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9 novembre 2019 6 09 /11 /novembre /2019 10:50

Fier de notre secrétaire national Fabien Roussel. Voici les propos qu'il a tenu à l'Assemblée devant les médias le 6 novembre 2019:

" Ras le bol que l'immigration obsède et occupé la totalité du débat public. Si des quotas doivent être instaurés, c'est les heures de TV consacrés à la question... Le président de la République fait le perroquet de l'extrême droite, c'est extrêmement préoccupant pour l'avenir... Pendant qu'on agite le foulard de l'immigration, on ne parle pas du budget de la France, discuté en ce moment même a l'Assemblée nationale, des nouveaux cadeaux aux plus riches ... Parlons plutôt de régularisation des sans papiers! ... On ne parle de frontières que lorsqu'il s'agit d'êtres humains, mais jamais pour l'argent et les milliards perdus par l'évasion fiscale. L'ennemi, il ne vient pas en bateau mais en jet privé" . 

Contre le racisme, pour la République (Déclaration du PCF)

Un climat pestilentiel et menaçant s'installe en France. Des appels ignobles contre nos concitoyens de confession ou culture musulmanes, ou supposés tels, n'ont cessé de s'accumuler.

Le racisme est toujours un appel au meurtre. L'attentat commis le 28 octobre, par un militant d'extrême droite, contre la mosquée de Bayonne, est un signal d'alarme. Hier, des Juifs avaient eux-mêmes été les cibles de tueurs animés par la haine de l'Autre.

Peu avant, deux élus d'extrême droite de la région Bourgogne-Franche-Comté s'en étaient pris à une mère de famille portant le voile. Dans le même temps, les stigmatisations de mères musulmanes accompagnatrices de sorties scolaires se sont multipliées. Et les tags racistes maculent diverses mosquées.

Voilà même que l'on suggère, dans des discours publics, l'épuration ethnique de notre pays, et l'un des auteurs de cette haine s'exprime quotidiennement sur une chaîne d'information en continu.

Il est grand temps de prendre la mesure de la menace : plusieurs centaines de militants d'extrême droite sont actuellement fichés « s » et ils représentent un sérieux danger pour notre pays. Toutes les enquêtes démontrent qu'ils ont la volonté  de commettre des exactions contre des élus, des personnalités ou locaux politiques, des imams, des musulmans ou des juifs.

Le président de la République porte une lourde responsabilité dans cette dérive qui défigure la France héritière des Lumières, de la Révolution française, des combats pour la République de l'égalité et de la fraternité.

Pour détourner les Français de l'exaspération que suscite la politique de son gouvernement, il a ainsi désigné « l'immigration » comme le problème actuel des « classes populaires ». Reprenant les mots de l'extrême droite, il n'a pas hésité à assimiler « fait migratoire » et « fait religieux ». Sous prétexte de lutter contre le terrorisme intégriste, il est allé jusqu'à en appeler à une « société de vigilance », au risque de donner naissance à une société de la suspicion généralisée, voire de la délation.

En amalgamant, comme il le fait, immigration, droit d'asile, islam, intégrisme et terrorisme, Monsieur Macron contribue à une dérive porteuse d'affrontements communautaristes, de violence.

Il devient d'une extrême urgence de dire « Stop » !

Ce ne sont pas l'immigration ou les musulmans qui menacent notre pays dans sa cohésion. Ce sont l'austérité, le chômage et la précarité, les fins de mois difficiles d'une majorité de Français, les dévastations incessantes de l'environnement, la remise en cause du droit à la retraite et de la solidarité entre les générations, la casse des services publics, le creusement des inégalités territoriales, le déchirement de notre tissu industriel, les discriminations à l'encontre des jeunes et des habitants des quartiers populaires, les attaques contre les droits des femmes et des personnes LGBTI, le recul de la démocratie.
Ce qui ronge la France comme un cancer, c'est un capitalisme prédateur, qui menace l'avenir des humains autant que celui de la planète

Hommes et femmes de gauche, démocrates et républicains, il nous appartient de nous lever pour le dire toutes et tous ensemble.

Des manifestations contre le racisme se préparent dans toute la France, et à Paris le 10 novembre « Le 10 novembre, à Paris, nous dirons STOP à l'islamophobie ! ». D'autres rassemblements seront appelés « Pour la République, pour la laïcité, contre le racisme ».
Ils doivent être l'occasion de nous opposer massivement au racisme antimusulman, à l'antisémitisme, à toutes les manifestations de discrimination, à toutes les incitations à la haine religieuse. De réaffirmer les principes de la République, qui ne reconnaît que des citoyens égaux en droits, quelles que soient leurs origines, la couleur de leur peau, leurs croyances, leurs genres et leurs orientations sexuelles. De défendre la laïcité contre toutes les attaques dont elle fait l'objet, car loin d'opposer les citoyens et les citoyennes, elle est la condition de l'émancipation de chacune et chacun. De dire que c'est dans la conquête de la justice sociale et d'une citoyenneté profondément renouvelée que notre peuple renouera avec son histoire et refondera le vivre-ensemble.

C'est pour défendre ces objectifs, que le Parti communiste français appelle à manifester partout en France.

7 novembre 2019

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9 novembre 2019 6 09 /11 /novembre /2019 10:36
"19 femmes" de Samar Yazbek - l'héroïsme de femmes syriennes dans la guerre (Muriel Steinmetz, L'Humanité, 7 novembre 2019)
L’héroïsme de femmes syriennes dans la guerre
Jeudi, 7 Novembre, 2019

19 femmes Samar Yazbek, traduit de l’arabe (Syrie) par Emma Aubin-Boltanski et Nibras Chehayed Stock, 425 pages, 22,50 euros
Grâce à des témoignages étayés, la romancière Samar Yazbek, délaissant un temps la fiction, fait entendre la voix de ses compatriotes, celles dont on parle peu, qui ont tant à dire sur ce qu’elles ont vécu.

