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Communiqué de presse du 16 mars 2020
Coronavirus : nos services publics de santé étranglés par la politique d'austérité vont-ils résister ?
Alors que la pandémie de coronavirus a été annoncée par l'OMS le 13 mars 2020, le Syndicat de la Médecine Générale (SMG) s'inquiète des difficultés de notre système de santé à y faire face. La politique d'austérité et de destruction de nos services publics rendra la tâche d'autant plus difficile.
Depuis le début de la crise sanitaire, l'Etat appelle à la mobilisation de toutes et tous. Mais peut-on mobiliser davantage des soignant.e.s épuisé.e.s, travaillant en sous-effectifs et se donnant à 150 % pour faire tourner un hôpital abandonné des pouvoirs publics ? Peut-on protéger et soigner les malades quand la politique est à la fermeture des lits ? Peut-on demander aux soignant.e.s de premiers recours, déjà débordé.e.s, un effort supplémentaire alors que rien n'a été fait pour organiser un système de santé solidaire cohérent sur le territoire ?
L'épidémie de coronavirus survient après des mois de grève de soignant.e.s hospitaliers qui veulent simplement des moyens pour faire leur travail. Ces soignant.e.s n'ont reçu que du mépris de la part du gouvernement.
Ce gouvernement, qui mène ouvertement une politique ultralibérale et austéritaire, notamment pour l'hôpital, aura sa part de responsabilité dans les conséquences de l'épidémie qui s'annonce.
Nous, médecins généralistes, professionnel.le.s de santé, usager.e.s nous nous mobilisons pour la santé de toutes et tous et sommes solidaires de tou.te.s les soignant.e.s et acteur.trices du système de santé. Mais nous n'oublions pas la dimension politique sociale et environnementale de la crise qui est systémique. Nous réclamons des moyens pérennes pour nos hôpitaux et la fin de sa privatisation. Nous continuerons à nous mobiliser pour un système de santé public et solidaire, loin des logiques de profit.
Merci à Karo Berardan et Mikaël Theng pour leur très beau travail de présentation de ma conférence du 11 février sur Jean Jaurès pour les Mardis de l'éducation populaire du PCF Pays de Morlaix: Pourquoi ont-ils tué Jaurès? Une introduction à la vie, à l'action politique et à l’œuvre du grand tribun.
Le chef de l’État a annoncé hier soir de nouvelles mesures drastiques pour endiguer la propagation exponentielle du virus. Dont le confinement de la population pour quinze jours au moins et le report du second tour des élections municipales.
« Nous sommes en guerre sanitaire, l’ennemi est là, il progresse. » Ton grave et solennel, Emmanuel Macron a dû se rendre à l’évidence. Face à l’envolée du nombre de cas de coronavirus, le chef de l’État a annoncé lundi soir, lors d’une allocution télévisée, des « décisions exceptionnelles en temps de paix » pour lutter contre l’épidémie. En l’espèce, le confinement durant quinze jours en métropole et outre-mer de tous les Français, appelés à rester chez eux et à réduire le plus possible leurs déplacements et leurs contacts avec d’autres personnes. De fait, le second tour des élections municipales, prévu dimanche prochain, est reporté à une date ultérieure (lire p. 10), vraisemblablement le 21 juin. Le premier tour est donc validé. « 30 000 des 35 000 communes ont aujourd’hui un conseil municipal », s’est félicité le président de la République. Sur le volet politique, Emmanuel Macron a aussi annoncé « suspendre toutes les réformes en cours », dont « celle des retraites », et vouloir passer une loi pour habiliter le gouvernement à légiférer « par ordonnances » pour tout ce qui concerne la gestion de crise.
L’Élysée a également annoncé une fermeture conjointe des frontières externes de l’Union européenne et de l’espace Schengen, et une suspension des vols hors UE dès aujourd’hui et pour trente jours. Jouant à fond la carte du bon père de la Nation, le chef de l’État multiplié les conseils, plus que les contraintes, exhortant les Français à « ne se rendre à l’hôpital qu’en cas de forte fièvre ou de difficultés respiratoires », pour ne pas engorger les services médicaux. Mais aussi à réduire les trajets au strict nécessaire – pour acheter des produits alimentaires, se soigner ou travailler, quand le télétravail n’est pas possible.
Les images de promeneurs déambulant dimanche sous un soleil radieux, s’entassant sur les marches du Sacré-Cœur ou les quais de Seine, au mépris des « mesures barrières » et des recommandations de confinement, ont provoqué, semble-t-il, un électrochoc. « Non seulement vous ne vous protégez pas vous, mais vous ne protégez pas les autres », a tancé à leur adresse Emmanuel Macron, tout en se refusant à instaurer des mesures réellement coercitives – la rumeur d’un confinement de 45 jours avec couvre-feu avait notamment été évoqué.
La vitesse de propagation du virus donne désormais des sueurs froides jusqu’au plus haut sommet de l’État. Lundi, le dernier bilan publié par Santé publique France faisait état de 6 633 cas de Covid-19 en France, et 148 décès liés à la maladie. Des chiffres sous-estimés, assurent les médecins, tous les patients n’étant pas testés. La situation « se détériore très vite », constate le directeur général de la santé, Jérôme Salomon. Le nombre de cas double tous les trois jours. Et des centaines de malades sont en réanimation avec un pronostic vital engagé. Pas forcément des personnes âgées affaiblies. « De nombreux patients ont moins de 65 ans, souligne Jérôme Salomon. On peut se retrouver en situation très grave tout en étant un adulte en bonne santé. » Le pire resterait à venir. Les différentes simulations des scientifiques qui conseillent l’Élysée, et dont nos confrères du Monde se sont fait l’écho, font froid dans le dos. Sans mesures radicales de prévention et d’éloignement social, le Covid-19 pourrait provoquer, dans le pire des scénarios, « jusqu’à 300 000 à 500 000 morts » en France, avec près de la moitié de la population hexagonale infectée.
