Michel Pierre sera de retour à la librairie samedi matin pour dédicacer son livre.
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Le Chiffon Rouge
Morlaix
Michel Pierre sera de retour à la librairie samedi matin pour dédicacer son livre.
Mis face à leurs responsabilités, à la dangerosité de la réforme des retraites et aux mensonges du gouvernement, les députés de la majorité préfèrent multiplier les invectives contre l’opposition, à défaut de répondre sur le fond.
Il ne se passe pas un jour, à l’Assemblée, sans que les députés d’opposition ne tendent un miroir à ceux de la majorité. Mais les élus LaREM supportent de moins en moins le reflet qu’ils y découvrent à l’occasion des débats sur la réforme des retraites. À tel point qu’ils en perdent leur sang-froid. C’est ce qui est arrivé à Julien Borowczyk, très agacé par les démonstrations des élus PCF. D’abord, Pierre Dharréville s’inquiète de la « violence symbolique et réelle qu’il y a à repousser l’âge de départ à la retraite au-delà de l’âge d’espérance de vie en bonne santé ». Ensuite, Stéphane Peu propose de légiférer en conséquence, en intégrant la « notion de décence de l’âge de départ ». Que répond alors l’élu LaREM ? D’abord que « la notion assez subjective d’espérance de vie en bonne santé n’est pas aussi scientifique » que cela à ses yeux. Puis il bifurque brutalement de son argumentaire : « Depuis le début de nos débats, vous faites un mauvais calcul, celui de l’obstruction parlementaire permanente. Nous sommes dimanche, mais je ne suis pas chien, je vais vous offrir une consultation médicale gratuite. Avec votre mauvais calcul, vous nous faites une colique néphrétique démocratique. »
À gauche comme à droite, les députés protestent contre l’attaque. Fabien Roussel s’en émeut, lors d’un rappel au règlement, en accusant le député Mounir Mahjoubi d’avoir lui aussi lancé que les élus PCF sont « sans limite morale », et qu’ « à ce niveau-là cela mérite une intervention médicale ». « Qui a un problème aujourd’hui de débat dans cet hémicycle ? Qui est un ennemi de la démocratie ? Nous avons proposé un référendum sur ce texte de loi, vous n’en avez pas voulu ! » s’indigne le secrétaire national du PCF. Ce n’était cependant pas la première fois que les députés LaREM déportaient le débat sur le terrain de l’injure et de la menace.
En fin de semaine dernière, Emmanuel Macron confirme qu’il abandonne sa promesse de revaloriser les pensions de retraite à 85 % du Smic pour les agriculteurs. Les députés d’opposition s’étouffent. « Les décisions sont renvoyées à une nouvelle mission parlementaire. C’est affligeant ! » dénonce l’élu LR Marc Le Fur. « C’est une immense honte ! On entend le président dire on n’a pas les moyens ! Mais on a trouvé les moyens de rendre 4 milliards d’euros au 1 % de Français les plus riches ! » tonne le socialiste Boris Vallaud. « C’est une trahison sans nom », observe également le communiste Sébastien Jumel, qui parle alors de « foutage de gueule ». « J’assume de dire que, lorsque la majorité ne respecte pas sa parole devant les agriculteurs, cela relève du foutage de gueule. J’assume de dire qu’après avoir en plus bloqué la proposition de loi Chassaigne pour revaloriser les pensions agricoles en 2018, en renvoyant la question à la réforme des retraites alors à venir, oui, cela relève d’autant plus du foutage de gueule », explique l’élu.
Mais sa formule ne passe pas aux yeux de la Macronie, qui ne supporte pas que l’attitude du président soit qualifiée pour ce qu’elle est. Elle soulève par conséquent une bronca immense. Les invectives fusent, sans être inscrites dans les comptes rendus de débat, sans doute à cause du brouhaha. Le silence retombe, et la députée PS Sylvie Tolmont s’indigne. « Il n’est pas admissible de s’entendre dire : “Si tu viens me chercher, tu vas me trouver !” », scande-t-elle. « On m’a dit : “Si tu veux t’expliquer, tu sors !” », prévient Sébastien Jumel, qui dépose un rappel au règlement. « C’est une atteinte personnelle à mon intégrité politique et physique. Je demande que la présidence de l’Assemblée garantisse la liberté d’expression des parlementaires de l’opposition et que les menaces physiques se stoppent », insiste-t-il.
