Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
13 février 2020 4 13 /02 /février /2020 06:00

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère:

44/ René Le Bars (1933-2016)

Né en 1933, René Le Bars a adhéré au Parti Communiste à la fin de la guerre d'Indochine alors qu'il préparait le bac Mat Elem à l'école Normale de Rennes. Il collait alors des affiches contre la guerre, protestait contre l'interdiction du journal communiste breton Ouest-Matin en diffusant l'Huma. Il venait de Goulien, dans le cap Sizun, près d'Audierne.

" Originaire de Goulien, près d'Audierne, « René était issu d'une famille très simple », indique Guy Keromnès, qui a travaillé 22 ans à ses côtés. Les cours qu'il suit à l'école normale le façonnent culturellement et politiquement. Cette influence se retrouve plus tard dans sa façon d'enseigner. Tous ses élèves se souviennent par exemple d'avoir appris, à seulement 9 ou 10 ans, des poèmes de Victor Hugo, de Charles Baudelaire ou de François Villon... « Il avait une admiration vraie pour tous ces auteurs préoccupés par les questions sociales », résume Guy Keromnès.

Oui, René Le Bars était bien un militant de la République. Cela se sentait au travers de ses cours d'histoire ou d'instruction civique. Deux matières pour lesquelles il semblait se passionner encore plus que les autres. Surtout quand il abordait la Révolution française, une période sur laquelle il aurait pu écrire des heures et des heures à la craie sur son tableau noir...

Des combats pédagogiques, René Le Bars en a conduit d'autres... « Le principal, c'est peut-être l'introduction de la voile scolaire, se rappelle Guy Keromnès. Sans l'implication de René, des parents d'élèves et de l'amicale laïque, jamais nous n'y serions arrivés. » Il est aussi, pour ses élèves et leurs parents, celui qui organise les premiers grands voyages loin de Roscoff, en classe de neige ou chez des familles d'accueil en Angleterre...

René Le Bars n'était pas connu que pour son rôle d'enseignant. Comme son épouse Yvette, il était aussi un militant actif du Parti communiste français. Marqué par la concordance entre sa date de naissance et la prise de pouvoir d'Hitler en Allemagne, le 30 janvier 1933, il adhère au PCF pendant ses études, à Rennes.

Il s'oppose ensuite aux conflits coloniaux en Indochine, au Vietnam ou en Algérie. C'est d'ailleurs à son retour d'Algérie qu'il doit s'installer, avec Yvette, à Roscoff. Qui à l'époque, n'apparaît pas encore comme une destination de rêve avec sa petite école et un logement de fonction en piteux état...

Candidat à plusieurs reprises aux municipales ou à des cantonales, il n'a jamais été élu. Sa dernière candidature date des cantonales de 2004, à Plouzévédé. « Il s'agissait vraiment de terres de mission où les voix se comptaient sur les doigts de la main, souligne Ismaël Dupont, secrétaire fédéral du PCF. Cela montre bien quel était son dévouement. »

 (Olivier Pauly, dans son article dans le ouest-France du 9 juin 2016, "René Le Bars un enseignant de la République" écrit pour annoncer le décès de René Le Bars, à 83 ans, en 2016)

Il a rencontré Yvette, institutrice à Sizun originaire de Landerneau qui a découvert toute petite le combat à gauche sur les épaules de son papa pendant les manifs du Front Populaire, alors qu'il enseignait lui-même la gymnastique, la musique, la géographie, sur un poste dans le secondaire à Sizun.

Dans le coin, tous deux étaient les uniques lecteurs de Ouest-Matin, le journal régional communiste.

C'est comme ça qu'ils se sont rencontrés en 1955, quand René n'a pas pu acheter son journal le matin parce qu'une jeune institutrice l'avait devancé et que le commerçant lui a désignée la « camarade » inconnue jusqu'ici.

René et Yvette se sont mariés en 1956 et ont formé depuis un couple uni et complice.

René a donc dû faire son service militaire. On lui a dit tout de suite de se tenir à carreau car son « dossier (de communiste) était marqué en rouge ». Il a dû partir en Algérie malgré des problèmes de santé et a contracté l’hépatite suite à des conditions de vaccination douteuses.

De retour d'Algérie, il avait perdu son poste à Sizun et René et Yvette ont dû partir pour Roscoff qui n'était pas alors une destination de rêve : petite école, logement de fonction délabré.

Depuis 1959, ils y vivent et se sont forgés tout un réseau de sociabilité et d'amitié.

René a été très investi à l'Amicale Laïque, à la Section du Parti Communiste, au SNI (syndicat national des instituteurs). Il a enseigné en cours élémentaire, en CP, en cours moyen, est devenu directeur d'école, a organisé des échanges avec l'Angleterre pour les enfants, et aussi des semaines de sports d'hiver, participait aux sorties voile, aux kermesses...

Même s'il était bien investi au niveau du Parti, sa fonction d'instituteur l'a bloqué pendant longtemps pour rentrer au Comité fédéral car il y avait déjà trop d'instituteurs, et qu'il fallait une diversité sociologique. Du coup, il servait de chauffeur Dédé Moat, la documentaliste de Perharidy, un puits de science, pour ces comités fédéraux.

Il n'a finalement intégré le comité fédéral que sur le tard, comme Yvette Le Bars du reste, sur proposition de Robert Doré, au début des années 2000.

René a été plusieurs fois candidat sur des listes aux Municipales à Roscoff, mais aussi candidat du PCF en terres de mission, comme dans le canton de Plouzévédé où les voix se comptaient sur les dos de la main dans les communes, ce qui montre bien quel était son dévouement.

Nous garderons tous un très bon souvenir de René, de sa gentillesse, de son franc-parler, de ses anecdotes et digressions , de sa culture et de son expérience étendues affluant en bouillon dans la conversation.

 

Lire aussi nos autres publications pour l'année du centenaire du Parti communiste dans la série "100 ans d'engagements communistes en Finistère":

Lire aussi:

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 43/ Louis Le Roux (1929-1997)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 42/ Pierre Corre (1915-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 41/ Daniel Le Flanchec (1881-1944)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 40/ Joséphine Pencalet (1886-1972)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 39/ Sébastien Velly (1878-1924)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 38/ Edouard Mazé (1924-1950)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 37/ Guy Liziar (1937-2010)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 36/ Henri Moreau (1908-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 35/ Alphonse Penven (1913-1994)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 34/ Michel Mazéas (1928-2013)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 33/ Pierre Guéguin (1896-1941)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 32/ Jean-Louis Primas (1911-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 31/ François Paugam (1910-2009)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 30/ Angèle Le Nedellec (1910-2006)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 29/ Jules Lesven (1904-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 28: Raymonde Vadaine, née Riquin

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 27/ Jeanne Goasguen née Cariou (1901-1973)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 26/ Gabriel Paul (1918-2015)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 25/ François Bourven (1925-2010)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 24/ Yves Autret (1923-2017)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 23/Pierre Jaouen (1924-2016)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 22/ André Berger (1922-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 21/ Joseph Ropars (1912-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 20/ Paul Monot (1921-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 19/ Jean-Désiré Larnicol (1909-2006)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 18/ Jean Le Coz (1903-1990)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 17/ Alain Cariou (1915-1998)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 16/ Jean Nédelec (1920-2017)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 15/ Alain Le Lay (1909-1942)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 14/ Pierre Berthelot (1924-1986)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 13/ Albert Abalain (1915-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 12/ Andrée Moat (1920-1996)