Face à cette situation, l’armée aura à charge de « déplacer les malades les plus infectés ». La mesure ne répond que partiellement à la demande des soignants. Eux qui, à l’image de l’Italie, redoutent une saturation rapide des hôpitaux. « On voit la vague arriver », alerte d’ailleurs le Pr Philippe Juvin, chef des urgences de l’hôpital parisien Georges-Pompidou. À ses yeux, il faut un vrai confinement pour étaler l’épidémie dans le temps et éviter un pic brutal, comme a su le faire la Corée du Sud.
En attendant, ce contexte historique va bouleverser la vie des Français. Notamment au travail, où c’est la grande inconnue. « C’est une situation totalement inédite qu’aucun texte réglementaire n’encadre », expliquait Marie-Laure Dufresne-Castets. Pour l’avocate en droit du travail, c’est l’ampleur du nombre de salariés potentiellement confinés qui constitue le fait nouveau : « Il existe en droit, la notion du cas de force majeure. Mais l’application d’une telle mesure à l’échelle d’un pays entier est peu probable. » Droit de retrait, indemnisations pour les salariés contraints de rester chez eux, chômage partiel, télétravail… Les mesures existent, au cas par cas, pour favoriser le maintien à domicile. Mais l’avocate redoutait surtout les conséquences pour les petites entreprises de l’industrie « qui ne bénéficieront pas forcément des mesures d’indemnisations annoncées. »
Emmanuel Macron a, à ce titre, multiplié les annonces pour montrer le volontarisme de l’État en matière économique, en rupture complète avec l’esprit du quinquennat. La puissance publique se portera ainsi garante des prêts contractés « à hauteur de 300 milliards d’euros ». « Aucune entreprise ne sera livrée au risque de faillite » et « les plus petites entreprises qui font face à des difficultés n’auront rien à rembourser, ni les impôts, ni les cotisations sociales ; les factures de gaz ou d’électricité ainsi que les loyers devront être suspendus », a également promis le chef de l’exécutif. Des annonces fortes, mais qui réclament d’être précisées.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui avait tardé à prendre la mesure du danger, évoque désormais une « crise sanitaire mondiale majeure ». En conséquence, elle a appelé, lundi, à effectuer « un test pour chaque cas suspect » de coronavirus. « Nul ne peut combattre un incendie les yeux bandés », a justifié le chef de l’institution, Tedros Adhanom Ghebreyesus, estimant indispensable que les pays « testent, testent, testent ». Pas vraiment la stratégie choisie par la France, qui n’applique, faute de tests disponibles, le dépistage qu’aux personnes lourdement touchées. « Au cours de la semaine écoulée, nous avons assisté à une augmentation rapide des cas de virus Covid-19 », a aussi indiqué le chef de l’OMS, sans donner de chiffre précis. Selon l’AFP, plus de 169 710 cas ont été enregistrés dans 142 pays et le nombre de morts était lundi d’au moins 6 640.
Les communistes ont obtenu des succès dès dimanche, avec de nombreux sortants élus dès le premier tour. Si des villes emblématiques sont menacées, comme Saint-Denis et Aubervilliers, des victoires sont possibles à Bobigny et Villejuif.
Ils sont à l’offensive. Les élus communistes municipaux ont réalisé de très bons résultats au premier tour des élections municipales. Ceux qui font vivre au quotidien des politiques locales qui servent de bouclier aux mauvais coups portés par Emmanuel Macron ont su rassembler leur électorat le 15 mars, lors du premier tour des élections municipales. Entre un mouvement social historique sur la réforme des retraites et un scrutin hélas frappé par l’épidémie de coronavirus, les communistes n’ont pas baissé les bras, loin de là, et ont remporté d’emblée de très nombreux succès. Les maires de Montreuil, Gennevilliers, Dieppe, Martigues, Vierzon, Montataire, Saint-Amand-les-Eaux et Tarnos, entre autres, ont été réélus dès dimanche. « Ces résultats montrent à quel point les populations comptent sur ces élus pour les défendre », mesure Pierre Lacaze, en charge des élections au PCF. Les communistes, à la tête de 651 communes pour un total de 2 870 705 citoyens entre 2014 et 2020, portent nombre d’alternatives locales depuis cent ans désormais. Des mesures phares du communisme municipal font même florès dans de nombreuses autres villes. Comme le développement des centres de santé municipaux, le soutien actif au logement social, la garantie d’un accès au sport et à la culture, ou le combat pour des cantines bio accessibles et la gratuité des transports publics, au cœur de la campagne de 2020. Autant de mesures à l’opposé de ce qu’impose Macron, qui manquent lorsqu’elles disparaissent. Même si la faible participation de dimanche appelle à la prudence, le PCF peut espérer l’emporter au second tour dans plusieurs communes perdues en 2014.
