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18 septembre 2018 2 18 /09 /septembre /2018 19:23
Réponse à Jean-Luc Mélenchon: camarade, revenons au débat de fond!
Réponse à Jean-Luc Mélenchon: camarade, revenons au débat de fond!
Réponse à Jean-Luc Mélenchon: camarade, revenons au débat de fond!
Dans son billet de blog d'hier «C’est tant ! C’est trop !» dans la partie intitulée «à bientôt camarades» Jean-Luc Mélenchon se sent obligé de commenter la fête de l'Humanité et se livre à une nouvelle charge violente contre le PCF. J'y réponds par ce texte.

Pourquoi cette intervention de Jean-Luc Mélenchon ? D'abord parce que son absence à cette édition 2018 n'a pas empêché la fête de constituer un événement politique : une fréquentation record, avec la présence de centaines de milliers de personnes dans les débats et concerts et de personnalités de toute la gauche au discours de Pierre Laurent. Ensuite parce que Jean-Luc Mélenchon prend très au sérieux la candidature d'Ian Brossat aux élections européennes et s'inquiète désormais d'une possible concurrence du jeune élu communiste qui l'a parrainé à la présidentielle, incarne le renouvellement politique et porte un projet européen très offensif.

Ainsi, le premier responsable de France insoumise veut tenter d'imposer aux participants de la fête et aux médias sa propre lecture de cet événement, pour discréditer le message du PCF en cette rentrée politique et celui porté par notre candidat aux élections européennes. L'expérience me conduit à ne pas laisser sa violente charge sans réponse car l'actualité montre chaque jour que la répétition de mensonges par des personnalités médiatiques conduit malheureusement souvent nombre de personnes à penser que ce sont des vérités.

La réponse d'Adrien Quatennens au tweet d'Ian Brossat était évidemment un prétexte pour donner de l'audience à France insoumise. Monsieur Quatennens nous avait d'ailleurs confirmé sa présence au discours de Pierre Laurent après la publication de cetweet. Il faut dire que le jeune député est un récidiviste de la polémique politicienne. Déjà l'année précédente, alors qu'il assistait au discours de Pierre Laurent, c'est lui qui a déclenché le cirque médiatique de la délégation FI prétendant que la direction du PCF « tape sans relâche » sur Jean-Luc Mélenchon, après des propos pourtant bien mesurés du secrétaire national du PCF. Quant à affirmer que les discours de Pierre Laurent sont un « haut lieu des provocations verbales », les militants et journalistes qui le connaissent et le suivent apprécieront le ridicule du propos !

Une remarque sur la méthode de Jean-Luc Mélenchon. Dans son texte, il oppose « le cercle dirigeant du PCF » aux députés et adhérents communistes en affirmant simultanément : « nous attendons beaucoup du congrès des communistes ». La ficelle est un peu grosse : à deux mois d'un congrès du PCF, il s'agit de diviser les communistes. Ce procédé n'est pas nouveau, il l'a déjà utilisé à maintes reprises depuis les municipales de 2014 à l'occasion desquelles il faisait déjà le tri entre les communistes qui selon lui adhéraient à sa stratégie dite d'autonomie et les autres (procédé également utilisé l'année dernière pour tenter de diviser les syndicalistes et de prendre le leadership du mouvement social). Vaine tentative ! Le PCF a toujours été autonome des autres forces politiques depuis sa création en 1920, sachant promouvoir son propre programme dans les alliances électorales. Et les communistes n'ont jamais laissé, fussent leur débats internes vigoureux, un autre parti affaiblir leur unité.

Les raisons de cette tentative de discrédit du PCF et la méthode de Jean-Luc Mélenchon étant démasquées, venons-en au débat de fond, concernant les raisons de la fin du Front de gauche et l'enjeu des élections européennes.

La fin du Front de gauche découle principalement de la volonté hégémonique du Parti de gauche, attitude que France insoumise a confirmée depuis, ainsi que de l'incapacité de nos deux forces à permettre une intervention populaire durable.

« La stratégie d'alliances à géométrie variable » du PCF selon Mélenchon a permis des politiques sociales qui ont forgé le modèle social français et continuent d'innover aujourd'hui. C'est vrai au plan national, notamment avec l'alliance des communistes aux gaullistes après la guerre, dans les gouvernements de 1944 à 1946, qui ont compté plusieurs ministres communistes dont notre camarade Ambroise Croizat, créateur de la Sécurité sociale. C'est vrai aussi dans les municipalités à direction communiste, dont l'action au service des intérêts populaires a pris au fil des décennies l'épaisseur d'un « communisme municipal », qui continue aujourd'hui de produire des innovations sociales, écologiques et démocratiques. C'est vrai enfin dans les municipalités à direction socialiste auxquelles nous participons, comme à Paris, dans laquelle des dizaines de milliers de familles des catégories populaires peuvent encore vivre grâce à l'action d'élus comme Ian Brossat, qui a tant fait pour le logement social et contre la spéculation immobilière, comme le démontre à nouveau son combat contre la multinationale AirBnB.

Quant à penser que « les adhésions directes au Front de gauche » auraient permis l'investissement populaire, c'est d'une part ne pas avoir compris que les succès du Front de gauche ont reposé sur la diversité de ses forces. C'est d'autre part sous-estimer les problématiques de l'engagement politique : comment penser que le manque de confiance dans la politique et dans l'action collective puisse être résolu magiquement par une carte d'adhésion unique à un front de forces ? Construire cette confiance exige de développer des actions de proximité et de solidarité, de travailler à l'obtention de victoires locales concrètes, qui montrent que l'action collective peut changer la vie ou encore de transformer nos organisations pour que la parole populaire puisse s'y exprimer et participer à égalité avec les autres aux décisions démocratiques. C'est un défi de constance politique et d'humilité à mille lieues de proclamations et de coups de mentons, qui peuvent susciter un temps l'engouement électoral mais ne déboucheront jamais sur une participation durable du peuple à la vie politique. Au passage, à propos de« la voix des urnes », Jean-Luc Mélenchon affirme « nous espérons tout d'elle »,confirmant ainsi que l'implication citoyenne au-delà du vote n'est pas pour lui une priorité, alors que l'histoire du mouvement ouvrier montre l'inverse : c'est grâce à l'intervention populaire que les grandes avancées se réalisent et sans elle les expériences de gouvernements de gauche ne tiennent pas leurs promesses.

Concernant les élections européennes, Jean-Luc Mélenchon affirme : « Nous ne sommes pas d’accord pour que l’immigration soit le débat central de la prochaine élection » et s'acharne sur un soi-disant « refus de dire si oui ou non leur politique européenne se fait à traités constants, comme le disent Hamon et Brossat ».