Autant de dérapages affligeants pour la Macronie, qui ne doivent pas masquer le fond du débat et de la démonstration en cours à l’Assemblée : ni le gouvernement, ni la majorité ne parviennent à défendre le projet de réforme et à formuler des garanties sur l’âge de départ à la retraite et le montant des pensions. Ils se noient dans des promesses non tenues et une étude d’impact mensongère. « Vous n’attendez que ça ! » crient enfin les députés LaREM quand la gauche s’inquiète d’un recours au 49-3. Ceux qui ont le plus à perdre avec la poursuite du débat se trouvent pourtant du côté de Macron.
Le gouvernement songe de plus en plus à utiliser le 49-3 pour imposer son texte sur les retraites. Il l’évoque désormais publiquement. Une démarche antidémocratique, à l’image de sa réforme, marquée du sceau du mépris depuis le début.
Cela n’a hélas rien de surprenant. Le gouvernement marche seul et ne veut absolument pas débattre de sa réforme. « Il ne veut pas discuter de son projet avec les partenaires sociaux qu’il méprise. Il ne veut pas entendre les manifestants et les professions mobilisées qu’il passe son temps à enfumer. Il refuse de débattre avec les Français en repoussant tout référendum. Il ne veut pas non plus dévoiler le fond de sa réforme devant le Parlement. La preuve, c’est que son texte à trous est composé de 29 ordonnances », détaille le député PCF Pierre Dharréville.
« Comment pourrions-nous voter un texte aussi important, qui bouscule toute notre organisation sociale, sans savoir précisément ce qu’il y a dedans et en laissant le gouvernement le rédiger plus tard en ayant recours à des ordonnances ? Voilà pourquoi nos amendements sont si nombreux, dès l’article premier, afin d’aborder tous les dangers d’emblée », argumente Adrien Quatennens. Le député FI estime même qu’il était nécessaire d’amender massivement cet article, dont l’examen est en cours à l’Assemblée, au motif que l’exécutif « ne veut pas aller plus loin, car il n’arrive pas à vendre son texte ».
Plutôt que de défendre pied à pied sa réforme, l’exécutif songe depuis longtemps au 49-3. « Il faut faire constater au grand public le jeu d’obstruction mené par certains », a ainsi commandé Emmanuel Macron en réunissant les députés LaREM à l’Élysée, le 11 février. Quelques jours plus tard, alors que le texte arrivait dans l’Hémicycle, le 17 février, Gilles Le Gendre lançait à la presse un commentaire sans appel. « Nous allons perdre du temps à nous embourber et nous noyer dans des choses qui n’ont aucun intérêt », déclarait le président du groupe LaREM, qui n’a eu de cesse de faire référence au 49-3 les jours suivants. « C’est un outil qui n’est pas à exclure évidemment », a ensuite déclaré le secrétaire d’État aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, le 21 février, avant un week-end durant lequel l’ensemble des ministres ont pris soin d’accuser l’opposition en cas de recours au 49-3.
Dans la foulée, le questeur LaREM de l’Assemblée nationale, Florian Bachelier, a nourri l’offensive en calculant qu’une « journée d’obstruction parlementaire par les députés minoritaires d’extrême gauche, c’est 1 500 000 euros d’argent public ». Sauf que le budget de l’Assemblée atteint chaque jour ce montant en moyenne, que les élus siègent ou non, comme l’a rappelé le député PS Boris Vallaud. « J’ai fait un rappel au règlement suite à cette déclaration de Bachelier. Sa démonstration est poujadiste et antiparlementariste. La démocratie a un coût, c’est normal. Que voudrait dire l’inverse ? Qu’il faut dissoudre le Parlement pour faire des économies et avoir recours à des ordonnances permanentes ? » tacle Sébastien Jumel.
Au même moment, dix députés proches du président, dont six LaREM, signaient de leur côté une tribune contre le 49-3, qui serait selon eux interprété comme « un passage en force » et un « déni de démocratie ». L’image de Manuel Valls s’était d’ailleurs considérablement dégradée après un recours à cette arme ultime sur la loi El Khomri en 2016. Près de 72 % des Français sont même contre un recours au 49-3 sur les retraites, selon un sondage BVA. L’usage du 44-3, ou vote bloqué, aurait sans doute le même impact et viendrait couronner la façon de gouverner de Macron : se passer du peuple, se passer des syndicats, et se passer du Parlement.
Le député communiste du Puy-de-Dôme s’explique sur le nombre d’amendements déposés par son groupe. Il accuse le gouvernement de vouloir passer en force.
