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15 octobre 2017 7 15 /10 /octobre /2017 11:38
Stop à la casse sociale de Macron - Construire un nouveau progrès social pour la France (PCF, résolution du 14 octobre 2017)

STOP à la casse sociale de Macron

Un nouveau progrès social pour la France

- États généraux le 3 février à Paris -

En quelques mois, Macron veut casser les piliers du modèle social et productif français. Dégradation des droits des travailleurs·euses avec la loi travail et demain des chômeurs·euses avec la réforme de l'assurance chômage, casse programmée des retraites, bradage du potentiel industriel de la France, attaque contre le droit au logement, casse des services publics, communes et départements menacés ne plus avoir les moyens d'agir pour leur population…

Est-ce cela la modernité promise par le Président ?

Cette offensive contre notre modèle social s'inscrit en réalité dans la continuité des politiques libérales et de droite de ces dernières décennies, qui n'offrent aucun espoir d'une vie meilleure à nos concitoyen·ne·s.

Nous voulons un changement de société.

Il appelle un nouveau progrès social en France et en Europe.

Cela implique de s'attaquer au coût du capital, de placer la politique économique et monétaire au service de nos objectifs sociaux et de conquérir de nouveaux pouvoirs d'intervention des citoyen·ne·s et des travailleurs·euses.

À qui profite une telle politique ?

Les licenciements facilités, le contrôle accru des chômeurs et la baisse de leur indemnisation développeront la concurrence entre les travailleurs pour le seul profit des patrons. La vente de nos industries ira garnir le portefeuille des actionnaires au détriment de nos capacités productives nationales. La réforme du logement enrichira les spéculateurs. La casse de la Sécurité sociale ouvrira un gigantesque marché aux assureurs au détriment de la santé des Français·e·s.

La baisse des moyens des services publics, la disparition des départements et les nouvelles règles de gestion imposées aux collectivités livreront au privé leurs missions essentielles à la réponse aux besoins des populations.

C'est une politique sans avenir, au service du capital financier, faite par les riches pour les riches, au détriment de l'immense majorité des Françaises et des Français et de l'avenir de notre planète. Les problèmes de la France ne sont créés ni par les chômeurs, ni par les pauvres, ni par les fonctionnaires, ni par les immigrés.

Pendant que chacun d'entre-nous est incité à pointer du doigt son voisin, et alors que le racisme progresse, les plus riches du pays s'organisent avec Macron pour réduire nos droits à toutes et tous.

Le problème de la France est que ses dirigeants successifs ne servent que l'appétit des actionnaires, des banquiers, des spéculateurs. Ce sont eux les assistés du pays !

Il est temps de leur reprendre le pouvoir.

D'autres choix sont possibles dans le prolongement des avancées sociales du siècle dernier. Nous voulons un nouveau progrès social pour la France.

Depuis plusieurs semaines, des centaines de milliers de citoyen·ne·s se mobilisent pour dire STOP à cette politique.

Depuis le début les communistes et leurs parlementaires sont à leurs côtés, mobilisé·e·s dans la rue, à l'Assemblée nationale et au Sénat contre les projets gouvernementaux. Avec eux, nous pensons que la France mérite mieux.

Les communistes proposent à toutes celles et ceux qui luttent contre la politique d'Emmanuel Macron, aux forces syndicales, associatives et politiques engagées dans le mouvement social actuel, de construire dès maintenant l'alternative sociale à ce pouvoir autour de cinq grands enjeux :

-  STOP à la loi travail et à la casse de la Sécurité sociale !

Créons une sécurité de l'emploi et de la formation La création de la Sécurité sociale par le ministre communiste Ambroise Croizat a représenté une avancée considérable toujours essentielle pour l'immense majorité des Français·e·s. Au lieu de s'y attaquer et d'amplifier l'insécurité sociale, n'est-il pas nécessaire de la défendre et, au-delà, d'étendre cette sécurité au domaine de l'emploi ? Devant les transformations du travail par la révolution numérique, les inégalités professionnelles femmes-hommes grandissantes, notre priorité doit être de sécuriser l'emploi et de développer la formation pour sécuriser nos vies, les revenus de chacun·e, le temps libéré et l'égalité femme-homme. Ainsi nous pouvons faire reculer considérablement le chômage jusqu'à l'éradiquer. C'est en ce sens que les communistes ont déposé une proposition de loi pour une sécurité de l'emploi et de la formation.

- STOP à la vente de nos industries !

Engageons un renouveau industriel pour la France L'investissement dans notre industrie a permis à la France de devenir un pays développé et indépendant en capacité de répondre aux besoins de son peuple dans des domaines essentiels comme l’énergie, le ferroviaire, l'automobile ou la navale. Plutôt que de la brader au plus offrant, n'est-il pas temps de hisser notre industrie à la hauteur des défis de notre siècle, du développement numérique à l'urgence écologique ?

-  STOP à l'austérité et à la casse de nos services publics à l'échelle nationale comme dans les collectivités territoriales !

Construisons un service public du XXIe siècle La pauvreté atteint désormais 8,5 millions de personnes et ne cesse de s'aggraver : plus de 800 000 personnes en quatre ans ont basculé dans la pauvreté. Les services publics sont le patrimoine de ceux qui n'en ont pas. Leurs missions et le statut des femmes et des hommes qui les font vivre ont également joué un rôle essentiel au développement du pays en permettant de répondre à des besoins incontournables comme se déplacer, se soigner ou s'éduquer. Au lieu de les privatiser et d'affaiblir les collectivités territoriales qui les développent, ne devrions-nous pas les promouvoir pour qu'aucun territoire, aucun habitant de notre pays, n'en soit privé ? N'est-il pas temps d'en créer de nouveaux pour répondre aux défis du XXIe siècle ?

- STOP au mal-logement ! Garantissons le droit au logement à tou·te·s

Le logement social a quant à lui permis à des centaines de milliers de familles de se loger dignement mais reste encore trop peu développé alors que la spéculation immobilière interdit à une part grandissante des Français·e·s de se loger dans les villes, où se concentrent l'emploi et les services essentiels à la vie quotidienne des populations. Au lieu de casser cette avancée, de baisser l'APL, de mettre en danger les bailleurs sociaux, n'est-il pas temps de mettre un terme au scandale des expulsions locatives et de construire un grand service public du logement et de l'habitat pour garantir le droit au logement à toutes et tous ? 2

- STOP aux cadeaux aux actionnaires et aux plus riches ! Agissons pour la justice fiscale et de grandes banques publiques

La fraude fiscale des riches atteint 80 milliards d'euros par an et l’État ne fait rien. Les grandes banques privées se font des milliards avec nos crédits ou nous en privent quand nous en avons besoin, elles spéculent et ne financent pas les PME qui créent des emplois de qualité et portent des projets utiles. N'est-il pas urgent d'en finir avec les cadeaux fiscaux aux entreprises, d'élaborer une grande réforme pour la justice fiscale et d'impulser une autre politique monétaire, un nouveau crédit, en France et en Europe, avec de grandes banques publiques ?

