y a pas besoin de manifester. Mais les salariés licenciés de GM&S n'ont eu que la petite indemnité conventionnelle de merde de la métallurgie. C'est comme si on était licencié pour faute. Ce n'est pas aux salariés de payer pour les patrons voyous et pour les donneurs d'ordre qui nous ont coulés en nous enlevant des commandes. »

 

2. « LA SOCIÉTÉ CHANGE : JE VAIS VOUSARMER POUR TROUVER VOTRE PLACE DANS CE CHANGEMENT, PLUTÔT QUE DE PRÉTENDRE VOUS PROTÉGER CONTRE LUI.»

 

Malika ZEDIRI – Porte parole de l’APEIS

« Macron a l'impression d'utiliser des mots magiques, mais il n'invente rien. La formation, cela fait trente ans qu'on en parle ! Ces derniers mois, on a créé plein de formations bidons, avec des enseignements par vidéo et des boîtes qui formaient jusqu'à 60 métiers... "Renforcer les contrôles", s'assurer que le chômeur "cherche réellement un emploi": on entend la voix de Gattaz à travers Macron. Macron parle, en évoquant les chômeurs, de "multirécidivistes du refus". Ces mots sont très connotés. Non, les chômeurs ne sont pas des délinquants. Les gens cherchent du travail, mais il n'y a plus de propositions de Pôle emploi. Si vous voyez le nombre de gens qui bossent pour moins que le Smic. 300 000 personnes se sont jetées sur les contrats aidés, parce que c'était la seule possibilité de boulot, avec vingt heures par semaine payées près de 850 euros par mois, et maintenant on les supprime. Seul un chômeur sur trois est indemnisé. Ils n'ont pas le choix, s'ils ne bossent pas, ils crèvent. C'est malfaisant d'utiliser ces mots. »

 

3. « MON PRÉDÉCESSEUR A CRÉÉ UNE TAXE À 75 %. EST-CE QUE ÇA A RAPPORTÉ BEAUCOUP D'ARGENT ? NON. POURQUOI ? CEUX QUI RÉUSSISSAIENT SONT PARTIS. »

 

Eric BOCQUET, Sénateur (PCF) coauteur d’un livre contre l’évasion fiscale

« Le président Macron a beau se démener comme un diable pour tenter de se défaire d'une image qui lui colle déjà à la peau, celle de président des riches, peine perdue : le débat budgétaire qui s'engage au Parlement en est l'illustration spectaculaire. Oui, votre budget est très bienveillant pour les plus riches. Un seul exemple: le détenteur d'un patrimoine de 3,8 millions d'euros (résidences principale, secondaire, immeuble de rapport et portefeuille de titres) qui avec l'ISF payait 21290 euros, avec votre nouvel impôt, l'IFI, ne paiera plus que 5020 euros! L'argument consistant à dire qu'il faut alléger la charge fiscale des plus riches afin de "rapatrier en France capitaux et talents" ne tient plus quand on découvre que tous les pays membres de l'Union européenne sans exception sont touchés par l'évasion fiscale (plus de 1000 milliards d'euros, soit 6 fois le budget annuel de l'UE). L'évasion fiscale n'est pas liée au taux d'imposition, elle est inhérente à la logique du système libéral financiarisé et mondialisé : accumuler des richesses en évitant de participer au financement d'une société civilisée. Le stock de richesse "offshore" est évalué pour notre pays à 15 % du PIB de la France. Notre pays est aussi le champion d'Europe de la distribution des dividendes. 3 250 ménages, soit 0,01 % du total des plus fortunés, détiennent 150 milliards dans les paradis fiscaux, c'est exactement l'équivalent des recettes de la TVA dans le budget 2018. Voilà un chantier à ouvrir, au nom de l'intérêt général. Les parlementaires communistes ne manqueront pas de vous le rappeler, monsieur le président ! »

 

4. « JE VOUS FICHE MON BILLET QUE, DÈS L'ANNÉE PROCHAINE, DANS LA GRANDE MAJORITÉ DES CAS, LA HAUSSE DE LA CSG SERA COMPENSÉE PAR LA BAISSE DE LA TAXE D'HABITATION. »

