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Le Chiffon Rouge
Morlaix
#STOP au commerce avec les colonies - #StopSettlements !
Objectif 1️ million de soutiens pour stopper la colonisation en Palestine : signez l'Initiative Citoyenne Européenne
Alors que l’établissement de colonies dans un territoire occupé constitue un crime de guerre, l’Union européenne continue d’entretenir des relations commerciales avec les colonies israéliennes établies en Palestine occupée. Ces liens commerciaux permettent la viabilité économique et l’extension de ces colonies. Alors même que l’UE dénonce la colonisation israélienne, elle contribue à la renforcer. Des produits et services provenant de colonies illégales sont proposés aux consommateurs européens. En achetant ces produits et services, les citoyens européens contribuent donc sans le savoir au vol des terres et à l’expulsion violente de familles palestinienne.
Si 1 million de citoyens européens soutiennent cette demande, la Commission européenne devra se prononcer et décider d'une action à mettre en œuvre à ce sujet. Vous aussi, signez, partagez l'appel autour de vous :
Depuis le 7 mars, et à nouveau dans le secret de la rétention administrative (absolument illégale au regard du droit), les autorités israéliennes maintiennent en détention l'avocat franco-palestinien, Salah Hamouri. Il doit y rester 3 mois.
Le « crime » de Salah ? être résident palestinien de Jérusalem-Est et défendre son droit à y demeurer, lui et les siens, lui et son peuple. Ce lundi 4 avril, sa ville d'adoption, Ivry-sur-Seine, a décidé en conseil municipal de lui attribuer la citoyenneté d'honneur. Il faut saluer comme il se doit ce geste de solidarité et le faire savoir. Salah Hamouri, bien que privé de ses droits à la défense puisque les motifs de poursuite et condamnation sont discrétionnaires, n'est pas seul. Le peuple palestinien n'est pas seul !
Pour quelle raison, la ville d'Ivry, ou les maires de Stains, Bagneux, Mitry-Mory, tous ces parlementaires, militant·e·s de la paix et de la solidarité et tant de personnalités s'engageant auprès du collectif Libérez Salah ont-ils et elles le courage qui manque au président Emmanuel Macron et à son âme damnée, le ministre Le Drian ? Mais peut-être déjà parce qu'à leurs yeux, à nos yeux, c'est une affaire de décence et de droiture ; car l'affirmation que les êtres humains « naissent et demeurent libres et égaux en droit » n'est pas gratuite et revêt un sens précis qui ne « s'adapte » pas au gré d'alliances opportunistes ou des complicités tacites. Non seulement cela ne se marchande pas, mais cela fonde même un sens à l'action politique : défendre l'exigence de la reconnaissance d'un État palestinien aux côtés d'Israël, défendre les prisonnier·e·s politiques palestinien·ne·s, s'opposer à la colonisation et à l'occupation, se battre contre l'instauration d'un régime d'apartheid en Israël même, c'est tenir à la lettre au droit international et aux résolutions de l'ONU.
Comment alors ne pas ressentir cette immense colère de voir notre chef de l'État, si prompt à s'indigner de crimes et violations des droits humains – lorsqu'ils ne sont pas le fait de dirigeants occidentaux –, trier en permanence « à la gueule du client » les causes, les peuples, les personnes dont les droits fondamentaux sont piétinés ? Monsieur Macron, plus notre diplomatie persévèrera dans cette voie, plus la France se mettra elle-même hors-jeu sur le plan international. Elle se verra incapable de susciter des possibilités concrètes contribuant aux transformations de l'ordre international qui s'annoncent, en pesant pour ouvrir des perspectives qui bénéficient autant au bien-être de notre peuple qu'à celui des peuples de tous les pays sans lequel notre propre bien-être est illusoire.