 

Opposante à Bachar Al Assad, la romancière, poète et journaliste Samar Yazbek (née en 1970 à Jableh, en Syrie), plus d’une fois menacée de mort par sa propre communauté, les Alaouites – à la tête de l’appareil sécuritaire et militaire syrien –, publie un document poignant. Elle y donne la parole à ses compatriotes en première ligne durant la révolution de 2011. Leur calvaire, leur résistance acharnée, leur rôle au plus fort de la lutte constituent la chair de ce livre qu’on dirait écrit avec leur sang. Samar Yazbek s’efface derrière ces voix plurielles. N’est-elle pas la 20e femme de son livre ? Contrainte à l’exil en 2011 avec sa fille, elle retourne clandestinement en Syrie en 2012 et 2013, observant sur place la militarisation et la radicalisation à l’œuvre au nord du pays. En retrait de sa vocation de romancière, la voici greffière de la vie des autres, hors récit officiel, consignant par écrit « des faits incontestables ». La plupart de ces femmes sont aujourd’hui en exil en France, en Allemagne, en Hollande, au Canada, en Turquie, au Liban… Issues de la classe moyenne, elles font ou ont fait des études. Samar Yazbek s’est promis de recueillir bientôt les témoignages de Syriennes issues de classes pauvres et réfugiées dans des camps, et ceux de femmes kurdes, ainsi que d’opposantes au soulèvement de 2011. Œuvre de vérité en cours qui dessinera, à la longue, une terre en lambeaux éprouvée du dedans.

Elles exigeaient la fin d’une culture patriarcale étouffante

Ces 19 femmes, dès le début de la révolution de mars 2011, se sont dressées contre le régime dictatorial de Bachar Al Assad. Elles exigeaient la démocratie, des changements dans leurs conditions de vie, des droits élargis, ainsi que la fin d’une culture patriarcale étouffante. La plus jeune a 20 ans quand éclate la révolution, la plus âgée, 77. Sara, Mariam, Doucha, Souad, Amal, ­Hazami, Faten… sont alaouites, sunnites, chiites, druzes, chrétiennes… Peu sont alors politisées, hormis deux, dont l’une a été membre du « Parti de l’action communiste » interdit. Elles viennent de toutes les régions du pays. On les entend dans leur quotidien d’effroi. Toutes sont devenues activistes dans l’urgence. Elles ont essuyé les tirs de mortier, les bombes au chlore, le gaz sarin, armes chimiques aux dégâts extrêmes (« le sol jonché d’intestins », « On ne faisait que ramasser des cadavres déchiquetés »). Certaines ont dû recoudre des corps en charpie pour les rendre présentables. Elles se sont improvisées infirmières d’urgence. Beaucoup ont perdu un père, une mère, des frères. Elles ont organisé des centres d’éducation dans les sous-sols. Les hommes, y compris ceux de l’Armée syrienne libre, voyaient souvent d’un mauvais œil leurs initiatives. Elles ont été progressivement empêchées d’agir, d’abord par le régime, les conseils locaux, les brigades et enfin les djihadistes. On les humilie, on les jalouse. Qu’à cela ne tienne. « Invraisemblablement courageuses », elles alphabétisent, animent des ateliers clandestins pour former leurs sœurs à « l’autonomie économique », créent des bureaux d’aide psychologique. Elles filment et documentent les événements au péril de leur vie. Elles ont pour la plupart été torturées, ou prises en otage. Le corps capté par les hommes de tout poil, elles sont contraintes de se voiler de la tête aux pieds lorsque Daech gagne du terrain. « Tout ce qui touchait à notre présence et à notre apparence les rendait dingues », dit l’une d’elles.

L’ouvrage éclaire aussi sur les rivalités entre groupes rebelles, du sécularisme démocratique de l’Armée syrienne libre au « djihadisme gradué d’al-Nosra et de Daech » en passant par « le salafisme nationaliste » de Jaych al-Islam. Il analyse la flamme du confessionnalisme allumée par le régime, les collusions entre Assad et les brigades salafistes, le rôle délétère de l’argent saoudien… Zaina Erhaim dit : « Nous revendiquions plus de liberté et de dignité et nous n’avons obtenu qu’asservissement et humiliation. »

Muriel Steinmetz
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9 novembre 2019 6 09 /11 /novembre /2019 10:29
ENSEMBLE POUR DÉFENDRE NOTRE HÔPITAL, NOTRE SYSTÈME DE SANTE ET D'ACTION SOCIAL - Jeudi 14 Novembre journée nationale de grève et de manifestations.

Un appel national à  une action dans le domaine de la santé est lancé pour  le jeudi 14 novembre prochain

 

Ce large appel émane de la plupart des syndicats de salariés de la santé, d'organisations de praticiens hospitaliers ainsi que  de la Coordination des comités de défense.

 

Pour Morlaix, un rassemblement est prévu à 14 h devant le bâtiment administratif de l'hôpital de Morlaix.

 

Le PCF Morlaix soutient cette initiative et appelle toutes et tous à y être nombreux.