1920-2020: cent ans d'engagements communistes en Finistère: 11/ Jean Le Brun (1905-1983)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 10/ Denise Larzul, née Goyat (1922-2009)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 9/ Pierre Le Rose

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 8/ Marie Salou née Cam (1914-2011)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 7/ René Vautier (1928-2015)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 6/ Denise Firmin née Larnicol (1922-2019)

1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 5/ Fernand Jacq (1908-1941)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 4/ Corentine Tanniou (1896-1988)

1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 3/ Albert Rannou (1914-1943)

1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 2/ Marie Lambert (1913-1981)

Partager cet article
Repost0
12 février 2020 3 12 /02 /février /2020 20:13
Marguerite Caudan, juste après-guerre à Paris, à l'âge de 25 ans (Photo Collection Margot Caudan)

Marguerite Caudan, juste après-guerre à Paris, à l'âge de 25 ans (Photo Collection Margot Caudan)

Margot Caudan parmi ses amies de l'Union des Jeunes Filles de France, qu'elle a contribué à créer, à Paris, dès 1937 (Photo Collection Margot Caudan)

Margot Caudan parmi ses amies de l'Union des Jeunes Filles de France, qu'elle a contribué à créer, à Paris, dès 1937 (Photo Collection Margot Caudan)

A lire, ce très beau portrait de Margot Caudan, sous la plume de Sophie Prévost, une journaliste bien connu des Morlaisiens, en dernière page du Télégramme, avec un témoignage de Philippe Jumeau, secrétaire départemental du PCF Morbihan. Une centenaire qui témoigne sur une des pages des plus glorieuses du communisme, la résistance populaire a Paris avec ses camarades de l'ujff (union des jeunes filles de France) dont plusieurs d'origine juive. Communiste et militante, elle l'est restée jusqu'à aujourd'hui, modeste, vivante, soucieuse de transmettre des valeurs de solidarité et d'antifascisme aux jeunes générations. Un exemple! Merci au Télégramme et à Sophie Prévost de lui avoir rendu cet hommage.

 

Margot Caudan, centenaire et résistante de toujours

Elle aura 100 ans ce mercredi 12 février 2020. Communiste de la première heure, résistante de toujours, Marguerite Caudan, dite Margot, n’oublie jamais de témoigner. À Plouhinec (Morbihan), la jeunesse est son amie !

Jean, baskets et beau sourire : c’est d’un pas léger que Margot Caudan ouvre la porte de sa longère pleine de livres, à Plouhinec (Morbihan). Ce 12 février 2020, elle a 100 ans et 85 ans d’adhésion au Parti communiste. Un record dont n’est pas peu fier le Lanestérien Philippe Jumeau. « Marguerite (tout le monde l’appelle Margot) a six mois de plus que l’ancien maire d’Hennebont Eugène Crépeau. Nous avons la chance inédite d’avoir deux centenaires dans nos rangs, l’année des 100 ans du PC ! ».

Margot a défié les fascistes à 14 ans et failli être déportée deux fois !

« Si Eugène a été le militant politique, Margot Caudan est notre militante du quotidien. Une femme d’une modestie incroyable, qui beurrait encore les sandwichs à la dernière fête de l’Huma à Port-Louis. Elle qui a défié les fascistes à 14 ans et failli être déportée deux fois ! », témoigne le secrétaire de la fédération PC du Morbihan.

Témoigner, inlassablement

Ses faits de résistance à l’Allemagne nazie et au gouvernement de Vichy, de 1939 à 1944, Margot Caudan en parle beaucoup depuis quelques mois. « On est de moins en moins nombreux à pouvoir témoigner, alors j’y vais. Je suis un peu dure de la feuille, mais quand les jeunes viennent me trouver, je ne peux rien leur refuser ! ».

Devant des lycéens rennais le 21 novembre 2019, avec des collégiens alréens en décembre, ou encore en petit comité, chez elle, ce dimanche 9 février 2020, avec sept élèves du collège Jean-Lurçat de Lanester venus l’interroger dans le cadre du Concours national de la Résistance et de la Déportation : la Plouhinécoise est sur tous les fronts.

Missions dangereuses et clandestinité

Ce week-end encore, elle a raconté sa jeunesse dans le XIe arrondissement de Paris, aux côtés de réfugiés juifs d’Europe centrale, son « engagement naturel » aux Jeunesses communistes, la création de l’Union des Jeunes Filles de France (UJFF), sa rencontre avec son mari, Louis.

Huit jours après leur mariage, en avril 1940, Marguerite Caudan est arrêtée pour son appartenance à l’UJFF, avant d’être libérée, dans la pagaille de l’exode, un mois plus tard. « Je ne suis pas entrée en résistance, car j’y étais déjà ! », plaisante aujourd’hui la presque centenaire. Chargée avec Louis d’une imprimerie clandestine, elle connaîtra les missions dangereuses (transport de faux papiers ou de matériaux pour explosifs) et encore la prison de juin 1943 à août 1944. Une trentaine de ses codétenues finiront en Déportation. D’autres seront fusillées. Un voile passe sur le regard pétillant de la vieille dame : « On n’attache pas d’importance aux petites choses, après ça ».

Engagez-vous !

« Margot est notre meilleure ambassadrice et une bonne amie. Elle aime les gens. Avec elle, toutes les portes s’ouvrent ! », assure à son tour la présidente de l’Association nationale des anciens combattants du pays d’Auray, Maryline Le Sauce. Car Bretonne, Marguerite Caudan l’est devenue il y a dix ans seulement. Si elle a quitté la région parisienne à 90 ans, c’est pour rebondir après le décès, en 2004, de son cher époux Louis. « Il était natif d’Hennebont, on a toujours aimé le coin. Je suis aussi revenue par admiration pour cette communauté de la danse bretonne, glisse-t-elle. La varappe, le ski, le tai-chi, j’ai dû arrêter. Mais la danse bretonne, ça ne me fatigue pas ! ».

Après la guerre, Margot Caudan a fait carrière comme responsable du comité d’entreprise de Renault à Boulogne-Billancourt. Elle s’y est occupée des enfants des autres. « Moi, je n’ai pas réussi à en avoir… », élude-t-elle dans un soupir. Sa vie de militante l’a amenée « à combattre l’Indochine, le Vietnam, l’Algérie ». Dans le communisme, « tout ne m’a pas toujours plu », avoue-t-elle. « Mais pour l’instant, je n’ai pas trouvé mieux ! ». A l’heure de ses 100 ans, Margot Caudan s’entretient des gilets jaunes, de la réforme des retraites comme de la montée des extrémismes. Elle cite Bertolt Brecht : « Le ventre est encore fécond, d’où a surgi la bête immonde ». Et aux jeunes, elle dit et redit, comme Stéphane Hessel avant elle : " Engagez-vous ! "

Margot Caudan - 12 février 2020

Margot Caudan - 12 février 2020

Partager cet article
Repost0
12 février 2020 3 12 /02 /février /2020 20:09
Atelier participatif de Morlaix Ensemble sur la jeunesse à Morlaix - Mille Club de la Madeleine - jeudi 13 février, 18h30
Partager cet article
Repost0
12 février 2020 3 12 /02 /février /2020 14:28
Délabrement du service public postal - Lettre ouverte de Piero Rainero conseiller municipal et communautaire PCF de Quimper

Le Président de La Poste, Philippe Wahl, sera en visite à Quimper, le vendredi 14 février .