Les communistes engagent aujourd'hui une campagne nationale pour un nouveau progrès social pour la France. Nous appelons les Françaises et les Français, à investir le mouvement social, à s'organiser, à participer aux prochaines journées d'action et à construire ensemble l'alternative sociale à la politique d'Emmanuel Macron.

Des cahiers du progrès social seront édités pour soumettre à nos concitoyen·ne·s nos propositions et recueillir les leurs. Dans tous les départements, des espaces de débats (réunions publiques, ateliers de travail...) seront mis à leur disposition pour définir ensemble les initiatives à prendre (pétitions, rassemblements, actions de solidarité…) pour construire cette alternative.

Nos parlementaires seront associés pour travailler aux changements nécessaires dans la loi.

Le samedi 3 février prochain, nous proposons une première étape nationale de cette campagne à tous les Français·e·s et à toutes les forces qui partagent cette démarche par la tenue d'états généraux du progrès social.

Pour gagner des avancées, nous avons besoin d'une démarche collective qui construise de l'unité politique.

Les états généraux débattront des mesures indispensables à une révolution sociale et décideront des formes d'une mobilisation populaire nationale pour la porter.

Stop à la casse sociale de Macron - Construire un nouveau progrès social pour la France (PCF, résolution du 14 octobre 2017)
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15 octobre 2017 7 15 /10 /octobre /2017 10:33
Trump choisit la voie de la confrontation avec l'Iran (Médiapart, 13 octobre 2017)
Trump choisit la voie de la confrontation avec l’Iran
 PAR 

En refusant de « certifier » l’accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015, le président des États-Unis prend le risque de faire exploser un accord qui empêche l’Iran de se doter de l’arme atomique. Mais il laisse à son Congrès le soin de régler les détails, ce qui permet encore de sauver l’accord, comme le souhaitent les Européens.

 

La vengeance est bel et bien un plat qui se mange froid. Après avoir tempêté pendant des mois contre « le pire accord jamais conclu », après avoir entretenu l’incertitude pendant des semaines, après avoir laissé les membres de son cabinet s’exposer sans connaître la position de leur patron, Donald Trump a fini par dénoncer verbalement l’accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 par les grandes puissances et Téhéran. Mais comme Trump ne serait pas Trump s’il ne laissait son égo prendre le dessus, il a fait en sorte de ne prendre qu’une demi-mesure et de laisser à d’autres le soin de se coltiner la décision difficile de l’abandon ou non de l’accord et du rétablissement de sanctions contre l’Iran.

Surtout, il a ressorti des cartons la vieille rhétorique des ultraconservateurs américains, selon laquelle Téhéran est une « dictature » et « un régime fanatique », « le premier soutien des terroristes du monde entier ». Des mots et une vision du monde paranoïaque que l’administration de Barack Obama s’était efforcée de remiser aux oubliettes du passé. En tentant de montrer que l’Iran ne respectait ni « l’esprit ni la lettre » de l’accord, il n’a pu brandir que des violations mineures et insignifiantes au regard des bénéfices dudit accord, et s’est échiné à mélanger la question nucléaire à celle de la politique globale du régime iranien.

Pendant les longues années de négociations qui ont amené à sa signature en 2015, comme durant les deux années qui se sont écoulées depuis, les critiques – conservateurs américains et néoconservateurs internationaux – de l’accord sur le nucléaire iranien (dont l’intitulé officiel est « Plan global d'action conjoint ») l'ont toujours sciemment mal interprété afin de mieux le torpiller.

Afin de pouvoir conclure un accord qui préserve les règles de non-prolifération nucléaire en prenant Téhéran à ses propres mots (les Iraniens ont toujours clamé qu’ils ne souhaitaient pas obtenir l’arme atomique, mais juste une application du nucléaire à des besoins civils), les diplomates se sont concentrés sur la question unique et étroite de l’enrichissement de l’uranium. En limitant l’enrichissement de l’uranium à 3,67 % (il faut l’enrichir à plus de 80 % pour une bombe nucléaire), en restreignant les stocks d’uranium déjà enrichi et en assurant un processus de contrôle des laboratoires nucléaires iraniens par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’accord de 2015 a fait en sorte que la République islamique ne dispose pas de l’arme atomique et ne puisse pas en fabriquer une avant une quinzaine de mois si jamais l’accord était rompu.

« Cela a été un accord extrêmement difficile à conclure, expliquait à l’époque de sa signature un diplomate français ayant participé aux négociations. Pour y parvenir, nous nous sommes concentrés sur l’essentiel. Alors, il est bien entendu que cet accord ne concerne pas les missiles iraniens, les capacités militaires de Téhéran, et encore moins le financement du Hezbollah et du Hamas ou encore l’appui apporté à Bachar al-Assad en Syrie… Il permet juste de s’assurer que l’Iran ne développe pas une bombe atomique dans notre dos sans que nous nous en rendions compte. » L’administration de Barack Obama avait eu beaucoup de mal à découpler la question du nucléaire de tous ses autres griefs à l’encontre de Téhéran, mais elle s’y était finalement résolue. Et aujourd’hui, de l’avis de toutes les parties chargées de surveiller le respect de l’accord, AIEA en tête mais également le Pentagone américain, celui-ci fonctionne.

Hélas, pour tous ceux qui considèrent la République islamique comme un « État voyou », un facteur de déstabilisation au Moyen-Orient ou une puissance régionale à contrer, l’accord sur le nucléaire n’a rien changé ou presque. Certains l’admettent de bonne foi, mais la plupart des autres font porter à l’accord sur le nucléaire une part de responsabilité qui n’en a jamais fait partie. Ils voient dans cet accord un aveu de faiblesse des Occidentaux, incapables de s’engager dans une confrontation résolue avec le régime iranien afin de le faire fléchir.

Donald Trump fait évidemment partie de ce dernier camp, à l’instar de la quasi-totalité des républicains américains. En décrivant vendredi 13 octobre sa volonté de « neutraliser l’influence déstabilisante de l’Iran et de restreindre son soutien aux terroristes et aux militants », tout en refusant de certifier l’accord nucléaire, il mélange les deux questions et conditionne les deux politiques l’une à l’autre, ce qu’avaient évité de faire les diplomates en pariant qu’un accord sur le nucléaire ouvrirait la voie à un assouplissement de Téhéran sur les autres questions. Mais le président des États-Unis ajoute une dimension personnelle à ce rejet : sachant que le « Plan global d'action conjoint » est considéré comme un des grands succès du double mandat d’Obama, avec la réforme de l’assurance santé, il souhaite évidemment le démanteler, au risque de commettre « sa plus grande bévue de politique étrangère », selon de nombreux analystes, américains comme européens.

