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17 octobre 2019 4 17 /10 /octobre /2019 18:35
PCF Section Pays de Morlaix
 
La section du Pays de Morlaix du PCF se joint à l'appel à se rassembler comme samedi dernier, samedi 19 octobre à 12h au Kiosque place des Otages devant la Mairie de Morlaix.
 
Un rassemblement a également lieu place de la liberté à BREST à 14h30 le samedi 19 octobre soutenu par le PCF pays de Brest par cet appel.

Pour que vive le Rojava: Stop Erdogan!

La situation du Rojava est catastrophique. Les combats ont atteint un niveau de brutalité exceptionnel comme en témoignent le nombre de victimes civils et militaires et l'exode des 160 000 déplacés dont 70 000 enfants annoncés par l'ONU. Le Rojava pacifiste, féministe, démocratique et progressiste agonise entraînant dans sa chute une nouvelle phase de violence en Syrie, au Moyen-Orient mais aussi dans le monde.

Les Etats-Unis de D. Trump parachèvent depuis le 13 octobre leur désengagement, livrant les populations et les combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS) au feu de l'armée turque et à la sauvagerie de ses supplétifs djihadistes. Des villageois sont exécutés froidement alors qu'une dirigeante kurde a subi le martyr avant de succomber. Certains djihadistes sont parvenus à s'enfuir des camps de rétention sous contrôle kurde et s'engagent déjà aux côtés d'Ankara ou rejoignent les cellules de Daesh.

Face à cette situation, les FDS et le commandement des YPG ont dû faire appel, sous les auspices de la Russie, au régime syrien qui a dépêché l'envoi de contingents à la frontière turque.

Pour les Kurdes, contraints et forcés, l'objectif de cet accord est d'empêcher la transformation du Rojava en djihadistan et "de sauver la vie de millions de Kurdes. Il s'agit d'un compromis douloureux mais entre le compromis et le génocide du peuple kurde nous choisissons la vie".

Bachar al-Assad se frotte les mains et capitalise ainsi l'affaiblissement des Kurdes qu'il qualifiait voici peu de "traîtres". Le tyran de son peuple entend briser l'expérience d'autonomie démocratique en rétablissant sa féroce autorité dont les Kurdes ont déjà payé un lourd tribut.

L'engrenage guerrier s'amplifie et peut dégénérer à tout instant.

Si les protestations internationales d'ampleur sont à souligner, elles demeureront inefficaces si elles en restent là. R.T. Erdogan continuera à avoir les mains libres. Il faut donc tout faire pour stopper cette offensive criminelle en tenant compte du rapport de force mouvant pour imposer un cessez-le-feu, l'arrêt des combats et le départ de la Turquie du sol syrien.

Notre mobilisation doit répondre avant tout aux demandes des Kurdes exprimées par Ilham Ahmed, co-présidente du Conseil démocratique syrien. Pour elle "seule l'ONU peut empêcher que notre précieux projet de démocratie ne soit réduit en poussière" (The Independant, 11 octobre 2019).

Les Kurdes exigent l'établissement d'une zone d'exclusion aérienne sachant que, pour l'instant, seuls les Etats-Unis, qui ont les trahis, sont en capacité de l'imposer alors qu'ils sont sur le retrait.

La France et l'Union européenne doivent poursuivre leur aide aux Kurdes mais aussi:

  • retourner devant le Conseil de Sécurité de l'ONU pour faire reconnaître le rôle des Kurdes dans la lutte contre Daesh et entériner l'autonomie démocratique en les plaçant sous protection internationale.
  • établir un dialogue avec la Russie dans la perspective d'une paix durable dans laquelle les droits des Kurdes seront préservés.
  • frapper la Turquie par des sanctions radicales et cela commence par un véritable embargo sur les armes, y compris celles dont les commandes sont déjà enregistrées, et l'inscrire dans la durée. Tous les contrats et accords de coopération doivent être rompus.
  • geler les avoirs personnels d'Erdogan.
  • avec le HCR protéger les réfugiés qui fuient les combats en aidant les pays d'accueil (Liban, Irak) et leur garantir un accueil digne en Europe s'ils le souhaitent.

La situation appelle à une grande responsabilité. La No Fly Zone oui mais en aucun cas un engagement militaire qui ne ferait qu'ajouter la guerre à la guerre. L'urgence est de rassembler les pays qui expriment leur opposition à l'intervention turque mais aussi avec la Russie.

Le désastre actuel réside également dans les capitulations successives de la France et des pays de l'Union européenne face à l'arrogance et à la dictature de R.T. Erdogan. Externaliser et confier le sort des migrants à la Turquie a justifié toutes les bassesses et les turpitudes. Personne n'ignorait la volonté de R.T. Erdogan de "dé-kurdifier" l'est de l'Euphrate et de procéder à un nettoyage ethnique comme cela a été le cas à Afrin. Comment prétendre méconnaître le mépris de la justice, du droit, des institutions et la destruction de la démocratie quand des milliers de démocrates croupissent dans les prisons turques dont le leader kurde S. Demirtas? Comment donner du crédit au président R.T. Erdogan honni par une frange croissante de sa population et sanctionné par les urnes?

Il est temps qu'un vaste débat s'ouvre dans le pays et au Parlement sur la politique internationale et de défense de la France, mais aussi sur son rôle et sa place au sein de l'OTAN. Que fait la France au sein du Commandement intégré de cette organisation?

Le Parti communiste français (PCF) ne ménagera pas ses efforts de solidarité avec le peuple kurde, avec la population de Rojava. Il est à leurs côtés, indéfectiblement, pour mettre un terme à la guerre, épargner les souffrances des populations, imposer leurs droits légitimes, l'intégrité souveraine d'une Syrie démocratisée.

Pour que vive le Rojava: Stop Erdogan! - le PCF Pays de Morlaix se joint à l'appel à se rassembler au kiosque à Morlaix samedi 19 octobre à 12h
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17 octobre 2019 4 17 /10 /octobre /2019 18:05
Le PCF se renforce dans le Finistère avec la venue d'une cinquantaine de nouveaux adhérents depuis le 1er janvier

16 nouveaux adhérents nous ont rejoint depuis le 1er septembre, et 49 depuis le 1er janvier 2019. Le nombre d'adhésions 2018, déjà bon, est d'ores et déjà dépassé.

A cela s'ajoute des ré-adhésions et 13 mutations vers notre fédération de camarades venus d'autres départements (contre 2 départs), ce qui nous fait un nombre d'adhérents de 893, tout proche des 900, chiffre d'adhérents que nous devrions atteindre avant la fin de l'année 2019. 