A cette occasion, les syndicats CGT-FAPT 29 nord et 29 sud ont déposé un préavis de grève de 24 h et invitent les postiers, les usagers et les élus à participer nombreux au rassemblement :

 

Le vendredi 14 février à 9 heures

devant la Direction de La Poste

32 rue du président Sadate - Creach gwen

à QUIMPER

 

Nous comptons sur vous, nombreux pour soutenir  les postiers et signifier votre mécontentement en tant qu'usagers du service public postal.

***

Ce vendredi 14 février, Philippe Wahl, Président Directeur Général du groupe La Poste, sera en visite dans
le Finistère, à Quimper.
Les syndicats CGT des Activités Postales et de Télécommunications du Finistère invitent tous les
postiers, les usagers et les élus à se rassembler devant la Direction, rue du Président Sadate
(Creac’h Gwen) à Quimper, à partir de 9h pour exprimer leur mécontentement et exiger un service
public postal de qualité.
Les agents pourront ainsi exprimer leur ras-le-bol de travailler dans des conditions qui se
dégradent de jour en jour et de ne plus avoir les moyens d’assurer leurs missions de service
public telles qu’elles devraient être rendues aux usagers.
Les usagers, notamment les Quimpérois, pourront lui demander des comptes, quant aux retards
intolérables dans la distribution du courrier (retards qui ont entrainés pour beaucoup des difficultés
telles majoration de facture, non présentation à des rendez vous importants, etc…) mais
également quant aux diminutions d’horaires et/ou fermetures de bureau de poste partout en
Finistère.
Les élus pourront lui exprimer les difficultés rencontrées par leurs concitoyens, notamment sur
l’accessibilité à des bureaux de postes offrant la globalité des services et l’égalité de traitement de
la population dans les territoires. Ils pourront également lui rappeler l’obligation de la Poste de
distribuer le courrier en tout point du territoire 6 jours sur 7.
Dans son courrier adressé aux postiers, Mr Wahl appelait de ses vœux : « J’attends de vous
une forte mobilisation pour traduire au quotidien nos engagements vis-à-vis des clients par
notre qualité de service » NE LE DECEVONS PAS ! Offrons-lui une forte mobilisation pour porter
notre exigence d’un service public postal de qualité !

Délabrement du service public postal - Lettre ouverte de Piero Rainero conseiller municipal et communautaire PCF de Quimper
Délabrement du service public postal - Lettre ouverte de Piero Rainero conseiller municipal et communautaire PCF de Quimper
Délabrement du service public postal - Lettre ouverte de Piero Rainero conseiller municipal et communautaire PCF de Quimper
Partager cet article
Repost0
12 février 2020 3 12 /02 /février /2020 14:21

Dossier du Poher, Erwan Chartier- Le Floch: que reste t-il du communisme centre breton?

Les communistes ont encore quelque chose à dire dans nos territoires ruraux (Ismaël Dupont, Le Poher, interview avec Erwan Chartier, 12 février 2020)

Interview avec Erwan Chartier dans Le Poher sorti ce jour, qui présente tout un dossier d'une page très intéressante sur le communisme dans le centre-Bretagne (voir en pièce jointe, document PDF) avec la photo de Charles Tillon à Carhaix à la libération (archives Jean-Claude Cariou).

Partager cet article
Repost0
12 février 2020 3 12 /02 /février /2020 11:18
Pourquoi ont-ils tué Jaurès? - Mardi de l'éducation populaire à Morlaix - conférence d'Ismaël Dupont, 11 février 2020  (photos Jean-Luc Le Calvez)
Pourquoi ont-ils tué Jaurès? - Mardi de l'éducation populaire à Morlaix - conférence d'Ismaël Dupont, 11 février 2020  (photos Jean-Luc Le Calvez)
Pourquoi ont-ils tué Jaurès? - Mardi de l'éducation populaire à Morlaix - conférence d'Ismaël Dupont, 11 février 2020  (photos Jean-Luc Le Calvez)
Pourquoi ont-ils tué Jaurès? - Mardi de l'éducation populaire à Morlaix - conférence d'Ismaël Dupont, 11 février 2020  (photos Jean-Luc Le Calvez)
Pourquoi ont-ils tué Jaurès? - Mardi de l'éducation populaire à Morlaix - conférence d'Ismaël Dupont, 11 février 2020  (photos Jean-Luc Le Calvez)
Pourquoi ont-ils tué Jaurès? - Mardi de l'éducation populaire à Morlaix - conférence d'Ismaël Dupont, 11 février 2020  (photos Jean-Luc Le Calvez)
Pourquoi ont-ils tué Jaurès? - Mardi de l'éducation populaire à Morlaix - conférence d'Ismaël Dupont, 11 février 2020  (photos Jean-Luc Le Calvez)
Pourquoi ont-ils tué Jaurès? - Mardi de l'éducation populaire à Morlaix - conférence d'Ismaël Dupont, 11 février 2020  (photos Jean-Luc Le Calvez)
Pourquoi ont-ils tué Jaurès? - Mardi de l'éducation populaire à Morlaix - conférence d'Ismaël Dupont, 11 février 2020  (photos Jean-Luc Le Calvez)
Pourquoi ont-ils tué Jaurès? - Mardi de l'éducation populaire à Morlaix - conférence d'Ismaël Dupont, 11 février 2020  (photos Jean-Luc Le Calvez)
Pourquoi ont-ils tué Jaurès? - Mardi de l'éducation populaire à Morlaix - conférence d'Ismaël Dupont, 11 février 2020  (photos Jean-Luc Le Calvez)
Pourquoi ont-ils tué Jaurès? - Mardi de l'éducation populaire à Morlaix - conférence d'Ismaël Dupont, 11 février 2020  (photos Jean-Luc Le Calvez)
Pourquoi ont-ils tué Jaurès? - Mardi de l'éducation populaire à Morlaix - conférence d'Ismaël Dupont, 11 février 2020  (photos Jean-Luc Le Calvez)
Pourquoi ont-ils tué Jaurès? - Mardi de l'éducation populaire à Morlaix - conférence d'Ismaël Dupont, 11 février 2020  (photos Jean-Luc Le Calvez)
Pourquoi ont-ils tué Jaurès? - Mardi de l'éducation populaire à Morlaix - conférence d'Ismaël Dupont, 11 février 2020  (photos Jean-Luc Le Calvez)
Pourquoi ont-ils tué Jaurès? - Mardi de l'éducation populaire à Morlaix - conférence d'Ismaël Dupont, 11 février 2020  (photos Jean-Luc Le Calvez)
Pourquoi ont-ils tué Jaurès? - Mardi de l'éducation populaire à Morlaix - conférence d'Ismaël Dupont, 11 février 2020  (photos Jean-Luc Le Calvez)

Photos Jean-Luc Le Calvez, 11 février 2020

Encore un beau moment d'éducation populaire hier au local du PCF Pays de Morlaix, au 2 petite rue de Callac à Morlaix, où Ismaël Dupont, auteur d'une maîtrise de philosophie sur l’œuvre de Jean Jaurès en 2001, a présenté la vie, l’œuvre, et le contexte historique des engagements du grand leader socialiste, idéaliste et marxiste, collectiviste et défenseur au cas par cas du rassemblement de la gauche pour conquérir des avancées d'étape pour les travailleurs, partisan d'un évolutionnisme révolutionnaire, défenseur de la laïcité et d'une politique des droits de l'homme, patriote et internationaliste, défenseur de la Paix. 40 personnes ont assisté à la conférence qui a duré deux heures ce mardi 11 février 2020. Elle s'est terminée par la lecture des comptes rendus féroces par la presse locale de droite catholique et de centre-gauche de la venue de Jaurès à Morlaix, le 5 avril 1900.

