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19 février 2024 1 19 /02 /février /2024 08:05
À Morlaix, 130 personnes en soutien aux enfants de Palestine victimes des combats

Sarah HUMBERT. Publié le

Samedi 17 février 2024, une mobilisation était organisée à Morlaix (Finistère), en soutien aux enfants palestiniens. Pour l’occasion, une mise en scène particulière avait été organisée, au square Daumesnil. Environ 130 personnes ont défilé dans les rues de la cité du Viaduc.

Samedi 17 février 2024, une mobilisation était organisée à Morlaix (Finistère), en soutien aux enfants palestiniens. Pour l’occasion, une mise en scène particulière avait été organisée, au square Daumesnil. Environ 130 personnes ont défilé dans les rues de la cité du Viaduc.

Samedi 17 février 2024, une mobilisation était organisée à Morlaix (Finistère), en soutien aux enfants palestiniens. Pour l’occasion, une mise en scène particulière avait été organisée, au square Daumesnil. Environ 130 personnes ont défilé dans les rues de la cité du Viaduc. | OUEST-FRANCE

Environ 130 personnes se sont réunies à Morlaix (Finistère), samedi 17 février 2024, pour une mobilisation en soutien à Gaza, et plus particulièrement, aux enfants victimes des combats en Palestine.

Environ 130 personnes ont défilé dans les rues de Morlaix, en soutien à Gaza et pour demander un cessez-le-feu. | OUEST-FRANCE

Une mise en scène particulière pour cette mobilisation

Le rendez-vous était donné square Daumesnil, symboliquement, près d’une aire de jeux. Les manifestants avaient prévu une mise en scène particulière, avec des jouets et des vêtements pour enfants. Un lit, maculé de rouge, avait été placé au milieu.

Environ 130 personnes se sont mobilisées, à Morlaix (Finistère), en soutien à Gaza et aux enfants victimes du conflit, en Palestine. | OUEST-FRANCE

François Rippe, président de l’AFPS (association France Palestine solidarité), a souligné « la situation dramatique des enfants dans la bande de Gaza. […] L’Unicef a publié un rapport épouvantable à ce sujet », pointe-t-il. Il parle de « 11 500 enfants tués en 4,5 mois. […] L’ONU, elle, indique que 10 000 enfants auraient perdu leurs deux parents dans le conflit. Aucune excuse ne pourra jamais justifier cette horreur. Le monde voit ce qui se passe, et le monde est choqué », appuie-t-il.

Comme lors des précédentes mobilisations, les manifestants ont demandé un cessez-le-feu immédiat. Le cortège s’est ensuite dirigé vers le centre-ville de Morlaix, place des Otages.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/a-morlaix-130-personnes-en-soutien-aux-enfants-victimes-des-combats-en-palestine-c8a8ec68-cda8-11ee-ae65-ae2b32b20025

Diaporama : Enfants de Gaza, c'est l'humanité qu'on assassine Solidarité Palestine Morlaix samedi 17 février 2024

Diaporama de Pierre-Yvon Boisnard

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19 février 2024 1 19 /02 /février /2024 06:48
Ils étaient juifs, communistes, résistants dans la MOI

Le 13 mai 1941, des agents de police frappent à la porte de juifs étrangers parisiens et remettent aux hommes des "billets verts", pliés comme des pneumatiques, dans lesquels on peut lire une convocation le 14 mai à 7 heures du matin, soit au gymnase de la rue Japy, soit au garage du 52, rue Edouard Pailleron, à la caserne des Tourelles, la caserne Napoléon ou celle des Minimes, ou n'importe quel commissariat de quartier.

Cette convocation est restée dans l'histoire sous le nom de "billet vert". "Les ressortissants étrangers de race juive pourront à dater de la promulgation de la présente loi être internés dans des camps spéciaux, par décision du préfet du département de leur résidence", énonçait le décret du 4 octobre 1940 appliqué pour la première fois en zone occupée sept mois après sa promulgation. 

Toutes les personnes convoquées et leurs familles n'envisagent pas le pire, une minorité sans doute l'imagine. Sur les 6 494 convoqués, précise un rapport de police cité par Annette Wieviorka dans Ils étaient juifs, résistants, communistes (Perrin, 2018), 3747 ont été arrêtés. Ils ont été "dirigés par quatre trains spéciaux sur les camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande" dans le Loiret. De là, ils partiront plusieurs mois plus tard pour le camp de la mort d'Auschwitz, au moment où commencent d'autres rafles à grande échelle.  15 000 hommes, femmes et enfants seront déportés en tout de ces deux camps.

Annette Wieviorka écrit:

"A la suite des internements à Pithiviers et Beaune-la-Rolande, le Parti communiste imprime un tract: Brisons l'arme de l'antisémitisme. Unissons-nous.  Il faut noter que ces arrestations n'ont guère ému la Résistance et que le parti communiste semble être le seul à manifester sa réprobation. (...). Ce tract dénonce "le Commissariat général aux questions juives, organisme d'importation nazie que dirige le cagoulard six-fevriériste Xavier Vallat qui fait arrêter bestialement cinq mille travailleurs autrichiens, polonais, tchécoslovaques coupables d'être juifs. Cela s'est déroulé au milieu de scènes indescriptibles de séparation dont certaines ont été suivies de suicides"".

L'antisémitisme est qualifié, reprenant la formule célèbre de Staline au début des années 30, de "manifestation moderne du cannibalisme". L'antisémitisme est dénoncé comme racisme mais aussi et surtout comme moyen de diviser les travailleurs, les dominés, pour préserver les intérêts des capitalistes, mais aussi comme moyen de diviser les patriotes. Là dessus, la conclusion est très claire: "Français qui pensez français et voulez agir français, luttez contre l'antisémitisme". (...) "Vive l'union de tous les Français qui pensent français et veulent agir en Français pour la libération et l'indépendance de la France".

L'Humanité clandestine du 1er mai 1941, avant l'invasion de l'URSS, écrivait aussi: "C'est la fierté et l'honneur du parti communiste d'être traqué par les autorités d'occupation alors que les chefs de tous les autres partis vont chercher prébendes et directives à l'ambassade d'Allemagne". "Et le 8 mai 1941, L'Humanité titre en épigraphe, rappelle Annette Wieviorka: "Français, luttez contre la Libération nationale".

Le tract de mai 1941 du PCF (redevenu SFIC, Section Française de l'Internationale Communiste) "Brisons l'arme de l'antisémitisme. Unissons-nous" est tiré à 75 000 exemplaires.

Dès l’armistice de juin 1940, plusieurs textes dirigés contre les Français de « fraîche date » visent implicitement les juifs. Le 22 juillet 1940, une loi remet en question toutes les naturalisations accordées depuis 1927. Le 4 octobre 1940, une autre autorise l’internement dans des camps spéciaux des « ressortissants étrangers de race juive ». Le premier et le second « statut des juifs », le port de l’étoile jaune obligatoire pour tout juif ayant atteint l’âge de six ans, puis plusieurs dizaines de lois et décrets avaient officialisé l’idée que les juifs étaient des êtres inférieurs, qu’il fallait exclure de la société.

Après la dissolution du PCF en 1939, les organisations qui lui étaient rattachées sont contraintes à l’illégalité. Dès septembre 1940, le secteur juif de la MOI crée à Paris Solidarité (sous l’impulsion de Marcel Prenant, du professeur Debré, de Vladimir Jankélévitch et de Charles Lederman, NDLR) (3), première organisation clandestine de résistance juive, chargée entre autres d’aider à survivre ceux qui sont en grande difficulté. Ses militants avaient connu les persécutions antisémites et le fascisme dans leurs pays d’origine, ils avaient lutté pour le Front populaire en France, dans les Brigades internationales en Espagne. Ils savaient ce que signifiait l’arrivée d’Hitler au pouvoir.

La presse clandestine multiforme du secteur juif de la MOI et du PCF alerta sans cesse la population juive : « La déportation, c’est le chemin de la mort ; la résistance et la lutte contre la déportation, c’est le chemin de la vie. » Dans un des tout premiers tracts du PCF, distribué dans le quartier de Belleville en septembre 1940, on lit : « Travailleurs non juifs, artisans, commerçants, pas de propagande antisémite dans notre quartier ! (…) Les maris, les fils de la population juive étaient au front en première ligne avec nous (…), avec nous, ils travaillent et luttent. »

 

Document consultable:

https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/rechercheconsultation/consultation/ir/consultationIR.action?irId=FRAN_IR_054916&udId=c-3h5l3yvft-1v24xh6g3no1z&details=true&gotoArchivesNums=false&auSeinIR=true

«Frères et sœurs (…), D’après les informations que nous recevons de source sûre, les Allemands vont organiser une rafle et une déportation massive de juifs. (…) Le danger est grand ! (…) La question qui se pose pour chaque juif est : que faire pour ne pas tomber dans les mains des bandits SS ? Que faire pour hâter leur fin et ma libération ? (…)

1. Ne pas attendre à la maison les bandits. Prendre toutes les mesures pour se cacher et pour cacher en premier lieu les enfants avec l’aide de la population française sympathisante.

2. Après avoir garanti sa propre liberté, adhérer à une organisation de combat patriotique pour battre l’ennemi sanguinaire et venger ses crimes.

3. Si l’on tombe entre les mains des bandits, résister par tous les moyens, barricader les portes, appeler à l’aide. On n’a rien à perdre. On peut juste y gagner la vie. Chercher sans cesse à fuir. (…) Chaque juif libre et vivant est une victoire sur notre ennemi. »

Cet appel, en yiddish, fut très largement diffusé dès le 6 juin 1942, six semaines avant la rafle du Vél’ d’Hiv, par Solidarité, organisation clandestine du secteur juif de la MOI. (1)

« Vent printanier », nom de code de la rafle barbare, organisée par René Bousquet (2), prévoyait l’arrestation de 27 391 juifs étrangers, hommes, femmes et enfants, même si ces derniers étaient de nationalité française. En fait, 12 884 personnes furent raflées et rassemblées au Vél’ d’Hiv dans des conditions inhumaines. Nombre de juifs ne sachant ni où aller ni où se cacher n’avaient pu suivre les appels de la résistance juive.

Les brutalités abominables exercées sur les vieillards, sur les femmes et sur les enfants, arrachés à leurs parents, avaient profondément choqué la population parisienne, qui manifesta sa solidarité active lorsqu’il fallut cacher les enfants. Pour ceux que la police française avait arrêtés, après le Vél’ d’Hiv ce furent les chambres à gaz et les fours crématoires.

Entre-temps, à partir de l'été 41, des dizaines de juifs à Paris, Lyon, Grenoble, vont s'engager dans la résistance armée du Parti communiste, au sein de la MOI, accomplissant des actions d'éclat contre l'occupant et payant un très lourd tribut à la traque contre la résistance, et particulièrement la résistance communiste, des forces de l'ordre françaises.  

Ils étaient communistes, juifs, résistants - Annette Wievorka, Perrin, 2018

Ils étaient communistes, juifs, résistants - Annette Wievorka, Perrin, 2018

Samuel Tyszelman est un militant communiste juif né le 21 janvier 1921 à Puławy (Pologne), membre des Bataillons de la Jeunesse du Parti communiste (il assuma la direction de la JC des IIIe, IVe et Xe arrondissements, vola de la dynamite dans une clairière de Clichy sous Bois), arrêté lors d'une manifestation patriotique le 13 août 1941 sur les Grands Boulevards, et mort fusillé le 19 août 1941 (à 20 ans) à Châtenay-Malabry. Deux jours plus tard, Pierre Georges (le colonel Fabien) venge Tyszelman en assassinant, pour la première fois en plein jour, un officier nazi le 21 août 1941, lors de l'attentat du métro Barbès.

Samuel Tyszelman est un militant communiste juif né le 21 janvier 1921 à Puławy (Pologne), membre des Bataillons de la Jeunesse du Parti communiste (il assuma la direction de la JC des IIIe, IVe et Xe arrondissements, vola de la dynamite dans une clairière de Clichy sous Bois), arrêté lors d'une manifestation patriotique le 13 août 1941 sur les Grands Boulevards, et mort fusillé le 19 août 1941 (à 20 ans) à Châtenay-Malabry. Deux jours plus tard, Pierre Georges (le colonel Fabien) venge Tyszelman en assassinant, pour la première fois en plein jour, un officier nazi le 21 août 1941, lors de l'attentat du métro Barbès.

La dernière lettre de Samuel Tyzelman:

 
Samuel Tyszelman écrit une dernière lettre à sa famille, le 19 août 1941.
« Très chers parents et très chère sœur,
Ceci seront certainement les derniers mots que j’écrirais : mes dernières pensées vont à vous. Si, dans ma vie, je vous ai parfois fait quelques misères, pardonnez-moi, d’ailleurs je suis sûr que vous m’avez déjà pardonné. Je vous demanderai surtout une chose à laquelle, je suis sûr, vous ne me refuserez pas de m’obéir, surtout, en quelques sortes, que ce sont mes dernières volontés.
Soignez-vous bien et élevez bien Fleur et faites que ce soit vraiment une bonne fille, digne des excellents parents que vous avez toujours été [...]. Je n’aie plus grand-chose à vous dire si ce n’est que jusqu’au dernier moment je penserais à vous.
Encore une fois, soignez-vous bien afin de vous garder pour Fleur.
Bonjour à tout le monde ou plutôt Adieu.
Tous mes baisers pour toi maman, pour toi papa et pour toi Fleur.
Je vous adore.
Votre fils.
Adieu.
Samuel. »
Henri Krasucki

Henri Krasucki

Les communistes juifs et la FTP-MOI
 
La Main d'Oeuvre Immigrée (la MOI) est une des structures créée par le PCF dans les années 1920 (d'abord sous le nom de Main d’œuvre étrangère) pour organiser par groupe de langues les ouvriers immigrés appelés en nombre pour la reconstruction de la France après la première guerre mondiale.
 