Une fédération communiste active, dynamique, à l'offensive pour résister à la politique de Macron et proposer des alternatives et de la combativité dans les luttes.

Merci à tous les camarades qui nous ont rejoints!

C'est tous ensemble que nous pourrons faire reculer les capitalistes et leurs soutiens, comme les fachos, pour une société plus égalitaire, fraternelle, où chaque individu pourra vivre bien et épanoui dans son travail, sa vie. 

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17 octobre 2019 4 17 /10 /octobre /2019 17:56
Rassemblement pour Vincenzo Vecchi à Morlaix le 30 août dernier

Rassemblement pour Vincenzo Vecchi à Morlaix le 30 août dernier

Rassemblement pour Vincenzo Vecchi à Morlaix le 30 août dernier

Rassemblement pour Vincenzo Vecchi à Morlaix le 30 août dernier

Affaire Vecchi: audience le 24 octobre à Rennes sur l'extradition du militant italien arrêté en Bretagne
 
Le soutien à Vincenzo Vecchi a été un temps fort de la Fête de l'Humanité sur l'espace Bretagne avec des discours de Philippe Jumeau, porte-parole du PCF Bretagne, de Christine Prunaud, sénatrice, et de deux membres du comité de soutien à Vincenzo Vecchi sur Rochefort-en-Terre. Aujourd'hui, ce militant italien injustement arrêté par les autorités françaises cet été risque gros en cas d'extradition en Italie: 11 ans de prison pour participation aux manifestations altermondialistes en marge du G7 de Gênes du temps de Berlusconi au pouvoir. On ne peut pas laisser faire son extradition. 
 
Communiqué du PCF Bretagne - 13 août 2019
Le PCF Bretagne apporte son soutien à Vincenzo Vecchi qui ne doit pas être extradé en Italie
 
Vincenzo Vecchi, citoyen italien vivant depuis 8 ans à Rochefort-en-Terre, militant altermondialiste et antifasciste, a été condamné en Italie à 11 ans et 8 mois de prison en vertu d'une loi inique pour participation aux manifestations contre le libre-échange et le capitalisme financier au G8 à Gênes en 2001. La répression féroce de ces manifestations par le gouvernement de Berlusconi avait été caractérisée à l’époque par Amnesty International comme « la plus grande violation des droits humains et démocratiques dans un pays occidental depuis la Seconde Guerre mondiale»:  un jeune homme, Carlo Giuliani, avait été abattu et des centaines d’altermondialistes tabassés, blessés, torturés ou détenus arbitrairement. 
 
Et pourtant Vincenzo Vecchi est convoqué ce jeudi 14 août à la chambre d'instruction de Rennes qui pourrait décider de son extradition dans l'Italie de Salvini, où les droits humains sont de plus en plus bafoués et où il deviendrait un prisonnier politique, un prisonnier d'opinion.
 
10 manifestants du contre-sommet du G8 à l'issue des violences déclenchées par la police et les brigades spéciales du gouvernement avaient été condamnés à des peines de 6 à 15 ans  en recourant au délit de « dévastation et saccage ». Un élément du Code pénal italien, introduit par les fascistes de Mussolini en 1930, et remis au goût du jour par Berlusconi, qui permet, dans les faits, au nom de la notion de simple « concours moral » aux événements, de sanctionner avec des peines de 8 à 15 ans de prison la simple présence et la participation à des manifestations considérées comme insurrectionnelles.
 
Il faut dire que la justice italienne reproche aussi à Vincenzo Vecchi la participation à une manifestation interdite contre l'extrême-droite à Milan en mars 2006.
 
Ce serait une entorse grave aux droits de l'homme et au droit d'asile d'extrader Vincenzo Vecchi en Italie, dans un contexte où l'extrême-droite a pris le pouvoir et en abuse sans respect des droits humains. 
 
Le PCF Bretagne soutient Vincenzo Vecchi et se félicite de l'élan rencontré par son comité de soutien et du rassemblement citoyen en solidarité avec lui à 9h devant la cour d'appel de Rennes le mercredi 14 août. 
 
Vincenzo ne doit pas être extradé en Italie"
Le PCF Bretagne apporte son soutien à Vincenzo Vecchi qui ne doit pas être extradé en Italie
 
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17 octobre 2019 4 17 /10 /octobre /2019 16:28
ÉRADIQUER LA PAUVRETÉ EN FRANCE PAR UN CHOC DE SOLIDARITÉ (Pierre Laurent, 16 octobre 2019)

Nous avons demandé à Florent Guéguen Directeur de la fédération des acteurs de la solidarité (FNARS) de travailler avec nous sur 12 propositions pour éradiquer la Pauvreté. Voici ce travail.

Avec près de 9 millions de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté (soit 14 % de la population), 4 millions de mal-logés et 2,5 millions de chômeurs de longue durée, c’est tout une partie du pays qui se sent exclue des effets de la croissance économique, de la reprise de l’emploi et de la mondialisation. Si notre système de protection sociale a partiellement joué son rôle d’amortisseur face à la crise financière et économique, il n’a pas permis d’endiguer la pauvreté qui touche un Français sur 7 avec 1 million de personnes supplémentaires vivant avec moins de 1000 euros par mois depuis 2008- et la diversification des situations de précarité. Aux inégalités de ressources, de patrimoine et d’accès aux biens essentiels (éducation et formation, emploi, logement, soins, culture) qui perdurent, s’ajoute la fragilisation d’une partie de la population (jeunes décrocheurs, familles monoparentales, chômeurs sans qualification…) la plus exposée au risque d’exclusion.

Des décisions gouvernementales qui aggravent la situation des plus fragiles : Depuis l’été 2017, une succession de mesures gouvernementales ont dégradé la situation des ménages pauvres ou modestes :
– La réduction drastique du nombre de contrats aidés (suppression de 200 000 emplois depuis 2017) qui permettent une reprise d’emploi des personnes en difficulté dans les associations et collectivités locales autour d’activité d’intérêt général. Une mesure qui frappe en premier lieu les quartiers populaires.

– La réduction des APL (-5 euros) qui diminue le pouvoir d’achat des plus modestes et d’une partie des classes moyennes et aggrave le risque d’endettement locatif. La saignée sur les APL continue en 2020 avec une nouvelle ponction d’1,3 milliards inscrite dans la loi de finances, qui va pénaliser les jeunes actifs.

