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28 septembre 2018 5 28 /09 /septembre /2018 05:52

 

Emmanuel Macron fait payer aux ménages le prix de « l’accélération » de sa politique pro-patronale. L’annonce de baisses d’impôts en série en masque les effets, à l’instar du maquillage comptable à l’œuvre concernant la bascule des cotisations sociales sur la CSG.

La tourmente qu’affronte l’exécutif en cette rentrée n’est pas seulement politique. Son origine se trouve dans les choix économiques et sociaux du gouvernement, que poursuit et aggrave le projet de loi de finances pour 2019 présenté hier en Conseil des ministres. En chute libre dans les sondages d’opinion, le président de la République fait face à une équation budgétaire périlleuse. Celle-ci peut être résumée ainsi : tandis que la multitude de cadeaux fiscaux et sociaux faits au capital pèse de tout son poids sur les comptes publics, cette politique ne produit pas de résultats tangibles en termes de création d’emplois, de relance de l’activité et donc de rentrées fiscales. Face à une croissance économique plus terne que prévu, avec 1,7 % attendu l’an prochain tout comme cette année, et alors qu’il a promis de contenir coûte que coûte le déficit public de la France au-dessous des 3 % du PIB, Emmanuel Macron décide pourtant de « l’accélération » de ses choix, quitte à en faire payer le prix aux ménages déjà fragilisés par sa politique, une série de baisses d’impôts servant à masquer l’amère pilule.

C’est en effet l’antienne répétée partout par le gouvernement depuis hier matin : le gouvernement va « rendre » 6 milliards d’euros aux ménages l’année prochaine, notamment par « la suppression de la deuxième tranche de la taxe d’habitation pour 80 % des contribuables, le plein effet de la réduction des cotisations chômage et maladie » pour les salariés du privé, et « l’exonération des heures supplémentaires de cotisations sociales à compter de septembre 2019 ».

LES MÉNAGES VONT DEVOIR PAYER 1 MILLIARD D’EUROS

L’addition recèle toutefois des surprises, comme ce joli tour de passe-passe concernant la bascule des cotisations sur la CSG, qui devrait rapporter 4,1 milliards d’euros en 2019 aux ménages, selon Bercy… après avoir alourdi leur facture de 4,4 milliards d’euros cette année, précise le même document. Étrange pour une mesure déjà annoncée et appliquée en 2018, et qui devait officiellement soutenir le pouvoir d’achat. L’explication que le ministère a fournie à l’Humanité, la voici : en 2018, la hausse de la CSG s’est appliquée dès le 1er janvier, alors que la baisse des cotisations maladie et chômage a été étalée dans le temps, la deuxième étape devant intervenir le 1er octobre. Bilan de l’opération : 4,4 milliards de surplus de CSG ont été encaissés par l’État sur le dos des contribuables. Cette « arnaque » à la CSG n’étant pas reconduite l’an prochain, la « baisse d’impôt » de 4,1 milliards d’euros promise aux Français en 2019 va simplement compenser le trop- perçu par l’Etat cette année.

« L’exécutif embellit son cadeau aux ménages », ironisait hier le Figaro. En fait de cadeau, celui-ci devrait même se transformer en ponction, si on va au bout du calcul esquissé par l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Pour cet organisme rattaché à Sciences-Po, il faut en effet tout compter : les mesures fiscales, mais aussi les mesures sociales (- 2,3 milliards, une fois intégrée la désindexation des retraites, de l’APL et des allocations familiales sur l’inflation). Bilan global : les ménages « gagneraient » 3,5 milliards l’an prochain, selon l’OFCE… qui intègre la « restitution » du produit de la bascule cotisations-CSG, chiffré ici à 4,5 milliards d’euros. Abstraction faite de ce « cadeau », les ménages en seront plutôt pour un milliard d’euros à leurs frais.

LES ENTREPRISES VONT ÉCONOMISER 18 MILLIARDS D’EUROS

C’est sans doute le prix à payer d’une politique autrement plus généreuse pour le capital. Mesure la plus emblématique, la transformation du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (Cice) en baisse « pérenne » de cotisations devrait quasiment doubler le coût déjà faramineux du dispositif, avec 20,4 milliards d’euros supplémentaires. Le budget pour 2019 devra en effet supporter à la fois la charge du crédit d’impôt pour 2018, exigible par les entreprises avec une année de décalage au minimum, et celle de la baisse de cotisations qui, elle, sera d’application immédiate pour les employeurs.

Le surcoût exceptionnel ainsi généré est si élevé qu’il fera plonger le déficit public de 1,9 % du PIB prévu hors cette mesure en 2019, à 2,8 % une fois celle-ci comptabilisée (contre 2,4 % cette année). Cerise sur le gâteau, le taux marginal de l’impôt sur les sociétés devrait baisser de 33,3 % à 31 % l’an prochain, faisant économiser 2,4 milliards au passage aux entreprises. Au total, selon la présentation qu’en fait le gouvernement, les employeurs devraient s’en sortir gagnants de 18,8 milliards d’euros, si on tient compte des taxes diverses.

