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15 décembre 2017 5 15 /12 /décembre /2017 15:52
Rassemblement pour fêter le prix nobel à l'ICAN et exiger le désarmement nucléaire à Morlaix le samedi 16 décembre à 11h à Morlaix (communiqué du Mouvement de la Paix)

Agnès Le Brun ayant interdit le rassemblement devant la mairie (encore une fois) ce samedi, il aura lieu près de Dialogues. 

Rassemblement pour la Paix à Rennes  et le désarmement nucléaire à Brest, 23 septembre 2017

Rassemblement pour la Paix à Rennes et le désarmement nucléaire à Brest, 23 septembre 2017

Rassemblement pour la Paix et le désarmement nucléaire à Brest, 23 septembre 2017

Rassemblement pour la Paix et le désarmement nucléaire à Brest, 23 septembre 2017

Rassemblement pour la Paix et le désarmement nucléaire à Quimper, 23 septembre 2017

Rassemblement pour la Paix et le désarmement nucléaire à Quimper, 23 septembre 2017

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15 décembre 2017 5 15 /12 /décembre /2017 15:30
Samedi 16 décembre 2017: distribution d'un tract du PCF sur le marché de Morlaix

Samedi 16 décembre 2017 : distribution d’un tract sur le marché de Morlaix.

 

Ce Samedi 16 décembre est organisée une distribution de tracts (voir tracte en pièce jointe) sur le marché de Morlaix (10 h 30 – 12 h).

Merci à tous les camarades disponibles de venir donner un coup de main à cette distribution.

Attention : cette distribution de tract se tiendra Rue Notre Dame (petite rue située à l’arrière de la Mairie de Morlaix)

 

Entre chômage, temps partiel subi, chômeurs invisibles sortis des statistiques, 8 millions de personnes (un quart de la population active) sont victimes d'une insécurité sociale générale. La précarité de tous les emplois ne cesse de progresser.
Face à cette situation, deux logiques s’affrontent
La première : nourrir le capital. Pour cela transformer le travail, jusqu'à l'ubérisation, pour l'exploiter plus, en baissant la part des salaires et des dépenses sociales ou publique. Cette logique est au coeur de la politique d’Emmanuel Macron. Après la casse du code du travail, la Sécurité sociale et l’assurance chômage sont dans le collimateur des projets du gouvernement.
Pour les communistes, au contraire, le moteur d’une société moderne, c’est de libérer le travail de chacun, de permettre au salarié de se réaliser dans son activité professionnelle, de réaliser un travail de qualité, qui soit reconnu et dont il soit fier. Cela suppose de nouveaux droits pour les travailleurs qui constituent une sécurité d'emploi et de formation pour contribuer au développement de toute la société et de chacun-e.

Agir tout de suite
►Rendre impossibles les licenciements boursiers, en créant un droit de veto suspensif des plans de licenciements, assorti d’un droit de propositions alternatives et d’un droit de saisine du crédit bancaire par des fonds régionaux faisant levier sur les banques pour financer ces contre-propositions.
►Limiter les contrats précaires à 5 % des effectifs dans les grandes entreprises et 10 % dans les PME, et lutter contre les temps partiels subis en garantissant un plancher de 24 heures hebdomadaires.
►Abroger les ordonnances travail et supprimer les mesures d’extension du travail le dimanche. Sécuriser le contrat de travail pour qu’il définisse obligatoirement les conditions d’emploi (salaire, durée, horaire, lieu de travail...) sans possibilité de modification unilatérale par l’employeur.
Changer de logique
Adopter une loi de sécurisation de l’emploi et de la formation, c'est le sens de la loi déposée par les député.e.s communistes à l'Assemblée nationale. Cette loi porte une vision de l’entreprise au service de l’intérêt général :
►Permettant à chaque salarié d’alterner périodes d’emploi et de formation choisie, sans perte de revenu ni passage par le chômage
►Restaurant la hiérarchie des normes et donnant de nouveaux pouvoirs aux travailleurs sur les choix d’investissement, de gestion et d’organisation du travail
►Engageant la baisse progressive du temps de travail pour aller vers les 32 heures hebdomadaires sans baisse de salaire.
►Baisser le coût du capital pour permettre des dépenses des entreprises en salaires, qualifications, embauches, formation, recherche et développement...
►De nouveaux pouvoirs aux travailleurs, notamment par des droits décisionnels

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15 décembre 2017 5 15 /12 /décembre /2017 07:29
Fermeture du lycée de Plouhinec: où ira la section charpente marine (Ouest-France, 15 décembre 2017)

Ouest-France

Le lycée Pierre-Guéguin de Concarneau devrait accueillir les élèves de charpente marine du lycée professionnel de Plouhinec dans le Cap Sizun. Le conseil régional vient de voter sa fermeture. Dans quelles conditions ? Le syndicat FSU pose la question. Tout sera prêt pour septembre assure la Région de son côté.

Le couperet est tombé pour le lycée professionnel de Plouhinec. Les conseillers régionaux viennent de voter la fermeture de l’établissement, faute d’effectifs suffisants, par 57 voix pour, 24 contre et 2 blancs. Malgré la mobilisation de la population locale.

La section charpente marine devrait migrer vers le lycée Pierre-Guéguin de Concarneau. Ce qui suscite l’inquiétude de la FSU. "Le lycée Pierre-Guéguin ne sera pas en mesure d’accueillir la formation en charpente maritime l’année prochaine. Les travaux en atelier dispensés dans cette filière nécessitent la construction d’un tout nouveau bâti qui ne pourra pas être effectuée pour septembre."

Du côté de la Région, on se veut rassurant. Le président a rencontré syndicats et parents d’élèves ce jeudi matin. "Tout sera fait pour que Concarneau puisse accueillir les lycéens de Plouhinec en septembre. La Région prévoit d’y réaliser des travaux pour pouvoir y installer les machines de la section charpentier de marine. Les délais sont courts mais ce sera fait en temps et en heure."

