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Un succès pour notre vente solidaire de légumes ce samedi matin rue Fleming au Relecq-Kerhuon. Pour le PCF, il faut assurer à tous une alimentation de qualité, abordable et des prix rémunérateurs pour les producteurs. La même vente était aussi menée ce jour par nos Camarades à Landerneau. Ces opérations seront renouvelées...
Pierre-Yves Liziar, secrétaire de section du PCF Le Relecq-Kerhuon, élu communiste du Relecq-Kerhuon
ON A TOUT VENDU !
A 1 euro le kg :
- 50kg de pommes de terre.
- 5kg de patates douces.
- 10kg de carottes.
- 40kg d'oignons.
- 10 kg de pommes.
A 1 euro la pièce :
- 15 potimarrons.
- 15 têtes de choux fleurs.
Et des œufs (1 euro les 6).
Philippe Van Acker, de la cellule communiste de Landerneau, avec ses camarades sur la photo.
Les luttes des Penn Sardin, quelques souvenirs….
Ma mère Marie-Thérèse Moulac avait 14 ans à l’époque et travaillait aux Établissements Bézier. Le Bézier qui était alors le responsable du syndicat patronal des industriels de la conserve et dont le Préfet du Finistère, dans une note au Ministère du Travail qui fut rendue publique par le journal « Le Temps » , disait qu’il était « Le plus impopulaire et détesté de tous. »
Ma mère, comme les autres Penn Sardin, n’avait rien oublié.
Elles parlaient toutes de ce mouvement avec une légitime fierté. Évoquant « les conditions de travail très dures », les « petits salaires » et « la misère des gens », « l’autoritarisme flirtant avec la violence du patronat », leur participation aux manifestations, aux confrontations avec les gendarmes à cheval dans les petites rues du port, la tentative d’assassinat du maire communiste, Daniel le Flanchec, par des malfrats recrutés à Paris et grassement payés par les industriels pour semer le désordre dans la ville, les meetings aux Halles et les chants entonnés en chœur dans les usines et qu’elles chantaient encore, 50 ans après, avec la même émotion et la même colère qu’au temps de leur jeunesse. Je me souviens d’une réunion de la section du PCF de Douarnenez, au tout début des années 70, où une Penn Sardin entonna plusieurs de ces chansons reprises par l’assemblée dont le maire Michel Mazéas.
Lorsque certaines d’entre elles étaient surprises dans les ateliers à chanter, elles étaient immédiatement « mises à la porte ». Dans le pays bigouden, des chefs d’entreprise allaient jusqu’à faire signer des engagements à ne pas chanter des chansons comme par exemple ce chant ouvrier né dans le Nord de la France dans la seconde moitié du 19ème siècle et devenu emblématique de la lutte des sardinières :
« Saluez, riches heureux,
Ces pauvres en haillons,
Saluez, ce sont eux
Qui gagnent vos millions. »
Lorsque la fatigue et le manque de sommeil font tomber les paupières, que les gestes mécaniques ininterrompus, mille fois répétés pendant des heures, engourdissent les doigts et rendent les mains maladroites, chanter faisait oublier la dureté du travail dans le froid, l’humidité, le bruit incessant des machines, et les odeurs âcres, irritant les yeux et la gorge, de l’huile de friture et des viscères de poissons qui imprégnaient les vêtements.
Chanter donnait de l’énergie, de l’espoir, faisait vivre la solidarité, la confiance, comme un support, un moteur, de la conscience entre ces ouvrières, tout en étant l’affirmation d’une forme de résistance.
Le chant est un moyen d’expression universel pour porter la colère, la tristesse, la joie, l’espérance.
Les esclaves noirs chantaient dans les champs de coton aux USA.
« On se battait pour notre dignité, tout simplement, et la dignité c’était pour nous des salaires décents qui nous permettent de vivre normalement et des conditions de travail plus humaines. » Combien de fois n’ai-je pas entendu cela dans les propos de ces Penn Sardin douarnenistes que j’ai rencontrées. Le mot qui revenait le plus dans leurs récits était celui de « dignité ».
Cette grève dont on parlait peu jusque dans les années 70, sinon que dans les familles de ses derniers acteurs et témoins, eut en son temps, un grand retentissement national.