L'interview donné par Ian Brossat à l'Humanité le 5 juin dernier balaie ces deux mensonges. À la question de savoir quelles ruptures il portera dans la campagne, il répond : « D’abord, nous voulons en finir avec une Europe qui met en concurrence les salariés en proposant, face au dumping social, un salaire minimum européen et une clause de protection des salariés en France. Les services publics forment un autre pilier absolument fondamental de notre projet. Nous défendons, en écho à la bataille du moment sur la réforme ferroviaire, un moratoire sur les directives de libéralisation et l’abrogation du traité budgétaire. L’Union européenne a également failli sur l’accueil des migrants. Bon nombre de ceux qui composent les campements de rue à Paris sont dits « dublinés ». L’État français leur explique qu’ils vont devoir retourner en Italie parce que leurs empreintes y ont été enregistrées en premier. On marche sur la tête. Les gouvernements européens jouent au ping-pong avec des vies humaines. L’Union européenne doit prendre ses responsabilités et organiser une prise en charge digne de l’ensemble des réfugiés. »

Ainsi chacun constatera qu'Ian Brossat commence par porter des propositions contre la mise en concurrence et pour le développement des services publics et développe ensuite l'enjeu de la politique migratoire. Chacun constatera également qu'il appelle à l'abrogation du traité budgétaire. Dans la même interview, notre candidat dénonce tous les traités, dont celui de Maastricht, que les communistes n'ont pas voté, rappelons-le, contrairement à Jean-Luc Mélenchon. Nous n'avons donc aucune leçon de radicalité à recevoir. Quant à l'immigration, la position d'Ian Brossat affirmant un accueil inconditionnel des migrants fait honneur à la gauche et la fierté de tous les communistes. Et nous nous félicitons que la constance de notre camarade sur cet enjeu, comme celle d'autres personnalités de gauche, ait fini par conduire Jean-Luc Mélenchon à désavouer Djordje Kuzmanovic, dirigeant de FI, dont la rhétorique flirte depuis longtemps avec les propos de l'extrême droite.

Les élections européennes vont déterminer le sort de l'Europe alors qu'une montée identitaire nous renvoie aux heures les plus sombres de notre histoire. Emmanuel Macron et les forces d'extrême droite essaient de faire de leur opposition médiatique l'enjeu de l'élection. Or, non seulement les politiques néolibérales ont conduit à faire progresser l'extrême droite mais cette progression conduit désormais les dirigeants néolibéraux a céder de plus en plus de terrain aux politiques xénophobes. Toutes ces forces sont unies par les liens sacrés du marché et agissent au service des intérêts financiers d'une minorité. L'enjeu des élections européennes est de savoir si nous pouvons faire progresser une alternative crédible portant, comme l'affirmait récemment Ian Brossat au Monde, « une Europe ouverte, multiculturelle, sociale », l'ambition de « créer des droits pour les peuples et non leur en ôter, s’attaquer de plein fouet aux inégalités sociales plutôt que les conforter, organiser l’accueil des migrants plutôt que refouler les navires de sauvetage ». Nous tendons la main à toutes les forces de gauche qui veulent discuter avec nous sur ces bases. Nous nous sommes adressés dès janvier dernier à France insoumise, bien avant la mise à disposition de la candidature d'Ian Brossat, dans une lettre restée sans réponse, et nous continuons d'affirmer notre disponibilité pour un rassemblement, tant l'attente d'unité est forte à gauche et contribuerait, si elle se faisait sur des bases solides, à faire reculer l'Union européenne des multinationales. Mais nous refusons de rester inactifs devant le danger qui s'annonce. Nous sommes en campagne sur nos idées communistes, avec notre candidat, pour refonder l'Europe au service des intérêts des peuples européens.

Camarade Mélenchon, revenons au débat de fond !

Igor Zamichiei, membre du comité executif national du PCF

 

Igor Zamichéi

Igor Zamichéi

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18 septembre 2018 2 18 /09 /septembre /2018 19:08
Maurice et Josette Audin

Maurice et Josette Audin

QUAND ERIC ZEMMOUR DECLARE: 
"MAURICE AUDIN MERITAIT 12 BALLES DANS LA PEAU"

Ce mardi 18 septembre, le sinistre et vichyste Eric Zemmour était l'invité du site"L'Opinion.fr", où il se sent si bien et en si bonne compagnie (Nicolas Beytout qui l'interrogeait ne trouva rien à redire) qu'il y a déclaré sa haine de la reconnaissance par Emmanuel Macron du rôle de la France dans la mort du mathématicien communiste Maurice Audin. Zemmour dit ainsi: "J’étais scandalisé par le comportement d’Emmanuel Macron, je pense que ce M. Audin, mort dans des conditions tragiques (…) était un traître et méritait 12 balles dans la peau.» Jusqu’où ira l'ignoble Zemmour, qui ne renie donc rien aux pratiques des pires miliciens et accrédite la torture? Cette fois, il entre dans une nouvelle catégorie: la négation d’un crime de guerre. Maintenant, ça suffit. Il faut faire taire définitivement ce nouveau Jacques Doriot. Et le traduire devant la justice au plus vite.

Jean-Emmanuel Ducoin, L'Humanité 

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18 septembre 2018 2 18 /09 /septembre /2018 18:23

Partout en France 150 organisations marcheront le 22 Septembre 2018 pour "Un monde de Solidarité, de justice, de liberté, d’égalité, de fraternité et de Paix".

A Morlaix rendez- vous samedi 22 Septembre à 11h pour déposer une motion dans ce sens au Maire,
et à la Députée.

Nous comptons sur la présence de tous et toutes.

Pour le Mouvement de la Paix.
Anne L'Hénaff 


SI vous n’avez pas encore les tracts pour le 22 Septembre Journée Internationalede la Paix 
ou pour le 14 Octobre: Rassemblement pour la Ratification du Traité d’Interdiction
des armes nucléaires.

A l'attention des pacifistes , pour info et large sensibilisation :

                                   -diffuser sans restriction SVP-

----------------------------------------------------------------------------------

      " Bâtir la Paix ":  Quimper en marche,

départ du pont Médart jusqu'au jardin de la paix,

            11 heures - Samedi 22 Septembre

_________________________________________

    Comme dans de nombreuses villes de France, dans le cadre de la Journée 

    Internationale de la paix, une large mobilisation est organisée à Quimper pour :

   -Que la France signe le Traité d'Interdiction des Armes Nucléaires, voté à l'ONU en 2017.

   -Diminuer le budget militaire au profit des Hôpitaux, des écoles, des Ehpad,

    de l'emploi et de la formation professionnelle ...

   -Remplacer, à tous les nivaux de la société :

       *la loi du fort par la sécurité de l'entraide,

       *la course aux profits par la solidarité,

       *le pillage par l'aide au développement,

       *la méfiance par la confiance et le respect,

       * la "dissuasion" nucléaire et la politique de la terreur par l'idéal pacifiste,

c'est le meilleur chemin vers la paix.

