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2 juin 2017 5 02 /06 /juin /2017 05:49
Comment Bachar al-Assad a gazé son peuple: les plans secrets et les preuves (Médiapart- 1er juin, René Backmann)
Comment Bachar al-Assad a gazé son peuple: les plans secrets et les preuves
 PAR RENÉ BACKMANN

Aujourd’hui en exil, des scientifiques syriens qui ont participé à la fabrication des armes chimiques utilisées par le régime de Damas dévoilent pour Mediapart les secrets du complexe militaro-scientifique syrien. Ils révèlent que le dictateur se préparait à utiliser les gaz de combat contre ses opposants dès 2009, deux ans avant les premières manifestations en faveur de la démocratie.

 

Dès l’été 2009, deux ans avant l’explosion de la révolte populaire syrienne, le régime de Damas avait décidé d’utiliser des gaz de combat, en particulier le sarin, un neurotoxique mortel, contre sa propre population en cas de troubles internes. Il a attendu juillet 2011, juste après la première défection d’un officier de l’armée régulière, pour ordonner aux responsables des sites de production d’armes chimiques de concevoir aussi vite que possible des munitions de petite taille – obus, grenades, ogives de roquettes – adaptées à cet usage tactique.

Mais avant la fin de l’année 2009, l’ordre avait déjà été donné d’équiper sept bases aériennes militaires de systèmes de stockage des précurseurs du sarin et de remplissage des bombes ou autres projectiles chimiques. Dans le plus grand secret, Bachar al-Assad avait formé le projet de gazer ses compatriotes en cas de menace contre son régime, et s’en était donné les moyens. La suite a montré qu’il ne s’en est pas privé, même si l’usage et la possession du sarin, et des autres armes de destruction massive à sa disposition, étaient interdits par une convention de l’ONU de janvier 1993. Texte que la Syrie, à l’époque, n’avait pas signé et qu’elle n’a ratifié contrainte et forcée qu’en septembre 2013.

Cela ne l’a pas empêchée de poursuivre jusqu’à aujourd’hui, en le niant, l’utilisation de son arsenal d’armes chimiques. En particulier du sarin. Produit généralement inodore et incolore, donc difficile à détecter, ce gaz de combat peut provoquer la mort en quelques minutes en paralysant le système nerveux et le système respiratoire. Il laisse chez les survivants exposés au nuage toxique de graves lésions neurologiques permanentes. À ce jour, sur les 300 000 morts de la guerre civile syrienne, les attaques au gaz par l’armée du régime de Damas auraient tué près de 2 000 personnes et fait plusieurs milliers de blessés, selon les ONG médicales et humanitaires présentes sur le terrain.

 

Le caractère prémédité de ces crimes de guerre du dictateur syrien est l’une des révélations obtenues par Mediapart lors d’entretiens avec plusieurs scientifiques, experts ou ingénieurs syriens impliqués dans la conception et la fabrication des armes chimiques. Ils sont aujourd’hui en exil en Europe ou au Moyen-Orient.

S’exprimant sous le couvert de l’anonymat, ces transfuges, dont certains ont aujourd’hui rejoint les rangs de l’opposition qu’ils aident notamment à se protéger contre les gaz, ont livré à Mediapart de nombreuses informations inédites sur le complexe « scientifico-militaire » syrien. C’est-à-dire sur la nature – et la quantité – des armes chimiques encore détenues aujourd’hui par Damas, sur l’origine des matières premières et des installations utilisées pour les produire, l’emplacement des principaux sites d’études et de production, les vecteurs à la disposition des militaires syriens et les moyens employéspour tromper les inspecteurs de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimique (OIAC) et de l’ONU.

Certains d’entre eux nous ont aussi expliqué pourquoi ils s’étaient mis au service de Bachar al-Assad ou de son père. Et pourquoi ils ont choisi de fuir leur pays. Ils nous ont enfin confié quelques « secrets de fabrication » qui permettent de confirmer avec certitude l’origine syrienne de certains gaz utilisés par la dictature depuis cinq ans et qui contribueront peut-être un jour à nourrir le réquisitoire contre Bachar al-Assad et son clan devant un tribunal international.

Pour l’heure, leurs témoignages et leur expérience constituent une source d’informations irremplaçable sur la vraie nature de la dictature syrienne, la personnalité de ses dirigeants, la barbarie dont ils sont capables. C’est notamment grâce aux informations livrées par certains de ces transfuges que les experts français ont identifié avec certitude, il y a deux mois, les traces du sarin sur les victimes du bombardement du village de Khan Cheikhoun, dans la province d’Idleb, où la dernière attaque chimique, à ce jour, de l’aviation syrienne a fait 88 morts dont 31 enfants, le 4 avril 2017.

Fabriqué depuis plus de trente ans par le régime de la famille Assad, le sarin syrien est synthétisé selon une recette que les experts considèrent comme « classique », mais qui a fait l’objet de quelques adaptations locales. De ces adaptations découle, lorsque le gaz est diffusé dans l’atmosphère, la présence de deux produits, le diisopropyl méthylphosphonate (DIMP) et l’hexamine. Le premier est un « produit secondaire » de la synthèse du gaz. Le second est une substance utilisée par les chimistes syriens pour faciliter le déroulement de la synthèse. La présence des deux constitue la signature caractéristique du sarin syrien. Signature d’autant plus facile à détecter que ces deux produits restent présents durablement dans les sols, les restes de munitions, le sang, l’urine et les tissus des victimes, où ils sont dosables, en laboratoire, par électrophorèse ou d’autres méthodes analytiques sophistiquées.

C’est fort de ces preuves irréfutables, collectées sur le terrain par les sauveteurs et les médecins et analysées par les experts des services de renseignement français à partir des indications fournies par certains des scientifiques syriens exilés, que le ministre des affaires étrangères de François Hollande, Jean-Marc Ayrault, a rendu publique, trois semaines après l’attaque de Khan Cheikhoun, une« Évaluation nationale » accusant clairement la Syrie d’avoir « mené une attaque chimique au sarin contre les civils le 4 avril 2017 ».