Marcel Cachin alors député de la Seine et directeur de « L’Humanité » se déplaça à Douarnenez où il s’adressa aux grévistes en breton. Ma mère et d’autres s’en souvenaient très bien. Une ouvrière me dit un jour à ce propos : « Ça nous avait marqué un Parisien qui parlait breton. » Elles ignoraient alors que Marcel Cachin était un Breton bretonnant de Paimpol.
Ce mouvement des Penn Sardin est, depuis quelques années, l’objet d’études et de travaux universitaires. Sociologues, historiens, chercheurs, étudiants publient livres et articles qui rencontrent un large écho. Des journalistes recherchent les documents d’époque pour en faire des documentaires. Des conférences sont organisées, des cercles culturels montent des spectacles, de jeunes musiciens écrivent des chansons sur lesquelles dansent les générations nouvelles.
Il n’y a pas de plus bel hommage qui puisse être rendu à toutes ces combattantes pour le respect des droits humains qui ont écrit, il y a un siècle, cette belle page des luttes ouvrières en Bretagne.
Au front du profit « des capitalistes de la conserve » ainsi que Marcel Cachin nomma dans une intervention à la tribune de l’Assemblée Nationale les patrons d’usines de Douarnenez, elles opposèrent, pendant 46 jours, le front uni des luttes sociales pour la justice et le progrès.
Et elles furent victorieuses.
Piero Rainero.
600 à 700 manifestants à Morlaix ce jeudi 5 décembre 2024 pour défendre les services publics et la fonction publique face aux orientations ultra-liberales de Macron. Un défilé entre la place des Otages et le Poulliet, centre des impôts, puis jusqu'à la sous-préfecture, avec beaucoup d'actifs fonctionnaires en grève.
Il y a eu 3000 manifestants à Brest selon le Télégramme et le Ouest-France, et le PCF y a distribué 800 tracts dans la manifestation. Et 800 manifestants à Quimper. Une manifestation était également prévues à Douarnenez et Quimperlé qui ont réuni des centaines de manifestants, soit plus de 5000 manifestants en tout dans le Finistère.
Le gouvernement de Michel Barnier vient d’être censuré.
C’est la conséquence logique du choix irresponsable du président de la République et du Premier ministre de porter un budget contre le monde du travail et les catégories populaires, budget qui poursuit une politique massivement rejetée par le pays pour continuer à servir les hauts revenus et les revenus du capital.
Les forces du Nouveau front populaire et l’ensemble des forces de gauche ont la responsabilité de contribuer à une alternative politique qui s'appuie sur les exigences qui grandissent dans le pays en travaillant à la construction des convergences nécessaires avec les salariés et leurs organisations syndicales, le monde associatif et l'ensemble des forces vives du pays.
Le PCF appelle les travailleurs et travailleuses, les étudiants, la jeunesse, les retraités, les élus locaux engagés pour le service public, à agir ensemble, à refuser la dictature des marchés financiers et à construire des rassemblements populaires et majoritaires pour gagner un changement de politique. Il appelle à participer massivement aux prochaines journées d’action syndicales : dès demain, le 5 décembre aux côtés des agents publics, les 9 et 10 décembre avec les dockers, le 11 décembre avec les cheminots, le 12 décembre avec les salariés mobilisés pour l’emploi.
Ensemble, mobilisons-nous pour battre la politique mise en œuvre au sommet de l’État par les forces de droite et d’extrême droite et gagner la mise en place d’un gouvernement capable de construire des majorités sur la base des propositions que le Nouveau front populaire a défendu pendant les élections et capables de conjurer la crise économique, de répondre aux exigences populaires et de relever les défis sociaux, écologiques, économiques, politiques et internationaux qui sont devant nous.
Dès maintenant, le PCF appelle à la prise de mesures d’urgence, fortes et indispensables, répondant aux attentes de nos concitoyens et concitoyennes :
Face aux dégâts des politiques capitalistes, une seule issue s’impose : émanciper nos économies de leur dépendance envers les marchés financiers en imposant une autre utilisation de l’argent des banques et des banques centrales, au service du développement des capacités de tous les êtres humains, et non plus de la rentabilité du capital.
C’est le chemin que propose le Parti communiste français pour faire refluer la résignation et la division du monde du travail, combattre l’escroquerie de la politique du Rassemblement national, aboutir à la reconquête d’une majorité politique de transformation sociale et écologique.