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29 avril 2020 3 29 /04 /avril /2020 10:32
A propos du plan de déconfinement du gouvernement annoncé par Edouard Philippe - les principales mesures et l'explication du vote des députés communistes par Fabien Roussel

Covid-19 – Note d'actualité – Olivier Dartigolles, PCF – 29 avril 2020


Plan de déconfinement : les principales annonces d'Édouard Philippe sur l'après 11 mai

1. Sur la stratégie de déconfinement.

A deux semaines de la fin du confinement décidé mi-mars,
Edouard Philippe a présenté la stratégie de l'exécutif. Il a d’abord exprimé une inquiétude sur les
risques d’une seconde vague qui imposerait un reconfinement : « si les indicateurs ne sont pas au
rendez-vous, nous ne déconfinerons pas le 11 mai ». Après le 11 mai, les déplacements à plus de 100
kilomètres du domicile devront faire l’objet d’une attestation.

Le Premier ministre propose une stratégie « masques pour tous », sans rassurer sur les moyens d’atteindre les objectifs fixés. Le port du masque sera obligatoire dans les transports publics. Sur les tests, le Premier ministre fixe un objectif de 700 000 tests virologiques par semaine pour les personnes symptomatiques. Ils seront pris en charge à 100 % par l'Assurance maladie.

L’exécutif fait le choix d’un déconfinement à l’échelle départementale. Les départements seront classés en vert ou rouge, chaque soir à partir du 7 mai. Les maires et les préfets pourront adapter le plan de déconfinement aux réalités du terrain. Quand une personne sera testée positive, « tous ceux, symptomatiques ou non » qui auront « eu un contact rapproché avec elle » seront recherchées. Le Premier ministre propose des brigades sanitaires pour identifier et contacter les cas-contacts. Ces derniers seront alors « invités » à s'isoler, « compte tenu des incertitudes sur la durée d'incubation ».

2. Sur les écoles, collèges et lycées.

Une réouverture « très progressive » des maternelles et primaires à partir du 11 mai, partout sur le territoire, sur la base du volontariat. Pas plus de 15 élèves par classe, application des gestes barrières, distribution de gel hydroalcoolique. Les enseignants recevront des masques qu'ils devront porter quand ils ne pourront pas respecter les règles de distanciation. Pas de masques pour les élèves de maternelle et de primaire, pour qui le masque n'est pas recommandé compte tenu des risques de mauvais usage. Ouverture des collèges « à
compter du 18 mai » dans les départements moins touchés. Seules les classes de 6e et de 5e seront
concernées dans un premier temps, et cela ne s’appliquera qu’aux départements où la circulation
du virus est très faible. Le chef du gouvernement s'engage à ce que des masques soient fournis aux
collégiens qui peuvent en porter et qui n'auraient pas réussi à s'en procurer. Les lycées resteront
fermés jusqu'au mois de juin au moins.

3. Sur déplacements inter-régionaux et inter-départementaux.

Ils seront réduits « aux seuls motifs professionnels ou familiaux impérieux, pour des raisons évidentes de limitation de la circulation du virus ». Les personnes âgées sont invitées à limiter leurs contacts et sorties après le 11 mai.


4. Sur les rassemblements, les cinémas et autres activités.

Les rassemblements organisés sur la voie publique ou dans des lieux privés seront limités à 10 personnes. Pas déconfinement immédiat des cinémas, grands musées et salles de concerts, contrairement aux médiathèques, bibliothèques et petits musées qui vont rouvrir au public. Les plages restent inaccessibles au moins jusqu’au 1er juin comme les parcs et jardins dans les départements classés en rouge ainsi que les salles des fêtes et les salles polyvalentes. Fin de la saison 2019-2020 des sports professionnels, notamment de football. Les grandes manifestations sportives, culturelles, notamment les festivals, les grands
salons professionnels, tous les événements qui regroupent plus de 5 000 participants ne pourront
se tenir avant le mois de septembre.

5. Sur le traçage numérique.

Alors qu'il devait être voté aujourd'hui, en même temps que le plan de déconfinement, le projet StopCovid fera finalement l'objet d'un débat distinct. Pour le Premier ministre, cette application doit permettre « aux personnes qui ont croisé une personne testée positive d'intégrer un parcours sanitaire », tout en reconnaissant un débat sur la question des libertés publiques.

6. Sur la reprise du travail.

Demande aux entreprises de maintenir le télétravail. Pour les personnes qui ne pourront pas télétravailler, « la pratique des horaires décalés dans l'entreprise doit être encouragée ». Les mesures de chômage partiel sont maintenues jusqu'au 1er juin pour « l’adapter progressivement, afin d'accompagner la reprise d'activité si l'épidémie est maîtrisée », tout en assurant vouloir « protéger les personnes vulnérables et les secteurs professionnels qui demeureraient fermés ».

7. Sur les commerces.

Ils rouvriront le 11 mai, sauf les cafés et les restaurants (décision fin mai pour une réouverture le 2 juin). Le nombre de personnes présentes en même temps dans le magasin, devra être limité, et les flux « organisés ».

8. Sur les transports publics.

Le Premier ministre a indiqué que la capacité des transports publics allait être drastiquement réduite pendant au moins les trois semaines suivant la fin du confinement le 11 mai, afin de respecter la distanciation sociale. « Il faudra (...) condamner un siège sur deux, favoriser, par des marquages au sol, la bonne répartition sur les quais, se préparer à limiter les flux en cas d'affluence ».


9. Sur les marchés alimentaires.

Ils pourront rouvrir après le 11 mai s'ils sont en mesure de faire respecter les distances de sécurité entre les consommateurs

A propos du plan de déconfinement du gouvernement annoncé par Edouard Philippe - les principales mesures et l'explication du vote des députés communistes par Fabien Roussel

Le Député du Nord et secrétaire national du PCF est intervenu à l’Assemblée Nationale sur le plan de déconfinement. Extrait :

« Nous avons le sentiment que cette reprise est précipitée et qu’elle est plus soumise à des injonctions économiques, aux besoin de la machine économique plutôt qu’une réponse pour nos enfants, pour la continuité pédagogique, plutôt que de créer les conditions de la sécurité pour tous. »

En voir plus 

Zoom sur… l’explication de vote de Fabien Roussel

Nous ne voterons pas votre plan car il laisse trop de places aux approximations et face à un tel virus,
c’est dangereux.

De plus, il renvoie aux élus locaux, aux associations, aux chefs d’entreprise, aux enseignants, aux organisateurs des transports et même à des brigades locales, le soin d’organiser le déconfinement, la campagne de test et d’isolement. Alors qu’une deuxième vague menace.