– La désindexation de plusieurs prestations sociales (APL, Allocations familiales, pensions) décidée dans la loi de finances 2019 qui n’augmentent plus avec l’inflation, occasionnant une baisse du pouvoir d’achat d’une partie de la population la plus modeste

– la ponction de 3 milliards d’€ entre 2018 et 2020 sur le budget des offices HLM qui contraint les bailleurs à revoir à la baisse la production de logement sociaux et très sociaux quand le pays compte 140 000 personnes sans domicile fixe (INSEE 2012) et 2 millions de ménages en attente d’un logement social.

– Un plan d’économie sur les centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) avec une première coupe de 20 millions en 2018 occasionnant des réductions de l’aide alimentaire et de l’accompagnement des personnes hébergées et des licenciements dans les associations.

– Une réforme de l’assurance chômage d’une brutalité inouïe qui se met en œuvre à partir du 1er novembre 2019 et qui va pénaliser 40 % des chômeurs indemnisés avec des ruptures d’allocations, des baisses de montant et des durées d’indemnisation réduites. Ces mesures qui vont toucher les travailleurs les plus précaires et provoquer le basculement de plusieurs centaines de milliers de personnes dans les minima sociaux.

La philosophie de ces mesures repose sur des postulats néolibéraux traditionnels : primat de la réussite individuelle sur les protections collectives, personnes pauvres « responsables de leur situation », priorité à la diminution de la dépense publique et à une gestion strictement comptable des politiques de solidarité sans mesure de l’impact social, pilotage verticale et autoritaire des politiques de solidarité créant un climat de défiance avec les corps intermédiaires. A cette brutalité, s’ajoute une remise en cause de la solidarité à l’égard des personnes migrantes, exilées et refugiées qui fuient la misère, la guerre ou la répression, avec un durcissement- sans précédent depuis la Libération- des politiques migratoires visant à « trier » les migrants dans l’hébergement (circulaire Collomb du 12 décembre 2017, circulaire du 4 juillet visant à recenser les demandeurs d’asile dans les centres d’accueil des personnes SDF), à restreindre les droits à la procédure d’asile ( PJL asile et immigration : réduction des délais de recours devant la CNDA, fin des recours suspensif…) ou à augmenter les mesures de rétention et d’éloignement (doublement de la durée de rétention administrative, rétention des personnes sous statut Dublin, assignation à résidence dans les centres d’hébergement….). Ce durcissement s’exerce aussi à l’égard des actions de solidarité menées par les associations et citoyens solidaires (exactions à Calais, délit de solidarité…) tout en entrainant une reconstitution des campements indignes (3000 personnes dans l’est parisien, 2000 personnes dans la métropole nantaise, 3000 personnes sur Toulouse…).

L’annonce en septembre 2018 d’une stratégie nationale de lutte contre la pauvreté des jeunes et des familles a permis quelques avancées en faveur des enfants en difficulté (accueil en crèche, accès cantines et petits déjeuners, soutien aux jeunes sortant de l’aide sociale à l’enfance ect…) mais n’est pas de nature à éradiquer la pauvreté.

Réagir face au sentiment d’abandon d’une partie de la population :
Les difficultés quotidiennes d’accès à l’emploi, au logement, aux droits sociaux pour des millions de personnes mais aussi l’angoisse face à l’échec scolaire ont renforcé la désespérance sociale d’une partie de la population qui se sent légitimement exclue de la mondialisation, de la croissance et des progrès technologiques dont les bienfaits seraient captés par une élite urbaine et culturellement favorisée. La désindustrialisation et l’affaiblissement des services publics sur certains territoires, le logement trop souvent inaccessible dans les grandes métropoles, l’incapacité du système scolaire à corriger les inégalités socio-culturelles alimentent ce sentiment d’abandon, de déclassement d’une partie de l’opinion, souvent issue des classes populaires ou moyenne, qui ne croit plus à l’ascension sociale et vit dans la crainte de l’exclusion. Cette société duale est une menace pour la démocratie, la cohésion sociale et le pacte républicain. Elle est une source de division du corps social et d’opposition « malsaine » entre les personnes pauvres, précaires et salariés modestes.

S’opposer à la stigmatisation des plus fragiles, redonner du pouvoir d’agir aux personnes :
Dans ce contexte anxiogène, la solidarité est un atout, notre bien commun le plus précieux. Elle est pourtant menacée par des réactions de rejets de l’autre, de « pauvrophobie » qui se traduisent par exemple par des oppositions à des projets d’ouverture de structures d’accueil ou de logements sociaux et des arrêtés anti –mendicité à l’approche des élections municipales . La tentation du « séparatisme social » est un danger mortifère pour la République et la cohésion sociale : il faut la combattre. Les politiques de solidarité sont trop souvent décriées à travers des discours de stigmatisation des plus fragiles, qui font porter la responsabilité de la précarité sur la personne elle-même, qui contestent la légitimité des politiques sociales et leur efficacité. Certains évoquent les problèmes financiers, la lutte contre l’assistanat, la fraude sociale, l’arrivée des migrants et la concurrence entre les publics. La décision récente de renforcer le contrôle des chômeurs, présentés comme ne faisant pas les efforts nécessaires pour retrouver un emploi, tout en réduisant leur indemnisation, participe à la stigmatisation des précaires tenus « responsables de leur situation ». Pourtant seul un chômeur sur 2 perçoit l’allocation chômage pour un montant moyen d’environ 1100 euros/mois selon l’UNEDIC. Ces campagnes de discrimination à l’encontre des précaires ont pour effet d’accroitre le non recours aux droits sociaux : 30 % des personnes ayant droit au RSA ne le demandent pas, 25 % pour la CMUC. Le refus de soins se développe également (médecins généralistes ou spécialistes refusant les personnes à la CMUC ou à l’AME), ce qui a amené plusieurs associations à saisir le défenseur des droits et le conseil de l’ordre pour que ces pratiques soient sanctionnées. Les associations d’action sociale s’efforcent d’être un rempart quotidien contre la tentation du repli identitaire et du rejet des plus fragiles. Elles doivent s’appuyer sur les capacités d’action et d’innovation des citoyens, sur les richesses des territoires, sur les valeurs de solidarité et de fraternité qui s’exprime à travers des projets concrets d’accueil et d’accompagnement solidaire. Elles doivent mobiliser le pouvoir d’agir des personnes pour combattre les discriminations et soutenir la participation des plus fragiles aux politiques publiques.. Être le lobby des plus fragiles, s’organiser pour peser sur les décisions publiques, développer l’innovation sociale sur les territoires, telle est la responsabilité du mouvement associatif qui doit pouvoir compter sur le soutien et l’alliance des forces politiques et syndicales progressistes.