Au moins pourrait-on s’attendre à un effet positif de ce supplément de trésorerie pour les entreprises. Malheureusement, le doublement de sommes du Cice ne se retrouvera pas dans la croissance réelle des richesses produites, selon un rapport de la direction du Trésor cité par les Échos : « La mesure aura des effets globalement neutres sur l’activité et l’emploi », estime l’étude, laquelle ne se prononce pas non plus sur « l’effet qu’elle pourrait avoir sur l’investissement, les hausses de salaires, le désendettement des entreprises ou alors les dividendes », précise le journal. Bref, ces 40 milliards d’euros, qui permettraient de payer près de 2,5 millions d’emplois au Smic, « charges comprises », pendant un an, n’auront quasiment aucun impact sur l’emploi… Tout ça pour ça.

Les apl une fois de plus dans le viseur du gouvernement

Après l’annonce durant l’été 2017 d’une baisse générale de 5 euros des allocations logement, le gouvernement continue de s’attaquer aux APL pour renflouer les caisses. Le projet de loi de finances 2019 inscrit ainsi l’objectif d’une baisse de près de 1 milliard d’euros sur le versement de cette aide dont bénéficient près de 3 millions de foyers. La réforme des APL, qui devait intervenir initialement au premier janvier prochain avant d’être décalée au printemps prochain pour des raisons « techniques », prévoit d’instaurer la contemporanéité du versement. En clair, de calculer son montant sur les revenus en cours des bénéficiaires et non sur ceux de deux ans antérieurs comme c’est le cas actuellement. Une méthode que l’exécutif entend étendre à l’ensemble des prestations sociales.

Sébastien Crépel

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28 septembre 2018 5 28 /09 /septembre /2018 05:48

ECRIVEZ et FAITES ECRIRE à https://www.diplomatie.gouv.fr/.../mentions-lega.../nous-ecrire/

Et en en envoyant copie de votre message à votre député-e "Monsieur le ministre, Je vous demande instamment d'intervenir et peser de toute votre autorité pour que l'avocat franco-palestinien Salah Hamouri, en détention administrative depuis plus de 400 jours, soit remis en liberté ce 30 septembre, qu'il puisse regagner son domicile à Jérusalem et recouvrer sa complète liberté de circulation et de déplacement en Israël, en Palestine comme en France et dans le monde."

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28 septembre 2018 5 28 /09 /septembre /2018 05:46
Arme nucléaire: Une hypocrisie insupportable: Paul Quilès, Ouest-France, vendredi 28 septembre

Pour Paul Quilès, ancien ministre de la défense, l'arme atomique est une religion, dont les préceptes sont fondés sur des mensonges. Rencontre avec un "défroqué" du nucléaire.

 

En 1985 et 1986, alors ministre de la Défense, sous Mitterrand, vous étiez au cœur de la question de l'armement nucléaire. Quel était votre avis à ce moment là?

 Je n'avais pas de vraie connaissance sur le sujet. Vous savez, ce n'est pas un critère qui rentre en compte lorsqu'on vous choisit en tant que ministre. Il faut des gens loyaux, intelligents et qui apprennent vite. Je récitais ma leçon, comme les autres avant et après moi. J'ai véritablement pris conscience que la logique de "dissuasion" était une folie après la chute du mur de Berlin. On comptabilisait à ce moment-là environ 70 000 armes nucléaires dans le monde, résultat d'une course à l'armement devenue folle. Ces bombes auraient pu détruire la planète dix fois. 

Vous considérez l'arme nucléaire comme une "religion" fondée sur le mensonge.  

Dans une religion, on peut discuter de tout, sauf de l'existence de Dieu. La même logique s'applique à l'arme nucléaire: ne jamais remettre en cause sa nécessité absolue. Pour cela, on applique les trois techniques du mensonge: la déformation de la vérité, la dissimulation de faits avérés et la sous-estimation volontaire de certaines données. 

C'est à dire?  

On nous dit que la bombe assure notre sécurité, qu'on m'explique comment elle nous protège du terrorisme? Qu'elle garantit notre indépendance, mais la France fait partie de l'Otan, il est ridicule de penser qu'elle peut prendre une telle décision seule. Enfin, la "stratégie de dissuasion" nucléaire est une blague: l'objectif est d'impressionner, de faire peur, sans avoir à employer la bombe, pour en appeler à la raison de l'ennemi. Or Reagan le disait très bien: "Vous n'avez que six minutes pour décider comment réagir à un signal sur un écran radar et s'il faut ou non déclencher l'apocalypse! Qui pourrait faire preuve de raison dans un moment pareil?

Quelle est la situation de l'armement nucléaire aujourd'hui en France?  

Nous nous situons dans une nouvelle course à l'armement. La nouvelle loi de programmation militaire prévoit de doubler le budget consacré à l'arme nucléaire, passant de 3,5 à 6 milliards d'euros annuels. La France bafoue donc le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires signé en 1968, qui l'engage sur la voie d'un désarmement progressif. Sans compter que l'arme atomique appartient déjà au passé: aujourd'hui, le vrai danger est la cyber-menace. Le piratage, contrairement à l'arme nucléaire, n'est pas traçable. Il peut prendre pour cible des centrales nucléaires, voire des sous-marins à l'armement atomique. Nous ne sommes plus dans la fiction. 

Où en est le débat sur le sujet? 