 

 

 

ENSEMBLE POUR DÉFENDRE NOTRE HÔPITAL, NOTRE SYSTÈME DE SANTE ET D'ACTION SOCIAL - Jeudi 14 Novembre journée nationale de grève et de manifestations.
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9 novembre 2019 6 09 /11 /novembre /2019 10:27
Votre réforme est une machine à précarité – Laurence COHEN (Groupe CRCE du Sénat) – 6 novembre 2019

La réforme de l’Assurance chômage est un véritable cataclysme par Groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste

Votre réforme est une machine à précarité

La réforme de l’assurance chômage, instaurée par décret et qui est entrée en vigueur le 1er novembre, est un véritable cataclysme : 850 000 chômeurs et chômeuses vont voir leurs indemnités baisser de 20 % et 200 000 seront privés de toute indemnité ! Ce sont donc plus d’un million de personnes qui seront frappées de plein fouet.

Croyez-vous sérieusement, madame la ministre, que cette demandeuse d’emploi qui a interpellé le Président Macron à La Réunion en lui disant « il n’y a pas de travail, comment fait-on avec 790 euros par mois ? » observera une amélioration de sa situation ? C’est tout le contraire qui se produira, vous le savez !

Les secteurs aux contrats discontinus seront davantage impactés : hôtellerie-restauration, spectacle, Ehpad, nettoyage, pour ne prendre que quelques exemples. Votre réforme enfoncera la tête des plus précaires sous l’eau. C’est une réforme sexiste et anti-jeunes !

Les syndicats et les associations des personnes privées d’emploi sont vent debout contre cette réforme et appellent, très justement, à manifester le 30 novembre et le 5 décembre. Les agents de Pôle emploi se disent eux aussi choqués par ces nouvelles règles.

Ma question est simple, madame la ministre. Avec cette réforme inique, vous comptez faire une économie de 4,5 milliards d’euros en trois ans. Pourquoi ne pas vous attaquer aux allégements de cotisations patronales, qui, de 2013 à 2019, ont atteint 26 milliards d’euros ?

M. le président. La parole est à Mme la ministre du travail.

Mme Muriel Pénicaud, ministre du travail. Madame la sénatrice Laurence Cohen, je ne reconnais pas du tout la réforme de l’assurance chômage dans ce que vous dites. (Exclamations ironiques sur les travées du groupe CRCE, ainsi que sur des travées du groupe SOCR.)

Il ne faut pas nier les faits : notre politique en matière de marché du travail commence à porter ses fruits, même s’il reste beaucoup à faire. Dans le département du Val-de-Marne, par exemple, le chômage est passé de 8,3 % à 7,4 %. C’est le fruit d’un travail systématique sur la formation et l’apprentissage, des ordonnances, que la réforme de l’assurance chômage viendra compléter. (Vives exclamations sur les travées du groupe CRCE.)

L’assurance chômage, c’est un triptyque. Si nous en modifions les règles, c’est parce que le contexte a changé. Grâce aux aides du Gouvernement, le secteur économique a créé un demi-million d’emplois en France.

M. Pierre-Yves Collombat. Et combien en a-t-il perdu ?

Mme Muriel Pénicaud, ministre. En outre, il existe aujourd’hui de nombreux emplois vacants. À La Réunion, où j’étais avec le Président de la République, je peux vous dire qu’il y a énormément d’emplois vacants, alors que le chômage atteint un taux inacceptable.

Je le disais, cette réforme est un triptyque. Le premier volet concerne les employeurs. Nous pénalisons ceux qui abusent des contrats courts, car, la vraie trappe à pauvreté, c’est le chômage. Nous luttons contre la précarité instaurée par les contrats trop courts, qui concernent neuf embauches sur dix. C’est pourquoi nous avons instauré, ce que personne n’avait fait avant, le bonus-malus et le CDDU. (Murmures sur les travées du groupe SOCR.)

Le deuxième volet repose sur l’accompagnement des demandeurs d’emploi. De façon inédite, un million de demandeurs d’emploi bénéficieront d’un accompagnement beaucoup plus proactif, comme le font très bien les pays scandinaves. Nous avons testé ce dispositif avec des demandeurs d’emploi, à Nice et dans d’autres agences Pôle emploi. Dans la mesure où je me rends souvent dans ces agences, je peux vous dire que cette réforme a été élaborée à partir des problèmes rencontrés sur le terrain. C’est pourquoi l’accompagnement que nous mettrons en œuvre aura des effets.

Le troisième volet est celui de l’indemnisation. Dans ce domaine, il faut revenir à la normale, à savoir la négociation des partenaires sociaux avant la crise. Quand il y a une dynamique d’emploi et du chômage, il faut à la fois protéger et inciter au retour à l’emploi. C’est ce que nous faisons, pour l’emploi et contre la précarité. (Applaudissements sur les travées du groupe LaREM. – Exclamations sur les travées du groupe CRCE.)

M. le président. La parole est à Mme Laurence Cohen, pour la réplique.

Mme Laurence Cohen. Madame la ministre, vos propos ne convainquent que vous. Dans le Val-de-Marne, dont vous nous avez parlé, la réalité, ce sont les radiations ! (Applaudissements sur les travées du groupe CRCE, ainsi que sur des travées du groupe SOCR.)

M. Jean-Marc Todeschini. Voilà !

Mme Laurence Cohen. Qu’est-ce que votre réforme ? C’est une machine à faire exploser la précarité et la pauvreté ! Plus de neuf millions de pauvres dans notre pays aujourd’hui, ne trouvez-vous pas que c’est suffisant ? N’est-ce pas inacceptable ? Pourquoi faire encore grossir leurs rangs ?

Vous avez décidé de supprimer l’Observatoire national de la pauvreté. Madame la ministre, casser le thermomètre ne fait pas baisser la fièvre !

Votre politique est nettement plus généreuse quand il s’agit de servir les plus aisés, qui voient leurs revenus augmenter de 1 %. Il faut que vous arrêtiez avec cette politique et de faire de la com. Les gens attendent autre chose, c’est-à-dire des mesures. Ils seront nombreux à être dans la rue, et nous serons avec eux.