Pourquoi Bachar al-Assad, qui avait succédé à son père Hafez al-Assad en juin 2000 avec une réputation de président moderniste, favorable à une « ouverture » politique – Nicolas Sarkozy l’avait même invité à assister au défilé du 14 juillet 2008 ! –, a-t-il décidé en 2009 de retourner contre ses compatriotes l’arme chimique stratégique dont son père avait doté la Syrie, officiellement pour instaurer un semblant d’équilibre de la terreur avec Israël, qui possédait depuis longtemps l’arme nucléaire ?

L'alerte du soulèvement iranien de 2009

« Parce que Bachar al-Assad avait peur, explique l’un des scientifiques syriens interrogés. La concomitance entre l’explosion de la “révolution verte” de juin 2009 en Iran et les consignes données au Centre d’études et de recherches scientifiques (CERS) de miniaturiser en urgence les munitions au gaz et d’équiper sept bases aériennes spécialement choisies d’installations de stockage des précurseurs du sarin et de dispositifs de remplissage des munitions montre clairement qu’il redoutait d’affronter la même révolte populaire qu’Ahmadinejad, dont la réélection à la présidence de la République islamique, jugée manipulée par ses opposants, avait jeté les étudiants et une partie de la population dans la rue. Bachar al-Assad savait que les réseaux sociaux avaient joué un rôle majeur dans cette “révolution Twitter”, peut-être pressentait-il ce qui s’est produit deux ans plus tard. Mais il était résolu à casser les reins, par n’importe quels moyens, à tout mouvement de révolte populaire. »

« La meilleure preuve de sa panique face à une possible contestation de son régime,constate un ingénieur, lui aussi ancien du CERS, c’est qu’il a simultanément commandé 10 000 grenades lacrymogènes à l’Iran et ordonné la mise à l’étude et l’installation dès que possible, sur les grands axes de circulation, d’un réseau de portiques équipés de caméras reliées à un centre de surveillance par des fibres optiques à haut débit. S’il s’agissait seulement, comme le régime l’a annoncé alors, de surveiller et réguler la circulation, il n’était pas nécessaire d’investir dans un réseau équipé de caméras de haute définition permettant non seulement de surveiller les véhicules et les passants, mais de reconnaître les visages. Et de stocker les données. À la seule vue du cahier des charges, certains techniciens ont compris la nature exacte du projet : doter le régime d’un réseau inédit de contrôle des foules. D’autant qu’au même moment, d’autres départements recevaient l’ordre de concevoir et mettre en place un programme de surveillance de tous les réseaux de télécoms. »

Institution choyée – et étroitement contrôlée – par Bachar al-Assad comme par son père, le CERS n’est pas, contrairement à ce qu’avancent parfois les porte-parole du régime, une « version syrienne » du CNRS mais un vaste complexe scientifico-militaire créé au début des années 1970. Théoriquement voué à l’étude et l’avancement des sciences et beaucoup mieux doté que les départements scientifiques des universités, il est rattaché directement à la présidence – et non au ministère de l’éducation – et l’essentiel de son activité est consacré aux recherches et développements en matière d’armement.

L’armée et surtout les « Moukhabarat » (services de renseignement) exercent une surveillance très vigilante sur le recrutement et le comportement du personnel, à l’intérieur de l’institution comme au-dehors. Organisé sur un schéma quasi militaire, fondé sur des chercheurs de formation occidentale, le CERS est divisé en cinq départements, dont quatre sont identifiés par des numéros : département 1000 (électronique), département 2000 (mécanique), département 3000 (chimie), département 4000 (aviation et tous objets volants). Le cinquième département est l’Institut supérieur des sciences appliquées et de technologie (ISSAT), façade « civile » de ce complexe essentiellement militaire.

Indépendant des cinq départements, le discret « projet 99 » dissimule les bureaux et les sites de production des missiles Scud « made in Syria » qui viennent compléter les Scud à propulseur liquide fournis par la Corée du Nord. Chaque département possède, dispersés dans le pays, ses propres centres d’études, d’essais et de production, souvent camouflés en installations civiles. Plusieurs de ces sites du CERS ont été identifiés et localisés par leurs anciens utilisateurs, que nous avons rencontrés.   

Sur les quelque 9 000 employés du CERS, près de 5 500, selon les estimations de ses anciens cadres interrogés par Mediapart, travaillent aujourd’hui dans les départements aviation, électronique et mécanique, au développement et à la production des missiles, bombes et roquettes. Les instituts 1000 et 2000 fournissent des pièces électroniques, des systèmes de guidage et la mécanique lourde de lancement de missiles ou de roquettes, installée sur des camions ou des blindés. Plus de 350 personnes étaient affectées au département chimie (3000), lui-même divisé en deux branches : 3100 et 3600.

Au sein de la 3100 (recherche et développement en matière de biologie, toxicologie, polymères et peintures à usage militaire), le département 3110 se consacre exclusivement aux méthodes de synthèse des armes chimiques et de leurs antidotes, ainsi qu’à la détection et à la décontamination. Plusieurs des scientifiques rencontrés par Mediapart ont travaillé et/ou eu des responsabilités au sein de cette unité.

Un premier emploi à à Kafar Takharim, en octobre 2012

L’autre branche (3600) du département chimie était chargée de la production des armes chimiques. Elle disposait de plusieurs sites situés en plein désert, entre 60 et 100 km à l’est de Damas, dont le site historique de Dumayr, desservi par la route n° 2, partiellement détruit, après l’accord russo-américain de 2013 sur l’élimination des armes chimiques syriennes, par l’ONU. L’actuel directeur du département 3000 – renommé récemment département 5000 pour brouiller les cartes – s’appelle Zouhair Fadhloun.

Un autre site du département 3000 du CERS, celui de Jamraya, sur les flancs du mont Qassioun au nord-ouest de Damas, où étaient assemblés et stockés des missiles, a été attaqué à deux reprises par l’aviation israélienne en janvier, puis en mai 2013. Apparemment pour détruire des engins d’un type jugé dangereux par les militaires israéliens ou sur le point d’être transférés au Hezbollah libanais.

