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10 avril 2023 1 10 /04 /avril /2023 04:48

 

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9 avril 2023 7 09 /04 /avril /2023 03:37

 

 

Je tiens à vous remercier pour l’organisation de cette audition qui souligne le moment important que représente l’examen par votre juridiction, de la conformité à la Constitution d’un projet de loi qui suscite depuis sa présentation le 10 janvier dernier, une opposition forte, largement majoritaire de l’opinion publique et des organisations syndicales unies.

Cette forte opposition provoque les manifestations les plus importantes de ces 40 dernières années.
Ce projet de loi a entraîné une crise sociale majeure et provoque une crise démocratique à l’issue incertaine.
Outre la question de fond, le choix du recul de l’âge de la retraite à 64 ans, c’est bien la contrainte, voire la violence faite au Parlement qui a fait basculer cette crise sociale vers la crise démocratique.

Je ne reprendrai pas bien entendu devant vous les différents points invoqués dans la saisine émanant de nos trois groupes.
Mais comment ne pas souligner à nouveau ce que l’on peut qualifier de détournement de procédure, l’utilisation de l’article 47-1 de la Constitution réservé aux projets de loi de finances ou de financement de la sécurité sociale comme véhicule législatif de ce projet de réforme des retraites ?
Outre le fait que vous débattez de la présence de cavaliers sociaux évidents, c’est l’objectif poursuivi par le gouvernement qui interroge.

Cela est rapidement apparu, la volonté gouvernementale a été d’aller vite, de pouvoir recourir à l’article 49-3 de la Constitution sans puiser dans la réserve d’une utilisation par an, et d’éviter également la publication de l’avis du Conseil d’Etat obligatoire dont les projets budgétaires sont exemptés.
Il faut d’ailleurs rappeler que la Première Ministre a largement hésité avant d’avoir recours à cet article de la Constitution. Le choix d’une autre voie législative existait donc.

L’utilisation de l’article 47-1 s’est avéré calamiteuse.
Pour la première fois, un texte a été transmis sans avoir été voté par l’Assemblée nationale, en première lecture, et, vous le reconnaîtrez, il ne s’agit pas de n’importe quel texte.
Le fait est là, quelles qu’aient été les conditions du débat à l’Assemblée nationale, le véhicule législatif a permis de transmettre un projet de loi sans utilisation du 49-3 et donc sans vote aucun des député-e-s élu-e-s au suffrage universel direct.

La polémique sur les conditions mouvementées de l’examen du texte à l’Assemblée nationale a masqué ce fait pourtant essentiel qui, selon moi, a porté d’emblée un coup à la légitimité du projet de loi.
Le 47-1 contraint le temps de débat. Pourquoi y avoir recours sur un texte concernant les retraites, alors qu’en 2010 nous avions débattu durant près de trois semaines ?
Cela a été indiqué par de nombreux professeurs, cet article est fondé sur la nécessité de l’urgence des débats financiers pour éviter par exemple une forme de banqueroute de l’Etat ou de notre système de protection sociale ou pour faire face à des situations particulières.
Qui peut prétendre qu’il y avait urgence, à quelques semaines ou mois près, à débattre de cette réforme ? Personne.

Le Sénat, en bon élève, a voulu égaler le temps de débat ouvert à l’Assemblée nationale avec moins de jours mis à sa disposition.
Nous avons donc siégé sans discontinuer du jeudi 2 mars au samedi 12 mars en soirée.
Cela peut paraître anodin, mais ça n’a pas créé des conditions sereines de débats car la volonté d’adopter coûte que coûte ce projet dans le temps contraint décidé par le gouvernement était ainsi patente.
Le choix du 47-1 a, selon nous, d’emblée mis en cause la clarté et la sincérité du débat en limitant le nombre de jours de discussion sur un texte engageant l’avenir de millions de nos compatriotes.
Le Sénat a connu une utilisation massive de procédures réglementées par la majorité sénatoriale pour accélérer le débat afin d’atteindre l’objectif d’adoption du texte par la seconde chambre du Parlement et tenter de sauver le parcours législatif de la réforme.

Le gouvernement a conclu l’avalanche réglementaire par le recours au 44-3 car malgré tout, le temps manquait.
Le vote bloqué avec la mise en œuvre du 47-1 constitue une procédure, certes constitutionnelle à la lettre, mais prête à réflexion quant au respect de l’esprit de la Constitution.
Que dire du triptyque final, 47-1, 44-3 et 49-3 ? Ce sera à vous d’en juger.

J’aurais pu évoquer la mise en œuvre, très rare, de l’article 44-2, dans des conditions mettant également en cause le principe même du droit d’amendement.
L’avalanche procédurale ou réglementaire que j’évoquais, alourdit, selon moi, la mise en cause de la clarté et de la sincérité des débats que nous évoquons avec insistance.