Le « deux poids-deux mesures », l'injustice permanente, ce sera la marque définitive d'un ordre international conçu par les puissances occidentales, pour leurs uniques intérêts et la sauvegarde de leur hégémonie sur les peuples du monde. Cet ordre-là vacille sous le poids de ses contradictions internes, mais aussi des réactions légitimes qu'il suscite : le pire comme le meilleur pourrait en sortir. Certains veulent remplacer une hégémonie par une autre, une « alliance » par une autre. Ce n'est pas le cas des communistes, internationalistes. La condition pour que le meilleur sorte de ces temps de « basculement » est que les peuples, les forces du travail et de la création se rassemblent et imposent la satisfaction de leurs intérêts à la grande marche du siècle et des logiques de solidarité en lieu et place de celle de domination et de concurrence.
Personne n'est dupe du renoncement du gouvernement français et de l'abandon, de fait, d'une position historique de la France fondée sur les principes du droit international qui est celle de la « solution à deux États ». Ce choix français, comme celui de vendre des armes à des régimes agressifs, des régimes tyranniques ou à des belligérants (oui : hier la Russie et aujourd'hui l'Ukraine – pour ne prendre que ce terrible exemple), ne garantit aucune sécurité « globale » ; au contraire : il la mine en permanence. L'exigence de la reconnaissance de l'État palestinien n'est pas optionnelle au regard du droit et malgré les apparences et le bal des hypocrites qu'on impose au peuple palestinien depuis des décennies. À l'approche du 10 avril, Monsieur le Président, il serait bon de s'en souvenir.
À la suite de Fabien Roussel, candidat du PCF à l'élection présidentielle, qui lui a manifesté son soutien, des élu·e·s et militant·e·s communistes engagé·e·s dans la mobilisation pour obtenir la libération immédiate de Salah, nous voulons amplifier encore la solidarité en démultipliant les interpellations directes au président Macron (#EmmanuelMacron), les initiatives et rassemblements de paix, et en collectant les fonds nécessaires à la défense de Salah et des prisonnier·e·s politiques palestinien·ne·s en envoyant vos dons à l'AFPS (21ter rue Voltaire, 75011 Paris).
Lydia Samarbakhsh
membre du CEN,
responsable du secteur International
Du Brésil au Portugal, des États-Unis à la Finlande, de l’Espagne à la Belgique, la cheffe du Rassemblement national peut compter sur des complices, qui, loin de la dédiabolisation, développent des thèses racistes, homophobes, ultralibérales et complotistes.
La victoire de Jair Bolsonaro à l’automne 2018 avait été saluée par ses homologues de l’extrême droite européenne, dont l’héritière Le Pen. Elle avait alors souhaité « bonne chance » au nouveau président du Brésil, « qui devra redresser la situation économique, sécuritaire et démocratique ». Quelques jours auparavant, la cheffe du Rassemblement national avait pourtant été interpellée sur les outrances du fasciste brésilien : « De toute façon, dès que quelqu’un dit quelque chose de déplaisant, il est d’extrême droite dans les médias français. (…) Il a sûrement tenu des propos qui sont éminemment désagréables, qui ne sont peut-être pas du tout transférables dans notre pays, c’est une culture qui est différente », avait-elle justifié.
Lors de la destitution de la présidente Dilma Rousseff, Jair Bolsonaro avait rendu hommage à l’un des pires tortionnaires de la dictature militaire. Il a toujours regretté que les gradés de l’époque n’aient pas tué davantage d’opposants.
Homophobe, raciste, ultralibéral, partisan du permis de tuer, Jair Bolsonaro a plongé le Brésil dans le chaos sans que l’opposition ne parvienne à le freiner. La retraite et les droits des salariés ont été pilonnés. Sa gestion calamiteuse de la pandémie, nourrie pas les thèses complotistes, s’est soldée par la mort d’un million de Brésiliens. La faim, la misère et le racisme, qui avaient considérablement reculé sous les mandats de la gauche, transpirent de partout.