André Chassaigne Président PCF du groupe GDR
Pourquoi avoir déposé des milliers d’amendements ?
André Chassaigne Nous avons déposé autant d’amendements parce que nous savions qu’ils seraient considérés comme irrecevables par dizaines. Tous les prétextes sont utilisés par le gouvernement. Tous les amendements que j’ai pu rédiger, par exemple sur les retraites agricoles ou celles des militaires, ont été déclarés irrecevables. Nous les avons donc multipliés pour expliquer notre conception d’une réforme des retraites, et poser des questions précises : quel sera l’âge de départ à la retraite, les garanties sur le niveau des pensions… Chaque fois, nous posons des questions fondamentales, sur lesquelles nous n’obtenons pas de réponses. Nos amendements sont un moyen de mener un débat de fond dans le cadre d’une procédure accélérée. Avec la modification du règlement de l’Assemblée, nos interventions sont de surcroît plus limitées qu’auparavant. Ces amendements nous permettent de nous exprimer.
La majorité et l’exécutif vous accusent de faire de l’obstruction parlementaire et brandissent la menace du 49-3. Que leur répondez-vous ?
André Chassaigne Notre objectif, ce n’est pas le 49-3. Nous maintenons notre revendication d’origine qui est le retrait du projet de loi. Ou alors un référendum. Et à défaut, nous voulons que la discussion soit conduite jusqu’au bout. Le gouvernement a fixé de façon arbitraire, sur une base électoraliste, opportuniste, le vote de la loi avant les municipales. Ce projet de loi est d’une extrême importance parce qu’il remet en cause notre socle social, et il n’y a aucune justification valable à cette date butoir. Nous sommes prêts à reprendre le débat après les municipales. Nous sommes fermement opposés au 49-3 qui serait un coup de force s’il était utilisé. Nous accuser de faire de l’obstruction est une fausse justification de l’empressement politicien du gouvernement.
C’est une menace réelle ? On parle aussi de l’article 44-3, ou « vote bloqué »…
André Chassaigne Le 44-3 a déjà été utilisé au Sénat pour bloquer ma proposition de loi sur les retraites agricoles, qui avait pourtant été votée à l’unanimité par l’Assemblée nationale et très largement par la commission des Affaires sociales du Sénat… Cet article permet au gouvernement de faire voter un texte avec seulement ses propres amendements. Je ne sais pas laquelle de ces deux procédures le gouvernement choisirait. Mais il est évident que ce serait inacceptable, et un déni de démocratie dans les deux cas. Et une immense duperie.
Avec quelles conséquences politiques ?
André Chassaigne Ce serait un aveuglement terrible. D’une part à l’égard du mouvement des gilets jaunes, dont émanait une demande de dignité, de respect des citoyens. D’autre part à l’égard de l’immense mobilisation sociale en cours depuis début décembre. Elle trouve en quelque sorte un prolongement dans le débat parlementaire, qui ne s’y substitue pas pour autant. Le 49-3 fermerait la porte à toute évolution du projet de loi en séance. Il s’agirait d’un refus de prendre en compte, ou même de simplement répondre aux questionnements du mouvement social. Le 49-3 est fait pour souder une majorité divisée. Mais ce n’est pas son cas et elle votera sans discussion le texte du gouvernement. Le 49-3 serait alors utilisé pour empêcher le débat et la levée des zones d’ombre de cette réforme.
Rachida Dati dans les bas-fonds du racisme électoraliste
En accusant les migrants d’être responsables de la tuerie d’Hanau, Rachida Dati s’est transformée, à des fins électoralistes, en supplétive de l’extrême droite.
Ainsi, non seulement, elle affranchit le tueur néo-nazi de toute responsabilité politique et idéologique, mais de plus, en déclarant que les migrants n’ont « pas la même conception du vivre ensemble que la nôtre, n’ont pas conscience de nos valeurs républicaines », Rachida Dati accuse les migrants d’être les véritables responsables de la tuerie … dont ils ont été les victimes !
Déjà à d’autres époques et encore aujourd’hui, l’extrême droite tient un même raisonnement à l’égard des Juifs qu’elle accuse d’être responsables, par leur simple présence, du nazisme et de leur propre extermination !
L’agression contre la mosquée de Bayonne a déjà démontré que le terrorisme d’extrême-droite peut frapper en France, comme partout en Europe. C’est toute la République qui doit se mobiliser contre les discours racistes qui poussent les fanatiques aux actes criminels.