Nous vous avons adressé hier un complément à l’argumentation déjà détaillée de la saisine en réponse aux observations de la présidence de la commission des affaires sociales qui, je me permets de le dire sans polémiquer excessivement, a écarté toute référence à la contrainte temporelle de débat et a tenté de justifier l’utilisation manifestement excessive de par leur répétition et leur concomitance d’articles du Règlement du Sénat.
J’attire tout particulièrement votre attention sur les conditions de mise en œuvre de la demande de priorité et de la disjonction de la discussion commune invoquée sur l’amendement de M. Savary, Rapporteur, procédure qui a permis d’accélérer considérablement le débat sur l’article 7, élément clef du projet de loi.
Mme Deroche indique d’ailleurs dans ses observations que 13 heures ont été consacrées à l’examen de cet article. Comment s’en satisfaire sur ce point qui est le point de crispation dans notre société aujourd’hui ?
Mesdames et Messieurs, je l’ai indiqué, ce débat s’est conclu au Parlement par la mise en œuvre de l’article 49-3, intervenant après un accord en CMP où les députés présents n’avaient pas de mandat clairement défini par leur Assemblée en première lecture.

L’Assemblée nationale n’a donc jamais voté le projet de loi en dehors de contrainte constitutionnelle.
Mesdames et Messieurs, voici brièvement présentés un certain nombre de griefs d’ordre constitutionnel mais aussi et bien entendu politique, car Constitution et politique ne sont jamais très éloignées.
Rarement une décision aura été tant attendue car c’est la vie des gens qui est en jeu, leur droit au repos évoqué dans ce Préambule de la Constitution de 1946 dont vous êtes aussi les gardiens.

Je vous remercie une nouvelle fois pour votre écoute et le travail que vous êtes en train de mener, à la portée historique évidente.

 

 

 

 

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9 avril 2023 7 09 /04 /avril /2023 03:21

À Marseille, pour le 39e congrès du PCF, Fabien Roussel, son secrétaire national, entend tirer toutes les leçons du mouvement contre la réforme des retraites et bâtir « une France libre, forte et heureuse ». Pour le député du Nord, il s’agit à la fois de renforcer son parti et l’union à gauche et de porter au pouvoir un véritable projet de transformation sociale.

 

C’est en plein mouvement social contre la réforme des retraites que se tient le congrès du PCF à Marseille, entre le 7 et le 10 avril. Point d’aboutissement d’une réflexion menée localement depuis des mois, le rendez-vous sera irrigué par les enseignements de cette « mobilisation historique », promet son secrétaire national, Fabien Roussel. Au menu : le lancement d’un chantier pour faire du PCF un véritable « parti populaire » et celui d’« un pacte de progrès pour une France du travail », proposé aux citoyens et à la gauche.

Emmanuel Macron et le gouvernement s’entêtent, malgré les mobilisations, à vouloir imposer le recul de l’âge de départ à la retraite à 64 ans. La crise dépasse-t-elle désormais le cadre de cette réforme à vos yeux ?

À la mobilisation contre la réforme des retraites, toujours extrêmement forte, s’est ajoutée de la colère contre l’usage du 49.3, qui a bafoué l’expression de l’Assemblée nationale sur un texte fondamental. Ça a été un moment de bascule. Une puissante exigence de démocratie s’est exprimée, et ça fait du bien. Une exigence de respect, tant des syndicats que du peuple. Non pas la foule, mais le peuple : ces citoyens qui ont des droits et les défendent. Le président de la République et le gouvernement se sont mis dans une impasse. Ils ne peuvent plus engager de grandes réformes, ils ont été obligés de reculer sur la loi immigration, sur le SNU (service national universel – NDLR) contesté par les jeunes, ils doivent annuler des déplacements… Leur situation est intenable alors que des sujets urgents sont à mettre à l’ordre du jour. À commencer par l’inflation, parce que c’est dès le 15 du mois que le salaire est mangé.

Justement, vous défendez depuis des mois la voie d’un référendum. Le référendum d’initiative partagée (RIP) vous paraît-il toujours une issue ou faut-il aller plus loin et rebattre les cartes avec une dissolution ?

Avant tout, la solution la plus rapide, la plus efficace, la plus nette, c’est le retrait. Ensuite, la négociation avec les organisations syndicales peut conduire à la suspension de la loi, voire à sa réécriture. Enfin, en cas de blocage, la seule issue pacifique et démocratique est de redonner la parole au peuple via un référendum. Et c’est ce que nous offre le RIP. Quant à la dissolution, les Français demandent à être respectés et entendus, ils ne demandent pas des élections.

En cas de nouvelles élections, demain, seriez-vous prêt à participer à une majorité et à un gouvernement de gauche avec les autres forces de la Nupes ?