« Nombre de cadres du CERS avaient été recrutés, comme moi, après le baccalauréat, au vu de leurs notes dans les matières scientifiques et invités à poursuivre leurs études, en Syrie, puis à l’étranger, grâce à des bourses du CERS, pour devenir, par leur contribution à la modernisation des moyens militaires, des défenseurs de la Syrie, au même titre que les soldats, raconte un ancien responsable de branche dans le département 3000. À mes yeux, contribuer à doter mon pays de l’atout stratégique que constituent les armes chimiques, c’était le mettre à l’abri d’une attaque d’Israël, péril qui était présenté et, pour beaucoup de mes compatriotes, ressenti, comme récurrent en Syrie. C’était aussi lui permettre de négocier à peu près d’égal à égal avec Israël pour récupérer le Golan.

 Je savais qu’une guerre ne nous permettrait pas d’atteindre cet objectif. Je ne suis pas alaouite, je n’avais aucun attachement clanique au régime de Hafez al-Assad, mais je considérais le président assez bon manœuvrier pour obtenir cela d’Israël, dans le cadre, ou non, d’un accord de paix. Donc, travailler à la production d’armes chimiques stratégiques, et à un outil de dissuasion crédible, avec des avions et des missiles capables de délivrer nos munitions chimiques, ne me posait pas de problème particulier.

Les doutes, et les problèmes, ne sont arrivés que lorsqu’on nous a désigné les sept bases aériennes à équiper, et ordonné de concevoir des munitions au gaz miniaturisées. Les pistes des aéroports choisis n’étaient pas assez longues pour permettre le décollage des bombardiers Sukhoï 22 ou Mig 23 de notre aviation. Elles ne se prêtaient donc pas un usage stratégique des armes chimiques. L’une des bases n’abritait même que des hélicoptères. Une autre, celle de Soueïda au sud du pays, était si proche de la frontière que les Israéliens auraient pu la détruire à coups de canon, s’ils avaient constaté qu’elle devenait dangereuse pour eux. Doter ces bases de systèmes de stockage des précurseurs du sarin et de l’équipement nécessaire pour l’introduire dans les bombes ne tenait pas debout. Il n’y avait qu’une seule conclusion à tirer : le gouvernement voulait utiliser cette arme à l’intérieur. Donc contre une révolte potentielle. J’ai fait part de mes doutes à mon supérieur. J’ai aussi fait prévenir le chef des services de renseignements, Ali Mamluk, que nous avions reçu un ordre absurde. Ce que j’ignorais, c‘est que l’idée d’utiliser le sarin contre l’opposition venait de lui. »

Lorsque pour la première fois des armes chimiques ont été utilisées à l’intérieur du pays, à Kafar Takharim, en octobre 2012, les employés du CERS qui avaient manifesté des doutes, des réserves ou des réticences, et qui avaient tous été relevés de leurs fonctions, ont pensé qu’un scandale international allait éclater et que le régime allait être contraint, au moins, de s’expliquer et, peut-être, de renoncer à cette stratégie. Erreur. L’envergure des attaques était limitée, la majorité des premières victimes étaient des combattants de l’opposition armée. L’ampleur médiatique de l’affaire est restée modeste. Son retentissement diplomatique, dérisoire. Et Bachar al-Assad a compris qu’avec quelques précautions, dont il a fini, avec le temps et l’impunité, par s’affranchir, il pouvait persister dans sa décision de gazer ses opposants. Mais les témoins de la préméditation de son crime, surtout ceux qui avaient produit les armes et affiché leur désaccord, devenaient encombrants.

C’est à ce moment, en septembre 2012, qu’un des responsables du programme d’armement chimique, Bachar Hamwi, a été enlevé par les services de renseignements devant son bureau du CERS. « Depuis, il n’a donné aucun signe de vie, raconte un de ses anciens collègues. Mais les armes miniaturisées sur lesquelles il travaillait ont été réalisées et utilisées, après sa disparition, à de multiples reprises. Il n’est pas impossible qu’il soit, aujourd’hui encore, séquestré et contraint de continuer son travail en secret en échange de la sécurité de sa famille prise en otage. »

Des gaz de combat auraient été utilisés à près de 130 reprises

C’est à ce moment aussi qu’un autre cadre du Département 3000, qui avait été relevé de ses fonctions après avoir manifesté son désaccord avec les consignes du régime, a découvert sur Internet que son nom apparaissait dans des forums dénonçant les fabricants de gaz de combat et demandant leur élimination. « Au lieu de me liquider, explique-t-il aujourd’hui, le régime avait livré mon nom au public en espérant sans doute que je serais éliminé par l’opposition. J’ai compris alors qu’il valait mieux, pour ma famille et moi, que nous quittions le pays. J’avais des amis dans l’opposition, des parents dans le Golfe et en Europe. Je suis parti. »

Malgré quelques défections, le département des armes chimiques du CERS, qui ne dépend pas de l’armée, mais de la branche aviation des Mukhabarat, a continué à travailler à l’adaptation du sarin à un usage interne, à concevoir des munitions miniaturisées adaptées à cette besogne et à livrer le tout à l’aviation.

Jusqu’à 2008, les précurseurs des armes chimiques étaient stockés par deux unités des moukhabarat de l’aviation, l’unité 417 et l’unité 418. Après un accident, lié à la corruption d’un groupe de militaires qui avaient détourné une partie du budget affecté à la sécurité des stocks, un officier, Gaith Ali, et une vingtaine d’autres militaires ont été mutés.

Les unités ont été directement rattachées au CERS en devenant la « branche 450 » à laquelle le stockage des produits a été confié, divisé entre les branches 451 et 452. Le pouvoir pensait ainsi réduire le niveau de corruption très élevé qui affectait l’armée, mais dont le CERS était relativement épargné. La surveillance de l’institut responsable des armes chimiques et le secret autour de leur usage interne ont été encore accrus. Ancien responsable de l’armement chimique au sein de la 5e division de l’armée, le général Zaher al-Saket, qui a fait défection en avril 2013, a raconté ensuite à Al Jazeera que sa candidature pour le commandement de l’unité 451 avait ainsi été écartée au bénéfice du colonel Mohammad Ali Wannous, alaouite, donc jugé plus sûr qu’un sunnite. 

