L’intersyndicale CGT, FO, FSU et Solidaires appelle à participer « massivement » aux rassemblements et manifestations de ce lundi 2 mars pour signifier « le refus du passage en force » du gouvernement au sujet de la réforme des retraites. Dans un communiqué, elle revient sur le contexte : « Après plusieurs mois de grèves et de mobilisations, la réponse du gouvernement est donc après le mépris du dialogue social, celle d’un passage en force ». Le rassemblement à Morlaix est prévu à 18 h place des otages.
Le dernier ouvrage de Patrick Le Hyaric s’intitule « La banlieue porte plainte » (50 pages, éditions de l’Humanité). Ce titre reprend une interpellation de Jack Ralite, maire d’Aubervilliers de 1983 à 2003 : « La banlieue ne se plaint pas, elle porte plainte ». Dans une première partie, le livre évoque l’histoire d’Aubervilliers puis traite de thèmes comme l’insécurité, les inégalités, le logement, la propreté. La seconde partie, « La cité commune : vers une démocratie d’intervention », parle de la citoyenneté, de l’islamisme, de l’égalité et se termine sur ce constat : « C’est le capitalisme qui laisse la République à l’écart ». On trouvera ci-dessous un extrait qui décrit une ingérence peu connue, l’ingérence américaine.
« Un débat s’impose, selon moi, sur la question suivante : comment fait-on, à partir de nos différentes sensibilités, quelles que soient nos convictions religieuses ou philosophiques, pour créer le dépassement du système actuel de telle sorte qu’on construise ensemble une société autre que celle que nous connaissons et que l’on peut, d’ores et déjà, nommer le post-capitalisme ?
Ce débat, il a lieu à Aubervilliers, à La Courneuve, à Argenteuil, Sarcelles, Trappes mais pas dans les quartiers ou les ghettos de riches.
Il y a une chose dont on ne parle jamais. Parlons-en !
Pourquoi des banques américaines comme JP Morgan investissent-elles 30 millions de dollars en Île-de-France dont l’essentiel en Seine-Saint-Denis ? L’action de JP Morgan est saluée d’ailleurs par l’actuelle ministre du Travail. Celle-ci a déclaré que c’est le moyen de « favoriser l’emploi inclusif pour plus d’habitants de Seine-Saint-Denis grâce à cet ambitieux investissement philanthropique ». Il faut dire que cette somme investie ne représente qu’une petite matinée de bénéfices pour cette banque. D’autres fondations comme celle de la firme Ford, l’International visitor leadership program, les Young Leaders créés en 1981, les jeunes ambassadeurs ou encore la French-American Foundation draguent les jeunes de banlieue, de préférence arabes ou noirs, pour tenter de les intégrer à leur mode de pensée « communautaire » contre les valeurs universalistes de la République française. Particulièrement la valeur de solidarité contre le séparatisme, le chacun pour soi. Plusieurs ambassadeurs américains ont suivi de très près ces recrutements qui ont servi à former des cadres politiques de la droite sur les territoires de la Courneuve, Bobigny, Aubervilliers et ailleurs. Chaque année l’ambassade américaine déverse ainsi 3 millions de dollars dans les banlieues françaises au nom d’une « stratégie d’engagement vers les minorités ». Deux personnes s’y consacrent à plein temps. L’ambassade va même jusqu’à organiser dans ses locaux des ruptures du jeûne pour clore le
Ramadan avec des têtes de pont associatives. Sans compter les Noëls organisés à Sevran ou à Stains, par exemple, où des soldats - des Marines - distribuent des cadeaux aux enfants ! Un câble retrouvé dans les documents dits WikiLeaks du 9 novembre 2005, signé de l’ambassadeur Craig Roberts Stapleton, est intitulé « Le modèle français d’intégration parti en fumée ». Son successeur à ce poste n’a pas hésité à expliquer son projet en travaillant « avec les musées français et les enseignants pour réformer le programme d’histoire enseigné dans les écoles françaises » ; si ce n’est pas de l’ingérence, comment cela pourrait-il s’appeler ? Après cela, on vient accuser