Si le président de la République faisait le choix de dissoudre l’Assemblée – ce qui lui devient difficile à envisager après la veste que s’est prise sa candidate lors de l’élection législative partielle en Ariège –, nous sommes prêts à gouverner. Nous devons l’affirmer dès maintenant et offrir une alternative politique. Pas une alternance, mais un changement profond, une rupture avec les logiques libérales actuelles qui abîment notre modèle social comme la planète. Nous avons un projet, nous avons fait des meetings communs, nous avons été unis dans cette bataille qui, en plus de deux mois de lutte avec les organisations syndicales, a fait évoluer les consciences parmi les nombreux abstentionnistes ou ceux qui votaient à l’extrême droite. Sur le rapport entre capital et travail, parce que nous avons su montrer nos propositions pour financer une retraite avec la création d’emplois, l’augmentation des salaires, les cotisations sur le capital. Sur la démocratie, parce que, face aux défenseurs du libéralisme qui s’assoient dessus, nous portons le respect du Parlement, le référendum…

NOUS SOMMES PRÊTS À GOUVERNER. NOUS DEVONS L’AFFIRMER DÈS MAINTENANT ET OFFRIR UNE ALTERNATIVE POLITIQUE. PAS UNE ALTERNANCE, MAIS UN CHANGEMENT PROFOND, UNE RUPTURE AVEC LES LOGIQUES LIBÉRALES ACTUELLES.

Pourtant, le RN, malgré son silence opportuniste, marque des points, selon les sondages…

Un de ces récents sondages portait sur les personnalités qui sortaient renforcées de cette crise (1). Résultat : Marine Le Pen arrive en première place. On pourrait s’arrêter à cela, mais en deuxième c’est Philippe Martinez, en troisième Laurent Berger, et en quatrième Fabien Roussel. Si ensemble nous décidions de construire une alternative, dans le respect de nos rôles respectifs, nous serions majoritaires. Sur la retraite, Marine Le Pen, c’est 62 ans, 42 annuités, la suppression des cotisations sociales, et sa seule réponse face à l’allongement de la durée de la vie c’est réduire les femmes à une fonction reproductive. C’est recycler le slogan : travail, famille, patrie. Aux antipodes de ce qui s’exprime dans les manifestations. Une rumeur affirme que l’extrême droite sortirait renforcée, c’est faux.

Vous avez rendez-vous ce week-end pour le 39e congrès du PCF à Marseille. Cette lutte sociale et politique en bouscule-t-elle l’ordre du jour ?

Un congrès est un moment d’analyse sur la situation politique, où on définit nos orientations pour l’avenir. Or, ce mouvement est historique. On n’en a pas vu de tel depuis plus de cinquante ans. Il irrigue donc toutes nos réflexions. Avec cette lutte, le Parti communiste français voit les adhésions affluer. Nous en comptons 30 % de plus depuis le début de l’année. Nous nous renforçons, nos idées progressent et les Français ont pris le goût de la lutte. Il ne manque plus que la victoire. Cette intersyndicale a montré par son unité qu’elle était puissante. Cela doit aussi nous éclairer pendant notre congrès. Elle est composée de syndicats différents dans leur approche, leur taille, leur poids, comme nous à gauche. Et pourtant, ils savent parler d’une même voix, sans homme ou femme providentiel, sans hégémonie. C’est cette union-là que nous devons construire.

Le texte de base commune que vous souteniez a obtenu 82 % lors d’un vote interne fin janvier, mais les militants ont continué à y travailler sur le plan local durant le mois de mars. Quelles questions reste-t-il à trancher ce week-end ?

Le congrès n’est pas là pour trancher, mais pour construire. C’est l’occasion de rassembler les idées, les analyses, les propositions, discutées de la cellule aux congrès départementaux. C’est une démocratie très vivante. Et le rendez-vous de Marseille va nous permettre d’entériner des choix, tant sur nos orientations que sur la modification de nos statuts. Moi, j’ai un souhait : que ce congrès lance en grand le chantier de notre renforcement. Nous avons besoin d’un Parti communiste français beaucoup plus fort et beaucoup plus influent. Nous avons besoin de redevenir un parti populaire, présent dans les quartiers, dans les banlieues, dans les villages, dans la ruralité, dans les facultés… Pour aller à la conquête de ceux qui ne votent plus, les convaincre qu’une alternative de progrès est possible, dans le cadre d’un rassemblement que nous souhaitons. Nous allons beaucoup parler de notre organisation, de sa proximité avec des cellules jusque dans les entreprises, de sa féminisation, de notre objectif de 10 000 nouvelles adhésions, des écoles de formation que nous voulons créer… Pour moi, c’est le chantier du 39e congrès. Le 38e nous a permis de retrouver notre place dans le paysage politique français, nous devons franchir une nouvelle étape et croire à la victoire.

 

J’AI UN SOUHAIT : QUE CE CONGRÈS LANCE EN GRAND LE CHANTIER DE NOTRE RENFORCEMENT. NOUS AVONS BESOIN DE REDEVENIR UN PARTI POPULAIRE, PRÉSENT DANS LES QUARTIERS, DANS LES BANLIEUES, DANS LES VILLAGES, DANS LA RURALITÉ…

Vous plaidez davantage, notamment dans votre dernier livre (2), pour un « rassemblement populaire » que pour un nouvel « acte » de la Nupes. Mais vous avez appelé, le 20 mars, à construire « un pacte pour le redressement social et démocratique de la France, en vue d’une majorité et d’un gouvernement de la gauche et des écologistes ». Les formations de gauche entrent donc dans l’équation ?