À partir de juillet 2011, alors que l’armée syrienne libre vient d’annoncer sa création, la branche 450 commence le remplissage des réservoirs installés sur les bases aériennes désignées et les unités d’hélicoptères reçoivent leurs premières grenades au sarin. Dès octobre 2012, alors que le soulèvement poursuit sa militarisation, l’usage « fortement présumé » de sarin par l’armée syrienne est signalé à Kafar Takharim et à Salqin, à 60 km à l’ouest d’Alep. Puis en novembre à Harasta, près de Damas, et en décembre à Homs. Selon le recensement des « Allégations d’emploi d’armes chimiques » établi par la DGSE et annexé à « L’évaluation nationale » du Quai d’Orsay d’avril dernier, des gaz de combat auraient été utilisés à près de cent trente reprises en Syrie, entre octobre 2012 et avril 2017, contre des cibles contrôlées par l’opposition. Qu’il s’agisse de positions tenues par des combattants ou d’objectifs civils.

Une vingtaine de ces recours aux gaz de combat ont eu lieu avant l’accord russo-américain sur la destruction des armes chimiques syriennes de septembre 2013 et l’adhésion de la Syrie, le même mois, à la Convention internationale sur l’interdiction des armes chimiques. Tous les autres ont eu lieu après. Ce qui confirme non seulement le mépris manifeste du droit, mais surtout le cynisme absolu du régime de Damas. Mépris et cynisme confortés par l’inaction de la communauté internationale, puis par le soutien militaire et diplomatique décisif de l’allié russe.

Selon le document compilé par la DGSE, les trois quarts des allégations d’usage d’armes chimiques par le régime syrien n’ont pas pu être « caractérisées avec une grande fiabilité par les services français », mais deux font apparaître de « fortes présomptions » d’usage du sarin, vingt-deux révèlent de « fortes présomptions de l’usage de chlore » et dans cinq cas : à Alep, à Jobar et à Saraqeb, en avril 2013, à Damas en août 2013, puis à Khan Cheikhoun le 4 avril 2017, « l’usage de sarin a été prouvé par la France ». Dans la même période, trois attaques à l’ypérite (gaz moutarde) à El Hassekeh, en juin 2015, à Marea, en août puis septembre 2015 ont été attribuées à l’organisation État islamique, qui a récupéré, notamment à Mossoul, de vieux stocks de gaz de combat de l’armée irakienne.

Au cours de l’une des attaques au sarin prouvées par les services français, à Saraqeb, un hélicoptère de l’armée syrienne a largué sur les quartiers situés à l’est de la ville trois grenades du même type. La première a explosé et libéré sa charge de gaz sans faire de victimes, la deuxième a fait un mort et une vingtaine de blessés. La troisième, qui n’a pas explosé, a été récupérée par les services français. Son analyse a démontré qu’elle contenait « un mélange solide et liquide d’environ 100 millilitres de sarin à une pureté estimée à 60 %. L’hexamine, le DF et un produit secondaire, le DIMP, ont également été identifiés » : la signature des chimistes du département 3 000. L’utilisation d’un hélicoptère, la nature des munitions, l’analyse des composés chimiques retrouvés désignaient clairement, sans doute possible, le régime syrien. La « ligne rouge » définie en août 2012 par Barack Obama était clairement transgressée. Déjà. Sans provoquer de réaction notoire. Quelques mois plus tard, le 21 août 2013, c’était le massacre de la Ghouta, qui a fait près de 1 400 morts et 5 000 blessés.

À suivre: le régime syrien a constitué son arsenal avec l'aide de plusieurs pays

Un témoignage à lire sur les attaques au gaz chimique sur des zones rebelles à l'est de Damas en 2013

Un témoignage à lire sur les attaques au gaz chimique sur des zones rebelles à l'est de Damas en 2013

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2 juin 2017 5 02 /06 /juin /2017 05:41

Ras-le-bol de l' « affaire Ferrand », parlons enfin du projet.

 

Depuis maintenant deux semaines que le soupçon règne sur le député sortant, il devient de plus en plus difficile de parler du projet utile pour la France et les gens dans les 5 prochaines années.

 

C'est à la justice de donner quitus aux actes de Richard Ferrand ou de le condamner. Maintenant qu'une enquête préliminaire est lancée, à l'initiative du parquet de Brest, je souhaite qu'une confrontation démocratique saine puisse enfin avoir lieu entre les candidats à la députation sur la 6è circonscription du Finistère.

 

Avec Richard Ferrand et Macron, nous aurons la baisse des retraites via l'augmentation de la CSG, un SMIC qui ne permet pas de vivre dignement, le gel des salaires pour les fonctionnaires, la poursuite de la casse des services publics comme le projet de fermeture du bureau de Poste de Pont de Buis, 10 milliards d'euros en moins dans nos communes avec comme conséquence des suppressions d'emplois dans nos PME du bâtiment et des travaux publics, une casse du code du travail qui va encore plus précariser les plus fragiles et un super cadeau pour les millionnaires avec la baisse de l'impôt sur la fortune.

 

Avec ma candidature, nous pouvons aller vers la transition écologique, le droit à la santé pour tous, l'augmentation du pouvoir d'achat pour le plus grand nombre et la relance des services publics pour la cohésion sociale et l'attractivité des territoires. C'est finançable en s'attaquant à l'évasion fiscale et en mettant place une nouvelle fiscalité plus juste pour les gens et plus équitable pour les commerçants, artisans et les petites et moyennes entreprises en faisant payer les multinationales qui aujourd'hui, en jouant avec la loi, ne paient pas ce qu'elles devraient payer.

 

Au vu du parasitage des derniers jours dans la campagne, il me paraît indispensable d'organiser un débat public avec l'ensemble des candidats de la circonscription. Les médias ont été réactifs pour couvrir les allégations à propos de Monsieur Ferrand, je suis certain qu'ils peuvent être réactifs pour organiser un débat télévisuel, radiophonique et presse d'ici au premier tour de l'élection législative. Il en va de l'intérêt de notre République, décidément bien malade en ce moment.

 

En conséquence, j'invite mes concurrents et l'ensemble des électeurs de la circonscription à se joindre à ma demande.