Il fait partie des anciens amis dont Marine Le Pen préfère oublier le nom. Pourtant, en 2018, le FN vantait l’action de Donald Trump et s’enorgueillissait d’un rapport direct avec le président nationaliste et xénophobe via son ancien bras droit, Steve Bannon. Ce dernier était même invité à prononcer un discours lors du congrès de la formation d’extrême droite : « Vous faites partie d’un mouvement qui est plus grand que l’Italie, plus grand que la Pologne, plus grand que la Hongrie. (…) Vous vous battez pour votre liberté ? Ils vous traitent de xénophobes. Vous vous battez pour votre pays ? On vous appelle “racistes”. (…) Laissez-les vous appeler racistes, xénophobes, islamophobes. Prenez ça comme un compliment parce que, chaque jour qui passe, nous devenons plus forts et eux s’affaiblissent. »
Doublement inculpé (pour détournement de fonds et malversations financières, et « entrave » à l’enquête du Congrès dans le cadre de l’assaut du Capitole par des partisans de Donald Trump), il ne colle pas vraiment à cette image de respectabilité que tente de construire Marine Le Pen. Pourtant, du temps de leur lune de miel, Steve Bannon disposait déjà d’un pedigree assez éloquent : directeur exécutif du site Breitbart, organe revendiqué comme étant la « plateforme de l’alt-right », artisan de la sortie des États-Unis des accords de Paris, décrit comme un « leader suprémaciste blanc bien connu » par la NAACP, la grande organisation de défense des droits civiques.
En Belgique, les nationalistes flamands du Vlaams Belang ne sont pas connus pour leur sens de l’hospitalité. Chez ces héritiers en ligne directe de mouvements collabos pendant la Seconde Guerre mondiale, l’un des slogans préférés reste : « Rats français, pliez bagage ! » Un écho du bon vieux temps des guerres napoléoniennes avant la création, en 1830, de cette Belgique honnie. Mais attention, il y a une exception : les Le Pen père puis fille ont toujours été reçus en grande pompe au nord du Plat Pays. Aujourd’hui, Tom Van Grieken, le leader du Vlaams Belang, jubile : « Avec elle à l’Élysée, ce sera une France nouvelle et meilleure, mais aussi une Europe nouvelle et meilleure. »
En vue des législatives belges en 2024, le parti de Van Grieken est donné autour de 25 % dans les sondages. Et le programme est écrit d’avance : alignement intégral sur le mouvement patronal flamand (Voka) contre la protection sociale ou le droit du travail et, bien sûr, fermeture drastique à l’immigration. Dans leurs visées communes en Belgique, Le Pen et Van Grieken viennent aussi, à l’automne 2021, de s’allier pour lancer un parti frère en Wallonie, subtilement baptisé Chez Nous, auquel le Rassemblement national français s’apprête même, selon un communiqué, à offrir « l’exclusivité en Belgique francophone de l’utilisation de son nom présent et ancien (Front national), de son sigle et du symbole qui le représente, la flamme ». Mais là, le succès est loin d’être acquis…
À la veille du premier tour de la présidentielle en France, André Ventura, député et fondateur, en 2019, du parti d’extrême droite Chega (7% des voix aux législatives de janvier), a réussi un nouvel exploit : le 9 avril, à l’Assemblée nationale, son discours sur le programme du gouvernement socialiste, qui n’était, en réalité, qu’une énième attaque en règle contre la communauté gitane installée au Portugal depuis des siècles, a été interrompu par le président de l’Assemblée. « Je ne comprends pas pourquoi les Tsiganes devraient toujours être applaudis dans ce Parlement », renverse-t-il.
Roi de la pirouette grossière, cet ancien commentateur de foot à la télévision, spécialiste des pronostics sportifs basés sur la tarologie, a été couvé dans son pays par une petite clique d’ex-salazaristes sortis des poubelles de l’Histoire… et en Europe par Marine Le Pen, qui a accouru à Lisbonne dès la campagne d’André Ventura pour la présidentielle en janvier 2020. Celui qui, outre ses obsessions racistes, multiplie les provocations contre les droits des femmes – il a laissé planer pendant des mois que toute IVG devrait être accompagnée d’une ablation des ovaires pour « éviter toute récidive » – le lui rend bien : son élection en France participerait d’une « grande reconfiguration politique en Europe », se réjouit-il depuis ce pays où l’extrême droite avait totalement disparu après la révolution des œillets en 1974. T. L.
