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7 mars 2024 4 07 /03 /mars /2024 07:23
« Les Palestiniens ont besoin d’aide » : le Secours populaire lance un appel aux dons, en Finistère
« Les Palestiniens ont besoin d’aide » : le Secours populaire lance un appel aux dons, en Finistère
Le Secours populaire à Brest (Finistère) lance, ce lundi 4 mars 2024, un appel aux dons en soutien aux habitants de Gaza. Développée à l’échelle nationale, cette initiative permettrait de financer des aides médicales aux personnes sur place dans le besoin.
 
Le Secours populaire espère atteindre la barre des 500 000 € pour cette campagne de dons.
 
Marie RABIN.
Publié le 04/03/2024
 
Face à l’inscription dans le temps du conflit entre Israël et le Hamas, le Secours populaire fait un appel aux dons afin de soutenir les habitants de la bande de Gaza, dont le bilan sur place dépasserait les 30 000 morts et les 100 000 blessés. Thierry Cloatre, secrétaire général du Finistère du Secours populaire, nous explique cette démarche.
 
Pourquoi organisez-vous cet appel aux dons ?
Depuis le début du conflit, nous sommes en lien avec l’association le Secours Médical Palestinien (PMRS), qui propose des aides de santé pour les Palestiniens. Ils nous font part, en ce moment, de situations dramatiques : les habitants ont donc besoin de plus en plus d’aides médicales. Avec les destructions de bâtiments, la nécessité de fournir du bon matériel de santé pour les victimes est primordiale.
 
Thierry Cloatre, secrétaire général du Finistère du Secours populaire.
 
Comment les citoyens peuvent y participer ?
Nous n’acceptons que les dons financiers. Ils serviront à PMRS qui pourra acheter du matériel médical sur place. L’association arrive à se fournir, notamment en Cisjordanie, mais c’est surtout l’argent qui leur manque. Vous pouvez faire un don de plusieurs manières : par chèque au Secours populaire mais aussi sur notre site internet où un espace est dédié à cette campagne. Il n’y a pas non plus de date limite aux dons. Comme le conflit est malheureusement parti pour durer, il y aura toujours des besoins, même pour reconstruire des maisons de santé.
 
Quels sont vos objectifs pour cette campagne ?
À l’échelle nationale, on espère récolter 500 000 €. Dans le Finistère et sur le territoire brestois, les personnes répondent bien aux dons, mais moins que pour les aides à l’Ukraine. On veut rappeler aux citoyens que ce n’est pas parce qu’on entend moins parler du conflit en Proche-Orient qu’il n’est pas moins important. Les Palestiniens ont besoin de notre aide.
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7 mars 2024 4 07 /03 /mars /2024 07:11
Palestine- Gaza: Rendez-vous le samedi 9 mars à 14 h 30 place de la Liberté à Brest  Faisons de ce samedi 9 mars un sursaut pour la paix et l’humanité

Rendez-vous le samedi 9 mars à 14 h 30 place de la Liberté à Brest

Faisons de ce samedi 9 mars un sursaut pour la paix et l’humanité

En janvier 2023, le ministère des Affaires étrangères publiait un communiqué : « La France rappelle sa conviction profonde qu’une paix juste et durable ne pourra advenir sans un retrait total des troupes russes de l’ensemble du territoire ukrainien. C’est la seule voie qui permettra de mettre fin aux épreuves auxquelles est confronté depuis près de 11 mois le peuple ukrainien, qui lutte courageusement pour sa liberté et son indépendance face à l’agresseur russe. »

Communistes, nous ne faisons pas dans l’indignation sélective. Mais ce qui est valable pour l’Ukraine doit l’être pour la Palestine.

Combien de morts faudra-t-il pour que cesse l’indifférence et l’impunité ?

À quelle échelle d’atrocités se mesure le degré d’humanité d’une civilisation?