Ce pacte de progrès pour une France du travail, ce pacte d’engagement, on doit le proposer aux Français, le construire avec eux et avec les forces de gauche, le partager avec les organisations syndicales. Car nous devons réussir à nous additionner et en même temps à construire notre programme commun. Et celui-ci doit être des plus ambitieux. Il ne peut pas se négocier sur un coin de table, comme cela a été le cas en juin 2022, en quelques heures. On ne part pas d’une page blanche : nous avons l’union construite en 2022 à l’issue de la présidentielle, ce que nous avons réussi à partager au Parlement ces derniers mois, l’approfondissement de nos liens entre forces de gauche, mais aussi avec les forces syndicales. On sait ce qui a marché, et ce qui a agacé.

 

Que ce soit entre forces de gauche à l’Assemblée ou avec le mouvement social, ces dernières semaines n’ont pas été exemptes de tensions…

Tout cela doit nous permettre d’avancer. Mais je suis optimiste, car nous avons fait beaucoup de chemin. Ce mouvement a fait émerger des visages, des noms, des personnalités, dans le monde syndical comme dans le monde politique. C’est ensemble que nous pouvons porter ce projet progressiste pour la France, dans le respect du choix des organisations syndicales. Ce pacte doit être porté demain par un collectif d’hommes et de femmes, par une équipe, par une coalition, pas par un homme seul. Et ça vaut pour Jean-Luc Mélenchon. C’est une garantie démocratique et de respect de la diversité.

Vous ne voulez pas d’une union sur « le plus petit dénominateur commun » et en même temps faire valoir les spécificités de votre formation. Les deux sont-ils conciliables ?

Oui, en étant un parti beaucoup plus organisé, beaucoup plus fort, avec beaucoup plus d’adhérents et d’élus. En portant nous-mêmes le message d’espoir, de conquête, de rassemblement. L’idée, c’est que les salariés, les Français s’en mêlent. Mais quand on fait le choix d’une coalition, on n’impose pas son programme.

Reste le piège des institutions de la Ve République et du présidentialisme…

Tant que l’on n’a pas transformé les institutions, on doit faire avec en étant présent dans le paysage politique, mais aussi lors des élections nationales pour proposer notre projet de société aux Français. Il ne s’agit pas de revenir là-dessus. Mais les élections législatives sont l’occasion de porter un projet de gouvernement dans le cadre d’une coalition rassemblant des forces politiques de gauche, au-delà de celles qui ont signé un accord en 2022. Ne soyons pas étriqués, arrêtons de nous enfermer au sein d’une alliance exclusive de quatre forces, comme si nous détenions à nous seuls la vérité.

CE PROJET PROGRESSISTE POUR LA FRANCE DOIT ÊTRE PORTÉ DEMAIN
PAR UN COLLECTIF D’HOMMES ET DE FEMMES, PAR UNE ÉQUIPE,
PAR UNE COALITION, PAS PAR UN HOMME SEUL.

À qui s’adresse cette main tendue ? En début de semaine, il a été question de l’ex-premier ministre Bernard Cazeneuve…

Si on m’avait interrogé sur Marie-Noëlle Lienemann ou Emmanuel Maurel – également anciens du PS –, j’aurais dit la même chose. Je ne ferme aucune porte, mais il n’est pas question de renouer avec le quinquennat Hollande, l’objectif est de se mettre d’accord sur un projet, une ambition pour la France qui nous permette de sortir de ce capitalisme à bout de souffle.

Pourquoi estimez-vous que le travail doit avoir une place centrale dans le discours et le projet de la gauche ? Et comment éviter les pièges de ce débat lorsque, par exemple, Emmanuel Macron s’en saisit pour opposer les travailleurs aux bénéficiaires du RSA « qui ne travaillent jamais » ?

Ce n’est pas un piège, ce sont deux projets de société, deux mondes, deux conceptions totalement différentes de la France du travail. Nous défendons, nous, un travail qui émancipe, qui épanouit, et qui répond aux besoins du pays, aux enjeux climatiques. Pour le camp Macron, le travail est source de profit, il sert de variable d’ajustement à la rentabilité des entreprises, chômage et pauvreté à la clé. Le président de la République défend la France d’un travail rémunéré au niveau du RSA. Nous répondons : travailler moins, travailler mieux et travailler tous. C’est le sujet central sur lequel la gauche doit être beaucoup plus forte, sinon on laisse la droite et les libéraux le préempter. Quant au droit à la paresse, il a été caricaturé en imaginant que l’on pouvait faire tourner une société sans travail. Et certains le théorisent à tel point qu’ils défendent le revenu universel. Nous nous voulons être le parti du travail pour construire une France libre, forte et heureuse. C’est autour de ce triptyque que je veux construire mon projet pour la France.