 

Maxime PAUL

Candidat aux élections législatives

 

réunion du comité de soutien à Maxime Paul

réunion du comité de soutien à Maxime Paul

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2 juin 2017 5 02 /06 /juin /2017 05:36
De Quimper à Brest, la CGT organise le rallye des Bradés (Ouest-France, 1er juin)

Ouest-France

A Morlaix vendredi 2 juin vers 11h à la Maison du Peuple!  

La CGT du Finistère organise, ce jeudi et vendredi, le "rallye des Bradés" entre Quimper et Brest. Il s'agit de dénoncer la situation de l'emploi. Mais aussi de faire des propositions.

En 1977, la CGT lance le rallye des Bradés. "Les Bradés, c'étaient les personnes qui avaient perdu leur emploi" rappelle Anne-Véronique Roudaut, secrétaire générale de l'union départementale CGT.

En 2017, la situation a évolué. "Quarante ans après, les conflits portent davantage  sur les services publics qui ferment que sur l'emploi privé." 

Se voulant force de proposition, la CGT du Finistère estime que le développement des énergies renouvelables est une source d'emplois. "Mais il ne faut pas remettre en cause la réparation navale, par exemple."

Lancé jeudi à Ergué-Gabéric, devant un bureau de poste menacé, le rallye va parcourir le sud Finistère toute la journée. Après une halte à Carhaix, les participants reprendront la route vendredi en passant par Landerneau et Roscoff.

Un ultime rassemblement est prévu au port de Brest.

Le Finistère syndicaliste, journal de la CGT 29 - avril 2017

Le Finistère syndicaliste, journal de la CGT 29 - avril 2017

Le Finistère syndicaliste, journal de la CGT 29 - avril 2017

Le Finistère syndicaliste, journal de la CGT 29 - avril 2017

Le Finistère syndicaliste, journal de la CGT 29 - avril 2017

Le Finistère syndicaliste, journal de la CGT 29 - avril 2017

Le Finistère syndicaliste, journal de la CGT 29 - avril 2017

Le Finistère syndicaliste, journal de la CGT 29 - avril 2017

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1 juin 2017 4 01 /06 /juin /2017 16:13
Parachutage: la candidate du Front National aux législatives dans la circonscription de Morlaix réside à ... Moëlan-sur-Mer

Les candidats "Oui la Bretagne" aux législatives (la liste de Christian Troadec) résidaient déjà hors de la circonscription, mais sur deux circonscriptions voisines... 

Avec Edith Roussel, la candidate du Front National, on fait encore mieux en matière de parachutage puisqu'elle confie dans sa tribune à Ouest-France aujourd'hui qu'elle réside à Moëlan-sur-Mer, soit à 2h de voiture de Morlaix (136 kilomètres).

On se disait aussi qu'on ne voyait pas trop le FN faire campagne et que nul ne connaissait sa candidate dans le coin.  

Nous espérons que les électeurs appliqueront "la préférence de circonscription" et la reconduite à la frontière des "étrangers" d'extrême-droite.  

Cela témoigne surtout que même si l'extrême-droite et le FN ont malheureusement des électeurs en Bretagne et dans le Finistère (quoique moins qu'ailleurs en France), son implantation militante laisse à désirer. On ne viendra pas s'en plaindre. 

Parachutage: la candidate du Front National aux législatives dans la circonscription de Morlaix réside à ... Moëlan-sur-Mer
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1 juin 2017 4 01 /06 /juin /2017 15:34

On a retrouvé Ubu roi, il est au CSA !(PCF)

Le conseil constitutionnel suite à un référé d’En Marche doit donner un avis sur le temps d’antenne pour la campagne audiovisuelle officielle.
A cette occasion, le PCF dénonce avec force le scandale du partage du temps d’antenne. Disposant de deux groupes parlementaires, à l’Assemblée et au Sénat, et présentant 524 candidats, le PCF se verra « généreusement » attribué 5 minutes, contre 2h au PS et 1h44 à LR. 
Un parti qui ne dispose pas de groupe parlementaire mais présente plus de 75 candidats aura, lui, 7 minutes de temps d’antenne.
On a retrouvé Ubu roi, il est au CSA !

Le PCF demande au Conseil constitutionnel de faire cesser cette farce anti démocratique et exige que les règles promises d’équité soient respectées.

Parti Communiste français
Lundi 29 mai 2017

On a retrouvé UBU roi, il est au CSA (PCF)
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1 juin 2017 4 01 /06 /juin /2017 10:27
Josiane Balasko appelle à voter communiste aux élections législatives: "J'ai simplement envie que les gens vivent mieux" (L'Humanité, 30 mai 2017)

Pourquoi avez-vous décidé de soutenir les candidats communistes aux législatives, en particulier Maxime Cochard dans la 10ème circonscription de Paris ?

JOSIANE BALASKO : Leur discours n’est pas un discours de haine ou de démolition, mais de construction, cela m’a intéressé. Je ne suis pas communiste, mais ce sont des gens honnêtes qui font un boulot dans les quartiers. Ils se mobilisent pour les personnes dans le besoin – et il y en a énormément –, contre le mal-logement, pour le secours aux réfugiés. Ce sont des engagements qui me parlent. Le Parti communiste a toujours été là dans les communes, avec ses militants et ses représentants, pour aider les gens. C’est pour cela que j’ai eu envie de les soutenir et que j’appelle à voter pour eux. Et puis, il faut qu’il y ait une parité aux législatives. Après le travail que les communistes ont fait, ce serait injuste qu’ils soient réduits à la portion congrue. Pour ma part j’ai simplement envie que les gens puissent vivre un peu mieux, qu’ils n’aient pas de problèmes pour boucler leurs fins de mois et remplir leur Caddie. Beaucoup de gens vivent très misérablement. Je passe mon temps à me balader en tournée, et je vois la désertification gagner les campagnes, les centres-villes. On ressemble maintenant aux villes américaines où il n’y a plus rien dans le centre et où il faut faire dix bornes pour aller s’acheter de la bouffe industrielle.

Après l’élection présidentielle, pour laquelle vous n’avez pas soutenu de candidat, quel regard portez-vous sur la situation politique ?