 

Le dimanche 23 , nous prolongeons cette action par un concert assuré par notre ami Claude Couamme, interprète de chansons pacifistes des grands auteurs de la chanson française, à la Chap'l en Ville-close à CONCARNEAU à 16 heures.

 

Pour la Paix, rassemblons-nous le 22 septembre à 11h à Morlaix à l'initiative du Mouvement de la Paix et à Quimper
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18 septembre 2018 2 18 /09 /septembre /2018 15:43
Plan santé : Les Hôpitaux en « État d'urgence »

Le Président de la République vient d’annoncer des mesures censées redresser l’état catastrophique de la santé dans notre pays, politique dont il porte en partie la responsabilité.

Si la suppression du Numerus Clausus ou de la T2A est une revendication que le PCF porte depuis longtemps, les propositions de Monsieur Macron, sous couvert de modernisation de notre système de santé, ne répondent pas aux besoins des populations et des territoires. Les Hôpitaux sont en État d'urgence.

Dans le plan d’urgence présenté lors de la Fête de l’Humanité, le PCF réclamait l’arrêt des restructurations hospitalières, la création dès 2019 de 100 000 nouveaux emplois hospitaliers pour répondre à la souffrance des personnels et des malades. A la place, le Président annonce, pour toute la France, 4000 postes d’assistants médicaux dans la médecine de ville et rien pour l’Hôpital.

"Notre système de santé ne pêche pas par un sous-financement". Aberrant quand on sait que tous les clignotants sont au rouge, car l’hôpital public est rongé par l’austérité.

L'Hôpital a besoin de 4 milliards pour simplement maintenir l'offre de soins existante à son niveau actuel. Au lieu de cela Emmanuel Macron nous vend un léger desserrement du verrou de l’ONDAM (objectif national des Dépenses d’Assurance Maladie) de 400 millions d’euros en 2019.

Quant aux EHPAD, à peine évoqués, ils auraient besoin de 100 000 emplois par an pendant 3 ans, d’un plan de formation et d’investissement à la hauteur des enjeux de société que représente le vieillissement de la population.

Ce plan tout en apportant, ici et là, quelques rectificatifs au désastre sanitaire, conséquence des politiques successives, est loin de répondre aux attentes formulées par nos Parlementaires, lors de leur Tour de France des Hôpitaux et des EHPAD.

Le PCF continuera à se mobiliser avec toutes celles et tous ceux qui luttent pour un système de santé accessible à toutes et à tous sur l’ensemble du territoire.

Depuis le 10 janvier dernier, les parlementaires communistes, député-es comme sénat-eur-rices, parcourent la France pour aller à la rencontre des personnels hospitaliers. Le constat est sans appel : les personnels sont usés, les services sont en sous effectif, les lits manquent et les moyens sont insuffisants. Nous assistons à une véritable catastrophe sanitaire.

Alain Bruneel, député du Nord, a produit le clip "Etat d'urgence" pour soutenir les luttes du service public de la santé. Un slam écrit et interprété par Ugo Dess.

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18 septembre 2018 2 18 /09 /septembre /2018 15:40

Pierre Laurent - Stand national des communistes
15 septembre 2018

 

 


Chers amis, chers camarades,

Je voudrais avant toute chose dédier mon discours à la mémoire de Maurice Audin et dire, à Josette et à ses enfants, l’immense émotion qui est la mienne, et je crois celle de toutes celles et ceux qui sont à la Fête, depuis l’annonce du président de la République jeudi dernier. Le combat pour la vérité a gagné, 61 ans de combat !

C'est une victoire contre le mensonge d’État, contre la torture, contre la colonisation, pour l’honneur de tous ceux qui ont payé de leur vie ce combat. Nous avons célébré hier ici même cet événement majeur en inaugurant la place Maurice Audin dans la Fête. Pour le journal L’Humanité, pour le Parti communiste français, pour le peuple algérien, pour tous ceux avec qui nous avons mené ce combat c’est une nouvelle de portée historique.

Cette victoire nous le confirme : ceux qui luttent pour la dignité humaine, contre tous les systèmes de domination, avanceront toujours dans le sens de l’Histoire.

C’est une belle leçon, d’une très grande actualité face à la barbarie du monde actuel.

Je veux associer à ce moment les trop nombreux progressistes du monde entier qui croupissent quelque part dans une prison pour leurs idées, parce qu’ils veulent un monde plus juste, et qui souvent subissent la torture et l’humiliation.

Permettez-moi d’avoir une pensée toute particulière pour Selahattin Demirtas que le régime d’Erdogan vient de condamner à la peine inique de 4 ans de prison, pour le président Lula emprisonné par un régime corrompu prêt, en interdisant Lula d’élection, à faire le lit d’un nouveau régime dictatorial d’extrême-droite au Brésil. 
Permettez moi d'avoir une pensée pour Marwan Barghouti, Salah Hamouri et tous les prisonniers palestiniens…

Salut à Ahed Tamimi

C’est à tous ces combattants de la liberté que je dédie ce discours.

Le monde a besoin comme jamais de grandes mobilisations humaines pour la justice, la liberté et la paix.

Il a besoin de grandes mobilisations pour que l’humain et la planète ne fassent qu’un, contre cette folle mondialisation capitaliste qui brûle la planète autant qu’elle broie les humains. 
Notre cause en vérité est unique. 
« C’est à la réalisation de l’humanité que nous travaillons » écrivait Jaurès dans le premier éditorial du journal qui rend chaque année possible cette immense Fête.

Oui, un but unique : une nouvelle humanité qui libérera l’humain et la nature des logiques de profit et de prédation qui les asservissent. Ce n’est pas au progrès de la condition humaine qu’il faut renoncer comme on veut nous le mettre dans le crane.

La tâche du 21è siècle, c'est de redéfinir le sens même du progrès humain en considérant jusqu’au bout cette question essentielle : l’humain et la planète ont leur sort désormais totalement liés. Penser l’un sans penser l’autre, et cela vaut dans les deux sens, c’est se condamner à de dramatiques impasses.


« Et pourtant … elle brûle ! ».


C'est en effet le cri qu'un Galilée des temps modernes aurait lancé à la face de tous ceux qui ne veulent pas voir l’évidence scientifique du réchauffement climatique. Et ce n’est plus le réchauffement mais l’emballement climatique que nous devons désormais craindre.

C'est ce message qu'a adressé, il y a quelques jours, Nicolas Hulot en démissionnant de son poste de Ministre de l'écologie.

Ce message s'adresse à nous, à l'opinion, à la société.

Ce message, je l'entends ! Et des millions de nos concitoyens en France et de par le monde, emplis d'inquiétude, l'ont entendu aussi, comme ils l'ont montré le week-end dernier avec les Marches pour le climat.

