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14 mars 2019 4 14 /03 /mars /2019 06:00
EUROPEENNES : LE PCF PAS INVITE AU DEBAT SUR FRANCE 2, IAN BROSSAT PROTESTE (12 mars 2019)

- le parti qui compte le plus d'adhérents cotisants (chiffres 2017 de la CNCCPP), devant le PS, Les Républicains, et le Rassemblement National

- Un parti qui compte:

- 30 députés et sénateurs
- 7000 élu.e.s en France
- 3 députés européens sortants (et un parti présent au parlement européen depuis 1979)
- la seule liste avec 50% d'ouvriers et d'employés
- la possibilité de faire entrer la première ouvrière au parlement européen

Et France 2 indique à Ian Brossat qu’il n’est, finalement, plus invité au grand débat sur les européennes le 4 Avril.
On avait dit service public?
Un débat oui, mais pas sans nous!

Inacceptable : Léa Salamé organise un débat sur les européennes en refusant d'inviter Ian Brossat.
Le PCF c'est 2 groupes parlementaires, 7000 élus, 800 maires, le seul parti de gauche qui a rejeté tous les traités, la seule liste avec 50% d'ouvriers et d'employés.
#PasSansNous !

EUROPEENNES : LE PCF PAS INVITE AU DEBAT
SUR FRANCE 2, IAN BROSSAT PROTESTE

La tête de liste du PCF pour les élections européennes Ian Brossat a protesté, mardi 12 mars, dans un courrier à la présidente de France Télévisions contre l'anomalie démocratique de la décision de France 2 de ne pas l'inviter pour un débat entre candidats le 4 avril. "Nous avons appris que France 2 ne jugeait pas utile d'inviter" le Parti communiste le 4 avril, a-t-il rapporté dans ce courrier transmis à la presse. Son "effacement serait, sur la première chaîne du service public, une véritable anomalie démocratique". Le PCF, a-t-il souligné, "est présent dans les deux assemblées, avec plus de trente parlementaires", et a "plus de 7.000 élus locaux et nationaux", "plus de 800 maires et trois parlementaires européens". "Nous sommes le seul parti de gauche à avoir rejeté tous les traités européens libéraux depuis le début de la construction européenne", a ajouté Ian Brossat. "Nous sommes également la seule liste du paysage français à inclure dans ses rangs plus de la moitié d'ouvrières et d'ouvriers, de femmes et d'hommes employés". Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, a aussi protesté auprès de BFMTV contre son absence programmée au débat qui opposera six chefs de partis le 19 mars...

Jean-Emmanuel Ducoin

Ils n’ont pas honte !. Le PCF mis au ban par la télé publique
Mercredi, 13 Mars, 2019

Exclu d’un débat de France 2, Ian Brossat, tête de liste PCF, demande à être reçu par Delphine ERnotte, présidente de France Télévisions.

Ce n’est pas la première fois que le PCF hausse le ton contre le sort que les médias audiovisuels lui réservent. Il avait par exemple saisi le CSA, l’été dernier, après le black-out sur son université d’été. Mais cette fois des élections sont en jeu, la situation devient donc plus clairement encore une anomalie démocratique. D’autant que l’éviction est pratiquée par le service public. Ainsi, l’Émission politique, de France 2, du 4 avril prochain, consacrée à la campagne des élections européennes et qui accueillera les candidats de différentes listes, fait l’impasse sur celle soutenue par les communistes. « Il s’agirait d’un déni de démocratie grave et incompréhensible », reproche Ian Brossat, tête de la liste en question, dans un courrier, siglé #PasSansNous, adressé à la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte. « Le Parti communiste français est présent dans les deux Assemblées, avec plus de trente parlementaires qui prennent part au fonctionnement institutionnel de notre pays. Les Françaises et les Français se sont choisi plus de 7 000 élu·e·s locaux et nationaux de notre famille politique pour les représenter, plus de 800 maires et trois parlementaires européens pour faire entendre et respecter leur voix », rappelle également l’adjoint PCF à la Mairie de Paris. À ceux qui penseraient lui objecter le poids relatif du PCF dans les sondages (2 à 3 % des intentions de vote), Ian Brossat réplique : « La dernière élection présidentielle a démontré qu’il était possible de proposer aux Français des débats télévisés de grande qualité en y conviant l’ensemble des forces en présence. C’est cela la vitalité de notre démocratie. » Car, à n’accorder la parole qu’à ceux qui sont en tête des sondages, on risque d’en faire une prophétie autoréalisatrice. Et les exemples se multiplient. Sur BFMTV une soirée spéciale annonce pour le 20 mars : « La crise et après ? Le débat des chefs de parti »… avec seulement six d’entre eux, encore sans le PCF.

Julia Hamlaoui
EUROPEENNES : LE PCF PAS INVITE AU DEBAT SUR FRANCE 2, IAN BROSSAT PROTESTE (12 mars 2019)

Débat Européennes sur France 2 : Ian Brossat écrit à Delphine Ernotte #PASSANSNOUS

 

Suite à l'intention de France 2 de ne pas convier Ian Brossat, tête de liste PCF « Pour l'Europe des gens, contre l'Europe de l'argent », à son débat sur les Européennes le 4 avril prochain, vous trouverez ci-dessous le courrier de Ian Brossat à Delphine Ernotte, Présidente de France Télévisions.

Madame la Présidente,

La chaîne France 2, du groupe public France Télévisions dont vous êtes la Présidente, organise le jeudi 4 avril un débat télévisé dédié à l’élection européenne lors de « L’Émission politique ».

Votre initiative est salutaire pour notre démocratie et pour le débat public, alors que cette échéance électorale d’une importance capitale demeure mal connue du grand public.

 Toutefois, à la suite d’un appel téléphonique fortuit de notre attachée de presse, nous avons appris que France 2 ne jugeait pas utile d’inviter de représentant de la liste « Pour l’Europe des gens, contre l’Europe de l’argent », soutenue par le Parti Communiste Français, et que j’ai l’honneur de conduire.