les maires communistes ? C’est un voile qu’on veut poser sur les yeux des travailleurs, des créateurs, des démocrates en Seine-Saint-Denis. Des analyses réalisées à partir des résultats des élections municipales à Bobigny par des experts, qui sont loin de mes opinions, montrent que la droite gagne la ville en mobilisant ces réseaux-là, en utilisant les techniques américaines dites du « community-organizing » et de ce que les Américains appellent le « community management », largement utilisées à cette occasion en mobilisant des « communautés » financées de l’extérieur, y compris dans le sport comme le kick-boxing. Pourquoi tout ceci est-il caché ? Si ce n’est, en la circonstance, à des fins anti-progressistes et antirépublicaines de propagande électorale ! »
Josiane Mazé, la fille de Pierre Cauzien, raconte: «Il se défendait de la gloire d'avoir fait partie de la Résistance», malgré son rôle de passeur, de porteur de messages... Pour lui, cela n'avait rien à voir avec ceux qui «avaient risqué leur vie». ( photo publié par le Télégramme lors de la mort de Pierre Cauzien, en 2009)
1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère:
56/ Pierre Cauzien (1922-2009)
" Pierre Cauzien, figure du militantisme brestois, s'est éteint samedi matin, à l'âge de 86 ans. Lors de la manifestation du 17 avril 1950, Pierre Cauzien avait perdu une jambe. Il avait alors 27 ans, délégué de la CGT, il travaillait à l'arsenal. La manifestation avait coûté la vie à Edouard Mazé. À 86 ans, Pierre Cauzien n'avait oublié aucun détail de cette triste journée où la manifestation d'ouvriers s'était traduite par cette mort par balle. Pierre Cauzien s'est alors beaucoup battu pour faire la lumière sur ce qu'il qualifiait de «drame social». Il était toujours adhérent du Parti communiste. Il faisait aussi partie de la section CGT des retraités" (Ouest-France, 13 avril 2009)
Notice du Maitron (établie par Claude Pennetier):
Né en 1922 à Lesneven (Finistère), mort le 11 avril 2009 ; ouvrier à l’Arsenal de Brest ; grièvement blessé lors la manifestation du 17 avril 1950.
Le père de Pierre Cauzien mourut peu après sa naissance. Il fut élevé par sa tante au Cléguer, à Plougastel, où il alla à l’école. Une bourse lui a permis de poursuivre ses études et de rentrer à l’arsenal comme traceur de coques. Syndicaliste CGT, il participa à la grève et à la manifestation de soutien aux ouvrièrs du bâtiment le 17 avril 1950. En arrivant à la sous-préfecture les policiers entreprirent de disperser le cortège. Les pavés volèrent et la police tira, tuant l’ouvrier Édouard Mazé et blessant au mollet Cauzien. À l’hôpital, le chirurgien retira la « balle de gradé » qui lui avait coûté la jambe. Une vingtaine d’autre manifestants furent blessés.
Il resta handicapé. L’enquête après ces événements s’était conclue par un non-lieu, estimant impossible d’établir qui avait tiré. Cauzien chercha longtemps à faire reconnaître qu’il n’avait pas été victime d’un accident.
Il fut, pendant les années 50 et 60, secrétaire adjoint de la section syndicale des dessinateurs de l’arsenal de Brest, section du syndicat national des techniciens de la fédération CGT des travailleurs de l’État, dont le secrétaire national était Michel Warcholak. Après avoir été blessé dans la fusillade, Pierre Cauzien été reclassé chez les dessinateurs de l’arsenal, car il ne pouvait plus travailler dans les ateliers de construction navale, car il était resté très handicapé.
Pierre Cauzien fut toute sa vie un militant actif du Parti communiste et une figure du mouvement ouvrier brestois. Il s’était retiré à Ploumoguer, se consacrant notamment à la lecture de livres d’histoire et de littérature. À la vie de sa vie, il avait obtenu une dérogation pour consulter aux Archives départementales les dossiers de justice, mais, tenu par l’engagement de ne pas révéler le contenu, il ne fit aucun commentaire. Les deux dossiers furent ouverts le 17 avril 2010, 60 ans après les événements.