Il est totalement étouffé en France. La séance parlementaire du 23 mai dernier est révélatrice: lorsqu'une sénatrice a proposé un débat national sur la question, le rapporteur lui a répondu: "Il ne me paraît pas judicieux de le relancer, au risque de mettre à nouveau en lumière toutes les oppositions sur le sujet et de donner la parole à tous ceux qui souhaitent se manifester contre le nucléaire d'une manière générale". Il y a une omerta sur ce sujet qu'il faut à tout prix briser aujourd'hui. 

Propos recueillis par Damien Le Délézir, Ouest-France, vendredi 28 septembre  

Arme nucléaire: Une hypocrisie insupportable: Paul Quilès, Ouest-France, vendredi 28 septembre
   Samedi 29 septembre, de 9h30 à 17h, Maison des Syndicats à Brest  Désarmement nucléaire: une nécessité pour la paix   
           
            9h30 – 10h  ouverture du colloque par Mouvement de la Paix-Finistère et UEP
                        Inscription du colloque dans la démarche engagée par le CIAN29
 
            10h -12h  deux interventions de 20-30 minutes environ, chacune suivie d'un débat avec la salle
                        Bernard Ravenel (pour la paix, urgence d'une zone dénucléarisée au Moyen Orient)
                        Jacques Fath (Quelle approche pour un désarmement généralisé?)
 
            12h30 – 14h30  Repas en commun sur place, tables de presse et dédicace d'ouvrages
 
            14h30 -15h30 intervention - débat
                        Paul Quilès (déconstruire les mythes autour de la bombe)
 
            15h30 – 17h  Table ronde des participants au CIAN29
                                 (quelles actions entreprendre pour gagner la bataille de l'opinion    ?)
 
 
            17h – 17h30 Cloture du colloque
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28 septembre 2018 5 28 /09 /septembre /2018 05:39
La section CGT de l’hôpital compte 150 adhérents. Ils étaient réunis, mardi 25 septembre, en assemblée générale.

La section CGT de l’hôpital compte 150 adhérents. Ils étaient réunis, mardi 25 septembre, en assemblée générale.

Réunis en assemblée générale, mardi 25 septembre, les membres de la CGT de l’hôpital ont tiré un bilan de santé du CHPM depuis 2015.

« C’est un échec. À son arrivée, la directrice déclarait dans la presse que le CHPM n’était pas menacé et qu’elle souhaitait fidéliser les personnels. Force est de constater que depuis, c’est suppressions de postes après suppressions de lits, a déclaré Christophe Boudrot, secrétaire de la section CGT de l’hôpital. Nous préconisons le maintien des effectifs, même si on sait que ça coûte de l’argent ».

Inquiétude sur les hôpitaux de proximité

Autre inquiétude de la CGT, la loi, qui sera votée l’an prochain, pour créer 500 à 600 hôpitaux de proximité d’ici à 2022. « Le plan santé de Macron est inquiétant, avec la suppression de certains services dans « les petits hôpitaux » et une liste restreinte d’activités. Nous devons nous fédérer avec les usagers et faire pression sur l’Agence régionale de santé pour que l’hôpital de Morlaix ne devienne pas un hôpital dit de proximité ».

Lors de sa réunion, la CGT a également préparé les élections syndicales, qui auront lieu du 3 au 6 décembre. Avant cela, la CGT invite les usagers et la population à se mobiliser, le mardi 9 octobre, à l’occasion de la manifestation nationale. À Morlaix, le rendez-vous aura lieu à 10 h 30, place des Otages.

https://www.letelegramme.fr/finistere/morlaix/cgt-hopital-ne-nous-laissons-pas-faire-26-09-2018-12090311.php

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27 septembre 2018 4 27 /09 /septembre /2018 05:50

 

En présentant son budget 2019 ce lundi, le gouvernement veut faire croire aux Français qu’une faible baisse des impôts doit permettre d’augmenter leur pouvoir d’achat l’an prochain. Mais il a déjà programmé une baisse du pouvoir d’achat pour plus de 20 millions de ménages sur un total de 32,5 millions en 2019. Il s’agit des retraités, des bénéficiaires de l’Aide personnalisée au logement (APL) et des foyers percevant des allocations familiales. Selon l’annonce faite par le Premier ministre le 26 août dernier, ces prestations ne seront augmentée que de 0,3% en 2019 et en 2020, soit quatre à cinq fois moins que l’augmentation prévisibles des prix deux années de suite. Les ménages aux plus faibles revenus perdront sur deux tableaux : la retraite et l’APL pour les uns, l’APL et les allocations familiales pour les autres. 

A l’issue du Conseil des ministres, le Premier ministre Edouard Philippe doit aujourd’hui présenter devant la presse le budget de la France pour 2019. En attendant, relevons ce qu’écrit ce matin Guillaume Guichard dans les pages « saumon » du Figaro concernant un chiffre qui, selon lui, devrait être « martelé les prochains jours : les impôts et cotisations sociales baisseront de 6 milliards d’euros en 2019 pour les ménages. Afin de parvenir à ce montant, l’exécutif additionne les nouvelles mesures comprises dans le budget 2019. Soit la suppression d’un nouveau tiers de la taxe d’habitation pour 80% des ménages (3,8 milliards d’euros), l’exonération des cotisations salariales des heures supplémentaires (700 millions) le tout minoré par une nouvelle hausse des taxes sur les carburants (2 milliards) et sur le tabac (400 millions). L’opération débouche sur une baisse d’impôts de 2 milliards d’euros ». 