 Il s’agirait d’un déni de démocratie grave et incompréhensible.

 Comme vous ne l’ignorez pas, le Parti communiste français est présent dans les deux assemblées, avec plus de trente parlementaires qui prennent part au fonctionnement institutionnel de notre pays. Les Françaises et les Français se sont choisis plus de 7 000 élu·es locaux et nationaux de notre famille politique pour les représenter, plus de 800 maires et trois parlementaires européens pour faire entendre et respecter leur voix. L’effacement du Parti communiste français du débat du jeudi 4 avril, sur la première chaîne du service public, serait une véritable anomalie démocratique.

Comme en 2005 déjà, à l’occasion du référendum européen, les Français attendent aujourd’hui une plus juste et sincère représentation de leurs opinions. Dans cette élection européenne où l’enjeu du pluralisme est tout particulièrement important, la voix de la liste du PCF n’est réductible à celle d’aucune autre liste.

Faut-il vous rappeler que nous sommes le seul parti de gauche à avoir rejeté tous les traités européens libéraux depuis le début de la construction européenne ? Nous sommes également la seule liste du paysage français à inclure dans ses rangs plus de la moitié d’ouvrières et d’ouvriers, de femmes et d’hommes employés — à l’image exacte de ce qu’est la France aujourd’hui. Nous sommes la seule liste, droite et gauche confondues, qui est en mesure de faire entrer, le 26 mai une femme ouvrière, en la personne de Marie-Hélène Bourlard, pour la première fois dans l’histoire du Parlement européen.

La dernière élection présidentielle a démontré qu’il était possible de proposer aux Français des débats télévisés de grande qualité en y conviant l’ensemble des forces en présence. C’est cela la vitalité de notre démocratie ; elle est une chance que chacune et chacun devrait saluer. Dès lors, comment les Français pourraient-ils comprendre qu’il en soit aujourd’hui différemment sur la première chaîne du service public, qu’ils financent ? 

C’est la raison pour laquelle j’ai l’honneur de solliciter auprès de vous un rendez-vous dans les plus brefs délais, afin qu’une solution puisse être trouvée concernant la présence de notre liste au débat du 4 avril.

Je vous prie d’agréer, Madame la Présidente, l’expression de mes sentiments respectueux

Ian Brossat, 

Porte-parole du PCF, tête de liste « Pour l’Europe des gens, contre l’Europe de l’argent »

 

Découvrez la liste présentée par le PCF aux élections européennes et conduite par Ian Brossat

Comité de soutien finistérien à la liste aux élections européennes du PCF conduite par Ian Brossat: rejoignez le comité de soutien!

 

 

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13 mars 2019 3 13 /03 /mars /2019 13:25
Communiqué de la fédération du PCF du Finistère, 13 mars 2019:   Après le tabassage filmé d'un manifestant à Quimper: nous ne nous résignerons pas à la banalité de la violence dans les manifestations (13 mars 2019)

Communiqué de la fédération du PCF du Finistère, 13 mars 2019: 

Après le tabassage filmé et visionné un million de fois d'un manifestant à Quimper le samedi 9 mars: nous ne nous résignerons pas à la banalité de la violence dans les manifestations.

La fédération du Parti Communiste du Finistère exprime son indignation et met en cause la responsabilité du gouvernement et de ses représentants après qu'un jeune manifestant gilet jaune ait été roué de coups à Quimper.

Un de plus...

Des images d’autant plus violentes que l’individu est parfaitement maîtrisé, immobile, à terre.

Ce manifestant a tenté de se soustraire au tabassage en s’agrippant aux barreaux d’un pont. Mais peine perdue, l’homme a subi au moins neuf coups de matraque. Plus d'un million de personnes ont vu les images de cette violence gratuite dans le chef-lieu du Finistère des forces censées défendre l'ordre et la tranquillité publique au nom de l'état de droit.

Ce même manifestant avait déjà reçu une balle de LBD (lanceur de balles de défense) dans le visage lors de la manifestation quimpéroise du 17 novembre....

Trop, c'est trop! Car malheureusement, ce n'est pas un cas isolé. Depuis quatre mois, on ne compte plus les exemples de confrontations violentes et les bavures contre des manifestants désarmés et pacifiques.  

Au moment où le gouvernement fait pression sur les députés marcheurs pour qu’ils approuvent la proposition de loi dite "anti-casseurs" mais en réalité "anti-manifestants" écrite, au départ, par les sénateurs « LR » et qui prévoit d’octroyer au préfet le droit d’interdire à des individus de manifester et punit sévèrement par des peines de prison quiconque chercherait à se protéger des gaz lacrymogènes et alors que la majorité LREM a refusé la proposition de loi communiste d'interdiction des lanceurs de balles type de défense LBD 40 qui ont provoqué plus d'une centaine de blessés graves parmi les Gilets Jaunes, il semble que Macron et son exécutif n'entendent aucun des signaux d'alerte envoyés par les associations de défense des droits de l'homme, l'ONU, le défenseur des droits.

Il y a t-il une fatalité à ce que notre démocratie  devienne de plus en plus limitée, autoritaire, brutale avec les opposants au fur et à mesure qu'elle devient de plus en plus inégalitaire, complaisante avec les riches et le Capital et impitoyable pour les classes populaires?

C'est ce que nous ne saurions tolérer. Pas plus que nous n'acceptons la violence de certains manifestants à l'égard des policiers, gendarmes et biens publics, qui dessert la cause que l'on entend servir.

Nos libertés publiques ne sont pas négociables!

Le grand débat domestiquant l'opposition et servant de tribune à Macron ou la matraque, c'est une mauvaise plaisanterie !!!

Le droit de manifester sans être violenté et menacé de blessure grave n'est pas négociable! 