Après l'introduction générale d'Yvon Laurans, Jolan Faucheur expose une partie des attentes et propositions que nous avons recensé auprès des habitants dans le quartier de la Vierge Noire
Jolan Faucheur expose une partie des attentes et propositions que nous avons recensé auprès des habitants dans le quartier de la Vierge Noire
Ahamada Zoubeiri expose les problèmes, attentes et propositions des habitants des immeubles Bakounine à La Boissière
Ahamada Zoubeiri expose les problèmes, attentes et propositions des habitants des immeubles Bakounine à La Boissière
Ahamada Zoubeiri expose les problèmes, attentes et propositions des habitants des immeubles Bakounine à La Boissière
Françoise Quéinnec, avec André Laurent, présente le retour que nous avons eu des habitants des quartiers Saint Fiacre et du Château
Fréderic L'aminot présente quelques problématiques et attentes importantes dont on nous a fait part dans le quartier de Kerfraval
Fréderic L'aminot présente quelques problématiques et attentes importantes dont on nous a fait part dans le quartier de Kerfraval
Annie Bergot Le Calvez revient sur les problématiques du quartier de Penlan à partir des questionnaires que nous avons rempli avec les habitants
Annie Bergot Le Calvez revient sur les problématiques du quartier de Penlan à partir des questionnaires que nous avons rempli avec les habitants
La parole aux quartiers de Kerozar (Katell Salazar)
La parole aux quartiers de Kerozar (Katell Salazar)
Laëtitia Tosser nous restitue les propositions des habitants rencontrés à la Madeleine pour améliorer le quartier
Présentation par Nathalie Barnet des problématiques du quartier de la gare - St Augustin
Présentation par Kristiane Bannier des problématiques de son quartier autour de la rue de Callac, de la Fouasserie, du Val Pinard et de la rue de Paris
Restitution de Valérie Scattolin pour les propositions et attentes exprimées rue Villeneuve, voie d'accès au Port et au Logis Breton
Ghislain Guengant un des deux Ploujeanais de notre liste présente les attendus de la population recueillis lors des Paroles aux quartiers !
Ghislain Guengant un des deux Ploujeanais de notre liste présente les attendus de la population recueillis lors des Paroles aux quartiers !
Belle et très convaincante conclusion de la soirée par Jean-Paul Vermot après qu'Yvon Laurans ait synthétisé les thèmes qui revenaient le plus souvent dans nos rencontres de quartiers
Morlaix Ensemble " Réunion la parole aux quartiers", 28 février 2020.
Le retour ce jeudi 28 février de nos douze visites de quartiers morlaisiens pour l'opération "La parole aux quartiers" et la démocratie de participation citoyenne et d'écoute des habitants que nous avons voulu au cœur de la construction de notre projet et de nos propositions, comme de notre campagne, depuis 5 mois. C'était à l'auberge de jeunesse. Les propositions des Morlaisiens ont été en discussion dans la réunion publique de Morlaix Ensemble ce vendredi 28 février.
Ce fut une réunion très polyphonique où une quinzaine de candidats de la liste Morlaix Ensemble se sont exprimés, ainsi que plusieurs habitants des quartiers que nous avions rencontrés venus pour la restitution des diagnostics de terrain et des attentes de proximité des Morlaisiens.
Yvon Laurans a animé et introduit la réunion avec Jean-Paul Vermot. Jolan Faucheur nous a parlé de la Vierge Noire et Ahamada Zoubeiri du quartier Bakounine à La Boissière. Françoise Queinnec, Frédéric L'aminot, Annie Bergot Le Calvez ont fait le retour des discussions dans les quartiers du Château-St Fiacre, de Kerfraval, de Penlan. Valérie Scattolin, Laëtitia Tosser, Guislain Guengant sont revenus sur ce qu'ont dit les habitants que nous avons rencontrés dans les quartiers du Logis breton et de Villeneuve-Voie d'accès au Port, de la Madeleine, et au bourg de Ploujean. Puis ce fut au tour de la parole aux quartiers de Kerozar (Katell Salazar) et Troudousten-Coatserho (Edith Fer)... Du quartier de la gare avec Nathalie Barnet, de la route de Paris et de la rue de Callac avec Kristiane Bannier pour la restitution, suivi d'un débat très intéressant sur la gestion des déchets, des encombrants.