 
La MOI dépendait directement de la direction centrale du PCF et visait à faire progresser son influence dans le prolétariat d'origine étrangère afin de favoriser les objectifs révolutionnaires et d'émancipation.
Dans la clandestinité, la MOI joue un rôle important dans la participation des immigrés et étrangers - juifs persécutés et entrés dans la clandestinité et la résistance, anciens des Brigades internationales, arméniens, exilés antinazis allemands et autrichiens, prisonniers de guerre soviétiques - à la Résistance. La MOI a également édité en France une presse en langue étrangère et de nombreuses publications communautaires et antiracistes.
A la veille de la guerre, 300 juifs appartiennent officiellement à la sous-section de langue juive de la MOI, Main d’œuvre immigrée. La sous-section yiddish du Parti communiste est installée au 59 rue du Faubourg du Temple à Paris. Le PCF développe aussi des activités sportives et culturelles communautaires juives à travers la "Kultur Ligue" et le YASK, le Yiddisher Arbeter Sport Klub, club sportif ouvrier affilié à la FSGT. Marcel Rajman, membre du groupe Manouchian, en fait partie en 1940 comme Albert Goldman, le père de Jean-Jacques Goldman, communiste d'origine polonaise entré dans la résistance organisée en août 1942 au sein du groupe lyonnais de la section juive de la MOI. Les dirigeants du YASK sont des militants communistes juifs polonais qui ont connu la lutte clandestine contre la dictature de droite antisémite en Pologne. Ils sont philo-soviétiques bien souvent. A la veille de la guerre, les communistes juifs ont un quotidien, la Naie Presse, dont l'interdiction suivra le pacte germano soviétique.
En septembre 1939, beaucoup de juifs communistes sont internés par la République dans le cadre des persécutions contre les communistes, comme les autres militants et dirigeants. Et la MOI continue à avoir ses structures d'organisation dans la clandestinité et les camps de prisonniers.
Fin 1939, Maurice Tréand, responsable de la commission des cadres et de la commission centrale de contrôle politique du PCF, donne à Louis Gronowski, communiste d'origine juive polonaise, né en Pologne en 1904 (décédé en 1987) la responsabilité de réorganiser la MOI. Il le fait notamment avec Jacques Kaminski, Adam Rayski, Arthur London, Sophie Szwarc, Teszka Tenenbaum. L'organisation juive communiste se réorganise aussi, avec des femmes comme Irma Mico, originaire de Roumanie, qui poursuit en France des études de pianiste, autour d'activités de Solidarité: cantine populaire de la rue de Saintonge à Paris, foyer ouvrier de la rue du Faubourg du Temple. Le groupe communiste roumain d'Irma Mico confectionne des tracts en s'inspirant de "L'Humanité" clandestine.
Irma Mico, née Rosenberg le 12 décembre 1914 à Cernăuți en
Bucovine (Roumanie), aujourd'hui Tchernivtsi en Ukraine. Elle
fait partie des Juifs roumains qui parlaient allemand et ne
parlaient pas yiddish. Elle épouse Grisha Rothstein. Ils vivent à
Bucarest. En 1937, les Rothstein, membres du
Parti communiste roumain, quittent la Roumanie avec la monté du
nationalisme et de l’antisémitisme pour s'installer à Paris. Irma
Rothstein va enrôler des Brigadistes pour la guerre d’Espagne et
son mari Grisha Rothstein y participera. Irma fait la connaissance
de son deuxième mari, Julien Mico. Julien Mico et Irma vont faire
partie de la MOI. Et Irma Mico sera chargée du travail allemand, d'approche avec les troupes d'occupation pour les démoraliser, les retourner et faire du renseignement.
On peut recenser à 200 environ les adhérents communistes juifs étrangers reliés à la MOI en 1940 en région parisienne sur 64 070 Juifs étrangers dans le département de la Seine et 85 664 Juifs français dans ce même département selon la police et le fichier Tulard. Mais les sympathisants, lecteurs de la presse, et bénéficiaires des activités de solidarité sont bien plus nombreux.
 
Lisons Albert Ouzoulias - Les Bataillons de la Jeunesse - sur l'activité communiste de résistance enclenchée dès 1940, avec notamment la jeunesse communiste, et parmi eux beaucoup de camarades juifs.

" La seule organisation illégale ayant des racines à Paris comme dans la plupart des grandes villes de banlieue et bientôt dans tous les départements, c'est le Parti communiste français. Il aide à créer des organisations syndicales illégales, telles les "Comités populaires".

Le Parti communiste et les "Comités populaires" interviennent dans les entreprises et dans les syndicats légaux contre les créatures de Vichy, organisent la solidarité, la lutte pour les revendications et un meilleur ravitaillement? Chacun de ces mouvements, manifestations, délégations, ayant pour base les revendications immédiates, prend de plus en plus l'aspect d'une lutte contre l'occupant et Vichy.

C'est ainsi que dans les premiers mois de l'occupation, on recense les grèves dans la région parisienne: métallos de chez Farman à Boulogne, chez Bardet dans le XVIIIe, à Argenteuil... En mars 1941, c'est le tour des ouvriers du bâtiment. Ce sont les comités populaires clandestins qui sont à l'origine de ces mouvements.

Les femmes communistes organisent des manifestations pour un meilleur ravitaillement à Paris, à Bezons, Argenteuil, et dans de nombreuses villes de la banlieue.

Le 7 avril 1941, 3000 femmes de l'usine "Le Raffia" à Issy-les-Moulineaux, usine travaillant pour l'armée allemande et fabriquant des filets de camouflage pour les canons, se mettent en grève et manifestent jusqu'à Montrouge. La police française intervient: 17 femmes sont arrêtées et livrées aux Allemands. Un groupe de l'O.S tente d'incendier l'usine, n'occasionnant que de faibles dégâts.

En Seine-et-Oise, les directions fédérales du Parti communiste, comme dans les autres départements, font récupérer les armes abandonnées, nécessaires à la lutte armée de demain, quand elle deviendra possible...

Des tracts du Parti Communiste, et des éditions clandestines de l'Humanité sont distribués, des fils téléphoniques de l'armée allemande cisaillés.

Dans une affiche datée du 23 août 1940, le préfet de Seine-et-Oise, Marc Chevalier, se plaint en ces termes de l'activité des communistes:

"Habitants de Seine-et-Oise,

(...) Je donne un premier avertissement aux fauteurs de trouble qui... poursuivent leur campagne de haine et d'agitation par des tracts et des affiches anonymes... Les manifestations de cet ordre, dès qu'elles seront découvertes dans une commune de Seine-et-Oise, entraîneront, à titre de sanction, l'internement administratif des principaux militants communistes résidant dans la commune. Des actes de sabotage continuent à s'exercer contre le matériel des armées d'occupation. Je ne saurais assez blâmer ces tentatives aussi lâches que stupides... Celui qui se livre à ces gestes criminels est un mauvais citoyen...

Vous ne servirez utilement votre pays, tout en gagnant l'estime des autorités d'occupation avec lesquelles je collabore en toute loyauté pour la défense de vos intérêts, que par votre attitude correcte, disciplinée, digne de la réputation et des traditions françaises".

Dès l'été 1940, la Jeunesse Communiste se réorganise en zone occupée avec des camarades comme Danielle Casanova, André Le Roy, Camille Baynac, Madeleine Vincent, Henriette Schmitt, Lucien Dorland (responsable de l'Avant-Garde), et parmi les étudiants, Francis Cohen, François Lescure, Suzanne Dijan, Claude Lalet, Bernard Kirschen (Bob).

Guy Moquêt, responsable des Jeunesses Communistes du XVIIe, est arrêté le 13 octobre 1940 à la gare de l'est alors qu'il avait pendant des semaines collé des papillons patriotiques et distribué des tracts dans le XVIIe. Emprisonné à Fresnes puis à Clairvaux, et Châteaubriant où il restera 8 mois, il sera fusillé le 22 octobre 1941.

Le 11 novembre 1940, les lycéens et étudiants communistes parisiens vont frapper un grand coup à l'Etoile, se dirigeant vers les Champs Elysées pour rejoindre des anciens combattants.

Dès juillet-août 1940, ils reconstituaient leur organisation en Sorbonne et faisaient paraître le journal communiste étudiant clandestin et de résistance La Relève , sous l'animation de Francis Cohen, François Lescure, Suzanne Dijan. A l'été 1940, ces étudiants communistes, menés par Christian Rizo et Tony Bloncourt, jettent des tracts avec l'appel de Maurice Thorez et Jacques Duclos contre Vichy dans l'amphi de la Sorbonne, ils manifestent contre un professeur tenant des propos antisémites en étalant des œufs frais sur son tableau. Ils perturbent les cours des étudiants collaborateurs. Fin octobre 1940, le professeur Paul Langevin, libre-penseur, est arrêté, et les étudiants communistes organisent des manifestations et des distributions de tracts en sa faveur. La "marseillaise" déjà est chantée par des jeunes.

Le 11 novembre, l'UNEF, les lycéens et étudiants communistes organisent par des diffusions de papillons, d'affiches et de tracts un regroupement des lycéens et étudiants pour une cérémonie patriotique aux Champs-Elysées. Des arrestations ont lieu, des jeunes sont blessés grièvement par les soldats allemands, à qui la police française prête la main.

Les journaux de la "kollaboration" comme le Cri du Peuple du 22 novembre vitupèrent les responsables de la manifestation, "ces jeunes Juifs, ces jeunes socialo-communistes, ces jeunes pourris de la maçonnerie..." auxquels il ajoute les "Camelots du Roy".

19 jeunes communistes sont arrêtés le 20 novembre, dont des dirigeants de secteur comme Bernard Kirschen, Othman Ben Aleya, Claude Lalet. Francis Cohen écrit à propos de la journée patriotique et anti-allemande de la jeunesse parisienne du 11 novembre 1940:

"Le fait est que.. la seule force politique organisée qui soit intervenue alors était constituée par les communistes. Mais une grande quantité d'individus et de groupes de tendances démocratiques ou patriotiques diverses se sont mis en mouvement. C'est cette rencontre qui devait être le sens de la Résistance française et la signification historique du 11 novembre 1940".

" Dans le XVIIIe, c'est Jacques Grinbaum, vingt ans, des H.B.M du boulevard Ney qui reconstitue l'organisation locale clandestine de la jeunesse Communiste. Il se procure une ronéo, commence à tirer les premiers tracts.

Avec Jacques parmi les premiers jeunes communistes, il y a en 1940, Odile Arrighi, Nicolas Berger, Georges Tondelier, Léone Bourgineau, Marie-Rose Cullet, Bernard Pickewitz, Rosine Radzinski...

Une nuit de juillet 1940, avec ses camarades, Jacques va écrire au minium sur les bassins qui entourent le Sacré-Coeur ces trois mots d'ordre: "A bas l'occupant", "Vive l'URSS", "Vive la France" .

Jacques Grinbaum sera fusillé avec Gabriel Péri et quatre-vingt douze autres camarades, au mont Valérien, le 15 décembre 1941. Dans sa dernière lettre, il écrit à sa maman:

"Parmi toutes les mères, tu as été une mère exceptionnelle parce qu'avec papa tu as fait de moi ce que je suis... Des années heureuses viennent, je le sens. Dans son post-scriptum, il ajoute: Trois heures quinze du matin! Bientôt l'exécution. Je suis calme et j'attends. Une force me soutient et je tiens! J'espère que vous tiendrez, promettez-le moi au delà de la mort"..."

"Dans le XIe, Jean Capievic, Gilbert Brustlein, Jean Bozon, Liliane Levy, Henri et Maurice Chevit, Bernard Zalkinov, Acher Semhaya et sa sœur, reconstituent les cercles des Jeunesses communistes. Ils partent le dimanche, sac au dos dans les belles régions de l'Ile de France, y préparent les tracts clandestins qui vont apparaître dans le XIe, seront les premiers à distribuer en juillet 1940 l'appel de Maurice Thorez et Jacques Duclos, dans le XIIe, au marché d'Alligre".

A Saint Denis

En banlieue, les jeunes des H.L.M et de toutes les grandes cités populaires ne baissent pas la tête face à l'occupant. A Saint Denis où sévit le traître Doriot, dès juillet 1940, des jeunes communistes dionysiens sont arrêtés dans le quartier de la mutualité pour distribution de tracts antinazis. En août des affiches manuscrites antiallemandes sont collées durant la nuit en divers endroits de la ville notamment à la gendarmerie, à la légion d'honneur et à la mairie.

Le 2 septembre, cinq jeunes communistes, dont le dirigeant est Fernand Devaux ainsi que René Lambolley, sont arrêtés en distribuant des tracts rue des Ursulines (René Lambolley mourra à Auschwitz).

A la plaine, dès juillet 1940, sous la direction de Brazzini, un groupe très actif des Jeunesses Communistes se reconstitue. Ils sont une vingtaine dans le cercle de La Plaine qui dès 1940 vont organiser la résistance. Six seront fusillés par les nazis en 1942: Lucas Fernandez, Emile Chrétien, Ferrec, Marcos, Pérez et Toupin.

Quatre sont morts dans les camps de concentration: Louis Rivero, Riancho, Bacna et une jeune fille Eléonore Rubiano. Sept sont revenus de déportation; Angèle Koulikoff, Manuel Torrès, Granja, Marcel Martin, Jean Simon, Febrero et Zoilo.

Parmi eux, Benito Sacristan, dit Manuel, échappé aux rafles de 1940 et de septembre 1941, fera partie des premiers groupes franc-tireurs de la Jeunesse communiste (Les Bataillons de la jeunesse); arrêté en juillet 1942, il sera fusillé le 11 août 1942, sans qu'il est dénoncé un seul de ses camarades malgré les plus affreuses tortures infligées par les nazis. Il avait 21 ans.

La répression de 1940

En novembre 1940, la Jeunesse communiste organise dans toutes les mairies de Paris et de la banlieue le dépôt des pétitions et des cahiers de revendication des jeunes démobilisés. Des milliers de jeunes seront touchés par cette campagne.

Jean Calma, membre du Comité Central des Jeunesses Communistes, est à la tête de plusieurs centaines de jeunes de la banlieue Est dont il est le responsable; ils portent les "cahiers" des démobilisés. J. Calma est arrêté ce jour-là. Jeune étudiant en médecine, aux traits si fins, si beau au physique comme au moral, un des espoirs de la Jeunesse communiste, il sera enfermé dans une cellule, torturé jusqu'à ce qu'il perde la raison et ensuite fusillé par les nazis.

C'est grâce au courage de ces pionniers de la Résistance que dans Paris et sa banlieue, comme en Seine-et-Oise, les actions se développent.

Les rapports hebdomadaires de la Gestapo sont significatifs. Celui du 30 septembre 1940 s'exprime ainsi:

"Pour mettre un terme à tout nouvel accroissement de la propagande communiste à Paris, la police parisienne appliquera des mesures préventives qui consistent à arrêter et interner dans un camp tous les dirigeants et militants communistes actifs connus à Paris".

Le bulletin municipal officiel de la Ville de Paris du 21 octobre 1940 publie un arrêté du préfet de police Langeron:

"Toutes découvertes de tracts clandestins sur le territoire d'une commune de la Seine entraînera l'internement administratif d'un ou de plusieurs communistes notoires connus résidant sur le territoire de cette commune".

Des affiches analogues seront placardées dans la Nièvre, en Bretagne et dans des dizaines de départements. Le journal "kollaborateur" Le Matin donne le 14 novembre 1940 l'information suivante:

"La police parisienne collabore loyalement avec l'autorité d'occupation. Elle s'est dressée contre la propagande communiste qui essayait d'exploiter les difficultés de l'heure. Elle a arrêté en quelques semaines 871 "meneurs".

Le traître Marcel Déat s'en prend dans son éditorial du 6 novembre 1940 dans l'Oeuvre à la propagande communiste, il écrit:

"Nos communistes sont redevenus nationalistes. Leurs tracts clandestins ont des conclusions entièrement parallèles aux propos gaullistes. Il n'est question que de libération et de l'indépendance de la France et que l'on nous assure que seul le communisme lui restituera sa pleine souveraineté".

Le rapport de la Gestapo, transmis à Berlin en janvier 1941, reprend le thème de l'article de Marcel Déat et ajoute:

"Le Parti communiste affirme son intention de tendre la main à chaque Français ayant conservé le sens de l'honneur et à qui l'intérêt national tient à coeur".

 
Olga Bancic (1912-1944), héroïne de la résistance française communiste FTP-MOI, d'origine juive roumaine

Olga Bancic (1912-1944), héroïne de la résistance française communiste FTP-MOI, d'origine juive roumaine

Olga Bancic et sa fille Dolorès

Olga Bancic et sa fille Dolorès

Olga Bancic, héroïne de la résistance juive communiste FTP-MOI en France

Le 10 mai 1944, jour de son trente-deuxième anniversaire, les nazis mettent fin à la vie de cette noble héroïne. Traînée devant un billot dressé sur une place de Stuttgart, le bourreau abat sa hache sur le cou d'Olga Bancic.