« Emmanuel Macron a plaidé auprès de Trump pour qu’il ne laisse pas tomber l’accord. Theresa May l’a fait également, au point que le ton est monté entre eux lorsqu’ils se sont vus à New York fin septembre », raconte un diplomate britannique. Malgré ce premier échange tendu, la première ministre britannique est revenue à la charge par téléphone le 10 octobre. « Mais Trump est pris entre ses déclarations passées dénonçant l’accord, sa méconnaissance des enjeux internationaux et sa volonté d’affirmation individuelle. Il ne veut pas bouger. »

Il faut dire qu’Obama n’a pas facilité la tâche de son successeur. Sachant qu’il n’avait pas la majorité nécessaire face à un Congrès républicain, il n’a pas fait ratifier l’accord. À la place, il s’est engagé à « certifier » tous les trois mois que l’Iran respecte bien l’accord afin que le Congrès ne rétablisse pas le régime de sanctions contre Téhéran. Aujourd’hui, c’est cette certification que Donald Trump a choisi de ne pas renouveler. Il a également « autorisé » son administration à imposer des sanctions supplémentaires sur le régime iranien, en particulier les Gardiens de la révolution, la milice des fidèles du régime qui gère également des pans entiers de l’économie nationale, sans préciser la nature exacte de ces rétorsions.

« L’accord nucléaire avait effectivement écarté toute menace de guerre avec l’Iran »

Refusant d’aller jusqu’au bout en annulant directement la signature américaine de l’accord, le président a transmis la patate chaude aux élus du Congrès qui doivent désormais décider eux-mêmes s’ils rétablissent les sanctions et, par conséquent, provoquent l’ire de Téhéran et sa dénonciation de l’accord. Or cela ne les enchante guère. Outre l’animosité croissante entre les sénateurs républicains et l’occupant de la Maison Blanche, les premiers estiment que la gestion de ce genre de problème est du ressort de l’exécutif. Par ailleurs, ils viennent juste de s’engager dans une réforme des impôts longue et délicate, qui s’annonce comme leur seule opportunité de montrer à leurs électeurs qu’ils sont capables de traduire leurs beaux discours dans la réalité (ce qu’ils n’ont pas réussi à faire avec la réforme de l’assurance santé d’Obama, qu’ils ont échoué à remplacer). Ils n’ont donc pas envie de se détourner de cet objectif pour se lancer dans une bataille qui n’est pas gagnée d’avance.

Car aujourd’hui, les élus modérés qui s’étaient montrés critiques de l’accord ont tendance à penser qu’il fonctionne correctement. Le patron du Pentagone, pourtant connu comme un « faucon » à l’égard de l’Iran, a confirmé que l’accord était respecté. Même l’ancien premier ministre et ministre de la défense israélien Ehud Barak, qui avait envisagé de bombarder l’Iran en raison de son programme nucléaire, estime désormais que les États-Unis doivent maintenir l’accord, « sinon cela servira les intérêts de l’Iran ».Il en va en effet de la parole des États-Unis.

Après le retrait des accords de Paris sur le climat et des négociations sur le traité trans-Pacifique, cela serait un troisième accroc au respect de la signature américaine, en attendant un éventuel quatrième renoncement au sujet de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA). « Une telle attitude démonétise complètement la parole de la première puissance mondiale », juge un ancien diplomate américain sous George W. Bush, reconverti dans le privé. « Au moment où nous avons déjà une crise nucléaire sur les bras avec la Corée du Nord, comment allons-nous convaincre Pyongyang de négocier plutôt que de balancer une bombe sur ses voisins ? Et comment allons-nous convaincre nos alliés que nous sommes sérieusement engagés dans n’importe quel processus diplomatique ? »

 

Quant aux dirigeants iraniens, déjà partagés entre ceux qui étaient favorables à la négociation afin de sortir de l’impasse des sanctions internationales, et les tenants d’une ligne dure allant vers la confrontation, ils risquent désormais de faire front commun.« L’accord nucléaire avait effectivement écarté toute menace de guerre avec l’Iran. Il avait également permis de renforcer le camp des modérés iraniens, ceux qui veulent se consacrer à des réformes économiques et à un rapprochement avec l’Occident », estime Vali Nasr, chercheur en relations internationales à la Brookings Institution. « Mais désormais, les Iraniens vont interpréter la décision de Trump comme la preuve qu’il est inutile de discuter avec les Américains car Washington ne respecte pas ses engagements et interprète toute initiative diplomatique comme un aveu de faiblesse. » 

La situation va s’avérer particulièrement délicate pour les Européens, notamment les trois puissances qui ont négocié, garanti l’accord, et tenté de ramener Trump dans le droit chemin (France, Grande-Bretagne, Allemagne). Le risque d’un rétablissement des sanctions américaines, qui aura forcément un impact sur les entreprises européennes ayant commencé à profiter de l’ouverture iranienne, n’est qu’un élément de l’équation. Quid de la diplomatie européenne à l’égard de l’Iran ? « Les Iraniens ont beau savoir que nous avons essayé de convaincre Trump, et que nous allons respecter notre part du marché passé avec eux, ils risquent tout de même de mettre tous les Occidentaux dans le même panier, et de juger que nous ne sommes pas des partenaires intéressants puisque nous ne sommes même pas capables de peser sur les Américains », redoute le diplomate britannique.

À Paris, au Quai d’Orsay, de même qu’à Londres, une stratégie de recours a commencé à être mise en place ces dernières semaines : essayer de convaincre les élus du Congrès américain de ne pas rétablir les sanctions. Les relations avec les représentants et les sénateurs américains sont toujours plus compliquées qu’avec l’exécutif, car ils sont nombreux et leurs idées et leur poids politique divergent grandement, même s’ils appartiennent au même parti.

 

Le conseiller diplomatique d’un ministre du gouvernement français ne veut pas s’étendre sur les initiatives qui ont été prises, mais il confirme que des échanges ont eu lieu entre les capitales européennes et quelques élus républicains influents. « Notre ambition est de préserver le statu quo actuel : que Trump ne certifie pas l’accord, mais que le Congrès ne rétablisse pas automatiquement les sanctions », explique-t-il. Pour cela, il existe une voie étroite : voter un amendement à la loi qui impose au président de certifier le respect du « Plan global d'action conjoint » tous les trois mois, en éliminant cette exigence. Ainsi, Trump échapperait à cette obligation, ce qui le satisferait, et les sanctions demeureraient dans les limbes. Autrement dit, laisser à Trump sa rhétorique belliqueuse, et noyer la perspective de nouvelles mesures de rétorsion, qui ne feraient qu’enflammer une situation déjà très combustible.