La conclusion et synthèse des attentes exprimées lors des rencontres de quartiers ont été effectuées par Yvon Laurans et Jean-Paul Vermot à la fin de cette très belle et concrète réunion publique de Morlaix Ensemble autour des restitutions de nos douze rencontres de quartiers depuis le mois de novembre.
Dans 3 semaines, après le 22 mars, si les électeurs nous font confiance, on passe aux travaux pratiques!
J'ai visité ce vendredi 28 février le musée de la libération de Paris installé dans le QG de Rol-Tanguy.
Le PC de Rol Tanguy se visite également mais il faut descendre 100 marches et 20 m sous terre pour atterrir au niveau des catacombes. Magnifique musée inauguré en 2019. Avec beaucoup de films de témoignages souvent difficiles à entendre notamment sur la torture et les camps.
Ce matin, inauguration du nouveau musée de la résistance de Champigny-sur-Marne avec Lucienne Nayet, président du Réseau du Musée de la Résistance Nationale, et Patrick Gambache... En présence de Valérie Pecresse mais surtout Christian Favier et le maire PCF de Champigny Christian Fautré.
Récemment, le « forficule rouge » (pince-oreille) avait épinglé la délégation de la majorité de Plouigneau pour des absences répétées de certains de ses membres aux conseils de Morlaix Communauté.
Ce qui a valu la réponse cinglante que voici :
« Manifestement il en va des béotiens comme des arroseurs arrosés : leur ignorance est synonyme du qualificatif de leur nom.
En ce qui concerne précisément les absences physiques- pour motif légitime- aux réunions de la communauté d’agglomération, l’insecte de couleur communiste qui signe « le forficule rouge », semble ignorer que conformément au règlement intérieur Bernard Le Vaillant avait donné pouvoir à une co-listière... »
Ah ! Que voilà ! Nous reconnaissons bien là la signature du sieur Le Vaillant, et ce pour plusieurs raisons.
D’abord son anticommunisme viscéral et primaire (très).
Où, invariablement aussi, il a coutume de toujours transporter le débat sur le terrain de l’invective. Mais bon ! Ce n’est pas à son âge qu’on le changera.
Ensuite sa manifeste propension à se persuader supérieur et toujours prendre les autres pour de parfaits imbéciles. Mais où trouver des réponses à son complexe de supériorité ? Sur Doctissimo peut-être ?
Toujours est-il que la réaction à la pique du forficule a été vive !
Mais examinons sérieusement l’argument avancé par le sieur Le Vaillant selon lequel « l’insecte de couleur communiste qui signe « le forficule rouge », semble ignorer que conformément au règlement intérieur Bernard Le Vaillant avait donné pouvoir à une co-listière..
Fort bien ! Mais sachez que l’on avait bien vérifié avant de critiquer. Facile direz-vous ! Il suffisait d’aller sur le site de Morlaix communauté et de consulter les procès-verbaux des séances du conseil communautaire pour constater les participations de M. Le Vaillant. C’est public, les voici :
2016 : 8 conseils, 2 présences (25%), 6 absences dont 2 sans pouvoir donné ;
2017 : 12 conseils, 6 présences (50%), 6 absences dont 4 sans pouvoir donné ;
2018 : 7 conseils, 2 présences (28%), 5 absences dont 1 sans pouvoir donné ;
2019 : 6 conseils, 2 présences (33%), 4 absences dont 0 sans pouvoir donné (bravo!)