Réintroduire la solidarité au centre des politiques publiques :
Nous devons convaincre le plus grand nombre que la solidarité est un investissement collectif nécessaire pour une société plus cohésive, plus égalitaire, plus ouverte, plus accueillante. Elle est nécessaire à la préservation du « vivre ensemble » et donne une traduction concrète au désir d’engagement pour les autres qui restent fort dans la population, notamment chez les jeunes.

Relancer les politiques de solidarité suppose donc de s’appuyer sur la société civile, sur la capacité de mobilisation, d’interpellation et d’innovation des associations pour redonner un espoir aux plus fragiles et répondre aux inquiétudes. Ce projet de solidarité ne peut être mené dans le seul cadre national. L’Union Européenne doit prendre ses responsabilités en définissant des règles communes « par le haut », sur la protection sociale, le revenu minimum, les services sociaux d’intérêt généraux ou encore l’accueil des demandeurs d’asile pour éviter le dumping social et la concurrence des systèmes sociaux. La solidarité doit aussi et surtout être repensée comme un investissement économique, social et sociétal qui créé du bien-être et de la croissance pour tous. Ce n’est pas une charge pour éviter le pire mais le moyen de réparer les fractures sociales et territoriales, C’est la construction d’une société ouverte ou chacun trouve sa place et peut développer son projet de vie. Cet investissement prend du temps, ses effets ne sont pas immédiats, il nécessite une vision prospective, déconnectée des contingences politiques, médiatiques, et budgétaires immédiates, selon une logique d’investissement social et de développement durable.

Engager des réformes structurelles pour éradiquer la pauvreté :
Le renforcement de notre modèle social ne se fera pas sans réformes structurelles des politiques de solidarité qui répondent à plusieurs enjeux : la diversification des publics touchés par la précarité, notamment les jeunes et les familles, la dégradation du marché du travail et l’augmentation du chômage de longue durée, la pénurie de logements abordable dans les grandes agglomérations ou encore l’accueil digne des demandeurs d’asile.

Dans le cadre de la concertation proposée par le gouvernement pour une stratégie de lutte contre la pauvreté des enfants, des jeunes et des familles, le collectif Alerte qui regroupe les principales associations nationales de lutte contre l’exclusion a défendu 12 PROPOSITIONS :

1. Un droit formel à un accueil de tous les enfants de moins de 3 ans
Pour lutter contre la reproduction des inégalités, chaque enfant doit pouvoir bénéficier d’un accueil de qualité collectif ou individuel, intégrant des actions d’accès à la culture, au savoir et au développement cognitif. Ces actions intégreront également un volet d’accompagnement des parents par un soutien à la parentalité.

2. Améliorer l’accompagnement des familles notamment en santé
Il est nécessaire de développer l’accompagnement des parents, notamment via la création systématique d’« espaces parents » dans les établissements scolaires des territoires en difficultés ou le renforcement des dispositifs de prévention des ruptures comme la médiation familiale ou les espaces de rencontre. L’accompagnement des familles pour suivre la santé de leurs enfants est déterminant et passe par un renforcement des moyens de la médecine en milieu scolaire et de la protection maternelle infantile (PMI) afin que chaque famille puisse accéder effectivement à la prévention en santé et aux soins.

3. Aucune famille, aucun enfant sans solution de logement digne
Il convient de fixer des objectifs de développement de l’offre de logements à loyers accessibles, par le vote d’une loi de programmation financière pluriannuelle prévoyant 60 000 logements en Prêt Locatif Aidé d’Intégration (soit un doublement du niveau actuel de production du logement très social) et 50 000 logements dans le parc privé à vocation sociale par an. Il est également nécessaire de soutenir l’accès au logement des ménages précaires par l’augmentation des Aides Personnelles au logement (à minima la suppression de la baisse des – 5 euros et réindexation sur l’inflation), la mise en place d’une Garantie universelle des loyers et la mise en œuvre de l’encadrement des loyers prévu par la loi ALUR. Enfin, la prévention des ruptures (sortie d’institutions – prison, hôpital, aide sociale à l’enfance, expulsions locatives, expulsions de terrain) doit être significativement renforcée.

4. Ne laisser personnes à la rue ou dans des conditions indignes d’hébergement, résorber les campements
Le gouvernement a réalisé 20 millions d’euros d’économies sur les CHRS en 2018, alors qu’il continue d’augmenter les budgets de l’urgence et de l’hôtel, particulièrement en période hivernale. Il privilégie donc des solutions court-termistes de faible qualité qui ne facilitent pas l’insertion future des personnes sans-abri, a fortiori pour les étrangers alimentant le risque d’augmentation de personnes à la rue ou dans des conditions indignes (campements). ALERTE demande donc d’annuler les mesures d’économies sur les CHRS, de garantir l’accueil inconditionnel dans ces structures et de pérenniser les places de qualité créées chaque hiver. Alors que près de 100 000 demandeurs d’asile ne sont pas hébergés dans le dispositif national d’accueil, les associations demandent la création de 30 000 places d’hébergement en Centre d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) afin de proposer une solution à toutes les personnes qui demandent la protection de la France.

5. Des régularisations pour sortir les familles de la précarité
La régularisation des ménages présents depuis plus de 2 ans, « non expulsables » pour des raisons humanitaires, familiales ou administratives est indispensable. Par ailleurs il est nécessaire de simplifier le parcours administratif pour l’obtention des autorisations de travail dès 3 mois, pour les demandeurs d’asile ainsi que des cours de français accessibles à tous les étrangers primo-arrivants

6. La création d’un revenu minimum décent
Le collectif propose de fusionner les minima sociaux pour créer un revenu minimum décent d’environ 850 euros par mois, allocation différentielle. Dans l’attente de cette réforme, Alerte demande une revalorisation immédiate du RSA et pour les familles fragiles des ressources complémentaires, et son ouverture aux jeunes dès 18 ans. Les personnes les plus précaires doivent pouvoir obtenir un accompagnement de qualité pour pouvoir sortir de la pauvreté. Dans ce cadre, l’Etat doit assurer en intégralité le financement du RSA, en contrepartie d’engagements des conseils départementaux à mener une réelle politique d’insertion en proposant à toutes-s un accompagnement social et une insertion professionnelle.