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15 octobre 2017 7 15 /10 /octobre /2017 06:20
Alberto Garzon, porte-parole d'Izquierda Unida

Alberto Garzon, porte-parole d'Izquierda Unida

Dans l'Humanité du 12 octobre 2017, il y avait une interview intéressante de Nuria Lozano, représentante de Izquierda Unida, coalition dont est membre le Parti Communiste Espagnol. Izquierda Unida plaide pour le droit à l'auto-détermination mais ne souhaite pas l'indépendance de la Catalogne ou du Pays Basque mais la construction d'une République fédérale plurinationale et plurilinguistique. Morceaux choisis:

"Il faut d'abord trouver un cadre de médiation entre les différentes parties pour ouvrir une voie de dialogue mais sans condition au préalable. Les deux parties doivent se reconnaître comme des sujets légitimes. Nous sommes face à un conflit historique qui a besoin de tous les mécanismes démocratiques sans exception. Prenant en compte que 80% de la société catalane a manifesté un intérêt à exercer son droit de décider, il faudrait intégrer l'idée d'un référendum accordé entre les parties qui permette à la société catalane de décider, il faudrait intégrer l'idée d'un référendum avec des garanties politiques qui permettrait de dépasser les déficiences de la feuille de route du gouvernement de la Generalitat, son manque de contenus sociaux et une régénération politique. Un référendum qui mette fin également à l'action, répressive de l'Etat, à la grave vulnérabilité de l'autogouvernement de Catalogne et aux attaques aux droits fondamentaux et libertés qui affectent l'ensemble des citoyens de l'Etat. 

(...)

Il s'agit d'un conflit politique de caractère historique. En 2010, à la suite d'une sentence du tribunal constitutionnel contre la "Estatut" (statut de Catalogne) qui a entraîné une judiciarisation de la politique, ce conflit s'est accentué, provoquant une situation de blocage politique et institutionnel. C'est pourquoi une majorité de la population catalane considère que l'actuel cadre de l'autonomie, défini dans la Constitution de 1978, est épuisé et qu'il est nécessaire d'avancer vers d'autres scénarios de souveraineté grâce à des changements constituants dont le coeur est le droit à décider. Nous vivons une crise de régime intense. Pour IU, la solution à ce conflit passe par un processus constituant qui déboucherait sur une République fédérale. Notre pays est plurinational. La Constitution de 1978 et le régime sur laquelle il s'est édifié sont épuisés. C'est là une conséquence de l'offensive néolibérale de ces dernières années. Nous plaidons pour une République fédérale, plurinationale, plurilinguistique, multiculturelle, coopérative et solidaire. Cela implique nécessairement la reconnaissance du droit à l'autodétermination, et la conquête de droits sociaux pour les classes populaires. Ce modèle d'Etat doit reposer sur un pacte entre les différentes unités fédérées comme expression des différents peuples, garantissant la souveraineté politique, mais également la souveraineté énergétique, alimentaire, éducative, sanitaire..."

Entretien avec Nuria Lozano réalisé par Cathy Dos Santos pour l'Humanité, 12 octobre 2017    

carte de Catalogne

carte de Catalogne

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15 octobre 2017 7 15 /10 /octobre /2017 06:18
Vaincre Macron - Bernard Friot, La Dispute, 100 pages, 10 euros

Vaincre Macron - Bernard Friot, La Dispute, 100 pages, 10 euros

La victoire sur Emmanuel Macron n'a aucune chance d'advenir un jour si nous demeurons sous le joug de la réforme, de nature profondément contre-révolutionnaire. Il faut, pour y parvenir, changer de paradigme, nous avertit Bernard Friot, ce qui signifie construire la révolution communiste du travail, une révolution qui - c'est là un des ressorts majeurs du livre - n'est pas à inventer, à construire de toutes pièces. Dans un affrontement de classe sans merci, les militants communistes et cégétistes ont, en 1946, posé les bases du déjà-là fondateur, sur lequel il est possible de s'appuyer aujourd'hui. Le carcan du capital est d'une violence inoüie. Il dépossède les travailleurs de toute décision sur leur propre production. Qui produit ce qui est produit, où, comment relèvent des seules décisions du capital, qui fait des travailleurs des êtres de besoins sans pouvoir économique, dont la force de travail n'est payée que pour qu'ils se maintiennent à leur poste. Vouloir la fin de cette violence passe nécessairement par l'instauration, d'une portée anthropologique proprement révolutionnaire, du statut communiste du producteur. Un statut qui s'ancre dans la copropriété d'usage de l'outil de travail supprimant la propriété lucrative, la subvention de l'investissement qui en finit avec le crédit, et le salaire à vie lié à la qualification personnelle faisant disparaître le marché du travail, le tout adossé à la socialisation salariale de la valeur économique. 

Les prémices d'une production sans capital à grande échelle existent 

La grande idée de Bernard Friot dans ce changement qui ôte à la bourgeoisie tous ses pouvoirs de nuisance économique et humaine est de démontrer que nous sommes loin de partir de zéro. Les prémisses d'une production communiste à grande échelle existent; elles concernent dès aujourd'hui environ 17 millions de personnes. Il s'agit des acquis des luttes de travailleurs organisés et, singulièrement, des militants communistes, dans l'institution anticapitaliste du travail au cours du XXe siècle, représentée par la fonction publique et le régime général de Sécurité sociale géré par les travailleurs eux-mêmes, qui s'approprient, par la cotisation, une part de la valeur économique qu'ils produisent pour l'affecter à une production sans capital. Les développements de cette idée centrale que le lecteur pourra découvrir sont particulièrement éclairants sur ce qu'une classe est capable de disputer à la bourgeoisie. 

La force de l'ambition révolutionnaire du livre de Bernard Friot croise en permanence le souci de permettre au lecteur, qui n'est pas forcément familier des concepts à l'oeuvre, de prendre toute sa place dans la compréhension des enjeux fondamentaux de cette révolution communiste du travail. C'est que "contre le vol de l'histoire populaire, sa restitution comme histoire révolutionnaire est une urgence pour que la dynamique aujourd'hui perdue puisse être retrouvée".    

Janine Reichstadt, professeure honoraire de Philosophie, 

"Le rendez-vous des livres" de L'Humanité - jeudi 12 octobre 2017 

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13 octobre 2017 5 13 /10 /octobre /2017 17:00
André Bouget

André Bouget

Nous étions cet après-midi à Lanmeur, salle Steredenn, où la cérémonie d'hommage à André Bouget, extrêmement belle et émouvante, a réuni une foule considérable. Tour à tour, Jean-Luc Fichet, ancien maire de Lanmeur et Sénateur, Jean-Yves Lainé, son camarade et son ami, Michel Tudo, ancien secrétaire de la section PCF de Lanmeur, ami et camarade lui aussi d'André, puis ses trois enfants ont rendu des hommages vibrants à ce que fut la vie d'engagement, de générosité au service des gens, de l'humain et de la justice sociale d'André Bouget. Nous publions ici le magnifique discours d'hommage de Michel Tudo qui a rappelé aussi à sa manière et avec beaucoup de tendresse, de hauteur et de justesse ce qu'était le sens de l'engagement communiste d'André Bouget, incarné dans la trajectoire d'une vie et le quotidien.   