(Pour 2019 il manque en ligne le PV du 16/12)
Résumons ! En quatre ans, ça fait, pour 33 conseils, 12 présences (36%), 21 absences (64%) dont 7 sans pouvoir donné ! Sa Seigneurerie n’a pas de quoi se pavaner !
Béotiens peut-être, mais on sait compter ! Et toc !
Municipales: Roussel sur tous les front pour défendre les valeurs de gauche
Coronavirus, crise de l'hôpital, réforme des retraites... Fabien Roussel, numéro un du PCF, est sur tous les fronts à trois semaines des municipales pour défendre les "valeurs de gauche", comme il le répète aux infirmières et cheminots rencontrés...
Le secrétaire national du PCF a choisi de sillonner trois villes de l'unique département encore aux mains de son parti: Villejuif, tombée à droite lors de la "vague bleue" de 2014, Villeneuve-Saint-Georges et Vitry-sur-Seine, toujours communistes, avec le ferme espoir de le rester en mars.
A la veille d'une rencontre jeudi entre les chefs des partis politiques et le Premier ministre Edouard Philippe sur la situation liée à une possible épidémie de coronavirus, M. Roussel a rendu visite aux aides-soignantes des services de réanimation et d'hospitalisation de l'hôpital Paul Brousse, à Villejuif, en grève depuis trois semaines.
"Non, ce n'est pas une visite de campagne électorale", assure M. Roussel à la directrice de l'établissement hospitalier, venue à sa rencontre pour le prier de partir, sa visite étant jugée inopportune avant les élections. Le dialogue entre la fonctionnaire et le député de l'opposition reste ferme mais courtois. Ce dernier peut toutefois discuter avec le personnel dans la salle réservée aux syndicats.
Le fait est qu'on ne parle pas politique politicienne mais conditions de travail. Et celles de Paul Brousse sont "extrêmement difficiles", témoignent les jeunes femmes, qui continuent de travailler, bien que grévistes. Certaines sont au bord des larmes: manque de personnel, surcharge de travail, nombreux "burn-out"... "Malheureusement, j'ai déjà entendu ça dans plusieurs hôpitaux de France. Vous avez raison de vous rebeller, de dire +stop+", lâche M. Roussel.
Un mot est sur toutes les lèvres et fait craindre pour l'avenir: coronavirus. Que va-t-on faire en cas d'épidémie? "On est déjà en sous-effectif", s'inquiète Valérie Hong, trente ans de métier derrière elle comme aide-soignante et déléguée syndicale CGT.
- "Suicides de cheminots" -
Jeudi, le président Emmanuel Macron et le chef du gouvernement sont montés au front contre le coronavirus qui venait de faire un deuxième mort en France, le premier lors d'une visite à l'hôpital de la Salpêtrière à Paris, le second en assurant qu'il n'y avait lieu "ni d'avoir peur, ni d'être négligent", face au risque d'épidémie.
Vendredi, l'Elysée a annoncé la tenue d'un Conseil de Défense suivi d'un Conseil des ministres "exceptionnels" sur le coronavirus. Un débat est également prévu mercredi au Sénat précédé d'une déclaration du gouvernement.
"Je suis à la commission des finances à l'Assemblée. Ils ont décidé de réduire les dépenses publiques, surtout sur le budget de la santé", se désole le dirigeant communiste.
Autre sujet de préoccupation: la réforme des retraites. "Il ne faut pas céder, on va tenir ensemble, il faut se battre", insiste M. Roussel, qui craint "l'arme nucléaire" du 49.3, permettant l'adoption de la loi en passant outre le Parlement.
Selon lui, "le gouvernement Macron fait beaucoup de mal aux Français, les communistes se battent pour redonner à ceux-ci de la confiance, de la dignité, c'est important d'avoir des élus qui défendent des valeurs de gauche".
Ces mots, il les répétera plus tard dans la journée aux cheminots du technicentre SNCF de Villeneuve-Saint-Georges, qui ont aussi, parlent des "conditions de travail qui se détériorent à la vitesse grand V", "dehors à réparer les machines par tous les temps, neige, pluie ou canicule", sans compter "les dépressions nerveuses, les plus de soixante suicides de cheminots ces trois dernières années". "Et on vous traite de privilégiés!", s'emporte M. Roussel.