 

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9 novembre 2019 6 09 /11 /novembre /2019 10:25

Privatisation du groupe Aéroports de Paris ? Un sujet d’importance nationale !

 

Le 9 mai 2019, le Conseil constitutionnel a validé l'initiative de 248 parlementaires.

Le 15 juin 2019 s’est ouvert le recueil des signatures des citoyens français.

Avant le 15 mars 2020, 4,7 millions de signatures doivent être enregistrées.

A ce jour le nombre de signataires approche le million.

Il faut aller sur le site www.referendum.interieur.gouv.fr

Faites signer vos copains, vos voisines, vos cousins, vos frangines, vos collègues, au bureau, à la cantine, au club de foot... La démocratie, ce sont des droits. La faire vivre, c'est aussi un devoir !

 

Ils aimeraient tout vendre.

Saviez-vous que le programme des Jours Heureux, c’est aussi celui qui a donné naissance à ADP ? C’est en effet Charles Tillon, ministre communiste de De Gaulle qui a signé, en 1945, l’ordonnance de création d’un aéroport international pour notre pays, gage de son indépendance et de sa sécurité.

 

Même ça ils aimeraient le privatiser !

 

  • C’est pourquoi il faut signer la pétition demandant la tenue d’un référendum sur ce sujet.

 

Ouvrons ce débat sur les secteurs stratégiques de notre pays !

  • Nos aéroports, nos ports, nos barrages, nos outils de productions énergétiques, ils veulent tout vendre !
  • Pour nous, ce sont des biens de la nation. Il est hors de question de les vendre ! Sinon, quand tout sera vendu au privé, on sera privé de tout !
  • On a déjà vu ce que cela faisait avec nos autoroutes, alors stop! ADP, il faut gagner ! Battons-nous pour obtenir ce référendum, pour donner le droit aux français de choisir !
  • Oui l’urgence elle est là, elle est démocratique mais elle est aussi sociale! Car la France est riche.
  • Entre 2017 et 2019, les 500 plus grandes fortunes de France ont vu leur patrimoine grossir et passer de 570 milliards d’euros à 700 milliards d’euros !
  • C’est ça la politique du Président des Riches.
  • Vous vous rendez compte ! 130 milliards d’euros de plus pour les 500 familles les plus riches ! Soit 22% !
  • 22% pour eux et des clopinettes pour nous ? Et bien nous disons non!

 

Nous rêvons d’une France libérée, délivrée du capitalisme et de la dictature de l’argent !

Et avec vous, avec le monde du travail, avec la force et la créativité de la jeunesse, tout est possible !

 

Un collectif « Pays de Morlaix – pour un référendum d’initiative citoyenne sur la privatisation d’ADP » est en cours de constitution.

Il va lancer une campagne de collecte de signatures sur le Pays de Morlaix.

 

Université d’Eté du PCF : ADP

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9 novembre 2019 6 09 /11 /novembre /2019 10:21
NON AUX DISCOURS DE HAINE ! (Union des juifs pour la Résistance et l’Entraide URJE) – 6 novembre 2019

À quelques semaines d’intervalle, l’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE) apprend, d’une part, qu’un élu du Rassemblement National a agressé verbalement une mère accompagnatrice d’une sortie scolaire, lui intimant l’ordre de quitter les lieux du Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté au prétexte du foulard qui couvrait ses cheveux et, d’autre part, qu’un attentat commis sur la mosquée de Bayonne par un ancien candidat du Front National, dont est issu le Rassemblement National, a fait deux blessés graves.

En droit, l’étendue du principe de laïcité est claire. Si les agents publics sont tenus de respecter la neutralité de l’État, cette obligation ne concerne en aucune façon le reste de la population qui a le droit d’exprimer dans l’espace public ses convictions, quelle que soit leur pensée, religieuse ou non. Selon le Conseil d’État, les accompagnants de sorties scolaires, n’accomplissant aucune tâche pédagogique, n’appartiennent pas au service public et n’ont donc aucune obligation de neutralité. De plus, il est du devoir de la République de protéger le libre exercice des cultes sans aucune distinction. 

L’UJRE condamne avec fermeté ces deux manifestations de haine dont sont victimes des personnes en raison de leurs convictions religieuses et les assure de sa solidarité car elles font partie, en toute égalité, de la seule communauté légitime, de celles et ceux qui vivent en France.

L’UJRE dénonce la campagne antimusulmane dans laquelle ces faits se sont inscrits. Celle-ci trouve ses sources non seulement dans les déclarations du Rassemblement National mais aussi dans les idées, propagées avec la complicité des médias de large diffusion, d’un individu, plusieurs fois condamné pour provocation à la haine raciale, dans des déclarations du ministre de l’Éducation nationale ainsi que dans le concept de « société de vigilance » développé par le Président de la République, ouvrant la porte aux pires abus de la délation.

Cette banalisation de la parole raciste ne peut avoir qu’une seule conséquence : la division introduite parmi tous ceux qui ont intérêt à rassembler leurs luttes car ils appartiennent au même monde : celui de ceux qui vivent de leur travail et ne peuvent rien espérer en dehors de ces luttes. La multiplication future de cette parole raciste ne peut que mener au chaos, voire à la guerre civile.

Nous, Juifs laïques et progressistes, engagés depuis longtemps dans tous les combats contre l’antisémitisme et le racisme, antisémitisme qui vient de se manifester encore ces jours-ci à Lille, sommes bien placés pour savoir ce à quoi peut conduire l’absence de mobilisation contre la parole raciste. Mobilisation chaque jour plus urgente !