Rachida Dati, par ses déclarations irresponsables, tenues à des fins bassement électoralistes, offre aux néo-nazis de l’extrême droite un véritable permis de persécuter les migrants.
Selon elle, ce n’est pas l’extrême-droite qui en serait responsable, mais la Maire de Paris, les associations d’entre-aide et tous ceux qui s’opposent au racisme !
Décidément, à vouloir pêcher dans les eaux nauséeuses de l’extrême droite avec l’espoir de récupérer ses électeurs, Rachida Dati et l’aile droitière du mouvement qu’elle représente, abusivement nommé « Les Républicains », témoignent qu’ils n’ont rien appris de l’Histoire.
Paris, le 24 février 2020
Retrouvez cet article sur le site internet du MRAP
La candidate de la droite à la mairie de Paris accuse « l’ouverture des frontières » dans l’attentat perpétré par un tueur d’extrême droite en Allemagne.
Selon Rachida Dati, qui réagissait le 21 février à la fusillade qui a fait 9 morts en Allemagne, « Angela Merkel n’a pas mesuré les conséquences de l’ouverture massive des frontières ». « Quand elle le fait, ajoute la candidate LR à la mairie de Paris, elle le fait sans anticipation, sans cadre, sans même le gérer. Elle n’écoute pas son opinion publique, elle ne la prépare pas. » En outre, l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy en profite pour tirer sur la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui défendrait une « idéologie laxiste » en souhaitant selon elle « bienvenue aux migrants et aux réfugiés à Paris ».
On est habitué à ce genre de propos venant de la droite à la suite d’attentats motivés par une idéologie islamiste. Ils sont déjà scandaleux, amalgamant ainsi musulmans, immigrés, réfugiés au terrorisme. Mais cette fois Rachida Dati franchit un cap. À Hanau, en Allemagne, ce n’est pas un islamiste qui a abattu neuf personnes. C’est un militant d’extrême droite né en Allemagne, Tobias Rathjen, dont les victimes sont les clients et des membres du personnel de bars à chicha. Un Allemand qui a laissé une profession de foi au contenu explicite, raciste et complotiste.
Mais, pour Rachida Dati, ce n’est donc pas l’idéologie raciste du meurtrier qui est en cause. Quand il s’agit d’attentats djihadistes, les réfugiés, l’immigration sont déjà responsables à ses yeux. Et lorsque les victimes sont assassinées par un terroriste d’extrême droite, les coupables sont à nouveau les mêmes pour Dati ! Au passage, Rachida Dati se livre à un exercice de justification scabreuse des crimes, au prétexte que l’opinion allemande aurait été insuffisamment « préparée » à « l’ouverture des frontières ». Une course derrière l’extrême droite dont le résultat ne s’est fait pas attendre : un responsable du RN de la Mayenne a clamé sur Twitter être « parfaitement d’accord » avec la candidate de la droite parisienne.
Contrairement à ce que ce que l'on peut lire ici et là, c'est bien Morlaix Alternative Citoyenne qui a refusé l'union de la gauche avec Morlaix en Commun que nous leur proposions et qu'ils disaient publiquement vouloir depuis la fin août 2019 (rencontres bilatérales Génération.s et PCF avec la coopérative citoyenne, rassemblement de la fin août place Allende.
Cette union, nous la leur proposions au terme de deux mois de discussion sur la base:
- d'un programme qu'ils approuvaient (10 pages d'un projet que nous avions construit pendant un an avec le PS, le PCF, et Génération.s, avec de nombreuses rencontres avec des associations, acteurs économiques, pour étoffer notre réflexion, que nous leur avons remis, et dans lequel ils ont puisé aussi depuis quelques mois) même s'ils ne voulaient pas forcément en discuter sur le fond, car c'était pas ce qui les intéressait
- d'une discussion sur la tête de liste (ils ne nous ont jamais proposé de candidat alternatif à Jean-Paul Vermot qui nous semblait être la candidature la plus crédible face à Agnès Le Brun): ce que nous ne voulions pas, c'était ouvrir la désignation de la tête de liste à un processus d'élection et de compétition en assemblée générale sous forme de primaire qui aurait clivé au lieu de rassembler et de mettre en dynamique pour la campagne.