"La pression sur les salariés est énorme. On est dans une période particulière, le président de la République est en mission, il faut que tout soit fait en cinq ans", assure le patron du PCF, avant de partir pour une réunion militante à Vitry, l'une des plus grosses villes communistes de France (avec Montreuil et Saint-Denis), avec ses 94.000 habitants et ses 40% de logements sociaux. "Il faut construire une alternative pour un autre projet. D'où le besoin d'un parti communiste plus fort, plus influent", dit-il.
Au Salon de l’agriculture, qui se tient jusqu’à dimanche, le sujet provoque des remous. Après l’échec des plans de réduction, les distances d’épandage autour des habitations provoquent la colère. Comment en finir avec la chimie et amorcer la transition ?
Au stand du syndicat majoritaire, la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles), on a beau chercher une conférence sur la sortie des produits phytosanitaires comme les appelle l’agro-industrie : rien. On y trouve en revanche « Le lancement de la campagne des protections individuelles des phytos ». Certes, le sujet est délicat et difficile à résoudre : « On ne peut pas dire aux agriculteurs : “Produisez beaucoup et pas cher”, avec des pratiques de plus en plus complexes, en leur enlevant les produits phytosanitaires », prévient d’emblée un producteur de céréales. Et pour cause ! Cela signifie rompre avec soixante ans de pratiques d’un système agricole qui fait de ces produits une arme de compétitivité et enferme les paysans dans des voies sans issue. Après douze ans de plans visant à en réduire l’utilisation, celle-ci a grimpé de 25 % entre 2009 et 2018. Massivement utilisés depuis la Seconde Guerre mondiale, herbicides, insecticides et fongicides permettent certes de lutter contre les maladies, plantes concurrentes ou ravageurs des cultures, mais à quel prix ? « À force, on a détruit les sols et la biodiversité », explique Jean-Marie Le Boiteux, professeur de biologie-écologie dans l’enseignement agricole.
1 Réorienter les aides
La politique agricole commune (PAC) a rempli sa mission fixée dès 1962 : nourrir la population européenne. Mais « elle a soutenu la productivité des systèmes en remplaçant le travail humain par la mécanisation et les intrants chimiques », explique Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne, dont le syndicat propose « d’interdire les aides publiques à l’agriculture industrielle ». De fait, la PAC, 38 % du budget européen, a favorisé la concentration des exploitations : sur les 9 milliards d’euros alloués à la France tous les ans, deux tiers sont des aides à l’hectare. Cela a fortement incité à l’agrandissement, à la concentration des exploitations. « En même temps qu’on intensifiait et spécialisait les territoires, on a dû simplifier, l’emploi de la chimie a été une solution », continue Thibault Leroux, chargé de mission agriculture à France Nature Environnement (FNE). Une des clés serait donc de réorienter les aides de la PAC. Pour commencer, on pourrait « plafonner les primes pour mieux financer une agriculture moins industrielle », abonde Pierre Thomas, le président du Modef (Mouvement de défense des exploitants familiaux). La plateforme Pour une autre Paac (politique agricole et alimentaire commune européenne), qui regroupe près de 40 organisations, propose de consacrer au moins 50 % du budget de la prochaine PAC (2021-2027) au maintien et au développement réel de systèmes agroécologiques. « Tant que l’on ne soutient pas un système qui va dans ce sens, on sera bloqué », conclut Thibault Leroux.
2 Assurer un revenu décent aux paysans
« Quand on a la tête dans le guidon, impossible d’envisager l’avenir et d’imaginer une agriculture sans chimie », lâche Pierre Thomas, le président du Modef. Selon l’Insee, 22 % des agriculteurs vivaient en 2016 sous le seuil de pauvreté, fixé à 1 026 euros par mois. Un sur trois doit se contenter de moins de 350 euros par mois. Où va l’argent ? « Aux vendeurs de pesticides, aux industries de transformation et à la grande distribution », énumère l’éleveur de bovins bio dans l’Allier. Changer de système de production permettrait d’inverser cette tendance. « C’est complexe, il faut tout repenser », explique Jean-Marie Le Boiteux, secrétaire général du Snetap-FSU (Syndicat national de l’enseignement technique agricole public).