Vous n’annoncez aucun moyens humains et financiers supplémentaires pour mettre en place cette stratégie, pour l’Éducation nationale, pour le dépistage, pour rendre gratuit un minimum de masques pour chaque citoyen. Pire, vous renvoyez même aux Français le soin de les faire eux-mêmes.
Il y aura le masque LVMH Haute couture que portera Bernard Arnault et celui confectionné avec beaucoup d’amour et quelques bouts de tissus.

Et à la fin, vous annoncez même que la réussite de cette stratégie repose sur le civisme des Français !!

Mais les français font preuve de beaucoup de civisme et de responsabilité. Mais où est le rôle et la responsabilité de l’Etat dans votre plan ?

Comme beaucoup ici, nous regrettons la précipitation, le manque de moyens qui vous conduisent à proposer un plan imparfait, incomplet, qui sème toujours le doute.

Nous ne partageons pas votre manière de vous décharger sur les maires, sur les entreprises pour mettre en place ce plan. Vous « invitez », « incitez », « encouragez » alors qu’il faut « édicter » des règles, « organiser », « contrôler ». Comme vous, nous avons le souci d’écouter les élus locaux, les partenaires sociaux. Sont- ils rassurés ce soir ? Non.
La progressivité du déconfinement dans le temps, dans le pays, tout cela nous le partageons mais cela ne s’improvise pas. Vous avez dû tenir compte de la colère des gens, de leurs craintes sur l’école et nous nous félicitons que les lycées ne rouvrent pas tout de suite. Mais nous ne partageons pas votre choix d’ouvrir les écoles le 11 mai comme vous le proposez, sur la base du volontariat et sans moyens supplémentaires. Ceux qui sont au chômage partiel avec un salaire partiel n’auront pas le choix, ni ceux qui perdent leur emploi et qui sont prêts à tout pour le retrouver.

Et celles et ceux qui ne veulent pas mettre leurs enfants à l’école : pourront-ils les garder chez eux, sans risquer une sanction ou un licenciement ?

Nous vous demandons de mettre en place toutes les conditions de sécurité sanitaire avec les moyens
humains en face, avant de décider d’une date d’ouverture des écoles, dans toute la France et pour tout le monde.

La République doit garantir les mêmes droits pour tous, dans toutes les campagnes, dans toutes les
villes, ici et en Outre-mer, et pour tous les citoyens. C’est l’égalité de tous, même face à un virus.

Nous demandons un minimum de masques, gratuits et aux normes, pour chaque citoyen-ne.

Nous voulons des prix encadrés. Vous ne pouvez pas continuer à protéger les plus riches et renvoyer les Français, les plus fragiles, les plus démunis, dans les pharmacies pour s’acheter un masque, face à un virus potentiellement mortel.

Nous voulons un pilotage de l’Etat sur toutes ces questions, celle de la production du matériel, celle du pilotage des tests comme pour celle des brigades de dépistages que nous souhaitons également. Mais à la différence de vous, elles ne peuvent pas dépendre du bon vouloir des mairies ou des associations locales.
Sinon, c’est du bricolage.

De même, comment laisser aux entreprises le soin d’organiser le travail, sans donner plus de droits aux salariés, aux syndicats ?

Les conditions de travail, les déplacements, les horaires : tout doit être revu pour faire face aux risques épidémiques.

L’objectif de la reprise du travail aujourd’hui ne doit plus être la rentabilité, mais plutôt de s’adapter aux risques épidémiques et être l’occasion de repenser complètement notre modèle économique.

Tout le monde est prêt à travailler et à trouver des solutions. Tout le monde aspire à ce que les enfants retrouvent le chemin de l’école au plus vite.

Mais pas à n’importe quel prix, pas pour faire comme avant.

Nous voulons donner un sens nouveau au travail, à l’effort collectif, à la production de richesses.

Nous voulons que le déconfinement soit synonyme de sécurité, de confiance mais aussi d’espoir.
L’espoir de bâtir un nouveau modèle économique, protégeant l’être humain du virus, préservant nos
ressources naturelles, garantissant notre souveraineté et les valeurs de notre République, si fragilisées au cours de ces dernières années.

C’est dans cet esprit que nous avons formulé des propositions, en tenant compte de la réalité de notre pays, ici comme dans les Outre-mer où les inquiétudes sont encore plus fortes.

Pour toutes ces raisons, les députés communistes et ultramarins du groupe GDR voterons contre ce
plan.

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord,
Paris, le 28 avril 2020

 

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29 avril 2020 3 29 /04 /avril /2020 06:33
Laurent Brun , candidat aux Européennes sur la liste de Ian Brossat, députée européenne,  aux côtés de Marie-Pierre Vieu, Yvonne Rainero, Glenn Le Saoût, Ismaël Dupont - Meeting des Européennes à Quimper, printemps 2019

Laurent Brun , candidat aux Européennes sur la liste de Ian Brossat, députée européenne, aux côtés de Marie-Pierre Vieu, Yvonne Rainero, Glenn Le Saoût, Ismaël Dupont - Meeting des Européennes à Quimper, printemps 2019

Après l’allocution du Premier Ministre, nous avons au moins une confirmation : les reprises de l’école et des transports ne se font que pour assurer le redémarrage de l’économie. Le diplôme des lycéens ou la visite à la famille ne sont pas la préoccupation. On ne peut pas dire que le risque de décrochage scolaire concerne principalement les crèches et les maternelles... ce sont donc bien les « garderies » qu’on rouvre pour que les parents aillent au travail.

Autre constat : le Premier Ministre tente de se dédouaner en incriminant à 2 reprises les scientifiques, ce qui est assez lamentable. Il y a rarement un avis unanime parmi les scientifiques donc leur avis dépend de ceux qu’on écoute. Ensuite, le principe de la démocratie c’est la confrontation des points de vue et le choix politique. Ce gouvernement a un problème avec toute contradiction, qu’il méprise, et il a fait de mauvais choix. C’est tout.