Ce qu’ils ont exprimé, à des centaines de milliers de voix, c’est qu’on ne peut pas s'en prendre à la fatalité, et que les femmes et les hommes de cette planète ont le pouvoir de changer le cours des choses, à condition d'identifier la cause du mal et de reprendre les décisions humaines en mains. 
Ces décisions que le capital mondialisé veut continuer à confisquer pour lui seul.

Les grands groupes financiers qui dominent le monde, les gouvernements qui les servent, dictent leurs lois et entendent imposer à l'humanité leurs règles de vie, leurs modes de vie, leur mode de développement et de production. S'ils continuent dans cette voie, ils devront être poursuivis pour crime contre l'Humanité et la planète… mais il sera alors trop tard.

Dans le monde de la course au profit, le cumul des dumping social, fiscal, environnemental provoque des catastrophes sociales et écologiques cumulées. Un exemple : comment détruit-on d’un même mouvement la filière bois et ses emplois et la ressource de nos forêts : en surexploitant ces dernières pour exporter désormais près de 25 % de nos meilleurs chênes en Chine juste après l’abattage ?
7 000 km en camion aller-retour pour les produits finis ; 28 000 km en bateaux ; un bilan carbone multiplié par 17.

Le même raisonnement vaut pour toutes les industries manufacturières, textile, habillement, cuir, métallurgie, caoutchouc, plastique… Résultat, la France a encore perdu 27 300 établissements et 530 000 emplois dans ces secteurs ces dix dernières années.

On continue la folie ?

Contre la mondialisation capitaliste, qui déplace les hommes comme des pions et abîme sans vergogne la planète, la relocalisation du travail doit devenir une grande cause du 21è siècle.

Sinon, on se met la tête dans le sable !

Non, il faut réagir sans attendre et nous y mettre nous-mêmes !

La cause du mal, nous sommes de plus en plus nombreux à la désigner.

C'est le capitalisme, la course aux profits et à la compétitivité des rendements pour les actionnaires et les financiers.
C'est le « système », de quelque nom qu'on l'affuble. 
Jean Ziegler, qui a le sens des formules choc, le dit sans ambages : « On n'améliorera plus le capitalisme, on doit le détruire avant qu'il ne détruise la planète ! ».
Et il ajoute : « Le moment vient de l'insurrection des consciences ! »

J'en appelle, moi aussi, « à cette insurrection des consciences ».
Je veux en être !

L'enjeu est immense, le défi colossal, on ne peut rien attendre des solutions simplistes. On ne peut écarter aucune solution à priori. Car ce qui peut être efficace ou aller de fait ici, peut-être, là, inacceptable. 
L'Humanité doit donc s'entre-aider pour de nouvelles manières de produire et non se concurrencer.

Et surtout, surtout, Il faut travailler dans la bonne direction : par exemple combattre la faim dans le monde et se remettre tous au « bien manger ».

Car, comment imposer la frugalité aux millions d'humains qui, aujourd'hui, manquent de tout ? Faut-il, au prétexte des erreurs et des fautes que nos sociétés, guidées par le seul mode de production capitaliste, ont commises dans leurs marches au progrès, barrer la route du progrès à ceux qui en sont écartés ? Ou au contraire partager les technologies et les expériences et réfléchir avec tous au moyen de ne pas reproduire les mêmes gâchis ? La concurrence ne vaut rien pour la planète, elle coûte même très cher.

L'addition que paient les humains et la planète, c'est le capital qui l'encaisse. C'est là qu'il faut taper. Et pour cela, la coopération et le partage doivent prendre le pas sur la concurrence.

J'en suis persuadé, cet effort et cette recherche se heurteront aux égoïsmes des classes possédantes, aux intérêts puissants et aux lobbys qui les servent, aux logiques du capitalisme financier, aux normes néo-libérales. 
Les lobbys, soit-dit en passant, ne sont la plupart du temps que le paravent du capital multi-national.

Alors, il est très important de savoir contre qui et contre quoi on se bat, et indispensable de chercher à dégager des alternatives crédibles, efficaces, concrètes.

Et j’ai la conviction que c’est en cessant de séparer, pire, d'opposer combats écologique et social, mais en fixant dans tous les domaines des objectifs sociaux élevés à nos politiques écologiques qu’on atteindra l’échelle des changements nécessaires : le droit opposable à une alimentation de qualité pour tous, à commencer par la restauration scolaire et la restauration collective dans les quartiers populaires et les grandes concentrations d’emploi ; la rénovation énergétique de l’habitat à commencer par le logement social ; le droit au transport non polluant, par exemple le ferroviaire, à des prix accessibles pour tous sur tout le territoire, voire à des transports non polluants gratuits dans les zones urbaines. Voilà des politiques sociales et écologiques mêlées qui feraient basculer les centres de gravité de nos modèles de développement.

Faute de cela, on en restera à des politiques de niches écologiques porteuses d’énormes inégalités, en laissant de côté la mutation profonde et indispensable du système.
Bien entendu, il faudra pour cela changer totalement les critères des financements publics et bancaires et des allocations de ressources dans les entreprises. Toujours plus pour l’humain et la planète, et toujours moins pour servir des rentes aux actionnaires et aux logiques de profit. 
Voilà la nouvelle logique à promouvoir. Fini les cadeaux et exonérations du capital : vive le crédit à taux zéro pour l’investissement social et écologique !

Oui, en changeant de système, en construisant ce que nous appelons un « écommunisme », il est possible de concilier le progrès humain et social, l'égalité, le développement durable, la résolution des conflits et des déséquilibres mondiaux et un mode de production et de consommation, une civilisation qui respectent la planète et la biodiversité.
Ce qui est vrai face au dérèglement climatique l'est aussi face à la barbarie sociale, à la « dé-civilisation » du travail, à laquelle conduit le règne absolu, les lois d'airain, que la finance impose.

Nous en avons un bel exemple avec Macron, ce président construit de A à Z par les milieux de la finance.
La France devait entrer dans un nouveau monde. 
En vérité, il n'a suffit que de quelques mois pour que la macronie se couche dans les ors des palais et le lit de la finance.

Il fallait dégager le vieux monde ! Aux oubliettes !
Bref, on allait voir ce qu’on allait voir… On a vu !

Augmentation de la CSG, blocage des pensions de retraites, diminution des APL, blocage des salaires des fonctionnaires, réduction des dotations pour les communes, des emplois aidés d'un côté, et de l'autre suppression de l'ISF et mesures fiscales, pour piquer dans la poche des pauvres et des classes moyennes afin d'abonder les profits des hyper riches, l'imagination est sans limite !

Ah, ça, ça ruisselle dur, mais jamais dans le bon sens !
Toujours du bas vers le haut !