Dans l’immédiat, l’UJRE exige la mise en place de mesures tant éducatives que répressives pour éradiquer la parole raciste ainsi que toutes les discriminations. 

UJRE

Paris, le 6 novembre 2019

 

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9 novembre 2019 6 09 /11 /novembre /2019 09:35
Une Bible qui met le feu à un mythe : à la Libération le France n’a pas été "épurée".

Jacques Marie BOURGET

Nos têtes sont parfois un bric-à-brac digne du vide grenier. Beaucoup d'idées fausses, ou tordues, ou vermoulues. Même pour un homme généreux ou "bien intentionné", la répétition des mensonges à la cadence du langage pic-vert, finissent par nous faire croire (un peu) à trop d'odieuses sottises sur la Résistance, la Libération, l'Epuration. A un moment où le communisme, le progressisme, sont en voie d'interdiction par décret européen, le bouquin d'Annie Lacroix-Riz est une tente à oxygène.

A l’approche de la Toussaint si le Parlement européen ne sait plus quoi faire, ne sachant auxquels de tous ces saints il doit se vouer... si Bruxelles se retrouve donc subitement en état de de crise en thèmes, je lui suggère une urgence. Et je m’étonne, dans la foulée de son vote sur l’interdiction du communisme en Europe, que les frères de Juncker n’y aient pas pensé : il faut interdire l’historienne Annie Lacroix-Riz. La brûler (si possible ailleurs que sur la place du Vieux Marché à Rouen, cité bien assez enfumée).

Lacroix-Riz étant récidiviste, le sursis tombe. Avec elle, inutile de prendre des gants ou des pincettes à foyer : au bûcher ! L’historienne qui fait des histoires. De l’Histoire. Naguère cette ennemie de l’intérieur a déjà révélé que, pendant la Seconde guerre la France a produit du Zyclon B. Le gaz qui a alimenté l’extermination dans les camps de la mort. Ecrire qu’en toute connaissance de cause, avec un génocide au bout de la chimie, que d’aucunes de nos élites industrielles tricolores aient pu prêter la main à Eichmann ne relève-t-il pas d’un délit majeur, celui de l’anti-France ? C’est vous dire si Annie Lacroix-Riz est adorée aux péages du capitalisme, sur les autoroutes du pouvoir. Universitaire mondialement reconnue – mais jamais conviée à s’exprimer – Lacroix-Riz tire son savoir, ses révélations fulgurantes, de sa puissance de travail, de son courage. Et du fait qu’elle dorme dans les cartons de salles d’archives, ce qui lui met les cotes en long, donc plus faciles à lire. Quand un imprudent lui oppose un argument boiteux, le malheureux, par exemple, prend sur la tête l’archive 77554 B, une sorte de kalachnikov du savoir, qui prouve tout le contraire de ce vient d’affirmer le hardi expert. La force de Lacroix-Riz c’est qu’elle n’écrit pas, elle tisse. Collés les uns aux autres les documents reprennent vie et font cracher la vérité à l’Histoire. Quand Annie Lacroix-Riz écrit quelque chose, il ne reste à ses contradicteurs qu’à fermer le cercueil à mensonges. C’est dire si cette statue de la Commandeuse est une emmerdeuse.

De son avant-dernier opus, Industriels et banquiers français sous l’occupation (éditions Armand Colin), je retiens une perle qui me plait beaucoup. Qui montre que les hommes nés dirigeants finissent toujours par diriger. Et survivent à tous les crimes afin de faire tourner le monde comme il leur convient. Le Xerox social, la « reproduction de classe » existe depuis l’invention de l’injustice. Et c’est cette loi fondamentale du capital qui a fait que, même criminel pendant l’occupation, le bien-né retrouvait vite sa splendeur après un petit moment d’ombre. L’anecdote que je retiens dans « Industriels et Banquiers » se rapporte à Pierre Taittinger, patriarche d’une dynastie qui, aujourd’hui garde toutes ses plumes. Taittinger, fondateur de la maison de champagne, président du Conseil de Paris nommé par Pétain, est un homme dont le butin n’est jamais assez lourd. Par la copie d’une lettre, Annie Lacroix- Riz nous montre ce Taittinger, le 3 février 1944, écrivant à son ami Lucien Boué, directeur général de « l’aryanisation des biens juifs ». De la lourdeur de sa plume, ce Taittinger s’en vient pousser les feux sous la fortune de son beau-frère Louis Burnouf. Il tance l’immonde Boué qui, dans l’administration des « biens juifs », n’a pas été assez généreux avec le beauf : « Ce qui lui a été réservé jusqu’ici constitue un ensemble de broutilles, plutôt qu’en occupation sérieuse ». Résumons en 1944, après de multiples demandes du même genre, ce Taittinger, lui-même ou par le biais d’amis, règne sur un vaste ensemble de biens volés aux juifs. Et que croyez-vous qu’il arriva, quand De Gaulle et la IIe DB parvinrent à Paris ? Pas grand-chose. Taittinger, l’admirateur de l’entreprise nazie va passer six mois au placard, être déchu de ses droits civiques et inéligible pendant 5 ans. Champagne !