Olga Bancic est une juive roumaine née en 1912 en Bessarabie, alors province russe. Sixième enfant d’un petit fonctionnaire, à quatorze ans, elle a commencé à travailler comme ouvrière. Après une enfance et une jeunesse active et animée en Roumanie, pays où elle est née en mars 1912 dans la ville de Kichinev, alternant travail clandestin et séjours en prison pour ses activités syndicales et revendicatives, à seize ans et demi, elle se marie et part à Bucarest, où elle adhère aux Jeunesses communistes.

Sa famille avait rejoint la Roumanie en 1918. Le père, un modeste agent municipal, ne pouvait assurer la subsistance de sa famille, tous ses enfants doivent travailler. Olga fut placée dans une fabrique de gants à l’âge de 12 ans. Les conditions de travail étaient épouvantables. En 1924, la jeune Olga participa à une grève et à une manifestation dans l’usine de gants où elle travaille. En 1929 elle épousa l'écrivain Solomon A. Jacob, connu sous le nom d' Alexandru Jar (1911-1988).

Communiste, elle est arrêtée par la Sûreté roumaine, incarcérée, maltraitée et battue.

De 1933 à 1938, elle fut un membre actif du syndicat ouvrier local et continue la lutte syndicale malgré les dangers encourus. Militante au sein des jeunesses communistes de Roumanie elle participa à la création d'un « Front Populaire contre le fascisme », où elle croisa sa toute jeune compatriote Hélène Taich.

Plusieurs fois arrêtées, condamnées et emprisonnées, elles sont traquées et se réfugient en France. 

Arrivée en France en 1938, Olga poursuit des études à la faculté de lettres où elle retrouve son mari, qui combat pendant la guerre d'Espagne dans les Brigades Internationales. Le couple aide les Républicains espagnols en envoyant des armes avec son ami Jacob Salomon au groupe franco-belge "Pauker" de la 35e division des Brigades Internationales, commandé par le français Gaston Carré et le roumain Valter Roman. Elle n'a alors que 26 ans.

Olga est une femme pleine de charme, douce et gentille, d'une rare beauté, elle milite au côté de ses camarades communistes parisiens et quand le gouvernement Daladier signe le honteux pacte de Munich, elle est de ceux qui ne croient pas un seul instant que cette capitulation devant Hitler puisse sauver la paix.

Elle reste communiste après le pacte germano-soviétique qui la surprend et l'interdiction du PCF en septembre 1939.

En 1939, elle donne naissance à une fille, Dolorès, prénommée ainsi en hommage à Dolores Ibarruri « La Pasionaria » mais familièrement appelée « Dolly »

Après l’invasion de la France, Olga Bancic confie sa fille à une famille française et s’engage dans l'organisation clandestine Main d'Oeuvre Immigrée (MOI) des étrangers communistes, dans l'organisation armée OS. Les OS, la base des FTPF, sont créés sous la direction de Charles Tillon. 

 Leur groupe FTP-MOI s'engage dans la lutte armée. Les restaurants de luxe fréquentés par les officiers allemands sont des cibles idéales pour les partisans. Des grenades lancées à travers les vitres sèment la panique. Jusqu'en 1944, le Parti communiste, avec les FTP-MOI, sont quasiment les seuls mouvements de résistance à engager la lutte armée avec l'Occupant à Paris.

Sous le pseudonyme de « Pierrette », elle est chargée de l’assemblage des bombes et des explosifs, de leur transport et de l'acheminement des armes avant et après les opérations Elle a ainsi participé indirectement à une centaine d'attaques. Arsène Tchakarian indique:

« Anna Richter et Olga Bancic devaient, à l'heure dite, apporter les grenades et les revolvers puis devaient les récupérer après l'action ce qui les exposait terriblement après l'attentat, le quartier étant bouclé par les forces de sécurité allemandes…. »

Sous le nom de Mme Martin demeurant no 8  rue des Ciseaux elle louait une chambre située no 3 rue Andrieux ou elle entreposait les armes. Elle demeurait réellement au no 114 rue du Château à Paris.

Salomon Jacob est arrêté en septembre 1941. Un rapport de police, du 15 décembre 1941, mentionne Olga Bancic à propos de l’évasion de son ami de l'hôpital Tenon le 23 novembre 1941. . Il est interné à Drancy.

Arsène Tchakarian indique qu'« elle participa à une centaine d'attaques contre l'armée allemande menés par le groupe Manouchian. »

Le 17 mars 1943, Pierrette livre des grenades à Mounouchian qui, à Levallois-Perret, va détruire un car bondé de soldats allemands. Même opération à Villeneuve Saint-Georges pour détruire des pylônes électriques. A partir de l'automne 1943, le groupe Manouchian est repéré et pris en filature par les RG.  

Elle est arrêtée à Paris par les Brigades Spéciales (BS2), le 6 novembre 1943, en même temps que Marcel Rayman et Josef Svec. . Soixante-huit membres des FTP MOI sont interpellés et vingt-trois d’entre eux sont emprisonnés à Fresnes en attendant d'être jugés.

La concierge du 3 rue Andrieux s'inquiétant de l’absence de madame Martin qui de ce fait ne réglait pas la location de la chambre, prévient la police. Le , les policiers du commissariat du quartier de l'Europe perquisitionnent la chambre et y trouvent : 13 grenades, 3 pistolets, 1 browning, 3 revolvers à barillet, 60 bombes, 3 cartouchières garnies, 1 sac d’accessoires pour engins incendiaires, plusieurs boîtes de cartouches, 1 boîte de plaques incendiaires, 1 boîte d’explosifs.

« Avant le procès, des milliers d’exemplaires de « l’Affiche Rouge» montrant le visage de dix membres du groupe de Missak Manouchian sont placardés dans tout Paris. »

Sur cette affiche, la photo d'Olga Bancic n'apparaît pas.

Le 21 février 1944, les 23 prisonniers sont condamnés à mort par une cour martiale allemande, réunie à Paris à l'hôtel Intercontinental le 15 février 1944 . Pour Adam Rayski, l'existence d'un procès public, et l'allégation que les accusés auraient comparu dans une salle d'audience, est « un énorme mensonge de la propagande allemande et vichyssoise».

Olga, qui a été atrocement torturée au nerf de bœuf par la police française,  est transférée en Allemagne le , tandis que les vingt-deux hommes du groupe Manouchian sont fusillés le au fort du Mont Valérien.

Vingt-deux, plus Olga Bancic, qui périra 2 mois et demi plus tard.

"Vingt-trois étrangers et nos frères pourtant", dira Louis Aragon dans son poème L'Affiche Rouge, magnifiquement interprété par Léo Ferré.

Et l’on sait que, malgré les tortures ignobles de ses geôliers, elle n’a pas cédé ni concédé le moindre renseignement pouvant les servir dans leurs tristes besognes. On sait aussi que, durant le laps de temps qui s’est écoulé entre la date de sa condamnation et son exécution en Allemagne elle fut de nouveau lourdement harcelée et torturée, sans jamais céder.

Incarcérée à Karlsruhe, puis transférée le à Stuttgart, elle est guillotinée le 10 mai 1944, elle avait trente-deux ans.

Son mari, Alexandre Jar, échappe aux arrestations de . Après la Libération il quitte les FTP-MOI et retourne avec sa fille Dolly en Roumanie, devenue communiste.

Olga Bancic jeta à travers une fenêtre une dernière lettre, datée du , adressée à sa fille, pendant son transfert à la prison de Stuttgart pour y être exécutée. La note jointe, adressée à la Croix-Rouge, précisait (texte dont l’orthographe est corrigée) :

« Chère Madame. Je vous prie de bien vouloir remettre cette lettre à ma petite fille Dolorès Jacob après la guerre. C’est le dernier désir d’une mère qui va vivre encore 12 heures. Merci. »

La lettre adressée par Olga Bancic à sa fille Dolorès :

« Ma chère petite fille, mon cher petit amour.
Ta mère écrit la dernière lettre, ma chère petite fille, demain à 6 heures, le 10 mai, je ne serai plus.
Mon amour, ne pleure pas, ta mère ne pleure pas non plus. Je meurs avec la conscience tranquille et avec toute la conviction que demain tu auras une vie et un avenir plus heureux que ta mère. Tu n’auras plus à souffrir. Sois fière de ta mère, mon petit amour. J’ai toujours ton image devant moi.
Je vais croire que tu verras ton père, j’ai l’espérance que lui aura un autre sort. Dis-lui que j’ai toujours pensé à lui comme à toi. Je vous aime de tout mon cœur.
Tous les deux vous m’êtes chers. Ma chère enfant, ton père est, pour toi, une mère aussi. Il t’aime beaucoup.
Tu ne sentiras pas le manque de ta mère. Mon cher enfant, je finis ma lettre avec l’espérance que tu seras heureuse pour toute ta vie, avec ton père, avec tout le monde.
Je vous embrasse de tout mon cœur, beaucoup, beaucoup.
Adieu mon amour.
Ta mère. »

Szlama Grzywacz, héros juif polonais communiste de la Résistance française intérieure

Szlama Grzywacz, héros juif polonais communiste de la Résistance française intérieure

La dernière lettre de Szlomo Grywacz à sa femme - Prison de Fresnes, 21 février 1944.
Membre des FTP MOI - il sera exécuté le même jour que son chef Missak Manouchian
Sa dernière lettre, écrite en polonais, était adressée à sa compagne Janine (Iminko ou Janinko).
Chère Janine,
Aujourd’hui à 3 heures, je vais être fusillé. J’ai conservé mon sang-froid jusqu’à la dernière minute comme cela convient à un ouvrier juif.
Je meurs, mais tu ne m’oublieras jamais.
Si quelqu’un de ma famille est en vie et si tu en as l’occasion, raconte-leur tout de moi.
Je meurs mais toi tu vis. Je t’envoie mes meilleurs vœux. Je te dis adieu ainsi qu’à tous les amis.
Du courage, du courage et encore du courage. De meilleurs lendemains ne sont pas loin.
Je t’embrasse mille fois. J’embrasse tous mes amis.
Ton aimé
PS: Mes affaires sont restées à la villa Verlaine.
Szlamek* Grzywacz.
* Diminutif de Szlomo
 
***
Szlama Grzywacz, héros juif polonais communiste de la Résistance française intérieure
Né dans une famille pauvre en 1909 à Wolomin (Pologne), Szlama Grzywacz fut obligé, très jeune, de gagner sa vie et il travailla avec son père dans la cordonnerie.
En 1925, il donna son adhésion aux Jeunesses communistes et devint rapidement un militant en vue.
Son père, Juif religieux, ne s’opposa jamais à l’activité de son fils en dépit des conditions politiques imposées par Pilsudski.
À leur domicile avaient lieu des réunions illégales et, en 1931, Szlama Grzywacz fut arrêté. Il subit les interrogatoires de la police politique polonaise et fut condamné à cinq ans de prison.
Il étudia, discuta avec ses camarades internés et sortit de prison plus conscient, mais sa santé était altérée. Dès sa libération, il reprit sa place dans le combat. Recherché par la police, il se rendit alors en France après accord avec la direction du mouvement.
Il entra en France le 15 mai 1937 en passant par la Suisse, et fut appréhendé le 28 juin 1937 boulevard de la Villette à Paris. Sans passeport, il fit l’objet d’une mesure de refoulement. Il logea chez les Krasucki, originaires de Wolomin, puis jusqu’au 30 novembre au 11 rue des Maronites (XXe arr.).
Il s’engagea alors dans les Brigades internationales et, jusqu’au début 1939, il lutta sur divers fronts.
Interné à Gurs et Argelès, il réussit à s’évader en 1940 et regagna Paris. Domicilié 11 rue de l’Équerre dans le XIXe arrondissement, il anima les syndicats clandestins dans la fourrure. À partir de la fin juin 1941, les ateliers de fourrure étaient très sollicités par les Allemands.
Szlama Grzywacz fut l’un des organisateurs des actions visant à empêcher la production de vêtements fourrés pour l’armée allemande. La main-d’œuvre des ateliers était pour l’essentiel juive, et les Juifs furent durement touchés par la promulgation du premier statut des Juifs le 3 octobre 1940, puis du second le 2 juin 1941 qui leur interdisait d’exercer de très nombreuses professions. De fait la population juive était réduite à la misère, à des petits trafics pour tenter de survivre. De septembre à décembre 1941 les militants communistes furent à l’initiative de la réduction de la production dans la ganterie.
En 1942, l’organisation passa à des actions punitives. Des militants de la sous-section juive menèrent des opérations de sabotage des machines à coudre, des artisans juifs furent physiquement menacés.
Szlama Grzywacz entra au 2e détachement FTP-MOI en août 1942 (matricule 10157). Il lança une grenade dans la cave de l’immeuble occupé par le Parizer Zeitung puis jeta une bombe incendiaire sur un camion de soldats allemands. Il avait pour pseudonyme Charles et comme fausse identité Jean Jagodacz. Muté au détachement des dérailleurs, il fut arrêté le 29 novembre 1943 par des inspecteurs de la BS2.
Interrogé dans les locaux des Brigades spéciales, il fut battu, torturé, puis livré aux Allemands et incarcéré à Fresnes.
Il était l’un des vingt-quatre accusés qui comparurent le 18 février 1944 devant le tribunal du Gross Paris qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.).
La presse collaborationniste dont Le Matin s’en fit l’écho : « Le tribunal militaire allemand juge 24 terroristes ayant commis 37 attentats et 14 déraillements. Un Arménien, Missak Manouchian, dirigeait cette tourbe internationale qui assassinait et détruisait pour 2 300 francs par mois. »
Szlama Grzywacz fut passé par les armes le 21 février 1944 à 15 h 56 au Mont-Valérien avec les vingt-deux autres condamnés à mort. Son inhumation eut lieu dans le carré des corps restitués aux familles dans le cimetière parisien d’Ivry-sur-Seine. Son nom et sa photographie figuraient sur l’Affiche rouge placardée par les nazis sur les murs des grandes villes : « Grzywacz, Juif polonais, 2 attentats. »
Le nom de Szlama Grzywacz figure sur une stèle sur les plaques commémoratives dédiées au groupe Manouchian au 19 rue au Maire à Paris (IIIe arr.), à Marseille, près de la gare d’Évry-Petit-Bourg (Essonne) où furent arrêtés Missak Manouchian et Joseph Epstein (colonel Gilles) et au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis).
 
Marcel Rajman - Né en Pologne en 1923, à Varsovie, Marcel Rayman ou Rajman a émigré en France, à Paris, avec ses parents et frère, âgé de 2 ans, en 1930. Il exerce le métier de tricoteur, à la suite de son père, qui possédait un atelier. Il milite à la Jeunesse communiste clandestine. D'abord rattaché à l'Union de la Jeunesse Juive, section juive de la MOI, et à son journal clandestin "Jeune combat", en 1942, il s'engage dans le 2e détachement juif des FTP-MOI. Il est nommé moniteur pour entraîner les nouveaux combattants. A l'été de 1943, il devient responsable militaire de l'équipe spéciale en charge des exécutions les plus spectaculaires. Parmi les actions auxquelles il participe, l'exécution du patron du STO, Julius Ritter. Arrêté le 16 novembre 1943, il est exécuté le 21 février 44.