L'intégrité physique de nos jeunes, de nos enfants, doit être préservée par les forces chargées du maintien de l'ordre et surtout par le gouvernement qui décide ou non de les mettre en situation de confrontation violente. 

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13 mars 2019 3 13 /03 /mars /2019 11:20
Marie-Pierre Vieu, députée européenne PCF, en soutien des militants kurdes grévistes de la faim à Strasbourg et à Paris

Aujourd’hui je suis allée dire ma solidarité aux 14 kurdes en grève de la faim depuis 86 jours à Strasbourg. Leur résistance est légitime. Leur engagement est bouleversant. Vendredi 15 mars lors du sommet UE- Turquie l’Europe doit exiger qu’Erdogan rétablisse l’Etat de droit. #Democratie

En Avril 2015, inquiet de la poussée du HDP ( Parti Démocratique des Peuples ) le gouvernement turc d'Erdogan a rompu les pourparlers en rétablissant l'isolement totale à l'encontre du leader du mouvement de libération , Abdullah Ocalan, avant de se lancer dans une guerre anti-kurde et anti-démocratique. L'isolement est une pratique illégale et inhumaine. Cet isolement s'est suivi par l'arrestation de plus de 20 000 opposants au gouvernement dont 2800 enfants et 9 000 femmes souvent sans procès ou avec parodies de procès. Parmi elles, 3 502 détenues sont dans un état de santé grave.
 
L'action de grève de la faim illimitée engagée par Leyla Güven le 8 Novembre 2018 de la prison de Diyarbakir, a déclenché un grand mouvement de solidarité, qui parti des prisons turques, s'est répandu dans la société civile.
Aujourd'hui plus de 300 prisonniers politiques sont en grève de la faim illimitée en Turquie.
 
A la date du 17 Décembre 2018, 14 militants kurdes ont entamé une grève de la faim illimitée à Strasbourg, afin de dénoncer les conditions carcérales des prisonniers politiques en Turquie notamment d' Abdullah Ocalan.
 
Cette action est menée dans le but de briser le silence autour des violations des Droits de l'Homme en Turquie. Il n' y a plus d'espaces démocratiques en Turquie pour militer et revendiquer les droits humains. C'est pourquoi, des militants, élu.e.s, intellectuel.les, journalistes, activistes, avocats , syndicalistes, étudiants.. ont décidé de faire entendre leur cri en mettant leur vie en danger afin que cesse ce régime d'oppression.
 
Parmi ces grévistes, se trouvent Dilek Ocalan, ancienne députée kurde forcée à l'exil, Gulistan Ike, journaliste, Yuksel Koç, Co-président KCDK-E ( Fédération des associations kurdes en Europe ).
 
Ils ont choisi de mener cette action à Strasbourg, car c'est là que se trouve le Conseil de l'Europe et de son Comité pour la Prévention de la Torture.
 
Des vies sont en danger ici, à Strasbourg. Les grévistes sont au 75 ème jour de grève de faim. 
Leur état de santé se dégradent. 
 
Il est important de réagir face aux violations des Droits de l'Homme et face au régime dictatorial en Turquie. Les revendications des grévistes de la faim sont légitimes et légales car elles peuvent apporter des contributions concrètes et directes à la Paix et à la stabilité en Turquie, en Syrie et en Europe.
 
Communiqué du PCF:

Depuis 2 mois et demi, quatorze militants kurdes de Strasbourg sont en grève de la faim pour exiger la fin de l’isolement de leur leader Abdullah Ocalan emprisonné sur l’île d’Imrali (Turquie). En violation du droit international, il ne peut recevoir aucune visite ni de sa famille, ni de ses avocats.

Les parlementaires communistes Laurence Cohen, Patrick Le Hyaric, Marie-Pierre Vieu et du Front de gauche Marie Christine Vergiat ainsi que la sécrétaire fédérale du Bas-Rhin du PCF Hülliya Turan, leur ont apporté leur soutien actif.
L’un d’entre-eux, co-président des associations kurdes d’Europe, vient d’être hospitalisé dans un état grave.

Le combat de ces militants courageux s’inscrit dans un mouvement plus large qui mobilise près de 300 prisonniers politiques dont la parlementaire HDP Leyla Güven.

Le Parti communiste français (PCF) apporte à nouveau tout son soutien aux grévistes de la faim de Strasbourg et de Turquie. Il appelle le gouvernement français ainsi que les autorités de l’Union européenne à intervenir auprès d’Ankara pour faire respecter la légalité internationale et ainsi contribuer à mettre un terme à des drames humains. Les Kurdes constituent une force de paix au Moyen-Orient.

Le PCF est indéfectiblement à leurs côtés.

Lire aussi:

Zehra Doğan, journaliste turque libérée de prison : Une personne en lutte ne s’arrête jamais (Télérama, Julie Honoré, 11 mars 2019)

 

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13 mars 2019 3 13 /03 /mars /2019 07:26
Ils n’ont pas honte !. À Quimper, la matraque a bien chauffé
Mardi, 12 Mars, 2019

Des vidéos de violences commises samedi contre des manifestants, lors de l’acte XVII des gilets jaunes, suscitent l’indignation.