Quelle place dès lors pour d’autres combats ?

C’est un projet cohérent qui ne se découpe pas en morceaux. C’est aussi par le travail que nous garantirons, via les services publics notamment, l’égalité des droits de chacun, indistinctement de son origine ou de son sexe, que nous pourrons bâtir une véritable transition écologique. C’est un projet d’ensemble qui pose les bases d’une nouvelle République sociale, écologiste, féministe, laïque.

 

LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DÉFEND LA FRANCE D’UN TRAVAIL RÉMUNÉRÉ
AU NIVEAU DU RSA. NOUS RÉPONDONS : TRAVAILLER MOINS, TRAVAILLER MIEUX
ET TRAVAILLER TOUS.

Une partie du texte discuté lors de votre congrès est consacrée à « l’actualité brûlante du projet communiste ». En quoi prend-il une nouvelle vigueur dans le contexte politique et social ?

Par son exigence de démocratie. Le projet communiste se construit avec le peuple et pour le peuple. Il trouve toute son actualité dans cette grande idée : il faut que chaque salarié, chaque travailleur se réapproprie son outil de production. Il ne s’agit pas seulement de répartir les richesses, de taxer les dividendes. Ça, tout le monde est d’accord, même les socialistes. Et tant mieux. Mais, nous, nous voyons plus loin : nous voulons décider de comment nous produisons ces richesses et pour quoi. C’est aussi une exigence portée dans ce mouvement social : participer aux décisions. Si les salariés de Total avaient voix au chapitre, vous croyez qu’ils auraient laissé Pouyanné s’augmenter de 10 % tandis qu’eux n’ont eu que les miettes, qu’ils laisseraient l’essence augmenter à ce tarif-là ? Les salariés d’EDF auraient-ils laissé brader notre filière nucléaire et le marché européen décider des prix ? Bien sûr que non. Réapproprions-nous les choix économiques de notre pays pour retrouver notre souveraineté. Mettons en commun, décidons ensemble. Ça, c’est révolutionnaire et c’est le cœur du projet communiste.

(1) Ifop, mars 2023.
(2) « Les Jours heureux sont devant nous », paru le 16 mars aux éditions du Cherche-Midi.

 

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9 avril 2023 7 09 /04 /avril /2023 03:14

 

Le capitalisme financier mondialisé a provoqué un tel bouleversement qu’il précipite l’humanité vers l’abîme. Cette donnée est peu ou prou confusément perçue par les citoyens du monde, qui interrogent pourtant le sens du travail, nos manières de vivre, de produire, de consommer, etc. Bref, de pouvoir vivre ensemble dans un monde commun.

Le dérèglement climatique met en péril le vivant et la nature en raison d’un mode de production assis sur l’énergie carbone dans le cadre d’une course aux profits insensée de quelques multinationales. Les peuples en paient le prix fort, contraints de fuir l’insécurité alimentaire et la montée des eaux. D’ici à 2050, ce sont ainsi 250 millions d’humains qui devront migrer pour trouver une vie meilleure. Les inégalités minent le monde. Depuis 1995, le 1 % le plus fortuné s’est approprié près de 20 fois plus de richesses que les 50 % les plus pauvres, et les 10 % les plus riches de la planète détiennent plus de 60 % du patrimoine mondial. Cette confiscation des richesses paupérise les peuples, qui subissent régressions sociale, démocratique et destruction de l’environnement.

Les paradis fiscaux n’ont jamais été aussi florissants et les compagnies transnationales en viennent à être parfois plus puissantes que les États, alors que le travailleur, aliéné et en souffrance, est de moins en moins rémunéré. Le bruit des canons éclate de partout, au service d’impérialismes qui mettent en péril la sécurité collective et alimentent une course aux armements. L’injustifiable guerre que mène la Russie de Poutine contre l’Ukraine est en train de bousculer la géopolitique mondiale. L’épuisement des ressources naturelles et celui des biens communs que constituent l’eau et l’énergie, notamment, sont déjà au cœur de conflits armés qui vont en s’amplifiant.

Répondre à ces défis ne peut se faire par des politiques d’adaptation au système. L’enjeu de son dépassement est posé : partage des pouvoirs, des savoirs, des richesses et libération du travail de l’exploitation capitaliste, appropriation des moyens de production et d’échange afin que les travailleurs soient « souverains par leur travail », comme le proclamait Jean Jaurès. Fonder de nouveaux rapports humains et sociaux avec la nature et le vivant, c’est la tâche du mouvement populaire qui dépasse sans cesse l’état des choses existant vers ce que nous nommons communisme.