- d'un partage à égalité des places sur la liste entre MAC et Morlaix en Commun (PS, PCF, Génération.s, Citoyens)
- et d'un mode de campagne participatif que nous avions défini ensemble dans nos 4 rencontres entre septembre et octobre et qui nous a servi de fil directeur dans notre campagne. 3 des négociateurs de Morlaix Alternative Citoyenne, dont un militant FI, que nous avons rencontré régulièrement entre septembre et octobre ne sont pas sur cette liste de MAC, parce qu'ils n'ont pas fait le choix de la division de la gauche, décidée aux deux tiers d'une assemblée de 15 ou 16 membres en fin de semaine en octobre alors que nous devions déboucher le samedi sur la conclusion de notre accord.
Il y a aussi un militant FI sur notre liste, Ali Azzala, qui ne s'est pas retrouvé dans les pratiques de division de certains chez MAC, notamment de Michel Le Saint, qui a tout fait pour que l'accord échoue, en pointant au dernier moment l'exigence que le maire de gauche de Morlaix ne puisse prétendre à la présidence de la communauté d'agglo, alors que le président de la communauté d'agglo sera de toute façon forcément un maire et que Morlaix aura à gagner à mettre en ligne les intérêts de la ville centre et ceux de Morlaix.
Quand on voulait parler programme, projet politique pour Morlaix et les Morlaisiens, on nous répondait par des dogmes: souveraineté des citoyens, "1 personne - 1 voix", élection des candidats en assemblée citoyenne avec une structure quasi associative ne tenant pas compte de l'existence de partis politiques et de la nécessité aussi pour eux de discuter et de trouver des consensus.
A aucun moment il n'a été vraiment possible de parler sur le fond propositions pour Morlaix avec Morlaix Alternative Citoyenne.
Cela avait déjà été le cas dans les 3 rencontres de la gauche que nous avions organisé, la première à l'initiative du PCF, en juin, septembre, octobre 2018, pour construire l'union aux municipales.
En effet, nous avons construit Morlaix en Commun en octobre 2018 avec le PS, le PCF, Génération.S, parce que Michel Le Saint nous avait posé un ultimatum qui laissait apparaître sa volonté de rompre les discussions à gauche s'il n'arrivait pas à imposer ses vues : ou vous acceptez la création d'une association citoyenne où les partis politiques se dissoudront hic et nunc, ou il y aura deux listes à gauche, l'alliance entre les partisans de Michel Le Saint et les militants FI refusant à l'époque de prendre le temps de discuter de nos convergences sur le projet politique pour Morlaix et de le construire ensemble pendant plusieurs semaines pour vérifier notre capacité à construire du commun. Nous faisions valoir nous que la création d'une nouvelle coopérative citoyenne fonctionnant en vase clos avec uniquement des citoyens politisés, ceux qui sont dans tous les réseaux, assez endogène socialement, et en plus traversée par des luttes internes de pouvoir, ne pourrait pas résoudre l'équation pour l'emporter, mettre en mouvement et rassembler largement autour de la gauche.
Morlaix en Commun en octobre 2018 et l'été 2018 a toujours a gardé la porte ouverte à toute composante de la gauche qui voudrait rediscuter avec elle, dans un cadre de rassemblement et de recherche de consensus, cela a été dit dans la presse que nous voulions l'union la plus large à gauche. Mais nous ne voulions pas nous laisser imposer des diktats et voulions pouvoir construire notre projet dans la sérénité sans que cela soit pollué par un contexte de compétition, de défiance, voire pire...
Aujourd'hui, la liste de MAC annoncée dimanche 23 février au complet se situe dans une perspective contestatrice plus que de celle de construire un rassemblement majoritaire pour Morlaix, et empêcher un 3ème mandat d'Agnès Le Brun qui continuerait à plonger la ville dans la crise, avec déjà plus de 1000 habitants perdus depuis 2008, et une situation économique et démocratique très difficile.
La liste présentée par MAC dimanche compte deux élus démissionnaires après moins de 2 ans de mandat dans l'opposition, Michèle Abramovicz et Loïc Digaire, nos ex camarades du Front de Gauche... Quelle crédibilité à se représenter devant les électeurs quand on ne tient pas son rôle d'élu qui est une responsabilité que l'on prend devant tous les citoyens, que l'on soit dans la majorité ou dans l'opposition? La question vaut aussi pour Jean-Philippe Bapcérès, tête de liste de la LREM avec la pleybérienne Anne Bruyaux.
Il y aussi Sarah Noll qui se représente sur cette liste de MAC alors qu'elle est aux abonnés absents depuis plusieurs années dans les conseils communautaires, les commissions municipales et communautaires, les CA d'associations où elle devrait siéger, et une partie des conseils municipaux.