Ici j’en arrive au nouveau bouquin de Lacroix-Riz : « La Non Epuration » toujours chez le courageux éditeur Armand Colin L’anecdote Taittinger est un bon miroir de l’ouvrage. La descendance Taittinger est toujours aux manettes du capitalisme, aux carrefours du pouvoir, à Sciences-Po par exemple. En 1978, dans un entretien donné à Philippe Ganier-Raymond, Darquier de Pellepoix, le Commissaire aux Affaire Juives, héros non épuré, a déclaré : « Á Auschwitz on n‘a gazé que des poux ». On pourrait paraphraser cette ordure d’hier, cette vieille ordure, et écrire avec les mots du Nouveau Monde : « Á la Libération on n’a épuré que des sans-nom, des gens-qui-n’existaient-pas » et pas grand monde au sein des deux cents familles. L’argument qui veut que le Général ait lui-même prêché pour une épuration épargnant les « d’élites » afin qu’elles structurent l’administration de la République, ne tient pas le coup. La prescription de De Gaulle est marginale. L’épuration n’a pas eu lieu parce que les hommes chargés de juger les collaborateurs étaient leurs cousins, leurs amis de lycée, leurs compagnons de conseils d’administration ou de Cour au tribunal. Des deux côtés de la barre, à quelques égarés près, se trouvaient les mêmes familles, en puzzle. Pas question de se bannir dans l’entre soi alors que les communistes, sortis des maquis avec leurs pistolets-mitrailleurs, étaient prêts, disait-on, à prendre le pouvoir. On retrouvait la consigne d’avant-guerre qui voulait qu’Hitler était préférable au Front Populaire, cette nous avions : « Mieux vaut les bulles de Taittinger que le rouge du PCF ».

Á la Libération si les hommes des maquis ont bien exercé cette forme de justice lapidaire, commencée durant la guérilla de la Résistance, elle fut faible. Le livre la décrit et la rétablit dans son rôle historique. Et opère une démystification salutaire puisque perdure l’idée fausse d’une épuration accomplie comme une « boucherie communiste ». Alors que les FTP, dans l’urgence du coup de commando, n’ont épuré que les traîtres les plus visibles, et accessibles. Vite désarmés en 1944, expédiés sur le champ de bataille en Allemagne, les héros des maquis ont été contraints de céder le nettoyage de la France vert de gris à des gens plus raisonnables qu’eux. L’épuration née dans le maquis a vite cédé la main à des magistrats professionnels, dont Annie Lacroix-Riz dresse un tableau qui donne la nausée. Rappelons-nous qu’en 1940 le juge Paul Didier fut le seul à refuser de prêter le « Serment de fidélité à Pétain ». C’est dire si les épurateurs relevaient, eux-mêmes, des sanctions qu’ils étaient en charge d’appliquer.

Au fil du temps cette épuration en caoutchouc mou a tourné à la mascarade. Pour Annie Lacroix-Riz, se plaindre de cette épuration fantôme n’est pas en appeler aux balles des pelotons, au fil de la guillotine. Une véritable épuration économique aurait été la mesure la plus juste et utile pour le pays. En commençant par la nationalisation de tous les biens, de toutes les fortunes des collaborateurs, parallèlement reclus pour une peine plus ou moins longue. Rien de tout ceci n’a eu lieu et la nationalisation de Renault est un petit arbre masquant l’Amazonie.

Très vite, les réseaux du pouvoir d’avant-guerre, non éradiqués, reprenant force et vigueur, se mettent en marche pour sauver la peau des amis collabos. L’urgence est de gagner du temps : chaque jour les tribunaux montrent une indulgence plus grande que la veille. Jusqu’en 1950, où ces crimes devenus lassants, rengaines, ont été étouffés sous les oreillers de l’histoire. En Corée les communistes montrent qu’ils veulent conquérir le monde. Le temps n’est plus à se chamailler pour des broutilles. Aujourd’hui d’ailleurs, l’Europe vient de nous dire que le communisme et le nazisme sont deux blancs bonnets. Et les épurés de 44-50 font, soixante-dix ans plus tard, figures de victimes ou de sacrés cons.

Le diabolique René Bousquet, l’ami de François Mitterrand, le responsable de la rafle du « Vel’ d’hiv », illustre aussi cette « Non Epuration ». En 1949 il est l’avant dernier français à être traduit en Haute Cour. Une juridiction devenue mondaine, où ne manquent que le porto et les petits fours. Bousquet est jugé pour avoir été présent à Marseille lors du dynamitage du Vieux Port par les nazis. Il est acquitté, juste convaincu « d’indignité nationale » et immédiatement relevé de sa sanction pour « avoir participé de façon active et soutenue à la résistance contre l’occupant ». Pas décoré, le Bousquet, mais le cœur y est. Bousquet va rejoindre la Banque de l’Indochine, financer les activités politiques de Mitterrand, parader à l’administration du journal de Toulouse La Dépêche du midi, et siéger au conseil d’UTA compagnie aérienne présidée par Antoine Veil, le mari de Simone.

Ce fiasco, celui de l’épuration, était programmé puisque le livre de l’historienne nous rapporte que dès l’établissement de son Etat-strapontin à Alger, la France Libre n’a jamais souhaité une purge massive de l’appareil économique, politique et militaire de Vichy. Annie Lacroix-Riz montre aussi que, si des « Commissions d’épuration » furent mises en place, ainsi que cela avait été prévu dès le début de l’occupation au sein de la Résistance, elles furent aussitôt réduites à l’impuissance. Le livre, bien sûr, n’oublie pas d’épingler ces collaborateurs devenus résistants par magie, juste à la vingt-cinquième heure. L’un avait « sauvé un juif », l’autre créé un réseau de résistance dont, hélas, personne n’avait entendu parler. Ainsi pour en revenir au destin exemplaire du sieur Taittinger, lors de l’instruction de son procès, il s’en sort en faisant croire que c’est lui qui a convaincu Otto Abetz de ne pas faire sauter tous les monuments de Paris... En la matière, le laborieux parcours de Mitterrand résistant donne un bel éclairage. La légende d’un Tonton résistant n’est entrée dans les esprits, de force, qu’après que le héros a été élu président. Avec le tapage des affidés, la caution de l’ambigu Frenay et le quitus de l’ami Pierre Péan. La journaliste Georgette Elgey, sur le passé de Mitterrand, veillant à la pureté des archives. Un statut de résistant, c’est aussi du marbre, et ça se sculpte aussi.