Malgré les caricatures qui en sont faites par les tenants de l’ordre établi, malgré les échecs du soviétisme qui ont dévoyé un idéal et des processus révolutionnaires par l’autoritarisme et des crimes abominables, le communisme est la réponse aux enjeux du XXIe siècle. Le mouvement ouvrier en France a écrit de grandes pages de conquêtes sociales et démocratiques par ses luttes. Le communisme français a marqué la France de son empreinte avec une multitude de conquis sociaux connus de tous. Le mouvement actuel contre la réforme des retraites porte cet esprit, au sens où il vise à défendre l’un de ces grands conquis et l’enjeu du travail émancipé. Il montre l’union des travailleurs, balayant les tentatives de division que veut instiller le système pour dominer.

À la conquête de nouveaux « jours heureux », le PCF réuni en congrès posera les jalons d’un projet de société, non pas tout prêt, mais fruit d’une démarche populaire et agissant avec les forces disponibles. Ce sera un appui fondamental pour impulser les ruptures nécessaires de notre temps.

 

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8 avril 2023 6 08 /04 /avril /2023 03:41
L'intersyndicale Morlaisienne vous propose une nouvelle action, avant le passage devant le conseil constitutionnel, pour exprimer votre colère concernant ce projet de réforme des retraites
L'Union Locale de Morlaix vous invite à diffuser largement les éléments ci-dessous pour mettre le maximum de monde dans les rues de Morlaix
rdv 11h00 place PUYO
parcours : place PUYO > place des otages > rue Carnot > place Cornic > rond-point Charles de GAULLE
Les camarades CGT cheminot-e-s s'occupe du barbecue pour que vous puissiez déguster une galette saucisse
Occupation du rond-point jusqu'à 16h00
Barrage filtrant Déchatlon - SERMETA mercredi 12 : 7h00 – 9h00 – arrivée des équipes 15 minutes avant

 

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8 avril 2023 6 08 /04 /avril /2023 03:24

 

Depuis plusieurs semaines le MJCF constate d’importantes dérives dans la stratégie de maintien de l’ordre vis-à-vis du mouvement social. Celles-ci alertent sur l’application de notre droit à manifester et à contester.

 

 

Le conflit autour des méga-bassines de Sainte-Soline se solde par une répression inouïe. Le pronostic vital d’un manifestant reste aujourd’hui engagé, suite aux manifestations de samedi. Si nous ne nous reconnaissons pas dans les actes de violence d’une minorité de manifestantes et manifestants, rien ne peut justifier la stratégie choisie par l’Intérieur et la Préfecture. Le SAMU a même reçu l’ordre de ne pas intervenir sur les lieux pour évacuer des manifestantes et manifestants grièvement blessé·e·s.

Le comportement de la BRAV-M dans les manifestations parisiennes contre la réforme des retraites nous alarme. Comment tolérer l’intimidation raciste d’un manifestant étranger dont les enregistrements ont été récemment révélés ? Comment justifier les charges arbitraires ou le gazage massif lors de fins de manifestation de plus en plus tendues ? Quid également de l’usage de garde-à-vue sans poursuites ou suite ? Ces exactions ne relèvent en aucun cas d’un État de droit. Elle témoigne d’une stratégie de pourrissement et de répression d’un mouvement social massif et déterminé.

Nous ne pouvons, enfin, tolérer les réquisitions et le déblocage par la force d’entreprises mobilisées. Ceux-ci témoignent d’une remise en cause délétère du droit de grève.

Le gouvernement, minoritaire sur sa réforme, est acculé. Il tente de polariser, diviser et rendre violent un mouvement de grève, de manifestation et de blocage largement soutenu par l’opinion publique.

En utilisant systématiquement la répression, en amalgamant les manifestants à des factieux, Emmanuel Macron est un pyromane qui pave la voie à toujours plus de violences.

Le MJCF répondra toujours à la casse sociale par la force du nombre, le calme, la détermination et l’organisation. Devant chaque lycée, chaque université, auprès des jeunes travailleuses et travailleurs, nous nous battrons pour massifier le mouvement social et faire reculer la réforme des retraites.

Le MJCF demande que les réquisitions cessent.

Le MJCF demande la dissolution de la BRAV-M et de la BAC.

Le MJCF demande une remise à plat en urgence de la stratégie de maintien de l’ordre. Le maintien de l’ordre doit garantir la liberté de manifester, qui est un droit fondamental de notre République.

Le MJCF revendique la création d’un observatoire national des violences policières, sous statut public, indépendant du ministère de l’Intérieur, chargé de recenser et d’analyser les violences commises par des agents de police ainsi que les suites administratives et judiciaires qui sont données, et d’en informer les citoyennes et citoyens.

Le MJCF appelle la jeunesse et l’ensemble de la population à continuer de se mobiliser massivement contre la réforme des retraites.

 

 

 

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8 avril 2023 6 08 /04 /avril /2023 03:08

 

PCF. Les adhérents tiennent de vendredi 7 avril au lundi 10 avril leur 39e congrès à Marseille, en pleine bataille des retraites. Perception du communisme, image du parti et adhésion aux valeurs qui y sont associées, popularité de Fabien Roussel… Notre sondage Ifop exclusif.