C’est notamment le cas à Bobigny (Seine-Saint-Denis). Le candidat communiste Abdel Sadi est arrivé en tête (37,65 %) devant Christian Bartholmé (26,38), premier adjoint UDI et candidat à la suite de la défection du maire Stéphane de Paoli pour cause de bilan calamiteux. Abdel Sadi devrait pouvoir compter sur les reports de voix du PS (11,36 %) et de la FI (6,42 %) au second tour. Les communistes peuvent aussi revenir aux responsabilités au Havre (Seine-Maritime), perdue en 1995, où Jean-Paul Lecoq affronte le premier ministre Édouard Philippe. Ils sont tout autant en situation de reconquête à Villejuif (Val-de-Marne), dans une autre ville emblématique perdue en 2014. « Et de quelle manière ! Il y avait eu une alliance hétéroclite entre la droite et les écologistes avec pour mot d’ordre ‘‘tous sauf les communistes’’. Un succès, six ans plus tard, symboliserait toute la capacité de rebond du PCF », note Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop. Dans cette commune, Pierre Garzon est arrivé en tête de la gauche avec 26,29 %, quand le PS et EELV ont manqué de peu les 10 %. Il espère battre la droite, tout comme Magali Giovannangeli à Aubagne (Bouches-du-Rhône), ville PCF jusqu’en 2014. La communiste (24,11 %) sera la seule candidate de gauche lors d’un second tour où la droite, le centre et le RN peuvent se maintenir. Défait en 2002 à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis), le PCF peut là aussi faire son retour. Le communiste Olivier Sarrabeyrouse (32,86 %) s’est imposé devant le maire UDI Laurent Rivoire (27,99 %), devant EELV (12,66 %), une liste divers gauche (11,54 %) et le PS (6,52 %).
C’est arrivé de partout, en provenance des différents coins de l’Hexagone : nombre de maires PCF ont été réélus dès le premier tour des municipales. Carton plein dans les Hauts-de-Seine, par exemple, avec des victoires dans les quatre villes communistes. Jacqueline Belhomme s’impose à Malakoff (64,16 %), Marie-Hélène Amiable à Bagneux (60,74 %), Patrice Leclerc à Gennevilliers (58,40 %) et Patrick Jarry à Nanterre (51,91 %). De beaux succès sont aussi enregistrés en Seine-Maritime : Nicolas Langlois est réélu à Dieppe (61,41 %), Joachim Moyse à Saint-Étienne-du-Rouvray (78,94 %), Laurent Jacques au Tréport (73 %) et Stéphane Barré à Oissel (76,71 %). « On constate dans tout le pays qu’il y a eu une prime aux maires sortants et un engouement pour les maires communistes, qui l’emportent de suite dans de nombreuses communes », apprécie Fabien Roussel, secrétaire national du PCF. Dans le Nord, Alain Bocquet est élu à Saint-Amand-les-Eaux (50,96 %) et Denis Michalak à Lewarde (70,17 %). Dans le Pas-de-Calais, Bernard Baude gagne à Méricourt (68 %), une ville que l’extrême droite ciblait officiellement, et Valérie Cuvillier au Rouvroy (73,15 %). Dans les Bouches-du-Rhône, Gaby Charroux l’emporte tout aussi rapidement à Martigues (60,93 %) et Laurent Belsola à Port-de-Bouc (53,58 %). « Il y a des victoires qui ne doivent rien au hasard mais au bilan des élus sortants et à la qualité des politiques menées », assure Pierre Lacaze. Ses succès, avec souvent de très larges écarts, sont remportés aussi bien dans des villes où la participation a été basse, atour de 30 %, que haute vu le contexte, autour des 50 %. Dans le Val-de-Marne, Patrick Douet est élu à Bonneuil-sur-Marne (77,27 %), Stéphanie Daumin à Chevilly-Larue (58,82 %) et Jean-Philippe Gautrais à Fontenay-sous-Bois (57,15 %). Idem en Seine-Saint-Denis pour Patrice Bessac à Montreuil (51,34 %) et François Asensi à Tremblay-en-France (75,27 %). Une liste loin d’être exhaustive, que complètent Nicolas Sansu à Vierzon (Cher) avec 50,18 %, Jean-Marc Lespade à Tarnos (Landes) avec 68,64 %, Jean-Pierre Bosino à Montataire (Oise) avec 55,32 %, David Queiros à Saint-Martin-d’Hères (Isère) avec 53,64 %, ou encore Charlotte Blandiot-Faride à Mitry-Mory (Seine-et-Marne) avec 59,07 %. « Il y a clairement eu une prime aux sortants avec le coronavirus. C’est le cas pour tous les partis mais c’est très frappant dans les villes communistes, et cela tient aussi à la qualité des élus. C’est ce qui ressort de nos études : les habitants sont satisfaits », note Frédéric Dabi.
Ils ont tout fait pour battre le communiste Philippe Bouyssou. À Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), une coalition a été montée entre EELV, le PS et la FI. Sans succès. Le maire PCF sortant a fait 48 % contre 22 % pour ses adversaires de gauche du premier tour. Le second s’annonce plus calme. Tel n’est pas le cas à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), la plus peuplée des villes communiste, où le socialiste Mathieu Hanotin est en tête (35,32 %) devant le maire PCF Laurent Russier (24 %) et le maire adjoint insoumis Bally Bagayoko (18,05 %). « Il s’agirait d’une perte importante pour le PCF en cas de défaite, mais il est possible de renverser la vapeur. Il peut y avoir un effet d’entraînement pour Hanotin ou alors un effet de réaction pour Russier. Cela se jouera sans doute à quelques voix », note Frédéric Dabi. La situation est compliquée dans le même département à Aubervilliers, où la maire PCF sortante Meriem Derkaoui est arrivée troisième au premier tour (17,67 %), derrière l’UDI (25,69 %) et l’ancien adjoint Sofienne Karroumi. Un autre ancien adjoint, Jean-Jacques Karman, arrive derrière (7,43 %), tout comme le PS (13,08 %) et une liste divers gauche (15,77 %). « Les divisions à gauche, c’est toujours le pire et l’accident assuré », note Frédéric Dabi. Autres duels clés : le maire PCF d’Échirolles (Isère), Renzo Sulli (30,37 %), doit affronter le RN d’Alexis Jolly (19,82 %). Le maire communiste Christian Fautré (34,92 %) est opposé à la droite de Laurent Jeanne (39,76 %) à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne).