Franchement, pourquoi se représenter si on a pas réussi à assumer les responsabilités de son mandat pour des raisons qui peuvent être compréhensibles et légitimes? La fonction d'élu politique implique des obligations, des responsabilités: ce n'est pas simplement vibrionner sur une campagne électorale.
Pour rappel:
Le samedi 19 octobre, Morlaix Alternative Citoyenne (collectif soutenu jusqu'ici par FI et EELV) nous a signifié que, suite à nos 4 réunions de discussion et négociation depuis le mois de septembre et à nos échanges de courriers et propositions d'accord, ils ne souhaitaient pas constituer de liste unique de la gauche pour les élections municipales.
Pourtant, à l'issue de notre quatrième réunion du lundi 14 octobre, nous avions convenu d'une réunion ce samedi matin au local du PCF qui aurait pu s'entendre sur un accord global et une tête de liste à débattre (nous soutenions à l'intérieur de Morlaix en Commun la proposition de tête de liste de Jean-Paul Vermot, mais étions prêts à examiner une autre tête de liste possible proposée par Morlaix Alternative Citoyenne, qui n'a jamais mis d'hypothèse concrète en débat) choisie au sein d'un groupe de 12 colistiers, 6 de Morlaix en Commun (Génération.s, PCF, PS) et de 6 de Morlaix Alternative Citoyenne. Il y avait un accord de notre part, affirmé oralement lors des réunions précédentes, pour les besoins de l'union sur un partage paritaire des responsabilités en cas de victoire de la gauche (postes d'adjoints, conseillers délégués, élus à Morlaix Communauté). L'AG de Morlaix Alternative Citoyenne tenue jeudi 16 octobre avec une quinzaine de participants en a décidé autrement et a décidé de la désunion de la gauche en choisissant de constituer une liste alternative, en dépit des points d'accord essentiels pour nous enregistrés avec les bases de programme que nous leur avons soumis et sur la manière de faire campagne par forums citoyens thématiques et de quartiers. Morlaix Alternative Citoyenne n'a pas souhaité lors de nos réunions de discussion depuis le mois de septembre discuter du programme mais nous ramenait sans cesse à des questions de forme d'organisation interne. Nous l'avons regretté profondément car nous souhaitions cette union pour donner les meilleures chances à l'alternance et à un projet de gauche à Morlaix cette liste unie à gauche sur la base d'un projet à discuter avec les citoyens et une plateforme ouverte à tous les habitants souhaitant s'engager sur la liste, en soutien à cette liste, dans les propositions.
Dans ce contexte, actant la décision de Morlaix Alternative Citoyenne de faire une liste séparée, nos trois organisations de gauche – Génération.s, PCF, PS - qui travaillaient ensemble depuis un an sur un programme, avec de multiples rencontres avec le milieu associatif, social et économique morlaisien, et des discussions avec les autres équipes de Morlaix Communauté, avaient décidé de lancer ensemble la campagne et de constituer une équipe municipale ouverte aux citoyens et au monde associatif (+ 50% de citoyens engagés non apparentés aux partis politiques sur notre liste) ensemble sous le nom :
« Morlaix Ensemble. Pour une ville sociale, écologique et solidaire ».
Pour mémoire, voici in extenso notre proposition d'accord politique envoyée le 4 octobre dernier à Morlaix en commun avec les bases du programme à mettre en discussion sur lequel nous voulions fonder l'union de la gauche.
Courrier de Morlaix en Commun (Génération.s, PCF, PS) à Morlaix Alternative Citoyenne
4 octobre 2019
Réponse à votre courrier du 23 septembre 2019
Aux membres de Morlaix Alternative Citoyenne,
Nous pensons comme vous que l'union des forces de gauche à Morlaix est souhaitable pour parvenir à construire un meilleur avenir aux Morlaisiens, à notre ville et à la Communauté d'agglomération de Morlaix, pour donner de l'espoir à nos électeurs et aux habitants, pour tourner la page d'une gestion de droite, ultra-concentrée, autoritaire, isolationniste, arrogante, sans idées et sans participation citoyenne.
Il y a urgence à trouver la voie d'un autre avenir qui sorte Morlaix du déclin et cela sera beaucoup plus simple avec l'unité de toute la gauche. C'est nécessaire, c'est possible.
Nous avons nourri des espoirs importants à pouvoir échanger de nouveau avec Morlaix Alternative Citoyenne à l'occasion de trois réunions en septembre dont nous avons apprécié le climat d'écoute et de respect, nous laissant penser qu'un travail en commun était possible en gardant ce cap.