 

Vous ne pouvez pas enterrer le lycée Jean Moulin de Plouhinec - lettre ouverte de la Fédération du Finistère du PCF au président de la région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard

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15 décembre 2017 5 15 /12 /décembre /2017 07:20
Article du Télégramme 6 février 2016

Article du Télégramme 6 février 2016

Cantines : On ne peut pas supprimer le menu de substitution par idéologie 

" Le tribunal a relevé qu’une contrainte technique ou financière pouvait certes légalement motiver une adaptation du service public de la restauration scolaire telle que la suppression des repas de substitution, mais qu’en l’espèce, la décision attaquée, qui se fondait sur une position de principe se référant à une conception de la laïcité, n’était pas, de ce fait, motivée par l’existence d’une telle contrainte". La lettre mensuelle de la Direction des affaires juridiques du ministère rend compte d'un arrêt du tribunal administratif de Dijon qui casse une décision de suppression du  menu de substitution au motif qu'il n'est décidé que pour des raisons idéologiques. " Une attention primordiale à l’intérêt supérieur de l’enfant doit être accordée par l’auteur de la décision qui met fin à la pratique en vigueur du menu de substitution, dans la mesure où cette décision affecte de manière suffisamment directe et certaine la situation des enfants fréquentant la cantine scolaire."

Restauration scolaire – Menu de substitution – Intérêt supérieur de l’enfant
T.A. Dijon, 28 août 2017, n° 1502100 et n° 1502726
Alors qu’il s’agissait d’une pratique établie depuis de nombreuses années, le maire d’une commune avait décidé, en arguant du nécessaire respect du principe de laïcité,
de ne plus proposer, à compter de la rentrée scolaire suivante, des repas de substitution dans les cantines scolaires les jours où le menu comportait de la viande de porc.
Le conseil municipal de cette commune avait entériné cette décision en approuvant le règlement des restaurants scolaires en ce qu’il supprimait tout menu
de substitution.
Une association avait formé un recours en annulation contre cette décision, estimant notamment qu’elles portait atteinte à la liberté de conscience et de culte des élèves
et violaient l’article 3-1 de la convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) qui prévoit que l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une « considération primordiale »
dans toutes les décisions le concernant.
Le tribunal administratif saisi de cette requête a rappelé que si le service public de la restauration scolaire a un caractère facultatif et qu’aucune disposition ni aucun
principe n’impose l’obligation de proposer aux enfants un menu de substitution, une attention primordiale à l’intérêt supérieur de l’enfant doit être accordée par l’auteur de
la décision qui met fin à la pratique en vigueur du menu de substitution, dans la mesure où cette décision affecte de manière suffisamment directe et certaine la situation
des enfants fréquentant la cantine scolaire.
Le tribunal a relevé qu’une contrainte technique ou financière pouvait certes légalement motiver une adaptation du service public de la restauration scolaire telle que la
suppression des repas de substitution, mais qu’en l’espèce, la décision attaquée, qui se fondait sur une position de principe se référant à une conception de la laïcité,
n’était pas, de ce fait, motivée par l’existence d’une telle contrainte.
En outre, le tribunal a écarté le moyen que faisait valoir la commune en défense, tiré de la méconnaissance de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 et de l’article 226-16 du
code pénal du fait que, par le passé, lorsqu’un repas de substitution était servi aux enfants, ceux-ci étaient fichés et regroupés par tables selon leur choix, permettant
ainsi d’identifier leur religion. Le tribunal a jugé que la commune ne démontrait pas qu’une organisation différente de la cantine permettant d’éviter ces regroupements des
enfants aurait été impossible à mettre en oeuvre.
Le tribunal administratif de Dijon a donc annulé les décisions attaquées au motif qu’elles ne pouvaient être regardées comme ayant accordé, au sens de l’article 3-1 de la CIDE, une attention primordiale à l'intérieur supérieur des enfants concernés par la suppression des menus de substitution dans les cantines municipales.  

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15 décembre 2017 5 15 /12 /décembre /2017 07:15
Maurice et Josette Audin

Maurice et Josette Audin

Justice
Le masque hypocrite du secret-défense

l'Humanité
Stéphane Aubouard 14 décembre 2017

Un collectif proche de victimes de crimes impliquant des décideurs politiques protégés par l’Élysée réclame la création d’une juridiction indépendante.

        Quel point commun relie le génocide des Tutsis au Rwanda, la disparition de l’universitaire communiste Maurice Audin à Alger en 1957, l’assassinat du juge Borrel à Djibouti le 18octobre 1995, le naufrage du Bugaled Breizh au large des côtes anglaises en 2004 ou encore le massacre des tirailleurs sénégalais du camp de Thiaroye le 1er décembre 1944 ? Réponse : la même chose qui relie l’attentat de Karachi en 2002, l’enlèvement et la disparition de Medhi Ben Barka à Paris le 29octobre 1965, les massacres de Sétif en Algérie en 1945, l’assassinat des journalistes de RFI Ghislaine Dupont et Claude Vernon le 2 novembre 2013 à Kidal, au Mali, ou encore le meurtre du président burkinabé Thomas Sankara le 15octobre 1987 à Ouagadougou. Ce point commun porte un nom: le secret-défense. Un terme fourre-tout que les familles et amis de victimes mais aussi de simples citoyens engagés dans la nécessaire lutte pour la vérité et la justice ont décidé de contester le 13 septembre en créant le Collectif secret-défense.