Pour le transport ferroviaire, quelques remarques : pas un mot sur le transport de marchandises qui a pourtant joué un grand rôle dans l’approvisionnement et qui aurait besoin d’aides importantes, de redéploiement pour mieux couvrir tous les transports vitaux, etc...
Concernant le transport de voyageurs, le Gouvernement fait des choix politiques mais comme toujours il ne donne pas les moyens de les mettre en œuvre. Donc les annonces amènent plus de questions qu’avant l’intervention.
A propos du maintien de la distanciation sociale dans les trains, il faudra donc réduire par 4 le nombre de places et gérer les flux notamment dans les grandes gares.
Par exemple, Paris Saint Lazare accueille 360 000 voyageurs par jour en temps normal. 30% sont des touristes ou ont des motifs de loisirs. En espérant que ceux là ne soient pas présents, ça nous laisse 250 000 voyageurs pour motif professionnel. Comme le Gouvernement ouvre les vannes sur la reprise d’activité économique et se contente d’incantations pour limiter l’affluence, nous en sommes réduit à la cérémonie vaudou pour espérer que la fréquentation soit au maximum la moitié de ce qu’elle est en temps normal (et encore moins si on prend en compte que le plan de transport sera à 50% au début du deconfinement). Sinon, ce sera le capharnaüm dans les gares, il faudra filtrer et refouler certains usagers, sans que nous ayons vraiment les effectifs pour le faire (et avec les risques sanitaires que provoquerait un engorgement des gares).
Plusieurs annonces semblent farfelues ou inapplicables (réserver les trains des heures de pointes aux salariés, limiter à 100km les trajets inter-régionaux, etc...).
Et enfin, le masque est rendu obligatoire mais le PM ne cite pas une seule foi les FFP2 dans son allocution. On comprend donc que ce sont les chirurgicaux et artisanaux qui devront être portés. C’est déjà pour nous un problème étant donné qu’ils ne filtrent pas les aérosols et que le train est un espace réduit et confiné (voir le message précédent sur ce sujet). Mais c’est également un problème pratique : qui distribuera les masques ? Qui vérifiera leur efficacité (c’est de la sécurité publique donc ça ne rentre pas dans les prérogatives des agents SNCF) et comment (un FFP2 c’est facile à reconnaître... un artisanal, on ne saura pas trop s’il est valable ou pas) ? Que faire en cas d’absence : amende comme certains le préconisaient (dans ce cas il n’y a aucune utilité sanitaire puisque le contrevenant prend quand même le train) ou interdiction de voyager (ce qui constitue une restriction des libertés publiques et n’est aujourd’hui pas légalement possible) ?
Nous continuons donc à exiger des masques FFP2 pour les usagers et les cheminots, distribués à l’embarquement (pour s’assurer de leur validité et éviter les attroupements ou les pillages sur les points de distribution... et ce serait une œuvre de salubrité publique puisque tous les usagers des transports collectifs seraient dotés pour 4h), et financés par l’Etat.
D’autres grosses interrogations ne trouvent pas de réponses : comment gère t on le plan de transport si certains départements sont effectivement maintenus en confinement strict ? Les salariés dont les enfants ne reprendront pas l’école le 11 mai seront ils encore autorisés à les garder ? Adaptation selon les demandes des autorités organisatrices ça veut dire quoi (peuvent elles déroger à des obligations ou à des interdiction formulées par le PM)? Etc...

Bref, le discours du Premier Ministre révèle le problème de la méthode : le President Jupiterien prend les décisions et ensuite le gouvernement concerte pour savoir comment mettre en œuvre, donc il n’écoute pas, il tâtonne et il produit de la casse pour respecter le cadre imposé.

On aurait préféré que les négociations aient lieu en amont pour que les moyens humains et techniques soient d’abord identifiés et assurés en fonction d’une planification stricte et phasée de la reprise, pour aboutir à des dates logiques et des décisions politiques pleinement opérationnelles. Bref. Une startup sur deux se plantent dans ses 3 premières années de vie... le goût du risque appliqué aux pouvoirs publics, est ce que c’était une si bonne idée ?

Laurent Brun sur sa page Facebook, 28 avril

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29 avril 2020 3 29 /04 /avril /2020 06:22
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord

Déconfinement : "Nous estimons que ce plan est dangereux" dit Fabien Roussel, secrétaire générale du PC

 

Le chef du Parti communiste estime que le plan dévoilé par le Premier ministre est précipité et qu'il répond "aux besoins de la machine économique" plutôt qu'à un souhait "de créer les conditions de la sécurité pour tous".

"Nous estimons que ce plan de déconfinement est dangereux" dit Fabien Roussel, secrétaire général du Parti communiste et député du Nord sur franceinfo, mardi 28 avril, après l'allocution du Premier ministre Édouard Philippe.

franceinfo : Est-ce que vous votez pour ce plan finement présenté par Edouard Philippe?

Fabien Roussel : Non. L'exercice était difficile parce qu'on a découvert ce plan de déconfinement à 15 heures, comme tout le monde, on ne l'a même pas eu en amont pour pouvoir l'étudier. Nous avons donc déterminé notre vote à l'écoute de ce plan et nous estimons que ce plan est dangereux. Le mot est lourd, mais il y a tellement d'approximations, d'incertitudes, de flou, que face à un tel virus, aussi dangereux, nous ne pouvons plus laisser place à tant d'incertitudes et d'approximations. Organiser un déconfinement est certainement plus difficile que d'organiser le confinement et pour permettre à chacun de vivre avec le virus, tant qu'on n'a pas de vaccin, il faut garantir des sécurités sanitaires pour tous. Avec le même accès à la sécurité sanitaire pour tous, sur tout le territoire, en France comme dans les Outre-mer. Et pour cela, il y avait plusieurs choses à prendre comme décisions et que nous attendions.

Nous demandions à ce qu'il y ait des moyens humains qui soient mis dans les écoles pour pouvoir organiser la reprise.

Fabien Roussel

Par exemple, nous demandons à ce que chacun de nos concitoyens ait accès à un, voire deux ou trois masques gratuits à usage multiple et aux normes, c'est le minimum. À ce sujet, le Premier ministre n'a pas fait d'annonces précises sur la manière dont ça allait être organisé, ni sur le fait que ça allait être gratuit. Il a dit que ce serait accessible dans les pharmacies et au prix que décideront les pharmaciens. Nous demandions à ce que ces prix soient encadrés. Nous n'avons pas de réponse non plus là-dessus. Nous voulons la reprise de l'école, mais pas à cette date du 11 mai qui est trop précipitée. C'est pour cela que nous demandons à ce que le temps soit pris et on peut prendre quelques jours de plus pour organiser la rentrée et y mettre les moyens humains nécessaires.

Comment aurait-il fallu procéder pour cette rentrée ?

Elle se fait de manière très inégalitaire. On est en République quand même, on doit tous avoir accès à la même école et partout dans tout le territoire. Or, ce ne sera pas le cas et c'est sur la base du volontariat en plus. Quelle est la part du volontariat pour un salarié qui est au chômage partiel, qui touche un salaire partiel et qui n'aura pas d'autre choix que de mettre ses enfants à l'école, parce qu'il est obligé d'aller travailler. Il aura peur que le virus rentre à la maison le soir ! Et à l'inverse, ceux qui ne veulent pas mettre leurs enfants à l'école, est-ce qu'ils ont la possibilité, l'autorisation de les garder chez eux et donc de ne pas reprendre le travail sans être menacé de licenciement ou de perte de salaire ? Ces questions sont sans réponse. Ce n'est pas prévu, ce n'est pas organisé. Nous avons le sentiment que cette reprise est précipitée et qu'elle est plus soumise à des injonctions économiques, aux besoin de la machine économique plutôt qu'une réponse pour nos enfants, pour la continuité pédagogique, plutôt que de créer les conditions de la sécurité pour tous.