Pour l’heure, les services de son parti démentent encore : non, pour les prochains jours, aucun déplacement en France ne figure sur l’agenda de Matteo Salvini, ex-vice-président du Conseil des ministres en Italie et dirigeant de la Ligue, la formation d’extrême droite en coalition avec Silvio Berlusconi depuis bientôt trente ans, mais aussi avec l’ancien banquier central Mario Draghi depuis l’année dernière.
Mais qu’importe, avec ou sans selfie énamouré, les intérêts croisés demeurent : humilié par un maire polonais qui, en pleine crise des réfugiés ukrainiens, avait, devant un Salvini pour une fois ébahi, ressorti le tee-shirt affublé d’un portrait de Poutine qu’il arborait quelques années plus tôt sur la place Rouge, l’Italien déclare sa flamme tricolore, le symbole commun entre l’ex-FN français et le parti postfasciste italien (MSI), à Marine Le Pen. « Nous sommes heureux de ton succès et orgue illeux de ton amitié », lui écrit celui qui, rappelons-le, est toujours poursuivi en Sicile pour « séquestration » et « abus de pouvoir » après avoir refusé l’accostage de plusieurs navires ayant sauvé des migrants en Méditerranée.
Défenseur systématique de la Française auprès de Viktor Orban et des Polonais de Droit et justice (PiS), qui, eux, la trouvent toujours infréquentable, Matteo Salvini s’était exclamé, en 2016, après l’élection aux États-Unis : « Vive Trump, vive Poutine, vive Le Pen et vive la Ligue ! » De quoi faire tache aujourd’hui sur la tenue de camouflage de la candidate. T. L.
Ne l’appelez plus la « Le Pen finlandaise ». Désormais, ça l’irrite, Riikka Purra, la présidente des Vrais Finlandais, le parti d’extrême droite qui s’est, au pouvoir à Helsinki, fait connaître dans la première moitié des années 2010, au premier rang des faucons européens pour son obstination à imposer l’austérité à la Grèce. Le prédécesseur de Purra avait d’ailleurs estimé que la crise des dettes publiques ne pourrait se résoudre, à Athènes, que par l’arrivée d’une « junte militaire ».
Sur la ligne politique générale, tout concorde avec le RN français : un même refrain anti-immigration, truffé d’infamies nauséabondes contre les musulmans, en général, et les Somaliens, en particulier, « prédisposés génétiquement pour le vol ». Mais, entre les Vrais Finlandais et le RN, il y a désormais de l’eau dans le gaz russe. Assis sur les mêmes bancs au Parlement européen, Riikka Purra et ses amis disent ne plus « avoir aucune confiance » en Marine Le Pen, qu’ils jugent poutinophile, voire poutinolâtre. « La Ligue et le RN sont des idiots utiles dans leurs rapports avec la Russie, dénonce Purra. C’est absurde d’imaginer que la Russie de Poutine pourrait être un contrepoids utile au phénomène du multiculturalisme et à l’immigratio n de masse en Europe occidentale. »
Toutefois, les ponts ne sont pas coupés et quand la haine se répand contre des cibles communes, les désaccords s’estompent. Le député européen Olli Kotro se réjouit de voir le score de Le Pen « semer la panique » chez les commentateurs politiques finlandais T. L.
Le Pen s’en accommoderait très bien, on l’imagine : de son passif avec l’Autriche et ses cousins du FPÖ, qui, premiers en Europe, avaient pris le pouvoir à la fin des années 1990, il faudrait faire table rase. En bonne fille de son père qui avait de la tendresse pour le Waffen SS Franz Schönhuber, Marine Le Pen a participé, en 2012, à Vienne, à l’un des bals de congrégations étudiantes qui sont, en réalité, les viviers des rejetons à peine repeignés des nazis. Quelques années plus tard, toute à ses chantiers de « dédiabolisation », la cheffe du Rassemblement national a renforcé ses liens avec le FPÖ, de retour au pouvoir en décembre 2017, en coalition avec les conservateurs de Sebastian Kurz.