La conférence a été filmée par nos amis Caroline Bérardan et Mikaël Theng, l'équipe communication du PCF Finistère, et sera bientôt disponible sur la chaîne You Tube "Rouge Finistère".

Voici le texte qui a servi de base à la conférence:

"Le socialisme de Jean Jaurès: humaniste, internationaliste, républicain, révolutionnaire! - par Ismaël Dupont

Merci à tous les participants:

Prochain mardi de l'éducation populaire déjà programmé, au local du PCF Morlaix:

Théâtre et philosophie - Entretien de M.Descartes et de M. Pascal- 7 avril, 18h 

Mardi 7 avril 2020, entretien de M.Descartes et de M.Pascal le jeune Théâtre et philosophie au Mardi de l'éducation populaire du PCF Pays de Morlaix

 

Jaurès à Morlaix...

Le 5 avril c'est à la salle du commerce, à Morlaix, à l'invitation d'Yves Le Febvre que les 2 orateurs interviennent.

La municipalité a refusé ses salles pour la réunion publique présidée par Le Febvre. Entre 400 et 1000 spectateurs selon les sources assistent à la réunion publique avec Jaurès, qui valorise le développement des sociétés mutuelles, des syndicats et des coopératives, perçus comme moyen de la conquête des pouvoirs publics par la classe ouvrière pour transformer la société.

La Résistance (Croix de Morlaix), le journal de la droite cléricale et réactionnaire, note: "nous sommes bien obligés de reconnaître au citoyen Jaurès une très grande puissance oratoire (...). Il n'est qu'un tribun curieux à entendre, un illuminé dont les paroles ne doivent pas être prises en considération".

On lit aussi en première page dans l'hebdomadaire daté du samedi 7 avril, sous la plume d'un grand et subtil progressiste, Auguste Cavalier, paix à son âme:

" Jaurès à Morlaix.

L'Union sociale anticléricale vient de frapper un grand coup.

M. Jaurès, le Jaurès de Carmaux et de toutes les grèves, le Jaurès du syndicat Dreyfus-Reinach, est venu à Morlaix prêcher la lutte des classes et le collectivisme révolutionnaire.

A la veille des élections municipales, cette manifestation audacieuse du parti subversif est intéressante à noter. Rien n'est plus capable de montrer aux Morlaisiens attachés aux idées de liberté où on voudrait les mener et qui on leur propose de suivre.

On veut les mener au bouleversement violent de la société, à la guerre fratricide entre patrons et ouvriers, à la spoliation des possédants, tout simplement.

Certes le parti socialiste morlaisien est dans son rôle en poursuivant cette œuvre de destruction, mais quel est dans cette combinaison nouvelle le rôle de la faction bourgeoise qui trahissant la défense de la société et la république libérale se traine aujourd'hui à la remorque du parti révolutionnaire? 

Dans quelques semaines les amis de Jaurès et les amis de la rue de Paris uniront leurs votes pour tenter ensemble l'assaut de l'hôtel de ville de Morlaix. On assistera à ce spectacle immoral du socialisme publiquement affiché, avec toutes ses ruineuses conséquences et soutenu publiquement non pas seulement par les professionnels du désordre mais aussi par une minorité de bourgeois vindicatifs et sectaires.

La conférence de Jaurès vient à point pour rappeler toutes ces choses à ceux qui seraient tentés de les oublier. Sans doute l'orateur de la sociale n'a pas été cette fois sur l'estrade par les pontifes de l'opportunisme anticlérical. Ces messieurs sont opportunément demeurés en coulisse. Mais le public qui n'est pas dupe de toutes ces manigances n'aura pas de peine à se rappeler que MM. Bodros et Paul Le Gac, délégués de la rue de Paris, acceptèrent sans embarras de présider, il y a quelques mois, une conférence révolutionnaire analogue à celle d'hier.

Jaurès a plus de talent (et ce n'est pas beaucoup dire) que Chiron et Yves Le Febvre, mais il n'est pas plus compromettant. ..."

Auguste Cavalier

"LE RÉVEIL MORLAISIEN" qui se présente comme le "Journal républicain progressiste indépendant de l'arrondissement de Morlaix - Paraissant le samedi" n'est pas plus tendre et fait dans le sarcasme le 7 avril 1900:

"Conférence Jaurès

à Morlaix

-

Morlaix le 6 avril 1900

Dix mille socialistes convaincus? ont applaudi hier, jeudi, les citoyens Briand et Jaurès. 

Traduction vraie.

Lisez: Dix pantins plus ou moins convaincus ont trôné sur un tréteau, pendant une heure environ, devant deux ou trois centaines de curieux qui pensaient assister à une représentation oratoire et patriotique. (Car ne vous en déplaise, selon eux, MM. les socialistes internationalistes regorgent de patriotisme).

La déception!

Le concerto commence par un sermon très ? très ? applaudi? par la claque, prononcé par le barnum Briand qui fait l'apologie, mille et mille fois ressassée du traître Dreyfus.

Briand combat le nationalisme, mais il est très légèrement égotiste, car son idée et celle de Jaurès vise la confiscation des biens pour les convertir en biens nationaux

Écoutez-moi! mes frères, s'écrie le grand patriote Briand: Déroulède, Millevoye, Guérin, etc... se posent en professeurs de patriotisme...

Erreur!!! citoyens.

C'est nous qui sont les autres!

C'est nous les vrais patriotes!

Parce que?? Et bien!!!

Parce que nous voulons que ce soit nous et en dehors de nous il n'y a pas de salut!

En dehors du socialisme international fondé par nous, la France est perdue!!!

Ainsi dit le Grand Patriote dreyfusard Briand. 

Ici se placent trois bravos et un, un seul cri, que nous ne pouvons reproduire.

C'est infect!!!

Enfin, après ce long dithyrambe arrive le grand, l'incommensurable orateur Jaurès!!! le grand Jean Jaurès comme dit le petit Yves. En somme le vrai Jaurès.

Voici sa Pose:

Une main sur le coeur!

Un pouce dans le gousset!

Air légèrement penché...!

Il tousse!!

Heu! Heu!

Citoillennes!

Citoiens!

Heu!! Heu!!

Excusez!

Car je suis fatigué! Un coup à la topette car on fume.

C'est compréhensible.

Car depuis plusieurs semaines je voyage et je déblatère pour la misère du pauvre prolétaire.

(Accent gascon)

Ici une interruption:

" Pour la pièce de cent sous s'écrie un aveugle pour de vrai qui d'ailleurs se fait expulser, mais qui n'en a pas moins protesté à sa façon contre le commis-voyageur socialiste, rédempteur de la misère humaine".