 

Combien ils seront à Renault Douai demain ? Là où il y a 3 000 salariés. Ils vont diviser les effectifs par trois pour produire les voitures ou ils vont leur demander de continuer à travailler les uns sur les autres sur les chaînes de montage ?

Fabien Roussel, secrétaire général du PC

 

 

Il ne fallait pas faire repartir la machine économique ?

Cette question économique, elle est entendable. Personne ne dit qu'il faut continuer à bloquer l'économie encore pendant des semaines, des mois, jusqu'à ce que nous trouvions le vaccin. Et ce n'est pas ce que nous disons, nous, communistes. Pour nous, le travail, c'est la conquête de la dignité humaine. C'est le propre de l'homme et nous avons tous besoin d'avoir une place dans la société à travers le travail. Mais pas dans ces conditions-là. Aujourd'hui, le Premier ministre renvoie aux chefs d'entreprise le soin d'organiser la sécurité sanitaire au travail, alors que c'est ce même gouvernement qui a supprimé les CHSCT, alors que les salariés et les syndicats ont moins de pouvoir au sein des entreprises. Qui va vérifier les conditions sanitaires au travail ? Comment ça va être organisé ? Aujourd'hui à l'Assemblée nationale, nous sommes 75 et nous n'avons pas le droit d'être plus que 75 députés dans l'hémicycle au lieu de 577. C'est ça la réalité : comment nous organisons le travail différemment, les horaires de travail, les conditions de travail pour faire en sorte que la machine économique reparte, mais pas au prix de la vie. Pas en allant au travail la peur au ventre. Nous devons faire fonctionner notre pays, mais en créant des conditions de sécurité sanitaire pour tous et nous pensons que c'est possible. Les syndicats font eux mêmes des propositions pour retrouver le travail, mais dans des conditions garanties pour tous.

Est-ce que les collectivités ont les moyens réellement de s'occuper de toutes les modalités au cas par cas du déconfinement dans leur territoire ?

Mais non. Et ils le disent depuis plusieurs semaines et depuis que le président de la République a annoncé cette date du 11 mai. Tout le monde appelle à la concertation avec les élus locaux. Le président de la République et le Premier ministre l'ont entendu et ils ont écouté les élus locaux. Mais les élus locaux ont bien dit qu'ils n'avaient pas la capacité eux-mêmes d'apporter du personnel supplémentaire dans les écoles pour garder les enfants, puisque c'est ce qui leur est demandé. Quand on met 15 élèves par classe sur une classe de 35, il y aura 15 élèves avec un instituteur ou institutrice et pour les 15 autres élèves on demande aux élus locaux de trouver du personnel municipal pour les garder. Faire de l'activité sportive, de l'éducation civique. Mais comment ? Il est où ce personnel municipal ? On a supprimé les contrats aidés. Ce gouvernement a supprimé les contrats aidés. On a baissé les budgets des collectivités. Il y a une directrice d'école qui a dit dans un de mes villages, on me demande de faire de la garderie sans moyens supplémentaires. L'école, ce n'est pas ça. Pour créer les conditions pour que les enfants sortent de chez eux, il faut que l'on mette les moyens en face.

(https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/deconfinement-nous-estimons-que-ce-plan-est-dangereux-dit-fabien-roussel-secretaire-generale-du-pc_3913855.html?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&Echobox=1588103026&fbclid=IwAR2sJ02x6Y9jrRz9zXzmfD7sN8EIDxoVe7gVY0WnbN4WKaeEuZPW6yyCURU#xtor=CS1-746)

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28 avril 2020 2 28 /04 /avril /2020 18:06
Documentaire. Le temps des ouvriers, sur Arte, pour penser les luttes à venir (L'Humanité, 28 avril 2020)

Le prolétariat est à l'honneur ce soir sur Arte.

Une série-documentaire de 4 épisodes retrace 300 ans d'histoire ouvrière. Avec la voix chaude de Bernard Lavilliers, chanteur-tourneur des "Mains d'or", "Le temps des ouvriers" part de la naissance de la classe ouvrière au XVIIIe siècle et va jusqu'à nos jours.

Le temps de travail et son contrôle par les patrons permet de bien comprendre le sens de l'exploitation bourgeoise. Au cours de ces trois siècles du capitalisme, ce documentaire-marathon (4 x 1h) met en valeur autant la culture ouvrière que ses grands combats, dans toute l'Europe occidentale.
À l'approche du 1er mai, c'est l'occasion idéale pour le peuple de gauche de se plonger dans sa propre histoire et de s'en inspirer pour nos luttes. Cette épopée est notre fierté. Sa popularisation ou au contraire son oubli fait partie intégrante de la bataille idéologique pour l'hégémonie culturelle.

 

Xavier Vigna, grand historien du mouvement ouvrier, en a sorti un article très pertinent dans Libé : "L'effacement de l'histoire ouvrière est un mépris de classe". https://www.liberation.fr/…/l-effacement-de-l-histoire-ouvr…
 

Les quatre épisodes sont déjà disponibles sur ce lien : https://www.arte.tv/…/vide…/RC-019317/le-temps-des-ouvriers/

Documentaire. Le temps des ouvriers, sur Arte, pour penser les luttes à venir (L'Humanité, 28 avril 2020)
Mardi, 28 Avril, 2020 - L'Humanité
Documentaire. "Le temps des ouvriers", pour penser les luttes à venir

Avec pour conseiller scientifique l’historien Xavier Vigna, Stan Neumann explore trois siècles d’histoire ouvrière. Son fil rouge ? L’enjeu de l’autonomie.

 

Le Temps des ouvriers, sur Arte, mardi 28 avril, à partir de 21 heures. Et sur Arte.tv, jusqu’au 26 juin 2020.

Voir aussi notre entretien avec Bernard Lavilliers, qui prête sa voix à cette foisonnante série documentaire

Certains la décrètent disparue ; d’autres l’idéalisent à outrance. La classe ouvrière, dont Stan Neumann retrace ici l’histoire, se tient à bonne distance de ces deux visions. Bien vivante, jusque dans ses contradictions, elle se déploie entre l’hier et l’aujourd’hui, entre les fabriques textiles anglaises du XVIII e siècle et les usines taylorisée du XX e, entre le printemps des peuples de 1848 et les grandes grèves de 1936 et 1968. Des ouvriers et des ouvrières de notre temps, et de différentes nationalités, partagent leurs expériences : Christian Corouge, ancien de Peugeot-Sochaux, décrit l’impact du travail à la chaîne tant sur le mental que sur le physique ; Ghislaine Tormos, l’une des figures de la lutte des PSA-Aulnay, raconte le conditionnement des corps. Il faut aussi entendre ces ex-sidérurgistes belges dont les yeux s’illuminent en se remémorant l’entraide dans les hauts-fourneaux.