Ainsi, on pourrait « rémunérer les paysans en fonction de l’effort écologique consenti », propose le collectif Pour une autre PAC. Tout comme il est urgent de fixer des prix rémunérateurs. L’État, là, doit jouer son rôle. « Sauf qu’il n’y a pas de réelle volonté politique », dénonce Nicolas Girod. Il faudrait d’autant plus assurer un revenu « qu’on ne peut imaginer la sortie des pesticides sans augmenter le nombre d’actifs ». De fait, l’agriculture a subi un plan social massif : en 2018, selon les derniers chiffres de la Mutualité sociale agricole, il y avait 448 500 chefs d’exploitation, contre 513 600 dix ans plus tôt. Et 1,1 million en 1988.
3 Changer les pratiques vers l’agroécologie
Sur le plan agronomique, « beaucoup de techniques sont déjà connues depuis très longtemps, mais pas forcément simples », reconnaît Pierre Thomas. Cela passe notamment par la réintégration des pratiques agroécologiques. À chaque terroir, à chaque production, ses solutions. D’abord, « il faudrait allonger les rotations de culture et les diversifier », explique Thibault Leroux, de la FNE. Ce qui permet de limiter le retour des maladies. En clair, il faut en finir avec la spécialisation, celle des grandes cultures (maïs, blé, colza) dans le bassin parisien et de l’élevage (porc, lait) dans l’Ouest. Il faudrait aussi parvenir à mettre en place des prairies temporaires et incorporer des légumineuses comme les luzernes pour nourrir les animaux. Ce qui éviterait des importations de soja OGM d’Argentine, du Brésil ou des États-Unis. « À chaque terroir, des solutions locales, adaptées », prône le militant. Dans le Sud, par exemple, des variétés moins gourmandes en eau. Ou plus résilientes. Cela suppose aussi d’ « investir massivement dans la recherche agronomique », pointe Pierre Thomas.
4 Enseigner autrement l’agriculture
C’est dans les 200 lycées publics agricoles que se joue l’avenir des paysans et de nos assiettes : « Il faut montrer comment il est possible de produire autrement », revendique Jean-Marie Le Boiteux. Si l’agroécologie est entrée dans ces lycées agricoles en 2014, « elle reste une option parmi d’autres. Il faudrait que les programmes entiers soient construits autour de cet objectif de transformation ». Il le reconnaît : « C’est bien plus compliqué que quand on donnait une recette à suivre. Là, il faut transmettre une manière de raisonner globalement. » Difficile à faire passer depuis que la seule FNSEA siège aux commissions professionnelles consultatives – auparavant tripartite – chargées de définir les programmes. « C’est quand même un élément essentiel de blocage. » Enfin, pour l’enseignant, « les exploitations des lycées agricoles doivent servir de lieux d’expérimentation d’agroécologie. L’État doit les financer ».
5Partager et protéger le foncier
Alors qu’un tiers des agriculteurs partira à la retraite d’ici dix ans, « il faut installer plus de jeunes, en redistribuant une partie des terres pour que les exploitations soient moins concentrées », revendique Pierre Thomas. Le système d’accès aux terres est complexe. « Au départ d’un exploitant, la priorité va souvent à l’agrandissement d’autres », explique Max Schaffer, le directeur d’Optim-ism, une association qui promeut le bio et l’installation en Bretagne. L’échange de foncier agricole se fait via des commissions, et notamment les Safer, dans chaque département. « Les seuils ont été relevés. Il y a donc une partie d’échanges de fonciers qui n’est plus contrôlée, mais seulement soumise à déclaration », dénonce Nicolas Girod, qui, avec le Modef et les Jeunes agriculteurs, demande une nouvelle loi foncière pour « partager et protéger la terre ».