 

Mesdames, Messieurs, Chers camarades, Chers amis,

 

André BOUGET, plus amicalement appelé Dédé ou aussi Jim, à partagé avec nous de longues années d’amitiés et avec ses camarades beaucoup d’engagements communs dans notre section. mais aujourd’hui, lui rendre hommage est un honneur.

 

Tous ses amis sont là, d’autres excusés. Mais ils et elles sont là, vous êtes là, nombreux à ses cotés, aux côtés de Zélinda, son épouse, Philippe, Marina et Cécile, ses enfants et  Nathan,  Eléna, Louis, Pierre et Julia  ses petits enfants dont nous partageons la peine. 

Il serait heureux de cette présence si nombreuse et d’abord de celle des Lanmeuriens qu’il aimait tant et à qui il a tant donné, de celles et ceux, militantes et militants communistes ou de la CGT, mais au-delà, toutes celles et ceux avec qui il a partagé ses combats, avec ses amis, toutes ces personnalités ou personnes anonymes ici présentes.

Cette présence nombreuse comme les nombreux messages parvenus de toute part, au delà de Lanmeur, soulignent le militant et conseiller rare qu’il fut.

Oui, comme ceux que j'ai reçu par téléphonne, de nombreux élus de tous horizons, et bien d’autres que je ne peux ici tous citer, de multitudes organisations, oui tous ces témoignages donnent chaud au coeur.

C’est en ce sens qu'il est difficile de faire l'éloge de toute personne, de trouver les bons mots pour exprimer les événements et les dates qui font une vie. Mais l'essence, les joies, les moments privés, les qualités uniques qui illuminent une âme sont inexprimables. 

Il est encore plus difficile de le faire pour un homme comme Dédé, pour une personne qui a marqué à ce point durant plusieurs années, l’histoire sociale et politique de notre commune.

 Nous devons lui rendre un hommage fraternel et sincère mais surtout essayer, alors que la réalité de sa mort s’impose lentement à notre conscience, de mesurer la signification profonde de sa vie. 

Il fut l’exemple de l’homme pur. Son combat  perpétuel de rendre aux plus humbles leur dignité, rendre à son pays la liberté et rendre à l’humanité l’espoir en un monde fait de justice et de paix. 

Il avait un amour infini pour son pays, son département et sa ville  et pour ses concitoyens, un amour communicatif qui transcende l’espace et le temps.

Ce fut pour moi un honneur immense de militer avec lui. Jamais des minutes de ma vie ne m’ont parues plus utiles. Mais ce fut surtout pour moi un privilège d’être l’ami d’un homme qui parlait d’Amour des prolos et qui, à aucun moment, n’oublia les plus humbles. 

Chers amis, juché sur les hauteurs de sa vie où désormais il repose, Dédé nous a montré à quel point la liberté est belle et que le seul chemin à suivre est celui de l’unité et de l’amour. 

 

Aujourd’hui, en ces instants qui brisent le cœur, nous devons tous formuler en nous-mêmes cette espérance. Il était un hommes épris de justice et de liberté » 

 

 

Sa vie avec Zélinda, son  engagement militant, nos luttes , l’amitié et ces choses qui embaument là où il nous faut aussi souffrir. Loin du charisme, souffle ce vent que la dialectique militante, empruntée à la poésie, intitule «liberté».

Dédé fut également ce père de cette grande famille, à laquelle il tenait comme la prunelle de ses yeux, cette famille dans laquelle il se ressourçait en permanence.

Il fut également ce grand père attentionné, toujours préoccupé de leur devenir. 

Il laisse une trace dans l'histoire communale car il a lutté, car il était persévérant.

Il était habité d’un entêtement de bon aloi et d’une persévérance qui a été importante.

Dédé a su dompter sa colère et il a partagé son désir de lutte. Il a accepté les conséquences de ses actions, il savait qu'en s'opposant aux puissants il aurait un prix à payer.

Il savait rendre sa soif de connaissance contagieuse. Au sein de notre parti et même parmi les camarades qui pouvaient s'opposer à lui. 

Dédé a su montrer que l'action et les idées pourtant ne suffisent pas. Si justes que ses idées soient, il faut qu'elles soit inscrites dans la loi. 

Il savait adapter ses idées aux circonstances pratiques et toujours fidèle à sa vision de lois qui protègent les minorités.  Enfin, il a su comprendre ce qui unissait les hommes. Il y a un nom à cela : Humanité.

C'est un nom qui résume ce que l’on peut avoir de meilleur. C'est la reconnaissance de liens qui unissent les hommes, qui créent une intégrité humaine. C'est en partageant et en s'adonnant aux autres que l'on devient soi-même. 

On ne sait pas si c'était une notion qu'il avait depuis toujours ou une notion à laquelle il est parvenu après des années de combat et d’engagements multiples, mais c'est quelque chose qu'il a su mettre en pratique en permanence.

 

 

Aujourd'hui dans le monde entier, il y a comme chez nous des gens qui souffrent. C’est pourquoi le message que nous laisse Dédé, c’est celui du devoir d’agir au nom de la justice, sociale.

Oui, trop d'entre nous se réfugient encore dans l'indifférence. Aujourd'hui, comme le faisait Dédé, posons-nous la question : comment promouvoir la liberté, la justice, les droits humains, comment faire cesser les guerres, les conflits ? 

A ces questions, il n'y a pas de réponse toute faîtes. Et c’était également vrai pour Dédé, il n' avait pas non plus de réponse toute faîte.

C’est pourquoi, si nous devions retenir une chose de son engagement, c’est qu’il nous a montré que l'on pouvait choisir un monde qui était fondé sur l'espoir, la justice et la liberté.

 

Je crois pouvoir dire au nom des communistes, mais aussi au-delà, au nom de toutes celles et ceux qui l’on côtoyé, toutes et tous ont appris de Dédé.

 

 

Maintenant qu’il nous a quitté, maintenant que nous allons revenir vers les nôtres et que la vie va reprendre son cours, inspirons-nous de sa force, cherchons à avoir la même largesse d'esprit que lui. 

 

Dédé  aura non seulement laissé son empreinte dans notre commune et aux alentours, à travers son métier de peintre en Bâtiment et aussi une multitude de combats de toute nature… il aura surtout profondément marqué l’esprit-même de nos concitoyens, très au-delà des clivages politiques traditionnels.

 

Je pense également à tous ceux qui, bien que ne partageant pas ses convictions profondes, soutenaient sa vision des rapports humains.

Dédé  était évidemment un être exceptionnel, mais aussi un homme comme les autres, drôle, intelligent, joyeux, heureux de vivre.

Il était exactement le contraire d'un dogmatique rempli de certitudes. Son intelligence, toujours curieuse de tout, s'abreuvait à toutes les sources, sans avoir peur de l'ouverture aux autres, sans ressentir l'effroi du doute. C’est pour cela, qu’à chaque fois qu’il s’interrogeait sur le mouvement évolutif de notre parti le PCF, il demandait à ce qu’on en discute.