En matière de violences, les gendarmes ne tiennent pas, d’ordinaire, le haut du pavé. Mais, samedi dernier, à Quimper, lors de l’acte XVII des gilets jaunes, certains semblent bien avoir perdu leur sang-froid… Visionnée plus de 600 000 fois, une première vidéo virale, relayée dimanche sur Twitter par le journaliste David Dufresne, montre un gilet jaune roué de coups par quatre militaires. Des images d’autant plus violentes que l’individu est parfaitement maîtrisé, immobile, à terre. Le dénommé Max, 25 ans, a tenté de se soustraire au tabassage en s’agrippant aux barreaux d’un pont. Mais peine perdue, l’homme a subi au moins neuf coups de matraque. Le street medic (soignant venant en aide aux blessés lors de manifestations) qui a filmé la scène, puis pris en charge Max, témoigne : « Les gendarmes l’ont matraqué assez violemment, ça a duré au moins 45 secondes. Je lui ai soigné un énorme hématome au niveau du mollet, mais aussi du côté droit de la tête, des saignements au nez et au niveau du cuir chevelu. Ils lui ont aussi mis les doigts dans les yeux. » Comme si cela ne suffisait pas, il raconte comment les agents ont ensuite « craché dans sa chaussure », avant de la « jeter à l’eau ». Chauffeur routier de profession, Max avait déjà reçu une balle de LBD (lanceur de balles de défense) dans le visage lors de la manifestation quimpéroise du 17 novembre. Il envisage de porter plainte. Même jour, même manifestation à Quimper, des policiers se sont aussi attaqués à une personne handicapée. Une vidéo montre ainsi un homme en fauteuil roulant, sans gilet jaune, inoffensif, aspergé par un canon à eau, avant d’être visé par une grenade lacrymogène. La préfecture du Finistère n’a pas souhaité faire de commentaires sur ces deux épisodes. Elle s’est contentée, samedi, de faire état de neuf interpellations et de condamner l’action de « nombreux casseurs provenant de départements voisins ». Pas vraiment la « prise de conscience » réclamée par l’ONU, la semaine dernière…

Gwendal Chabas
 
Libertés La loi anticasseurs, votée par LaREM
Mardi, 12 Mars, 2019

L’épisode est révélateur du cynisme du pouvoir.

L’épisode est révélateur du cynisme du pouvoir. Emmanuel Macron a annoncé hier qu’il soumettrait la loi anticasseurs – on devrait dire loi antimanifestants – au contrôle du Conseil constitutionnel. Ce texte, qui pourrait être adopté aujourd’hui au Sénat, où la majorité est de droite, a pourtant été voté à l’Assemblée par le parti LaREM en février. Le gouvernement a fait pression sur les députés marcheurs pour qu’ils approuvent cette proposition de loi écrite, au départ, par les sénateurs « LR » et qui prévoit d’octroyer au préfet le droit d’interdire à des individus de manifester. À cette époque, il était urgent d’afficher un message d’extrême fermeté face à la contestation des gilets jaunes. Ce n’est plus la priorité du pouvoir, qui s’inquiète désormais de ce texte liberticide. Le président de la République est « dans son rôle de garant des libertés publiques dans notre pays », a déclaré Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement. Il oublie de dire que l’exécutif comptait sur la droite sénatoriale pour renvoyer le projet en deuxième lecture à l’Assemblée afin d’adoucir ce texte que les marcheurs ont voté, mais qu’ils n’assument pas. L’Assemblée, ses débats et la fabrication de la loi, ne serait donc là que pour faire de la communication… P. Du.

Répression policière des manifestations - A Quimper, la matraque a bien chauffé (Gwendal Chabas, L'Humanité, 12 mars 2019)
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13 mars 2019 3 13 /03 /mars /2019 07:11
Défense des associations: être à la hauteur de l'engagement citoyen (Marie-Georges Buffet, députée communiste, ancienne ministre de la jeunesse et des sports, L'Humanité, 12 mars 2019)

être à la hauteur de l’engagement citoyen

Marie-George Buffet

Députée PCF de Seine-Saint-Denis et ancienne ministre de la Jeunesse et des Sports

Le monde associatif n’a pas mis longtemps à comprendre comment se traduirait pour lui l’arrivée du « nouveau monde » au pouvoir. Baisse du budget dédié au développement de la vie associative, fin brutale des contrats aidés, recours toujours aussi massif aux appels à projet et baisse des subventions pluriannuelles : voilà la mise en marche de l’affaiblissement d’un secteur apparaissant de plus en plus comme un pilier fondamental de l’État dans la mise en œuvre de ses politiques publiques.

Le monde associatif représente 1,3 million de structures, 13 millions de bénévoles et pratiquement 1,9 million de salariés dans 163 400 associations employeuses. Derrière ces chiffres se cache une utilité sociale difficilement quantifiable mais tellement importante, tant les associations apparaissent comme le lien vital à la cohésion de notre pays. Lorsque l’État se désengage, il se tourne le plus souvent vers le monde associatif pour prendre le relais de ses actions. C’est ainsi que les associations payent deux fois le prix des politiques comptables de l’État. D’une part, parce qu’elles assument pleinement le rôle qu’il ne veut plus remplir et que les collectivités territoriales ne peuvent plus assumer. D’autre part, parce qu’il leur est donné de moins en moins de stabilité financière.

En juillet 2017, soit seulement quelques mois après l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir, la baisse brutale des contrats aidés a déstabilisé durablement les structures associatives. Au nombre de 459 000 en 2017, les contrats aidés ont été réduits à seulement 200 000 en 2018. Leur prise en charge par l’État a également chuté, passant de 60 % à 85 % du Smic horaire brut avec les anciens contrats à 50 % de prise en charge avec les nouveaux Parcours Emploi Compétences. Si les contrats aidés n’étaient pas toujours le dispositif le plus adapté pour leurs bénéficiaires, ils permettaient néanmoins aux associations de pallier le désengagement des pouvoirs publics. C’est pour cela que je réclame la mise en place de véritables emplois associatifs qualifiés, en parallèle des dispositifs d’insertion.

D’autres mesures ont eu un impact conséquent sur les ressources des associations. La réserve parlementaire représentait environ 50 millions d’euros reversés par les parlementaires aux associations actives dans leur circonscription. Lorsque la fin de cette réserve a été adoptée, seulement 25 millions supplémentaires sont venus abonder, en 2018, le Fonds pour le développement de la vie associative afin de compenser cette suppression.

Enfin, la transformation progressive des subventions pluriannuelles en appels à projet qui a eu lieu ces dernières années, doit cesser car elle dévoie le fait associatif, obligeant les structures à se contorsionner pour être éligibles au financement. Il convient ainsi de redonner aux associations plus de visibilité financière pour qu’elles développent leurs propres actions sans les considérer comme de simples prestataires de l’État.