 

Henri STERDYNIAK – Co animateur des Economistes atterrés

« Emmanuel Macron prétend vouloir augmenter le pouvoir d'achat des salariés. Augmenter les salaires, vous n'y pensez pas ! D'où l'idée géniale : faire financer l'Unedic par la CSG au lieu de cotisations de salariés, ce qui permet de taxer les retraités. Les allocations chômage ne seront plus du salaire socialisé et différé, les syndicats n'auront plus leur mot à dire. Les revenus des actifs augmentent de 1,8 % (9 milliards) et les retraites baissent de 1,8 % (5 milliards). Même avec 1 milliard prélevé sur les revenus fonciers, le compte n'y est pas, surtout s'il faut indemniser les démissionnaires et les non-salariés (pour 4 milliards). Manquent 7 milliards; dans six mois, il faudra baisser les allocations chômage. Macron prétend que la hausse de la CSG des retraités (5 milliards dès 2018) sera compensée par la baisse de la taxe d'habitation (1,2 milliard pour les retraités cette année; 3,7 dans trois ans). Le compte n'y est pas, et surtout ce calcul masque que les retraités seront aussi les victimes de la baisse des dépenses locales des communes: baisse de l'aide sociale, des activités locales, des subventions aux associations. Enfin, Macron s'inscrit en plein dans la thèse du Medef: on ne peut donner de pouvoir d'achat aux salariés qu'en baissant les dépenses publiques et sociales, comme si celles-ci n'étaient pas une composante du revenu et du bien-être des ménages.»

 

5. « À CHAQUE FOIS QU'ON A AUGMENTÉ L'APL, ON A AUGMENTÉ D'AUTANT LES LOYERS. »

 

Ian BROSSAT (Adjoint au maire de Paris en charge du logment)

«Le chef de l'État prétend que "le logement social augmentait les loyers de façon croquignolesque". C'est un mensonge, puisque les loyers sont plafonnés par l'État. Malgré les tentatives d'Emmanuel Macron de justifier ses coupes budgétaires, l'effet inflationniste des aides au logement sur les loyers n'est pas démontré. Et si le budget consacré aux aides augmente, c'est parce que la pauvreté augmente. 6,5 millions de ménages bénéficient d'une aide au logement, dont plus de la moitié ont des ressources inférieures au seuil de pauvreté et 80 % ont des ressources inférieures à un Smic. Un réel encadrement des loyers privés permettrait des économies substantielles, mais cette mesure ne cadre pas avec le dogmatisme néolibéral en vogue à l'Élysée. "Dans le monde HLM, il y a des acteurs qui ont beaucoup d'argent. On va leur demander de faire un effort", a affirmé le président. Or, la trésorerie des bailleurs sociaux ne s'évapore pas en dividendes ou dans les paradis fiscaux: elle est destinée à loger les familles des classes populaires et moyennes. Alors que Macron baisse l'impôt sur les grandes fortunes au motif d'inciter à l'investissement, il vient confisquer la trésorerie des organismes sociaux... qui investissent et créent de l'emploi. »

 

6. « LE POLITIQUE NE DOIT PAS IMPOSER UN CHOIX EN BRUTALISANT LES CONSCIENCES. »

Alexandre URWICZ – Président de l’association des familles homoparentales

«C'est une grande déception de voir l'ouverture de la PMA aux couples homosexuels repoussée aux calendes grecques. Depuis le début du mandat d'Emmanuel Macron, nous avons prévenu que plus il attendrait pour mettre en oeuvre cette réforme, plus il permettrait à la haine et à l'homophobie de se déverser dans la rue et sur les réseaux sociaux, comme on l'a vu sur le mariage pour tous. En février dernier, il avait même reconnu face à moi que le débat sur la loi Taubira avait trop duré. Et là, il refait la même chose! C'est extrêmement hypocrite de sa part. Emmanuel Macron peut être très déterminé et rapide lorsqu'il s'agit de casser le Code du travail à coups d'ordonnances et faire preuve d'un manque de courage politique patent lorsqu'il faut faire une loi qui étend l'égalité des droits... Dimanche soir, on a compris que ce n'était clairement pas une priorité pour lui. Les familles homoparentales vont être victimes durant des mois de campagnes de haine, tout ça pour un débat totalement inutile, avec des religieux dogmatiques qui, de toute façon, ne changeront pas d'avis...»