Dès vendredi dernier, une partie de la presse écrit et les chaînes de télévision publiaient des comptes emberlificotés sur l’évolution du pouvoir d’achat des Français pour cette année et l’an prochain. Dans une note de conjoncture, l’INSEE nous disait que « le pouvoir d’achat rebondit au deuxième trimestre » de cette année 2018. Et de préciser que cette hausse globale est de + 0,7% entre avril et juin inclus. Mais c’est après avoir baissé de -0,5% entre janvier et mars, reconnait l’institut. Voilà qui ramène le + 0,7% à moins de +0,2% sur six mois.

 

Quand l’INSEE tord le cou à la réalité

Dans le second paragraphe de son analyse, l’INSEE indiquait que « le revenu disponible brut (RDB) des ménages se redresse en euros courants au deuxième trimestre 2018 (+ 1,1% après +0,1%). Le léger redressement de la masse salariale brute (+ 0,7% après +0,9%) est largement compensé par la baisse des impôts sur le revenu et le patrimoine, principalement due au remplacement de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) par l’impôt sur la fortune immobilière (IFI)», précisait l’Institut.

 Voyons cela de plus près. L’INSEE fait ses calculs en euros courants, sans tenir compte de l’inflation sur ce second trimestre. L’Institut nous dit aussi que la baisse de prélèvements résulte « principalement » de la suppression de l’Impôt de solidarité sur la fortune. Cela veut dire que très peu de ménages ont récupéré beaucoup d’argent dans cette affaire; au contraire de l’immense majorité des Français, à commencer par les retraités. Ces derniers ont été plus de dix millions à voir leur pension nette mensuelle diminuée de 1,83% par mois en 2018, du fait du prélèvement de 1,7% sur les pensions brutes depuis le début de l’année. Sans dire les choses clairement, l’INSEE nous suggère que les cadeaux faits aux plus riches étant légèrement plus élevés que les prélèvements opérés sur les pensions des retraités, il est possible de conclure que le pouvoir d’achat moyen de chaque français a progressé légèrement « en euros courants » au cours du second trimestre. Voilà une manière très discutable de présenter l’évolution moyenne du pouvoir d’achat en France.

En fin de semaine dernière aussi, le gouvernement et l’Observatoire français des conjonctures économiques(OFCE) ont publié des chiffres afin de montrer que « le pouvoir d’achat va repartir à la hausse en 2019». L’OFCE chiffre cette hausse prévisible du pouvoir d’achat à 3,5 milliards d’euros à partager entre 66 millions d’individus, ce qui est susceptible de donner en moyenne 5 euros par mois et par personne. Le gouvernement avance le chiffre de 5 milliards d’euros sur l’année.

La encore , ces chiffres sont obtenus en calculant ce que la baisse de la taxe d’habitation rapportera l’an prochain aux ménages qui en bénéficieront, tout comme ce que rapportera aux salariés dès ce mois d’octobre la suppression des cotisations chômage et maladie tandis qu’une majorité de retraités verra toujours son pouvoir d’achat amputé du prélèvement de la CSG. On devine aussi que les patrons seront plus réticents à accorder des augmentations de salaires à leur personnel. Ils feront valoir que la baisse des cotisations salariales augmente un peu le net à payer au bas du bulletin de salaire. Mais le prélèvement de l’impôt à la source ne donnera pas cette impression à des millions de salariés dès le 31 janvier prochain.

 

Quand 3,5 milliards d’euros ne font plus que 700 millions

Prudents, les experts de l’OFCE font valoir que la hausse prévisibles des taxes sur les carburants coûtera 2,8 millions de plus aux Français, ce qui semble devoir ramener les 3,5 milliards de gain de pouvoir d’achat à 700 millions d’euros. Mais l’OFCE ne fait pas état de la baisse certaine du pouvoir d’achat de retraites, des allocations familiales et de l’Aide personnalise au logement (APL) qui n’augmenteront que de 0,3% pour l’année 2019 comme pour 2020 selon le gouvernement. 

Résumons l’essentiel de ce qui nous est proposé sous forme d’embrouille. Les prix du pétrole et du gaz sont en train de repartir à la hausse. Nous ne savons pas comment évolueront les salaires en 2019. Mais nous savons que les pensions de retraite, les allocations familiales et les APL devraient perdre 1,5% de pouvoir d’achat sur 2019 si les annonces faites par Edouard Philippe le 26 août dernier entrent en vigueur en 2019. Au total ce sont environ 20 millions de ménages sur un total de 32,5 millions environ qui perdront du pouvoir d’achat en 2019 du fait de la sous-revalorisation des pensions , de l’APL et des allocations familiales , lesquelles représentent une part importante du revenu total des ménages à faibles ressources .

On peut alors se demander pourquoi les économistes de l’OFCE, réputés pour faire preuve de sérieux dan leurs analyses, se sont lassés aller à des calculs aussi peu fiables sur l’année 2019. Depuis que ces calculs ont été effectués, le Premier ministre a déclaré sur RTL qu’il « assumait » la taxe sur les carburants qui, en 2019 devrait augmenter de 7 centimes d’euro par litre sur le gazole et 4 centimes sur l’essence afin a-t-il dit « d’accompagner la transition écologique ». Sauf qu’en France l’argent prélevé par l’Etat sur les carburants -à hauteur de 60% du prix payé à la pompe en moyenne- n’a jamais été fléché pour financer des mesures visant à réduire les émissions de CO2.