7. Faire de la lutte contre le non recours aux droits sociaux une priorité absolue
Les caisses et organismes versant des prestations sociales doivent se voir fixer par l’Etat des objectifs de lutte contre le non recours et être incités à les atteindre par un mécanisme financier de « bonus/malus ».. Parallèlement il faut progresser vers l’attribution automatique des prestations sociales et ce tout particulièrement en profitant de la mise en place en 2019 de l’impôt à la source. Puisque l’accès aux droits est plus large que l’accès aux prestations monétaires, il faut lancer une expérimentation « territoires 0 non recours » visant la coordination des acteurs pour une meilleure information des personnes sur les droits et accompagnements dont elles disposent. Les Points Conseil Budget en font une préfiguration.

8. Aucun jeune sans ressource, ni accompagnement ni formation
Tout jeune dès 18 ans doit pouvoir accéder à un parcours combinant : l’accès au RSA comme garantie de ressources, un accompagnement adapté à ses besoins et l’accès à des situations d’emploi et de formation. Contrairement à la Garantie Jeunes actuelle, ce nouveau parcours ne doit pas avoir de limitation de durée ni d’enveloppe contrainte pour ne laisser aucun jeune sans solution et ressource. Il doit devenir le droit commun du parcours d’insertion des jeunes.

9. Développer massivement l’offre d’emploi et de formation accessible aux personnes les plus éloignées de l’emploi
Il faut doubler le nombre d’emplois dans le champ de l’insertion par l’activité économique (+130 000) en ciblant prioritairement les territoires subissant une disparition des emplois peu qualifiés. Il faut également garantir leur accès au financement spécifique de la formation professionnelle pour permettre la réalisation du tryptique accompagnement/emploi/formation nécessaire au retour à l’autonomie des personnes.

10. Un accès réel aux soins de tous, sans obstacles
Le collectif demande de fusionner l’Aide médicale d’Etat (AME) et la Protection Universelle Maladie (PUMA) dans une protection maladie réellement inclusive. Il demande également de simplifier les démarches pour obtenir la couverture maladie universelle (CMU C- PUMA) avec par exemple un accès automatique lors de l’ouverture des droits au RSA. Il faut aussi permettre l’accès physique aux soins en développant les permanences d’accès aux soins de santé (PASS), et des postes de médiateurs santé pour aller vers les personnes qui ont renoncé à se soigner. Enfin pour l’accès aux soins de tous il est indispensable de généraliser le tiers payant. Les associations demandent également la réaffirmation d’un accès inconditionnel aux soins des étrangers malades au moment où ce principe, pilier de la protection sociale, est remis en cause.

11. La garantie d’un accès digne à l’alimentation
Lutter contre la précarité alimentaire passera par des plans territoriaux de l’alimentation associant tous les acteurs de la filière pour lutter contre les « déserts alimentaires », et pour un accès à la cantine scolaire pour tous (impliquant la gratuité pour les ménages vivant en dessous du seuil de pauvreté) afin que les enfants aient accès à une alimentation de qualité au moins une fois par jour.

12. Une gouvernance territoriale concertée et coordonnée
Le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE) doit devenir une véritable instance de coordination et de pilotage des politiques de lutte contre la pauvreté associant l’Etat, les collectivités locales, les associations et les personnes en précarité. Au niveau départemental, une instance similaire doit être mise en place pour piloter la mise en œuvre territoriale de la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté sur la base d’une contractualisation respectant les compétences de chacun.

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17 octobre 2019 4 17 /10 /octobre /2019 16:22

FRANCE : LE TAUX DE PAUVRETE EN HAUSSE A 14,7%...
Le taux de pauvreté s'est établi à 14,7% de la population française en 2018, en augmentation de 0,6 point, selon des données provisoires publiées mercredi 16 octobre par l'Insee, qui - lisez-bien - explique cette évolution principalement par la forte hausse des revenus financiers chez les plus aisés. En 2018, quelque 9,3 millions de personnes (8,8 millions en 2017) étaient en situation de pauvreté monétaire, soit sous le seuil de pauvreté. L'Insee l'impute d'abord à la forte augmentation "des revenus financiers des capitaux mobiliers", désormais soumis au prélèvement forfaitaire unique, ou "flat tax", abaissant la fiscalité dans ce domaine. Or la progression des revenus des plus riches augmente mécaniquement le seuil de pauvreté, fixé à 60% du revenu médian. L'institut met aussi en avant l'effet de la baisse des allocations logement dans le parc HLM... Jean-Emmanuel Ducoin

Le taux de pauvreté en France a augmenté en 2018, selon l'INSEE

Aujourd'hui a lieu la journée mondiale de la misère...
Selon une estimation de l’Insee, qui a été publiée hier, 14,7 % de la population vivaient sous le seuil de pauvreté en 2018. Les statistiques définitives seront publiées en septembre 2020.

La hausse des inégalités serait surtout liée à la forte augmentation des revenus des capitaux mobiliers désormais soumis au prélèvement forfaitaire unique, concentrés chez les plus aisés.

Le taux de pauvreté augmenterait, selon l'Institut, de 0,6 point en 2018, pour atteindre 14,7 % de la population. Cette hausse s’expliquerait en partie par la diminution des allocations logement dans le parc HLM en 2018, les niveaux de vie n’intégrant pas la baisse de loyer équivalente. En neutralisant l’effet de la baisse des allocations logement dans le parc social, cette hausse serait plus modérée (+ 0,2%=

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16 octobre 2019 3 16 /10 /octobre /2019 11:04

Sur ADP RIP les soutiens validés et publiés par le ministère de l'intérieur (un chiffrage nettement inférieur au nombre de soutiens déposés et enregistrés par le conseil constitutionnel)

National : 833 391 / 4 717 396 (17,67% de l'objectif)

Finistère :12 182 / 685 482 (17,77% de l'objectif)
 
Mobilisations unitaires du collectif départemental contre la privatisation d'ADP à Brest décidés dans le cadre de notre réunion du collectif départemental ADP de la semaine passée:

- Samedi 19 octobre de 14h à 18h distribution du tract ADP et collecte de soutiens (faire penser à ceux qui en ont leur PC portable) place de la Liberté (cöté bas de la rue Jean Jaurès)

- Dimanche 20 octobre de 9h30  à 11 h et de 11 h à 12h30 distribution du tract ADP au marché Saint Louis
 
2- Campagne du réseau des jeunes communistes de Brest
Les jeunes communistes à la rencontre des étudiants au RU du Bouguen la semaine dernière

Les jeunes communistes à la rencontre des étudiants au RU du Bouguen la semaine dernière

Les jeunes communistes du Pays de Brest étaient présent.e.s la semaine dernière devant le RU du Bouguen, sur la fac de lettres, et devant le RU de Kergoat afin d’encourager les étudiant.e.s à signer la pétition pour empêcher la privatisation d’ADP (Aéroports de Paris).  Notre action a reçue un très bon accueil des étudiant.e.s, avec de nombreux échanges à la clé ! L’occasion pour nous de constater que la grande majorité d’entre eux.lles n’étaient pas au courant de cette initiative parlementaire… .  Si vous ne l’avez pas encore fait, et que vous souhaitez apporter votre soutien à cette initiative et empêcher la privatisation d’ADP, c’est par ici  : https://www.referendum.interieur.gouv.fr/soutien/etape-1  La signature de cette pétition prend moins de 3 min; il suffit de se munir d’un document d’identité (carte d’identité / passeport) et d’être inscrit.e sur les listes électorales !