Et dire que c'est un aveugle qui seul ou tout au moins le premier a vu clair dans cette aventure d'acteurs grassement payés pour pleurer des larmes de crocodile sur le prolétariat. 

Ici se place un grand mouvement oratoire:

Jaurès s'écrie:

Citoyens, mes frères... jusqu'à la poche - !!

Breuteur! Betec ar godel!

Le peuple souffre! pas de pain dans la huche! pas de fiacre pour aller à la grève gober des huitres socialistes à la barbe des gogos qui gobent nos paroles - et en outre un sale patron qui vous bigorne d'un œil dur derrière ses billets de banque! 

Ah! mes frères, réagissez!

Ou bien employez mon truc!!

Et:

D'un geste qui ne répudierait pas le dernier des gavroches, le richissime Jaurès verse une dernière larme en tapant sur son gosset et en s'écriant d'une voix plus que mêlé - cass

Tout evid homp, hag netra evit ar reo all!  

(Tout pour moi rien pour les autres)

Greomp partaj var leve an dudall, mes arab eo touch deus va leve.

(Partageons les propriétés des autres, mais il ne faut pas toucher à mon bien).

Tel est le fond de la doctrine Jaurès et Compagnie.

Ainsi donc!

Artisanet ha tabourrien!

Digoret mad ho daou lagat!

(Artisans et laboureurs, ouvrez l’œil et le bon) "

Le reste est à l'avenant de cet article farcesque signé Eb. Tam...

Le Courrier du Finistère le 7 avril 1900 toujours commente de manière tout aussi ironique et critique, mais plus informée et moins caricaturale, la réunion publique de Brest de Jaurès:

"Le Socialisme en Finistère

M. Jean Jaurès, rhéteur de grand renom, bourgeois, opulent et amateur mystique des eaux du Jourdain est venu mardi passé, porter aux prolétaires brestois la bonne parole socialiste et révolutionnaire. Sans être un évènement, c'était un gros incident dans le calme relatif de l'existence politique et sociale en Finistère. Cet incident, certains le prenaient d'avance au tragique, d'autres à la plaisanterie. Ces deux tendances étaient assez fidèlement représentées, l'une par la Dépêche, l'autre par le Finistère.  

La Dépêche craignait que la parole entraînante de l'ancien opportuniste devenu démagogue par calcul, ne fit beaucoup de mal. Cette crainte nous paraissait assez fondée. Car bien qu'on ne puisse guère voir en M. Jaurès "l'homme juste et constant en ses desseins, que l'écroulement du monde, au dire d'Horace, trouverait impassible", bien qu'on s'étonne de trouver chez lui un étrange alliage d'athéisme furibond et de pratiques outrées de vieille dévote, M. Jaurès n'en démeurait pas moins, pensions-nous, un orateur de premier ordre, dont la parole magique et chaudement imagée pouvait soulever les enthousiasmes populaires et jeter le trouble et le doute dans l'esprit des foules peu cultivées auxquelles il s'adresse désormais. 

Le troc qu'il a fait du sévère manteau philosophique contre la défroque pailletée du charlatan politique, n'a pas été il est vrai sans lui attirer des mésaventures: Après avoir renié ses premiers amours qui le classaient dans la bourgeoisie opportuniste, il n'est pas éloigné de se voir renié lui-même par le parti socialiste sur l'autel duquel il a brûlé ce qu'il avait d'abord adoré. 

Son attitude pompeuse jusqu'au grotesque dans l'affaire Dreyfus, lui a valu ainsi qu'à ses compagnons d'aventure, les plus sanglants sarcasmes du vieux doctrinaire du socialisme allemand, Liebnecht. Son ardeur soumise à soutenir envers et contre tous le ministère ou s'est embourgeoisé cette autre lumière du socialisme qui a nom Millerand, l'a mis en conflit avec le gros des troupes collectivistes qui marchent sous les ordres de Jules Guesde et Zevses. Et s'il peut encore se présenter au nom de quelqu'un autre que lui-même, c'est autant au nom du bourgeois Waldeck-Rousseau et du fusilleur Galliffet, qu'au nom de son ami et ministre Millerand. 

Et malgré tout, nous pensions qu'il lui restait encore une arme bonne et bien trempée, sa parole ardente et imagée bien qu'un peu creuse et boursouflée.

Après sa conférence de mardi soir à la salle de Venise, on peut dire hardiment qu'il ne lui reste plus rien. La chute est complète et l'on reste étonné de l'espace qu'il a parcouru dans la décadence depuis l'époque relativement rapprochée où il sortit de sa chrysalide bourgeoise, pour s'épanouir en papillon drapé du collectivisme.

Des lieux communs mille fois ressassés sur le paradis socialiste et le silence le plus complet sur les moyens pratiques d'y arriver, voilà tout ce que M. Jaurès a servi au public en échange de 50 centimes d'entrée. C'est un véritable abus de confiance... "

 

 

***

 

"Ils étaient usés à quinze ans

 

Ils finissaient en débutant
Les douze mois s'appelaient décembre
Quelle vie ont eu nos grand-parents
Entre l'absinthe et les grand-messes
Ils étaient vieux avant que d'être
Quinze heures par jour le corps en laisse
Laissent au visage un teint de cendres
Oui notre Monsieur, oui notre bon Maître

 

Pourquoi ont-ils tué Jaurès?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès?
On ne peut pas dire qu'ils furent esclaves
De là à dire qu'ils ont vécu
Lorsque l'on part aussi vaincu
C'est dur de sortir de l'enclave
Et pourtant l'espoir fleurissait
Dans les rêves qui montaient aux cieux
Des quelques ceux qui refusaient
De ramper jusqu'à la vieillesse
Oui notre bon Maître, oui notre Monsieur
Pourquoi ont-ils tué Jaurès?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès?
Si par malheur ils survivaient
C'était pour partir à la guerre
C'était pour finir à la guerre
Aux ordres de quelque sabreur
Qui exigeait du bout des lèvres
Qu'ils aillent ouvrir au champ d'horreur
Leurs vingt ans qui n'avaient pu naître
Et ils mouraient à pleine peur
Tout miséreux oui notre bon Maître
Couverts de prèles oui notre Monsieur
Demandez-vous belle jeunesse
Le temps de l'ombre d'un souvenir
Le temps de souffle d'un soupir
Pourquoi ont-ils tué Jaurès?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès?"
 
Jacques Brel

 

 

 

 

Pourquoi ont-ils tué Jaurès? - Mardi de l'éducation populaire à Morlaix - conférence d'Ismaël Dupont, 11 février 2020  (photos Jean-Luc Le Calvez)
Partager cet article
Repost0
12 février 2020 3 12 /02 /février /2020 11:17
1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 43/ Louis Le Roux (1929-1997)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère:

43/ Louis Le Roux (1929-1997)

Notice biographique d'Alain Prigent dans le Maitron ( https://maitron.fr/spip.php?article139881, notice LE ROUX Louis, François par Alain Prigent, version mise en ligne le 9 mars 2012, dernière modification le 25 avril 2013. )

Né le 12 août 1929 à Cherbourg (Manche), mort le 11 février 1997 à Brest (Finistère) ; docker, soudeur puis journaliste ; secrétaire de la fédération du PCF du Finistère (1953-1969) ; premier secrétaire de la fédération du Finistère Nord (1969-1986) ; membre du comité central du PCF (1970-1987) ; conseiller régional de Bretagne (1975-1992) ; adjoint au maire de Brest (1977-1980 puis 1982-1983).