Le danger de l’épuration écarté, De Gaulle parti à Colombey, les puissants d’avant-guerre, les fans d’Hitler, se montrent plus à l’aise. Deviennent si puissants que le philosophe et résistant Vladimir Jankélévitch, prévoit qu’il est possible que « demain la Résistance devra se justifier pour avoir résisté ». Inquiétez-vous, nous avançons sur cette trace. Au risque de radoter le texte du Parlement européen qui renvoie dos à dos communisme et nazisme nous rapproche de la prédiction de Jankélévitch. Viendra le jour où les martyrs de Chateaubriant devront être extraits de leur mausolée. Dans un tir d’artillerie préparatoire, un révisionniste nommé Berlière et l’odieux Onfray ont déjà entamé une séance de crachats sur la mémoire de Guy Môquet.

La charge des mots est comme celle des canons des fusils, elle fait peur. Images de femmes tondues, de jeunes gens collés au poteau : pour un amateur d’histoire, même de bonne foi, l’épuration est donc décrite comme « sauvage ». Annie Lacroix-Riz démontre que tout cela est un mythe, et rapporte archives en main, que cela n’a jamais eu lieu, et que des femmes furent tondues pour des faits bien plus graves que celui d’avoir partagé le sommier des Allemands.

D’ailleurs, nous disent les historiens bénis au saint chrême du libéralisme, pourquoi « épurer » puisque la France ne fut pas vraiment collaborationniste. Un minimaliste affirmant sans crainte que seuls agirent en France de 1500 à 2000 « collaborateurs de sang ». Finalement c’est peu pour aider les Allemands à provoquer près de 150 000 morts. Puisqu’en mai 1947 « les pertes humaines » s’élevaient à 30 000 fusillés, 150 000 déportés « morts ou disparus », de 95 000 « déportés politiques » et de 100 000 « déportés raciaux ». Cruelle mathématique qui nous démontre que l’historien qui minore nombre des criminels devrait réviser son Histoire.

Assigner le rôle de la Résistance à l’action d’une troupe de vengeurs, sortis de maquis qui n’existaient pas, ou peu, pour dresser des poteaux d’exécution le jour de la Libération, et manier la tondeuse, est une sale besogne. Pourtant entreprise par quelques historiens sponsorisés qui parlent à la télé. Ces « chercheurs » sont fidèles à leur obsession : l’effacement du CNR, des FTP, de la France-Libre. Pour réécrire l’Histoire et nous convaincre que si nous sommes aujourd’hui libres, nous ne le devons pas à Stalingrad mais exclusivement à l’ami Américain.

Ici relevons une contradiction sortie de boites d’archives qui sont bien entêtées. Si la Résistance n’était rien que du pipi de chat, pourquoi, pendant l’occupation, Londres et Washington se sont-ils ligués pour annihiler la France Libre et De Gaulle ? Pourquoi un complot contre Jean Moulin ? Pourquoi ? Si ses hommes et leurs troupes sont négligeables ? Soudain dans « La Non Epuration » apparaît, sans tapage et avec modestie, un chapitre pourtant considérable. Justement il traite de la trahison faite à Jean Moulin. Des pages passionnantes, haletantes, un peu sacrées. Le travail d’Annie Lacroix-Riz permet enfin de clouer la porte aux fantasmagories envahissantes : René Hardy, l’anticommuniste maladif, a bien vendu Moulin. Mais pourquoi, pour qui ? Pour le compte d’une phalange d’extrême-droite. Un groupe cagoulard, c’est-à-dire à ses industriels et ses banquiers, soucieux d’éviter à la France de demain les dangers d’un régime trop rouge. Celui que Moulin et les FTP auraient pu soutenir.

Vous l’avez compris, une historienne qui écrit la vérité sur tous nos Taittinger, nos Renault, nos Wendel et autre homo-copies doit être karcherisée. La voyez- vous parler de ses recherches dans des médias dont quelques-uns sont encore entre les mains de fils et de filles dont les parents ont eu de la chance entre 40 et 45 ?

Son travail me fait penser à celui de la chercheuse britannique Frances Stonor Saunders. Qui a publié une étude inoxydable et jubilatoire sur le rôle de la CIA comme machine à soutenir, guider, aider, financer des milliers d’artistes et intellectuels européens et américains, avant et après la Seconde guerre. Investissement fou dont le but était de contrer les dangers « de la création soviétique ». Traduit en France et publié par Denoël en 2004, ce livre, Qui mène la danse, est aujourd’hui introuvable. Si rare qu’il coûte plus de 600 euros, d’occasion sur Internet. Pour une fois permettez moi de vous donner un conseil qui sort de mon champ, celui d’un boursier : achetez « La Non Epuration ». Si la politique totalitaire, maintenant en marche, progresse un peu, le bouquin d’Annie Lacroix-Riz se vendra sous le manteau. Et vous le revendrez alors très cher.

Jacques-Marie BOURGET

La « Non Epuration » éditions Armand Colin.

 

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8 novembre 2019 5 08 /11 /novembre /2019 09:29
Deux cartoons de Chantal Montellier (Cause Commune - Revue PCF)
Deux cartoons de Chantal Montellier (Cause Commune - Revue PCF)
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8 novembre 2019 5 08 /11 /novembre /2019 09:26
FAUSSAIRES (Pierre RIMBERT - Monde diplomatique)

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8 novembre 2019 5 08 /11 /novembre /2019 09:23

 

Ce 7 novembre, la Française des jeux rentre en Bourse, ouverture d’une nouvelle vague de privatisation. Henri Sterdyniak, coordinateur des économistes atterrés, décrypte la dangerosité de cette décision et la volonté de l’Etat de laisser la main aux grands groupes.