Les communistes, comme FI et le PS, étaient présents sur la foire Saint Michel pour populariser la demande de réferendum sur la privatisation d'ADP à la Foire Saint Michel. 

Des nouvelles de la campagne contre la privatisation d'Aéroports de Paris dans le Finistère
3/ Le maire communiste de Kernevel (commune associée à Rosporden) appelle à la mobilisation des habitants contre la privatisation d'ADP:
 
Grâce à Jacques Rannou, maire délégué à Kernevel, militant PCF et CGT, les citoyens sont conviés samedi dernier à signer la demande de referendum adp. Bravo aux camarades de Rosporden Kernevel.
 
4/ Refus de présentation d'une motion ADP - Démission de notre camarade du PCF André Paulus du conseil municipal de  La Feuillée (commune où Ian Brossat a fait son meilleur score aux Européennes dans le département):
 
Le Télégramme, 8 octobre 2019

Deux conseillers municipaux, Laurent Grandi et André Paulus ont démissionné. Ils s’en expliquent dans un communiqué.

Élus au conseil municipal de La Feuillée sur la liste du maire Régis Le Goff en 2014, Laurent Grandi et André Paulus indiquent avoir démissionné la semaine passée. Dans un communiqué, les deux conseillers expliquent les raisons de cette démission, qui intervient à quelques mois de la fin du mandat.

« Notre engagement municipal avait comme objectif de maintenir, de développer les services publics communaux et de préserver les services publics nationaux existants et contribuer ainsi à mettre fin au bradage des biens publics. Tel était le contenu de la motion contre la privatisation d’ADP (Aéroport de Paris) - avant celle d’Engie et de la Française des Jeux -, que nous n’avons pas pu présenter en conseil municipal, motion soutenue par une partie de la représentation nationale, droite et gauche confondues », indiquent Laurent Grandi et André Paulus. Autre point de désaccord pour les élus démissionnaires : « le non-recrutement d’un employé communal suite au décès de Maurice Nédelec ». « Réduire certains coûts de fonctionnement ne doit pas se traduire, selon nous, par la suppression d’un emploi communal existant en faisant appel au privé pour l’entretien des espaces verts. Le maintien de ce poste aurait permis de fidéliser une personne et peut-être sa famille dans la commune de La Feuillée », estiment Laurent Grandi et André Paulus.

« Désireux d’éviter tout amalgame », ces derniers tiennent enfin à préciser que leur démission « n’est en rien » liée à la position de Yannick Jaouen concernant le projet de création d’une Mam (Maison d’assistantes maternelles) et d’un logement social. L’élu d’opposition avait fait part la semaine passée de son hostilité au projet et demandé la tenue d’un référendum sur le sujet.

5/ Quimper:

Conférence de presse de la coordination Sud-Cornouaille mardi 22 octobre à 17h30 aux Halles St François (salle n°1)
 

Point fixe samedi 26 octobre de 10h à midi place Terre au Duc pour la signature de la demande de référendum ADP

réunions de quartier pour la signature de la demande de référendum ADP

Moulin Vert : Vendredis 8/11/2019 et 29/11/2019

Kerfeunteun : Mardi 12/11/2019

Voeu ADP Quimper-Métropole présenté par Piero Rainero (élu PCF) et voté
Un voeu comparable sera présenté au Conseil Municipal de Brest par les élus PCF avec l'appui de la majorité en décembre et avait été présenté par Ismaël Dupont au conseil de Morlaix-Communauté et de Morlaix en juin dernier (avec un vote majoritaire pour à chaque fois). 
 

Vœu proposé, conformément à l’article 3.2.7 du règlement intérieur de Quimper Bretagne Occidentale, par M. Piero Rainero, conseiller communautaire.

En avril 2019, une proposition de loi référendaire visant à affirmer le caractère de service public national de l’exploitation des aérodromes de Paris a été présentée en application de l'article 11 de la Constitution, par 248 député.e.s et sénateurs.trices de différentes sensibilités, de droite, du centre, de gauche et écologistes.

Le Conseil constitutionnel a validé la procédure qui peut conduire à l’organisation d'un « Référendum d'Initiative Partagé » donnant la possibilité au peuple français de se prononcer sur la privatisation des Aéroports de Paris (ADP), à condition que soient recueillies pour le 12 mars 2020 à minuit les 4 717 396 signatures (10% du corps électoral) nécessaires.

C’est la première fois que ce processus législatif est engagé dans notre pays, les collectivités territoriales et leurs élus se doivent de faciliter l’information des citoyen-ne-s et l’accès à leurs droits constitutionnels.

Comme il est écrit dans l’exposé des motifs du projet de loi (voir en annexe), « un aéroport n’est pas une entreprise comme les autres ».

Les Aéroports de Paris constituent un enjeu stratégique national de première importance.

Ils sont un lieu de transit majeur de passagers et de marchandises : 102 millions de voyageurs et 2,2 millions de tonnes de fret en 2017, ce qui fait d’ADP la 1ère plateforme aéroportuaire cargo d’Europe.

Leur devenir impacte directement :

  • la souveraineté nationale et la sécurité, ce sont des frontières de notre pays

  • l’aménagement du territoire

  • les choix à venir en termes de transports et de transition écologique

  • la protection de l’environnement

  • l’économie et l’emploi

Se dessaisir de la maîtrise publique de cet équipement au profit d’intérêts privés, et ce pendant 70 ans, aurait des conséquences lourdes sur les choix politiques essentiels de notre pays.

Dans le monde, 85% des aéroports sont sous contrôle public, 100% aux USA.