Mais , là encore , la note sera salée pour le smicard qui devra prendre sa voiture pour aller travailler tandis qu’il n’en coûtera rien aux patrons qui disposent d’une voiture avec chauffeur dont le coût entre dans les frais généraux de l’entreprise.

 

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27 septembre 2018 4 27 /09 /septembre /2018 05:48

 

Emmanuel Macron, plus que jamais président des riches

 

Extraits de l’article de Romaric Godin (Mediapart)

Lien : https://www.mediapart.fr/journal/france/130918/emmanuel-macron-plus-que-jamais-president-des-riches

 

A priori, l’enveloppe paraît non négligeable : 8 milliards d’euros, soit 2 milliards par an. Mais il faut immédiatement placer un chiffre en face de celui-ci : les trois milliards d’euros par an que l’État va économiser par la baisse de la valeur réelle (y compris l’inflation) des allocations sociales et des pensions. Parallèlement, la réactualisation de la revalorisation des aides personnelles au logement va réduire les versements de 1,7 milliard d’euros.Autrement dit, pour financer la lutte contre la pauvreté, le gouvernement va piocher dans les revenus des personnes un peu moins pauvres. La redistribution ne s’opère qu’à l’intérieur des classes populaires. Et il est même possible que certains bénéficiaires des mesures annoncées ce jeudi soient aussi les victimes des décisions budgétaires du gouvernement.

Ces 2 milliards d’euros par an ne peuvent donc pas s’entendre comme étant des mesures de redistribution en net et quand ils le seraient, ce serait une redistribution à l’intérieur de la partie la plus basse de la société. Il en va de même du fameux « revenu universel d’activité » qui sera mis en place en 2020. Une récente étude a montré qu’une telle création baisserait les revenus de 3,5 millions de foyers et augmenterait ceux de 3,3 millions de foyers. Les premiers paieront ainsi pour les seconds… Un autre exemple ? Les 100 000 « contrats d’insertions par l’activité » sur le quinquennat sont mis en avant dans ce plan alors même que l’année 2019 sera celle de la suppression de 100 000 emplois aidés (en un an) après la suppression de 130 000 en 2018...

C’est donc un jeu de bonneteau budgétaire auquel le gouvernement se livre où la priorité mise sur l’extrême pauvreté est financée par la contribution des personnes un peu moins malchanceuses. Ce que propose Emmanuel Macron, c’est donc un écrasement des différences en bas de l’échelle sociale et une explosion des inégalités avec le haut de cette échelle sociale. Car, alors que l’on se livre à ce tour de passe-passe budgétaire sordide, l’argent public va couler à flot pour les plus aisés et les entreprises.

La suppression de l’ISF continue d’augmenter de quelque 16 milliards d’euros sur le quinquennat les ressources des ultra-riches qui peuvent aussi désormais compter sur le « bouclier fiscal » du prélèvement forfaitaire unique sur les revenus du capital (environ 9 milliards d’euros sur le quinquennat). De plus, 38 milliards d’euros, soit près de vingt fois le montant prévu par le plan pauvreté, vont être versés au titre du CICE et des baisses de cotisations l’an prochain aux entreprises, sans demande de compensation et alors que le taux de l’impôt sur les sociétés continue de baisser.

La politique économique et budgétaire d’Emmanuel Macron est donc plus que jamais une machine à creuser les inégalités.

(...)

Sortir de la grande pauvreté pour aller vers la précarité et la pauvreté relative en travaillant : voilà le choix que propose Emmanuel Macron. On dira que « c’est mieux que rien » et cela le serait effectivement si le choix était entre cette politique et rien. Mais ce n’est pas le cas, puisque l’action redistributive de l’État est fortement freinée et que, par ailleurs, la politique de transferts massifs aux entreprises peine à créer suffisamment d'emplois.

(...)

c’est moins la pauvreté en tant que telle qui intéresse Emmanuel Macron que la création d’un socle minimum permettant à chacun d’être en capacité de participer au marché du travail. Tout devient alors cohérent : on peut prétendre lutter contre la grande pauvreté et faire les poches des retraités et des bénéficiaires d’allocations sociales. Ce qui compte, c’est que les pauvres puissent entrer sur le marché.

(...)

Le projet présidentiel est donc pleinement cohérent, c’est un projet profondément néolibéral au sens strict du terme. L’État est là pour permettre un fonctionnement parfait du marché : d’un côté, il augmente les profits des entreprises et les revenus des plus riches pour provoquer des embauches, de l’autre, il crée la participation de tous au marché du travail. D’où cette priorité donnée à la lutte contre la très grande pauvreté pour permettre à ces personnes de revenir vers le marché du travail. La pensée néolibérale est un libéralisme de règles où s’applique souvent la contrainte afin de permettre au marché de jouer son rôle. Et c’est bien là la vision présidentielle qui a accompagné son (faux) « revenu universel d’activité » d’une obligation de travail ou d’activité.

Autrement dit, désormais le pauvre ne sera digne d’être secouru que s’il accepte de participer au marché du travail.