Marcel Rajman - Né en Pologne en 1923, à Varsovie, Marcel Rayman ou Rajman a émigré en France, à Paris, avec ses parents et frère, âgé de 2 ans, en 1930. Il exerce le métier de tricoteur, à la suite de son père, qui possédait un atelier. Il milite à la Jeunesse communiste clandestine. D'abord rattaché à l'Union de la Jeunesse Juive, section juive de la MOI, et à son journal clandestin "Jeune combat", en 1942, il s'engage dans le 2e détachement juif des FTP-MOI. Il est nommé moniteur pour entraîner les nouveaux combattants. A l'été de 1943, il devient responsable militaire de l'équipe spéciale en charge des exécutions les plus spectaculaires. Parmi les actions auxquelles il participe, l'exécution du patron du STO, Julius Ritter. Arrêté le 16 novembre 1943, il est exécuté le 21 février 44.

Dernières lettres de condamné à mort de Marcel Rajman, compagnon de Manouchian, FTP MOI, exécuté avec lui au Mont Valérien le 21 février 1944.
Prison de Fresnes - 21 février 1944
 
"Ma chère petite maman,
Quand tu liras cette lettre, je suis sûr qu’elle te fera une peine extrême, mais je serai mort depuis un certain temps et tu seras consolée par mon frère qui vivra heureux avec toi et te donnera toute la joie que j’aurais voulu te donner. Excuse-moi de ne pas t’écrire plus longuement, mais nous sommes tous tellement joyeux que cela m’est impossible quand je pense à la peine que tu ressens. Je ne puis te dire qu’une chose, c’est que je t’aime plus que tout au monde et que j’aurais voulu vivre rien que pour toi. Je t’aime, je t’embrasse, mais les mots ne peuvent dépeindre ce que je ressens.
Ton Marcel qui t’adore et qui pensera à toi à la dernière minute. Je t’adore et vive la vie.
Marcel
 
Mon cher Simon,
Je compte sur toi pour faire tout ce que je ne puis faire moi-même. Je t’embrasse, je t’adore, je suis content, vis heureux, rends Maman heureuse comme j’aurais voulu le faire si j’avais vécu.
Vive la vie belle et joyeuse comme vous l’aurez tous. Préviens mes amis et mes camarades que je les aime tous. Ne fais pas attention si ma lettre est folle mais je ne peux pas rester sérieux.
Marcel
J’aime tout le monde et vive la vie. Que tout le monde vive heureux.
Marcel
 
Maman et Simon, je vous aime et voudrais vous revoir."*
 
* Sa mère a été gazée à Auschwitz-Birkenau et son jeune frère déporté à Buchenwald.
 
Source:
"La vie à en mourir. Lettre de fusillés (1941-1944)". Points Seuil. Lettres choisies et présentées par Guy Krivopissko. Introduction de François Marcot.
Irma Mico, originaire de Roumanie, qui poursuit en France des études de pianiste, autour d'activités de Solidarité: cantine populaire de la rue de Saintonge à Paris, foyer ouvrier de la rue du Faubourg du Temple. Le groupe communiste roumain d'Irma Mico confectionne des tracts en s'inspirant de "L'Humanité" clandestine. Avec Irma Schwager, 22 ans, jeune résistante communiste juive de la MOI engagée dans "le travail allemand", une unité clandestine dont le but est de saper le moral des troupes allemandes à Paris. Voir documentaire: Irma & Irma, femmes de lumière en temps obscurs - Hannes Gellner

Irma Mico, originaire de Roumanie, qui poursuit en France des études de pianiste, autour d'activités de Solidarité: cantine populaire de la rue de Saintonge à Paris, foyer ouvrier de la rue du Faubourg du Temple. Le groupe communiste roumain d'Irma Mico confectionne des tracts en s'inspirant de "L'Humanité" clandestine. Avec Irma Schwager, 22 ans, jeune résistante communiste juive de la MOI engagée dans "le travail allemand", une unité clandestine dont le but est de saper le moral des troupes allemandes à Paris. Voir documentaire: Irma & Irma, femmes de lumière en temps obscurs - Hannes Gellner

En avril - mai 41, le Parti communiste appelle clairement à se mobiliser, non plus seulement contre Vichy, mais contre l'occupant allemand et le nazisme et à lutter pour la "Libération Nationale". De nombreux communistes juifs rentrent dans la Clandestinité et commencent à organiser la résistance, comme Adam Rayski, Pierre Grimbert, qui cherchent à organiser des réseaux d'évasion et des planques pour les anciens des brigades internationales détenus depuis 1939 à Gurs, au Vernet, à Argelès.
Le brigadier chef des Renseignements Généraux Louis Sadosky, modèle de la série de romans policiers historiques de Romain Slocombe et du personnage de policier salaud cynique chasseur de juifs et de communistes Léon Sadorsky, arrête ses premiers résistants communistes juifs: Mordho Judka Blat, arrêté le 29 avril 1941, d'origine polonaise, qui sera fusillé au mont Valérien le 15 décembre 1941, Albert Borenheim et Josef Fridman, tous deux juifs communistes d'origine polonaise, dans le même groupe de condamnés que Gabriel Peri. Ces deux derniers sont arrêtés en juin 41. Après l'exécution de l'aspirant de Marine Moser par Pierre Georges, le futur Colonel Fabien, un autre communiste juif organisé dans le réseau d'entraide Solidarité lié à la MOI, Abraham Trzebrucki, est condamné à mort et guillotiné le 27 août en représailles, avec deux autres militants communistes: André Brechet et Emile Bastard. En mai 41, d'autres très militants juifs communistes sont arrêtés rue Basfroi à Paris: Nathan Prechner, 15 ans, né à Paris, membre des Jeunesses communistes, Sali Dauman, Germaine Trugman, 16 ans, Rachel Gluzman, Cypa, 20 ans, inscrite à l'association sportive du quartier du Père Lachaise affiliée à la FSGT. De fait, les nouveaux militants communistes étaient souvent recrutés dans les associations sportives populaires nées du Front Populaire. Ce sera un des viviers des "Bataillons de la Jeunesse", des OS du PCF, puis des FTP MOI. Cypa Gluzman, extraite de la prison des Tourelles, fut déportée vers Auschwitz au départ de Drancy le 22 juin 1942. Germain Trugman sera déportée en 1944.
En mai 1941, c'est la rafle du billet vert, touchant les juifs étrangers: 6 494 juifs étrangers sont convoqués, 3 747 juifs de Paris sont arrêtés et dirigés vers les camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande dans le Loiret après leur convocation le 14 mai 1941 dans les commissariats.

Ce même 15 mai 1941, quand des milliers de juifs sont envoyés en camps de concentration, la presse de la collaboration, Paris-Soir, avec ses journalistes traîtres ayant pignon sur rue, commente le départ de la gare d'Austerlitz de ces "Israélites": "Cinq mille Juifs sont partis, cinq mille Juifs étrangers ont couché leur première nuit dans un camp de concentration. Cinq mille parasites de moins dans le grand Paris qui en avait contracté une maladie mortelle. La première ponction est faite, d'autres suivront".

Dès la fin 1940 et le début 1941, Gabriel Péri et Georges Politzer rédigent à l'inverse des textes polémiques brillants qui portent le fer contre l'antisémitisme, les idées nazies et de collaboration.

En mars 1941, la direction du PCF considère que l'objectif de libération nationale est prioritaire même par rapport à la révolution sociale et au combat de classe, comme aux divergences idéologiques.

"Le premier objectif de notre peuple, c'est la libération nationale... Les communistes s'adressent à TOUS les Français qui placent avant toute autre préoccupation la libération nationale de notre peuple, et qui sont décidés à lutter effectivement pour ce but. Nous appelons à l'union et l'action les travailleurs socialistes et radicaux qui ont lutté avec nous dans le passé pour faire triompher le Front populaire, trahi par leurs chefs. Nous appelons à l'union et à l'action les travailleurs catholiques, éloignés de l'esprit rétrograde et de soumission au Capital des princes et de l'Eglise. Nous appelons à l'union et à l'action les travailleurs égarés jusqu'alors derrière les partis de réaction et les groupements dits "nationaux", traîtres à la nation" (Maurice Thorez, Mars 1941, cité par Roger Martelli dans Communisme français: histoire sincère du PCF, 1920-1984)

Mais en réalité les deux combats vont se mener de front. En mai 1941, des dizaines de milliers de mineurs se mettent en grève dans le Nord et le Pas-de-Calais, mouvement prépaté par des militants clandestins qui débouche sur un puissant combat de portée nationale.

A la suite de ces internements de Pithiviers et Beaune-la-Rolande (ces juifs étrangers seront les premiers à être déportés à Auschwitz), le Parti communiste imprime un tract: "Brisons l'arme de l'antisémitisme. Unissons-nous." (voir plus haut).
 
C'est le seul groupe de résistance à ce moment à manifester son opposition à cette rafle terrifiante et à en parler. Ce tract, rappelle Annette Wieviorka dans "Ils étaient juifs, résistants, communistes" dénonce "le Commissariat général aux questions juives, organisme d'importation nazie que dirige le cagoulard six-févriériste Xavier Vallat qui a fait arrêter bestialement cinq mille travailleurs autrichiens, polonais, tchécoslovaques coupables d'être juifs. Cela s'est déroulé au milieu de scènes indescriptibles de séparation dont certaines ont été suivies de suicides". Cette dénonciation du commissariat général aux questions juives et de l'antisémitisme de Vichy précède la rafle du billet vert. Comme Staline, ce tract qualifie l'antisémitisme comme "la manifestation moderne du cannibalisme". Il appelle les Français à lutter contre l'antisémitisme et à s'unir dans leur diversité pour la libération nationale. On est avant l'opération Barbarossa et l'invasion de l'URSS (le 22 juin 1941).
Le 25 juin 1941, une édition spéciale de Unzer Wort (Notre Parole) bilingue yidish-française, appelle à intensifier la lutte contre le nazisme.
De jeunes juifs communistes parisiens, comme Charles Wolmarck, Samuel Tyszelmann, Elie Wallach, qui ont dérobé des kilos de dynamite le 2 août 1941, participent aux premiers groupes qui se donnent pour tâche le sabotage comme le raconte Albert Ouzoulias dans "Les Bataillons de la jeunesse". Aucun de ces jeunes n'a survécu à la guerre. Le 13 août 1941, c'est la tentative de manifestation patriotique à Strasbourg Saint-Denis de la Jeunesse communiste à l'occasion de laquelle Henri Gautherot, blessé, et Samuel Tyszelmann sont arrêtés. Ils sont fusillés le 19 août 1941 par les Allemands. Ce sera le prétexte de l'attentat de Pierre Georges, le futur Fabien, avec l'exécution de Moser, officier allemand de la Kriegsmarine, au métro Barbès-Rochechouart, 1er acte de résistance armée et militaire dans Paris, que l'on doit à la Jeunesse communiste.
Entre l'acte de bravoure de Pierre Georges et Gilbert Brustlein, et l'éxécution de Samuel Tyszelmann et Henri Gautherot eut lieu la rafle du 11e arrondissement, se traduisant par l'arrestation de près de 3 000 juifs, internés à Drancy. De nombreux militants et sympathisants communistes juifs en font partie.
Radio Moscou dans des émissions destinées spécialement aux Juifs se fait écho des massacres collectifs de juifs d'une ampleur inégalée accomplis par les nazis et leurs alliés en Pologne, en Roumanie. L'information circule dans les milieux juifs les plus politisés et conscients, communistes en particulier.
A partir d'août 41, les juifs, en particulier communistes seront une partie importante des otages fusillés après chaque opération contre l'armée d'occupation allemande.
Sur 522 otages fusillés d'août 1941 à juin 1942 par les Allemands, 124 étaient juifs, soit 20%, la plupart communistes.
Henri Krasucki, titi parisien de Belleville vêtu de pantalon de golf, très bon élève au lycée Voltaire, mais qui arrête ses études à 15 ans, s'engage dès le début 1941 au PCF et dans la MOI. Son oncle Julian Barszczewski, est un des dirigeants d'avant guerre de la sous-section juive de la MOI, fondateur de Solidarité. Les parents d'Henri Krasucki, né le 2 septembre 1924 à Wolomin en Pologne, étaient également des militants communistes.
Les FTP MOI sont organisés en détachement hongrois et roumain, composé en majorité de juifs, en détachement italien, en détachement espagnol et arménien. Le détachement juif est un des 4 détachements.
En juillet 42, à la veille de la rafle du Vel d'Hiv des 16 et 17 juillet 1942, des tracts communistes juifs en yiddish alertent sur les intentions d'extermination des nazis et recommandent de fuir avant d'être raflés et donnent des consignes pour éviter la rafle, disant qu'elle allait toucher également femme et enfants.
Après la rafle du Vel d'Hiv, une deuxième génération de Juifs va s'engager au Parti communiste et dans la résistance des FTP MOI, non parce qu'elle était d'abord communiste comme la première génération, mais pour être actifs dans la Résistance contre le nazisme, le fascisme et l'antisémitisme, voire pour venger les siens.
En mars 43, la police piste et surveille l'organisation de la jeunesse juive communiste. Henri Krasucki, Sam Radzinski, Paulette Shlivka et Rita Kurchand sont arrêtés, torturés par les policiers. En juin 43, ils sont mis sur les listes pour être déportés à Auschwitz.
 
(A suivre)
 
Source: Annette Wieviorka: Ils étaient juifs, résistants, communistes - Perrin, 2018
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19 février 2024 1 19 /02 /février /2024 06:00
Célestino Alfonso, héros des Brigades Internationales et des FTP MOI exécuté avec Manouchian le 21 février 1944
La dernière lettre de Célestino Alfonso, membre du groupe des 23 FTP MOI arrêtés et tués avec Manouchian, leur chef.
 
Prison de Fresnes (Seine) - 21 février 1944
 
Mes chers parents, sœurs et frère,
 
Ma chère femme et fils,
 
Aujourd'hui, à 3 heures, je serai fusillé. Je ne suis qu'un soldat qui meurt pour la France.
Je vous demande beaucoup de courage comme j'en ai moi-même: ma main ne tremble pas, je sais pourquoi je meurs et j'en suis très fier.
Ma vie a été un peu courte, mais j'espère que la vôtre sera plus longue.
Je ne regrette pas mon passé, si je pouvais revivre, je serais encore le premier.
Je voudrai que mon fils ait une belle instruction, à vous tous vous pourrez réussir.
Ma chère femme, tu vendras mes vêtements pour te faire un peu d'argent. Dans mon colis, tu trouveras 450 francs que j'avais en dépôt à Fresnes.
Mille baisers pour ma femme et mon fils.
Mille baisers pour tous.
Adieu à tous.
Célestino Alfonso
Célestino Alfonso. Il meurt à 28 ans.
 
Né en 1916 en Espagne, à Itumar Ozaba, il arrive en France dans les années 1930.
Ouvrier menuisier, il adhère à la Jeunesse communiste d'Ivry en 1934. Il devient responsable des Jeunes communistes à Ivry (Seine). En 1936, il fait partie des premiers engagés des Brigades Internationales partis combattre le fascisme en Espagne. Il arrive en Espagne le 27 août 1936, il combat comme mitrailleur, puis il est nommé capitaine et commissaire politique de la 2e Brigade internationale. A son retour en France, en février 1939, il est interné par les autorités comme de nombreux rescapés des Brigades Internationales, au camp de Saint Cyprien (Pyrénées Orientales), dont il s'évade. Il est mobilisé dans une compagnie de travailleurs étrangers.
Il est arrêté quelques mois après sa démobilisation le 17 janvier 1941, enfermé au quartier des tourelles, annexe de Fresnes. Il va semble t-il travailler en Allemagne et revient dès juillet 1941. Il est alors embauché dans différentes usines de la région parisienne et devient bientôt chef de groupe des FTP-MOI, sous la conduite de Boris Holban et Missak Manouchian. Il prend part à de nombreuses actions autour de Paris et d'Orléans. Il participe à des actions parmi lesquelles l'exécution en 1943 du colonel SS Julius Ritter, chef du STO. Il est arrêté le 17 novembre 1943 et jugé avec 22 camarades au cours d'un procès à grand spectacle au Mont Valérien. Sa photo est reproduite en médaillon sur l'Affiche Rouge que les nazis placardent sur les murs de France avec la légende "Alfonso - Espagnol rouge - 7 attentats ".
 