30 000 morts à Gaza selon des sources validés par l’ONU. Le Pentagone avance le chiffre de 25 000 victimes en prenant uniquement en compte les enfants et femmes. Toujours selon l’ONU, 2,2 millions de personnes sont désormais menacées de famine, alors même qu’Israël continue à entraver l’acheminement de l’aide humanitaire.

En Cisjordanie, l’armée et les colons chassent les Palestiniens de leurs terres, multiplient les arrestations et détentions arbitraires et pratiquent la torture.

En Israël, les manifestations pour la paix sont systématiquement interdites et leurs participants arrêtés. Netanyahou envisage toujours une intervention terrestre à Rafah qui serait un carnage supplémentaire.

L’éradication du Hamas est un alibi. C’est du nettoyage ethnique des Palestiniens dont il est question. Ce que rappelle notre camarade Aïda Touma-Suleiman, députée communiste israélienne, dans l’Humanité : Ce gouvernement israélien (…) veut la création du Grand Israël, du Jourdain à la Méditerranée. » Déplorant la complicité des puissances occidentales « préférant répéter stupidement qu’Israël a le droit de se défendre ».

Si l’impunité a prévalue jusqu’ici, les initiatives auprès de la Cour internationale de justice et de plusieurs instances internationales se multiplient. Pour les rendre contraignantes, l’indispensable mobilisation populaire doit grandir.

D’abord pour l’urgence d’un cessez le feu à Gaza et pour mettre fin à cette guerre coloniale, sans quoi aucun avenir viable pour les Palestiniens, mais aussi pour les Israéliens ne pourra advenir. Seul le respect des résolutions internationales et la paix sont les garants de la sécurité.
Ensuite parce qu’à travers l’impunité totale des autorités israéliennes, l’ONU et le droit international se trouvent considérablement délégitimés et fragilisés.

Enfin parce que laisser faire et justifier la vengeance, c’est consacrer la barbarie comme moyen légitime de résolution des conflits et ouvrir une nouvelle ère des relations internationales lourdes de périls pour tous les peuples du monde.

Faisons de ce samedi 9 mars  un sursaut pour la paix et l’humanité.

Rendez-vous le samedi 9 mars à 14 h 30 place de la Liberté à Brest

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6 mars 2024 3 06 /03 /mars /2024 09:45

Suite à un appel de syndicats et de mouvements populaires de femmes et féministes palestiniennes relayé par la Marche Mondiale des Femmes, l’association l’Âmarrée a décidé d’organiser un 8 mars sous le signe de la solidarité internationale avec une manifestation féministe en soutien au peuple palestinien, manifestation co-organisée avec le groupe local du Planning Familial. 

 

Programme :

17h-18h sous la galerie du SEW : Collage des noms des enfants tués depuis le 7 octobre (collage réalisé avant l’arrivée des manifestant.es) + installation des tables de presse (Planning Familial, Âmarrée, AFPS, Amnesty...)

18h : Prises de parole : l’Âmarrée, PF, International Planned Parenthood Federation (communiqué lu par le PF), AFPS, les Inemployables + un chant de la Ral’ko à l’ouest

18h-… : Manifestation avec du son, des slogans, des pancartes, distribution de tracts… 

Arrivée au kiosque : lecture de poèmes de femmes Palestiniennes + chants de la Ral’ko 

Le parcours de la manif : du Sew on va jusqu'à la mairie, on passe derrière, rue Carnot et on revient sur la place des otages jusqu'au kiosque.

 

Le PCF a apporté son soutien à cette action.

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5 mars 2024 2 05 /03 /mars /2024 06:59
Louis Guirriec, Maryse Rousseau et Philippe Moreau du Parti communiste du Pays bigouden. (Le Télégramme/Steven Lecornu)

Louis Guirriec, Maryse Rousseau et Philippe Moreau du Parti communiste du Pays bigouden. (Le Télégramme/Steven Lecornu)

Crise de la pêche : « Pas de fatalité, un choix politique », d’après le Parti communiste du Pays bigouden

Pour le Parti communiste du Pays bigouden, la crise de la pêche artisanale n’est pas inéluctable. Il prône la modification des règles et l’élaboration d’une vision ambitieuse au niveau européen et français.