 

Il y avait pas un coin du département qu’il ne connaissait pas plus un coin du département où il n’était connu.

Chaque rencontre a toujours eu pour lui une haute valeur humaine et politique. 

Au regard de son parcours, de son engagement, l’on peut dire qu’il fut un homme humain jusqu’à la tendresse. 

 

 

 

Son souci permanent, celui du renouvellement, du rajeunissement, de la suite comme il disait.

C’est aussi le souci de l’unité des forces du travail salariées et paysannes, du rassemblement de toute la gauche qui fut chez lui une obsession, qui l’anima toute sa vie et qui sans aucun doute l’amena à être présent partout, à chaque fois que naissait une lutte.

 

Pour lui, dans l’adversité et le combat, ce qui primait, c’était le respect, la droiture politique. 

C’était toujours le conseil qu’il nous donnait, ce qu’il s’appliquait à lui-même : être irréprochable pour être crédible, être désintéressé pour soi-même, respecter pour être respecté.

En ça, le militant qu’il fut, était incapable de nourrir le moindre esprit de vengeance.

Déjà, Dédé nous manque parce qu'il était chaleureux, il était drôle, il était malin et humainement attachant. On avait envie d'être parmi ses camarades, on ne peut pas le dire autrement... 

Alors que nous sommes réunis autour de lui, le sentiment que j'ai, que je voudrais lui dire et vous dire, c'est que nous avons eu de la chance de le connaître, de le rencontrer …

Et ce fut un honneur pour moi, de poursuivre dans les conditions difficiles d'aujourd'hui, son engagement.

 Oui, je tiens à le remercier, pour son amitié, sa confiance, ses conseils précieux au cours de ces  dernières années de rencontres, d’échanges, de sagesse.

 

J’ai encore au fond de mes pensées, ces moments forts de discussions où, il me dénonçait l’opportunisme politique, où il m’exprimait que le principal engagement ne devait pas se décliner à exister au regard des autres pour une recherche de promotion sociale, mais au contraire, agir avec constance pour faire bouger les choses et de manière désintéressée.

Et mes derniers mots seront plus personnels, ceux que l’on adresse à un ami, un véritable ami avec un grand « A ».

Une amitié qui s’est scellée depuis de nombreuses années, jour après jour. 

 

Cette amitié, à l’épreuve de l’érosion du temps, celle qui se bâtit autour de la confiance, qui permet de se confier, tant sur les questions politiques, syndicales, voire plus intimes qui vous tracassent.

Amitié qui vous marque à tout jamais, que l’on ne peut formater de sa mémoire, qui vous ramène à beaucoup d’humilité face à la perversion de ce monde parfois cruel.

En fait cette amitié, celle qui laisse votre liberté intacte mais qui vous oblige à être soi même, celle qui est un trésor de très grande valeur, qui ne peut absolument pas se trouver le long des routes par hasard et qui ne peut s’éteindre par la disparition.

Une amitié qui donne du sens au mot fraternité ;

Et c’est au nom de cette amitié avant tout, que je m’exprime ici aujourd’hui.

Ainsi, ce que Dédé nous laisse, c'est un héritage d’espoir et de volonté, de bonheur pour tous … que nous poursuivons. 

Nous continuerons à nous faire les passeurs de ces valeurs-là. Je pense aussi, et peut-être surtout, aux jeunes générations, celles qui feront le futur.

 

Voilà Chers amis, ce que je tenais à vous dire en ce jour si douloureux.

 C’est en cela que je m’adresserai à lui maintenant.

Mon Cher Dédé,

 

Nous ne vivrons plus tout ces combats avec toi, mais saches que pour nous, tu feras toujours partie des mecs bien. Nous sommes fiers d’avoir été à tes côtés durant toutes ces années, comme tu as été fier d’être avec nous.

Merci de ta gentillesse, ta générosité. Cela nous crée une obligation : continuer ton combat pour les valeurs et les idéaux du communisme, une société avec plus de fraternité, de solidarité, de justice. Pour retrouver demain, avec la jeunesse d’aujourd’hui, des hommes de ta trempe, pétris d’humanité, solides dans ses convictions, en étant toujours à l’écoute des autres.

J’espère qu’enfin ton corps et ton esprit ne te font plus souffrir.

Nous t’aimons Dédé, nous t’aimons avec tes immenses qualités et bien sur comme nous tous avec nos vilains défauts.

 

Je le dis avec la peine immense d’un camarade –mais aussi avec beaucoup de fierté- Et avec confiance, parce que sur ce chemin qu’il a suivi avec nous, nous le continuons. Au nom de ses camarades qui l’ont côtoyé, c’est cela que je veux exprimer et partager avec vous,  avec vous tous, les membres de sa famille, ses amis, ses camarades ici présents.

Au nom de toutes et tous, je veux t' assurer Zélinda, toi son épouse, Marina, Cécile, Philippe, vous ses enfants, Nathan, Eléna, Louis, Pierre et Julia vous toutes et tous ses petits petits enfants, sa famille, ses proches de toute notre affection dans l’épreuve cruelle que vous traversez avec un tel courage et une si belle dignité.

Maintenant Dédé, il est temps de te dire adieu.

Comme le disait Aragon : « Quand il faudra fermer le livre, ce sera sans rien regretter.

Et bien saches Dédé, le livre peut se refermer, tu ne regretteras rien… car ton combat continuera pour ces gens qui vivent si mal.

Je conclurai définitivement en te disant :

Tout notre respect! 

Oui, Tout notre respect, toute notre fierté, mon Camarade Dédé.

 

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13 octobre 2017 5 13 /10 /octobre /2017 16:58
Ordonnances Macron: mobilisons-nous le 19 octobre !! (CGT)

Ordonnances Macron

Mobilisons nous le 19 octobre !!
mardi 10 octobre 2017

À l’issue d’une rencontre intersyndicale qui a réuni l’ensemble des syndicats (CGT, CFDT, FO, CFTC, FSU, Unsa, Solidaires, Unef, UNL et FIDL) le 9 octobre au siège de la CGT, les organisations syndicales ont décidé de se revoir le 24 octobre prochain, « pour faire le point sur l’ensemble des réformes du gouvernement : loi travail, baisse des APL, hausse de la CSG, réformes à venir de l’apprentissage, de la formation professionnelle et de la retraite », a déclaré Fabrice Angéi, interrogé par le service communication de la CGT.

En attendant cette nouvelle intersyndicale, qui pourrait déboucher sur une journée d’action mi-novembre, la CGT pour sa part appelle à la mobilisation le 19 octobre. « Les ordonnances Macron ne sont pas derrière nous. Les routiers nous ont prouvé qu’on pouvait mettre en échec ces ordonnances. Ils ont gagné l’intégration des primes et indemnités dans le salaire de base », a expliqué Fabrice Angéi.