Source:
"La vie à en mourir. Lettre de fusillés (1941-1944)". Points Seuil. Lettres choisies et présentées par Guy Krivopissko. Introduction de François Marcot.
 
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18 février 2024 7 18 /02 /février /2024 12:22
Szlama Grzywacz, héros juif polonais communiste de la Résistance française intérieure

Szlama Grzywacz, héros juif polonais communiste de la Résistance française intérieure

La dernière lettre de Szlomo Grywacz à sa femme - Prison de Fresnes, 21 février 1944.
Membre des FTP MOI - il sera exécuté le même jour que son chef Missak Manouchian
Sa dernière lettre, écrite en polonais, était adressée à sa compagne Janine (Iminko ou Janinko).
Chère Janine,
Aujourd’hui à 3 heures, je vais être fusillé. J’ai conservé mon sang-froid jusqu’à la dernière minute comme cela convient à un ouvrier juif.
Je meurs, mais tu ne m’oublieras jamais.
Si quelqu’un de ma famille est en vie et si tu en as l’occasion, raconte-leur tout de moi.
Je meurs mais toi tu vis. Je t’envoie mes meilleurs vœux. Je te dis adieu ainsi qu’à tous les amis.
Du courage, du courage et encore du courage. De meilleurs lendemains ne sont pas loin.
Je t’embrasse mille fois. J’embrasse tous mes amis.
Ton aimé
PS: Mes affaires sont restées à la villa Verlaine.
 
Szlamek* Grzywacz.
 
* Diminutif de Szlomo
 
***
Szlama Grzywacz, héros juif polonais communiste de la Résistance française intérieure
Né dans une famille pauvre en 1909 à Wolomin (Pologne), Szlama Grzywacz fut obligé, très jeune, de gagner sa vie et il travailla avec son père dans la cordonnerie.
En 1925, il donna son adhésion aux Jeunesses communistes et devint rapidement un militant en vue.
Son père, Juif religieux, ne s’opposa jamais à l’activité de son fils en dépit des conditions politiques imposées par Pilsudski.
À leur domicile avaient lieu des réunions illégales et, en 1931, Szlama Grzywacz fut arrêté. Il subit les interrogatoires de la police politique polonaise et fut condamné à cinq ans de prison.
Il étudia, discuta avec ses camarades internés et sortit de prison plus conscient, mais sa santé était altérée. Dès sa libération, il reprit sa place dans le combat. Recherché par la police, il se rendit alors en France après accord avec la direction du mouvement.
Il entra en France le 15 mai 1937 en passant par la Suisse, et fut appréhendé le 28 juin 1937 boulevard de la Villette à Paris. Sans passeport, il fit l’objet d’une mesure de refoulement. Il logea chez les Krasucki, originaires de Wolomin, puis jusqu’au 30 novembre au 11 rue des Maronites (XXe arr.).
Il s’engagea alors dans les Brigades internationales et, jusqu’au début 1939, il lutta sur divers fronts.
Interné à Gurs et Argelès, il réussit à s’évader en 1940 et regagna Paris. Domicilié 11 rue de l’Équerre dans le XIXe arrondissement, il anima les syndicats clandestins dans la fourrure. À partir de la fin juin 1941, les ateliers de fourrure étaient très sollicités par les Allemands.
Szlama Grzywacz fut l’un des organisateurs des actions visant à empêcher la production de vêtements fourrés pour l’armée allemande. La main-d’œuvre des ateliers était pour l’essentiel juive, et les Juifs furent durement touchés par la promulgation du premier statut des Juifs le 3 octobre 1940, puis du second le 2 juin 1941 qui leur interdisait d’exercer de très nombreuses professions. De fait la population juive était réduite à la misère, à des petits trafics pour tenter de survivre. De septembre à décembre 1941 les militants communistes furent à l’initiative de la réduction de la production dans la ganterie.
En 1942, l’organisation passa à des actions punitives. Des militants de la sous-section juive menèrent des opérations de sabotage des machines à coudre, des artisans juifs furent physiquement menacés.
Szlama Grzywacz entra au 2e détachement FTP-MOI en août 1942 (matricule 10157). Il lança une grenade dans la cave de l’immeuble occupé par le Parizer Zeitung puis jeta une bombe incendiaire sur un camion de soldats allemands. Il avait pour pseudonyme Charles et comme fausse identité Jean Jagodacz. Muté au détachement des dérailleurs, il fut arrêté le 29 novembre 1943 par des inspecteurs de la BS2.
Interrogé dans les locaux des Brigades spéciales, il fut battu, torturé, puis livré aux Allemands et incarcéré à Fresnes.
Il était l’un des vingt-quatre accusés qui comparurent le 18 février 1944 devant le tribunal du Gross Paris qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.).
La presse collaborationniste dont Le Matin s’en fit l’écho : « Le tribunal militaire allemand juge 24 terroristes ayant commis 37 attentats et 14 déraillements. Un Arménien, Missak Manouchian, dirigeait cette tourbe internationale qui assassinait et détruisait pour 2 300 francs par mois. »
Szlama Grzywacz fut passé par les armes le 21 février 1944 à 15 h 56 au Mont-Valérien avec les vingt-deux autres condamnés à mort. Son inhumation eut lieu dans le carré des corps restitués aux familles dans le cimetière parisien d’Ivry-sur-Seine. Son nom et sa photographie figuraient sur l’Affiche rouge placardée par les nazis sur les murs des grandes villes : « Grzywacz, Juif polonais, 2 attentats. »
Le nom de Szlama Grzywacz figure sur une stèle sur les plaques commémoratives dédiées au groupe Manouchian au 19 rue au Maire à Paris (IIIe arr.), à Marseille, près de la gare d’Évry-Petit-Bourg (Essonne) où furent arrêtés Missak Manouchian et Joseph Epstein (colonel Gilles) et au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis).
 
Sources:
- Gérard Streiff, Missak et Mélinée Manouchian, Une vie à en mourir (l'archipel, 2024)
- La vie à en mourir. Lettres de fusillés (1941-1944), Points Seuil, Lettres choisies et présentées par Guy Krivopissko. Introduction de François Marcot.
 
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18 février 2024 7 18 /02 /février /2024 10:42
Vente de l'Humanité magazine et distribution du flyer pour annoncer nos mardis de l'éducation populaire du 20 février et du 26 mars sur le marché de Morlaix ce samedi 17 février 2024
Vente de l'Humanité magazine et distribution du flyer pour annoncer nos mardis de l'éducation populaire du 20 février et du 26 mars sur le marché de Morlaix ce samedi 17 février 2024
Vente de l'Humanité magazine et distribution du flyer pour annoncer nos mardis de l'éducation populaire du 20 février et du 26 mars sur le marché de Morlaix ce samedi 17 février 2024
Vente de l'Humanité magazine et distribution du flyer pour annoncer nos mardis de l'éducation populaire du 20 février et du 26 mars sur le marché de Morlaix ce samedi 17 février 2024

Comme chaque semaine depuis octobre 2023, nous avons procédé à la vente militante de L'Humanité Magazine ce samedi. Ils ont tous été vendus (6). Et nous avons en avons profité pour distribuer le flyer pour nos conférences d'éducation populaire du PCF pays de Morlaix ouvertes à tous des mois de février et de mars ce samedi matin sur le marché de Morlaix, et pour annoncer notre initiative pour commémorer les FTP-MOI, Missak et Mélinée Manouchian à 17h le mercredi 21 février à la gare, place Rol Tanguy, à l'occasion de leur panthéonisation.

Photos Pierre-Yvon Boisnard, samedi 17 février 2024

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18 février 2024 7 18 /02 /février /2024 10:38
Un autre grand nom de la Résistance communiste FTP MOI arrêté avec Manouchian:  Joseph Epstein
Un autre grand nom de la Résistance communiste FTP MOI arrêté avec Manouchian:  Joseph Epstein
C'était un autre grand nom de la Résistance communiste, arrêté le mardi 16 novembre 1943 (ce jour là, 68 partisans FTP-MOI sont arrêtés par la police française qui les traquait depuis des mois) à la sortie de la gare d'Evry-Petit-Bourg avec Missak Manouchian dont il était le chef: Joseph Epstein.
Epstein, alias "Colonel Gilles", rencontrait Manouchian souvent dans les gares de banlieues, tous les mardis.
"Joseph Epstein est né le 16 octobre 1911 à Zamosc (Pologne), ville natale de Rosa Luxemburg, qui fait alors partie de l'Empire russe. En 1943, il se fait appeler "Joseph Andrej" ou "André Duffau". C'est lui qui prend la tête à 32 ans des Francs-Tireurs et partisans pour Paris et l'Ile-de-France. Il a l'expérience des Brigades Internationales en Espagne, de la Légion étrangère, où il s'est engagé, des camps allemands dont il s'est évadé" (Gérard Streiff, "Missak et Mélinée Manouchian. Un couple en résistance").
Il a été fusillé le 11 avril 1944 et non le 21 février 1944 comme Manouchian et 21 de ses compagnons des FTP MOI.
Effroyablement torturé, il gardera le silence jusqu'au bout; sinon, comme le dit Albert Ouzoulias, alias le "colonel André", toute la direction FTP aurait été décimée. Il est enterré sous son pseudonyme au cimetière d'Ivry.
 
Le 11 avril 1944, le jour de son exécution, quelques heures avant d'être fusillé par les Allemands au mont Valérien avec vingt-huit autres résistants, Joseph Epstein écrit sa dernière à sa femme, Paula, et à son fils depuis la prison de Fresnes:
 
Fresnes, le 11 avril 1944
 
Ma petite Paula bien-aimée,
 
Fidèle jusqu’au dernier, souffle à mon idéal, cet après-midi à 15 heures, je tomberai fusillé.
Je te laisse seule avec notre petit garçon chéri Je ne pense qu’à vous deux. Je vous aime tellement, je t’aime tellement, ma petite chérie. Je te demande pardon de tout le mal que j’ai pu te faire. Tu m’as donné tellement de bonheur. Maintenant j’y repense ; je revis ces instants de bonheur passés près de toi et près de notre petit garçon chéri. Sois courageuse, ma petite bien-aimée. Défends notre petit Microbe chéri Élève-le en homme bon et courageux. Et je t’en supplie ne lui donne pas un autre papa. Parle-lui souvent de moi, de son papa-car qui l’aime tellement, qui vous aime tellement.
Mes derniers instants, je veux les consacrer à vous. Je te revois, avec notre petit trésor dans les bras, m’attendre à la descente du car. J’entends son (sourire, barré dans le texte original) rire, je revois tes yeux de maman l’envelopper de tain de tendresse ; Je l’entends m’appeler « papa », « papa » Soyez heureux tous les deux et n’oubliez pas votre « papa-car »
Je saurai mourir courageusement et, face au peloton d’ exécution, je penserai à vous, à votre bonheur et à votre avenir. Pensez de temps en temps un peu à moi
Du courage, ma Paula bien-aimée, II faut élever notre petit garçon chéri. II faut faire de lui un homme bon et courageux. Son papa lui laisse un nom sans tache. Aux moments de découragement, pense à moi, à mon amour pour vous deux, à mon amour immense qui ne vous quitte pas, qui va vous accompagner partout et toujours. Ma bien-aimée, ne te laisse pas abattre, tu seras à partir de 15 heures le papa et la maman de notre petit chéri.
Sois courageuse et encore une fois pardonne-moi le mal que je t’ai fait. Te dis, ma Paula bien-aimée, tout mon amour pour toi et notre petit Microbe chéri. Vous serre tous les deux dans mes bras. Vous embrasse de tout mon cœur.
Vive la France, Vive la liberté !
J. E.
 
Mon petit Microbe, mon fils,
 
Quand tu seras grand, tu liras cette lettre de ton papa. II l’a écrite 3 heures avant de tomber sous les balles du peloton d’exécution. Je t’aime tellement, mon petit garçon, tellement, tellement. Je te laisse seul avec ta petite maman chérie. Aime-la par-dessus tout.
Rends-la heureuse, si heureuse. Remplace ton papa-car auprès d’elle. Elle est si bonne ta maman, et ton papa l’aime tellement Console-la, mon petit garçon chéri, soutiens-la. Tu es tout maintenant pour elle. Donne-lui toute la joie. Sois bon et courageux.
Je tomberai courageusement, mon petit Microbe chéri, pour ton bonheur [et celui] de tous les enfants et de toutes les mamans. Garde-moi (et, rayé dans le texte original) un tout petit coin dans ton cœur. .
Un tout petit coin, mais rien qu’à moi. N’oublie pas ton papa-car. Mon petit fils chéri, je revois ta petite figure souriante, j’entends ta voix si gaie. Je te vois de tous, mes yeux. Tu es tout notre bonheur, le mien et celui de ta maman chérie.
Obéis à ta maman, aime-la par-dessus tout, ne lui cause jamais de chagrin. Elle a déjà tellement souffert. Donne-lui tellement de bonheur et de joie.
Mes derniers instants. Je ne pense qu’à toi, mon petit garçon chéri et à ta maman bien-aimée. Soyez heureux, soyez heureux dans un monde meilleur, plus humain. Vous dis encore une fois tout mon amours. Sois courageuse, ma petite Paula chérie. Aime ta maman par-dessus tout, mon petit garçon chéri, mon petit Microbe chéri. Sois bon et courageux, n’oubliez pas votre papa-car. Vous serre tous les deux dans mes bras. Vous embrasse de toutes mes forces, de tout mon cœur, votre papa-car.
Mes amitiés à tous nos amis. Je leur demande de t’aider, de vous aider et soutenir.
 
Joseph
 
Daniel - prend soi de ma petite Paula chérie et de mon petit Microbe adoré."
 