Tout un vécu de résistances protéiformes

Le film, au travers de ses quatre épisodes, accorde une place particulière à la généalogie des symboles : drapeau rouge, drapeau noir, poing levé… Il explore autant les aspects politiques et sociaux que culturels, avec, entre autres, la prédilection des ouvriers britanniques des années 1960 pour le rock et le rythm’n blues.

Sans délaisser tout à fait les débats théoriques (communisme versus anarchisme, socialisme scientifique versus socialisme utopique), le Temps des ouvriers se veut d’abord la restitution passionnée de tout un vécu de résistances protéiformes. Sont évoqués le mouvement des « briseurs de machines » dans l’Angleterre de 1811-1812 ou les stratégies plus individuelles telle la « perruque », qui consiste à détourner le temps de travail pour des réalisations personnelles. Il est également question d’autogestion, avec l’Espagne de 1936 et ses 3 000 usines réquisitionnées, ou avec les Lip, à Besançon, en 1973. Le fil conducteur du documentaire n’est autre, au fond, que ce combat pluriséculaire pour l’autonomie, contre toutes les formes de tutelle, qu’elles soient le fait des bourgeoisies ou du pouvoir d’État.

Un voyage dans le passé plus que bienvenu

Né à Prague, dans la Tchécoslovaquie socialiste, le réalisateur n’omet pas non plus d’aborder la condition ouvrière derrière le rideau de fer (la répression des ouvriers de Berlin-Est en 1953, celle de l’insurrection de Budapest en 1956, ou du soulèvement de Poznan, en Pologne, la même année…).

Impossible de proposer ici davantage qu’un modeste aperçu de la richesse du film, lequel, déjà, se limite pourtant au seul mouvement ouvrier européen (d’où le fait qu’Octobre 1917, au cœur d’un précédent documentaire de Stan Neumann (1), soit à peine effleuré).

Ponctuée de séquences d’animation créatives, d’analyses de philosophes (Jacques Rancière, en particulier) et d’historiens (Marion Fontaine, Arthur McIvor…), cette fresque ne manquera pas, quoi qu’il en soit, de stimuler l’imagination de toutes celles et tous ceux qui, ouvriers ou non, entendent œuvrer en vue d’une société libérée de l’exploitation. Alors que la quasi-paralysie de l’appareil productif, crise sanitaire oblige, fait ressortir l’utilité sociale de certains métiers trop peu considérés, le Temps des ouvriers  offre un voyage dans le passé plus que bienvenu pour aborder d’un regard déterminé et éclairé les luttes à venir autour du travail.

(1) Lénine, Gorki, la Révolution à contretemps (2017)

Laurent Etre
Mardi, 28 Avril, 2020 - L'Humanité
"Au fil des épisodes, on mesure le chemin parcouru grâce aux syndicats." Entretien avec Bernard Lavilliers, qui a donné sa voix au "Temps des ouvriers"

Entretien. Le chanteur des Mains d’or, qui a été tourneur-fraiseur à la Manufacture d’armes de Saint-Étienne, est le narrateur de la foisonnante série documentaire de Stan Neumann, le Temps des ouvriers, diffusée mardi soir sur Arte. Il raconte son attachement au monde ouvrier, à sa mémoire et ses valeurs. 

 

Le Temps des ouvriers (1. le temps de l’usine ; 2. le temps des barricades ; 3. le temps à la chaîne ; 4. le temps de la destruction), de Stan Neumann, est diffusé sur Arte, mardi 28 avril, à partir de 21 heures. Et sur Arte.tv, jusqu’au 26 juin 2020.

 

Vous prêtez votre voix à la série documentaire le Temps des ouvriers. Qu’avez-vous appris que vous ne connaissiez pas encore à travers cette fresque qui évoque l’histoire du monde ouvrier européen sur trois siècles ?

Bernard Lavilliers. Le texte et les images du documentaire de Stan Neumann m’ont fait replonger dans la mémoire de la classe ouvrière, de mon propre père, de mon grand-père. Il y a des choses que je connaissais et d’autres que j’ai découvertes. J’ignorais que la Belgique et l’Angleterre étaient associées à travers les mines à Seraing, à côté de Liège, ou à Charleroi. Comme dans l’est de la France, à Saint-Étienne ou dans le Sud, les sites de production de charbon ou d’acier employaient énormément de main-d’œuvre. Je ne savais pas qu’au XIX e siècle on avait interdit le travail en sous-sol dans les mines aux garçons de moins de 10 ans, mais pas le travail dans les filatures. Au fil des quatre épisodes, on mesure le chemin parcouru par les syndicats, les ouvriers, l’évolution des technologies et du capitalisme. Régulièrement, il y a des innovations mécaniques qui suppriment des emplois. Quand on suit l’histoire du monde ouvrier depuis le début du XIX e siècle, on se rend compte qu’en dehors de payer les travailleurs à coups de lance-pierre, les propriétaires des usines ont constamment essayé d’inventer des machines pour les faire tourner jour et nuit à la place des ouvriers.

La nature du travail a beaucoup changé. L’automatisation et la robotique ont-elles pour autant «libéré» les travailleurs ?

Bernard Lavilliers. Je ne suis pas sûr que cela les ait libérés… Au fil du temps, on voit bien que le pouvoir d’achat a évolué de manière extrêmement lente, de même pour le côté sanitaire. Certains des fils d’ouvrier ont pu faire des études, s’élever dans l’échelle sociale en faisant des métiers qui malheureusement étaient des métiers d’ingénieur, qui ont amplifié la robotique. Normalement, le progrès aurait dû élever la condition sociale de tout le monde. Ça l’a élevée, mais beaucoup de travailleurs sont restés sur le quai de la gare…

Au fond, le système n’a jamais cessé d’engendrer des inégalités sociales…

Bernard Lavilliers. Le documentaire montre bien que la classe ouvrière à l’époque travaillait dans de grandes usines qui employaient beaucoup de monde, parfois jusqu’à 7 000 personnes. Tous ces gens se levaient très tôt, partaient à l’usine et revenaient le soir épuisés après une journée de labeur. Je me souviens, quand j’étais à l’usine, on allait chaque semaine toucher notre salaire en espèces, dans une enveloppe. Après, l’État, qui nous expliquait qu’il y avait des braquages de caisses, nous a poussés à avoir un chéquier. Le premier amalgame entre le capitalisme et les banques s’est fait à ce moment-là. Une époque où les travailleurs étaient extrêmement contrôlés, obligés de passer par la pointeuse, une machine qui enregistrait les heures de présence. Finalement, l’ouvrier donnait sa peau, ses bras contre du temps de travail. Il ne lui restait que quelques heures pour dormir, se reconstituer et retourner le lendemain au boulot. Les syndicats sont nés à cause de cette exploitation.