        Jeudi dernier, lors d’une conférence de presse qui se tenait dans les locaux de l’association Survie à Paris, quelques jours après que le président Macron eut annoncé à Ouagadougou la déclassification des archives sur l’assassinat de Thomas Sankara, le collectif a communiqué sur son objectif principal : la levée du secret-défense et la création d’une juridiction indépendante. « L’enjeu est que le citoyen comprenne que ce secret ne concerne pas seulement l’armée mais toute la société », a insisté Élisabeth Borrel, veuve du juge Bernard Borrel. « Il faudrait plutôt parler de secret d’État élargi dans tous les domaines sociétaux comme la recherche, les affaires, l’écologie… Je ne veux plus que les victimes et les familles de victimes continuent d’être considérées comme les ennemis de l’État. C’est pourquoi nous appelons à la création d’une juridiction indépendante avec un juge qui ait accès à tous les dossiers », précise l’ancienne magistrate.

L’État, qui se retrouve juge et partie, use et abuse de mensonges, comme dans l’affaire Audin

        Jusqu’à présent, pour toutes les parties civiles, le combat est rude, d’une éprouvante lenteur, et peut durer des décennies. L’État, qui, dans ces affaires-là, se retrouve juge et partie, use et abuse également de mensonges, par exemple dans l’affaire Maurice Audin dont, pendant près d’un demi-siècle, la version officielle consistait à dire qu’il s’était évadé de sa prison en Algérie. « Il aura fallu attendre 2014 et un communiqué de François Hollande pour dire qu’il ne s’était pas enfui mais était mort en détention », s’insurge Henri Pouillot membre du comité pour la vérité Maurice-Audin. Une annonce qui n’a cependant eu aucun effet sur la déclassification des archives liées à cette affaire remontant à soixante ans!

        Cependant, même si c’était le cas, rien ne dit que l’affaire aurait pris une autre tournure. Quand l’État daigne laisser à la justice l’accès aux dossiers sous la forme d’une levée partielle ou totale du secret-défense, nombreux sont les cas dits de « caviardage » – effacement de passages entiers, disparition de certaines pages, etc. Une méthode très largement utilisée concernant le génocide des Tutsis au Rwanda où l’armée française – ou plutôt certains hauts gradés et hauts fonctionnaires de l’État –, accusée de complicité, a été d’une passivité criminelle.

Les documents pourtant déclassifiés par l’Élysée demeurent toujours bloqués

        Hier, du côté de la Bastille, François Graner, l’un des initiateurs du Collectif secret-défense, et directeur de recherche CNRS à l’université Paris Diderot, organisait une action pour dénoncer ce système de verrous qui, dans le cas du génocide rwandais, ne s’arrête pas au simple secret-défense. Une seconde porte existe dans ce cas précis en la personne de l’ex-ministre déléguée à la famille de François Hollande Dominique Bertinotti, désignée en 1992 par François Mitterrand mandataire des archives liées à son double septennat. À l’heure actuelle, elle est la seule décisionnaire quant aux dérogations accordées aux chercheurs et journalistes désireux de consulter, avant le délai légal de soixante ans, les archives liées au Rwanda. « Pour le symbole, nous sommes allés lui remettre le double de clé de celle qu’elle a sans doute perdue pour nous ouvrir la porte », s’amuse François Graner. En juillet 2015, ce dernier l’avait sollicitée pour consulter 83 documents récemment déclassifiés par l’Élysée. Mais l’ancienne maire socialiste du 4e arrondissement de Paris (2001-2012) avait rejeté en bloc sa demande, estimant que les documents étaient « susceptibles de porter une atteinte excessive aux intérêts protégés par la loi ».

        Aujourd’hui, le Collectif secret-défense tentera d’enfoncer une autre porte, celle de l’Élysée, par le truchement d’une lettre ouverte à Emmanuel Macron. «Il s’agit pour nous de faire savoir au président de la République les blocages auxquels nous devons faire face depuis des années. Nous espérons vraiment – comme il a commencé à le dire pour l’affaire Sankara – que ces secrets-défense qui protègent des individus, et non le pays, sauteront une bonne fois pour toutes. Nous lui demanderons aussi qu’une juridiction puisse être créée spécialement afin que tout soit conforme à la Constitution de notre pays.»

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15 décembre 2017 5 15 /12 /décembre /2017 07:13
La chanteuse Armelle Dumoulin aux 2 rivières le 15 décembre à 21h - en lien avec le Festival Les Originales
Nous vous rappelons, la soirée organisée par la Souris Noire et soutenue par le Festival les Originales. 
En effet L'association la Souris Noire et le Festival les Originales ont pour but de soutenir la chanson française en pays de Morlaix.
Le premier concert de la saison aura lieu le 15 décembre au bar Des Deux Rivières à Morlaix. C'est Armelle Dumoulin qui ouvre le bal !
Chanteuse rock et décalée dans la lignée des Rita Mitsouko ou de Brigitte Fontaine, Armelle Dumoulin développe un univers personnel et poétique à travers ses 2 premiers albums, dont le second est coup de cœur du Centre de la Chanson et demi-finaliste du Prix Georges Moustaki. 
Avec T'avoir connu, elle signe un album original, mélange de chansons parfois traditionnelles et souvent très singulières et rock. Elle tourne en duo avec Paul Jothy à la batterie, parfois en solo, toujours avec sa guitare électrique. 
http://www.armelledumoulin.com/
https://vimeo.com/236570163
Entrée au chapeau
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15 décembre 2017 5 15 /12 /décembre /2017 07:04
Le Larzac, un modèle pour l'avenir de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes/ le réaménagement de l'aéroport de Nantes Atlantique devient crédible (Le Monde, 14 décembre)
Le Larzac, un modèle pour l’avenir de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes

Les médiateurs proposent une réallocation des terres agricoles conduite par l’Etat.

LE MONDE | 14.12.2017  | Par Yan Gauchard (Nantes, correspondant)

 

A Notre-Dame-des-Landes, la lutte paysanne des années 1970 sur le plateau du Larzac reste la référence absolue pour les opposants à l’aéroport. Ces derniers ne rêvent pas seulement de victoire ; après l’enterrement du projet, ils aspirent à gérer la réallocation des terres selon un modèle calqué sur celui du Larzac. Soit la constitution d’une société civile ayant pour mission d’orchestrer la redistribution des parcelles.