À l’époque, Heinz-Christian Strache, vice-chancelier autrichien, articule une ligne ultralibérale en économie – il fait passer la semaine de travail à 60 heures –, tout en organisant la grande diversion avec son ton apocalyptique dénonçant un « remplacement de population » en Autriche. Mais cette ascension fulgurante se brise en mai 2019 quand éclate « l’Ibizagate » avec la publication d’une vidéo compromettante dans laquelle Strache orchestre directement une tentative de corruption pour le compte de la Russie de Poutine. Un épisode très gênant que les conseillers de Le Pen, en pleine campagne commune pour les européennes à l’époque, cherchent à minimiser : « On n’est pas certains que M me Michu, retraitée dans la Creuse, sache qui est M. Strache. » T. L.
Bien sûr, il se félicite, le chef de l’ultradroite espagnole (Vox), du « grand résultat » de Marine Le Pen à l’élection présidentielle française. Dans son message à la candidate d’extrême droite, il salue d’ores et déjà une défaite de la « mondialisation progressiste qui nous ruine ». Mais pour lui, ces derniers jours, la vraie victoire, c’est l’entrée, au sein d’une coalition avec la droite (PP), de quelques-uns des dirigeants de son parti – une première depuis la naissance du parti il y a quelques années – dans l’exécutif d’une région espagnole, la Castille-et-Leon.
Campé jusqu’ici sur une ligne dont Éric Zemmour s’est en partie inspiré – ce n’est pas un hasard si la nièce Le Pen, Marion Maréchal, a, avec le concours de proches d’Abascal, ouvert à Madrid une antenne de son institut de sciences politiques –, Vox obtient plusieurs vice-présidences régionales, mais aussi une occasion de mettre le pouvoir au service de ses obsessions et de ses lubies. À commencer par le sabotage de toute la législation contre les violences de genre. Selon Abascal qui dénonce le « féminazisme », il faut supprimer tous les programmes contre les féminicides, car ils sont « sexistes » à ses yeux et – ne rions pas, même jaune – discriminatoires pour les hommes. Même chose sur le climat, un sujet sur lequel Vox dit tout haut ce que Le Pen pense tout bas : le réchauffement climatique est « la plus grande escroquerie de l’histoire ». T. L.
Nous sommes abreuvés de conseils pour nous inciter à réduire le bilan carbone de nos activités quotidiennes. Mais nous sommes aussi envahis de sollicitations multiples et quotidiennes pour toutes sortes d’achats qui vont de la livraison des repas à domicile à l’installation d’une piscine dans son jardin quand on habite un pavillon. C’est pourtant en cultivant son jardin qu’on améliore ses fins de mois tout en repoussant la fin du monde.
Selon le dernier rapport du GIEC publié au début du mois d’avril, nous évoluons sur une courbe qui se traduira par un réchauffement global de +3,2°C en 2100 si l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre se poursuit au rythme actuel dans le monde. La dépendance aux énergies fossiles compte pour beaucoup dans la progression des émissions de CO2. La spéculation en cours sur les prix du pétrole, du gaz, des engrais et des céréales nous montre à quel point les pays capitalistes développés demeurent dépendantes des énergies fossiles dans leurs activités économiques, qu’il s’agisse de l’industrie, des transports ou de la production de notre nourriture quotidienne. Ajoutons que la conversion de la planète entière à la voiture électrique, gourmande en métaux rares, fera croître les émissions de CO2 pendant plusieurs décennies.