Louis Le Roux était le fils d’un ouvrier breton de l’Arsenal de Cherbourg, originaire de Scaër (Finistère). Après avoir obtenu le CEP à onze ans, il dut arrêter ses études après le décès de son père. Il travailla comme ouvrier agricole puis travailla en 1946 comme docker dans une ville de Cherbourg marquée par les bombardements. Avec son frère Pierre Le Roux, il adhéra aussitôt à la CGT. Après avoir fait son service militaire dans la région d’Oran, il s’installa à Brest, adhérant au PCF en 1950.

Rapidement, Louis Le Roux fut élu secrétaire de la cellule Guérin, Kerigonan, puis intégra le comité de la plus importante section du Finistère. Remarqué par sa fédération, il suivit l’école interfédérale de Saint-Malo en novembre 1953. Correspondant du quotidien progressiste soutenu par les fédérations de l’Ouest, Ouest-Matin, il devint chef d’agence permanent à Brest, continuant dans le même temps à exercer le métier de soudeur chez un sous-traitant de l’Arsenal. En 1952, il fut détenu par la police à l’issue des manifestations de juin contre la venue de Ridgway en France, en pleine guerre de Corée. Fin décembre 1954, il fut retenu pour suivre les cours de l’école centrale de formation de rédacteurs de la presse communiste. Mais étant le seul rédacteur en poste à Brest, il dut renoncer à cette formation. Lorsque le journal eut de grosses difficultés financières en 1956, il occupa un emploi de plombier. Remarqué pour « ses grandes qualités politiques », Louis Le Roux fut proposé au bureau de la fédération du PCF du Finistère en mars 1953, bureau animé par Pierre Le Rose, Daniel Trellu, François Échardour, et Jacqueline Le Louet. Il fut élu en 1954 au secrétariat fédéral en même temps que Paul Le Gall. Dans un rapport à la SMC (section de montée des cadres), de mars 1955, Paul Fabri* précisait que Louis Le Roux « était enfoncé jusqu’au cou dans la rédaction de la page de Brest d’Ouest Matin, travaillant seul ». Guy Ducoloné, quelques mois plus tard, en décembre 1955, était résolument plus optimiste indiquant que Louis Le Roux était « apte à assurer la responsabilité de premier secrétaire ». Lors de la XVIIIe conférence fédérale du 13 mai 1956, Pierre Le Rose, voilier de Concarneau, et Albert Yvinec*, ouvrier à l’arsenal de Brest, furent écartés. La mise en place d’un secrétariat jeune (les quatre membres avaient une moyenne d’âge de 30,5 ans) traduisait, selon Christian Bougeard, une volonté d’évolution politique et d’ouverture du PCF après les années 1950 faites de sectarisme, de stalinisation et d’isolement. Les dirigeants issus de la Résistance (Daniel Trellu, Alain Signor, Gabriel Paul*) étaient écartés de la direction mais restaient au bureau ou au comité fédéral pour tenter, entre autres, de relancer un parti qui avait perdu bon nombre de militants dans les luttes et les épurations internes – Les effectifs de la fédération passant de 10 500 en 1947 à 2 300 en 1954.

Chronique des sections du PCF en Finistère 1955-1957: les carnets de Pierre Le Rose, dirigeant départemental du PCF

Responsable à l’organisation de la fédération (1956-1959), Louis Le Roux prit ensuite en charge le travail en direction des paysans (1961-1965) participant à l’émergence du MODEF (Mouvement de défense des exploitants familiaux) dans le Finistère. En 1966, afin de mieux seconder Paul Le Gall, premier secrétaire mais habitant dans le Finistère Sud, il fut reversé au « secteur organisation », un poste correspondant mieux à son profil militant. Il suivit les cours de l’école centrale de formation des cadres communistes, d’une durée de quatre mois (mars-juillet 1961). Le 25 janvier 1970, lors de la conférence fédérale tenue à Audierne, la partition des structures départementales (Nord à Brest et Sud à Quimper) fut décidée. Louis Le Roux fut alors élu premier secrétaire de la fédération du PCF du Nord Finistère, Paul Le Gall dirigeant celle du Sud. Les deux fédérations ne virent leurs effectifs progresser que dans la dernière phase de la période unitaire du programme commun (2900 en 1973 ; 4600 en 1977).

À partir de 1965, et pendant plus de deux décennies Louis Le Roux représenta le PCF dans les diverses élections. Il figurait en 1965 sur la liste d’union de la gauche conduite par Gabriel Paul*, ancien député. En 1971, les négociations ayant échoué à gauche, il conduisit, face au centriste Lombard qui l’emporta dès le premier tour, une liste qui devança celle de Francis Le Blé. Candidat du PCF aux élections législatives de juin 1968 dans la circonscription de Brest-1, arrivé en tête au premier tour, il représenta la gauche au second tour.

1967-1968: le Parti Communiste dans les luttes du Finistère (archives Pierre Le Rose)

Il fut également candidat en 1973, obtenant 11 899 voix, soit 16,1 % des suffrages exprimés au premier tour. En mars 1978, il obtint 11 864 voix au premier tour. Il fut à quatre reprises candidat aux cantonales dans le canton de Brest 2 (Recouvrance). En mars 1979, il obtint soit 16,6 % des suffrages exprimés. Lors des scrutins suivants son score fléchit très nettement suivant ainsi les tendances nationales (10 % en 1985 ; 6,7 % en 1992). C’est en fait après cet échec qu’il se retira de la vie publique en 1992.

Tirant les leçons de l’échec de 1971, dans un contexte de recomposition des rapports de forces, la gauche qui fit l’union derrière Francis Le Blé*, socialiste, l’emporta. Le Roux fut élu adjoint à l’action économique et à l’emploi (1977-1980). Dans un climat social très agité (grèves des ouvrières d’Ericsson et de Transocéan) et de tensions politiques autour du dossier de projet de centrale nucléraire à Plogoff, une crise municipale éclata en mars 1980. Le groupe communiste refusant de voter le budget, le maire sanctionna L. Le Roux et les cinq autres adjoints communistes (Sylvie Le Roux*, Yvon Pichavant*, Jean Perrot*, Yvonne Lagadec et Louis Aminot*). Après le décès de F. Le Blé en 1982, l’union se reconstitua. L. Le Roux devint le deuxième adjoint du nouveau maire PS, Pierre Maille*, chargé des affaires économiques. Pendant cette mandature (1977-1983), il fut également vice-président de la CUB (communauté urbaine de Brest). Il siégea dans l’opposition après la défaite de la liste de l’union de la gauche en 1983. En 1989, il ne se représenta pas aux élections municipales pour raisons de santé. Il fut désigné par le PCF comme conseiller régional en 1975, siégeant à ce titre jusqu’à l’organisation des premières élections régionales au suffrage universel. En 1986, il fut élu sur la liste communiste et siégea pendant un mandat à l’assemblée régionale.