***
Joseph Epstein appartient à une famille aisée de culture yiddish. Dès son plus jeune âge, il participe, dans les rangs du Parti communiste de Pologne, à la lutte contre le gouvernement de Józef Piłsudski. Il poursuit par ailleurs des études de droit à l'université de Varsovie. En 1931, il doit s'exiler et choisit la France pour terminer ses études. Il emménage avec sa femme Paula à Bordeaux où il termine ses études de droit en novembre 1935. En 1936 durant la guerre d'Espagne, il combat aux côtés des républicains espagnols dans les brigades internationales et il est grièvement blessé. Pendant sa guérison, il participe à l'action de la compagnie maritime « France Navigation », laquelle est chargée du transport de l'aide à l'Espagne républicaine. De retour en Espagne, il est affecté à la compagnie d'artillerie « Anna Pauker ». Il participe à la bataille de l'Èbre et il est cité à l'ordre de l'Armée. À son retour en France en 1939, il est emprisonné au camp de Gurs. Il est libéré en juillet 1939. Engagé dans la Légion étrangère, il est fait prisonnier pendant la campagne de 1940. Il est envoyé dans un stalag en Allemagne, près de Leipzig, d'où il s'évade en décembre 1940 et rejoint la lutte clandestine en France auprès des Francs-tireurs et partisans (FTP).
Tout d'abord principal responsable, en 1942, des groupes de sabotage et de destruction (GSD) créés par les syndicats CGT dans les entreprises travaillant pour l'occupant, il prend la direction de l'ensemble des FTP de la région parisienne, en février 1943, sous le nom du colonel Gilles. Il a l'idée d'engager des commandos de quinze combattants à Paris, permettant de réaliser un certain nombre d'actions spectaculaires qui n'auraient pas été possibles avec les groupes de trois qui étaient la règle dans l'organisation clandestine depuis 1940. Il instaure ainsi une tactique de guérilla urbaine que mettent en œuvre les Francs-tireurs et Partisans.
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17 février 2024 6 17 /02 /février /2024 08:20
Anatole tombé - Spiritisme juif arabe avec instruments - C'est le samedi 17 février à Pont Menou (La Dérive, 20h30) et le dimanche 18 février au Bar des Deux Rivières à Morlaix

La Colline Compagnie

Joëlle Marelli, traductrice de l'anglais et de l'hébreu (Amira Hass, Judith Butler, Joseph A. Massad, Ella Shohat, Joan Scott) poète, comédienne, intellectuelle engagée, vivant entre Montreuil et la région de Morlaix, présentera avec des musiciens de talent (violoncelle, guitare électrique), son nouveau spectacle "Anatole tombé" qui interroge les identités multiples et une autre histoire du judaïsme: 

à La Dérive à Pont Menou le samedi 17 février, 20h30

au Bar associatif des Deux Rivières place de la Madeleine à Morlaix le dimanche 18 février à 18h

Un spectacle que "Le Chiffon Rouge" vous recommande!

Anatole tombé - Spiritisme juif arabe avec instruments - C'est le samedi 17 février à Pont Menou (La Dérive, 20h30) et le dimanche 18 février au Bar des Deux Rivières à Morlaix
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17 février 2024 6 17 /02 /février /2024 08:15
Pleyber-Christ, 30 mars à partir de 16h - Un Fest Deiz et un Fest Noz de soutien aux inculpés et mis à l'amende du mouvement des retraites à Morlaix
Fest Noz en Pleyber-Christ le samedi 30 mars en soutien aux inculpé.e.s et mis à l'amende du mouvement social sur les retraites! Soyons-y nombreux. L'affiche musicale est riche et belle! L'ambiance sera chaleureuse. Bretagne: terre de résistance!
 
Fest Deiz + Fest Noz de soutien aux inculpé.e.s de Morlaix du mouvement des retraites 🔴 
 
Samedi 30 Mars à partir de 16h à Pleyber-Christ
 Sans solidarité, pas de liberté ! ✊
 
Diffusez largement dans vos réseaux. Mersi bras ! 
 
Au plaisir de vous y voir.
 
Kenavo
 
Fabris Cadou, pour le comité de soutien 
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17 février 2024 6 17 /02 /février /2024 07:57
Manifestation pour le cessez-le-feu et la fin des massacres à Gaza

Manifestation pour le cessez-le-feu et la fin des massacres à Gaza

Une initiative politique forte de nos collectivités locales.
 
Un vœu pour la paix au Proche Orient, et pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza, la fin de la colonisation illégale, le respect du droit international, la libération des otages israéliens, a été adopté au Conseil de Communauté du 12 février avec unanimité des votants pour ce vœu - et au conseil municipal de Morlaix avec un vote à la majorité moins une voix contre et deux abstentions à droite.
 
C'est un acte symbolique important pour la paix au Proche-Orient, pour la solidarité avec nos amis palestiniens. C'est aussi une manière de mettre la pression sur la France et sa diplomatie pour œuvrer réellement à la fin des massacres et à une solution politique.

Vœu pour la paix au Proche-Orient


 


 

Vœu pour la paix au Proche-Orient reposant sur la demande d’un cessez-le-feu immédiat à Gaza et la reconnaissance par la France d’un État de Palestine


 

Le 7 octobre 2023, le Hamas a déclenché une opération terroriste armée dans le sud d’Israël, visant des zones militaires et civiles. Des centaines de morts ont été déplorés. Actuellement, des otages israéliens sont encore retenus par le Hamas. Nous condamnons l’attaque des civils et leur prise d’otage dans cette guerre. Nous demandons leur libération rapide. Des familles sont endeuillées par la perte d’êtres chers et nous partageons leur peine.
 

Israël n’a pas tardé à riposter par l’application d’une punition collective contre toute la Bande de Gaza : les bombardements des quartiers résidentiels et des hôpitaux ont fait ainsi plus de 28 000 morts dont plus de 12 000 enfants.

 

Nous condamnons aussi les crimes de guerre israéliens, qui ne font qu’alourdir le bilan de ce conflit. Aucune guerre ne justifie la mort de civils, qu’ils soient israéliens ou palestiniens.

 

Depuis plusieurs années, de nombreuses collectivités françaises ayant des partenariats avec des institutions, des villes et des camps palestiniens en Cisjordanie dont Jérusalem-Est, ont alerté à maintes reprises le gouvernement français sur la dégradation politique et humanitaire en Palestine. L’occupation et l’oppression continue sur la population palestinienne, le morcellement du territoire palestinien causé par une colonisation et une annexion intensifiée, le blocus inhumain sur la bande de Gaza depuis 16 ans, les exactions et violences arbitraires à Jérusalem-Est et en Cisjordanie, toutes ces actions perpétrées par l’armée israélienne ou les colons en toute impunité sont contraires au droit international.

 

La France qui s’est toujours tenue aux côtés du droit international en s’attachant aux résolutions des Nations Unies, doit aussi dénoncer fermement tous les crimes de guerre. La France doit fermement tenir sa position historique : fin de la colonisation et établissement d’un État de Palestine avec Jérusalem comme future capitale des deux États. Le Président Emmanuel Macron doit tenir la ligne historique de la diplomatie française.

 

Nous sommes profondément convaincus que c’est par le courage et par l’action politique franche et résolue de la France et de toute la communauté internationale que la paix sera rétablie au Proche-Orient.

 

Considérant la catastrophe humanitaire dans la Bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023 ;

 

Considérant les liens étroits entre la ville de Morlaix, Morlaix Communauté et le camp de Jalazone, dans le cadre de la coopération décentralisée ;

 

Considérant la résolution 181 du 29 novembre 1947 de l’Assemblée générale des Nations Unies, prévoyant la création de deux États, israélien et palestinien ;

 

Considérant la résolution 194 de l’Assemblée générale des Nations Unies, relative au droit au retour des réfugiés palestiniens ;

 

Considérant la résolution 242 du 22 novembre 1967 du Conseil de sécurité des Nations Unies condamnant l’« acquisition de territoires par la guerre » et demandant le « retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés » ;

 

Considérant la résolution 446 du 22 mars 1979 du conseil de sécurité qui exige l’arrêt des « pratiques israéliennes visant à établir des colonies de peuplement dans les territoires palestiniens et autres territoires arabes occupés depuis 1967» ;

 

Considérant les résolutions 476 et 478 du 30 juin 1980 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la préservation du statut de Jérusalem et déclarant nulle et non avenue la décision d’Israël de modifier le statut de Jérusalem ;
 

Considérant que le Parlement a invité « le gouvernement français à reconnaître l’État de Palestine en vue d’obtenir un règlement définitif du conflit » le 2 décembre 2014 ;

 

Considérant la résolution 2334 du 23 décembre 2016 du Conseil de sécurité, condamnant la colonisation israélienne ;

 

Considérant la position de la diplomatie française, portée par le ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères,


 

Le Conseil de communauté réuni le 12 février 2024 demande à l’État français de :

  • D’exiger un cessez-le-feu immédiat dans la Bande de Gaza, un accès sans restriction des zones sinistrées aux organisations humanitaires afin de venir en aide aux civils,

  • D’exiger le respect par l’État d’Israël des mesures conservatoires arrêtées par la Cour Internationale de Justice le 26 janvier

  • D’agir pour la libération sans délais des otages

  • De Réaffirmer le respect du droit international et des résolutions des Nations Unies en faveur du peuple palestinien

  •  De Reconnaître l’État de Palestine.

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17 février 2024 6 17 /02 /février /2024 07:35
Découvrez la proposition de liste soumise au vote des adhérents du PCF les 8-9-10 mars pour les Elections européennes et rejoignez le comité de soutien finistérien à la liste de Léon Deffontaines
Cher.e.s camarades,
 
Le 3 février, le Conseil National du PCF a validé à près de 80 % une proposition de liste aux élections européennes constituant un nouveau rassemblement à gauche. Cette proposition sera soumise au vote de tous les adhérents de notre parti du 8 au 10 mars prochain. Un courrier partira la semaine prochaine aux adhérents avec la proposition de liste et la lettre d'accompagnement de la fédération et celle de Fabien Roussel, ainsi qu'avec un bulletin de souscription pour ceux qui souhaiteraient participer financièrement au financement de notre campagne européenne.
 
Pour la fédération, nous avons eu la satisfaction qu'un camarade du Finistère soit retenu sur la liste: Taran Marec, 25 ans, secrétaire fédéral de la Jeunesse communiste du Finistère, élu à Brest, délégué à la langue bretonne. Taran est en 61e place.
 
Les autres candidats bretons sont Amar Bellal, notre spécialiste des questions du climat et de l'énergie (du 35) à la la 17e place, Katja Krüger, conseillère régionale communiste travaillant dans le monde de la culture et du spectacle vivant (du 35) à la 26e place, Florian Marteau, agriculteur du 56, à la 47e place, et Christian Brice, médecin urgentiste du 22, à la 69e place.   

La liste conduite par Léon Deffontaines comporte 50 % de candidatures d’ouverture, à l’image des dix premières places ou quatre personnalités communistes seront aux côtés de responsables d’autres formations politiques et de militants du monde du travail engagés dans des combats syndicaux.

Elle rassemble ainsi des candidatures de trois autres formations politiques : la Gauche républicaine et socialiste (GRS) avec la candidature d’Emmanuel Maurel, député européen sortant, en 3e position ou encore celle de Sophie Camard, Maire du premier arrondissement de Marseille, en 20e position ; l’Engagement, parti fondé par Arnaud Montebourg, avec Samia Jaber en 6e position ; Les radicaux de gauche (LRDG) avec Isabelle Amaglio-Terisse en 10e position. Murielle Ressiguier, ancienne députée insoumise de l’Hérault est également présente sur la liste.

Après le grand mouvement sur les retraites qui a remis la question sociale au premier plan en France, alors que les luttes pour gagner les augmentations de salaires se multiplient, cette liste rassemble également de nombreuses candidatures issues du monde du travail et des luttes sociales, telle Sigrid Gérardin, syndicaliste enseignante, en 2e position, Fabien Gache, ex-délégué central de Renault en 7e position sur la liste, Marylène Faure du secteur de l’énergie en 12e position ou encore Manon Ovion, figure syndicale de la lutte dans l’entreprise Vertbaudet, et bien d’autres secteurs professionnels.

Parmi les candidatures communistes, André Chassaigne, Président du groupe GDR à l'Assemblée nationale et député reconnu pour son combat pour les agriculteurs, sera en 5e position, accompagné sur la liste de plusieurs dirigeant·es et élu·es du PCF. Hélène Bidard, militante féministe et adjointe à la Maire de Paris en charge de l’égalité femme-homme, de la jeunesse et de l’éducation populaire, Fatima Khallouk, militante des droits des personnes en situation de handicap et adjointe au Maire d’Alfortville en charge de la jeunesse et plusieurs parlementaires dont Cécile Cukierman, Présidente du groupe CRCE – Kanaky au Sénat et Fabien Roussel, en dernière position sur la liste.

Ce rassemblement de citoyens et citoyennes engagés, de républicains, d’acteurs du mouvement social, de quatre partis de gauche a vocation à s’élargir à tous ceux et celles qui à gauche partagent notre ambition pour reprendre la main sur l’avenir de la France et de l’Europe.

Voici la liste qui a fait l'objet du vote du CN du 3 février et qui sera soumise au vote des adhérents du 8 au 10 mars: 
 
1. Léon Deffontaines - 27 ans ; Porte-parole du PCF, originaire d’Amiens, ancien res ponsable d’une association de jeunesse (80)
 
2. Sigrid Gérardin - 54 ans ; Enseignante en lycée professionnel, secrétaire générale d’un syndicat d’enseignant en lycées professionnels (75)
 
3. Emmanuel Maurel - 50 ans ; Député européen, fondateur de la Gauche républicaine et socialiste (GRS) (95)
 
4. Hélène Bidard - 42 ans ; Fonctionnaire territoriale, adjointe à la Marie de Paris en charge de l’égalité femmes hommes, de la jeunesse et de l’éducation populaire (75)
 
5. André Chassaigne - 73 ans ; Principal de collège retraité, député du Puy-de-Dôme, président du groupe GDR à l’Assemblée nationale (63)
 
6. Samia Jaber - 56 ans ; Cheffe d’entreprise, conseillère départementale du Territoire de Belfort, porte-parole de L’Engagement, parti fondé par Arnaud Montebourg (90)
 
7. Fabien Gache - 61 ans ; Electromécanicien retraité de chez Renault, syndicaliste pour les droits de retraités (72)
 
8. Fatima Khallouk - 47 ans ; Chargée de mission plaidoyer santé et citoyenneté, militante pour les droits des personnes en situation de handicap, adjointe au Maire d’Alfortville déléguée à la jeunesse (94)
 
9. Candidat MRC (si pas d’accord avec le MRC : Simon Riffault (LRDG))
 
10. Isabelle Amaglio Terisse - 55 ans ; Contrôleuse générale économique et financière, co-présidente du parti Le radicaux de gauche (LRDG) (78) (si pas d’accord avec le MRC :
Marylène Faure)

11. Pierre Lacaze - 58 ans ; Infirmier, conseiller régional d’Occitanie, conseiller municipal de Toulouse, conseiller communautaire. (31)
 
12. Marylène Faure - 51 ans ; Agente EDF, déléguée syndicale (33) (si pas d’accord avec le MRC : Héloïse Dhalluin)
 
13. Frédéric Boccara - 59 ans ; Economiste, syndicaliste du service public de statistiques, membre honoraire du Cese (92)
 
14. Héloïse Dhalluin - 45 ans ; Agent de maîtrise à la SNCF, syndicaliste, élue au CSE du Fret (59) (si pas d’accord avec le MRC : candidature PCF)
 
15. Ary Yee-Chong-Tchi-Kan - 74 ans ; Enseignant retraité, dirigeant du PCR (97-4)
 
16. Sandra Blaise - 50 ans ; Juriste en droit social, conseillère prud’hommale, conseillère régionale Grand-Est (88)
 
17. Amar Bellal - 48 ans ; Professeur en IUT, responsable de la commission Ecologie du PCF (35)
 
18. Haby Ka - 26 ans ; Elue municipale de Montreuil déléguée à la réussite lycéenne et étudiante (93)
 
19. Sylvain Amrate - 37 ans ; Vendeur, délégué syndical de son groupe du secteur alimentaire et dirigeant départemental (45)
 