Crise de la pêche : « Pas de fatalité, un choix politique », d’après le Parti communiste du Pays bigouden
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5 mars 2024 2 05 /03 /mars /2024 06:56
Appel à action / Stop Génocide ! la France doit saisir la CPI : écrivez à vos député·es

Depuis le 7 octobre 2023, l’État israélien met en œuvre la destruction totale et systématique de la société palestinienne à Gaza. Aux bombardements intensifs et assauts terrestres, ayant causé la mort de plus de 30000 civil.es palestinien·nes, s’ajoutent le blocage de l’aide humanitaire et la destruction des infrastructures essentielles (eau, électricité, hôpitaux) causant famine et maladies. Israël est en train de commettre un génocide sous nos yeux.

Au cours des derniers mois, le gouvernement français est passé de la proclamation d’un soutien inconditionnel à l’expression publique de craintes, ce qui est largement insuffisant. Il n’a activé aucun des instruments du Droit International à sa disposition pour faire cesser le Génocide, comme il devrait le faire en vertu de ses obligations au regard de la Convention pour la prévention du Crime de Génocide. Le Parlement français, quant à lui, n’y a pas consacré un seul débat depuis le mois d’octobre 2023.

Une proposition de résolution transpartisane (cosignée par plus de 70 député·es issu·es de quatre groupes parlementaires) visant à saisir la Cour pénale internationale (CPI) sur la situation à Gaza et notamment sur la qualification de génocide pour les crimes commis par l’armée israélienne, a été déposée à l’Assemblée Nationale. Afin que cette résolution soit débattue et votée, elle doit être signée et soutenue par un bien plus grand nombre de député·es.

>> Voir la Proposition de Résolution

Appel à action / Stop Génocide ! la France doit saisir la CPI : écrivez à vos député·es

1) Écrivez à vos député·es

Ils doivent se mobiliser en grand nombre pour que la Résolution 2073 soit inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée Nationale.

Nous citoyen·nes français.es devons exiger de nos représentant·es que la voix de la France ne reste pas silencieuse. Un Génocide ça ne se regarde pas, ça s’arrête !

>> J’écris à mes député·es – en quelque clics seulement

2) Partagez cet appel à action dans tous vos réseaux

Encouragez vos ami·es, votre famille, tous vos réseaux à agir eux aussi par email ou sur les réseaux sociaux ! Plus nous serons nombreux·ses, plus notre voix sera entendue !

>> Je partage sur Facebook

>> Je partage sur Instagram

>> Je partage sur Twitter


Association France Palestine Solidarité (AFPS)
21 ter Rue Voltaire 75011 Paris
Tél. : 01 43 72 15 79
Suivez l’AFPS sur france-palestine.org
Facebook (@AFPSOfficiel) Twitter (@AFPSOfficiel)

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5 mars 2024 2 05 /03 /mars /2024 06:49
André Chassaigne : « L’agriculture n’est pas une monnaie d’échange » (L'Humanité, 29 février 2024)

L’Humanité, Diego Chauvet, le 29.02.24

André Chassaigne est candidat sur la liste conduite par Léon Deffontaines aux européennes. Le député communiste prône de longue date une réforme de la PAC, afin de sortir le monde agricole des règles du libre-échange.

 

Notre modèle agricole est en crise. La question s’impose dans le débat public et s’inscrit dans la campagne des européennes. Qu’entendez-vous porter pour améliorer la situation des travailleurs de la terre ?

Nous défendons une agriculture libérée des accords de libre-échange. Au motif de vendre des produits manufacturés, des avions, des voitures ou du numérique dans le monde entier, nous acceptons actuellement d’acheter des productions agricoles étrangères qui ne répondent pas à nos normes.

Les importations néo-zélandaises, par exemple, se font au détriment de nos productions ovines. Ce n’est pas acceptable, l’agriculture n’est pas une monnaie d’échange que l’on peut sacrifier. Nous devons la défendre et effectuer des contrôles sanitaires, environnementaux et même sociaux pour toutes nos importations. Il faut aussi développer un regard internationaliste et respecter les pays producteurs.