 

7. « JE VEUX QU'ON CÉLÈBRE LES RÉUSSITES. SI ON COMMENCE À JETER DES CAILLOUX SUR LES PREMIERS DE CORDÉE, C'EST TOUTE LA CORDÉE QUI S'EFFONDRE. »

Philippe MARLIERE – Politiste, University College London

«Emmanuel Macron est un être d'amour: "J'aime l'ensemble de mes concitoyens", a-t-il déclaré sur TF1. Mais ce sont les "premiers de cordée" qu'il aime d'un amour inconditionnel. Il les aime tellement qu'il leur a supprimé l'ISF. Macron aime moins celles et ceux qui renâclent contre la mesure. Gêné par leur "aigreur", il les avertit, amoureusement, de ne pas céder à la tentation de vouloir "massacrer" les riches par le biais d'impôts "excessifs". Les riches, en plus d'avoir la malchance d'être riches, sont victimes de la haine des pauvres. Macron se désole de ces chômeur.se.s "multirécédivistes" qui refusent plusieurs offres d'emplois. Ce sont des délinquants de l'amour. Les pauvres sont tellement stupides qu'ils "jettent des cailloux" sur les "premiers de cordée"... qui leur retombent sur la tête! Pourtant, les "premiers de cordée" dévissent souvent sans avoir reçu le moindre caillou des méchants pauvres: ils quittent la France pour échapper à l'impôt et laissent les pauvres le payer à leur place.»

 

8. « JE TIENS BEAUCOUP À L'ESPRIT DE NOS INSTITUTIONS. »

Stéphane PEU – Député PCF de Seine Saint Denis

« Emmanuel Macron se déclare garant des institutions de la République, mais comment y croire quand on voit son mode de gouvernance. Celle d'un chef d'entreprise autoritaire qui néglige ses salariés et leurs représentants. Non, la République n'est pas une start-up, c'est une démocratie dont le coeur est irrigué chaque jour par des assemblées élues, des corps intermédiaires, des syndicats, des associations... J'espère que le peuple français lui rappellera vite qu'il n'est pas constitué d'affidés béats qui attendent le doigt sur la couture du pantalon les oracles de Jupiter. Pour être le garant des institutions, M. Macron doit commencer par respecter ses deux piliers que sont le Parlement et la commune, issus de la souveraineté populaire, et qu'il s'échine à nier et à malmener. »

 

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17 octobre 2017 2 17 /10 /octobre /2017 11:09

 

Comité de défense de l’hôpital public en Pays de Morlaix

La Fonction Publique Hospitalière est gravement affectée par les mesures gouvernementales qui réduisent les moyens de fonctionnement et en personnels des établissements de santé, au détriment des besoins des usagers.

C’est pourquoi le Comité de défense de l’hôpital public en Pays de Morlaix apporte tout son soutien aux personnels de santé qui seront en grève le 19 octobre. Il appelle également tous les usagers des établissements de santé à manifester leur solidarité et leur soutien en participant au rassemblement qui aura lieu devant le bâtiment administratif de l’hôpital de Morlaix, le jeudi 19 octobre à 14 h.

 

Morlaix, le 17 octobre


 

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17 octobre 2017 2 17 /10 /octobre /2017 06:38
"Le jeune Karl Marx" de Raoul Peck : 6 projections du très beau film sur les premiers pas communistes de Marx, Engels, Jenny Marx et Mary Burns à La Salamandre, Morlaix

Allez voir ce très bon film, très documenté historiquement mais aussi très incarné: 

le jeudi 19 octobre à 16h

le lundi 23 octobre à 21h

le mardi 24 octobre à 18h15

le mercredi 25 octobre à 18h45

le jeudi 26 octobre à 21h

le lundi 30 octobre à 14h30

A la Salamandre à Morlaix

Nous avons eu la chance de voir ce film en avant-première à Angers à l'Université d'été du PCF, en présence de Raoul Peck, qui est un artiste et intellectuel remarquable.