Nous ne voulons nous priver d'aucune compétence et bonne volonté à gauche. Nous voulons répondre à l'attente des Morlaisiens d'unité pour avancer et rendre possible le changement à Morlaix.
Nous pensons toujours que nos deux collectifs – Morlaix En Commun et Morlaix Alternative Citoyenne - peuvent fusionner en une liste unique (qui devra porter un autre nom du type Ensemble à gauche pour Morlaix ). Nous pouvons travailler ensemble pour Morlaix à construire un projet partagé de gauche, démocratique, social, solidaire, écologique, et inventif. Et à construire ce projet avec les habitants morlaisiens, en utilisant différentes méthodes de consultation et de participation (forums citoyens thématiques, réunions de quartiers, questionnaires, porte-à-porte, échanges dans les quartiers avec des points fixes).
Nous avons été déçus, comme nous vous l'avons exprimé par mail le 25 septembre, que vous ne vous présentiez pas à la réunion que nous avions fixée ensemble à la date du 24 septembre, ce qui aurait été notre quatrième réunion de négociation, au cours de laquelle nous devions continuer à mettre en discussion les conditions pratiques d'un accord politique. Et où vous deviez nous faire retour sur une proposition que nous vous avions faite à deux reprises oralement.
Il aurait été possible d'échanger avec vous ce mardi 24 septembre des propositions que vous nous avez faites par écrit la veille comme nous aurions aimé vous entendre vous positionner de manière argumentée et en direct sur les propositions faites par nous lors de deux réunions précédentes, sur le contenu que nous souhaitions donner à notre accord pour les Municipales.
Nous avons aussi été étonnés que certaines de vos propositions aient été formulées pour la première fois par écrit à ce moment-là, dans votre courrier du 23 septembre reçu à 23h30, avec un avis de non-participation à notre réunion prévue le 24 septembre, alors même que ces propositions concrètes auraient pu être mises en discussion dans nos trois échanges préalables.
Poser des ultimatums ou des conditions plus ou moins « à prendre ou à laisser » (même si vous nous laissez une place pour répondre à chaque point et faire des contre-propositions) n'est pas une bonne méthode pour rassembler.
Pour autant, nous comprenons la nécessité d'un aller retour entre nos discussions entre les deux groupes et les collectifs de partis et citoyens constitués, et les partis eux-mêmes. Ça rend l'exercice un peu compliqué mais c'est difficilement évitable vu que les négociateurs représentent aussi des forces organisées.
Nous sommes surpris également que chaque semaine vous continuiez à faire une campagne publique par des publications et des distributions de tracts au nom de Morlaix Alternative Citoyenne alors que vous avez parallèlement déclaré publiquement votre intention de construire une liste unique à gauche et de fusionner avec nous. Nous vous avons pourtant dit il y a deux semaines que ce n'était pas la manière la plus appropriée pour établir des relations de confiance entre nous.
Nous ne voulons pas décevoir l'attente majoritaire des électeurs de gauche à Morlaix, ou tout simplement les espoirs et les intérêts de tous les habitants qui souhaitent, et souvent ardemment, une alternance après deux mandats de gestion de droite de la ville avec Agnès Le Brun.
C'est pourquoi nous souhaitons reprendre le dialogue et croyons toujours qu'il nous est possible de nous entendre.
Nous souhaitons reprendre très rapidement et avec l'intention d'aboutir à un accord tout aussi rapidement, la discussion avec vous, en vous disant sur quelles bases pour notre part nous entendons fonder le rassemblement de la gauche avec vous.
Nous pensons tout d'abord que le rassemblement des différentes sensibilités et forces organisées de la gauche à Morlaix doit se faire sur les grandes lignes d'un projet et d'un programme pour les habitants et le territoire, sans volonté hégémonique de quinconque, avec le respect de notre diversité et l'intention de faire de l'addition de nos différences et de nos spécificités un atout pour rassembler largement.
Nous pensons aussi que l'accord sur la méthode et la forme de la campagne ne peut remplacer un accord rapide sur le programme et le mode de construction de la liste et la tête de liste, le reste étant lié.
Qu'est-ce qui peut nous permettre de partir ensemble selon nous?
Ces propositions comme les vôtres ne sont pas à prendre ou à laisser, mais à mettre en discussion.
Avec une nécessité à se mettre d'accord pour la mi-octobre.