 

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27 septembre 2018 4 27 /09 /septembre /2018 05:20
Conseil communautaire de Morlaix Communauté du 26 septembre 2018: photos Pierre-Yvon Boisnard et compte rendu Ismaël Dupont
Conseil communautaire de Morlaix Communauté du 26 septembre 2018: photos Pierre-Yvon Boisnard et compte rendu Ismaël Dupont
Conseil communautaire de Morlaix Communauté du 26 septembre 2018: photos Pierre-Yvon Boisnard et compte rendu Ismaël Dupont
Conseil communautaire de Morlaix Communauté du 26 septembre 2018: photos Pierre-Yvon Boisnard et compte rendu Ismaël Dupont
Conseil communautaire de Morlaix Communauté du 26 septembre 2018: photos Pierre-Yvon Boisnard et compte rendu Ismaël Dupont
Conseil communautaire de Morlaix Communauté du 26 septembre 2018: photos Pierre-Yvon Boisnard et compte rendu Ismaël Dupont
Conseil communautaire de Morlaix Communauté du 26 septembre 2018: photos Pierre-Yvon Boisnard et compte rendu Ismaël Dupont
Conseil communautaire de Morlaix Communauté du 26 septembre 2018: photos Pierre-Yvon Boisnard et compte rendu Ismaël Dupont
Conseil communautaire de Morlaix Communauté du 26 septembre 2018: photos Pierre-Yvon Boisnard et compte rendu Ismaël Dupont
Conseil communautaire de Morlaix Communauté du 26 septembre 2018: photos Pierre-Yvon Boisnard et compte rendu Ismaël Dupont
Conseil communautaire de Morlaix Communauté du 26 septembre 2018: photos Pierre-Yvon Boisnard et compte rendu Ismaël Dupont
Conseil communautaire de Morlaix Communauté du 26 septembre 2018: photos Pierre-Yvon Boisnard et compte rendu Ismaël Dupont
Conseil communautaire de Morlaix Communauté du 26 septembre 2018: photos Pierre-Yvon Boisnard et compte rendu Ismaël Dupont
Conseil communautaire de Morlaix Communauté du 26 septembre 2018: photos Pierre-Yvon Boisnard et compte rendu Ismaël Dupont
Conseil communautaire de Morlaix Communauté du 26 septembre 2018: photos Pierre-Yvon Boisnard et compte rendu Ismaël Dupont
Conseil communautaire de Morlaix Communauté du 26 septembre 2018: photos Pierre-Yvon Boisnard et compte rendu Ismaël Dupont

Serge Le Pinvidic, le vice-président aux Finances, nous a annoncé qu'il quittait sa fonction après 17 ans de bons et loyaux services, pour raisons personnelles et familiales. Il a été chaleureusement applaudi. 

Pour ma part, je suis intervenu:

- Sur la fin annoncée des poubelles jaunes

- Sur le plan d'aménagement et de développement durable (PADD) lié au PLUI

- Sur le rapport de la DSP Transports et les problèmes de ponctualité des bus arrivant au lycée Tristan Corbière, l'exaspération de beaucoup de parents par rapport à l'augmentation des abonnements, la possibilité d'instaurer une gratuité pour les scolaires, les recettes commerciales ne représentant que 15% des charges d'exploitation. 

- Contre la mise sous barrière et le parking payant à la gare. Avec Sarah Noll, nous avons été les seuls à voter contre. 

- Sur Hop! et les incertitudes et inquiétudes sur le maintien des services de maintenance dans le cadre du renouvellement de la flotte d'avions, les personnels n'ayant pas été formés jusqu'à présent pour intervenir sur les nouveaux avions morlaisiens. 

Ismaël Dupont    

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26 septembre 2018 3 26 /09 /septembre /2018 12:20
Roger Héré, conseiller municipal communiste de Plouigneau

Roger Héré, conseiller municipal communiste de Plouigneau

Compte-rendu du conseil municipal du 24 septembre 2018

Début du conseil : 19h.

Pour l'opposition, Dominique Guizien, absent, donne pouvoir à Joëlle Huon et Jean-Yves Lecomte à Ludovic Jaouen.


1° Compte rendu du conseil du 9 août 2018:

Pour les mêmes raisons que d'habitude (absence de réel compte-rendu des débats) l'opposition s'abstient sur ce point.

2° Fusion Plouigneau Le Ponthou

Mme le Maire propose de délibérer sur la création de la commune nouvelle.

R. Héré intervient pour rappeler les propos tenus lors des conseils des 5 juillet et  9 août 2018.

Il indique que cette affaire a été menée en moins de trois mois, par dessous la jambe, sans que la population ait eu les éléments nécessaires et suffisants à sa réflexion avant de devoir se prononcer, et sans qu'elle ait eu la possibilité d'obtenir des réponses aux questions qu'elle pouvait se poser.

Il ajoute que même les conseillers municipaux ne disposaient d'acun élément en dehors de ceux qu'ils sont allés chercher eux-mêmes sur internet pour connaître la situation du Ponthou, et qu'ils ne sont tenus informés de rien en ce qui concerne les engagements éventuels que cette commune aurait pu prendre.

Il estime que le résultat piteux de la consultation (15% des inscrits) est logique compte tenu de ce contexte, car il s'agissait d'un simulacre de démocratie, la décision ayant été prise en petit comité bien avant.