Notre modèle actuel pousse certains pays à faire de la monoculture, à chasser des petits paysans de leurs terres. Nous devons réfléchir à une agriculture vertueuse, qui sert tout le monde sans être prédatrice. Notre modèle agricole doit sortir des griffes de l’agro-industrie et des exploitations immenses guidées uniquement par des motifs financiers. Nous préférons des exploitations de petite taille, ou de taille moyenne, qui privilégient des productions de qualité avec une alimentation la plus proche possible du consommateur.

Après la conversion d’Emmanuel Macron aux prix planchers, que vous défendez depuis des années, le problème de la rémunération des producteurs est-il réglé ?

Il faudrait encore s’attaquer aux fondamentaux des politiques européennes ! L’article 101 du traité sur le fonctionnement de l’UE interdit « de fixer de façon directe ou indirecte les prix d’achat ou de vente ». Le président de la République devrait pousser son raisonnement jusqu’au bout et remettre en cause les traités européens. Sinon, il se heurtera au droit de la concurrence qui interdit les prix plancher. Nous allons justement mener campagne dans ce sens.

Comment définir un prix rémunérateur pour les producteurs ?

La construction du prix doit tenir compte des charges de fonctionnement, c’est-à-dire de tout ce qui est nécessaire pour pouvoir produire, des investissements, mais surtout de ce que l’on peut appeler le salaire. Les Jeunes agriculteurs estiment qu’il doit être l’équivalent de deux Smic. Nous devons nous mettre d’accord sur ce que doit être la rémunération du travailleur de la terre pour fixer le prix d’achat. Il faut une intervention de l’État pour ça.

Faut-il changer la façon dont la PAC verse ses subventions ?

Nous voulons la réformer et en faire une PAAC (politique agricole et alimentaire commune). Notre objectif, c’est la souveraineté et la sécurité alimentaire : produire chez nous tout ce que l’on peut produire chez nous, en excluant les importations inutiles. Concernant la PAC, il faut arrêter de subventionner à la surface, pour aider plutôt les producteurs.

C’est-à-dire calculer les aides en fonction des actifs sur une exploitation, du nombre d’emplois, au lieu d’encourager à l’agrandissement et à la disparition d’exploitations. Ce sera aussi utile pour la transition écologique, qui exige un accompagnement financier, technique, et sur la recherche. On aura toujours besoin de produits phytosanitaires. Par contre, il faut faire évoluer l’agriculture vers de nouvelles pratiques recourant aux engrais organiques.

https://www.pcf.fr/un_pacte_d_avenir_avec_tous_les_agriculteurs_de_notre_pays_15_propositions_pour_r_pondre_la_crise_agricole

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5 mars 2024 2 05 /03 /mars /2024 06:45
URGENCE CUBA / APPEL HUMANITAIRE

La population cubaine souffre ! Elle subit dans de multiples domaines, de dures privations.

Madame, Monsieur,

Partout dans le monde des luttes sont menées pour en finir avec le blocus et les mesures inhumaines des États-Unis, dont l’objectif avoué est de créer la famine dans le pays !

Il faut poursuivre et intensifier ces actions et obtenir rapidement que Cuba soit retiré de la liste des pays soutenant le terrorisme.

Nous vous proposons aujourd’hui une action porteuse de résultats immédiats, pour soulager, autant que faire se peut, la peine de ceux qui, en raison de leur situation, souffrent le plus.

Nous lançons une grande campagne solidaire de dons financiers !

Avec les fonds rassemblés, nous ferons l’acquisition, aux meilleures conditions possibles, et organiserons le transport de marchandises non périssables vers les institutions cubaines les plus concernées : crèches, jardin d’enfants, hôpitaux, foyers de personnes âgées, maisons d’accueil de femmes isolées…

Nous faisons appel individuellement :

  • à chacune et chacun d’entre vous
  • aux responsables de collectivités locales, d’entreprises publiques et privées, aux Fondations, aux organisations syndicales, aux partis politiques, aux associations…
  • À toutes celles et à tous ceux qui refusent cette situation inhumaine et qui souhaitent prendre part à cet élan de solidarité.