Vous avez travaillé à la Manufacture d’armes de Saint-Étienne. En quoi cette expérience a-t-elle forgé votre regard sur le monde ouvrier ?

Bernard Lavilliers. J’avais 16 ans, c’était l’usine où travaillait mon père. On nous formait durant deux demi-journées et avec le CAP, on se retrouvait dans les ateliers avec les ouvriers qui avaient de l’expérience. Quand on avait une formation trigonométrique, qu’on savait lire les plans des dessinateurs industriels, on nous mettait à la fabrication. C’est comme ça que j’ai appris mon métier de tourneur-fraiseur. J’ai fabriqué très jeune des pièces, ce qui était un peu plus “glorifiant” que d’être à la chaîne. On faisait les trois-huit. Après, j’ai été au laminoir chez Schneider à Firminy, dans la banlieue de Saint-Étienne. C’est une expérience qui me sert toujours, que je peux difficilement partager car les gens et la plupart des artistes que je connais n’ont jamais connu cela.

Un univers que vous chantez dans les Mains d’or

Bernard Lavilliers. C’est une chanson qui parle de la suppression du travail voulue par le grand marché. J’espère que beaucoup de gens regarderont le Temps des ouvriers pour avoir une idée de ce qu’ont vécu les travailleurs. Aujourd’hui, à cause du virus, les petits marquis qui nous gouvernent semblent redécouvrir tous ces métiers indispensables qu’ils ont toujours cherché à supprimer, considérant qu’ils ne sont pas nobles. Il y a une sorte de mépris. Ils se sont aperçus que l’hôpital a vraiment besoin de beaucoup plus de financement. Ils retournent leur veste avec un côté charitable dans leur façon de se comporter. Ils applaudissent à 20 heures, mais il y a un an pendant le mouvement des gilets jaunes, ils ne se rendaient pas compte de la situation du pays…

Entretien réalisé par Victor Hache
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28 avril 2020 2 28 /04 /avril /2020 17:51
Le premier ministre se défausse du déconfinement sur les maires: c'est inacceptable - La coopérative des élus communistes

L’intervention du Premier ministre Édouard Philippe, ce jour, à l’Assemblée nationale, pour
préciser le plan de déconfinement au 11 mai, n’a pas répondu aux très nombreuses questions
que les élus locaux, à l’instar des Françaises et les Français, se posent.
Le seul fil rouge de ce plan semble de vouloir redonner la patate chaude d’un déconfinement
nécessairement très complexe aux élus de terrain, sans leur donner les moyens de le réussir.

Le Gouvernement croit-il de cette façon se protéger de la colère légitime des Français face
aux multiples injonctions contradictoires qu’ils entendent depuis plusieurs semaines ?

• Ainsi, le Premier ministre a annoncé qu’il y aurait suffisamment de masques pour le 11
mai. Ce n’est pas ce que nous constatons dans certains de nos territoires. Pourtant, les
communes sont d’ores et déjà mises sous pression pour suppléer aux carences de l’État
en la matière.

• Sur la question particulièrement délicate de la reprise scolaire, le Premier ministre est
resté dramatiquement flou, préférant laisser « le maximum de souplesse au terrain ». C’est
particulièrement malvenu, alors que les difficultés pratiques qui se posent aux élus locaux
s’accumulent : comment adapter les capacités d’accueil des écoles ? Comment choisir
les élèves ? Comment faire respecter la distanciation physique ? Quid des modalités de
désinfection des locaux ?

• Concernant la mise en place de brigades chargées d’identifier les cas contacts, le Premier
ministre a déclaré que les agents des collectivités territoriales pourraient être mis à
contribution. Comment sécuriser cette mise en première ligne de nos agents et veiller au
bon fonctionnement de nos collectivités avec cette ponction réalisée sans concertation ?

Alors que le flou demeure et que rien ne semble réellement prêt au vu du manque criant de
masques et de tests qui demeure dans nos territoires, comment faire en sorte que les objectifs
d’un déconfinement réussi soient atteints avec un délai aussi court que celui du 11 mai ?

Ainsi, sous prétexte de laisser des marges de manœuvres aux acteurs locaux, le Premier
ministre se décharge de sa responsabilité, notamment sur les maires, alors que ceux-ci n’ont
pas les moyens, ni humains, ni financiers, ni techniques, de réussir le déconfinement tant les
questions non-tranchées demeurent. Du reste, rien n’a été dit sur les graves effets sociaux
de la crise sanitaire, ni sur la nécessité de revaloriser les professions essentielles comme par
exemple en dégelant le point d’indice des agents de la fonction publique territoriale.

La Coopérative des Élu·e·s communistes et partenaires, qui regroupe plus de 6000 élus
locaux de différents territoires et de différentes responsabilités dont 600 maires, demande en
urgence un plan de soutien financier aux collectivités, au même titre que celui qui a été décidé
pour les entreprises. Dans les quartiers populaires comme dans nos villages, nous voulons
avoir les moyens de satisfaire les besoins de nos populations dans le respect des règles
de sécurité sanitaire. Cette exigence est indispensable pour garantir l’égalité républicaine et
éviter de renforcer les disparités territoriales.

COMMUNISTES & PARTENAIRES Paris, le 28 avril 2020

contact@cooperativedeselus.fr | Facebook & Twitter : @CoopDesElus COMMUNISTES & PARTENAIRES

 
 

Cher·e ami·e, cher·e camarade,

 

Tu trouveras en cliquant sur le bouton ci-dessous la réaction de La Coopérative des Élu·e·s Communistes et Partenaires à la présentation, cet après-midi, par le Premier ministre du plan de déconfinement.

 

Amitiés fraternelles,

Le secrétariat de La Coopérative des Élu·e·s Communistes et Partenaires.

 
Communiqué du 28 avril 2020
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28 avril 2020 2 28 /04 /avril /2020 15:12
Un 1er mai aux couleurs de la révolte contre Macron, le capitalisme et leur monde - Mobilisons-nous sur les réseaux sociaux, les balcons, les fenêtres! Faites du bruit!

La CGT prépare une campagne pour le 1er Mai 2020. L'objet de cette campagne c'est : le jour d’après je veux … après c'est à vous de jouer. Alors les camarades à vous de jouer et rdv le 1er Mai pour une grande journée de mobilisation sur les réseaux sociaux et à la maison (puisqu'on sera encore confiné-e-s).

Marc Corbel

 

Allez-voir la vidéo réalisée par les camarades du Forum Social brestois, ça jette! Sur le lien suivant:

1er mai 2020 : tou·tes aux balcons !