Le gouvernement et sa majorité doivent renouer le lien de confiance entre l’État, le monde associatif et les bénévoles qui le font vivre. Leur engagement doit être mieux valorisé, le fait associatif doit être respecté et, surtout, il faut cesser de demander aux associations de remplir des missions qui, normalement, incombent à la puissance publique. Ce n’est qu’à ces conditions que l’État sera enfin à la hauteur des femmes et des hommes qui s’engagent au quotidien au service des autres.

Défense des associations: être à la hauteur de l'engagement citoyen (Marie-Georges Buffet, députée communiste, ancienne ministre de la jeunesse et des sports, L'Humanité, 12 mars 2019)
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13 mars 2019 3 13 /03 /mars /2019 06:58
Refus de la suppression de la prise en compte des ressources du conjoint dans le calcul de l'allocation adulte handicapé -  La lâcheté de nos gouvernants (Marcel Nuss, Blog Médiapart)

 

Marie-George Buffet , députée communiste, vient de proposer la suppression de la prise en compte des ressources du conjoint dans le calcul de l'AAH. La droite, majoritaire dans cette chambre, alliée à la majorité présidentielle, a voté contre ce projet de loi.

Une fois de plus le projet de loi demandant la suppression de la prise en compte des ressources du conjoint pour le calcul de l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) a été rejeté.

(...)

L’Allocation Adulte Handicapés, à l’instar de tous les minima sociaux, est sous le seuil de la pauvreté. Et son ultime augmentation de ce quinquennat, prévue pour novembre 2019, n’y changera rien avec ses 900 € par mois. Ça mettra juste un peu de baume sur le quotidien de centaines de milliers de personnes, en leur ôtant un peu de pression. Et ce n’est pas du luxe au vu de l’inflation du coût de la vie.

De toute façon, ce n’est dans les plans d’aucun gouvernement, depuis que l’AAH existe (1975, loi Veil), de lui faire dépasser le seuil de pauvreté. Les minima sociaux, vous font bien signifier que vous avez la chance de bénéficier de la bonté étatique. Il s’agit donc bien de vous maintenir dans la précarité ; on vous octroie le minimum vital parce qu’on est humain, démocrate et qu’on se pense humaniste et solidaire. Une solidarité qui vous signifie tous les jours que vous n’êtes qu’un précaire, un rebut de la société, qui ne doit jamais oublier qu’il est redevable à la charité publique.

Ce gouvernement ambitionne de faire des « handicapés » des citoyens comme les autres, disent-ils une main dans le portefeuille et l’autre sur le cœur, des assistés ou des travailleurs.

La proposition de loi déposée par Marie-Georges Buffet (PC), et soutenue par (seulement) 80 députés, avait pour but de « mettre fin au lien de dépendance financière entre le bénéficiaire de l’AAH et son conjoint. » Car, dès 1125 € de revenus par mois, pour le conjoint, l’AAH commence à être amputée jusqu’à 0 € à partir de 2200 € de revenus (on trouve normal qu’un couple vive avec moins que le SMIC). De plus, la revalorisation de l’AAH ne bénéficie, totalement ou partiellement, qu’à 60 % des couples. Pour avoir les 100 %, il vaut mieux… que les deux partenaires aient l’AAH ! 900 €, un effet d’annonce macronien.

En fait, ce qui chagrine ce gouvernement, c’est que l’AAH est le minima social le plus avantageux à plus d’un titre, donc le plus coûteux. Et pour faire passer la pilule, par la voix de Sophie Cluzel, il est est prêt à toutes les contorsions rhétoriques, se targuant de vouloir « reconnaître dans les citoyens en situation de handicap des citoyens à part entière et non des citoyens à part. » Ajoutant : « Je m’élève contre l’idée d’un droit toujours plus spécifique : je veux que l’on tende au droit commun. »

Droit commun, tout est dit ! Sauf qu’avoir un handicap, c’est tout sauf commun, elle devrait le savoir la ministre. Au contraire, elle invoque le fait que : « L’AAH s’articule avec les solidarités familiales, notamment la solidarité entre époux reconnue par le droit civil et qui constitue un principe de base de notre modèle social ».

Tout ceci mérite plusieurs remarques. D’une part, les suffragettes se sont battues avec raison pour ne plus être sous le joug financier de leur mari. Pourquoi les personnes handicapées devraient-elles être financièrement à la merci de leur conjoint.e, en plus d’en dépendre physiquement ? Rejeter ce projet de loi, c’est estimer normal d’humilier, de rabaisser et de réduire les personnes handicapées à leur handicap.

D’autre part, afficher l’ambition de mettre les « handicapés » au travail (mais pas de les sortir des institutions, comme le préconise Catalina Devandas Aguilar, dans un rapport de l’ONU sur la situation des personnes handicapées en France) sous prétexte d’inclusion, c’est l’église qui se fout de la charité. L’inclusion n’est pas le souci du gouvernement, sinon il s’y prendrait autrement. Et Madame Cluzel, à l’instar du gouvernement, est tout à fait consciente de cette réalité. Il y a les personnes qui sont dans l’incapacité de travailler, celles que le système institutionnel a tellement broyées qu’elles sont trop assistées pour trouver les ressources de travailler et les centaines de milliers qui ne trouvent pas de travail en raison de… leur handicap.

(...)