Au moins 135 Maires PCF ont été élus ou réélus hier soir dès le premier tour :
-Contes (06) : Francis Tujague (PCF) réélu avec 81,59% des voix
- Port-de-Bouc (13) : Laurent Belsola (PCF) élu 53,56% des voix dès le premier tour
- Unieux (42) : Christophe Faverjon (PCF) réélu avec 60,7% des voix
- Martigues (13) : Gaby Charroux (PCF) réélu avec 60,93% des voix
- Dieppe (76) : Nicolas Langlois (PCF) réélu maire avec 61,4% des voix
- Vierzon (18) : Nicolas Sansu (PCF) réélu avec 50,12% des voix
- Chalette-sur-Loing (45) : Franck Demaumont (PCF) réélu avec 54.36% des voix
- Avesnes-les-Auber (59) : Alexandre Basquin (PCF) réélu avec 80,77% des voix
- Talange (57) : Patrick Abate (PCF) réélu avec 91,56 % des voix
- Algrange (57) : Patrick Peron (PCF) réélu avec 51,15 % des voix
- Le Rove (13) : Georges Rosso (PCF) réélu avec 79,24% des voix
- Saran (45) : Maryvonne Hautin (PCF) réélue avec 65,13% des voix
- Tarnos (40) : Jean-Marc Lespade (PCF) réélu avec 68,64% des voix
- Septèmes-les-vallons (13) : André Molino (PCF) réélu avec 80,54% des voix
- Cabestany (66) : Jean Vila (PCF) réélu avec 58,9% des voix
- Riom ès Montagne (15) : François Boisset réélu avec 55,78% des voix
- Les Mées (04) : Gérard Paul (PCF) réélu avec 51,43% des voix
- Saint-Martin-d'Hères (38) : David Queiros (PCF) réėlu avec 53,64% des voix
- Ploufragan (22) : Rémy Moulin (PCF) réélu avec 66,88% des voix
- Méricourt (62) : Bernard Baude (PCF) réélu avec 68,51% des voix
- Avion (62) : Jean-Marc Tellier (PCF) réélu avec 100% des voix
- Roeulx (59) : Charles Lemoine (PCF) réélu avec 100% des voix
- Aulnoye-Aymeries (59) : Bernard Baudoux (PCF) réélu avec 69,52 % des voix
- Thourotte (60) : Patrice Carvalho (PCF) réélu avec 74,08% des voix
- Alénya (66) : Jean-André Magdalou (PCF) réélu avec 100% des voix
- Roquevaire (13) : Yves Mesnard (app-PCF) réélu avec 53,25% des voix
- Allonnes (72) : Gilles Leproust (PCF) réélu avec 53.80% des voix
- Louvroil (59) : Giuseppe "Pino" Ascone (PCF) réélu avec 68,98% des voix
- La Ricamarie (42) : Cyrille Bonnefoy (PCF) réélu avec 62,55 % des voix
- Saint Etienne du Rouveray (76) : Joachim Moyse (PCF) réélu avec 78,94% des voix
- Contes (06) : Francis Tujague (PCF) réélu avec 81,59% des voix
- Bilia (20) : Michel Tramoni (PCF) réélu avec 100% des voix
- Saint Amand les Eaux (59) : Alain Bocquet (PCF) réélu avec 50,96 % des voix
- Boussois (59) : Jean-Claude Maret (PCF) réélu avec 57,16% des voix
- Boulazac-Isle-Manoire (24) : Jacques Auzou (PCF) réélu avec 61,11% des voix
- Le Cheylas (38) : Roger Cohard (PCF) réélu avec 100% des voix
- Salaise-sur-Sanne (38) : Gilles Vial (PCF) réélu avec 69,42% des voix
- Trélissac (24) : Francis Colbac (PCF) réélu avec 56,01% des voix
- Mitry-Mory (77), Charlotte Blandiot-Faride (PCF) réélue avec 59,08% des voix
- Montreuil (93) : Patrice Bessac (PCF) réélu avec 51,35% des voix
- Gennevilliers (92) : Patrice Leclerc (PCF) réélu avec 58,40% des voix
- Malakoff (92) : Jacqueline Belhomme (PCF) réélue avec 64.17% des voix
- Nanterre (92) : Patrick Jarry (app-PCF) réélu avec 51,91% des voix
- Bagneux (92) : Marie Hélène Amiable (PCF) réélue avec 60,74% des voix
- Auzat la Combelle (63) : George Tenet (PCF) réélu avec 100% des voix
- Fleury-Mérogis (91) : Olivier Corzani (PCF) réélu avec 79,72% des voix
- Briis-sous-Forges (91) : Emmanuel Dassa (PCF) réélu avec 67,36% des voix
- Grigny (91) : Philippe Rio (PCF) réélu avec 50,34% des voix
- Fosses (95) : Pierre Barros (PCF) réélu avec 62,45% des voix
- Marly-la-ville (95) : André Specq (app-PCF) réélu avec 100% des voix
- Pierrelaye (95) : Michel Vallade (PCF) réélu avec 64,90% des voix
- Quincy-Voisins (77) : Chantal KACI (app-PCF) réélue avec 65,83% des voix
- Bonneuil-sur-Marne (94) : Patrick Douet (PCF) réélu avec 77,28% des voix
- Chevilly-Larue (94) : Stéphanie Daumin (PCF) réélue avec 59,20% des voix
- Fontenay-sous-Bois (94) : Jean-Philippe Gautrais (app-PCF) réélu avec 57,15 % des voix
- La Courneuve (93) : Gilles Poux (PCF) réélu avec 64,42% des voix
- Stains (93) : Azzédine TAÏBI (PCF) réélu avec 57,88% des voix
- Tremblay-en-France (93) : François Assensi (PCF) réélu avec 75,26% des voix
- Blanzat (63) : Richard Bert (PCF) réélu avec 52,06 % des voix
- Saint Etienne au Mont (62) : Brigitte Passebosc (PCF) réélue avec 62,82% des voix
- Le Treport (76) : Laurent Jacques (PCF) réélu avec 72,99% des voix
- Gonfreville-l'Orcher (76) : Alban Bruneau (PCF) réélu avec 100% des voix
- Bourbon-l’Archambault (03) : Jacky Bélien (PCF) élu avec 68,46 % des voix