Compte tenu de cela il a indiqué que l'opposition refuserait de prendre part aux votes de l'ordre du jour sur ce sujet.

Joëlle Huon fait remarquer que le dépouillement de ce scrutin a été fait en catimini, hors de tout contrôle et de toute transparence.

Les propos de l'opposition ont eu le don d'irriter le premier adjoint qui s'en est remis au résultat du vote en concluant le débat par un  "vox populi, vox dei" sententieux.

Hormis la non participation au vote des conseillers de l'opposition, tous les autres conseillers votent pour le projet et les délibérations fiscales qui s'en suivent.


3° EARL Les Fougères

Il est proposé au conseil de se prononcer sur un projet de création d'un élevage porcin à Kéradennec. (Mme Béatrice PICART, concernée d'un point de vue familial, demande à quitter la salle du conseil pendant l'examen de ce point de l'ordre du jour)

Ce projet (pour un cheptel reproducteurs de 120 truies et 2 verrats), consiste en la création de 1355 animaux-équivalents, et 2 483 porcs charcutiers par an.

Joëlle Huon fait remarquer que, même si c'est un projet de production "bio", il s'agit d'un élevage purement hors sol, l'intéressé ne possédant aucun foncier. De ce fait l'élevage n'a aucune autonomie alimentaire et est consommateur d'intrants. De plus, en l'occurrence on était sur une production de 20 porcelets  par truie, alors que la moyenne d'un élevage de porcs bio est généralement de l'ordre de 16 porcelets par truie. Par ailleurs l'on ne sait pas si l'activité se trouve en circuit court ou plutôt en circuit long et dans des marchés avec la grande distribution. Ainsi on se trouverait probablement dans un schéma productiviste, reproduisant le même modèle, mais en "bio". Ce n'est pas une bonne direction, il faut s'orienter vers un autre modèle d'agriculture.

R. Héré demande quelle est la localisation des prêteurs de terres sur lesquelles est géré l'épandage. Il lui est répondu qu'ils se trouvent dans un rayon de proximité.

B. Le Vaillant reproche à l'opposition de chercher à empêcher des jeunes de s'installer.

R. Héré répond que la position de l'opposition aurait été la même pour tout autre initiateur d'un tel projet.

Joëlle Huon indique que le projet aurait pu être d'un contenu de nature totalement différente.

L'opposition s'abstient sur le projet présenté.


4° IFSE

Mme le Maire demande de modifier la délibération du 7 décembre 2017 par suite du recrutement d'un agent, adjoint du patrimoine.

Accord

 
5° cession de parcelle

Pour permettre l'agrandissement de la pharmacie, il est demandé de se prononcer sur le principe d'une cession d' une parcelle de 48 m² de l'espace communal situé devant la vitrine, côté sud, et de lancer une enquête publique.

Accord


6° classement dans le domaine public

Il est proposé de classer en voie communale, une voie du domaine privé de la commune qui permet de desservir une parcelle appartenant à M. Jean PENE.

Accord


7° budget de la commune: décision modificative n° 1

Mme le Maire demande de procéder à divers virements de crédits.

Abstention de l'opposition.


8° compte-rendu des décisions prises par délégation du conseil

Pas d'observations

9° questions diverses

Joëlle Huon fait remarquer que plusieurs personnes se sont émues de l'enlèvement de la pelouse du jardin du souvenir au cimetière, où des cendres sont répandues. Johny Délépine répond que l'espace étant souvent boueux, il fallait trouver une autre solution, assurant qu'une partie resterait en pelouse.

Fin du conseil : 19 h 50

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26 septembre 2018 3 26 /09 /septembre /2018 12:05

Intervention des élus du Front de Gauche, Valérie Scattolin et Ismaël Dupont: 

9:05 - 11:38 - Intervention de Valérie Scattolin pour l'intersyndicale de Hop! 

18: 00 - 21:00 - Intervention de Sébastien Portier pour les parents d'élèves de Gambetta par rapport aux 

21:30 - 25:20 - Motion de soutien aux 4 écoles publiques morlaisiennes touchées par des suppressions de poste et de classe lue par Ismaël Dupont et votée à l'unanimité 

52:15- 57:30 - Intervention d'Ismaël Dupont sur le rapport 2017 de la DSP Stationnement et l'impact de la privatisation de la gestion du stationnement payant et contre le stationnement payant à la Gare de Morlaix 

1:14- 1:16 : intervention d'Ismaël Dupont sur l'accompagnement financier de la destruction des nids de frelons asiatiques. 