Lu sur le blog Médiapart de Marcel Nuss

 Questions sociales et santé : suppression de la prise en compte des revenus du conjoint dans la base de calcul de l’allocation aux adultes handicapés - Rapporteure : Marie-George Buffet

(projet de loi déposé en mars 2019)

Allocations aux Adultes Handicapées, et si on ne comptait pas les ressources du conjoint? - une proposition de loi déposée par Marie-George Buffet

Allocations aux Adultes Handicapés, et si on ne comptait pas les ressources du conjoint ?
DANIEL ROUCOUS
JEUDI, 25 JANVIER, 2018
La conférence de presse de Marie-George Buffet entourée de député(e)s co-signataires de sa proposition de loi le 23 janvier 2018 à l'Assemblée Nationale
La conférence de presse de Marie-George Buffet entourée de député(e)s co-signataires de sa proposition de loi le 23 janvier 2018 à l'Assemblée Nationale

C’est l'objet de la proposition de loi déposée au Parlement par Marie-George Buffet cosignée par une cinquantaine de députés de tous bords.

Des députés FI, LR, LRM, UDI, MODEM, GDR, PCF se sont associés à une initiative transpartisane visant à supprimer la prise en compte des revenus du conjoint dans le calcul de l'Allocation adulte handicapé -    , présentée le 23 janvier 2018 par Marie-George Buffet, auteure d’une en ce sens.

Selon elle,  « Il faut que cette allocation puisse garantir l'autonomie de la personne » et « mettre fin à la prise en compte des revenus du conjoint »qui place le bénéficiaire « dans une situation de dépendance ».

En effet, « un bénéficiaire de l’AAH commence à perdre son allocation à partir du moment où son conjoint (sa conjointe) dispose de 1 126 euros par mois, c’est-à-dire même pas le Puis c’est dégressif, jusqu’au moment où le conjoint gagne 2 200 euros et là, vous n’avez plus rien», argumente la députée PCF.

Elle a donc demandé au président de l’Assemblée nationale, François de Rugy, que » la proposition de loi (qu’il a dans ses tiroirs depuis le 6 décembre 2017), fasse l’objet de la mise en place d’une commission spéciale et soit inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale. »

En attendant que cette proposition appuyée par les associations de personnes handicapées - - devienne force loi rappelons que le Gouvernement a promis de porter l’AAH de 810,89 euros par mois actuellement pour un bénéficiaire vivant seul à 900 euros en novembre 2019 Notre article  

Cependant il faut savoir que :

-  les demandeurs d’emploi handicapés  ne peuvent plus cumuler l’AAH avec l’allocation de solidarité spécifique,  

- le niveau de ressources garanti à un couple comptant un bénéficiaire de l’AAH devrait être aligné sur le niveau de ressources moins favorable garanti aux autres bénéficiaires de 

La suppression de la prise en compte des revenus du conjoint dans le calcul de l’AAH serait donc la bienvenue  pour les 250 000 bénéficiaires en couple et ceux qui ne le sont pas de peur de perdre en tout ou partie ce minimum social.

Journaliste, rubrique "Vos droits"

Fi

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13 mars 2019 3 13 /03 /mars /2019 06:52

80 personnes pour le café-citoyen avec Patrick Le Hyaric, Glenn Le Saoût, Cindérella Bernard à Roscoff ce samedi 2 mars sur l'Europe et les Conséquences du Brexit au bar restaurant C'est Ici! sur le port du Bloscon

Très beau café-citoyen sur l'Europe et les enjeux et conséquences du Brexit hier à Roscoff, au bar-restaurant, C'est ici! , qui nous a reçu très chaleureusement avec son propriétaire Vincent et ses employés, avec 80 personnes présentes pour échanger avec Patrick Le Hyaric, Glenn le Saout , Cindérella Bernard candidats du PCF aux élections Européennes du 26 mai prochain. L'échange a été extrêmement riche. Patrick Le Hyaric passionnant et très percutant sur les fondements de cette Europe du capital et de la mise en concurrence de tous contre tous et la nécessité d'en révolutionner les bases!

Auparavant, Patrick Le Hyaric, Glenn Le Saout et Ismaël Dupont avaient rencontré Eddy Pierres, co-fondateur de Wart et de Panoramas, pour évoquer la problématique des Festivals face aux nouvelles normes réglementaires sécurité et son, et aux surcoûts que ça engendre.  

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13 mars 2019 3 13 /03 /mars /2019 06:47
Privatisation. Aéroports de Paris, les dangers d’une cession en eaux troubles
Mardi, 12 Mars, 2019

La loi Pacte, qui revient demain à l’Assemblée nationale, organise la braderie d’Aéroports de Paris (ADP). La rentabilité à court terme semble être la seule priorité du gouvernement au détriment du maintien du service public, mais aussi de la sécurité.

La loi Pacte passera ce mercredi en deuxième lecture à l’Assemblée, après avoir été retoquée au Sénat à cause d’un article en particulier : la privatisation d’ADP. Malgré l’opposition franche de nombreux élus, elle pourrait être définitivement adoptée avec tous les risques se profilant pour les salariés, les usagers comme pour l’État.

1 Un manque à gagner important

Si le gouvernement ne cesse de mettre en avant le pactole de 8 milliards d’euros que la cession de ses parts dans Aéroports de Paris lui procurerait, c’est bien la puissance publique qui risque de finir en dindon de la farce. En cas de privatisation, l’État, actionnaire à hauteur de 50,6 % d’ADP, se priverait de recettes substantielles. Les aéroports parisiens, deuxième groupe aéroportuaire européen derrière British Airports en nombre de passagers, ont réalisé en 2018 un bénéfice de 610 millions d’euros, soit une hausse de 6,9 % par rapport à l’année précédente. « ADP est en plein développement. Premier exploitant mondial d’aéroports, l’entreprise accueillera près de 120 millions de visiteurs à l’horizon 2022 en France, le cours de son action a crû de 160 % en cinq ans, son taux de 7 % de profit lui permet de générer pour l’État 175 millions d’euros de dividendes, en constante progression », soulignaient 250 élus socialistes et apparentés dans une tribune parue dans le Parisien, dimanche. Au-delà de ce manque à gagner, la puissance publique devra en plus indemniser les actionnaires minoritaires à hauteur de 1 milliard d’euros.