- Ygrande (03) : Pierre Thomas (PCF) réélu avec 100% des voix
- Trelissac (24) : Francis Colbac (PCF) réélu avec 56,01% des voix
- Brionne (27) : Valéry Beuriot (PCF) réélue avec 70,19% des voix
- Harfleur (76) : Christine Morel (PCF) réélue avec 59.06% des voix
- Villorceau (45) : Daniel Thouvenin (PCF) réélu avec 66,67% des voix
- Darvoy (45) : Marc Brynhole (PCF) élu avec 100% des voix
- Soues (65) : Roger Lescoute (PCF) réélu avec 100% des voix
- Estagel (66) : Roger Ferrer (PCF) réélu avec 58,46% des voix
- Pont-Péan (35) : Michel Demolder (PCF) élu avec 51.49% des voix
- La Grand Combes (30) : Patrick Malavieille (PCF) réélu avec 69,75% des voix
- La Salvetat Saint Gilles (31) : François Arderiu (app-PCF) élu avec 80,20% des voix
- Saint Hilaire (31) : André Morere (PCF) réélu avec 100% des voix
- Boussan (31) : Alain Boube (PCF) réélu avec 96,16% des voix
- Neuville-sur-Saône (69) : Eric Bellot (PCF) élu avec 53,42% des voix
- Magnanville (78) : Michel LEBOUC (PCF) réélu avec 50,96% des voix
- Compans (77) : Joël Marion (PCF) réélu avec 100% des voix
- Varennes-sur-Seine (77) : José Ruiz (PCF) réélu avec 80,84% des voix
- Saint-Martin-de-Valgalgues (30) : Claude Cerpedes (PCF) réélu avec 71,04% des voix
- Cendras (30) : Sylvain André (PCF) réélu avec 100% des voix
- Laval Pradel (30) : Joseph Barba (PCF) réélu avec 100% des voix
- Saint-Florent-sur-Auzonnet (30) : Jean-Pierre Beauclair (app-PCF) réélu avec 74% des voix
- Sauveterre (30) : Jacques Demanse (PCF) réélu avec 53% des voix
- Les Mages (30) : Alain Giovinazzo (PCF) réélu avec 86% des voix
- Rousson (30) : Ghislain Chassary (PCF) réélu avec 100% des voix
- Saint-Julien-les-Rosiers (30) : Serge Bord (PCF) réélu avec 67% des voix
- Barjac (30) : Édouard Chaulet (PCF) réélu avec 100% des voix
- Le Martinet (30) : Michel Mercier (PCF) réélu avec 100% des voix
- Mont-Saint-Martin (54) : Serge DE CARLI (PCF) réélu avec 65,02% des voix
- Saulnes (54) : Adrien Zolfo (PCF) réélu avec 100% des voix
- Hussigny-Godbrange (54) : Laurent RIGHI (PCF) réélu avec 100% des voix
- Aumetz (57) : Gilles DESTREMONT (app-PCF) réélu avec 67,38% des voix
- Joudreville (54) : Jean-Marc LEON (PCF) réélu avec 67,18% des voix
- Knutange (57) : FRabrice CERBAI (PCF) réélu avec 74,82% des voix
- Jœuf (54) : André Corzani (PCF) réélu avec 69,17% des voix
- Conflans-en-Jarnisy (54) : Alain Lemey (PCF) réélu avec 70,13% des voix
- Jarny (54) : Jacky Zanardo (PCF) réélu avec 100% des voix
- Blénod-lès-Pont-à-Mousson (54) : Bernard Bertelle (PCF) réélu avec 79,51% des voix
- Vendres (34) : Jean Pierre Perez (PCF) réélu avec 6069% des voix
- Montréjeau (31) : Eric Miquel (app-PCF) réélu avec 68,75% des voix
- Saint-Pierre-d'Aurillac (33) : Stéphane Denoyelle (PCF) réélu avec 100% des voix
- Mornac (16) : Francis Laurent (PCF) réélu avec 85,76% des voix
- Queaux (86) : Gisèle Jean (app-PCF) réélue
- Desertines (03) : Christian Sanvoisin (PCF) réélu avec 77,74% des voix
- Beaulon (03) : Alain Lognon (PCF) réélu avec 100% des voix
- Camon (80) : Jean Claude Renaux (PCF) réélu avec 86,39% des voix
- Breuil-le-Sec (60) : Denis Dupuis (PCF) réélu avec 77,76% des voix
- Montataire (60) : Jean Pierre Bosino (PCF) réélu avec 55;32% des voix
- Saint-Maximin (60) : Serge Macudzinski (PCF) réélu avec 62,25% des voix
- Alizay (76) : Arnaud Levitre (PCF) réélu avec 100% des voix
- Oissel (76) : Stéphane Barre (PCF) réélu avec 76,71% des voix
- Le Houlme (76) : Daneil Grenier (PCF) réélu avec 67,51% des voix
- Woincourt (76) : Arnaud Petit (PCF) réélu avec 100% des voix
- Anstaing (59) : Etienne Dumoulin (app-PCF) réélu avec 100% des voix
- Flines-lez-Raches (59) : Annie Goupil (PCF) réélue avec 65,34% des voix
- Lewarde (59) : Denis Michalak (PCF) élu avec 70,17% des voix
- Bruille-lez-Marchiennes (59) : Jean Jacques Candelier (PCF) réélu avec 72,75% des voix
- Escautpont (59) : Joëlle Legrand (PCF) élu avec 100% des voix
- Raismes (59) : Aymeric Robin (PCF) réélu avec 64,66% des voix
- Trith-Saint-Léger (59) : Dominique Savary (PCF) élu avec 52,16% des voix
- Prouvy (59) : Isabelle Choain (PCF) réélu avec 74,88% des voix
- Thiant (59) : Jean Marie Lecerf (PCF) réélu avec 63,93% des voix
- Lieu-Saint-Amand (59) : Jean Michel Denhez (PCF) réélu avec 100% des voix
- Neuville-sur-Escaut (59) : Pascal Jean (PCF) réélu avec 68,12% des voix
- Bachant (59) : David Zelani (PCF) réélu avec 65,55% des voix
- Drocourt (62) : Bernard Czerwinski (PCF) réélu avec 62,76% des voix