1:18 - La fourniture du gaz de la ville de Morlaix qui va doubler en prix: intervention d'Ismaël Dupont: vive la privatisation de la fourniture de gaz, vive la mise en concurrence

1:54 - 1:57 - Intervention d'Ismaël Dupont sur le malaise au service culture, la mise sur la touche de l'adjoint à la culture et le dessaisissement des fonctionnaires du service culture, l'échec de l'estival festival de cet été  

Conseil Municipal de Morlaix du 20 septembre 2020. Compte rendu du Télégramme - Gwendal Hameury

Conseil Municipal de rentrée de Morlaix le jeudi 20 septembre à 19h: découvrez l'ordre du jour, les questions orales et motion de l'opposition

Morlaix. Pour l’opposition, heureusement qu’il y a eu le Baluche cet été (Ouest-France, 19 septembre -Delphine Van Hauwaert)

 

 

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26 septembre 2018 3 26 /09 /septembre /2018 11:56
La bataille du PCF contre la réforme des retraites de Macron

La bataille du PCF contre la réforme des retraites

Le gouvernement a annoncé qu’il présenterait un projet de réforme des retraites début 2019. Après son acharnement contre le pouvoir d’achat des retraités par la hausse de la CSG et le quasi gel des pensions, les premières mesures envisagées dans le cadre de cette réforme font craindre le pire sur le niveau des futures retraites. Pourtant force est de constater que la situation actuelle n’est plus tenable ! Le système actuel est inégal et le niveau des retraites insuffisant. Quelle réforme de justice sociale des retraites pour vivre dignement ? Les communistes ont des propositions qu’ils porteront dans les mois qui viennent.


Le projet gouvernemental : vers un effondrement généralisé des pensions ?


Que sait-on du projet de réforme du gouvernement ? Elle touchera tout le monde le public comme le privé et tous les régimes existants, y compris les régimes spéciaux et complémentaires. On changera totalement de système : la validation de trimestres par son salaire ou son revenu sera remplacée par le paiement de cotisations pour acheter des points. Et le niveau de votre pension dépendra de la valeur du point au moment où vous prendrez votre retraite. Sous couvert de simplification et d’égalité, le principe « un euro cotisé donne les mêmes droits » va remettre en cause les mécanismes de redistribution et de solidarité.

Trois risques importants de cette réforme :

  1. Vous n’aurez pas de visibilité sur le montant de votre retraite car cela dépendra de la valeur du point que vous ne pouvez pas connaître à l’avance. Avec ce système, les cotisations sont définies et les pensions s’adaptent aux sommes collectées alors que dans le système actuel le niveau des retraites est garanti et les cotisations sont adaptées pour faire face aux dépenses ce qui permet de maintenir le pouvoir d’achat des retraités.
  2. Le calcul des retraites fait sur l’ensemble de votre carrière sera bien moins favorable qu’aujourd’hui car le système actuel garanti la prise en compte des 25 meilleures années pour le privé et les six derniers mois pour le public.
  3. Le calcul des retraites ne prendra pas en compte les inégalités et va donc les creuser, des inégalités telles que la pénibilité, différente entre ouvriers et cadres, ou les carrières discontinues et précaires, qui touchent plus souvent les femmes que les hommes.

 

Ainsi le plus probable est que la réforme conduise à un allongement de la durée de cotisation et un effondrement généralisé des pensions. 99 % des salarié.es n’auront jamais le nombre de pointsnécessaires à un niveau de retraite digne et seront donc incités à recourir aux fonds de pensionset à l’épargne privée !

 

Contre cet immense recul de société, mobilisons-nous !


Le projet gouvernemental remet en cause les principes de la Sécurité sociale en matière de retraite : la répartition, les prestations définies et la solidarité entre générations, entre les actives.ifs et les retraité.e.s, entre les femmes et les hommes, entre les salarié.e.s, entre le public et le privé. C’est un immense recul de société.
Une retraite vraiment humaine offerte à toutes et tous suppose qu’on cesse de voir dans les individus de simples « facteurs de production », jetables dès qu’ils ne sont plus utiles, et qu’on fasse de l’émancipation à tous les âges de la vie le sens même de l’organisation sociale.
A l’opposé du projet gouvernemental, nous proposons de remettre sur le métier la grande œuvre du communiste Ambroise Croizat, en allant au bout de l’ambition de la Sécurité Sociale pour construire une sécurité sociale universelle du XXIe siècle pour sécuriser tous les moments de la vie avec notamment un nouveau progrès du système de retraite.

Des propositions existent pour de meilleures retraites pour toutes et tous !
  1. Créer une sécurisation de l’emploi et de la formation pour éradiquer le chômage et la précarité. Cela permettrait une cotisation tout au long de la vie pour garantir de meilleures retraites. 100 000 emplois = 1,5 milliards d’euros pour la sécurité sociale ; 1% d’augmentation générale des salaires = 2 milliards de cotisations supplémentaires
  2. Garantir le droit de partir à 60 ans avec une retraite digne : d’au moins 75 % du revenu d’activité pour une carrière complète (37,5 ans de cotisations). Aucune pension ne doit être inférieure au SMIC revalorisé à 1800 euros brut.
  3. Créer une « Maison commune des régimes » pour organiser les solidarités internes aux régimes et entre régimes, l’égalité femmes/hommes, la reconnaissance de la pénibilité, la prise en compte des carrières longues, les solidarités financières entre régimes avec le retour à des élections sociales permettant de réintroduire la démocratie dans la gestion du système des retraites.
  4. Les revenus financiers doivent contribuer au financement des retraites : alors que ces revenus ne cessent de progresser au détriment des salaires, nous devons imposer de les faire cotiser au même taux que la cotisation patronale assise sur les salaires. Cela rapporterait 27 milliards d’euros à la sécurité sociale. Nous proposons également de moduler les cotisations en fonction de la politique d’emploi et de salaire de l’entreprise.

Rendez-vous le 9 octobre pour une grande journée de grève et de manifestation à l’appel des organisations syndicales. Ensemble à la conquête d’un autre avenir !
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