Et pour quels résultats ? Le chômage ? Il progresse encore. 
La précarité ? Elle galope.
La pauvreté ? Elle est endémique.
Les déficits ? Ils se creusent. 
La société se déchire dans la précarité et l'insécurité, le repli nationaliste ou populiste envahit l'espace politique.

Et qu'on arrête de nous dire que l'argent manque quand il coule à flot toujours pour les mêmes.
Un seul chiffre, un seul !
Savez-vous à combien se sont montés les revenus financiers des entreprises et des banques l'année dernière : 342 Milliards d'euros !

Ça vous dit quelque chose quand on nous parle d'à peine 8 Milliards pour le plan pauvreté et qu'on taille dans tous les services publics, tous les budgets publics ?
Et savez-vous combien ces 342 Milliards d'euros de revenus financiers ont cotisé à la Sécurité Sociale l'année dernière ?
Zéro euro !!
Oui, zéro parce que dans notre pays, les revenus financiers des entreprises ne sont soumis à aucune cotisation sociale !

Les paradis fiscaux, il n'y a pas besoin d'aller les chercher sous les tropiques.
Ils sont là sous nos pieds.
Du « pognon de dingue » comme dirait l'autre, il y en a !
C'est scandaleux, parce que construire la protection sociale du 21è siècle, c'est l'un des autres grands défis de l'humanité.

Il faut remettre sur le métier la grande œuvre d'Ambroise Croizat, en allant au bout de l'ambition d'une Sécurité Sociale universelle, c(est-à-dire :

- sécuriser l'emploi et la formation tout au long de la vie contre la précarité galopante et les projets du Medef de casser l'assurance chômage,

- éradiquer la pauvreté en assurant à tous un revenu, un logement, le droit à se nourrir correctement et le droit à l'éducation,
- assurer aux femmes une réelle égalité salariale et l'accès à toutes les filières, tous les métiers, toutes les responsabilités sans discrimination,

- reprendre le chemin d'un nouveau progrès du système de retraite et non l'inverse pour que chacun puisse vivre une retraite digne, financée dans la solidarité de tous,

- construire le service public de prise en charge de la perte d'autonomie, en écoutant le cri d'alarme des familles et des personnels des Ehpad,

- remettre sur pied le système de santé, de l'hôpital à la médecine de proximité, en repensant un système mis en souffrance par une politique aveugle de restriction budgétaire,

- donner un statut aux aidants, c'est 6 millions de personnes qui aident aujourd'hui bénévolement un parent, un proche, un enfant à l'école, sans aucune aide réelle, ni statut, ni droit au repos.

La Sécurité Sociale universelle du 21è siècle doit redevenir notre grande cause.

Gattaz, ancien patron du Medef, avait déclaré lors d'un voyage en Chine : « Je viens d'un pays communiste, la France, j'arrive dans un pays capitaliste ».
Il s'était peut être trompé sur l'avenir de la Chine, en prenant ses désirs pour des réalités.
Mais ce qui est sûr, c'est qu'en prononçant cette phrase, il visait bien la Sécurité sociale.
Oui, la Sécurité Sociale de Croizat, c'est du communisme, et la Sécurité Sociale du 21è siècle que nous voulons construire c'est un grand projet communiste qui peut appartenir à tous

*

Je veux aussi vous dire un mot de la grande cause qu'est la culture.
Ils ne veulent pas seulement piller notre travail, nos richesses, ponctionner nos salaires et nos retraites.
Ils veulent aussi coloniser nos consciences, asservir nos imaginaires, nous faire craindre l'altérité et la diversité des cultures quand c'est toujours dans l'altérité que nous construisons notre humanité individuelle et collective.

Oui, il faut « degoogliser » le monde et nos consciences, sinon les GAFAM non seulement nous rançonneront, mais ils nous diront comment vivre. 
L'émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes. Mais pour qu'il en soit ainsi, l'émancipation culturelle de chacun est une grande question révolutionnaire.

Notre bel ami, Robin Renucci, répondant dans une interview à l'Humanité cet été, à la question de savoir ce qu'il attendait des partis politiques pour répondre à l'appel à la mobilisation culturelle qu'il lançait, a dit : « ce n'est pas à nous de saisir les partis politiques, c'est aux partis de se saisir sérieusement de la grande cause de la culture ».

Nous répondons présents ; les 28 et 29 septembre, nous tiendrons la Convention nationale du Parti communiste pour « l'art, la culture et l'éducation » à l’Espace Niemeyer.

*

Nous serons, pour les mêmes raisons fondamentales, partie prenante de toutes les mobilisations pour donner au sport les moyens d'un vrai développement.

A la veille des JO de 2024, le massacre de ce qui reste du maigre budget des sports dans notre pays est une honte. La pratique sportive est une dimension à part entière de l'émancipation humaine, un vecteur majeur de solidarité et d'humanité.
Le corps n'est pas une marchandise !

La nouvelle humanité, nous la construirons dans toutes ces batailles et dans leur dimension internationaliste.

*

Nous entrons pour cette raison dans la bataille des élections européennes avec beaucoup d'ambition.

L'étau infernal des politiques ultra-libérales qui ravagent les politiques sociales et de services publics en Europe, et du poison nationaliste raciste et xénophobe que fait naître en retour cette compétition à outrance chère payée par les travailleurs, doit être impérativement desserré.

De la mise en concurrence à outrance des peuples à leur mise en opposition, voire en guerre, il n’y a qu’un pas. Toute l'histoire nous l'enseigne.
La politique de Macron et celle de l’Union européenne sont imbriquées. Combattre l’une, c’est combattre l’autre et réciproquement. 
La campagne des élections Européennes du mois de mai prochain va se mener sur des questions de fond, sur le sens que nous voulons donner à nos sociétés : va-t-on vers une Europe de la solidarité, de la coopération, des droits ou bien vers une Europe qui poursuit une politique libérale, de millenairerepli identitaire, de rejet de l’autre.
Nous voyons dans quel piège peuvent s’enferrer les élections européennes. Nous ne voulons pas être coincés entre l’extrême-droite et Macron. Les uns et les autres sont des produits de l’ultralibéralisme. 
Nous voulons remettre en cause les politiques européennes qui provoquent un énorme mécontentement parmi les populations sur tout le continent. Le dumping social, l’austérité avec le carcan du traité budgétaire, l’évasion fiscale, la non prise en compte des enjeux climatiques, l’indignité de la politique à l’égard des migrants peuvent et doivent être combattus par la France et son peuple, dans la perspective d’une nouvelle « Union de nations et de peuples souverains et associés », en réaffirmant un projet progressiste, social et solidaire.
Ces idées ont besoin d’être portées dans le débat public et les Français ont besoin de députés qui les portent au Parlement européen.