- Rouvroy (62) : Valérie Cuvillier (PCF) réélue avec 73,16% des voix
- Sallaumines (62) : Christian Pedowski (PCF) réélu avec 69,22% des voix
- Angres (62) : Maryse Roger (PCF) réélue avec 100% des voix
- Grenay (62) : Christian Champire (PCF) réélu avec 100% des voix
- Contes (62) : Francis Tujague (PCF) réélu avec 81,59% des voix
- Saint-Étienne-au-Mont (62) : Brigitte Passebosc (PCF) réélue avec 62,82% des voix
Bilan (provisoire) : 135 maires PCF (dont 11 apparenté.e.s) élus/réélus à l'issue du premier tour.
Merci !
Nous remercions les 1595 électrices et électeurs qui hier nous ont apporté leurs voix.
En nous plaçant en tête du premier tour, l’envie d’un Nouvel Elan à Morlaix s’est clairement exprimée, pour construire une ville solidaire, écologique et active.
Le scrutin s’est déroulé dans un contexte particulier, celui de la crise sanitaire qui touche et touchera la France.
En l’attente de l’allocution du Président de la République ce soir à 20 heures, nous insistons auprès de toutes les Morlaisiennes et tous les Morlaisiens pour respecter les consignes et recommandations face au coronavirus. Il en va de sa propre protection comme de celle de sa famille, de ses amis, de ses voisins ou de ses collègues.
En cas de report du deuxième tour, nous nous mettrons immédiatement à disposition de la Mairie pour participer tant que nécessaire à l’effort collectif et traverser au mieux cette crise.
Merci encore à tous !
Pour l’ensemble des membres de la liste « Morlaix Ensemble »,
Jean-Paul Vermot
Déclaration du Parti communiste français- 16 mars 2020
Notre pays connaît une crise sanitaire majeure.
La priorité doit être la mobilisation de la nation tout entière contre la pandémie et pour la protection de nos concitoyennes et concitoyens.
Cela exige des mesures exceptionnelles. Les communistes entendent y prendre toute leur part.
Au vu des recommandations des autorités sanitaires et des professionnels de santé, le report du second tour des élections municipales est aujourd'hui incontournable. Cela doit, naturellement, se faire dans le respect du vote démocratique des électrices et électeurs, et des résultats acquis lors du premier tour, ce dimanche 15 mars.
Comme ils l'ont toujours fait dans l'histoire lorsque l'essentiel était en jeu, les communistes et leurs élus se mettent à la disposition du pays. Pour contribuer à prendre toutes les mesures d'urgence sanitaire et économique qui s'imposent. Pour construire avec les citoyennes et les citoyens les solidarités indispensables pour faire face à la menace. Pour aider les professionnels de la santé et les agents du service public dans leurs missions essentielles.
Pour cela, les communes et leurs 500 000 élus locaux seront en première ligne et joueront un rôle
important.
Partout, dans les heures qui viennent, les instances nationales, départementales et locales du PCF vont se concerter et prendre les dispositions exceptionnelles leur permettant de s'engager pleinement dans ce combat vital pour la France, pour l'humain, pour la planète.
Le Parti communiste français propose, dans cet esprit, que se mette sans délai en place une instance, un Comité d'urgence nationale, où les forces politiques ainsi que les organisations syndicales et professionnelles se retrouveront. Car la gravité de la situation impose la transparence totale avec l'ensemble des forces vives du pays. Le Parlement doit aussi être réuni, sous des formes à définir, pour prendre les décisions exceptionnelles que la situation exigera.
Dans les prochaines heures, le Parti communiste français contribuera à cette action commune en soumettant à la discussion ses propositions pour triompher de cette crise.
A propos de la minimisation des résultats de 1er tour par Agnès Le Brun et de l'arrivée d'une des listes de gauche en tête à Morlaix. Elle l'a dit, ne reconnaissant pas ce premier revers inquiétant pour elle, signe d'une désaffection des Morlaisiens pour sa gestion municipale:
"Dans ce scrutin, il n'y a aucune leçon politique à tirer"
Agnès Le Brun estime qu'au regard du contexte de cette journée et du fort taux d'abstention, ce premier tour a peu de valeur. "Notre électorat traditionnel ne s'est pas déplacé, et encore une fois il a bien fait de ne pas se déplacer" explique-t-elle. "Dans une situation si contrainte, si particulière, il est compliqué de tirer une leçon quelconque." "Je pense que sur ce scrutin, comme dans d'autres villes, il n'y aucune leçon politique à tirer." (Agnès Le Brun).