Cliquez ICI

https://don.cubacoop.org/URGENCE-CU...
Nous vous rendrons compte régulièrement des résultats de votre soutien.

Au nom du peuple cubain, nous vous remercions de votre générosité.

Victor Fernandez,
président de Cuba Coopération France

32 Rue Lenine, 94200 Ivry-sur-Seine
Site : cubacoop.org
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5 mars 2024 2 05 /03 /mars /2024 06:30
« En Israël, depuis le début de la guerre, la liberté d’expression a disparu », estime la députée communiste israélienne, Aida Touma-Suleiman (L'Humanité, interview de Pierre Barbancey, 28 février 2024)
« En Israël, depuis le début de la guerre, la liberté d’expression a disparu », estime la députée communiste israélienne, Aida Touma-Suleiman
 
Opposante déterminée à la guerre à Gaza, la députée communiste israélienne, Aida Touma-Suleiman raconte la quasi-impossibilité, y compris pour les parlementaires, de s’exprimer pour la paix et le cessez-le-feu dans un pays verrouillé par le gouvernement Netanyahou et ses ministres d’extrême droite.
 
L'Humanité, le 28. 02 24 - Pierre Barbancey
 
Née à Nazareth dans une famille arabe chrétienne, Aida Touma-Suleiman est députée communiste en Israël depuis 2015. Elle a fondé en 1992 un groupe féministe arabe, Femmes contre la violence. Elle devient membre du Parti communiste israélien (PCI) puis rédactrice en chef de son magazine, « Al-Ittihad ».
 
À la Knesset, le parlement israélien, elle a été élue à la tête du comité de la condition de la femme et de l’égalité des sexes. Avec les autres membres de son groupe, elle s’est toujours fait l’expression de l’opposition à la politique d’occupation et de colonisation.
Mais depuis le 7 octobre son travail parlementaire est de plus en plus difficile, notamment parce que la majorité de la Knesset voit dans les députés communistes (juifs et arabes) ou simplement représentant de la minorité arabe une cinquième colonne. Leurs interventions contre la guerre et pour la paix leur valent des suspensions de plusieurs mois, comme ce fut le cas pour Aida Touma-Suleiman en novembre dernier.
 
Pensez-vous que c’est uniquement à cause du 7 octobre qu’il y a une telle guerre à Gaza ?
 
Je crois que ce gouvernement très à droite en Israël a été très clair depuis le début, y compris dans les accords passés pour former une coalition. Ils veulent la création du grand Israël, du Jourdain à la Méditerranée, ce qui signifie l’annexion d’autant de terres palestiniennes, l’agrandissement des colonies, etc.
Quand le 7 octobre est arrivé, c’était horrible et je rappelle que nous, députés communistes, nous avons condamné cette attaque. Il y avait beaucoup de douleur parmi les Israéliens et beaucoup de colère. À mon avis, le gouvernement s’est comporté au départ comme s’il s’agissait d’une guerre de vengeance, mais en fait, il a utilisé toute cette colère et toute cette douleur pour lancer une guerre qu’il recherchait depuis longtemps.
Une guerre qui lui permette de mettre en œuvre ses plans, y compris l’extension et la prise de plus de terres à Gaza, jusqu’à son contrôle, accompagné d’un nettoyage ethnique aussi bien dans la bande de Gaza qu’en Cisjordanie. Sinon, comment expliquer les agressions et les tueries de masse qui se produisent à Gaza, et les attaques en Cisjordanie ? Cela montre très clairement qu’il y a un plan beaucoup plus large que la simple vengeance de ce qui s’est passé le 7 octobre.
 
Comment considérez-vous l’attitude des États-Unis et, plus généralement, des pays occidentaux ou de l’Union européenne ?
 