ADP est un bien commun national qui trouve son origine dans l’établissement public créé en octobre 1945 par le gouvernement provisoire de la République française présidé par le Général de Gaulle.

L’État qui en est toujours en 2019 avec 50,3% des parts l'actionnaire majoritaire doit le rester.

La privatisation de ADP s’accompagnerait de hausses considérables des tarifs pour les usagers, d’une fragilisation de la compagnie nationale Air France, mais aussi d’un trou dans les finances publiques que tous les contribuables seraient appelés à combler.

Car ADP est une entreprise très rentable dont les revenus ont connu une hausse moyenne de 3,8% sur les 10 dernières années. Les dividendes reversés à l’État ont été de 173 millions d'euros en 2018 et devraient s’élever à 185 millions d’euros pour 2019.

Priver le budget de la France de cet apport annuel qui pourrait servir à l’intérêt général, au bénéfice de sociétés privées et de leurs actionnaires serait dommageable.

Nous avons des précédents éloquents, sévèrement épinglés par la Cour des comptes : 

  • La cession en 2006 des autoroutes à des sociétés privées qui en tirent des profits considérables (20% de hausse en 10 ans) dans le même temps où les tarifs ne cessent d'augmenter et deviennent prohibitifs, pénalisant les usagers, place les autoroutes françaises parmi les plus chères d'Europe, alors que s’amorce un retour vers la gratuité dans certains pays comme l’Espagne.

  • La cession en 2015 de l'aéroport de Toulouse-Blagnac à des fonds d’investissements chinois, pour partie domiciliés dans des paradis fiscaux (les Iles Vierges) qui, après avoir réalisé de très belles plus-values sans jamais avoir investi pour le développer, s'en débarrassent aujourd'hui.

Par conséquent :

considérant l'enjeu stratégique essentiel d'un service public national de cette importance,

considérant le caractère inédit du processus constitutionnel qui s’est ouvert et le moment démocratique qu’il représente pour les citoyen-ne-s,

considérant que la loi organique du 6 décembre 2013, en stipulant que les électeurs désireux d’appuyer la proposition de loi puissent accéder à des bornes internet ou faire enregistrer leur soutien sur papier « au moins dans la commune la plus peuplée de chaque canton » (soit pour le moment seulement Quimper et Briec sur les 14 communes de QBO), ouvre la possibilité aux autres de se porter volontaires pour ces opérations, comme cela se fait déjà dans plusieurs départements,

le Conseil communautaire de Quimper Bretagne Occidentale réuni le 19 septembre 2019 souhaite que soit assuré sur tout le territoire de l’agglomération un égal accès à l’information et à l’exercice des droits constitutionnels et décide, dans cet esprit, en lien avec les différentes communes,

  • d'engager une campagne d'information des populations sur les modalités et l’objet de cette procédure référendaire, les moyens mis à disposition des citoyens et les lieux où ils peuvent lui exprimer leur soutien, en utilisant notamment le magazine de QBO, les panneaux municipaux, l’affichage dans les locaux des mairies, leurs sites internet, et leurs divers moyens d'information

  • de mettre gratuitement des salles publiques à la disposition des associations souhaitant organiser des réunions d'information ou tenir des permanences sur ce sujet précis,

  • d’accompagner les municipalités pour que toutes puissent prendre leur place dans ce processus légal et démocratique et permettre aux électeurs-trices qui le souhaitent d’enregistrer plus aisément leur soutien

  • en installant des bornes d’accès à internet dans toutes les communes

  • en sollicitant leur habilitation par la préfecture pour faire enregistrer les signatures papier avec les formulaires CERFA

Quimper le 9 septembre 2019.

 

 

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16 octobre 2019 3 16 /10 /octobre /2019 10:54
 
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16 octobre 2019 3 16 /10 /octobre /2019 08:27
Photo Le Télégramme du 11/10/2019: Françoise Anne, Alain Fouche, Jeannine Daniel, Dominique Gontier, du réseau partage des savoirs du PCF Finistère-Sud

Photo Le Télégramme du 11/10/2019: Françoise Anne, Alain Fouche, Jeannine Daniel, Dominique Gontier, du réseau partage des savoirs du PCF Finistère-Sud

Le Télégramme du 11/10/2019


Jeudis rouges. Des conférences pour décrypter le monde

*Non, ce n’est pas un appel à la colère mais le titre d’un cycle de conférences organisé par le réseau Partage des savoirs de Bretagne sud. Après le succès de la première édition, l’an passé, la section du parti communiste du pays de Quimperlé, à l’origine de ces rencontres, a décidé de proposer une deuxième saison.

L’esprit des cafés philo

« On reprend un peu l’esprit des cafés philo. On a besoin de décrypter ce monde avec des spécialistes », explique Dominique Gontier, l’un des organisateurs. « Nous mettons à disposition du public les moyens de la réflexion et de la connaissance », ajoute-t-il. Pour la première saison, ils avaient programmé sept rendez-vous. « Nous avons réuni en moyenne 20 à 30 personnes à chaque soirée, avec un pic à 60 personnes pour la conférence-débat sur l’immigration », rappelle Françoise Anne.

Pauvreté, Afrique du Sud, Bible…

Pour la seconde saison, le réseau a souhaité mettre l’accent sur deux thèmes : le climat, du constat à l’action, et la Bretagne en vrai. « C’est-à-dire loin des clichés et des images de carte postale ».

La première conférence, prévue le jeudi 24 octobre, salle de l’Isole à l’espace Benoîte-Groult, évoquera les changements climatiques avec Alain Pagano, responsable national de la commission écologie du PCF et enseignant-chercheur en biodiversité animale à l’université d’Angers. La deuxième conférence, le jeudi 28 novembre, abordera le droit au territoire et les inégalités sociales avec Françoise Gourlay, maître de conférences à l’université de Bretagne sud. Après la parenthèse des fêtes de fin d’année, le cycle reprendra le 30 janvier avec une conférence sur « Les visages de la misère et de la pauvreté dans le Finistère », animée par des représentants du secours populaire et secours catholique. « Nous avons aussi prévu des débats sur l‘Afrique du Sud, l’Irlande et la Bible », précisent les organisateurs.

Pratique
Jeudi 24 octobre, à 18 h 30, salle Isole à l’espace Benoîte-Groult, conférence-débat sur le climat. Entrée gratuite.