La journée d'élection du 15 mars s'est déroulée il est vrai dans un climat étrange, assez lourd et angoissant. Il faut saluer avec le plus grand respect l'extrême professionnalisme des personnels communaux et l'engagement civique des élus, assesseurs, scrutateurs, et des électeurs qui se sont déplacés.
Et l'abstention de 56% à Morlaix a été forte, beaucoup plus forte qu'en 2014 et 2008, pour des raisons évidentes.
On peut noter néanmoins qu'à Morlaix les bureaux de vote où la participation a été la moins forte sont ceux des quartiers populaires ( Gambetta 36% de participation; Zoé Puyo 38%; Kerfraval 39%; La Madeleine 40%; Jean Jaurès 43%) et ces bureaux sont ceux qui votent le plus à gauche.
Et inversement, à Ploujean et au centre-ville, où l'on vote le plus à droite aux municipales (proportionnellement), la participation a été plus forte (49% à Ploujean, 53% de participation au bureau 1 de la mairie).
L'idée qui voudrait que les doutes des électeurs ou leur malaise touchant les risques de transmission du coronavirus soit à l'origine d'une baisse du pourcentage de votants pour la droite et Agnès Le Brun ne tient pas debout, pas plus l'idée que ce 1er tour ne serait en rien significatif politiquement.
Il y a manifestement un besoin d'alternance et un désir de gauche à Morlaix (56,5% de l'électorat cumulé de Morlaix Ensemble et de Morlaix Alternative Citoyenne), une liste de gauche que les électeurs ont mis en position de tête (Morlaix Ensemble) car ils lui reconnaissaient un projet, une campagne, une tête de liste crédible.
C'est vrai notamment dans les quartiers les plus populaires de Morlaix où Morlaix Ensemble, liste d'union de la gauche (citoyens engagés, PS, PCF, Génération-s), réalise ses meilleures scores:
49% à La Boissière pour Morlaix Ensemble contre 34% à la liste Agnès Le Brun
47% à La Madeleine pour Morlaix Ensemble contre 31% à la liste Agnès Le Brun
44% à Kerfraval contre 33% à la liste Agnès Le Brun
Et c'est plutôt un assez mauvais résultat pour une maire sortante qui ne s'explique pas par un bon résultat de la LREM (7,5% simplement), si cette fois par la présence du Rassemblement National comme en 2014 car le RN avait appelé à voter pour la droite afin de faire barrage à la gauche. On ne sait pas bien sûr quel a été l'impact de cette consigne sur les électeurs réguliers ou occasionnels du RN cependant.
Pour se convaincre si besoin est que l'interprétation d'Agnès Le Brun pour minimiser son revers de premier tour ne tient pas debout, se reporter à cet interview dans le Ouest-France du jour.
L'effet coronavirus, comme toute situation de crise, profite d'ordinaire aux maires sortants au 1er tour, sauf tendance de fond contraire.
Ouest-France 16/03/2020
Martial Foucault, directeur du Centre de recherches politiques de Sciences Po (CEVIPOF),
On pouvait imaginer une forte abstention des personnes âgées, plus vulnérable au coronavirus. Qu’en est-il réellement?
L'abstention a touché tout le monde et ne s’explique pas uniquement par la démobilisation des personnes âgées, qui ont finalement été voter toutes autant que les autres classes d’âge. Cette abstention record a en réalité touché toutes les catégories : les ouvriers comme les CSP +, les urbains comme les ruraux.
À qui cela a-t-il profité le plus ?
Sans hésitation les maires sortant. Les résultats, à quelques exceptions près (comme Bordeaux ou Lyon), ont renforcé la position des équipes en place. C’est une tendance observable à chaque scrutin municipal, mais amplifié cette fois ; là encore une conséquence du coronavirus. Dans un contexte critique, on préfère souvent le statu quo. Il peut avoir quelque chose de rassurant. Cela profite pleinement aux têtes de listes socialistes dans les grandes villes comme Paris, Lille, Rennes, Nantes.
Dans un contexte particulièrement inquiétant et dramatique, avec le maintien du second tour, incertain à l'heure qu'il est du fait de la crise sanitaire particulièrement sérieuse que nous vivons avec la progression du Coronavirus, le 1er tour des élections municipales dans le Finistère a livré certains enseignements, notamment sur les listes où le Parti Communiste était engagé.
A Brest, la liste du maire sortant François Cuillandre "Brest au cœur" dont le PCF (11 candidats sur la liste) est partie prenante avec le PS et BNC est en première position avec 26,57%, contre 18,8% à B. Malgorn (LR), 15,8% à R. Pichon (EELV-Génération-s), 12,5% à Marc Coatanea (LREM).
A Quimper, la droite sortante de Jollivet est en ballotage défavorable, puisque la liste d'Isabelle Assih soutenue par le PCF (5 candidats sur la liste) est en tête avec 32% (contre 30% au maire sortant).
Un excellent résultat pour la liste citoyenne de gauche d'Hugues Tupin à Douarnenez soutenue par le PCF: 44% contre 33% au centre-droit avec des sympathisants LREM et 22,8% au maire sortant LR.
Un très bon résultat de premier tour pour la liste Morlaix Ensemble (Morlaisiens engagé-e-s, PS-PCF-Génération-s) à Morlaix: 37% contre 36% à la maire sortante Agnès Le Brun (ex LR), et ceci malgré deux listes à gauche.
Au Relecq-Kerhuon, la liste PS-PCF de la majorité sortante est largement en tête avec 47% contre 27% à la LREM, 26% à EELV. Nous avons 12 candidats sur cette liste dont 8 en position éligible.
Nous aurions 8 élus PCF ou sympathisants à Rosporden-Kernevel sur la liste de Michel Loussouarn et Jacques Rannou, maire délégué PCF de Kernevel, qui fait 75% dans sa commune: victoire avec 72% au global.