Et d’ajouter : « Nos concitoyens contestent de plus en plus ces ordonnances : 65 % d’entre eux les rejettent et 57 % approuvent les mobilisations contre ces projets gouvernementaux. » Pour Fabrice Angéi, qui a par ailleurs participé à l’intersyndicale du 9 octobre, le gouvernement entreprend actuellement une déstructuration globale du modèle social français. La journée d’action du 19 octobre se veut donc « ancrée dans les entreprises, à partir des revendications de chacune des professions ». Contre la casse sociale, pour les 32 heures, les augmentations de salaire, la retraite pour tous par mutualisation, mobilisons-nous le 19 octobre prochain !

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13 octobre 2017 5 13 /10 /octobre /2017 16:40
Quand le Centre Hospitalier du Pays de Morlaix s'inspire de France Télécom: appel de la CGT CHPM à faire grève, débrayer et se rassembler le 19 octobre

Quand le CHPM s'inspire de France Telecom

Notre direction reste sourde et aveugle à la détresse des agents et à la réalité des conditions de travail dans les services. Ils semblent attendre un drame pour arrêter de se voiler la face et arrêter de nous mentir.
La loi travail XXL proposée par le gouvernement de M. Macron va libéraliser le milieu du travail et amoindrir la protection des salariés, ce qui va permettre encore plus d 'abus des directions, précarisant toujours plus les agents.
Vouloir rentabiliser l’hôpital comme une usine c'est nier ce qu'est la mission du service public. La qualité des soins doit passer avant leur logique comptable, et cette qualité passe aussi par nos conditions de travail.
Aujourd'hui au CHPM, la manière dont sont traités les personnels contractuels atteint le summum de l'inhumanité. Après plusieurs années de bons et loyaux services on leur offre généreusement des contrats à la semaine, ne sachant pas parfois où ils seront le lendemain ni quel horaire ils auront, des changements de service du jour au lendemain voir même plusieurs services dans la même garde. Et on nous parle de compétence ?  De sécurité des soins ? De fidélisation des personnels contractuels ? Une honte...
Les rappels à domicile des titulaires et des contractuels sont redevenus légion, en toute illégalité bien entendu. Les non remplacements des arrêts maladies imposent des cadences infernales à des agents épuisés déjà proches du burn out. Des services entiers où le personnel tombe comme des mouches et cela depuis des mois, sans que la direction ne lève le petit doigt... Mais quand on leur demande ce qu'ils comptent faire pour pallier à cela on nous répond « c'est en étude ».
Mais de qui se moque t’on ? Comment peut-on encore se cacher derrière des études quand des experts ont reconnu la pénibilité de nos conditions de travail, quand le personnel n'en peut plus?
Comment préconiser de la bientraitance vis a vis des patients quand notre personnel est à ce point nié ? Quand la direction prouve qu'elle ignore tout du sens de ce mot...
Les services techniques du CHPM meurent peu a peu, insidieusement, sans que la direction tente de les protéger, sans que quiconque ne lève le petit doigt.
Faire des économies en externalisant ? Vaste blague... Et la proximité ? La rapidité d'intervention ? Combien de temps faudra t'il attendre maintenant ?
Le personnel restant devra lui, se contenter de tâches répétitives et peu attractives, évidemment si les agents pouvaient partir d'eux mêmes, cela ferait des économies supplémentaires et ne serait que mieux pour la direction .
La cuisine, avec son avenir compromis, laissant le personnel dans l'incertitude du lendemain et ce depuis des mois, engendrant un niveau de stress et d inquiétude de plus en plus important... attendent-ils un suicide ??
Notre médecin du travail qui prévient la direction de son inquiétude face à une souffrance ressentie au travail de plus en plus importante entraînant de nombreux arrêts.
Et bien là encore pas de réaction de la direction, elle continue à avancer avec ses oeillères grandissantes,sous prétexte du sacro-saint retour à l 'équilibre. Équilibre financier bien sur, votre équilibre psychique ou physique ils s'en moquent !!!
Nous ne sommes pas dupes, nous savons très bien que les déficits supposés ne servent en réalité qu'à imposer des conditions de travail de plus en plus dégradées pour justifier des suppressions de postes.
Ne se sont ils pas renseignés des effets de ce genre de management sauvage ? N'ont ils rien entendu de la souffrance des soignants relayée par les médias ? N'ont ils pas vu les suicides des soignants subissant de plein fouet des conditions de travail de plus en plus inhumaines ?

Jeudi 19 octobre 2017

grève à la journée et débrayage de 14h à 16 h
 

rendez vous devant le bâtiment administratif
 

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13 octobre 2017 5 13 /10 /octobre /2017 15:07
La France doit ratifier le Traité d'Interdiction des armes nucléaires adopté à l'ONU le 7 juillet 2017 - déclaration  de Roland Nivet et Roland de Penanros pour le collectif pour l'abolition des armes nucléaires

 

La France doit ratifier le Traité d’Interdiction des armes nucléaires

adopté à L’ONU le 7 Juillet 2017

Hier 12 Octobre 2017 à l’initiative du Mouvement de la paix une réunion s’est tenue sur le thème « le Traité d’interdiction des armes nucléaires  et  l’aspiration de la population à vivre en paix et en sécurité »  à la veille de la venue de Florence PARLY, Ministre des armées, à Brest.

Les personnes et organisations présentes ont chargé le Mouvement de la Paix et l’Université Européenne de la Paix d’exprimer publiquement une synthèse de cette réunion.

Les militants et représentants d’organisations présentes ( Mouvement de la paix, Université Européenne de la Paix, CGT, Asso des irradiés de l’Ile Longue , AE2D, PCF ,Ensemble !, EELV) ont rappelé l'événement historique que constitue l'adoption aux Nations Unies par 122 états d'un Traité d'interdiction des armes nucléaires qui interdit la possession, la construction et la menace d’utilisation des armes nucléaires. Ils se sont réjouis de l'attribution du prix Nobel de la Paix au réseau ICAN dont plusieurs organisations présentes sont membres.

Avec ce traité et l’attribution du prix Nobel de la Paix à ICAN, nul et surtout pas Florence Parly, Ministre des armées, ne peut ignorer que les armes nucléaires sont illégales, dangereuses, coûteuses et éthiquement inadmissibles. Les seules bombes présentes à l'île longue sont capables de tuer de l’ordre de 400 millions de personnes.

Les participants ont dit leur stupéfaction aux propos de Florence Parly qui a affirmé à Brest le 21 septembre, lors de la journée internationale de la paix, que la mise en œuvre de la loi de programmation militaire nécessitait de renouveler une nouvelle fois et en totalité la flotte de sous-marins nucléaires à raison de 6 milliards d'euros par an. Il est inadmissible que la France se mette hors la loi internationale au moment où les Nations Unies, 122 Etats, le comité du Nobel de la Paix et les peuples réaffirment l’illégalité et donc la nécessité d'éliminer les armes nucléaires.

Les militants et organisations présentes, membres du Collectif En Marche pour la Paix qui rassemble 120 organisations en France, demandent que la France ratifie le Traité d’interdiction des armes nucléaires.