L’enjeu est d’autant plus grand que les terres agricoles disparaissent à vitesse grand V : 20 000 hectares sont artificialisés chaque année, selon un rapport de France Stratégie de 2019. Une autre partie est en friche. « L’enfrichement est au moins autant responsable de la perte de terres agricoles que le phénomène d’artificialisation », concluait un rapport parlementaire sur le foncier de décembre 2018. Des friches qui pourraient être remises en culture sans pesticides.
Pia de Quatrebarbes
SUIVRE L’EXEMPLE DU DIMÉTHOATE
En 2016, l’Agence nationale de la sécurité sanitaire et de l’alimentation (Anses) interdit le diméthoate, un insecticide dangereux pour la santé humaine. Le produit était utilisé contre la Drosophila suzukii, un moucheron qui ravage les cerises. Interdire ce pesticide en France, alors que toute l’Europe l’utilisait, revenait à laisser les producteurs français plonger. « Le gouvernement a, à l’époque, activé une clause de sauvegarde, une disposition du droit européen. Il a ainsi pu interdire les importations sur le sol français de cerises en provenance de pays où la molécule était autorisée », relate Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne. La majorité des pays producteurs de cerises ont fini par interdire l’insecticide eux aussi pour avoir accès au marché français
A l'invitation du Premier ministre, j'étais ce matin à Matignon pour la réunion d'urgence sur le Coronavirus avec Pierre Dharreville, député des Bouches-du-Rhône et Laurence Cohen, sénatrice du Val-de-Marne. Lors de cette rencontre, le PCF a tenu à saluer le travail et l'engagement des personnels de santé, tout comme l'ensemble des services publics et des maires mobilisés pour se préparer au risque d'épidémie.
Ce virus est désormais aux portes de la France. Il s'étend aussi dans des pays au système sanitaire fragile. Comme tous les virus, il n'a pas de frontière. Il faut préparer notre pays et la population à cette épidémie.
Les personnels de santé, nos services publics et les maires des 35 000 communes de France sont et seront en première ligne en cas de suspicion de personnes infectées ou pour faire respecter les mesures de confinement aux personnes revenant des zones à risque.
Nous avons demandé au Premier ministre de renforcer, le plus rapidement possible, en moyens humains les hôpitaux publics de France, dont les personnels tirent la sonnette d'alarme depuis des mois.
En effet, des médecins, des infirmier-es, des aide-soignant-es, parfois des services entiers sont à bout, en tension permanente et réclament des moyens supplémentaires. Sans aucune marge de manœuvre, Comment pourront-ils faire face à une épidémie ?
En cas d'épidémie dans une zone définie, les 108 hôpitaux siège d'un SAMU seront mobilisés pour accueillir et soigner les patients infectés. Pour cela, les autres patients seront transférés dans les hôpitaux de proximité. Ces hôpitaux sont-ils aujourd'hui en capacité d'accueillir des patients supplémentaires ?
Les services d'urgence et le numéro d'appel du SAMU vers qui sont renvoyées les personnes qui ont des doutes sur leur pathologie, sont débordés : est-il possible de les renforcer rapidement ?
Les maires, de leur côté, demandent des précisions et surtout de la cohérence sur les mesures qu'ils doivent prendre, en direction de la population ou de leur personnel. Ils ne comprennent pas, par exemple, l'obligation de mettre en place un confinement pour des personnes de retour de zones à risques, quand dans le même temps, on autorise 3 000 supporters italiens à venir en France assister à un match de football.
Nous avons également alerté le chef du gouvernement sur les difficultés rencontrées par nos concitoyens contraints d'annuler au dernier moment leur voyage dans une zone devenue à risque. Quelle prise en charge financière peuvent-ils espérer et sur quel dispositif assurantiel peuvent-ils s'appuyer ?
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et député du Nord
:
Favoriser l'expression des idées de transformation sociale du parti communiste.
Entretenir la mémoire des débats et des luttes de la gauche sociale.
Communiquer avec les habitants de la région de Morlaix.