2 Une sécurité mise en péril

Première frontière du pays, les aéroports parisiens craignent pour le maintien de leur niveau de sûreté avec la mainmise d’un concessionnaire privé. Sur place, quatre polices, celles de l’air et des frontières, des transports, la police aéroportuaire ou encore la douane, assurent ces différentes missions. Comme l’explique Daniel Bertone, secrétaire de la CGT Aéroports de Paris (ADP), « l’État a un rôle de coordination. S’il n’est plus actionnaire, ça pourrait augmenter les délais de décision et affaiblir la synergie. Les exigences en matière de sécurité ne seront plus les mêmes avec une entreprise privée qu’avec un service public. Comme il n’y avait pas assez d’agents de contrôle aux frontières, ADP a financé récemment des portiques. Je ne vois pas une société privée faire ça ». Aujourd’hui, le pouvoir de police de sûreté des usagers et des passagers est déjà sous-traité. Les contrats, renouvelés tous les trois ans, sont contrôlés par ADP, mais ensuite ? « À chaque fois, leurs acquis sociaux sont remis en cause. Avec l’obligation de rentabilité rapide liée à la privatisation, ça ne risque pas de s’arranger ! Nous sommes aussi au-dessus de la réglementation pour certaines procédures de contrôle, pas sûr que cela dure… » conclut le syndicaliste.

3 La désastreuse privatisation de Toulouse-Blagnac

Dans un rapport de l’an dernier, la Cour des comptes avait critiqué le processus de privatisation de l’aéroport de Toulouse-Blagnac (SATB), lancé en 2014 alors qu’Emmanuel Macron était à Bercy. Des actionnaires de Casil Europe, holding créée par un groupe chinois et un fonds d’investissement hongkongais, avaient alors racheté à l’État 49,9 % du capital. Les sages de la rue Cambon pointent de nombreux écueils : « Un manque d’expérience en matière de gestion aéroportuaire », « un acquéreur dont le profil soulève des inquiétudes » et « un manque de transparence financière ». Moins de quatre ans plus tard, les actionnaires chinois de Toulouse-Blagnac ont cédé leur participation, avec au bout une plus-value alléchante, dont le montant n’a pas été dévoilé. Vinci serait sur les rangs pour racheter à la holding Casil Europe 49,99 % du capital. De leur côté, les syndicats CGT, Solidaires et FSU ont saisi la justice pour empêcher une nouvelle vente à la découpe : « Notre objectif est de faire en sorte que la revente soit impossible et éviter qu’un fonds vautour ne prenne le contrôle de l’aéroport », a indiqué maître Lèguevaques, conseil des organisations syndicales. Une audience en référé devant le tribunal de commerce de Paris est prévue ce mercredi.

4 un énorme propriétaire foncier

Contrairement aux aéroports régionaux administrés par le privé, ADP est propriétaire de terrains d’une superficie totale de 6 686 hectares. C’est le premier propriétaire terrien au nord et au sud de Paris. Outre les espaces dévolus aux activités aéronautiques, ADP possède 1 125 000 m2 de surface utile commercialisable, qui comprend notamment le complexe immobilier Roissypôle, des immeubles de bureaux et des hôtels. Bref, celui qui décrochera la mise aura bien plus dans sa besace que la simple gestion des trois aéroports franciliens. « On fait partie de ces communes riveraines de l’aéroport de Roissy et ADP est propriétaire de foncier aménagé et vierge sur notre territoire, cela nous pose de vraies questions d’aménagement, explique Charlotte Blandiot-Faride, maire PCF de Mitry-Mory. Alors que la construction d’un nouveau terminal est en discussion, il est important pour nous que l’État garde son droit de regard et de maîtrise. Certes, Roissy est un pôle dynamique, mais pour les riverains, cela pose déjà de vrais problèmes de sécurité, de qualité de l’air et de circulation. »

Pierric Marissal, Loan Nguyen, Cécile Rousseau et Lola Ruscio
Un cadeau mirobolant au privé

Trois consortiums, jusqu’à maintenant, ont fait part de leur intérêt pour les aéroports parisiens, dont l’un porté par le géant Vinci, qui exploite déjà une quarantaine d’aéroports dans le monde. Les conditions sont particulièrement alléchantes. La durée de concession, fixée à 70 ans, revient à laisser la mainmise à un groupe privé de manière quasi permanente et, pour l’État, à se priver de la possibilité de reprendre le contrôle en cas de dysfonctionnement ou de changement d’orientation politique à la tête de l’exécutif.

Privatisation: Aéroports de Paris, les dangers d'une cession en eaux troubles (L'Humanité, 12 mars 2019)
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13 mars 2019 3 13 /03 /mars /2019 06:43
Pour le Défenseur des droits, le recul des services publics «sape la cohésion sociale»
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Entre privatisation, décentralisation, dématérialisation et réductions budgétaires, le rapport d’activité annuel du Défenseur des droits dénonce les effets néfastes de « l’évanescence croissante des services publics sur les personnes pour lesquelles ils constituent souvent le principal recours ».

Le Défenseur des droits Jacques Toubon dresse, dans son rapport d’activité 2018 publié mardi 12 mars, un tableau sombre des services publics français, de plus en plus réduits, éloignés des citoyens, complexes et difficiles d’accès.

Avec 55 785 plaintes, un chiffre en hausse de 10,3 % sur un an, les « relations avec les services publics » représentent plus de la moitié des quelque 100 000 saisies du Défenseur des droits. « Ces réclamations font du Défenseur des droits un lieu d’observation privilégié des difficultés rencontrées par les usagères et usagers des services publics et des atteintes portées à leurs droits fondamentaux, mais aussi, à travers elles, des inégalités et des maux de la société dont elle est le reflet », explique le rapport.