La complicité de la plupart des grands pays, notamment européens, et le partenariat des États-Unis avec Israël dans cette guerre sont honteux. C’est un grand échec de l’humanité, à mon avis. Plus de 29 000 Palestiniens ont été tués, plus de 69 000 blessés, les attaques israéliennes ont provoqué le déplacement de 2 millions de personnes, qui n’ont plus de toit, mais tout le monde se tait, préférant répéter stupidement qu’Israël a le droit de se défendre. C’est un crime.
Un crime qui est en train de se produire et dont le monde est partie prenante. Nous devons le dire très clairement : sans le soutien de Washington, cette guerre n’aurait pas pu aller aussi loin. Le fait que l’administration américaine continue de fournir des armes à Israël et ne fait aucune pression pour mettre fin à cette guerre la rend responsable de ce qui se passe au même titre que le gouvernement israélien.
 
Et qu’en est-il des pays arabes ?
 
À partir du moment où ils ont commencé à se connecter ou à faire en sorte que leurs intérêts soient liés à ceux du gouvernement israélien, il ne faisait aucun doute que les pays arabes n’auraient aucune action positive. La seule chose à porter à leur crédit est qu’ils ne sont pas d’accord avec le nettoyage ethnique.
Évidemment, ils l’ont dit pour leur propre intérêt, pour leurs propres raisons stratégiques, mais c’est bien. J’espère qu’ils continueront à s’opposer à tout nettoyage ethnique qui vise à repousser les Palestiniens hors de la bande de Gaza. C’est la même chose avec la Jordanie. Mais les pays arabes auraient pu jouer un meilleur rôle en le disant très clairement. C’est en particulier vrai pour l’Arabie saoudite, qui aurait dû faire comprendre fermement à Israël qu’il ne peut pas continuer cette guerre.
 
Il y a donc aussi des manifestations en Israël. De quel type de démonstration s’agit-il ?
 
Les plus grandes manifestations ont lieu pour réclamer la libération des otages. Bien qu’il y ait un peu de changement ces derniers jours pour exiger l’arrêt de la guerre afin de libérer les otages, quand même, l’atmosphère générale en Israël est en faveur de cette guerre, à mon grand regret.
En tant que Parti communiste, Hadash (Front démocratique pour la paix et l’égalité) et organisations opposées à l’occupation, nous essayons de promouvoir nos propres revendications d’arrêt immédiat de la guerre. Mais nos manifestations sont immédiatement réprimées par la police. Et nous n’avons pas d’autorisation pour de grandes manifestations.
À cause des mesures oppressives prises par la police contre la communauté palestinienne à l’intérieur d’Israël, les citoyens et les forces juives démocratiques, nous sommes très prudents dans l’organisation de rassemblements. Depuis le début de la guerre, il y a plus de 400 citoyens arabes d’Israël qui ont été arrêtés, pour avoir publié ne serait-ce qu’un seul message sur les réseaux sociaux.
D’une manière générale, le grand public commence à comprendre que, tant que cette guerre se poursuivra, la vie des otages à Gaza sera en danger. Nous espérons que cela contribuera à faire pression pour mettre fin à la guerre. Mais, en général, certaines de ces personnes qui sont arrêtées, qui manifestent aujourd’hui, à la minute même où les otages seraient libérés, ne se soucieraient plus de savoir si la guerre se poursuit.
 
Il y a également le combat que vous menez à la Knesset, le parlement israélien. Un combat difficile si l’on en juge par toutes les attaques que vous subissez, vous et vos collègues opposés à la guerre…
 