Avec Ian Brossat notre chef de file, Marie Pierre Vieu, Marie Christine Vergiat et Patrick le Hyaric, nos député-e-s sortant-e-s, nous voulons une liste qui soit celle de toutes les mobilisations sociales et citoyennes, une liste ouverte aux coopérations politiques utiles à faire progresser ces objectifs.
Voilà le vrai nouveau monde qui frappe à la porte !

Je vous invite, je nous invite, à aller au devant des victoires qui, j’en suis persuadé sont désormais possibles.

Les mouvements populaires, les mouvements progressistes, les mouvements sociaux ont besoin de victoires ! Ce n'est pas d'abord la misère, ce ne sont pas d'abord les colères qui nourrissent les mouvements du peuple : ce sont avant tout les espoirs !

Nous sommes des fabricants d'espoir et c'est parce qu'ils veulent tuer l'espoir qu'ils cherchent à nous enterrer.
« Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve », disait le poète Fredrich Holderlin. C'est aussi ce « pessimisme de la raison allié à l'optimisme de l'action », formule que Gramsci empruntait à Romain Rolland et que je fais mienne.

L'urgence écologique, l'urgence sociale, l'urgence démocratique, c'est se dégager d'un système aujourd'hui à bout de son rôle civilisateur, c'est sortir du capitalisme. 

J'affirme aujourd’hui, sans doute pour la première fois de l’histoire millénaire des sociétés divisées en classes, pour la première fois de l’histoire du monde moderne, et pour la première fois de l’histoire du Parti communiste français, que la question du dépassement du capitalisme et de la construction d’une société sans classe, de ce que j'appelle le communisme, est très concrètement à l’ordre du jour au 21è siècle.

Cette question est dans l'aspiration toujours renouvelée à faire respecter la qualité de son travail et son utilité sociale, contre la dictature du rendement financier. Elle est dans les luttes syndicales. 
Elle est dans l'économie sociale et solidaire, les circuits courts et les Amap, dans les expériences de gratuités de transports, de cantines ou en matière de culture, dans les expérience de démocratie participative, dans les affirmations et les luttes féministes, dans les aspirations écologistes, dans les « communs » qu’inventent les élus communistes ou des acteurs du numérique.
Elle est dans l’accueil citoyen des exilés.

Sur ces futurs bien présents, nous pouvons nous appuyer pour engager la transformation du pays, de l'Europe et du monde.

C'est parce que les défis sont là, qu'ils sont atteignables, mais que nous savons aussi la difficulté à les relever, que nous avons décidé un congrès extraordinaire de notre Parti qui se tiendra fin novembre à Ivry-sur-Seine.

Je sais que les observateurs médiatiques regardent toujours tout ça avec le petit bout de la lorgnette, auscultant comme ils le font pour les autres partis, les petites guéguerres intestines avec cette maladie de la « cuisine politicienne » et de la « guerre des égos », si étrangère à notre conception désintéressée de l'engagement.

Mais je leur dis : « ne passez pas à côté de l'essentiel ».
Oui, pour faire la Révolution, nous avons aussi besoin de la nôtre, celle qui nous mettra à la hauteur de l'époque.

Je dis aux communistes, ne lâchez rien sur les trois fronts que nous avons à tenir pour jouer notre rôle et redevenir un acteur majeur de la vie politique et nationale : confiance dans l'actualité des idées communistes, esprit unitaire, novation et audace ».

Gardons tout ce qui doit l'être, à commencer par nos idées émancipatrices, notre magnifique générosité militante et notre esprit de fraternité, si précieux et si rares dans la société actuelle.

Et changeons tout ce qui doit l'être pour nous mettre en situation de jouer le rôle qu'attend de nous la société et le peuple travailleur, à commencer par le renouvellement de notre esprit d'initiative.

Mais il y a quand même du débat ; « ça a l'air mouvementé », me disent des journalistes.
Encore heureux, vu la densité de ce que nous avons à affronter ; mais ne l'oubliez pas, chez nous, ce sont les communistes qui décident et, au final, dans les votes, chacun compte pour un, quel que soit son titre ou sa responsabilité.
Pour nous, c'est ça la démocratie et la dignité de la politique.

Chers amis, chers camarades,

Puisque je viens de parler de renouveler notre esprit d'initiative, je veux conclure en vous faisant, à vous le public de la Fête, à vous toutes les forces associatives, syndicales, politiques que nous avons invitées, trois propositions :

Nous sommes là, tous réunis, rassemblés par la Fête de l’Humanité. La Fête est une occasion unique, chaque fois renouvelée, de partager des projets.

Je crois qu'il est temps de se battre, non seulement contre le monde dont nous ne voulons pas, mais surtout, maintenant, pour le monde que nous voulons.

1) Construisons partout, dès maintenant, les grandes lois sociales et écologiques dont notre pays a besoin. Construisons les sans attendre, en clair sans attendre d’être au pouvoir, dans les luttes, dans des ateliers citoyens législatifs, au Parlement avec les parlementaires disponibles.
Construisons par exemple, je l’ai évoqué, une loi pour le droit à l’alimentation de qualité pour tous avec des mesures concrètes immédiates et à plus long terme, construisons une autre loi pour l’hôpital, pour la prise en charge de la perte d’autonomie, pour donner un statut aux aidants... 
Construisons une loi pour les retraites que nous opposerons à celle du gouvernement.
Construisons ensemble les objectifs de nos luttes immédiates et à venir et identifions à chaque fois les moyens de financement nécessaires, les nouvelles institutions financières à créer. 
C'est comme cela que nous reprendrons l'offensive en donnant à tous ceux qui luttent la conscience qu'une autre politique existe.

2) Unissons nos forces contre les logiques de la finance pour remettre à l’ordre du jour de l’Europe toute entière la question du progrès social et écologique. Et faisons le avant qu’il ne soit trop tard, avant que l’étau de la surenchère libérale et du désespoir nationaliste n’en finisse avec l’espoir d’un monde plus humain, d’une Europe solidaire, plus juste et en paix.
Préparons ensemble début 2019 des États généraux du progrès social et écologique en Europe, pour changer l’agenda politique et mettre au cœur du débat des élections européennes de grandes exigences populaires de progrès.

3) Et, enfin, ouvrons sans attendre une grande bataille démocratique sur l'avenir de la République. Si d'aventure, le pouvoir repartait à la charge sur sa révision constitutionnelle pour concentrer encore davantage les pouvoirs en allant toujours plus loin dans une monarchie présidentielle absolue, exigeons le référendum pour que les français aient le dernier mot et imposons un autre agenda, celui de la 6ème République.
Ouvrons sans attendre la préparation des élections municipales qui seront l'occasion d'une grande bataille pour une République de l’égalité et des services publics contre la République défigurée des territoires oubliés que nous prépare Macron en massacrant les budgets des communes, le tissu associatif et sportif et les services publics.