Élu comme suppléant au comité central à l’issue du XIXe congrès en février 1970, il intégra les instances dirigeantes nationales de 1972 à 1987. Il intervint fréquemment lors des sessions du comité central, se faisant en général le porte-parole des autres fédérations bretonnes. Le 31 mars 1977, analysant les progrès de la gauche en Bretagne, il fut interpellé directement sur le cas de Saint-Brieuc par Georges Marchais qui lui reprocha des erreurs de tactique électorale bien que le dossier fut traité directement par le centre, en particulier par Georges Chirio. Il ne fut pas réélu en décembre 1987 au 26e congrès. Avec les autres secrétaires fédéraux bretons Marcel Alory, Armand Guillemot , Serge Huber et Paul Le Gall, il impulsa, au début des années 1970, une structure de concertation régionale (le CRAC). Il préfaça en 1979 une brochure éditée par la revue Économie Politique, Bretagne en péril, fruit des recherches d’un groupe de travail mis en place au niveau régional. Il devint le 19 février 1980 l’animateur du comité régional du PCF qui se mit en place à l’issue de sa première réunion à Lorient.

Les communistes du Finistère connurent au début des années 80 une crise politique majeure qui couvait depuis les changements de positionnement sur le dossier de Plogoff en particulier. Louis Le Roux se heurta à Paul Le Gall qui exprima des désaccords de fond lors de la session du comité central de novembre 1981, en particulier pour critiquer la position du parti au sujet de l’intervention soviétique en Afghanistan et l’appréciation de Georges Marchais sur le « bilan globalement positif » des pays socialistes. La fédération du Finistère Nord qu’il dirigeait fut alors secouée par des affrontements internes qui débouchèrent sur les départs successifs de Louis Aminot* et Yvonne Lagadec. La fédération du Sud connut la même évolution avec les dissidences de Jean-Pierre Jeudy et de Paul Le Gall. En 1986, pour tenter de surmonter les difficultés Piero Rainero* fut chargé de mettre en place une fédération réunifiée, décision finalisée après les conférences tenues à Morlaix et Quimper. Le Finistère fut le seul des quatre départements bretons à connaître de telles difficultés internes. Affecté par cette séquence de divisions, marqué par des ennuis de santé récurrents, Louis Le Roux se retirera progressivement de la vie politique. Renonçant à se représenter aux municipales de 1989, il annonça en 1990 qu’il ne solliciterait pas un nouveau mandat régional en 1992.

Louis Le Roux se maria en 1956 avec Jeannette, une ilienne originaire de Molène. Le couple qui eut trois enfants (Alain, Marie-Pierre et Françoise) vivait dans le quartier de Recouvrance. Retraité, Louis Le Roux présida l’amicale des plaisanciers du troisième bassin à Brest.

La municipalité de Brest a donné son nom à un jardin public du quartier de Recouvrance afin d’honorer sa mémoire.

Lire aussi nos autres publications pour l'année du centenaire du Parti communiste dans la série "100 ans d'engagements communistes en Finistère":

Lire aussi:

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 40/ Joséphine Pencalet (1886-1972)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 39/ Sébastien Velly (1878-1924)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 38/ Edouard Mazé (1924-1950)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 37/ Guy Liziar (1937-2010)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 36/ Henri Moreau (1908-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 35/ Alphonse Penven (1913-1994)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 34/ Michel Mazéas (1928-2013)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 33/ Pierre Guéguin (1896-1941)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 32/ Jean-Louis Primas (1911-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 31/ François Paugam (1910-2009)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 30/ Angèle Le Nedellec (1910-2006)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 29/ Jules Lesven (1904-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 28: Raymonde Vadaine, née Riquin

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 27/ Jeanne Goasguen née Cariou (1901-1973)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 26/ Gabriel Paul (1918-2015)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 25/ François Bourven (1925-2010)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 24/ Yves Autret (1923-2017)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 23/Pierre Jaouen (1924-2016)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 22/ André Berger (1922-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 21/ Joseph Ropars (1912-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 20/ Paul Monot (1921-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 19/ Jean-Désiré Larnicol (1909-2006)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 18/ Jean Le Coz (1903-1990)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 17/ Alain Cariou (1915-1998)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 16/ Jean Nédelec (1920-2017)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 15/ Alain Le Lay (1909-1942)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 14/ Pierre Berthelot (1924-1986)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 13/ Albert Abalain (1915-1943)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 12/ Andrée Moat (1920-1996)

1920-2020: cent ans d'engagements communistes en Finistère: 11/ Jean Le Brun (1905-1983)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 10/ Denise Larzul, née Goyat (1922-2009)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 9/ Pierre Le Rose

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 8/ Marie Salou née Cam (1914-2011)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 7/ René Vautier (1928-2015)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 6/ Denise Firmin née Larnicol (1922-2019)

1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 5/ Fernand Jacq (1908-1941)

1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 4/ Corentine Tanniou (1896-1988)

1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 3/ Albert Rannou (1914-1943)

1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 2/ Marie Lambert (1913-1981)

Partager cet article
Repost0
12 février 2020 3 12 /02 /février /2020 09:29
Samedi 15 février - Morlaix Ensemble présent sur le marché et dans les quartiers de la rue de Callac et Saint Augustin (club Jean Moulin)

Samedi prochain, 15 février, Morlaix Ensemble rencontrera les Morlaisiens dans les Quartiers de la rue de Callac et auprès du foyer Jean Moulin dans le quartier saint Augustin l'après-midi et nous serons sur le marché toute la matinée avec nos colistiers.

A ce jour, déjà 200 personnes ont souhaité appeler publiquement à voter pour la liste "Morlaix Ensemble. Pour une ville solidaire, écologique, active"

La liste de ces premiers soutiens sera bientôt rendue publique.

Vous aussi, si vous voulez qu'il y ait une alternance à Morlaix après deux mandats d'Agnès Le Brun et qu'une gauche soudée, sérieuse, respectueuse et réaliste puisse à nouveau gérer la ville pour la relancer après 12 ans d'affaiblissement, grâce à un projet cohérent et complet construit pendant deux ans, appelez à voter pour notre liste, rejoignez notre comité de soutien pour faire gagner la gauche:

morlaix-ensemble.bzh

https://www.facebook.com/morlaixensemblebzh/

Rejoignez notre comité de soutien pour faire gagner la gauche à Morlaix.