Ils ont décidé de tenir dans les meilleurs délais une réunion régionale visant

  • à organiser de manière la plus unitaire possible le rassemblement d’un maximum d’organisations et de citoyens pour obtenir que la France ratifie au plus vite le traité d'interdiction des armes nucléaires

  • à préparer l'organisation d'une campagne décentralisée de signatures de la pétition pour la ratification du traité d’interdiction des armes nucléaire, lancée par le collectif En marche pour la paix, qui a déjà recueillie de l’ordre de 7500 signatures

  • à organiser le maximum d’initiatives et de débats autour de la projection du film « la bombe et nous »

  • à préparer une grande manifestation régionale publique au printemps 2018 pour exiger la ratification du traité

Dans le même temps les participants attirent l'attention des pouvoirs publics sur le fait que le mouvement en faveur de l'abolition des armes nucléaires semble irrémédiable et que les politiques seraient bien inspirés de commencer à imaginer un autre avenir pour la région brestoise que celui dessiné autour des armes nucléaires. Ce serait le moment d'engager au niveau du Pays de Brest une réflexion collective sur un plan de développement de la rade centré sur de nouvelles activités industrielles -navales et autres, comme par exemple dans la recherche développement en imagerie médicale pour des activités industrielles créatrices d'emplois de haut niveau pour la région brestoise.

 

Roland Nivet responsable régional du Mouvement de la Paix/Roland de Penanros - responsable de l’Université Européenne de la Paix

La France doit ratifier le Traité d'Interdiction des armes nucléaires adopté à l'ONU le 7 juillet 2017 - déclaration  de Roland Nivet et Roland de Penanros pour le collectif pour l'abolition des armes nucléaires
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13 octobre 2017 5 13 /10 /octobre /2017 15:00
André Bouget

André Bouget

André Bouget présents au côté des candidats du Front de Gauche en réunion publique des Départementales 2015 à Lanmeur

André Bouget présents au côté des candidats du Front de Gauche en réunion publique des Départementales 2015 à Lanmeur

Nous avons appris mardi matin pendant la manifestation de la Fonction Publique du 10 octobre par nos camarades de Lanmeur la triste nouvelle du décès d'André Bouget, conseiller municipal communiste à Lanmeur, qui y a été élu pendant de nombreux mandats, depuis 1983, aux Travaux puis à la Jeunesse et aux Sports.
 
C'était un artisan-peintre en retraite, très impliqué dans la vie associative locale, et qui était très respecté et aimé sur Lanmeur. André Bouget avait 67 ans.  
 
Sur ces photos, on le voit en réunion publique, en portrait et pendant les départementales, pour introduire la réunion de Martine Carn, Roger Héré, Jeremy Lainé et Solène André, candidats Front de Gauche aux dernières départementales. 
 
Nous exprimons notre grande émotion devant la perte de ce précieux camarade qui a dû faire face ces dernières années avec courage à de graves ennuis de santé. 
 
Toute notre solidarité et notre sympathie dans cette épreuve avec les camarades de la section de Lanmeur, ses amis, ses proches, sa compagne, ses enfants.  
 
La cérémonie d'adieu et d'hommage à André Bouget aura lieu vendredi à 14h à Lanmeur, salle Steredenn. 
 
Notice nécrologique: 
M. BOUGET André Lanmeur, Plouégat-Guérand, Taverny
Avis de décès du 11/10/2017 / PF Jaouen, Lanmeur
LANMEUR - PLOUÉGAT-GUÉRAND - TAVERNY (95) - TRÉMEL.
Nous avons l'immense douleur de vous faire part du décès de
André BOUGET
Artisan peintre à la retraite
dit "Jim"
survenu à l'âge de 67 ans, après avoir lutté courageusement contre la maladie.
De la part de
son épouse, Zelinda, née Levèque ;
ses enfants,
Philippe et Nadège,
Cécile et Bruno,
Marina et David ;
ses chers cinq petits-enfants adorés,
ses frères, soeur,
ses beau-frère, belles-soeurs,
toute la famille
et ses amis.
Un hommage civil lui sera rendu vendredi 13 octobre, à 14 h, à la salle Steredenn de Lanmeur.
La famille remercie le cabinet infirmier Boulch, le SIAD, l'ADMR, pour leur dévouement.
Des dons pour la recherche médicale seront préférés aux fleurs.
André repose à l'espace funéraire du Trégor, à Lanmeur. Visites de 14 h à 18 h.
Cet avis tient lieu de faire-part et de remerciements.
PF Jaouen, Lanmeur
tél. 02.98.67.50.87
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13 octobre 2017 5 13 /10 /octobre /2017 14:59
Vente de solidaire de Fruits et Légumes du PCF à Paris au mois d'août 2017

Vente de solidaire de Fruits et Légumes du PCF à Paris au mois d'août 2017

Etats généraux de l'agriculture: Macron annonce du libéralisme par ordonnances (communiqué du PCF, 13 octobre)
  1. Etats Généraux de l'alimentation : Macron annonce du libéralisme par ordonnance

 

Le Président de la République a annoncé mercredi 11 octobre à Rungis, une série de propositions destinée au monde agricole et agroalimentaire.

L'ambition est juste d'instaurer une police des prix entre les producteurs, transformateurs et distributeurs notamment. A y regarder de plus près, Emmanuel Macron a en quelque sorte annoncé du libéralisme par ordonnance, lors de ce point d'étape des États Généraux de l'alimentation.

En effet, derrière ses propos « d'arrêter les productions qui ne marchent pas… ne s'inscrivant pas dans la concurrence internationale, de conditionner les aides à la taille des organisations de producteurs, de restructuration, de produire plus… », le président actualise les vieilles recettes libérales qui ont conduit un agriculteur sur trois à vivre avec moins de 350 euros par mois, ainsi que la disparition d'une ferme toutes les cinq minutes jusqu'au suicide agricole tout les deux jours.

Pour promouvoir une agriculture durable, le PCF propose un autre paradigme alimentaire construit avec les paysans et la société :

-L'instauration d'un moratoire immédiat, financier, fiscal de l'agriculture française pour permettre aux exploitations de retrouver leurs équilibres économiques.

-La création d'un fond de soutien à l'agriculture paysanne et ses filières relocalisées, courtes, de proximité et biologiques,

-La promotion d'une nouvelle politique agricole et alimentaire (PAC) en Europe, qui réponde en priorité aux besoins des citoyens, débarrassée des accords de libres échanges (CETA, Mercosur…) avec pour objectif la souveraineté alimentaire des peuples et la transition écologique.

Les propositions de loi portées par les parlementaires communistes en faveur d'un encadrement des marges et pratiques des transformateurs et la grande distribution sont à disposition du Chef de l’État et du parlement pour avoir le courage d'affronter la rémunération du travail paysan.

 

Paris, le 13 octobre 2017

 

Le PCF

 

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