La politique de l’offre alimente le réchauffement global
La principale réduction des émissions de CO2 doit provenir de changements profonds dans la conduite de l’économie. Mais nous sommes également incités à réduites les nôtres au quotidien et les conseils, dans ce domaine, de sont pas exempts de contradictions. On nous propose de supprimer les mails inutiles. Mais la multiplication des échanges et autres polémiques sur les «réseaux sociaux» font croître sans arrêt le bilan carbone de cette forme de communication.
On nous suggère de réduire les emballages au moment d’acheter des biens alimentaires et autres produits indispensables au quotidien. Cela est nécessaire. Mais la politique de l’offre conduit actuellement à livrer toujours plus de colis individuels sur-emballés au domicile de chaque ménage acheteur. Cette nouvelle politique commerciale contribue grandement à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Car aux emballages s’ajoute la croissance du trafic sur route et en ville, tandis que la construction d’immenses dépôts pour préparer les colis émet aussi beaucoup de CO2 et accroît parallèlement le bétonnage des terres agricoles qui ne sont plus disponibles pour produire de la nourriture et capter du carbone.
La piscine pour tous face aux restrictions d’eau
On nous suggère d’opter pour la douche plutôt que pour le bain, afin de réduire nos volumes d’eau du robinet consommés quotidiennement. Mais les Français sont en même temps de plus en plus sollicités pour construire une piscine dans leur jardin quand ils habitent un pavillon ce qui est le cas d’une bonne moitié des ménages. Outre le bilan carbone de la construction, il faut ensuite alimenter cette piscine en eau. Mais cela devient de plus en plus problématique dès le printemps dans un pays où les arrêts préfectoraux restreignent chaque été l’usage de l’eau dans les deux tiers des départements, voire plus.
On nous recommande aussi de manger plus de produits de saison et moins de viande, afin de réduire les émissions de CO2 imputables aux longs transports de marchandises importées, tandis que la nourriture du bétail augmente considérablement la consommation de grains. Mais la publicité des enseignes de la distribution continue de bourrer nos boîtes aux lettres de dépliants publicitaires qui multiplient les promotions sur la viande et les poissons dont les stocks diminuent dangereusement pour certaines espèces.
Retrouver la main verte en cultivant son potager
Dans toute la France métropolitaine, il existe une possibilité de réduire le bilan carbone de son alimentation chez tous les ménages disposant d’une maison individuelle avec un terrain de plusieurs centaines de mètres carrés. Mais on y voit dix fois plus de pelouses bien tondues que de potagers et d’arbres fruitiers. Pourtant , il est possible de cultiver un potager sur chacun de ces terrains pour des pommes de terres, des petits pois, des haricots, des laitues et d’autre salades , des concombres et des tomates, des betteraves rouges, des navets, des poireaux et des choux. Qui plus est, en installant une citerne pour recueillir l’eau de la toiture, il est possible d’irriguer ces cultures gratuitement en cas de besoin. De même, les déchets de végétaux mis dans le composteur deviennent des fertilisants gratuits et écologiques en même temps.
Pour produire des fruits, il est possible d’avoir des pommiers et des poiriers dans son jardin, de même que des fraisiers et des framboisiers. Avec le réchauffement climatique en cours, on récolte désormais des fruits d’été comme les abricots et les pêches la plupart de nos régions, en plus des prunes et des cerises. Qu’il s’agisse des cultures au sol ou des fruits de nos arbres, retrouver «la main verte» pour produire une partie de notre nourriture nous permettra de cumuler trois avantages importants pour les prochaines décennies.
Primo, on dépensera moins d’argent en nourriture et il sera possible d’utiliser ces économies pour faire des travaux d’isolation dans la maison qui, à leur tour, diminueront la facture du chauffage et les émissions de CO2. Secundo, la croissance des plantes potagères comme la présence des arbres fruitiers permettra de stocker plus de carbone, ce qui contribuera encore à la réduction du CO2 si beaucoup de ménages adoptent cette orientation. Tertio, tout ce qui est produit sur place pour y être consommé ne nécessite aucun transport, ni tri préalable alors les importations de tomates d’Espagne ou de pommes de Pologne se traduisent par un bilan carbone très élevés entre le site de production et l’assiette du consommateur.