Sur le plan juridique, ces terrains – 1 650 hectares selon la déclaration d’utilité publique, dont 650 expropriés – appartiennent à l’Etat, à l’exception de l’emprise de trois routes traversant la ZAD, propriété du département de Loire-Atlantique, précise un haut fonctionnaire. « L’idéal serait que la société civile que nous souhaitons créer obtienne de l’Etat un bail emphytéotique de la durée la plus longue possible, soit 99 années », énonce Julien Durand, porte-parole de l’Acipa, association d’opposants au projet d’aéroport. A charge pour cette société civile de contractualiser des baux classiques « avec les agriculteurs ou des structures associatives. La question n’est pas de devenir propriétaire mais d’avoir une gestion collective de l’usage des terres ».

La solution est préconisée, à demi-mot, par les médiateurs, qui invitent l’Etat, en cas d’abandon du projet, à « garder la maîtrise foncière des terrains acquis » et à nommer « un chargé de mission de haut niveau, très bon connaisseur du monde agricole », pour superviser les opérations de réallocation menées « sous le pilotage des acteurs locaux ». Les scénarios de redistribution risquent de fâcher certains zadistes.

« Continuer de cheminer ensemble »

S’il est favorable à la création d’une société civile « en tant qu’agriculteur », Marcel Thébault temporise : « Laissons-nous le temps d’explorer toutes les possibilités. Pour ma part, j’ai envie que les différents acteurs de la lutte continuent de cheminer ensemble. » En cas d’arrêt du projet, les propriétaires expropriés ayant refusé de toucher l’indemnisation de Vinci exigeront de l’Etat la restitution de leurs biens (deux maisons, quatre fermes avec habitation, et plus de 150 hectares). Moyennant restitution de l’argent touché, ceux qui ont cédé leurs terres pourraient faire de même. M. Thébault, qui a perdu 25 hectares, veut croire à un dénouement paisible sur le sujet : « On peut imaginer que la plupart sont des amis de la lutte et accepteront de remettre leurs terres à la société civile en vue de l’installation de nouveaux agriculteurs ou de la pérennisation de projets collectifs. »

La priorité sera d’obtenir « un moratoire et un gel des expulsions, reprend M. Durand. Au Larzac, il a fallu trois ans pour que le dispositif soit opérationnel ». Seule certitude : si l’Etat donne le feu vert pour Notre-Dame-des-Landes, la prorogation de la déclaration d’utilité publique, indispensable au dossier, sera attaquée.

 

Une piste de sortie pour Macron dans le dossier de Notre-Dame-des-Landes

L’évacuation de la ZAD, occupée par plusieurs centaines d’opposants à l’aéroport, reste, quel que soit le scénario retenu, une opération délicate à mener.

LE MONDE | 14.12.2017 à 10h26 • Mis à jour le 14.12.2017 à 10h30 | Par Rémi Barroux

Emmanuel Macron et le gouvernement vont peut-être trouver la voie de sortie, dans ce dossier vieux d’une cinquantaine d’années de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. En proposant deux scénarios, la réalisation du projet du nouvel aéroport dans le bocage, au nord de Nantes, et le réaménagement de l’actuelle plate-forme aéroportuaire de Nantes-Atlantique, les trois médiateurs, qui ont remis leur rapport au premier ministre, Edouard Philippe, mercredi 13 décembre, ont tendu une perche au président de la République, qui annoncera son choix avant la fin du mois de janvier.

Celui-ci peut se prévaloir de nouvelles informations, crédibilisant le scénario, défendu depuis toujours par les opposants à la construction de Notre-Dame-des-Landes, d’une modernisation de l’aéroport existant.

Alors que ce projet est encalminé depuis son origine, dans les années 1970, il va enfin trouver sa conclusion. Emmanuel Macron l’a confirmé dans un entretien au Monde (13 décembre), jugeant que l’information sur ce dossier avait été, jusqu’alors, « insuffisante ».

Ce faisant, le chef de l’Etat répond au principal argument des partisans du transfert de l’actuel aéroport nantais : le déni de démocratie, avec la négation du résultat du scrutin départemental du 26 juin 2016, qui avait apporté une nette majorité de réponses favorables à l’unique question posée : « Etes-vous favorable au projet de transfert de l’aéroport de Nantes Atlantique sur la commune de Notre-Dame-des-Landes ? »

En avançant qu’« on prend toujours les meilleures décisions en acceptant le débat démocratique, mais instruit et informé de manière indépendante », Emmanuel Macron prépare le terrain. Le report de sa décision, annoncée à l’origine avant la fin de l’année, qui ne sera rendue qu’en janvier, laisse le temps pour d’éventuelles précisions sur le scénario de réaménagement de l’actuel aéroport et, surtout, offre un délai afin de tenter d’amadouer les élus locaux, dont l’immense majorité, quel qu’en soit le bord politique, sont attachés à ce projet de transfert. Edouard Philippe, le premier ministre, lors de la remise du rapport, a d’ailleurs rappelé la nécessité de « faire de la pédagogie ». Il a aussi confirmé qu’il y aurait bien une « décision claire et assumée par le gouvernement ».

Jusqu’alors, aucune autorité, de gauche comme de droite, n’a été capable de trancher. Que ce soit François Fillon, favorable au projet de nouvel aéroport, quand il était premier ministre, lorsque le décret de déclaration d’utilité publique était publié, en 2008. Ou Jean-Marc Ayrault, ardent défenseur du projet, comme maire de Nantes ou président de la région des Pays de la Loire, et premier ministre socialiste de 2012 à 2014. Ce dernier a même tenté, à l’automne 2012, avec Manuel Valls comme ministre de l’intérieur, l’opération « César » d’évacuation de la ZAD, la zone à défendre occupée par les opposants, qui s’est soldée par un échec retentissant.