Pour en savoir plus sur la biographie de Marx et Engels:

Marx et Engels: les vies extravagantes et chagrines des deux théoriciens du communisme!

Ismaël Dupont.

"Le jeune Karl Marx" de Raoul Peck : 6 projections du très beau film sur les premiers pas communistes de Marx, Engels, Jenny Marx et Mary Burns à La Salamandre, Morlaix
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17 octobre 2017 2 17 /10 /octobre /2017 04:22
76 e anniversaire de la fusillade des 27 otages de Chateaubriant: déplacement entre Brest, Morlaix, et la sablière de Chateaubriant le dimanche 22 octobre
Chers camarades
 
A l'occasion du 76ème anniversaire de la fusillade des 27 otages de Chateaubriant et en hommage à toute la résistance, le comité brestois du souvenir organise un déplacement à la sablière de Chateaubriant le 
 
    DIMANCHE 22 OCTOBRE 2017
 
Départ de Brest ( parking de Géant) à 7h30
 
le car s'arrêtera à Morlaix et Saint Brieuc (horaire à préciser selon le nombre d'inscription
 
Un repas sera pris en commun au restaurant l'Amazone à Chateaubriant
 
Tarif; 35€ déplacement et repas du midi compris
            15 € pour voyage seul + 2 € pour le casse croûte du soir
 
Inscription par téléphone au 06 73 69 94 44 ou 02 56 29 11 87
 
Clôture des inscriptions; 18 octobre 2017
76 e anniversaire de la fusillade des 27 otages de Chateaubriant: déplacement entre Brest, Morlaix, et la sablière de Chateaubriant le dimanche 22 octobre
76 e anniversaire de la fusillade des 27 otages de Chateaubriant: déplacement entre Brest, Morlaix, et la sablière de Chateaubriant le dimanche 22 octobre
76 e anniversaire de la fusillade des 27 otages de Chateaubriant: déplacement entre Brest, Morlaix, et la sablière de Chateaubriant le dimanche 22 octobre

Comme chaque année, l’Amicale Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt organise les cérémonies en hommage aux 27 fusillés de Châteaubriant le 22 octobre 1941, mais aussi aux autres premiers fusillés en nombre : 16 à Nantes et 5 au Mont Valérien le 22 octobre et 51 à Souges les 23 et 24 octobre et à travers eux à toutes celles et ceux, internés, fusillés, déportés qui ont, au péril de leur vie, combattu pour que nous vivions dans un monde meilleur.

Déroulement des cérémonies :

Samedi 21 octobre

  • 10h30 : Rendez-vous à la Stèle du Camp de Choisel où un hommage à Jacqueline Olivier Timbaud sera rendu.
  • 14h30 : Rendez-vous dans la cour du Château à Châtéaubriant pour un dépôt de gerbe sur le lieu où ont été déposés les corps des 27 fusillés.
  • 15h30 : hommage à Fernand Grenier au rond point qui porte son nom.

Dimanche 22 octobre

  • 9h00 : Rendez-vous à la Mairie de Châteaubriant pour se rendre en car à La Blisière.
  • 10h00 : Cérémonie à La Blisière en hommage aux 9 fusillés du 15 décembre 1941.
  • 11h00 : Accueil à la Mairie de Châtéaubriant à la Mairie.
  • 13h30 : Rendez-vous au Rond-point Fernand GRENIER pour le « Défilé de la Mémoire »jusqu’à la Carrière des Fusillés.

Carrière des fusillés :

  • 14h30 : Cérémonie officielle sous la Présidence de Madame Odette NILES, Présidente de l’Amicale et de Monsieur Alain HUNAULT, maire de Châteaubriant, en présence de dirigeants de la CGT et du PCF.
  • 15h15 : Évocation historique et artistique " Ce qu’ils ont donné "
  • mise en scène par Solenn Goix, texte de Évelyne Loew des Tréteaux de France
  • 17h00 : Fin des cérémonies
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