JOSIANE BALASKO : Comme beaucoup de Français j’ai voté Macron, non pas parce que j’étais absolument pour lui, mais parce qu’il fallait impérativement barrer la route au Front national. Il n’y avait pas 36.000 solutions. J’attends de voir ce qu’il va se passer puisque peu de choses ont été dites ou faites depuis la présidentielle. Mais il est impératif pour la démocratie que plusieurs partis républicains, plusieurs partis du peuple soient représentés à l’Assemblée nationale. Et notamment la gauche. Le PS est très mal barré. Macron veut réunir tout le monde et Mélenchon tuer toute la gauche à part lui. Pour moi les législatives sont aussi importantes que l’élection présidentielle. Ce sont elles qui permettent d’avoir une réelle représentation et que chacun puisse s’exprimer. Pour l’instant on ne parle plus du FN, mais il est toujours là. Ce n’est pas parce qu’ils ont été recalé à la présidentielle qu’ils n’existent plus. En revanche on parle beaucoup d’un raz – de – marée Macron en juin. Il est très photogénique mais on ne sait pas ce qui va se passer. J’espère qu’il y aura des surprises.

Josiane Balasko : « J’ai simplement envie que les gens vivent mieux »
MARDI, 30 MAI, 2017
L'HUMANITE
Photo : AFP
 

Demain dans l'Humanité. Entretien avec la comédienne Josiane Balasko qui apporte son appui aux candidats PCF pour les législatives, en particulier à Maxime Cochard, dans la 10e circonscription de Paris.

«Les communistes se mobilisent pour l’aide aux personnes dans le besoin – et il y en a énormément –, contre le mal-logement, pour le secours aux réfugiés… Ce sont des engagements qui me parlent. Le Parti communiste a toujours été là dans les communes, avec ses militants et ses représentants, pour aider les gens. C’est pour cela que j’ai eu envie de les soutenir et que j’appelle à voter pour eux», explique-t-elle dans un entretien à l'Humanité à paraître mercredi 31 mai.

Josiane Balasko appelle à voter communiste aux élections législatives: "J'ai simplement envie que les gens vivent mieux" (L'Humanité, 30 mai 2017)
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1 juin 2017 4 01 /06 /juin /2017 06:49
Morlaix-Communauté, 29 mai 2017: prolongation de 7 ans du contrat de DSP Transport avec Kéolis: seul Ismaël Dupont, élu communautaire PCF-Front de Gauche, vote contre (photos du Conseil Communautaire, Pierre-Yvon Boisnard)
Morlaix-Communauté, 29 mai 2017: prolongation de 7 ans du contrat de DSP Transport avec Kéolis: seul Ismaël Dupont, élu communautaire PCF-Front de Gauche, vote contre (photos du Conseil Communautaire, Pierre-Yvon Boisnard)
Morlaix-Communauté, 29 mai 2017: prolongation de 7 ans du contrat de DSP Transport avec Kéolis: seul Ismaël Dupont, élu communautaire PCF-Front de Gauche, vote contre (photos du Conseil Communautaire, Pierre-Yvon Boisnard)
Morlaix-Communauté, 29 mai 2017: prolongation de 7 ans du contrat de DSP Transport avec Kéolis: seul Ismaël Dupont, élu communautaire PCF-Front de Gauche, vote contre (photos du Conseil Communautaire, Pierre-Yvon Boisnard)
Morlaix-Communauté, 29 mai 2017: prolongation de 7 ans du contrat de DSP Transport avec Kéolis: seul Ismaël Dupont, élu communautaire PCF-Front de Gauche, vote contre (photos du Conseil Communautaire, Pierre-Yvon Boisnard)
Morlaix-Communauté, 29 mai 2017: prolongation de 7 ans du contrat de DSP Transport avec Kéolis: seul Ismaël Dupont, élu communautaire PCF-Front de Gauche, vote contre (photos du Conseil Communautaire, Pierre-Yvon Boisnard)
Morlaix-Communauté, 29 mai 2017: prolongation de 7 ans du contrat de DSP Transport avec Kéolis: seul Ismaël Dupont, élu communautaire PCF-Front de Gauche, vote contre (photos du Conseil Communautaire, Pierre-Yvon Boisnard)
Morlaix-Communauté, 29 mai 2017: prolongation de 7 ans du contrat de DSP Transport avec Kéolis: seul Ismaël Dupont, élu communautaire PCF-Front de Gauche, vote contre (photos du Conseil Communautaire, Pierre-Yvon Boisnard)
Morlaix-Communauté, 29 mai 2017: prolongation de 7 ans du contrat de DSP Transport avec Kéolis: seul Ismaël Dupont, élu communautaire PCF-Front de Gauche, vote contre (photos du Conseil Communautaire, Pierre-Yvon Boisnard)

Il y avait conseil communautaire ce soir à la CCI de Morlaix.

Pas de délibérations très clivantes en dehors de la principale et de la première, portant sur le renouvellement du contrat de DSP pour 7 ans avec Kéolis. 

J'ai été, comme bien souvent malheureusement, et dans la continuité de mes interventions aux conseils communautaires précédents, le seul à voter contre le renouvellement de la DSP avec Kéolis. Sarah Noll s'est abstenu, partageant mes interrogations sur l'absence de volonté politique de préparer un passage possible en gestion publique. Tous les autres, PS, droite, et verts ont voté pour, même si Guy Pennec, Solange Creignou, Jean-Paul Vermot ont exprimé la préférence, dans l'absolu, pour une gestion publique, et regretté, pour les deux premiers, les manques d'ambition du schéma transports en terme de desserte régulière pour certaines communes du territoire, notamment sur le secteur sud et est de la communauté, comme Christian Le Manach, maire de Plouégat Guérand.

Voici comment j'ai défendu ma position, sachant que j'avais aussi développé mes arguments sur trois ou quatre conseils communautaires auparavant en faveur d'une régie publique et que j'avais demandé, le mois dernier, en me faisant opposer une fin de non-recevoir, que le vote n'ait pas lieu le jour du débat de fond, pour permettre aux conseils municipaux et aux habitants de se saisir de la question. 

"Je n'approuve, bien au contraire, je désapprouve et je réprouve. 

J'ai aujourd'hui le sentiment d'une dépossession de notre souveraineté d'élus, d'un déficit de démocratie.

Nous n'avons pas été élus en 2014 sur un mandat pour renouveler les DSP de la communauté.