Pour cela, engageons, dès maintenant, dans un esprit de large rassemblement, la construction citoyenne de nos projets communs !


Des grandes lois sociales et écologiques pour écrire l'avenir de progrès de notre pays, des États Généraux du progrès social en Europe, une nouvelle République, voilà le menu des batailles que je vous propose.

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18 septembre 2018 2 18 /09 /septembre /2018 05:15
Une intervention percutante de Ian Brossat sur les enjeux de l'élection européenne du 26 mai prochain pour inaugurer l'Espace Bretagne de la fête de l'Huma le vendredi 14 septembre à 18h
Une intervention percutante de Ian Brossat sur les enjeux de l'élection européenne du 26 mai prochain pour inaugurer l'Espace Bretagne de la fête de l'Huma le vendredi 14 septembre à 18h
Une intervention percutante de Ian Brossat sur les enjeux de l'élection européenne du 26 mai prochain pour inaugurer l'Espace Bretagne de la fête de l'Huma le vendredi 14 septembre à 18h
Une intervention percutante de Ian Brossat sur les enjeux de l'élection européenne du 26 mai prochain pour inaugurer l'Espace Bretagne de la fête de l'Huma le vendredi 14 septembre à 18h
Une intervention percutante de Ian Brossat sur les enjeux de l'élection européenne du 26 mai prochain pour inaugurer l'Espace Bretagne de la fête de l'Huma le vendredi 14 septembre à 18h
Une intervention percutante de Ian Brossat sur les enjeux de l'élection européenne du 26 mai prochain pour inaugurer l'Espace Bretagne de la fête de l'Huma le vendredi 14 septembre à 18h
Une intervention percutante de Ian Brossat sur les enjeux de l'élection européenne du 26 mai prochain pour inaugurer l'Espace Bretagne de la fête de l'Huma le vendredi 14 septembre à 18h

Réorientation de l'argent des banques, lutte contre l'évasion fiscale et le dumping social, arrêt de la politique de mise en concurrence et de démantèlement des services publics, fin de la promotion de l'austérité au service de la finance et de la mise au service de la BCE au profit des actionnaires et des banques, une politique d'accueil aux réfugiés assumée et coordonnée, le combat contre les dérives xénophobes et racistes et pour des valeurs d'humanisme et de fraternité, tels ont été les points saillants de l'intervention de Ian Brossat, notre brillant chef de file communiste aux élections européennes de 2019 au moment de l'inauguration de l'espace Bretagne (de débats et de concerts) le vendredi 14 septembre à 18h.

Merci à Ian pour sa présence.   

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17 septembre 2018 1 17 /09 /septembre /2018 17:46
Ian Brossat et Marie-Pierre Vieu

Ian Brossat et Marie-Pierre Vieu

Ian Brossat avec Hamon et Varoufakis

Ian Brossat avec Hamon et Varoufakis

Ian Brossat: une tête d'affiche bien fête (L'Humanité, 17 septembre 2018)
Ian Brossat: une tête d'affiche bien fête (L'Humanité, 17 septembre 2018)
Ian Brossat: une tête d'affiche bien fête (L'Humanité, 17 septembre 2018)
Ian Brossat: une tête d'affiche bien fête (L'Humanité, 17 septembre 2018)

[Portfolio] Record d'affluence à la Fête de l'Humanité cette année. 
J'ai pris un plaisir immense à être présent à vos côtés cette année encore. 
Merci à vous, merci aux militants qui ont parfois pris des jours de congé pour rendre ce petit miracle possible, merci à tous ceux qui sont venus. 
Vive le peuple de la Fête de l'Huma !
Et merci Juliette Jem pour les photos 

Ian Brossat

 

Le chef de file désigné par le PCF pour constituer le rassemblement aux élections européennes a lancé la campagne entre déambulations, meetings improvisés et rencontres avec les responsables de gauche.

Devoir faire une campagne à 2 km à l’heure, c’est bon signe. C’est à peu près la vitesse maximale dont est capable Ian Brossat quand il arpente les allées de la Fête, tant le chef de file désigné par le PCF pour construire le rassemblement aux élections européennes y est interpellé, arrêté, encouragé. Déambulant dans la Fête en rejoignant chacun des mini-meetings qui ont scandé son week-end. « Avec toi, ça va le faire, tu es le renouveau, on est derrière toi », l’assure un militant du stand de Bezons (Val-d’Oise).

L'Humanité, 17 septembre 2018

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17 septembre 2018 1 17 /09 /septembre /2018 17:00
ISRAËL VEUT QUE SALAH HAMOURI QUITTE LA PALESTINE, MAIS IL NE CÉDERA PAS - Elsa Lefort, L'Humanité - 13 septembre 2018
ELSA LEFORT. « ISRAËL VEUT QUE SALAH HAMOURI QUITTE LA PALESTINE, MAIS IL NE CÉDERA PAS »
Jeudi, 13 Septembre, 2018

Arrêté le 23 août 2017, le Franco-Palestinien Salah Hamouri est toujours détenu sans jugement. Sa libération fin septembre dépend du bon vouloir des autorités israéliennes. Ses soutiens se mobilisent à la Fête de l’Humanité pour exiger l’intervention de l’élysée. Entretien avec son épouse, Elsa Lefort.

L’indignation grandit chez les nombreux soutiens de l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, détenu arbitrairement en Israël depuis une année. Son épouse, Elsa Lefort, dénonce l’inertie de l’Élysée et du Quai d’Orsay, qui n’agissent pas pour exiger du gouvernement Netanyahou sa libération.

Avez-vous des nouvelles de Salah, a-t-il le moral ?
Oui, nous avons des nouvelles par ses avocats ou quand sa mère lui rend visite, une fois par mois. Il va bien, il a le moral, mais il compte les jours évidemment, car tout cela commence à durer. Le fait d’avoir déjà subi deux renouvellements de peine le plonge dans l’incertitude. Il espère à chaque fois que ce sera la dernière, tout en gardant en tête que ça peut continuer… Nous n’avons malheureusement aucune garantie que ce sera la dernière.

D’autant qu’il y a aussi le peu d’empressement à agir du côté des autorités françaises…
L’Élysée prétend qu’Emmanuel Macron s’est saisi du sujet. Il faut croire alors que c’est en catimini, car le cas de Salah n’a jamais été publiquement évoqué. Il n’y a apparemment aucune volonté de montrer que l’on s’inquiète du sort d’un citoyen français incarcéré arbitrairement. Aucune volonté d’envoyer un message fort aux Israéliens, de réagir à cet enfermement complètement illégal. Si message il y a, il est plutôt très négatif : l’arbitraire dont est victime Salah ne préoccupe pas vraiment l’Élysée et le Quai d’Orsay. Les autorités israéliennes sont tout à fait tranquilles.