20. Sophie Camard - 51 ans ; Maire du 1er secteur de Marseille, conseillère départementale (GRS) (13)
 
21. Laurent Sachot - 37 ans ; Syndicaliste du commerce, élu local (76)
 
22. Candidate PCF ou personnalité.
 
23. Anthony Gonçalvès - 53 ans ; Médecin oncologue (13)
 
24. Candidate MRC (si pas d’accord avec le MRC : Isabelle Amaglio-Térisse (LRDG))
 
25. Simon Riffault - 44 ans ; Secrétaire général LRDG (57) (si pas d’accord avec le MRC :candidature PCF)
 
26. Katja Krüger - 47 ans ; Comédienne, dramaturge, assistante de mise en scène, conseillère régionale de Bretagne. (35)
 
27. Laurent Miermont - 48 ans ; Collaborateur du Parlement européen (GRS) (75)
 
28. Amandine Liard - 30 ans ; Coordinatrice d’un réseau européen de solidarité sociale militante féministe. (27)
 
29. Yvan Garcia - 65 ans ; Cadre de la fonction publique, administrateur du conseil d’administration du Centre National de la Fonction Publique Territoriale et mandaté au conseil supérieur de la fonction publique territoriale (34)

30. Véronique Paolantoni - 51 ans ; Consultante en ressources humaines, cheffe d’entreprise (L’Engagement) (75)
 
31. Guillaume Dumoulin - 40 ans ; Directeur d’une coopérative de presse, syndicaliste, conseiller municipal de Feyzin (69)
 
32. Violette Folgado - 69 ans ; Retraitée de la fonction publique territoriale, militante pour les droits des Palestiniens (24)
 
33. Sébastien Gautheron - 51 ans ; Employé d’Arcelor-Mittal, délégué syndical (71)
 
34. Fatiha Mellah - 59 ans ; Salariée transfrontalière (Luxembourg), syndicaliste dans le commerce (57)
 
35. Marc Dorel - 60 ans ; Ingénieur syndicaliste Thalès, expert en questions de Défense nationale (38)
 
36. Céline Piot - 53 ans ; Universitaire, historienne, élue municipale de Mont-de-Marsan (GRS) (40)
 
37. Karim Boukhachba - 41 ans ; Ouvrier d’État au ministère des Armées, adjoint au Maire de Creil (60)
 
38. Candidate LRDG ou MRC ou personnalité.
 
39. Bora Yilmaz - 44 ans ; Enseignant, adjoint au Maire de Nancy délégué à la vie des quartiers, conseiller régional Grand-Est (54)
 
40. Manon Ovion - 30 ans ; Préparatrice de commande à Verbaudet, syndicaliste (59)
 
41. Eddie Jacquemart - 59 ans ; Président d’une association nationale pour le droit au logement, conseiller municipal de Lille (59)
 
42. Sophie Hervé - 50 ans ; Salariée d’Enedis, syndicaliste, militante pour l’accès à la culture pour tous (37)
 
43. Brahim Jlalji - 53 ans ; Agent territorial, conseiller régional Nouvelle-Aquitaine (17)
 
44. Catherine Collinet Jung - 49 ans ; Fonctionnaire territoriale et maire d’Ancemeont (LRDG) (55)
 
45. Candidat GRS.
 
46. Jeannine Erbland - 69 ans ; Ancienne aumônière des hôpitaux, militante pour la laïcité et la paix (03)
 
47. Florian Marteau - 43 ans ; Boulanger paysan, membre d’un réseau de recherche sur les semences paysannes (56)
 
48. Chloé Petat - 26 ans ; Cheffe de projets (GRS) (93)
 
49. Emmanuel Boutterin - 66 ans ; Magistrat, membre du conseil supérieur de la prud’homie, membre du bureau national Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (L’Engagement) (13)
 
50. Manon Delorme - 26 ans ; Ouvrière dans l’agro-alimentaire, syndicaliste (06)
 
51. Hervé Rivière - 53 ans ; Ouvrier de l’agro-alimentaire, syndicaliste (58)
 
52. Elisabeth Jutel - 43 ans ; Artiste et traductrice (GRS) (79)
 
53. Jean-Marc Durand - 69 ans ; Inspecteur des finances publiques retraité, syndicaliste (26)
 
54. Aurore Artigues - 42 ans ; Accompagnatrice éducative et sociale, syndicaliste, militante des droits sociaux (65)
 
55. Soulé N’Gaïdé ; Directeur d’un pôle social, adjoint au Maire des Ulys, militant pour les droits des migrants et des réfugiés (91)
 
56. Anne Saouter - 57 ans ; Anthropologue, enseignante-chercheuse vacataire, adjointe au Maire d’Oloron-Sainte-Marie (64)
 
57. Marc-Antoine Leroy - 22 ans ; Médiateur scolaire, syndicaliste, militant de la cause palestinienne (20)
 
58. Edith Pugnet - 52 ans ; Cadre à l’Aide sociale à l’enfance, Maire de Cabestany (66)
 
59. Christophe Lime - 62 ans ; Vice-président du Grand Besançon, président d’un réseau d’opérateurs publics de services d’eau et d’assainissement, syndicaliste (25)
 
60. Brigitte Blanc ; GRS (57)
 
61. Taran Marec - 25 ans ; Informaticien, conseiller municipal de Brest délégué à la langue bretonne (29)
 
62. Camille Pétron - 34 ans ; Cadre dans le milieu associatif, adjointe au Maire de Laval chargé de la vie des quartiers, conseillère départementale de la Mayenne (53)
 
63. Lionel Lerogeron - 54 ans ; Professeur en lycée professionnel, dirigeant syndical (50)
 
64. Fleur Laronze - 43 ans ; Enseignante-chercheuse, conseillère départementale de la collectivité européenne d’Alsace (67)
 
65. Jean-Michel Guérineau - 62 ans ; Enseignant retraité, adjoint au Maire de Bourges (18)
 
66. Christine Mequignon - 47 ans ; Agente SNCF, syndicaliste, membre du Ceser, conseillère municipale de Pont du Château (63)
 
67. Julien De Benito - 46 ans ; Cuisinier, adjoint au Maire d’Avignon (84)
 
68. Candidate MRC (si pas d’accord avec le MRC : candidature PCF)
 
69. Christian Brice - 50 ans ; Médecin urgentiste des hôpitaux publics (22)
 
70. Marie-Claire Cailletaud - 66 ans ; Ingénieure-chercheuse, syndicaliste, membre honoraire du Cese (92)
 
71. Patrick Malavieille - 61 ans ; Vice-président du Conseil départemental du Gard, en charge de la culture (30)
 
72. Marianne Margaté - 52 ans ; Cadre de la fonction publique, sénatrice de la Seine- et-Marne (77)
 
73. Pierre Ouzoulias - 60 ans ; Chargé de recherche au CNRS, vice-président du Sénat, conseiller départemental des Hauts-de-Seine (92)

74. Muriel Ressiguier - 46 ans ; Ex députée LFI (34)
 
75. Manu Blanco - 60 ans ; Salarié de l’industrie pharmaceutique, syndicaliste spécialiste de la politique du médicament (60)
 
76. Candidate Outre-Mer.
 
77. Candidat MRC (si pas d’accord avec le MRC : candidature L’Engagement ou GRS)
 
78. Cathy Apourceau-Poly - 59 ans ; Attachée territoriale, sénatrice du Pas-de-Calais (62)
 
79. Vincent Guibert - 64 ans ; Secrétaire général de L’Engagement (92)
 
80. Cécile Cukierman - 44 ans ; Professeure d’histoire-géographie, sénatrice de la Loire, présidente du groupe CRCE-Kanaky au Sénat (42)
 
81. Fabien Roussel - 54 ans ; Journaliste, député du Nord, secrétaire national du PCF (59)
Merci à tous les camarades qui le peuvent et qui ne l'ont pas encore faitr de s'inscrire sur la liste publique, régulièrement mise à jour, du comité de soutien à cette liste de Léon Deffontaines.
 
Nous en sommes à 215 soutiens mais notre nombre d'adhérents devrait nous permettre de dépasser sans difficulté les 500 soutiens publics et d'aller en chercher 500 autres.
 
Notre capacité à faire élire des députés européens communistes (4 si nous faisons 5%) dépendra de notre mobilisation à toutes et tous.
 
Merci d'envoyer vos soutiens avec votre commune, âge, qualités, engagements, profession par mail:
 
dupont.ismael@yahoo.fr / federation@29.pcf.fr
 
Ismaël Dupont, secrétaire départemental PCF Finistère
 
***

Comité de soutien finistérien à Léon Deffontaines et à la liste du PCF pour les élections européennes.

Vous aussi, aidez à porter haut les idées communistes aux élections européennes et à faire rentrer au Parlement Européen des députés européens communistes et partageant un même projet pour l'Europe, rejoignez le comité de soutien finistérien à la liste de rassemblement à gauche conduite par Léon Deffontaines et soutenue par le PCF.

Pour cela, envoyez vos noms et qualités 

(profession, engagements, âge, commune) à:

dupont.ismael@yahoo.fr / federation@29.pcf.fr

Comité de soutien à la liste Européennes du PCF conduite par Léon Deffontaines

215 soutiens déclarés à ce jour, 17 février 2024

ABGRALL Guy, comédien, auteur, Brest

ALLOUARD Philippe co-secrétaire de la section du Pays de Quimperlé, secrétaire de l'UL CGT, Mellac

ANDOLFATTO Yvette, retraitée éducation nationale Plougastel-Daoulas

ANDRÉ Catherine. Retraité de l’hôpital, militante syndicale et politique. Morlaix

BAGNIS Roland retraité ,éducateur spécialisé section de Morlaix St Pol-de-Léon.

BAL Gérard retraité Education Nationale, Section du PCF bigouden, Plonéour Lanvern

BARGAIN Pascal retraité cheminot Treffiagat

BEAUMANOIR Christian cheminot retraité , syndicaliste CGT, ancien Maire adjoint communiste de Maurepas (Yvelines), Crozon

BEAUMONT-PEUZIAT Patrick, Maraicher bio, chef d'entreprise retraité, conseiller municipal, section du Pays Bigouden, Plogastel Saint Germain

BEGUIVIN Patrick chauffeur miroitier Conseiller municipal à Plouigneau

BESCOU Alain retraité fonction publique territoriale, Plouhinec

BESCOU Martine retraitée fonction publique territoriale, Plouhinec

BERGOT LE CALVEZ Annie retraitée des Finances. Ancienne élue de Morlaix de 1983 à 2008. Morlaix.

BERNARD André proviseur retraité, ancien élu et responsable PCF- Quimper

BERNARD Marie-Andrée, retraitée de la MGEN, syndicaliste, Quimper

BLANCHET Véronique Formatrice professionnelle d'adultes. Secrétaire Amicale Laïque de Pont-l'Abbé Ancienne vice présidente de la communauté de commune. Ancienne adjointe maire 2008-2014 Pont-l'Abbé

BLOYET Bernard Militant syndical Retraité 63 ans Motreff

BONNET Joëlle retraitée PLOBANNALEC

BOUARD Jeannine Retraitée PCF Pays Bigouden Pont l’Abbé

BOUDARD-JASSERAND Sylvie Enseignante retraitée de l éducation nationale,Militante Syndicale au SnuIpp, DDEN ( déléguée départementale de l éducation nationale)  Quimper.

BOULIC Claude militant associatif , cheminot retraité , membre du PCF, Crozon

BOURNOT-GALLOU Claudie, Adjointe au maire du Relecq-Kerhuon, Conseillère métropolitaine

BOURVEN Michèle, retraitée de la fonction publique hospitalière, militante communiste, Morlaix

BOUTILLIER Gaëtan 19 ans Étudiant Engagement à l'UEC Finistère, Brest.

BRAIRE Jacqueline cadre supérieure de santé retraitée Le Guilvinec

BURLOT Maéla, Conseillère municipale déléguée à Morlaix, Coordinatrice

CAM Denise retraitée des Finances Publiques Brest

CAM Jean-Paul retraité des Finances Publiques, syndicaliste, Brest

CANN Mélinda 20 ans, étudiante, militante MJCF, Brest

CARIOU Jean-Claude professeur retraité, militant syndicaliste, vice-président départemental de l'ANACR (Mémoire de la Résistance), Logonna

CARIOU Mimi retraitée, Loctudy.

CARN Martine, 3 mandats d' adjointe au maire dans la commune de Plougonven (de 1995 à 2014), conseillère municipale dans l'opposition depuis 2020, retraitée de la fonction hospitalière, Plougonven

CARQUET Philippe retraité de l’arsenal de Brest, Gouesnou

CARRIOU Alain militant syndical et politique Scaër

CAUMENT Albert retraité fonction publique hospitalière militant syndical et PCF CAMARET SUR MER

CHAPALAIN Karine, 20 ans, étudiante en Licence d’histoire et en CDI étudiant entant que secrétaire aux urgences de Keraudren, active au sein de l’association Eskell An Elorn à Landerneau.

CHARLOT Nelly retraitée Lesconil

CLEUZIOU Anne-Catherine, 40 ans, Professionnelle de santé, Conseillère municipale à Brest 

COÏC Albert, retraité, Beuzec-Cap-Sizun

CONDETTE Bernard retraité,  Ancien Conseiller Général de la Drôme. Tregunc

CORRE Jean-Claude retraité éducation nationale Riec-sur-Belon

CORRE Malou retraitée de l’hôpital, Morlaix

COSSEC Stéphane militant syndical santé privée action sociale Plonéour Lanvern

CRAFF Thierry retraité, bénévole dans le social sur plouguerneau, ancien responsable syndical CGT Plouguerneau

CREACH Michèle militante CGT FAPT, Sympathisante Communiste, Guilers

DAGUERRE Maxime Cheminot agent de maîtrise, syndicaliste (secrétaire à la formation au niveau de la CGT), 34 ans. Brest

DANIEL Jeannine ancienne élue (2008-2014) à Scaër, présidente de "Bretons solidaires, on agit" (aide aux migrants), présidente du comité local et trésorière départementale de L'ANACR (mémoire de la Résistance), Scaër

DAVILLERS CARADEC Eugène 24 ans Assistant d'éducation en collège à Morlaix Conseiller municipal délégué à l'urbanisme à Morlaix, membre du PCF et de la JC 

DAUMONT Paul, Directeur chez BpiFrance (OSEO), retraité, PCF Crozon, Telgruc sur mer.

DEBARNOT Louis, retraité de l'Arsenal, bénévole associatif, syndicaliste, Brest

DE GREGORIO Enzo chargé de mission – ancien secrétaire fédéral du MJCF 29 – militant associatif - Carantec

DELANNEE Christian ancien maire adjoint de Concarneau, économiste de la construction en retraite. Morlaix

DEMAIMAY Jean-Pierre, Douarnenez

DENIS Jean-François retraité Saint-Renan

DERRIEN Jean Jacques assistant social retraité Brest

DESMAREST Gérard 65 ans, retraité, militant CGT et Parti communiste, Carhaix

DESMARET Monique 66 ans, retraitée, militante CGT, Membre du Parti communiste, Carhaix

DILHUIT Yves retraité de la CNAMTS Lannédern

DUBREULE Murielle, 70 ans, retraitée du CNRS, Saint Renan

DUIGOU Norbert Militant Syndical et politique, ancien conseiller municipal de Bannalec, Candidat du  PCF aux élections cantonales de 1998 et 2011.

DUPONT Aloys, 22 ans, nouvel adhérent PCF Morlaix, étudiant en Master 1 de Philosophie à Rennes 1

DUPONT Ismaël professeur documentaliste en collège, Conseiller départemental du Finistère, Conseiller municipal délégué et communautaire, secrétaire départemental PCF Finistère, Morlaix

ELLIOT Justin 19 ans Agent SNCF Brest

FEYSSEL Floriane, 30 ans, secrétaire, militante PCF Section de Brest

FLAGEUL Catherine retraitée de l'éducation nationale , militante du PCF et du Mouvement de la Paix   Rosnoën

FONTAINE Zoé, 19 ans, étudiante, militante MJCF et UEC, Brest

FOUCHER Yann directeur d'école primaire publique, Conseiller départemental du Finistère suppléant, co-secrétaire de la section de Quimper du PCF, Quimper

FRANCES Marion 39 ans secrétaire administrative Brest

FREY Cyrille 44 ans cheminot militant syndical Brest

GAGOU Christian mécanicien Ajusteur retraité de la Réparation Navale Landerneau

GAMBACHE Michèle enseignante retraitée de l’Éducation Nationale. Membre du Parti Communiste.