Vidéo 2minutes 19

 

 

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28 avril 2020 2 28 /04 /avril /2020 06:34
PCF Finistère - Adhérer au Parti communiste, le choix du partage et de l'Humain d'abord!

Adhérer au PCF, le choix du partage et de l'Humain d'abord 

En 2019, 60 nouveaux adhérents ont rejoint le PCF dans le Finistère et une dizaine de jeunes ont rejoint la JC dans notre département parallèlement. Parce que les enjeux sociaux et politiques du moment sont cruciaux, nous voulons faire au moins aussi bien en 2020, année du centenaire du PCF.

Les enjeux sont énormes: on le voit avec la casse de l'hôpital public, les conséquences des ravages environnementaux sur la santé et la qualité de vie, la domination des logiques de privatisation et de rentabilité financière sur le secteur du médicament, l'aide sélective aux entreprises pour les gros du CAC 40, le niveau d'absence de planification des mesures de prévention et de protection sur la crise du coronavirus, l'incurie de l’État pour sauver nos vies, après qu'il soit passé en force pour les durcir considérablement avec la réforme des retraites, de l'assurance chômage, du droit du travail.

Combattre Macron et les forces capitalistes qu'il représente, opposer une alternative à la progression des idées de l'extrême-droite et au rejet de la politique, exigent un parti communiste fort, plus fort, actif, plus actif, en prise avec les attentes de la population.

Pour la deuxième année consécutive, selon la commission nationale des comptes de campagne et des comptes des partis politiques, le PCF est le deuxième parti de France en nombre d'adhérents cotisants.Nous nous en réjouissons même si cela traduit plus l'effondrement militant des autres partis qu'une progression du nôtre en terme de nombre d'adhérents. En tout cas, nous ne reculons pas trop. Nos militants sont fidèles et de nouveaux adhérents arrivent, de tous les horizons, les âges, les milieux, prêts à s'investir.

Dans le Finistère, nous comptons environ 850 adhérents, dont près de 600 à jour de cotisation, une vingtaine de sections, et sans doute au moins une quarantaine d'élus au sortir des prochaines municipales.

Nous avons un lien avec le monde syndical et le monde associatif, et nous essayons d'être présents au maximum de nos possibilités dans les luttes pour la défense des services publics, des salariés, des déshérités, tout en offrant des perspectives en terme de solutions de long terme pour construire des alternatives, en tenant aussi une ligne de rassemblement dans la diversité sur de la gauche sur des objectifs de progrès sociaux et démocratiques.

Notre parti va fêter ses cent ans à la fin de l'année, c'est un parti bien vivant et démocratique que beaucoup de jeunes rejoignent pour agir contre la domination capitaliste et patriarcale, contre le racisme et la xénophobie, pour le paix, parce que le communisme est la jeunesse du monde.

L'humain d'abord est inscrit dans notre culture politique à travers nos fêtes de la fraternité comme nos actions concrètes. Des initiatives rassembleuses et porteuses politiquement qui sont progressivement suspendues malheureusement pendant la crise du Covid-19.

Nous avons la culture du militantisme au quotidien et du débat et refusons aussi bien la politique opportuniste, les dérives présidentialistes de personnalisation et de délégation du pouvoir que les stratégies populistes qui cherchent à diviser plutôt qu'à rassembler le camp de ceux qui ont intérêt à un vrai changement de système pour combattre et dépasser le capitalisme.

Adhérer au PCF, c'est se rendre acteur pour changer la société. C'est convertir sa révolte et son refus en action collective, c'est rejoindre le camp des gens qui se mettent debout contre l'injustice !

C'est donner de la force aussi à nos parlementaires, qui dans les deux groupes à l'Assemblée et au Sénat, proposent des alternatives aux politiques néo-libérales, luttent contre elles d'arrache-pied, construire aussi des propositions concrètes, dans un très grand respect de la dignité de leur fonction et des citoyens, se faisant bien souvent les porte-voix des attentes des classes populaires, des organisations syndicales, des partisans de la paix et de la solidarité internationale, ce qui est aussi le cas de nos élus locaux.

 

 https://www.pcf.fr/mon_pcf_adhesion

 

Fédération du Parti communiste français du Finistère - 5 rue Henri Moreau - 29 200 BREST

federation@29.pcf.fr

pcf29.org

PCF Finistère - Adhérer au Parti communiste, le choix du partage et de l'Humain d'abord!
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28 avril 2020 2 28 /04 /avril /2020 06:33
Comme chaque 1er mai, mais dans des conditions inédites, le PCF se mobilise avec les citoyen.ne.s!

1er MAI : MASQUÉS PAS MUSELÉS !

A l'occasion de la journée internationale des droits des travailleurs, dans les conditions spéciales du confinement et de la lutte contre le COVID-19, le PCF se mobilise pour défendre les droits des travailleurs et faire entendre la voix des salariés dans le pays. 
A cet effet, le PCF organise une série d'initiatives :
Jeudi 30 avril 
* 17h30 Table ronde en direct : 1er mai, masqués mais pas muselés !
Rendez-vous sur la page Facebook du PCF avec
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF
Delphine Bithorel, ouvrière, responsable CGT Métallurgie
Christophe Prudhomme, médecin, porte parole de l'Association des médecins urgentistes de France

 

live_1er_mai.jpg

 

* Lancement de la campagne de vente du muguet virtuel du PCF
Tu trouveras ICI l'affichette à télécharger et à coller dans le hall de ton immeuble, sur la porte de chez toi... 

Si ce n'est déjà fait, nous t'invitons à te rapprocher de ta section ou de ta fédération pour connaitre le dispositif mis en place pour cette vente de muguet virtuel.

Vendredi 1er mai 
* Livraison de Muguet au personnel soignant
* Mobilisation géante sur les réseaux : #MasquésPasMuselés
Nous invitons l'ensemble des citoyen.ne.s,  à exprimer leurs revendications en utilisant le hashtag #MasquésPasMuselés et en affichant celles-ci sur les réseaux sociaux (Facebook, twitter, instagram...)
Soyons inventives et inventifs !
Accrochons des banderoles aux fenêtres, chantons sur nos balcons, postons des images, des selfies avec nos mots d'ordre, mettons en mots et en scene nos exigences, nos urgences, nos revendications...

* Et à 18h : Prise de parole de Fabien Roussel, secrétaire national du PCF

A retrouver sur la page Facebook et le compte Youtube du PCF
En cliquant sur l'image ci-dessous, tu trouveras les détails de ce programme et des idées de slogans.
Pour une fête internationale des droits des travailleurs exceptionnelle, où dans ces conditions particulières, plus que jamais nous devons porter nos exigences de l'HUMAIN D'ABORD !
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28 avril 2020 2 28 /04 /avril /2020 06:32
Droit du travail. De nouveaux reculs pour la protection des salariés (Loan Nguyen, L'Humanité, 27 avril 2020)
Lundi, 27 Avril, 2020
Droit du travail. De nouveaux reculs pour la protection des salariés

Le gouvernement a adopté la semaine dernière plusieurs dispositions visant notamment à réduire les délais d’information-consultation des CSE.