Emmanuel Macron en aurait, dit-on, parlé à Netanyahou, mais en vain. Pourquoi la France s’accommode-t-elle d’un tel camouflet ?
Oui, la France s’en accommode, d’autant plus que par ailleurs elle redouble de signaux positifs envers le gouvernement Israélien. Macron a reçu deux fois Netanyahou à Paris en l’espace de six mois. Une fois en décembre dernier et une fois en juin, à l’occasion du lancement de la saison culturelle croisée France-Israël, c’est-à-dire une série de manifestations dans chacun des deux pays qui visent à promouvoir les bonnes relations et qui entretiennent surtout une image hautement positive d’Israël. La France ne cesse de donner des gages à ce dernier. Tout à fait par conviction, à l’évidence. La libération de Salah est loin de figurer parmi les attentes.

L’acharnement qu’il subit s’explique-t-il par le fait que Salah soit devenu avocat et qu’il est à présent en mesure de renforcer la défense des prisonniers palestiniens ?
Il y a de cela, mais pas seulement. L’objectif central est en réalité de le contraindre à quitter la Palestine. Tout est fait dans ce sens depuis sa libération en 2011. Il y a eu les ordres militaires l’empêchant de se rendre en Cisjordanie, qui ont compliqué ses études, il y a eu mon expulsion du territoire israélien alors que j’étais enceinte. Et puis il y a eu son arrestation et sa « détention administrative ». Depuis deux ans et demi, Salah vit loin de moi et de notre fils. Tout est fait pour qu’il s’épuise et qu’il renonce à rester en Palestine. Certes, il représente quelqu’un qui, du coup, connaît le droit, le droit international et peut plaider la cause des prisonniers et des Palestiniens plus largement, notamment en France, car il est français. Mais le fond de l’acharnement c’est de le forcer à partir.

Salah est-il déterminé à rester, à ne pas leur céder ?
Tout à fait, car c’est son droit d’habiter chez lui à Jérusalem, en Palestine. Peu importe les intimidations et les menaces, même si au plan personnel, c’est difficile aussi bien pour lui que pour nous. Mais d’un point de vue politique, il est hors de question pour lui de baisser les bras et de quitter sa terre. Il y a là un véritable enjeu : il est de Jérusalem, et les Israéliens font tout pour que les Palestiniens quittent Jérusalem. Chaque Palestinien qui s’en va constitue pour eux une victoire.

Quel appel lancez-vous à tous les soutiens de Salah, notamment à l’occasion de la Fête de l’Humanité ?
Il est important de rester mobilisé et de redoubler d’efforts dans ce sens. Voilà un an que la diplomatie française est censée s’occuper de ce dossier et elle n’a strictement rien obtenu. Les contacts que nous avons avec l’Élysée ne donnent aucun signe positif pour l’avenir. On s’arrête au constat de l’absence de réaction de la part d’Israël. C’est une fatalité. Il n’y a aucune remise en question. La question demeure sans réponse : pourquoi la diplomatie française est à ce point incapable de faire cesser cet arbitraire à l’égard de l’un de ses ressortissants ? Le président se doit de venir en aide à tous les Français de par le monde. Et il n’y aucune raison que le monde s’arrête à la frontière d’Israël.

 
Entretien réalisé par Nadjib touaibia
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17 septembre 2018 1 17 /09 /septembre /2018 16:37
La fête de l'Huma rassemblant 800 000 personnes passe au second plan de l'actualité médiatique, honteusement ignorée ou minorée par les grands médias
La fête de l'Huma rassemblant 800 000 personnes passe au second plan de l'actualité médiatique, honteusement ignorée ou minorée par les grands médias

Les communistes et l'équipe de L'Humanité rassemblent 800 000 personnes à la fête de l'Humanité et les télés poubelles retransmettent un discours de la responsables du nouveau parti de la Ruine Nationale, en direct d'un village perdu, au milieu de quelques centaines de fachos éructant de haine. Et certains chez BFM ou CNEWS osent encore appeler ça de l'information! Sur France Inter hier soir à 18h et 19h, même topo, on ne parle pas de la fête de l'Huma, du discours de Patrick Le Hyaric, mais de la baffe d'un chauffeur de bus, et du discours de haine de la mère Le Pen.    

La fête de l'Huma rassemblant 800 000 personnes passe au second plan de l'actualité médiatique, honteusement ignorée ou minorée par les grands médias
La fête de l'Huma rassemblant 800 000 personnes passe au second plan de l'actualité médiatique, honteusement ignorée ou minorée par les grands médias
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17 septembre 2018 1 17 /09 /septembre /2018 14:03
Ian Brossat

Ian Brossat

Le chef de file du PCF aux élections européennes Ian Brossat s'en prend de nouveau dans le JDD à la position de Jean-Luc Mélenchon et des Insoumis sur la question de l'immigration.

Ces derniers jours, la tête de liste PCF pour les élections européennes Ian Brossat n'a pas hésité à chercher querelle aux Insoumis, notamment sur l'immigration. L'élu du 18e arrondissement a apostrophé le député du Nord Adrien Quatennens, lequel proposait d'"agir sur [l]es causes" des "mouvements de population", en faisant appel à son histoire familiale, qu'il invoque à nouveau devant le JDD : "Mon grand-père a fui la Pologne pour la Russie en 1939. Il était juif. S'il n'avait pas pu partir, il aurait été tué, comme ses parents et son frère. Qui suis-je, moi, pour dire à des gens qui fuient la guerre ou la misère qu'ils doivent rentrer dans leur pays ?"

Lire aussi - Ian Brossat : "Mon grand-père, espion soviétique en Israël"

Ian Brossat attaque aussi Jean-Luc Mélenchon sur l'Europe

Vexés par sa "grossièreté", les Insoumis ont décidé de boycotter la Fête de l'Huma. Mais Brossat récidive volontiers : "Je suis affligé de voir certains, à gauche, flancher sur cette question. Si la gauche ne dit rien, les fascistes européens auront le terrain libre." Quitte, aussi, à oublier les propos d'un Georges Marchais, secrétaire général du PCF qui, dans les années 1980, se positionnait contre l'immigration. "On peut évidemment déterrer telle ou telle citation, élude le jeune élu. Mais au cours de l'Histoire, sur la question de l'antiracisme, les communistes ont toujours été au rendez-vous."

Lire aussi - Entre Insoumis et communistes, les querelles sur l'immigration s'invitent à la Fête de l'Huma

Sur l'Europe, également, Brossat fait feu : "Le PCF est la seule force de gauche à s'être opposée de manière constante à l'Union européenne telle qu'elle est aujourd'hui, c'est-à-dire une machine à imposer de la régression sociale. Mélenchon défendait le traité de Maastricht en 1992 dont sont héritières toutes les politiques d'austérité que nous connaissons aujourd'hui."

 

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