Le syndrome de Sivens

Aucun gouvernement ni chef de l’Etat n’a donc conclu, laissant au suivant le soin de décider, et la situation s’enliser. Emmanuel Macron hérite de la « patate chaude » et va conclure, au côté de son ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, icône de l’écologie et opposé au projet. Au sein du gouvernement, les avis sont partagés. Le ministre des affaires étrangères, le socialiste Jean-Yves Le Drian, ancien président de la région Bretagne, est favorable à la construction de Notre-Dame-des-Landes.

Le chef de l’Etat n’a pas le choix, car la déclaration d’utilité publique (DUP) arrive à échéance le 8 février 2018, sa durée étant de dix ans. Pour ménager l’avenir, le gouvernement pourrait déposer devant le Conseil d’Etat un décret de prorogation de cette DUP. Côté judiciaire, les recours déposés par les opposants sur les décrets préfectoraux « loi sur l’eau » et « protection des espèces protégées » font encore l’objet d’un pourvoi en cassation devant le Conseil d’Etat.

Quel que soit le choix du gouvernement, il reste le très délicat problème de la ZAD et de ses quelque 300 occupants. Si la décision de la construction à Notre-Dame-des-Landes était prise – le scénario le moins probable – l’opération d’évacuation susciterait de nouveau une très forte résistance, soutenue par un mouvement national de solidarité, à même de mobiliser des dizaines de milliers de personnes sur le site. Dans l’hypothèse de l’abandon du projet, le problème demeure pour le gouvernement. Les médiateurs ont été clairs sur ce point. La réalisation du nouveau scénario « ne pourrait s’accompagner du maintien d’une zone de non-droit sur le site de Notre-Dame-des-Landes ».

L’opération d’évacuation, même si le mouvement de solidarité sera moins virulent du fait de l’abandon du projet de nouvel aéroport, reste délicate. De 2 000 à 3 000 gendarmes et policier seraient nécessaires et les risques d’affrontements violents, avec de possibles victimes, réels.

Le syndrome de Sivens, dans le Tarn, où Rémi Fraisse, un jeune manifestant opposé au projet de barrage, avait été tué par une grenade lancée par un gendarme, le 26 octobre 2014, hante l’Elysée. « Quel serait alors l’intérêt de prendre un tel risque, d’engager de telles dépenses si on ne fait pas l’aéroport ? », notent certains partisans du transfert. Malgré l’éclairage des médiateurs, la conclusion du dossier Notre-Dame-des-Landes reste périlleuse pour M. Macron.

 

Le réaménagement de l’aéroport de Nantes Atlantique devient crédible

Les médiateurs nommés par le gouvernement ont rendu leur rapport. Deux scénarios ont été retenus : le projet de Notre-Dame-des-Landes et la modernisation de l’actuel aéroport.

LE MONDE | 14.12.2017 | Par Rémi Barroux

A défaut d’indiquer quel devait être le choix concernant l’implantation du futur aéroport nantais – ce qui ne lui était pas demandé –, la mission de médiation, installée par le premier ministre le 1er juin, a rouvert le champ des possibles.

En rendant leur rapport à leur commanditaire, Edouard Philippe, mercredi 13 décembre, les trois médiateurs, Anne Boquet, Michel Badré et Gérard Feldzer ont présenté deux options « raisonnablement envisageables » : le maintien du projet en l’état à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) – deux pistes à une vingtaine de kilomètres au nord de l’agglomération nantaise – et le réaménagement de l’actuel aéroport de Nantes Atlantique, situé à Bouguenais, au sud-ouest de Nantes.

Après six mois de travail, d’enquête, d’audition de quelque 300 personnes, de séances dites de « controverse » où les anti et les pro transfert de l’actuel aéroport, confrontaient leurs expertises, les médiateurs ont écarté tout autre scénario.

Exit ainsi la proposition d’une plate-forme aéroportuaire à Notre-Dame-des-Landes à une seule piste qui avait été avancée par les experts commandités par Ségolène Royal, alors ministre de l’environnement, au printemps 2016. De même, les constructions d’une piste en travers (orientée Est-Ouest au lieu de Sud-Nord), ou d’une « piste auxiliaire en V » sur le site actuel n’ont pas été retenues. Enfin, la solution de sites alternatifs ou de mise en réseau des aéroports voisins, Saint-Nazaire, Rennes, Angers, n’a pas non séduit la commission.

 

·         Trafic

Une chose est sûre et reconnue par les différents protagonistes du dossier, les prévisions de croissance du trafic aérien, telles qu’annoncées, sont globalement validées. L’actuel aéroport fait face à une importante augmentation du nombre de voyageurs, dépassant déjà les prévisions. Les 5,4 millions de passagers de 2017 seraient, en 2030, 7 millions, puis 9 millions dix ans plus tard.

Mais, le nombre des vols, lui, croît plus faiblement, expliquent les médiateurs. L’emport des avions, soit leur capacité en passagers, est plus important, ce qui se traduit par une moindre augmentation du nombre de rotations.

Les auteurs du rapport rappellent qu’en 2000 on comptait 45 000 mouvements d’avions pour 2 millions de passagers et, dix-sept ans plus tard, 55 000 mouvements pour 5,4 millions de passagers, soit des croissances de 170 % pour les voyageurs mais de 22 % pour les vols. Pour les 7 millions de passagers en 2030, on compterait 65 000 mouvements d’avions et pour 9 millions, 80 000.

·         Bruit

Le nombre de vols a des conséquences en termes de nuisances sonores, ce que martèlent les partisans du transfert de l’aéroport qui soulignent le nombre important d’habitants de l’agglomération nantaise incommodées par le bruit. Cela reste, pour les médiateurs, le point faible principal de la solution du réaménagement de Nantes Atlantique.