 

Ce n’est pas encore une révolution, mais l’image du PCF bouge et ses idées marquent des points dans l’opinion. À l’heure, pour les communistes, d’écrire une nouvelle page lors de leur 39 e congrès qu’ils tiennent jusqu’à lundi 10 avril à Marseille, le sondage Ifop que nous publions montre que « derrière les oripeaux historiques qui demeurent repoussoir, les idées, elles, restent d’actualité, surtout dans un contexte social très fort », souligne Frédéric Dabi, le directeur général de l’institut.

Comment reconquérir les classes populaires, les abstentionnistes, les électeurs RN ?

Un contexte de mobilisation historique contre la réforme des retraites dont les quelque 700 délégués attendus dès ce vendredi dans la cité phocéenne comptent se saisir. Les presque 5 000 amendements remontés des fédérations de la formation brasseront de nombreuses questions.

« Mais la grande question que nous devons affronter, c’est comment, en s’appuyant sur ce qui a grandi dans la société avec ce mouvement social, nous réussissons demain à constituer une majorité politique », résume le porte-parole du PCF, Ian Brossat.

Quelle construction à gauche et quel bilan tirer des quatre dernières années ? Comment reconquérir les classes populaires, les abstentionnistes, les électeurs RN ? Comment renforcer le PCF avec davantage d’élus et d’adhérents ? Autant de questions qui ont fait débat en amont de l’adoption, à près de 82 % en janvier, du texte d’orientation soutenu par Fabien Roussel et la direction actuelle, « L’ambition communiste pour de nouveaux Jours heureux ». Si elles seront à nouveau sur le métier ce week-end, pour y répondre, les communistes ne sont pas dépourvus de points d’appui.

Le poids de l’histoire pèse encore lourd

Certes, selon notre sondage, la conviction que « le communisme est une idée d’avenir » n’est partagée que par 19 % des Français – avec, tout de même, une pointe à 29 % chez les 18-30 ans ; 25 % chez les employés et ouvriers ; 28 % chez les chômeurs.

Et le poids de l’histoire pèse encore lourd. 73 % des sondés estiment que « les idées communistes ont été perverties par les crimes commis au siècle dernier par l’URSS » 61 % l’associent d’abord à « l’échec d’une idéologie en URSS et dans l’est de l’Europe » (c’est 10 points de moins chez les plus jeunes avec 51 %) et 55 % à « la dictature » (45 % chez les 18-30 ans).

« Mais, au-­delà de cette vision historicisée du communisme, pour un quart des Français, c’est l’idée de partage des richesses, de mise en commun des biens publics », relève Frédéric Dabi. Pour 26 % des personnes interrogées, il est en effet associé à ces deux idées tandis que 16 % d’entre elles le lient à l’égalité et à « une société dans laquelle l’homme n’est plus exploité ».

 

« Nous voulons décider de comment nous produisons ces richesses et pour quoi »

Plus encore, lorsque la question porte sur une série d’idées développées par le communisme, l’adhésion est majoritaire. 83 % des Français estiment ainsi que « la lutte des classes est toujours une réalité aujourd’hui ».

C’est même 90 % parmi les classes moyennes (entre 1 900 et 2 500 euros de revenus par mois), et 92 % chez les chômeurs. 80 % jugent aussi que « des secteurs comme la santé, l’éducation ou le logement ne devraient pas être soumis à la concurrence et à la compétition économique ».

72 % estiment que « les salariés, les travailleurs devraient pouvoir décider des choix de leur entreprise ». Une question clé pour le PCF que la formation entend réaffirmer. « Nous voulons décider de comment nous produisons ces richesses et pour quoi. Ça, c’est révolutionnaire et c’est le cœur du projet communiste », martèle ainsi Fabien Roussel.

« L’aspiration à un au-delà du capitalisme est plus présente que jamais »

De même, 64 % des sondés estiment qu’ « il est possible de construire une société basée sur la coopération et le partage des richesses et des pouvoirs » quand 56 % pensent que « le système capitaliste est le principal responsable du dérèglement climatique »

Soit une forme de « consensus » sur certains items puisqu’une majorité s’y dégage même à droite : 70 % des sympathisants LR estiment ainsi que la lutte des classes est toujours d’actualité. Mais, « au-­delà, on observe une très forte adhésion majoritaire à gauche, dans les quatre partis de la Nupes, notamment sur la ­responsabilité du capitalisme dans le dérèglement climatique », constate Frédéric Dabi.

Bas du formulaire

Un signal qui fait écho à une partie du texte d’orientation en discussion ce week-end sur « l’actualité brûlante du projet communiste », remarque Ian Brossat. « La période où on pouvait nous seriner avec la fin de l’histoire et l’idée que le capitalisme était le seul horizon de l’humanité est révolue. Macron peut répéter les vieux slogans de Thatcher selon lesquels il n’y a pas d’alternative, il ne convainc personne. Tout le monde n’appelle pas forcément cela le communisme, mais l’aspiration à un au-delà du capitalisme est plus présente que jamais », développe l’élu parisien.