 

Y-a-t-il un réel intérêt économique pour le gouvernement à ces privatisations ?

Henri Sterdyniak : D’un point de vue purement économique, ces privatisations relèvent d’une stupidité complète. Il s’agit de vendre pour 15 milliards d’euros d’actions, si on fait le total entre la Française des jeux (FDJ), Engie et Aéroport de Paris. Ces titres pour l’instant rapportent 1 milliard par an à l’Etat, soit un placement à 6 % de rentabilité. Alors que de ces 15 milliards que va récupérer l’Etat, 5 seront destinés à rembourser la dette publique dont le taux d’intérêt est nul. Et 10 milliards d’euros seront placés à 2,5 % - donc bien moins que les 6 % - dans un fonds destiné à financer « des innovations de ruptures ». Bref, ce projet n’a aucun sens.

Et puis l’innovation de rupture, on ne sait pas trop ce que c’est. A en croire le gouvernement ce sont des applications qui permettent de gérer le contenu de son frigidaire avec son téléphone. Alors que cela pourrait être des mesures fortes pour avancer dans la transition écologique, le grand enjeu contemporain. L’exécutif privilégie les startups et des innovations qui ne sont pas socialement nécessaires.

 

Pour  la privatisation de la Française des Jeux, le gouvernement, dans sa communication, vise un actionnariat populaire. Qui va réellement y gagner ?

Henri Sterdyniak : Populaire ne veut jamais rien dire en matière de finances. L’Etat s’adresse à des classes moyennes et supérieures. Le problème est le prix de vente de ces actions. Comme 50 % de la Française des jeux est vendu pour un milliard, ce sera de toutes façons une mauvaise affaire pour l’Etat. Pour céder ces actions, le gouvernement est obligé de les brader, pour attirer les gens et pour que l’opération apparaisse comme une forme de plébiscite de sa politique. Ces 50 % de la FDJ valent plus certainement 1,5 à 2 milliards d’euros. Ces titres seront d’ailleurs certainement préemptés par des investisseurs institutionnels et des fonds de pension étrangers. Le gouvernement fait avant tout une opération politique.

Quant à la valeur de l’action à terme, est-ce qu’elle va monter puis s’effondrer dans un an ? C’est le jeu de la bourse. Il y a des gagnants et des perdants. Le problème dans le cas de la Française des jeux, est que cette entreprise dépend énormément de la législation. Elle est assise sur un monopole qui peut disparaitre, avec le développement des jeux sur Internet. Et l’Etat doit aussi faire attention à ce que les jeux ne servent pas à blanchir de l’argent sale ni à développer des addictions. Tout cela pèse sur les possibilités de développement de l’entreprise.

 

Les privatisations ne deviennent-elles pas de plus en plus problématiques ?

Henri Sterdyniak : Toutes les  privatisations sont désormais très problématiques. ADP est au cœur de l’aménagement du territoire, de la politique énergétique et du développement, ou non, de l’aéronautique. Engie est évidemment cruciale sur les enjeux énergétiques. Quant à la FDJ, jusqu’à présent, il s’agissait de contrôler le développement des jeux, ne pas en créer des trop addictifs ou centrés sur les jeunes. Ce pourquoi les gouvernements précédents avaient renoncé à privatiser ces entreprises.

 

 

Peut-on encore dire qu’il y a une stratégie de l’Etat actionnaire ?

Henri Sterdyniak : L’Etat a renoncé à avoir une stratégie dans beaucoup de domaines, pour laisser le champ libre aux grands groupes privés. Vinci par exemple va se retrouver en situation de décider de notre politique d’aménagement du territoire, car  l’entreprise possédera les aéroports, les autoroutes, et pourra décider de la construction des centres commerciaux et des nouvelles routes. Il y a une symbiose entre ces groupes et les services de l’Etat. Les ingénieurs des Ponts et Chaussées passent du ministère de l’Equipement à Bouygues et Vinci. Ce sera pareil pour l’énergie, avec Total et Engie qui feront pression pour finir de démanteler EDF et mettre la main sur les activités de distribution d’énergie qui sont les plus rentables. 
L’autre point tragique dans cette histoire est la trahison des élites. Des hauts fonctionnaires, qui ont fait l’ENA, Polytechnique, sont placés à la tête d’activités publiques… Puis leur grande préoccupation est ensuite de les privatiser pour se verser des salaires et retraites chapeau beaucoup plus importantes. Derrière ces privatisations, il faut donc aussi y voir une pression de la technocratie, une trahison de la haute fonction publique. 
La priorité de l’Etat est d’aider les grands groupes à s’insérer dans l’économie globalisée. Pour cela il faut se désengager, donc privatiser, montrer que les entreprises sont libérées des intérêts publics, et en même temps prouver qu’elles sont libres de distribuer tous les dividendes qu’elles le veulent, car c’est ainsi qu’on attire les fonds de pension étrangers.  Le gouvernement veut prouver qu’il favorise les intérêts financiers, s’engage à ne pas intervenir et vend ses actions à bas prix. 

Ce qui s’est passé à l’aéroport de Toulouse le montre bien. L’Etat tient sa parole : il laisse faire l’actionnaire Chinois ce que bon lui semble, et prendre tous les dividendes qu’il souhaite.

Entretien réalisé par Pierric Marissal

 

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