Ajoutons que pratiquer quelques heures de jardinage par semaine contribue à nous maintenir en forme.
A l'attention de la France insoumise
Cher·e·s camarades,
Nous avons bien reçu votre courrier transmis hier et nous vous en remercions.
Nous le recevons comme une réponse positive à l'appel de Fabien Roussel pour une rencontre entre nos formations politiques.
A l’issue du premier tour de l’élection présidentielle, jamais l’extrême droite n’avait totalisé autant de voix sous la Ve République, ce qui lui permet à nouveau de se qualifier pour le second tour. Jamais depuis 20 ans, autant de nos concitoyennes et concitoyens ne se sont abstenus à une élection présidentielle.
L’heure est grave.
Dans cette situation, la priorité pour les communistes est de battre Marine Le Pen dans les urnes, dimanche 24 avril.
C’est pourquoi nous appelons à prendre des initiatives, partout dans le pays, pour révéler et combattre le projet de l’extrême droite et de ses forces organisées. Nos milliers d’élu·e·s, parlementaires, maires, conseillères et conseillers régionaux, départementaux et municipaux sont pleinement mobilisés en ce sens, en lien avec nos forces militantes présentes sur l’ensemble du territoire.
Et c’est pourquoi, dimanche 24 avril prochain, fidèles à notre histoire, nous utiliserons et nous appelons à utiliser le seul bulletin de vote à notre disposition pour battre Marine Le Pen dans les urnes.
Nous le ferons sans aucune concession à Emmanuel Macron, premier responsable de cette situation, dont nous avons été tout au long du quinquennat et dont nous resterons les adversaires résolus.
Dans cette situation très difficile pour le pays, il y a un motif d’espoir.
La gauche progresse de 4,27 points par rapport au scrutin de 2017 et obtient près de 32 %. Cela doit d'abord à la progression de 652 569 voix de Jean-Luc Mélenchon, qui avec l'Union populaire obtient 7 712 520 voix et aussi au résultat de notre candidat, Fabien Roussel, qui recueille 802 422 voix en portant le projet d’une France des Jours heureux. Ces candidatures, avec leurs atouts respectifs, ont donc permis de renforcer la dynamique de toute la gauche.
Après avoir porté à cette élection présidentielle nos ambitions pour la France, la spécificité de nos projets, il s'agit désormais de continuer à élargir nos capacités de rassemblement respectives, dans le respect de nos objectifs et pratiques politiques, tout en travaillant les convergences indispensables à des avancées concrètes pour les Françaises et les Français.
Toutes les forces de gauche font face à une responsabilité historique et doivent agir ensemble : en se rassemblant, dans le respect de leurs résultats aux échéances électorales et de leurs spécificités, elles peuvent battre la droite de Macron, l'extrême droite et faire élire le plus grand nombre possible de député·e·s de gauche, en visant l’obtention d’une majorité de gauche à l’Assemblée nationale, en juin prochain.
Cette ambition est essentielle pour être en capacité de mener les combats sociaux et démocratiques dans le prochain quinquennat, avec les millions de citoyennes et citoyens qui sont prêts à s’y engager avec nous.
Nous sommes prêts à discuter de vos propositions et nous en avons également à vous soumettre, en visant une base d’accord partagé sur l’ensemble des questions, qui ouvre un espoir nouveau pour la gauche, et pour la France.
Dans l’attente de notre rencontre,
Cordialement,
Le comité exécutif national du PCF
À quelques semaines de la fin de cette XVe législature, le temps est venu de dresser le bilan du mandat des députés communistes passé sous la présidence d’Emmanuel Macron et au sein d’un hémicycle dominé par une majorité En Marche aux ordres de l’Exécutif.