Mais leurs projections révèlent de nouvelles informations que, jusqu’alors, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) n’avait pas données. « L’aménagement de Nantes Atlantique laisse subsister des nuisances sonores significatives, sans pour autant les accroître ni restreindre les zones constructibles », écrivent les médiateurs.

Cela signifie que le nombre d’habitants résidant dans la zone d’exposition au bruit serait comparable à la situation actuelle (définie par le plan d’exposition au bruit de 2004), soit 3 500 à 6 000 riverains confrontés à des « nuisances significatives » et 67 000 à une « gêne modérée ». A titre de comparaison, sur le site de Notre-Dame-des-Landes, ces nuisances significatives impacteraient quelque 200 habitants, 1 500 riverains subissant, eux, une gêne modérée.

Pour limiter les conséquences en termes de bruit, les médiateurs avancent une série de propositions : modification des trajectoires et de la pente d’approche, en l’accentuant, allongement de la piste, « approches innovantes » avec les nouvelles technologies, notamment les moyens satellitaires embarqués, limitation des vols de nuit, etc.

·         Urbanisation

Ces nouveaux éléments sur l’exposition au bruit invalident les arguments de ceux qui expliquaient que l’agrandissement de Nantes Atlantique empêcherait la densification et favoriserait l’étalement urbain, alors que l’agglomération ne cesse d’accueillir de nouveaux habitants. Selon les médiateurs, le réaménagement consommerait 60 à 224 hectares, selon les différentes hypothèses (piste allongée, aires de stationnement – qui pourraient être construites en silo, ce qui n’est pas le cas actuellement).

Dans le cas d’un nouvel aéroport dans le bocage, la superficie consommée serait de 1 100 hectares (aérogare, barreau routier d’accès, zone d’activité économique…). Dans le match entre les deux scénarios, la question de l’étalement urbain et de l’artificialisation des sols montre que le choix de Notre-Dame-des-Landes serait bien plus pénalisant.

·         Environnement

Dans l’hypothèse Notre-Dame-des-Landes, l’impact environnemental est donc évident. Les médiateurs ont pris en compte la nécessiter de compenser les impacts sur la zone humide et les espèces protégées mais s’interrogent « sur la faisabilité du dispositif de compensation ».

Surtout, leurs travaux sur le réaménagement de Nantes Atlantique tordent le cou à un argument des pro transfert, qui protestaient contre les atteintes écologiques d’une éventuelle augmentation de l’activité aéroportuaire sur le site actuel. « Il n’y aurait pas d’impact significatif dommageable sur la réserve du Lac de Grandlieu », classée Natura 2000, et voisine de Nantes Atlantique, explique le rapport. « L’expertise fournie par le Muséum d’histoire naturelle lève le doute en la matière. »

·         Coûts

« La comparaison financière entre les deux options pour l’Etat et les collectivités territoriales fait apparaître un écart de l’ordre de 250 à 350 millions d’euros en faveur de l’option de Nantes Atlantique, hors prise en compte d’une éventuelle indemnisation du titulaire du contrat de concession [Vinci], le cas échéant », avancent les médiateurs.

Ils se gardent bien, en revanche, de préciser quel pourrait être le montant d’une telle indemnisation. « Cela va faire l’objet d’une négociation et il n’est pas possible d’intervenir en avançant un chiffre », a précisé Michel Badré, tout en rappelant que la fourchette pouvait aller de 0 à 350 millions d’euros.

De même, que les coûts de l’intervention des forces de l’ordre sur la « zone à défendre » (ZAD) seront aussi proportionnés à la durée et à l’importance de cette opération, selon que l’aéroport sera construit ou non à Notre-Dame-des-Landes.

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15 décembre 2017 5 15 /12 /décembre /2017 06:59
Le gouvernement veut exclure les sans-papiers de l'hébergement d'urgence malgré le refus catégorique des acteurs de l’hébergement d’urgence et des associations de défense des droits des étrangers (Médiapart)
Le gouvernement veut exclure les sans-papiers des hébergements d’urgence
 PAR 

Malgré l’opposition des acteurs de terrain, le ministre de l’intérieur a diffusé aux préfets une circulaire qui autorise les vérifications administratives dans les centres d’hébergement d’urgence afin d’en faire sortir les sans-papiers. Lesassociations nationales dénoncent un « tri » des personnes sans abri.

 

Le ministère de l’intérieur est passé en force. Malgré le refus catégorique exprimé par les acteurs de l’hébergement d’urgence et les associations de défense des droits des étrangers, Gérard Collomb a signé le 12 décembre 2017 une circulaire mettant peu ou prou fin à l’hébergement inconditionnel qui permet théoriquement à toute personne, y compris celles qui sont dépourvues d’autorisation de séjour, de ne pas dormir à la rue.

Intitulé « Examen des situations administratives dans l’hébergement d’urgence », ce texte, également paraphé par le ministre de la cohésion des territoires Jacques Mézard, autorise des « équipes mobiles », constituées d’agents des préfectures, d’agents de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (sous la tutelle du ministère de l’intérieur) et éventuellement de travailleurs sociaux, à entrer dans les centres d’hébergement d’urgence pour vérifier la situation administrative des personnes afin d’en faire sortir les sans-papiers. Il demande aux préfets de tenir à jour des fichiers en« bâti[ssant] localement un dispositif de suivi administratif robuste des personnes étrangères en hébergement d’urgence ».

Les ministres assurent ne pas contrevenir au principe d’accueil inconditionnel inscrit au premier alinéa de l’article L. 345-2-2 du code de l’action sociale et des familles, qui dispose que « toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique et sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence ». Cet accès n’est subordonné à aucune condition de régularité au séjour, comme le reconnaît la circulaire elle-même. Les ministres affirment d’ailleurs agir pour mieux « orienter » les personnes en fonction de leur statut.

