A La Poste, la course au profit se substitue à l’intérêt général.
L’égalité de traitement pour tous, les droits et garanties de l’ensemble des salariés et la cohésion sociale sont remis en cause. La popularité et l’attachement au service public postal vient de la relation privilégiée entre l’usager et le facteur ou guichetier.
Ce lien est aujourd’hui peu à peu détruit par une politique qui répond uniquement aux impératifs de rentabilité et de productivité.
Pourtant, le service public répond aux besoins essentiels et vitaux des populations et à ce titre ses activités ne peuvent pas être traitées comme des marchandises.
Après avoir mis à mal les zones rurales, la Poste s’attaque désormais aux bureaux de poste des zones urbaines et a annoncé sa volonté de réduire de moitié les bureaux de plein exercice.
Dans le même temps, elle réorganise complètement son schéma d’acheminement pour répondre uniquement aux besoins des nouveaux acteurs du e-commerce: Amazon, Vente-Privée, C-discount, etc. La distribution matinale du courrier est remise en cause tout comme le passage du facteur 6 jours sur 7 partout sur le territoire.
Conséquence : l’activité économique tout comme le lien social sont profondément dégradés.
Les luttes pour le maintien des bureaux de poste et contre les réorganisations dans les services de distribution se multiplient avec les postiers, la population, les organisations syndicales et les élus communistes.
De nombreuses actions ont eu lieu ces derniers mois et continuent aujourd’hui : rassemblements devant les bureaux menacés, devant les préfectures, devant les mairies, dizaines de milliers de signatures de citoyens… mais aussi interventions des sénateurs et députés communistes. Partout où le service public postal et l’avenir des postiers sont menacés, les élus communistes et progressistes avec force.
De très nombreux vœux ont été déposés par les communistes ont souvent été adoptés dans les conseils municipaux.
Déjà, de nombreuses victoires sont enregistrées et ont permis à la fois le maintien de bureaux de poste mais également le maintien d’emplois de postiers. Ces luttes et batailles politiques peuvent s’élargir et doivent s’inviter dans le débat des élections présidentielles et législatives. Pour revenir à un statut public de La Poste, pour la défense et la consolidation des missions du service public postal et pour un statut public des postiers répondant à leurs besoins et ceux de la population, le nombre de député-e-s communistes élus à l’Assemblée nationale sera déterminant.
Dans cette campagne nauséabonde, face aux avantages scandaleux que certains s’octroient sur le dos du peuple, il n’y aurait pire agissement que la résignation ou la division des forces de gauche. En ce sens, le PCF appelle à un large rassemblement des forces progressistes autour d’un pacte de majorité porteur d’avenir pour le peuple et le pays.
En 2016, c’est pour le groupe La Poste et ses filiales :
• chiffre d’affaires de 23 294 millions d’euros, en progression de 1,1%
• résultat d’exploitation de 975 millions d’euros, en croissance de 11,5%
• résultat net part du groupe de 849 millions d’euros, en hausse de 33,6% Pour les postiers et les citoyens :
• 7023 suppressions d’emplois
• 500 bureaux de poste menacés de fermeture en 2017
• 4000 fermetures prévues d’ici 2020 !
CONTRAT DE PRÉSENCE POSTALE
SANS L’ACTION DES COMMUNISTES les maires et la population ne seraient plus consultés ni informés
A la Fête de l’Humanité, en septembre dernier et à l’initiative des communistes, un appel est lancé pour le maintien des bureaux de poste par une centaine de personnalités : militant-e-s syndicalistes, associatifs, élu-e-s progressistes… convergence des services publics. Cet appel dénonce avec vigueur le projet de contrat tripartite entre l’état, La Poste et l’Association des maires de France qui prévoyait que les fermetures de bureaux ne fassent plus l’objet d’un avis du conseil municipal.
Cet appel fortement relayé et popularisé par de nombreuses initiatives se traduira par le refus de l’Association des maires de France de signer ce contrat en l’état. Une renégociation réintroduit sous certaines conditions la consultation des conseils municipaux sur les modifications d’horaires d’ouverture et les fermetures de bureaux de poste.
CONTRAT DE PRÉSENCE POSTALE
LA BATAILLE Continue !
Signez et faites signer
L’appel unitaire www.change.org/p/la-poste-la-poste-service-public-pour-toutes-et-tous-partout
1. Se battre partout, pied à pied, pour empêcher toute fermeture d’un bureau de poste. Objectif: zéro fermeture de bureau de poste !
2. Demander que les CDPPT (Commissions départementales de présence postale et territoriale) soient élargies aux associations d’usagers et organisations syndicales représentatives du personnel
3. Agir pour augmenter sensiblement les ressources du fonds de péréquation et l’orienter exclusivement en faveur du maintien et de la rénovation des bureaux de postes
4. Agir pour maintenir et renforcer le maillage des services publics. Dans les territoires suburbains et ruraux, agir pour leur réimplantation avec une gestion démocratique et participative.