GAMBACHE Patrick 1er adjoint à la Mairie de Morlaix. Membre du Parti Communiste.

GONTIER Dominique, co-secrétaire de la section du Pays de Quimperlé, militant associatif, Moëlan sur Mer

GOULIAN Bruno cheminot retraité, Guipavas

GOUSSÉ Marie France, retraitée, comptable, ancienne adjointe au maire à Concarneau, participante au projet TZCLD de Concarneau et à la création d'un centre de santé

GRALL Gilles musicien syndicaliste intermittent du spectacle Plounéour-Menez

GRELAUD Gladys conseillère régionale de Bretagne, membre de la direction nationale du PCF (CEN et CN), Animatrice du Comité régional PCF Bretagne et de la Coopérative des élus communistes du Finistère

GRIMARDIAS Muriel trésorière Section PCF de Lanmeur

GUEGUEN Dominique  Brest

GUEGUEN Simone ancienne conseillère muncipale - Brest

GUEGUEN Sophie retraitée Kergloff

GUELLEC Dominique, auxiliaire de vie sociale, Brest

GUELLEC Eric, enseignant, adjoint au maire de Brest, président du groupe des élues et élus communistes de Brest et Brest métropole

GUIAVARCH Suzon Plouguerneau

HAMON Jean-Christophe Conducteur de trains, Brest.

HENAFF Gérard délégué Syndical Alcatel CGT Conseiller du salarié Secrétaire général de UL CGT Issy-les-Moulineaux de 2003 à 2014. Retraité en 2006.

HENAFF-DEMARTY Maïté éducatrice spécialisée retraitée du CG 92. Ancienne secrétaire générale CGT du CG 92. Ancien membre de la CE de l'UD CGT 92. Section PCF Brest. Domiciliée à Saint-Pabu.

HERE Jacqueline Maire-adjointe de quartier à Brest (Bellevue), Conseillère départementale du Finistère

HERE Roger PCF 1er adjoint à Plouigneau et vice président aux mobilités de Morlaix Communauté

HUET Denis instituteur retraité militant associatif et syndical, membre du PCF depuis 1970. Quimperlé

JADÉ Yves-Marie retraité militant syndical à la FSU DDEN (délégué départemental de l’Education Nationale) Douarnenez

JAOUEN Mona artiste chanteuse Plounéour-Menez

JASSERAND Bernard maire adjoint de Quimper, Conseiller communautaire Quimper Bretagne Occidentale, Quimper

KHALFA Colette, retraitée de la fonction publique, Carhaix

LAINE Jeremy, 44 ans, technico-commercial, maire-adjoint à Guimaëc

LAPORTE Daniel retraité, militant syndical, Carhaix

LAURO Andrea, 48 ans, animateur centre de ressources pour les associations, salarié et bénévole associatif, Morlaix

LE BELLEC Etienne ancien conseiller municipal de Guilvinec

LE BERRE Annie-Noëlle, professeur agrégée de lettres en lycée et à l'Institut de Formation des Maîtres E.R., adhérente du PCF depuis 1974

LE BERRE Yves, Professeur émérite des universités, ancien adjoint au Maire de Brest (chargé de la culture), syndicaliste, membre du PCF, Brest

LE BIHAN Véronique 56 ans éducatrice spécialisée conseillère municipale au Relecq-Kerhuon

LE BOHEC Sergine Militante Associative PCF Pays Bigouden 

LE BOHEC Yannick PCF Pays Bigouden

LEBLOND Eric Technicien énergie renouvelable 30 ans Membre du Parti communiste français Guiler-sur-Goyen

LE CALVEZ Jean-Luc retraité de la Manufacture de Tabac, ancien élu PCF, trésorier de la section PCF Pays de Morlaix, Morlaix

LE CLOAREC Jacqueline, retraitée de l'enseignement, Guilvinec

LE CLOAREC Robert, retraité de l’enseignement, Guilvinec

LE CORRE Jean, retraité de la Poste, Roscoff

LEDUC Romaric, Agent Territorial, Militant syndical, 46 ans, Brest - Pont de Buis

LE DUFF Georges, Ingénieur, retraité - LANMEUR (85 ans)

LE DUFF Suzanne, Professeure des écoles retraitée - LANMEUR (84 ans)

LE GOFF Valérie Secrétaire médicale PCF Relecq-Kerhuon

LE GUEN Marie-Hélène, retraitée de la poste. Militante syndicale et politique. Morlaix

LE GUENNOU Thierry retraité ancien adjoint mairie de Baye (29 300)

LE GUENIC Roger, Retraité fonction publique hospitalière, Syndiqué CGT Santé, Brest

LE GUERN Brieuc membre du bureau de la JC Finistère et adhérent PCF, Plounévézel

LE GUERN Gaëtan Ancien adjoint à la culture de la ville de Brest Responsable syndical Professeur en Communication Ecole Nationale d'Ingénieurs de Brest Conservatoire National des Arts et Métiers

LE MOAL Karen 46 ans Agent Commercial SNCF Adjointe au Maire à Rosporden/Kernével

LE MOIGNE Jacques cheminot retraité Plouguerneau

LESPAGNOL Michel, Retraité France Télécom, secrétaire de section adjoint PCF à Morlaix

LE LORC’H Jean Michel Vice-Président Brest Métropole Brest

LE ROUX André, Retraité de la fonction publique (Douanes), Syndicaliste, Ancien secrétaire de la section PCF du Pays Bigouden

LE ROUX Michel, retraité Education Nationale, militant associatif, Le Relecq Kerhuon

LE ROUX Sandra, Conseillère municipale de Brest, Sports et quartiers 

L'HELGOUALC’H  Marie Rose, militante CGT et PCF, Pays bigouden

L'HELGOUALC’H  Yves, militant CGT et PCF, Pays bigouden

LINTANF Gisèle, retraitée, syndicaliste santé, Saint-Martin-des-Champs

LIZIAR Pierre-Yves. Conseiller municipal délégué au handicap de la ville du Relecq-Kerhuon. Professeur des écoles. Syndicaliste

MAILLARD Mathilde Médecin généraliste, adjointe au maire de la ville de Brest en charge de la politique du bien vieillir et de l’inclusion des personnes en situation de handicap. Conseillère Brest métropole

MAREC Taran. Conseiller municipal délégué à la langue bretonne à Brest, informaticien, 25 ans

MASSIEU Julie, 39 ans, psychologue-neuropsychologue exerçant auprès de personnes vulnérables vivant à domicile, militante syndicale CGT élue au sein de l'UD29 et négociatrice nationale dans la branche de la santé et de l'action sociale associative.

MESSAGER Alexiane Étudiante (2eme année licence philosophie, UBO) Brest

MEVELLEC-SITHAMMA Monique, Professeur en retraite, élue municipale, Le Relecq-Kerhuon

MORAND Titouan 16 ans Engagement syndical à l’Union lycéenne finistérienne Brest

MOREAU Philippe retraité Penmarc’h

MORVAN Pierig, 40 ans, facteur, membre de la commission consultative de Kernével, Kernével

MOYSAN Michel retraité engagé dans l'aide à la personne âgée, Concarneau

MULLEMAN Suzanne, retraitée, section PCF Pont l'Abbé

NAYET Lucienne ancienne élue de Champigny-sur-Marne, militante associative autour de l’histoire de la Résistance, Locquénolé

NIOCHE Françoise, enseignante retraitée , Conseillère Municipale Rosporden-Kernevel

OUVRARD Raymonde Crozon

PAGET-LATGER Camille 18 ans membre de la MJCF et de l’UEC à Brest

PARET Michèle  Militante associative - PCF Douarnenez

PAUL Maxime militant mutualiste, Plougastel-Daoulas

PAULUS André Retraité de l’éducation nationale Morlaix

PAULUS Patricia Retraitée de l’éducation nationale Morlaix

PENVEN Brigitte, retraitée, La Feuillée

PENVEN Jean-Jacques, retraité RATP, La Feuillée

PERON Paulette syndicaliste, membre du PCF, Plouénan

PERROT Jean-Claude retraité de la Poste. Conseiller municipal de Briec. Président du Club des retraités de Briec

PETER, Michael, artisan à la retraite, Rosporden, membre du PC section Rosporden-Kernevel

PEUZIAT-BEAUMONT Yves, Professeur agrégé de sciences de la vie et de la Terre, Inspecteur régional pédagogique retraité, syndicaliste "SUI-FSU", section du Pays Bigouden, Plogastel Saint Germain

PHELEP Gilbert Retraité, Militant syndical et politique, membre de la CCAS de St YVI, investi à la banque alimentaire et au secours populaire

PIBOULEAU Marie-Laure, syndicaliste et militante, Guipavas

PIBOULEAU Michel, Syndicaliste, Militant associatif Brest

PICART Lionel, ingénieur retraité de l’énergie, Douarnenez

POSTIC Jean-Claude, staffeur ornemaniste, ancien élu, Plouégat-Guerrand

POTIER Fréderic Boulanger Militant syndical et associatif Carhaix

POUILLET Pascal, retraité, Conseiller culturel de Bretagne, vice-président d'une fédération d'associations de défense de la langue et de la culture bretonnes. Locquénolé

PLOUGONVEN Pierre retraité PCF Crozon

PRIMA Marie-Renée Moëlan-sur-Mer

PRONONCE Claire Moëlan-sur-Mer

PRONONCE Pierre Moëlan-sur-Mer

RAFFAELLY Jan retraité PTT, PCF Morlaix, CGT fapt, SIZUN

RAINERO Piero Ancien Maire adjoint de Quimper et Conseiller Régional de Bretagne. Secrétaire fédéral du PCF de 1982 à 2000. Membre du Comité Central de 1987 à 2000. Secrétaire du CRAC PCF (Comité Régional d'Action et de Concertation) de 1996 à 2002.

RAINERO Yvonne, professeure agrégée en retraite, conseillère municipale de Quimper déléguée à la santé, conseillère communautaire

RANNOU Jacques, maire délégué de Kernevel, Vice-président du syndicat départemental d’électrification du Finistère, Conseiller communautaire Concarneau Cornouaille Agglomération, Membre du Bureau de Concarneau Cornouaille Agglomération. Cheminot retraité, Rosporden-Kernevel

RAVASIO Daniel, Enseignant retraité, Syndicaliste, secrétaire de la section PCF Morlaix-Roscoff, ancien élu, Saint-Thégonnec Loc-Eguiner

RÉA Larry Adjoint au maire chargé de l’urbanisme et travaux, Le Relecq-Kerhuon

RELOUZAT Dimitri technicien territorial QBO Quimper

RENEAUD Gilberte retraitée , militante syndicale Lesconil

RENEAUD Jacques retraité SNCF Lesconil

RICHARD Anita, enseignante retraitée de l'éducation nationale, conseillère municipale à Kernével Rosporden.

RICOU Hervé, cadre EDF, militant CGT, Locmaria-Berrien

RIVIÈRE Guy retraité de la fonction publique territoriale, syndicaliste membre du bureau de l'IHS CGT du Finistère. Locmaria Plouzané

RIVOALAN Erwan, bibliothécaire, militant syndical, co-secrétaire section de Brest du PCF

ROBIN Pierre retraité ATOS Brest

ROLLAND Nicole, retraitée FP, personnel non enseignant

ROLLAND Yves, retraité SNCF, ancien responsable régional syndical CGT Région de Lyon et ancien candidat PCF

ROPARS Philippe 59 ans facteur adhérent PCF et CGT Saint-Martin-des-Champs

ROPERS Alexis, 20 ans, étudiants, militant PCF MJCF UEC, Brest

ROUCHY Ilias, 21 ans, étudiant en master, Crozon

ROUE Michel syndicaliste retraité BREST

ROUE Valentin 17 ans étudiant

ROUSSEAU Maryse, secrétaire de section PCF Pays Bigouden, Plomeur

RUFFIER Daniel, retraité de l'enseignement public, Quimper

SALAUN Remi Syndicaliste mandaté Sécu Administrateur structure médico-social Brest

SAMSON Arlette Riec-sur-Belon

SANQUER Brieuc, 27 ans, médecin généraliste en milieu pénitentiaire, membre du PCF

SAUNIER Loeis 19 ans, étudiant, militant JC, Brest

SAVINA Joël retraité militant syndical et associatif Saint Hernin

SCATTOLIN Valérie, maire-adjointe à Morlaix (Commerce- Centre-Ville) et Conseillère communautaire

SCHMITT Gil, retraité de la Fonction Publique, Plomodiern

SECHET Gérard retraité RATP, 66 ans, Militant Communiste, Militant syndical CGT, Rosporden

SECHET Malika retraitée Conseillère Mutualiste. Elue Municipale Communiste  de 1989 à  2008 à Herblay Val d Oise. Maire Adjointe Communiste  de 1995 à 2001 Herblay. Militante Syndicale CGT. Rosporden

SELLIN Denis retraité et ancien élu Moëlan-sur-Mer

SERIZEL Jacques Professeur des Universités à la retraite. Chercheur en Sciences de l'Education, Philosophie et Communication. Brest

SERVONNET Timothée, étudiant en L2 Histoire/Sciences Politiques, Brest

SÉVÉRAC Marceline, infirmière retraitée de la Fonction Publique Hospitalière, militante CGT, DOUARNENEZ

SINQUIN Gilbert, cheminot retraité, militant syndical, Châteaulin

SINQUIN Ronan, conseiller municipal de Quimper, militant syndicaliste

TANDÉ Guy, retraité , syndicaliste santé, Saint-Martin-des-Champs

TANGUY Michel, 93 ans, instituteur retraité, Brest

TANGUY Ronan, ancien syndicaliste CGT du secteur bancaire, trésorier départemental du PCF Finistère, ancien élu au Relecq-Kerhuon

THIBERT Georges, 78 ans, ingénieur retraité de la SNCF, bénévole au Secours Populaire Français, Sibiril.

THIOU Pierre responsable UEC Brest, 21 ans, Étudiant Salarié, membre de la CGT, Brest

THOMAS Hervé Cheminot Retraité. Militant dans une association altermondialiste. Brest

THOMAS Pierre-Yves, Retraité de l’industrie, Conseiller municipal d’opposition à Carhaix, Secrétaire de la section PCF de Carhaix-Huelgoat

TREMEL Julien 23 ans Étudiant en philosophie Conseiller municipal de Quemperven (22) Militant MJCF, UEC et PCF

TUAL Jo retraité, ancien conseiller municipal ( 2 mandats)- DDEN- adhésion auPCF en 1976 Ouessant.

TUDO DELER Fabien, 36 ans. Section PCF de Quimper Contrôleur technique automobile

TUDO DELER Michel, Secrétaire de section PCF Lanmeur, Section retraités CGT Cheminots de Morlai

TYTECA Willy retraité, ex syndicaliste Air Inter et Air France, 74 ans, Moëlan sur mer.

VILLARD Jacques retraité, syndicaliste CGT, ex-secrétaire du syndicat retraités CGT de Pont L’Abbé

WEBER Jean-Louis Retraité (ancien cadre bancaire) militant syndicaliste et militant politique

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