Ces maux ne datent pas d’hier et « renvoient souvent à des problèmes plus profonds, d’ordre systémique. Ils constituent les “signaux faibles” émis par la société française, souvent “invisibles” des responsables politiques et administratifs nationaux, faute d’être appréhendés de manière globale ». La réduction du périmètre des services publics, les réductions budgétaires d’un côté et la progression de la pauvreté et de l’exclusion de l’autre ont des effets dévastateurs sur la cohésion sociale. Résultat, « en 2018, le Défenseur des droits a constaté, une fois encore, (…) les effets néfastes de l’évanescence croissante des services publics sur les personnes pour lesquelles ils constituent souvent le principal recours ».

Cette évanescence est tout d’abord le fruit d’une réduction du « périmètre des services publics » par « la privatisation des services organisés en réseau, tels que la poste, les télécommunications, l’eau, le gaz, l’électricité, les services urbains ou les transports publics ».

Parallèlement à cette privatisation, l’État s’est également déchargé de ses obligations en déléguant « certains services publics, en particulier dans le domaine de l’action sociale et de l’aide à domicile des personnes en perte d’autonomie » à « des associations à but non lucratif de plus en plus mises en concurrence avec des sociétés privées dans le cadre de procédures d’appel d’offres où les critères financiers s’avèrent prédominants ».

Les services publics restant sous le giron de l’État ont quant à eux été « confrontés à une restriction de leurs moyens budgétaires, y compris dans le domaine social, couplée à une transformation de leurs modes d’intervention appelés à être plus efficients ».

Affaiblis par la réduction de leur périmètre et de leurs budgets, les services publics ont cependant dû faire face « au développement des inégalités, de l’exclusion de la pauvreté », explique le rapport. « Les personnes “exclues” sont apparues massivement dans les services publics : non seulement aux guichets des services sociaux et des organismes de logement, mais également dans les services de santé, d’éducation, dans la justice, etc., tous sont confrontés à la multiplication de situations d’urgence. »

Et beaucoup d’administrations n’ont pas les moyens de faire face à l’afflux de demandes. « Confrontés à l’essor de la pauvreté, les services publics, en particulier sociaux, ont tenté de faire face à l’afflux des demandes en développant le traitement de masse de dossiers, explique le rapport. La standardisation des modes de traitement des demandes de prestation d’allocations ou de pensions, alliée au souci de performance des différents opérateurs évalués à partir d’objectifs quantifiables et statistiques, fait obstacle au traitement individualisé des dossiers. Or les situations individuelles des personnes les plus précaires, qui constituent des cas d’urgence majeurs, sont souvent complexes. »

Le rapport cite particulièrement l’exemple « des réformes successives des régimes de retraite mises en œuvre à partir de 1993. Les évolutions législatives se sont enchaînées à un rythme soutenu. Elles ont systématiquement entraîné une augmentation du nombre de départs à la retraite et des demandes de pension que de nombreux organismes n’ont pas été en mesure de gérer dans des délais raisonnables (…). Des personnes assurées sont ainsi restées dans l’attente de la liquidation effective de leur avantage vieillesse plusieurs mois après leur cessation d’activité, ce qui, pour celles à revenus modestes, a pu poser des difficultés insurmontables ».

Le rapport du Défenseur des droits s’inquiète également d’une « répartition géographique des services publics décorrélée des besoins des usagers ». « Derrière la logique budgétaire et le souci de rationalisation qui conduisent à la fermeture de guichets de services publics dont dépend l’accès aux droits des personnes les plus précaires, se profilent de nombreuses situations individuelles », prévient-il.

Le Défenseur des droits s’inquiète notamment du projet de loi de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice qui prévoit « la suppression des tribunaux d’instance » qui « poserait des difficultés d’accès au juge, en particulier, pour les populations les plus vulnérables. Ces tribunaux traitent des litiges du quotidien et notamment des matières touchant les personnes les plus fragiles (mesures de protection, surendettement, baux d’habitation, crédits à la consommation…) ».

Le rapport s’inquiète également du développement des « “déserts médicaux” dont les effets sur le droit fondamental à la santé sont indéniables ». Le Défenseur des droits a été saisi de « témoignages, des “appels à l’aide” qui émanent d’usagères et d’usagers ne parvenant pas à trouver un nouveau médecin traitant, un ou une spécialiste, un infirmier ou une infirmière à domicile ».

La réduction des services publics, leur éloignement, leur complexité et leur dématérialisation contribuent à un sentiment d’abandon, une « fatigue d’être usager », des citoyens les plus défavorisés qui, de plus en plus, renoncent même à faire valoir leurs droits. « En s’effaçant peu à peu, les services publics qui, en France, constituent un élément essentiel du consentement à l’impôt, hypothèquent la redistribution des richesses et le sentiment de solidarité, sapant progressivement la cohésion sociale », prévient le Défenseur des droits.

 

Pour le Défenseur des droits, Jacques Toubon, le recul des services publics sape la cohésion sociale (Jerôme Hourdeaux, Médiapart, 12 mars 2019)
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12 mars 2019 2 12 /03 /mars /2019 20:21

Grand débat : Le PCF reçu par le Premier ministre samedi pour présenter ses 10 propositions pour la France

Le mouvement des gilets jaunes porte des revendications légitimes pour l'ensemble des français et les mobilisations, auxquelles nous avons participé, sont indispensables.

Depuis le premier jour, le PCF s'est emparé du sujet en organisant des débats partout en France et en récoltant des milliers de revendications issues des cahiers de doléances mis à disposition de la population.

A partir de ces revendications, le PCF a travaillé 10 propositions pour la France.

Samedi 16 mars à 10h00, place Chassaigne-Goyon à Paris, le PCF organise un rassemblement pour présenter ses 10 propositions.

Une délégation de 10 personnes, communistes, élu-es ou issues du monde du travail sera reçue par le Premier ministre, samedi 16 mars 2019 à 12h00 à Matignon.

Elle remettra et présentera les 10 propositions pour la France, au Premier Ministre.

Paris, le 12 mars 2019.

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