PCF Finistère - Les Jeudis Rouges à Quimperlé : des conférences pour décrypter le monde (Le Télégramme et Ouest-France, 11 octobre 2019)
PCF Finistère - Les Jeudis Rouges à Quimperlé : des conférences pour décrypter le monde (Le Télégramme et Ouest-France, 11 octobre 2019)
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16 octobre 2019 3 16 /10 /octobre /2019 08:09
Mardi de l'éducation populaire, 15 octobre 2019 - Main basse sur l'énergie: le film de Gilles Ballastre (2018) et Bernard Jasserand exposent la grande arnaque du démantèlement, de la privatisation, et de la mise en concurrence du service public de l'énergie
Mardi de l'éducation populaire, 15 octobre 2019 - Main basse sur l'énergie: le film de Gilles Ballastre (2018) et Bernard Jasserand exposent la grande arnaque du démantèlement, de la privatisation, et de la mise en concurrence du service public de l'énergie
Mardi de l'éducation populaire, 15 octobre 2019 - Main basse sur l'énergie: le film de Gilles Ballastre (2018) et Bernard Jasserand exposent la grande arnaque du démantèlement, de la privatisation, et de la mise en concurrence du service public de l'énergie
Mardi de l'éducation populaire, 15 octobre 2019 - Main basse sur l'énergie: le film de Gilles Ballastre (2018) et Bernard Jasserand exposent la grande arnaque du démantèlement, de la privatisation, et de la mise en concurrence du service public de l'énergie
Mardi de l'éducation populaire, 15 octobre 2019 - Main basse sur l'énergie: le film de Gilles Ballastre (2018) et Bernard Jasserand exposent la grande arnaque du démantèlement, de la privatisation, et de la mise en concurrence du service public de l'énergie
Mardi de l'éducation populaire, 15 octobre 2019 - Main basse sur l'énergie: le film de Gilles Ballastre (2018) et Bernard Jasserand exposent la grande arnaque du démantèlement, de la privatisation, et de la mise en concurrence du service public de l'énergie
Mardi de l'éducation populaire, 15 octobre 2019 - Main basse sur l'énergie: le film de Gilles Ballastre (2018) et Bernard Jasserand exposent la grande arnaque du démantèlement, de la privatisation, et de la mise en concurrence du service public de l'énergie
Mardi de l'éducation populaire, 15 octobre 2019 - Main basse sur l'énergie: le film de Gilles Ballastre (2018) et Bernard Jasserand exposent la grande arnaque du démantèlement, de la privatisation, et de la mise en concurrence du service public de l'énergie
Mardi de l'éducation populaire, 15 octobre 2019 - Main basse sur l'énergie: le film de Gilles Ballastre (2018) et Bernard Jasserand exposent la grande arnaque du démantèlement, de la privatisation, et de la mise en concurrence du service public de l'énergie

La rentrée des mardis de l'éducation populaire du PCF Morlaix hier avec un échange passionnant et très instructif avec Bernard Jasserand, camarade communiste de Quimper, ancien responsable syndical et technicien EDF, sur les enjeux de l'énergie, du service public et de sa privatisation pour satisfaire les appétits financiers, autour du film choc de Gilles Balbastre, Main basse sur l'énergie, qui montre comment le Monopoly financier de la privatisation progressive du gaz et de la production et distribution d'électricité se pare de couleurs vertes. Yves Cochet, Ségolène Royal, Lionel Jospin, Chirac et Sarkozy donnant aux financiers le développement des productions d'énergie alternative en leur assurant une profitabilité grâce à la vente à prix coûtant de l'électricité d'EDF et le rachat au prix fort de l'énergie renouvelable, tout ça payé par l'usager sur la facture d'électricité, qui grimpe, qui grimpe, et par le service public qui a moins de moyens pour la recherche-développement, les investissements de long terme (par exemple dans les barrages), la sécurité des usagers, agents, et du nucléaire. Les voix de Daniel Mermet (dans le film de Gilles Balbastre), des syndicalistes CGT de l'énergie interviewés par le réalisateur de "Main basse sur l'énergie" et de Bernard Jasserand se sont mêlés pour décrire les ressorts et conséquences de ce hold-up sur le service public de l'énergie construit par Marcel Paul et les députés communistes en 1946 que les libéraux sont en train de démanteler pour satisfaire les appétits de la finance. 

Photos Jean-Luc Le Calvez et Ismaël Dupont

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16 octobre 2019 3 16 /10 /octobre /2019 08:04
Catalogne - les libertés mises à mal (communiqué de la Ligue des Droits de l'Homme)
La Catalogne, région d'Espagne, aborde une période particulièrement périlleuse après des années de tensions que le pouvoir central a décidé de régler par la force, les principaux partis d'Espagne, le PP et le PSOE étant d'accord sur la méthode. C'est une défaite de la démocratie dans ce pays qui n'est pas sorti indemne, qu'on le veuille ou non, de 40 ans de Franquisme. Les peines infligées sont disproportionnées avec les motifs de sanction et ce sont des élus espagnols et européens qui se retrouvent au trou pour 100 ans à 9, si on cumule les peines infligées. Quel que soit l'issue, si le pouvoir élu aux prochaines élections ne renoue pas le dialogue avec la population de cette région et ses représentants démocratiquement élus, un immense chaos risque bien d'affaiblir non seulement la Catalogne mais aussi l'Espagne.
 
Ci-joint le communiqué de la LDH suite au travail d'observation que Dominique Noguères a réalisé dans des conditions particulièrement difficiles et qui mérite toute notre attention.
 
Catalogne : les libertés politiques mises à mal
La Ligue des droits de l’Homme (LDH) a pris connaissance du verdict du Tribunal Suprême prononcé, ce jour, à Madrid à l’encontre des douze membres du gouvernement catalan et présidents d’associations accusés de rébellion, sédition et malversation.
Ce verdict est malheureusement dans le droit fil de ce que pointe le rapport de la FIDH et de EuroMed Droits à la suite des observations faites par Dominique Noguères, vice-présidente de la LDH, et Alexandre Faro, avocat à la cour d’appel de Paris.
Dans ce rapport, de nombreuses irrégularités ont été pointées par les observateurs laissant craindre les condamnations qui viennent de tomber. La LDH exprime sa préoccupation devant ce qui aura été, du début à la fin, un procès politique.
La lourdeur des peines, privatrices de liberté pour la plupart, est d’autant moins acceptable que celles-ci sanctionnent la liberté d’expression, de réunion et de session à des parlementaires européens démocratiquement élus. La LDH rappelle enfin que, face à des problèmes qui relèvent par nature du débat démocratique, l’instrumentalisation du judiciaire est toujours une impasse.
 
Voir aussi, communiqué du PCF:
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