Il suffit d'envoyer un mail avec votre nom, prénom, adresse, à yvonlaurans@orange.fr  ou morlaixensemble@gmail.com

La liste complète

Jean-Paul Vermot, 46 ans, directeur Afpa (Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes) ;

 

 

 

Ahamada Zoubeiri, 54 ans, ouvrier agroalimentaire ; Catherine Tréanton, 53 ans, éducatrice spécialisée ; Laëtitia Tosser, 43 ans, chargée d’administration des ventes ; Camille Thomas, 41 ans, responsable communication ; Patricia Stéphan, 56 ans, responsable restauration collective ; Valérie Scattolin, 53 ans, coordinatrice HSE aérien ; Katell Salazar, 48 ans, écrivaine publique ; Françoise Queinnec, 65 ans, directrice de Segpa (Section d’enseignement général et professionnel adapté) à la retraite ; Élodie Postollec, 41 ans, infirmière ; Jérôme Plouzen, 48 ans, chef d’entreprise expertise du bâtiment ; André Paulus, 70 ans, directeur d’école retraité ; Marie-Françoise Madec-Jacob, 60 ans, agente hospitalière retraitée ; Calvin Louet, 21 ans, étudiant ; Ludivine Le Men, 29 ans, remplaçante éducative ; Laurent André, 58 ans, professeur spécialisé; Yvon Laurans, 66 ans, inspecteur jeunesse et sport retraité ; Frédéric L’Aminot, 47 ans, ouvrier dans les produits en béton ; Élise Kerebel, 49 ans, aide-soignante ; David Guyomar, 41 ans, animateur socioculturel ; Ghislain Guenguant, 32 ans, technicien de maintenance ; Hervé Gouédard, 73 ans, pédiatre hospitalier retraité ; Anne-Yvonne Gereec, 67 ans, retraitée ; Patrick Gambache, 61 ans, éditeur ; Henri Gaba Engaba, 44 ans, ouvrier agroalimentaire ; Édith Fer, 41 ans, enseignante ; Jolan Faucheur, 26 ans, entraîneur sportif ; Ismaël Dupont, 40 ans, professeur documentaliste ; Eugène Davillers-Caradec, 21 ans, service civique de l’EN ; Maëla Burlot, 32 ans, coordinatrice sociale ; Kristell Breton, 40 ans, mandataire judiciaire ; Annie Bergot-Le Calvez, 67 ans, retraitée des finances ; Nathalie Barnet, 43 ans, agente de planification aérienne ; Kristiane Bannier, 71 ans, formatrice retraitée ; Ali Azzala, 48 ans, technicien bâtiment ;

Plus d’informations au sujet des colistiers sur morlaix-ensemble.bzh.

https://www.facebook.com/morlaixensemblebzh/

 

Samedi 15 février - Morlaix Ensemble présent sur le marché et dans les quartiers de la rue de Callac et Saint Augustin (club Jean Moulin)
Partager cet article
Repost0
12 février 2020 3 12 /02 /février /2020 09:00
Jean-Paul Vermot,  Tête de liste de Morlaix Ensemble - Morlaix, l'atout de la jeunesse - Le Télégramme, 12 février
MORLAIX ENSEMBLE - Une ville solidaire, écologique, active
Forum “Morlaix atout jeunesse”

18h30 au mille club de la Madeleine

Jean-Paul Vermot,  Tête de liste de Morlaix Ensemble - Morlaix, l'atout de la jeunesse - Le Télégramme, 12 février

Jean-Paul Vermot,

Tête de liste de Morlaix Ensemble

Morlaix, l'atout de la jeunesse


« La jeunesse a des aspirations légitimes : nous construirons dans l’écoute réciproque les réponses à ses besoins. Nous créerons une commission extra-municipale « jeunesse », ouverte aux jeunes, aux associations de jeunesse, pour ouvrir et entretenir un espace de dialogue permanent avec les jeunes. Cette instance permettra le débat et la construction de projets avec les élus municipaux. C’est un bon moyen pour les jeunes de s’inscrire ainsi dans la vie de la cité et de passer à l’action.

Inversement, nous avons, nous, élus, besoin de la jeunesse pour intégrer l’urgence climatique et l’inclusion dans tous nos projets.

Faire une place à la jeunesse, c’est également l’accompagner dans l’accès à son premier emploi en veillant à soutenir constamment les associations agissant sur ce champ.

Nous serons également présents dans l’accès au logement des jeunes en développant une offre qui leur est accessible.

L’accès à la culture, au sport, sera facilité par une politique permettant à chacun, chacune, de découvrir et de s’investir dans des activités en facilitant l’accès aux tickets sports révisés et aux tarifs dégressifs.

Nous œuvrerons avec Morlaix Communauté et le dispositif « Jeunes en TTTrans » (2D, information jeunesse, parcours citoyens, collectifs services civiques…) pour pérenniser et inventer de nouvelles façons d’associer les jeunes.

Pour que les jeunes trouvent toute leur place dans la ville, nous leur proposerons d’envisager ensemble une manifestation annuelle de la jeunesse ».

https://morlaix-ensemble.bzh/

Partager cet article
Repost0
12 février 2020 3 12 /02 /février /2020 08:00
Tribune Libre Réforme des Retraites - Dominique Noguères: le choix de l'humain des avocats: une juste colère

Notre amie Dominique Noguères, avocate, vice-présidente de la Ligue des Droits de l'Homme, venue aux mardis de l'éducation populaire l'an passé, 15 janvier 2019, à Morlaix pour nous parler de la justice en France, s'exprimait hier dans l'Humanité sur la juste colère des avocats face à la dégradation de leurs pensions de retraite et de leurs conditions de travail.

Vidéo de la conférence de Dominique Noguères, avocate, vice-présidente de la Ligue des Droits de l'Homme, aux Mardis de l'éducation populaire du PCF Morlaix, 15 janvier 2019

Tribune libre réforme des retraites. Le choix de l’humain des avocats : une juste colère
Mardi, 11 Février, 2020 - l'Humanité

 Une tribune de Dominique Nogueres Avocate, vice-présidente de la LDH

Mes confrères et consœurs avocats et avocates sont en colère. Le projet de loi sur la réforme des retraites pénalisera nombre d’entre eux. Leur colère est légitime et nécessaire. La justice est en soi un monde à part, avec son langage, son rituel. Nombreux sont les justiciables qui, se présentant pour la première fois devant un tribunal, n’en connaissent ni les codes ni le fonctionnement.

Pourtant, jamais les demandes de règlement de conflits par la voie judiciaire n’auront été si importantes en quantité, les personnes considérant que la justice doit non seulement réparer l’injustice dont elles s’estiment victimes, mais également réguler les rapports sociaux. La justice, c’est la justice civile, celle du quotidien, des divorces, du surendettement, des injonctions de payer, des gardes d’enfants, des tutelles ou des curatelles, etc. C’est aussi la justice administrative avec, entre autres, le droit des étrangers et, bien entendu, la justice pénale. Dans toutes ses déclinaisons, la présence de l’avocat est fondamentale pour décoder, aider, assister, conseiller ceux qui le mandatent.

Sans les avocats, les justiciables n’y trouvent pas leur compte. Alors que la réforme récente de la justice a transféré à des algorithmes ou à des plateformes les règlements de certains conflits, et n’a pas pris en compte la nécessaire revalorisation de l’aide juridictionnelle, cette réforme des retraites met en péril nombre de cabinets qui n’auront plus la perspective de bénéficier d’une retraite décente.

Pourquoi ? Parce que, contrairement à une idée reçue, tous les avocats ne sont pas des nantis et ceux qui, comme moi, ont mis leur profession au service de la défense des plus démunis paient le prix de leurs convictions et de leur engagement. Point de corporatisme dans cette lutte, mais simplement la préservation d’une profession indispensable dans la société et, si elle a bien des défauts, elle a aussi une qualité essentielle, le choix de l’humain.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le chiffon rouge - PCF Morlaix/Montroulez
  • : Favoriser l'expression des idées de transformation sociale du parti communiste. Entretenir la mémoire des débats et des luttes de la gauche sociale. Communiquer avec les habitants de la région de Morlaix.
  • Contact

Visites

Compteur Global

En réalité depuis Janvier 2011