Mais le subterfuge transparaît dans les solutions d’hébergement préconisées pour les uns et les autres. Les demandeurs d’asile et les personnes ayant obtenu le statut de réfugié doivent être conduits dans les centres prévus pour les demandeurs d’asile et les réfugiés, centres qui sont saturés, ce qui explique que ces personnes se retrouvent aujourd’hui dans l’hébergement d’urgence. Les étrangers en situation régulière doivent, quant à eux, pouvoir accéder, indique la circulaire, au logement social de droit commun, dans lequel ils ne peuvent entrer, compte tenu de la longueur des files d’attente, qu’après plusieurs années de patience.

Et les autres, c’est-à-dire « ceux qui ne remplissent aucune condition de droit au séjour » ? Pour eux, la circulaire ne prévoit pas d’hébergement, mais un « transfert », sous-entendu vers un autre pays européen pour les demandeurs d’asile sous le coup du règlement de Dublin, ou un « retour », sous-entendu une expulsion vers le pays d’origine pour les étrangers en situation irrégulière.

Après avoir reconnu que l’hébergement était inconditionnel, la circulaire, pour se justifier, souligne que l’État n’est pas tenu d’assurer l’hébergement des personnes auxquelles une obligation de quitter le territoire (OQTF) a été notifiée. Pour asseoir son interprétation, contestée par les associations de défense des droits des étrangers, les ministres affirment se fonder sur « plusieurs décisions de principe » du Conseil d’État.

Conscient que ce dispositif risquait de poser problème, le ministère de l’intérieur a réuni le 8 décembre les acteurs de l’hébergement d’urgence et plusieurs associations nationales d’aide aux migrants. À l’issue de la rencontre, les uns et les autres avaient solennellement rappelé, dans un communiqué commun, que l’accueil inconditionnel de toute personne en situation de détresse était un principe du code de l’action sociale et des familles qui « s’oppose au tri des sans-abri en fonction de leur situation administrative ».

« Ce principe qui constitue l’ADN des associations de lutte contre l’exclusion n’est pas négociable », avaient-ils affirmé, rappelant que les services de police n’étaient pas autorisés à intervenir dans les centres d’hébergement en dehors de l’application d’une décision de justice et que la Cnil encadrait strictement la transmission d’informations individuelles.

« Le renforcement des mesures de contrôle des personnes dans les lieux d’hébergement va précariser les personnes, dont des familles avec enfants, les éloigner des structures d’accueil en favorisant ainsi la reconstitution de squats et campements indignes, particulièrement dans les grandes villes », prévenaient-ils enfin.

Ce à quoi Gérard Collomb, dans un communiqué, avait rétorqué que l’objectif de la circulaire était de « retrouver de la fluidité dans [les] structures d’hébergement ». Un préfet, celui des Hautes-Alpes, a compris le sous-texte en envoyant, avant même la diffusion de la circulaire, une lettre – révélée par Le Monde – aux centres d’hébergement de son département leur demandant de lui fournir la liste des personnes hébergées afin de faciliter l’assignation à résidence des personnes ayant perdu leur droit au séjour, en vue de leur reconduite à la frontière.

Ce texte du 12 décembre s’inscrit dans le sillage d’une autre circulaire en date du 20 novembre, qui préparait le terrain. Les préfets y étaient mis sous pression pour accroître le rythme des expulsions : il leur était demandé d’« agir rapidement » et, pour être sûr d’obtenir des résultats, le ministre de l’intérieur exigeait la remise d’un« bilan » de leur action « d’ici à la fin du mois de février 2018 ».

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14 décembre 2017 4 14 /12 /décembre /2017 06:39
Manif pour la défense du lycée professionnel et maritime de Plouhinec 2 décembre

Manif pour la défense du lycée professionnel et maritime de Plouhinec 2 décembre

Manif pour la défense du lycée professionnel et maritime de Plouhinec 2 décembre

Manif pour la défense du lycée professionnel et maritime de Plouhinec 2 décembre

Fédération du Finistère

5, rue Henri Moreau

29200 Brest

 

Monsieur le Président

Conseil Régional de Bretagne

283 avenue du Général Patton

CS 21101

35711 Rennes cedex 7

 

Brest le 11 décembre 2017

 

Objet : avenir du lycée Jean Moulin Plouhinec

 

Monsieur le Président de la Région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard

 

Le Conseil Régional que vous présidez a fait de la maritimité une des pierres angulaires des politiques publiques.

Certains de vos services y sont dédiés et les vice-présidents en charge de ces questions multiplient les déclarations officielles, les chartes, les colloques, les journées thématiques.

Par ailleurs les milieux économiques autorisés se réjouissent du nouvel essor des industries de plaisance qui, nous dit on, ont un besoin urgent de salariés. Voila encore un beau sujet à vocation régionale.

Il n'est pas question d'ignorer un seul instant la promesse des énergies marines renouvelables, encore balbutiantes, empêtrées dans les logiques du profit immédiat, mais outils indispensables de la transition énergétique, qui elle aussi ouvre la voie à des compétences et des formations nouvelles intéressant le «cœur de métier» et les fonctions support

Enfin la pêche et les cultures marines ; identités fortes de nos territoires, filières de compétences particulières, porteuses d'emplois et de savoirs-faire, retiennent toutes les attentions. Leur maintien, leur renouvellement et leur développement sont intimement liés à la qualité et l'inventivité des filières de formations.

Tout un chacun se doit de soutenir l’économie bleue, secteur d'avenir.

Et vous, de votre côté vous vous apprêtez à fermer le lycée Jean Moulin à Plouhinec dont les sections s’intègrent largement aux besoins actuels de la filière maritime.

Curieuse logique.