Depuis le début de la guerre, la liberté d’expression et l’immunité parlementaire ont disparu. Le comité d’éthique de la Knesset m’a suspendue pendant deux mois. Je n’ai pas eu le droit de prendre la parole au parlement parce que j’avais publié des témoignages de médecins de l’hôpital Al-Shifa de Gaza. Mon collègue Ofer Cassif, au début de la guerre aussi, n’a pas pu siéger pendant un mois et demi.
Ensuite, ils ont entamé un processus d’expulsion contre lui. Ils s’appuient sur une loi antidémocratique, adoptée en 2017, qui permet aux membres de la Knesset d’expulser un autre membre en raison de son comportement. Or, il n’y a aucune base légale à cette expulsion d’Ofer Cassif. Il n’a pas lancé d’appels racistes, il n’a pas soutenu les actes terroristes contre le pays. Il a simplement signé une pétition soutenant la requête de l’Afrique du Sud auprès de la Cour internationale de justice (CIJ). Cela montre le climat existant en Israël.
Fort heureusement leur tentative pour déchoir Ofer Cassif de son poste de député a échoué. Ils n’ont pas pu obtenir le nombre de voix suffisant pour cela. Mais les menaces persistent contre nous. Aujourd’hui, il semble que vous puissiez parler de génocide en Israël autant que vous le souhaitez, tant que vous soutenez le génocide. Si vous voulez vous y opposer vous serez expulsé de la Knesset. C’est aussi, encore une fois, une sorte d’approche qui donne à la majorité juive la suprématie sur tout.
 
Est-ce que la distribution d’armes aux civils israéliens vous inquiète ?
 
Depuis le début de la guerre, plus de 30 000 armes ont été distribuées aux civils juifs, par le ministre de la Sécurité, d’extrême droite, Itamar Ben Gvir. Ce qui a abouti à une saturation d’armes dans l’espace public. Les gens vont dans les cafés avec leur M16.
Et si vous faites quelque chose qu’ils n’aiment pas, vous ne pouvez pas être certain qu’ils ne vont pas tirer. Même si vous voulez contester la décision de la police en soulignant que la loi nous donne le droit de manifester, vous ne pouvez pas garantir que vous ne serez pas attaqué par des gens qui portent des armes autour de vous dans les rues. Ben Gvir a donné l’ordre d’interdire toute manifestation, en particulier parmi les Arabes.
Nous avons décidé que seuls les dirigeants de notre Haut Comité de suivi (HFC, une organisation extraparlementaire qui agit en tant qu’organe national de coordination et de représentation des citoyens palestiniens d’Israël – NDLR) protesteraient à l’occasion d’une petite manifestation à Nazareth, juste pour faire entendre une voix contre la guerre. La police, avant même que les dirigeants n’arrivent sur les lieux, les a tous arrêtés.
C’est le cas notamment de l’ancien député Mohammed Baraké, notre camarade, le chef du Haut Comité de suivi, et de quatre autres anciens députés. La police et le gouvernement entendent ainsi envoyer un message à la population. Ils n’autorisent aucune forme de protestation contre la guerre. Bien sûr, ils ne peuvent pas empêcher celles demandant la libération des otages. Vous devez défiler sous ce slogan, sinon vous en serez empêchés.
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5 mars 2024 2 05 /03 /mars /2024 06:09
8 mars 2024 : rassemblements pour la défense des droits des femmes dans le Finistère et à Morlaix
8 mars 2024 :  partout les femmes résistent !
 
Le 8 mars est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, une journée de grève féministe de toutes et tous pour revendiquer et gagner l’égalité réelle au travail et dans la vie.
C’est aussi une journée de solidarité avec les femmes du monde entier et de lutte contre les idées d'extrême droite sexistes et patriarcales.
 
Pour le moment 4 lieux de rassemblements et de manifestations dans le département:
 
- Carhaix, 11h30 devant la maison des Syndicats
- Quimper, 11h30 place Saint Corentin
- Brest, 15h40 place de la Liberté
- Morlaix, 18h: rendez-vous à la galerie du SEW. Ramenez vos pancartes, vos chants, vos slogans pour une action de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes consacrée en particulier au soutien aux femmes de Gaza et de Palestine dont le droit à l'existence est bafoué !
8 mars 2024 : rassemblements pour la défense des droits des femmes dans le Finistère et à Morlaix
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2 mars 2024 6 02 /03 /mars /2024 09:23

 

 

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