Pour 42 % des Français le PCF est « un parti qui veut changer la so­ciété »

L’image du PCF, elle, n’est d’ailleurs pas gelée dans le temps. « On a une lecture qui reste clivée, mais clairement auprès de l’ensemble des Français, et plus encore des sympathisants de gauche, cette image bouge de manière assez spectaculaire », analyse le sondeur de l’Ifop.

Ils sont désormais une minorité de Français (42 %) à juger que le PCF est « un parti condamné à disparaître ». Soit 16 points de moins que lors d’une précédente enquête en 2010 (58 %). Ils ne sont d’ailleurs plus que 28 % chez les moins de 35 ans à le penser et 35 % parmi les plus pauvres (moins de 900 euros de revenus).

Parmi les sondés, ils sont également 42 % à estimer que le PCF est « un parti qui veut changer la so­ciété » et 34 % qu’il est « utile pour défendre les salariés ». C’est, à chaque fois, 3 points de mieux qu’en 2010, mais pas au niveau des années 1980 et 1990, avec respectivement 56 % et 50 % relevés lors d’une enquête de 1993, et 52 % et 48 % en 1986.

Alors que l’un des objectifs affichés de la candidature de Fabien Roussel à la dernière présidentielle était de faire valoir les « spécificités » du PCF, seuls 39 % des Français jugent qu’il est un parti comme les autres, contre 48 % en 2010 et 52 % en 1993. « C’est à noter dans un contexte de défiance généralisée à l’égard des partis », pointe Frédéric Dabi. En revanche, seuls 18 % d’entre eux pensent qu’il « présente des solutions originales ». C’est 7 points de plus qu’en 2010 (11 %), mais là encore moins élevé qu’en 1993 (24 %).

Fabien Roussel « incarne l’avenir de la gauche » pour 38% des Français

Reste alors « qu’on pourrait penser la marque communiste figée dans un passé plus ou moins glorieux, plus ou moins compliqué à assumer, ce n’est pas le cas : un tiers des Français estiment que c’est un parti qui s’est transformé », pointe le politologue, qui voit dans la figure de Fabien Roussel un atout pour la formation. D’ailleurs, 45 % des sondés (62 % des sympathisants de gauche) pensent que son actuel secrétaire national « modernise le Parti communiste français ».

Notre enquête Ifop confirme, en outre, qu’une majorité de Français, 54 %, le trouvent « sympathique ». La moitié d’entre eux estiment aussi qu’il s’oppose bien au gouvernement tandis que, pour 38 %, il « incarne l’avenir de la gauche » (54 % parmi les sympathisants de gauche), et 30 % qu’il a « la stature pour gouverner ».

« En termes de visibilité, d’authenticité, de proximité, il fait bouger les choses au PCF », résume le sondeur de l’Ifop. Concernant « la proximité avec les préoccupations des Français, il est à 48  %, poursuit Frédéric Dabi. N’oublions pas que c’est l’item sur lequel le niveau d’exigence et la sévérité des Français sont le plus importants. À titre de comparaison, dans une de nos enquêtes pour Paris Match , parue mardi, Emmanuel Macron tombe à 18  %, Fabien Roussel a 30 points de plus. » 

 

 

 

 

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6 avril 2023 4 06 /04 /avril /2023 13:11
Morlaix en lutte contre la réforme des retraites
AG ce samedi 8 avril à 18h00 au SEW.
 
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6 avril 2023 4 06 /04 /avril /2023 12:44
Morlaix, 6 avril, 11e grande journée de mobilisation: entre 4000 et 4500 manifestants et un cortège coloré et animé contre la réforme des retraites Macron
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Morlaix, 6 avril, 11e grande journée de mobilisation: entre 4000 et 4500 manifestants et un cortège coloré et animé contre la réforme des retraites Macron
Morlaix, 6 avril, 11e grande journée de mobilisation: entre 4000 et 4500 manifestants et un cortège coloré et animé contre la réforme des retraites Macron

Photos Ismaël Dupont, Michel Tudo Deler - Morlaix, 6 avril 2023

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6 avril 2023 4 06 /04 /avril /2023 12:00
Salah Hamouri invité par la section PCF de Brest et le MJCF 29 avant sa conférence du 6 avril à fac Segalen de Brest
Salah Hamouri invité par la section PCF de Brest et le MJCF 29 avant sa conférence du 6 avril à fac Segalen de Brest
Salah Hamouri invité par la section PCF de Brest et le MJCF 29 avant sa conférence du 6 avril à fac Segalen de Brest

Salah Hamouri invité par la section PCF de Brest et la JC ce jour! 🤗👍photo de Claude Bellec.

Hier, le MJCF 29 était en soirée de formation sur la Palestine et le conflit israélo-palestinien.

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