Au contraire, l'exécutif de Morlaix-Communauté en 2014 avait promis un débat approfondi, avec un examen sérieux des différentes possibilités, de leurs avantages et inconvénients, et un choix entre plusieurs possibilités effectifs, au terme d'un processus ouvert et non contraint.  

Or, le travail n'a pas été fait pour donner du crédit en amont à la possibilité de revenir en gestion publique.

Il y a eu sans doute des facteurs conjoncturels, avec l'arrivée d'une nouvelle équipe, la prise en main de nouvelles compétences, mais aussi un manque de volontarisme, de volonté politique pour travailler la préparation d'une gestion publique éventuelle, et pour assurer une vraie consultation des élus municipaux et communautaires, ainsi que des habitants, consultation qui a fait défaut aussi pour la définition d'un schéma de transports très en retrait des enjeux de mobilité sur le territoire et de lutte contre le réchauffement climatique, et pour la définition de la nouvelle grille tarifaire sur les transports en commun.

La promesse de 2014 n'a pas été tenue, c'est un renoncement qui laisse un sentiment amer.

Pourtant, la régie publique ne coûte pas plus cher, l'étude lancée auprès du cabinet Agir l'a montré, que la DSP.

Elle permet à la collectivité d'éviter l'affection de fonds publics pour les profits d'une multinationale, d'assurer une vraie transparence des comptes (quand on sait qu'une grande part des profits de Kéolis est dissimulée dans des frais de sièges et frais administratifs sur les résultats et les comptes présentés), un meilleur contrôle du service, une plus grande souplesse de l'adaptation aux besoins (quand on sait que à l'inverse, Kéolis a intérêt à vendre du kilomètre à la collectivité quoiqu'il arrive, sans tenir compte de la pertinence de la réponse aux besoins), une plus grande transparence.

Comment peut-on renouveler le contrat avec Kéolis alors qu'on leur a cédé dernièrement 225 000€ que l'entreprise nous devait suite à une surfacturation des remboursements de tarifs sociaux, quand on sait les bénéfices annoncés sont très inférieurs à la réalité?

L'ambition de construire un vrai réseau de transport péri-urbain répondant aux enjeux du moment et d'avenir (pouvoir d'achat, aménagement du territoire, mobilité des jeunes, des anciens, des précaires, écologie), si elle avait été bel et bien présente, ce dont je doute, aurait mérité de s'accompagner d'une volonté de reprise en gestion publique qui aurait donné un vrai sens politique à l'intérêt de notre collectivité pour la vie quotidienne des habitants".         

Ismaël Dupont

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31 mai 2017 3 31 /05 /mai /2017 01:37
Transports. Le « oui sous conditions » de Morlaix communauté à Keolis (Le télégramme, Monique Kéromnès, 31 mai 2017)

Transports. Le « oui sous conditions » de Morlaix communauté à Keolis

Monique Kéromnès, 

Le choix d'une délégation de service public, octroyée à l'entreprise Keolis, a nourri le débat, lundi soir, lors du conseil communautaire. Une décision qui prendra effet au 1e r août prochain, pour sept ans. 

 

C'est l'entreprise Keolis, en groupement avec Rolland-Kreisker Évasion, qui se chargera, à partir du 1e r août, 

 

du transport public sur le territoire de Morlaix communauté, dans le cadre d'une délégation de service public (DSP). Nouveauté : les réseaux urbains (aujourd'hui TIM) et non urbains (actuel Linéo) ne feront plus qu'un (contre six opérateurs aujourd'hui). L'an prochain, un lieu unique devrait aussi voir le jour, pour l'achat des billets et des abonnements.

« Une vaste demande »


Pourquoi une DSP ? « Nous avons étudié les autres modes de gestion, comme la régie et le système de société publique locale (SPL). Mais pour la première, cela aurait demandé que l'on s'y penche depuis au moins trois ans. Et ce n'était pas concluant financièrement. Quant à la SPL, cela implique de travailler avec d'autres collectivités. Lannion Trégor Agglomération et la Région se sont montrées intéressées mais pas dans un esprit dynamique. Vu la réalité des choses, la DSP était le meilleur choix », explique Jean-Luc Fichet, président de Morlaix communauté qui rappelle que les transports « s'inscrivent dans le projet de territoire ». « Le pôle d'échanges multimodal sera la colonne vertébrale du réseau. Mais il faut tout de même répondre à une vaste demande, qui va du simple voyageur aux trajets domicile-travail, en passant par les scolaires, ceux qui utilisent les services de centralité mais il faut aussi penser aux plus démunis et aux migrants ». Pour rappel, le budget transports en 2016, c'est 6,5 millions d'euros de fonctionnement, pour 500.000 € d'investissement.

Période « d'expérimentation »


La DSP répond de « manière satisfaisante » aux demandes, souligne Nathalie Bernard, rapporteur et maire de Plougasnou. « Mais cela reste perfectible, je l'entends ». D'où la mise en place d'un temps « d'expérimentation », afin d'affiner le réseau. Un bon choix pour Yves Moisan, maire de Plouezoc'h, selon qui « on garde les clés et on donne un double au prestataire, en gardant le contrôle ». Pas de quoi convaincre Ismaël Dupont, 
élu de l'opposition à Morlaix, qui voit là « une occasion gâchée de gagner en utilité pour les citoyens. Je souhaiterais, qu'à partir de ce soir, on se donne les moyens d'une SPL pour 2024 »*. Il a voté contre. Agnès Le Brun, maire de Morlaix, a estimé que « le choix du modèle, en l'occurrence la DSP, ne relève pas du choix politique. C'est ce que l'on en fait qui sera un choix politique ». Marc Madec, 
élu de Saint-Thégonnec-Loc-Éguiner, a rappelé, lui, que 
dans le cadre d'une DSP, « c'est le délégant qui fixe les règles du jeu ».