Mandat marqué par une succession de crises : crise démocratique, crise sociale, crise sanitaire, et aujourd’hui une guerre aux frontières de l’Union européenne. Dans un tel contexte, le bon fonctionnement de notre démocratie aurait voulu que les représentants du peuple soient pleinement associés aux débats pour mieux appréhender ces crises successives et trouver ensemble les réponses politiques à même de les résoudre. Il en fut tout autrement, et jamais le Parlement n’aura été tenu plus éloigné des décisions.
La crise sanitaire en est le plus parfait exemple. Elle appelait une gestion collective associant les représentants du peuple pour trouver les réponses adéquates à une crise inédite. Seul, toujours seul, le Président a décidé sans jamais prendre en compte nos propositions. Elles étaient nombreuses, détaillées, élaborées par des élus confrontés, sur leurs territoires, aux conséquences concrètes de l’épidémie. Nous avons néanmoins pu nous saisir d’une possibilité offerte par le Règlement de notre Assemblée pour mener une commission d’enquête sur les conséquences du Covid sur nos enfants. Une dimension totalement ignorée et sous-estimée par le gouvernement. Elle a permis de mettre en lumière les effets délétères des confinements successifs sur leur santé physique et psychique, sur leur scolarité… Les propositions qu’elle a formulées restent, malheureusement, toujours d’actualité.
Malgré la pratique verticale du pouvoir par l’exécutif et les maigres possibilités offertes par une Constitution et un règlement si peu respectueux de l’opposition, jamais nous n’avons renoncé à faire entendre les attentes et les besoins populaires dans l’hémicycle. Jamais nous n’avons renoncé à porter des propositions répondant aux besoins des plus modestes et en difficulté, parvenant parfois même à les faire prendre en compte.
Plusieurs avancées sont ainsi à mettre à notre actif. La revalorisation des retraites agricoles, obtenue au terme de plusieurs années d’un combat collectif mené́ aux côtés des retraités agricoles et de leurs représentants, en est une belle illustration.
Riche de son expérience mais aussi de son renouvellement (11 nouveaux députés ont été élus en 2017), notre groupe a été une voix singulière, à la fois respectée et redoutée.
Une voix redoutée parce que nous avons été, sans cesse et avec force, le relais dans l’hémicycle de ceux qui se sont sentis méprisés durant ces cinq ans. C’est ainsi qu’en résonance avec les mobilisations soulevées par la réforme des retraites, notre opposition s’est exprimée pleinement, dans l’hémicycle, pour mettre en échec la volonté du gouvernement de démanteler le système de retraite par répartition et d’allonger la durée de vie au travail. En utilisant tous les outils parlementaires à notre disposition et malgré́ le fait majoritaire, nous avons obtenu l’abandon de ce texte et démontré qu’une réforme progressiste était souhaitable et possible. C’est aussi en résonance avec les acteurs sur le terrain que nous avons élaboré un plan ambitieux pour l’hôpital après avoir visité plus de 150 établissements de santé, dans le cadre d’un tour de France des hôpitaux mené avec nos collègues sénateurs.
Une voix respectée car notre détermination s’est toujours exprimée sans démagogie, selon les règles de la démocratie parlementaire et sans mépris pour nos adversaires politiques. Nous n’avons jamais laissé le gouvernement en paix. De façon systématique, nous nous sommes attachés à dénoncer les injustices de sa politique et à le confronter à la violence de ses décisions au cours de chacune des séances de questions d’actualité adressées au gouvernement.
À force de vigilance et d’acharnement, les députés communistes ont réussi à s’insérer dans le moindre interstice et à saisir tous les instruments règlementaires ou constitutionnels à leur disposition pour que la voix du peuple résonne à l’Assemblée nationale. C’est dire l’enjeu prioritaire qu’est le maintien d’un groupe parlementaire lors des prochaines élections législatives de juin.
André Chassaigne
Vous pouvez télécharger le bilan d’activité 2017-2022 du groupe des députés communistes et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine, 84 pages, ici : https://andrechassaigne.org/IMG/pdf/bilangroupe2017-2022.pdf