A Plouigneau, nous nous félicitons de la très belle victoire de la liste d'union de la gauche PS-PCF sous la conduite de Joëlle Huon et Roger Héré, élus d'opposition sortants, qui ont fait face à une campagne de très bas étage de la droite.
A Guimaëc, dans le pays de Morlaix toujours, nous aurons un élu dans la majorité (Jeremy Lainé), à St Thégonnec-Loc Eguiner aussi (Corentin Derrien, 18 ans). Nous aurons une jeune élue dans l'opposition à Sizun (Amélie Le Calvez).
Nous aurons aussi deux élus dans la majorité à Briec dans le pays de Quimper.
Il y a eu aussi des déceptions du 1er tour pour le PCF dans le Finistère:
A Landerneau, la liste que nous soutenions avec 4 candidats sur cette liste "Landerneau pour tous" a fait 30% et nous n'aurons pas d'élu-e communiste.
A Carhaix, la liste d'union de la gauche face à Troadec et la droite n'a pu faire mieux que 18,5%. Pierre-Yves Thomas, secrétaire de section PCF, n°2 sur la liste, sera élu d'opposition.
Martine Carn, tête de liste communiste d'une liste citoyenne de gauche à Plougonven a fait avec sa liste 42% et sera élue d'opposition.
Christian Carduner, tête de liste communiste d'une liste d'union de la gauche à Scaër a fait avec sa liste 32% et sera élu d'opposition.
A Loctudy, la liste que nous soutenions a fait 22%.
A Pont L'Abbé, la liste que nous soutenions, avec une tête de liste Génération.s, a fait 17,4%.
A Moëlan, la liste de gauche alternative où se présentaient des camarades a fait 16,8%
Quoiqu'il en soit, à l'issue de ces élections municipales, si les résultats du 1er tour ne tombent pas, il est grandement probable que le PCF compte entre 30 et 42 élus sur le département, selon les résultats du 2nd tour, sans compter les sympathisants, où nous nous réjouissons de manière générale de voir une gauche plutôt dans une situation de résistance et de reconquête.
A l'échelle bretonne, nous nous réjouissons aussi des très bons résultats de nos camarades engagés sur des listes d'union à Saint-Brieuc, Rennes, Lorient, Lanester (élection de la liste d'union de la gauche soutenue par le PCF dès le premier tour).
Nous avons aussi la joie d'avoir un maire communiste qui administra une mairie pour la première fois depuis longtemps en Ille-et-Vilaine, à Pont-Péan, et d'avoir un maire PCF élu contre la droite dès le premier tour à Ploufragan dans les Côtes d'Armor avec 66% des voix, Remy Moulin, et à Callac (22).
Au plan national, 101 maires communistes ont été élus ou réélus dès le 1er tour (5 pertes et 9 conquêtes).
Ismaël Dupont
Seine-Maritime, envoyé spécial.
Un soulagement ! Dans le local de campagne de la liste « Un Havre citoyen », soutenue par le PCF et la France insoumise, pas d’effusions de joie ni embrassades, contexte oblige. Mais on lit la satisfaction sur les visages des militants : Jean-Paul Lecoq est qualifié pour le second tour des élections municipales, avec 36,88 % des voix.
« C’est au-delà de nos espérances, a déclaré l’intéressé, sourire aux lèvres . Nous sommes plus proches d’Édouard Philippe qu’attendu, avec un peu de ressort, donc tout est possible ! » Le candidat communiste affrontera dimanche prochain le premier ministre et candidat LaREM, Édouard Philippe, qui a récolté 43,60 % des suffrages exprimés, au terme d’un premier tour aussi incertain qu’attendu. « Je tiens à remercier les Havrais et les Havraises qui m’ont placé en tête » , a-t-il déclaré, hier soir, lors d’une courte allocution à portée nationale. Comme le sont également ces élections municipales du Havre. Ce scrutin a en effet valeur de test pour la formation du président, conspuée dans la rue depuis des mois et sous les feux des projecteurs avec l’épidémie de coronavirus.
Déception, en revanche, pour la liste « Le Havre écologie », dirigée par Alexis Deck, talonnée par EELV et le PS. Elle ne rassemble que 8 % des suffrages exprimés et ne sera donc pas au second tour, l’objectif initial. « La forte abstention liée au coronavirus nous fait du tort , estime le candidat écologiste. Nous verrons si le second tour aura lieu. Si c’est le cas, il faudra préparer l’alternance de la ville » , en allusion à un soutien à Jean-Paul Lecoq pour battre Édouard Philippe le 22 mars. Celui-ci n’est d’ailleurs pas fermé à l’idée d’accueillir sur sa liste des membres de « Le Have écologie ». « Nous allons nous réunir cette nuit » , a-t-il annoncé.
Duel de choc attendu, donc, au second tour. Il était néanmoins loin d’être acquis pour Jean-Paul Lecoq, tant le premier ministre faisait figure de favori, fin janvier, lorsqu’il s’est déclaré candidat. « C’est déjà une belle première victoire de pousser Édouard Philippe à revenir la semaine prochaine. Notre programme, qui fait le lien entre l’écologie, la démocratie et la question sociale, a trouvé un écho important » , se félicite le communiste, qui estime que les récentes prises de décision de son adversaire concernant le coronavirus n’ont pas eu d’influence sur les résultats. « Il s’est pris une énorme claque avec les retraites et le 49.3 , affirme-t-il. Depuis ses annonces sur l’épidémie, il a montré une stature de premier ministre qui tient le navire, mais ça ne suffit pas. »
Si Édouard Philippe part légèrement favori pour le second tour, l’incertitude sera encore au rendez-vous. Jean-Paul Lecoq entend bien reconquérir la mairie du Havre que la droite avait ravie au PCF en 1995.