 

Alors que le gouvernement, par la voix d’Édouard Philippe, a promis ce dimanche vouloir « coconstruire le déconfinement » avec les maires, les syndicats et le patronat, la réalité des mesures prises laisse penser le contraire. Après une première salve d’ordonnances et de décrets dérogatoires au Code du travail fin mars, le gouvernement continue dans la voie de l’assouplissement pour préparer la reprise. Mercredi, l’exécutif a adopté une ordonnance (n° 2020-460) permettant à l’employeur de réduire le délai d’information-consultation des comités sociaux et économiques (CSE) et des expertises sur les mesures liées à l’adaptation au Covid-19 jusqu’au 31 décembre 2020. Actuellement d’un mois (voire de deux ou trois mois en cas de recours à une expertise), cette période pourrait être raccourcie à huit jours, ont rapporté plusieurs médias. Une durée pour l’instant ni confirmée ni infirmée par le gouvernement et qui devrait être fixée par décret cette semaine.

Les licenciements économiques collectifs sont relancés

En tout état de cause, le principe fait déjà grincer des dents du côté des syndicats. « C’est précisément l’inverse qu’il aurait fallu faire. On voit bien dans les décisions de justice qui ont été rendues, notamment dans le cas d’Amazon, que l’employeur ne peut pas décider de n’importe quoi tout seul. Si on veut préparer une reprise qui se passe dans de bonnes conditions de travail et sanitaires, il faut que cela soit fait en s’appuyant sur les salariés et leurs représentants, et q u’ils aient le temps de le faire sérieusement », estime Céline Verzeletti, membre du bureau confédéral de la CGT, qui déplore une nouvelle fois que « le gouvernement se soumette aux exigences du patronat pour réenclencher la machine le plus vite possible ». « Si le dialogue social ne peut plus se tenir, il risque d’y avoir beaucoup plus de conflits lors de la reprise. Et, dans ce cadre, la CGT mettra tous les moyens au service des salariés pour lancer des procédures devant les tribunaux ou qu’ils exercent leur droit de grève et leur droit de retrait », précise la dirigeante syndicale.

« “Tout travailleur participe, par l’intermédiaire de ses délégués, à la détermination collective des conditions de travail ainsi qu’à la gestion des entreprises.” S’il est apparu indispensable en 1946 de le proclamer à la 8e  place dans les principes politiques, écono miques et sociaux particulièrement nécessaires à notre temps, et de le maintenir depuis dans notre socle constitutionnel, pensez-vous justifiable de le bafouer de la sorte aujourd’hui, en catimini, par ordonnance, sans même respecter l’article 1 du Code du travail qui prévoit une concertation avec les partenaires sociaux avant toute réforme du droit du ­ travail ? » s’est de son côté indigné vendredi le Syndicat des avocats de France dans une lettre ouverte à la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, et à la garde des Sceaux, Nicole Belloubet.

Dans le même temps, le gouvernement a décidé de permettre aux employeurs de relancer notamment les licenciements économiques collectifs et les ruptures conventionnelles en enjoignant par décret vendredi à l’administration du travail de reprendre l’instruction de ces procédures. Celles-ci étaient gelées depuis le 12 mars, en application de l’ordonnance du 25 mars. Sans attendre la fin du confinement, ce décret est donc d’application immédiate. En revanche, en relançant l’action de l’inspection du travail, ce décret permet aussi à l’administration de regagner ses pouvoirs coercitifs. « C’est notamment le cas des mises en demeure à l’adresse des employeurs, qui, depuis l’ordonnance du 25 mars, ne prenaient effet qu’au 24 juin », souligne Simon Picou, responsable national de la CGT du ministère du Travail.

Loan Nguyen
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28 avril 2020 2 28 /04 /avril /2020 06:25
Racisme et violences dans la police, ce n'est pas la généralité mais c'est intolérable! - Emilien Urbach, Les policiers, le bicot et la Seine (L'Humanité, 28 avril)
Mardi, 28 Avril, 2020
Ils n’ont pas honte !. Les policiers, le « bicot » et la Seine

L’IGPN a été saisie à la suite de vidéos montrant des agents tenir des propos racistes lors d’une arrestation à L’Île-Saint-Denis.

Alors que les tensions entre police et habitants se sont accentuées dans les quartiers populaires pendant le confinement, des vidéos choquantes, postées par les journalistes Nadir Dendoune et Taha Bouhafs, circulent depuis dimanche sur les réseaux sociaux. Des policiers en service y tiennent des propos racistes d’une rare violence et rient à gorge déployée pendant que, de leur fourgon, retentissent les cris d’un homme apeuré. Ils viennent de le repêcher et de l’interpeller. Il avait sauté dans la Seine « pour les fuir », précise le journaliste de Là-bas si j’y suis.

Les policiers ont été filmés, ­dimanche, peu avant 2 heures du matin, depuis le balcon d’un appartement situé sur L’Île Saint Denis (Seine-Saint-Denis). « Un bicot comme ça, ça nage pas », entend-on dans la bouche d’un des agents. « Ça coule, tu aurais dû lui accrocher un boulet au pied », répond un autre hilare. « Mais lui, il s’est jeté direct à la Seine, ce con », entend-on encore. Puis : « Il va passer un mauvais moment. » S’ensuivent des cris et des rires. « Des nostalgiques de l’époque où la police noyait des Algériens dans la Seine ! » n’hésite pas à écrire Taha Bouhafs en publiant sa vidéo.

Christophe Castaner, le ministre de ­l’Intérieur, qui doit déjà faire avec les cinq morts lors de contrôles de police recensés entre le 8 et le 15 avril, a réagi, hier, sur Twitter. Indiquant que l’IGPN avait été saisie, il juge « l’indignation légitime » et ajoute que « le racisme n’a pas sa place dans la police républicaine ». Le préfet de police de Paris a demandé la suspension de deux policiers mis en cause et selon le quotidien Le Parisien « le ministère de l’Intérieur réfléchit par ailleurs à suspendre le commissaire du district d’Asnières qui dirigeait ce soir-là l’intervention policière ». ​​​​​​​Contacté par l’Humanité, Anthony Caillé, secrétaire national de la CGT ­police, assure pourtant que ce type de comportements est récurrent sur le terrain. « Ils sont le fait d’une minorité d’agents très agissants, indique le syndicaliste. Le plus inquiétant est que cela ne choque plus grand monde. » Et d’ajouter : « Rien n’est mis en place par les pouvoirs publics pour lutter contre ce phénomène. »

Émilien Urbach
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