Trois communes à part


Pour Guy Pennec, maire de Plourin-lès-Morlaix, « le compte n'y est pas ! ». L'élu a fait référence à la faible couverture du secteur sud par le réseau. « C'est l'axe le plus fréquenté du secteur après la RN 12, une attention particulière doit lui être portée ! ». Nathalie Bernard a rappelé qu'en plus des trois allers-retours assurés par le Département, deux rotations supplémentaires seront ajoutées au 1e r janvier 2018. Au coeur de ce débat, Christian Le Manac'h, maire de Plouégat-Guérand, a pris la parole au nom des communes non desservies (il y a aussi Garlan et Henvic), sauf pour le transport scolaire : « Je trouve dommage qu'aucune réflexion n'ai eu lieu à ce stade du dossier ». 

Les tarifs modifiés au 1e r juillet 2018 
Les tarifs ne seront pas modifiés dans l'immédiat. La nouvelle gamme tarifaire, assortie d'une tarification solidaire, entrera en vigueur le 1e r juillet 2018.

Un projet de gîte insolite sur l'île Noire

L'île Noire, au coeur de la baie de Morlaix, entre le cairn de Barnénez et le château du Taureau pourrait, bientôt, accueillir un hébergement, sur le même modèle que sa voisine, l'île Louët. L'État propose, en effet, à Morlaix communauté une autorisation d'occupation temporaire de deux ans pour les études et travaux. Par la suite, ce bien pourrait être transmis au Conservatoire du littoral et la gestion du lieu pourrait être confiée à Morlaix communauté. « C'est Hergé qui va être content ! », a lancé Yves Moisan, maire de Plouezoc'h, en référence au titre de l'un des albums de Tintin. Si l'atout touristique pour la baie de Morlaix est indéniable, le projet recèle un autre aspect : « Nous sommes en discussion avec l'Afpa, pour mettre en place un chantier école », explique Jean-Luc Fichet, sachant qu'une mission de maîtrise d'oeuvre est à lancer pour préciser le projet d'aménagement et réaliser un chiffrage. « Notre ambition n'est pas d'aller à toute vitesse. Si ça doit prendre deux ans, on mettra deux ans », a prévenu Yves Moisan, avant le vote, à l'unanimité, des élus. Ouverture espérée, donc, à l'été 2019. Une convention sur l'économie signée avec la Région. Depuis la mise en place de la loi Notre, c'est la Région qui a en charge la compétence économique. Elle souhaite mettre en place des relations avec les EPCI sur les programmes de développement économique. Pour cela, le conseil communautaire a validé la signature d'une convention. « Elle permettra, surtout, de sécuriser les aides économiques que l'on apporte déjà », a expliqué Jean-Luc Fichet, avant de préciser que la convention signée entre la région Bretagne et Morlaix communauté sera la première du genre.

Subventions attribuées: 

Cohésion sociale : 7.000 € au CCAS (dans le cadre du projet socio-éducatif Gens du voyage) ; 5.500 € à l'association Danse à tous les étages ; 6.585 € à la crèche familiale et 2.192 € au multi-accueil À petits pas, de Morlaix, dans le cadre des horaires élargis ; 19.500 € à la Maison des jeunes et de la culture, pour le Point information jeunesse ; 80.550 € au titre du contrat de veille active (en détail : 17.000 € à Maj, 4.500 € à Ti an Oll, 5.000 € à la MJC de Morlaix, 23.310 € pour le CIDFF, 8.000 € pour Don Bosco, 3.000 € pour l'Asad, 4.680 € pour ART, 11.060 € pour Carré d'As et 4.000 € au CCAS de la Ville de Morlaix). Sport : 16.100 € pour l'Office municipal des sports (soutien au Centre de médecine sportive) ; 14.244 € à l'association Saint-Pol-Morlaix ; 20.817 € au Club nautique morlaisien ; 12.000 € au Morlaix-Plougonven Handball ; 8.000 € à l'association Taulé-Carantec Handball ; 3.200 € au Comité des fêtes du Ponthou, pour l'organisation du 43e Grand Prix du Viaduc. Culture : 20.000 € à la MJC pour l'espace de musiques actuelles Trock'son ; 800 € à l'association Patrimoine de Plougasnou pour la restauration de deux calvaires. Développement économique : 40.000 € à la plateforme Mobilité (ART) ; 4.000 € à l'association des Sept calvaires monumentaux de Bretagne, pour l'illumination du calvaire de Plougonven, du 28 au 30 juillet.

Taxe de séjour, eau, assainissement : Bientôt payables par internet

Le conseil communautaire a validé, lundi soir, le principe du paiement en ligne des titres de recettes, via le dispositif Tipi (Titres de recettes payables par internet) dès 2017. C'est, en clair, la possibilité pour les usagers de payer leurs services par internet via ce dispositif, fourni par la Direction générale des finances publiques et intégré au site de Morlaix communauté. Cela concerne, notamment, le recouvrement des créances à caractère régulier comme la taxe de séjour, l'eau et l'assainissement. Sur le sujet de la taxe de séjour, Yves Moisan, maire de Plouezoc'h et chargé du tourisme rappelle que « tout le monde doit la payer. Nous allons nous donner les moyens d'effectuer les contrôles nécessaires », a prévenu l'élu.

* En réalité, j'ai parlé de "gestion publique" (SPL ou régie publique, cela reste à arbitrer). note I.D 

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30 mai 2017 2 30 /05 /mai /2017 20:36
Législatives: les heures de diffusion des présentations de candidats de la 4ème circonscription du Finistère sur Tébéo entre le 31 mai et le 8 juin
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30 mai 2017 2 30 /05 /mai /2017 20:31
Législatives: réunion publique d'Ismaël Dupont et Muriel Grimardias à Locquénolé le jeudi 1er juin à 18h30 (salle Kerbrat)

PCF/Front de Gauche. L’humain d’abord

Campagne électorale des législatives

Ismaël DUPONT et Muriel GRIMARDIAS , candidats dans la 4ème circonscription du Finistère , animeront une rencontre publique avec la population du canton le jeudi 1er juin à 18h30 salle Kerbrat à Locquénolé

Ils y présenteront leur programme et seront à l’écoute de toutes les questions, de tous les avis et de toutes les propositions

Législatives: réunion publique d'Ismaël Dupont et Muriel Grimardias à Locquénolé le jeudi 1er juin à 18h30 (salle Kerbrat)
Législatives: réunion publique d'Ismaël Dupont et Muriel Grimardias à Locquénolé le jeudi 1er juin à 18h30 (salle Kerbrat)
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