Oui curieuse logique au moment même où nous avons besoin d'imaginer les formations de demain, où nous avons besoin de tout le monde, partout ; où l'accès concret, physique aux établissements est un des enjeux majeurs.

Curieuse logique aussi en terme d'aménagement et d'équilibre du territoire, de revitalisation des zones rurales, qui risque d'en dire long sur les préoccupations véritables de la Région et des services de l'Etat. Car...c'est au pied du mur que l'on voit le maçon !

Les personnels du lycée Jean Moulin se battent depuis longtemps pour le développement de leur établissement. Ils ont avancé des propositions depuis de nombreuses années sans qu'elles soient jamais examinées et encore moins prises en compte.

Vous qui faites du respect des acteurs du territoire un axe prioritaire de votre gestion ; vous seriez bien inspiré de les entendre et surtout des les écouter.

Il est donc impératif pour faciliter l'échange de points de vue de retirer de l'ordre du jour de la prochaine session du Conseil Régional la délibération actant la fermeture du lycée Jean Moulin.

Je vous prie de croire Monsieur le Président en mes sentiments les meilleurs.

Ismaël Dupont

Secrétaire départemental du Parti communiste français.

 

Copie aux Présidents de groupe au Conseil Régional

 

 

 

Fédération du Finistère du PCF - 5 rue Henri Moreau - 29 200 BREST

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14 décembre 2017 4 14 /12 /décembre /2017 06:39
Selahattin Dermirtas

Selahattin Dermirtas

Turquie: un appel lancé à tou.te.s les élu.e.s de France contre la répression des forces démocratiques, du HDP et du peuple kurde

Turquie : un appel lancé à tou.te.s les élu.e.s de France

 

Nous sommes une quarantaine d’observateurs européens en route pour assister aux procès de Figen Yuksekdag et Selahattin Demirtas, co-présidents du HDP. Le tribunal a été installé anormalement dans les locaux de la prison où Figen est incarcérée à une soixantaine de kilomètres d’Ankara, dans un campus infranchissable, au milieu d’une plaine immense cernée de collines enneigées. À la descente de nos cars, un vent puissant et un froid glacial nous transpercent en deux minutes. Nous resterons là trois heures, sans pouvoir entrer, malgré toutes les tentatives des avocats. Des policiers forment un mur noir sur plusieurs rangées. Nous protestons sans reculer, levant haut passeports, cartes d’élu·e·s, de diplomates, de parlementaires européens. Rien n’y fait. En vérifiant de temps en temps qu’il vous reste toujours votre nez et vos pieds, vous êtes en train de vivre en direct l’arbitraire. « Il faut venir voir pour comprendre », réagit Jean-Paul Lecoq, député communiste à l’Assemblée nationale, membre de la commission des Affaires étrangères(1).

Dans cette Turquie, les lois ne comptent plus. Sa Constitution prévoit que les audiences des procès sont ouvertes au public. Comme nous le rappelle une avocate anglaise, « la justice doit être vue et entendue pour être rendue ». Pour nos amis Figen et Selahattin, cet accès public est interdit et le co-président ne peut même pas être présent physiquement. Alors que la liste nominative des observateurs avait été officiellement remise par les avocats, le document est déclaré inconnu par le président de la Cour. Les avocats la lui remettent cette fois en mains propres, l’obligeant à nous autoriser oralement à entrer. Le procureur et le chef de la police s’y opposent et ils auront le dernier mot.

Il en va ainsi des procès et des condamnations. Des dirigeants politiques sont emprisonnés et jugés pour avoir joué leur rôle de dirigeants politiques, et leurs avocats travaillent contre la montre, avant d’être arrêtés pour avoir fait leur travail d’avocats... Les 500 pages d’accusations contre Selahattin Demirtas correspondent à des discours publics, notamment en soutien aux Kurdes engagés contre Daech à Kobanê. Des procès sans délit et une justice accusant sans preuve de « terrorisme » ceux-là même qui le combattent, les universitaires, les journalistes, les syndicalistes, et particulièrement les élu·e·s du HDP. 10 000 militants sont poursuivis et sans cesse harcelés entre gardes à vue, emprisonnement, relâche, emprisonnement... 5 000 affrontent les conditions inhumaines dans les prisons, les fouilles corporelles systématiques et dégradantes, la torture, les viols.

Signe de force de RT Erdogan ? Il se trouve de plus en plus isolé dans son pays et dans la région, de plus en plus discuté, y compris dans son camp. Les populations sont fatiguées. La situation économique catastrophique. Hisyar Ozsoy, chargé des relations internationales au HDP, insiste : « Il a besoin de gagner du temps pour détruire les institutions, l’Europe doit réagir rapidement, faute de quoi elle-même en subira les lourdes répercussions. Nous avons besoin que l’Europe soit ferme sur ses principes. Il ne faut pas avoir peur de faire pression par des sanctions économiques. Ce sont les seuls arguments qu’il entend. »

Être ferme avec RT Erdogan, sans isoler la Turquie, c’est renforcer notre soutien aux démocrates qui lui résistent. C’est répondre à l’appel du HDP qui demande à tous les élu·e·s de France de parrainer leurs élu·e·s emprisonné·e·s. C’est participer en grand nombre à la prochaine audience le 14 février 2018. Cette fois-ci, S. Demirtas sera présent physiquement. En nous remerciant de ce premier résultat, Hisyar Ozsoy conclut : « Ensemble, nous pouvons stopper Erdogan. »

Sylvie Jan
présidente de France-Kurdistan / sylvie.jan@free.fr
article paru dans Communistes du 13 décembre 2017

(1). Voir vidéo de Jean-Paul Lecoq sur la page Facebook « Les députés communistes ».

 

Lire aussi: 

Turquie: la répression continue tout azimut: contre l'opposition et les forces démocratiques, le HDP, les Kurdes, les homosexuels

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