***
1 – Le programme
C'est le ciment de notre unité possible et une garantie pour l'avenir. Et surtout la bonne manière de convaincre les Morlaisiens en fonction de ses réponses aux attentes, de son ambition, de sa crédibilité.
Tout ne peut pas être construit dans des assemblées citoyennes sur un mode participatif : les partis politiques de gauche qui réfléchissent et ont des propositions doivent aussi mettre en commun leurs approches, réaliser des synthèses entre elles, et les mettre en discussion auprès des citoyens. Nous avons travaillé pour notre part et nous voulons vérifier que nous pouvons bien nous mettre d'accord sur des propositions importantes pour nous pour les Morlaisiens et l'avenir de Morlaix.
Voici ce que nous voulons mettre en partage avec vous, sur le plan des orientations de notre projet municipal.
Ce programme provisoire reste à discuter, finaliser et étoffer ensemble dans un comité d'écriture du programme et à valider ensemble selon les modalités que nous choisirons et avec un aller-retour avec nos réunions publiques participatives.
- Associer les citoyens aux prises de décision et démocratiser le fonctionnement de la municipalité :
Faire de la démocratie partipative et de l'implication des habitants et des acteurs de la ville (associations, etc.) dans les choix de gestion, d'investissement, un des grands axes de notre mandat de gauche pour la ville.
A étudier et expérimenter : des conseils de quartiers et des élus référents de quartier, un conseil municipal des jeunes, un ou des budgets participatifs, des commissions extra-municipales ouvertes aux associations et citoyens, des commissions municipales qui soient des lieux d'élaboration et de débat, conférences ou assises de la vie associative, une concertation large avant les grands projets et le budget primitif, un respect du pluralisme, une possibilité de constituer des groupes à l'intérieur de la majorité, un conseil municipal qui permette vraiment le débat, une relation de dialogue et de travail véritable avec les associations et le personnel municipal, les représentants syndicaux qui doivent être considérés comme des vrais partenaires, etc.
Cette démarche se fera dans dans un principe d'évaluation permanente de notre action et de compte rendu régulier sur ce que nous faisons à destination des Morlaisiens, par exemple à l'occasion de la préparation de chaque exercice budgétaire.
Nous voulons étendre cette conception d'une citoyenneté active et d'une démocratie de participation citoyenne et populaire à la communauté d'agglomération elle aussi selon des modalités que l'on devra définir ensemble et avec les autres équipes de gauche de Morlaix-Communauté.
- En lien avec Morlaix-Communauté, redynamiser la situation de l'emploi et de l'économie, travailler à la problématique du logement, des services publics et du bien vivre à Morlaix pour faire revenir et conserver des habitants.
Pour l'économie, nous pouvons envisager la création d'une agence de développement de l'économie dont les objectifs seraient l'animation des filières économiques (métallurgie, biotechnologies, construction, santé et soin, transition écologique, numerique, formation, etc.), la communication, le financement des projets, la création d'une ZAC d'activités sur le quartier de la gare pour y favoriser la création d'activités d'avenirs, la mise à disposition de locaux commerciaux pour aider les porteurs de projets, l'émergence de projets internationaux en appui avec la Métropole BMO (Inde, Cornouailles, Allemagne, Afrique), la reconquête de l'habitat avec un programme de rénovation en utilisant les outils d'achat public (Foncière de CDC Habitat ou outil propre). Nous pensons aussi développer la formation aux nouveaux métiers du numérique et de l'informatique, gisement d'emplois importants, travailler tout particulièrement sur l'insertion des jeunes dans le travail en nous donnant des objectifs dont le niveau de satisfaction serait mesurable et en ne craignant pas d'expérimenter des dispositifs novateurs.
Nous examinons en ce moment la possibilité et les avantages d'une inscription dans la démarche « Zéro chômeur de Longue Durée », comme Saint Thégonnec-Loc Eguiner, et voulons d'une participation beaucoup plus active et revendiquée de la ville au service public de l'emploi, à l'insertion des jeunes dans la vie professionnelle, à la lutte contre le chômage de longue durée. Des expérimentations ont été faites ailleurs qui peuvent être tentées ici, il y a aussi à innover localement pour faire reculer le chômage, la précarité et la pauvreté dans un des bassins d'emplois les plus sinistrés de Bretagne. Nous nous donnerons des objectifs et nos politiques en matière de réduction du chômage feront l'objet d'une évaluation régulière.
Nous renforcerons les mesures de prévention contre le risque inondation à Morlaix.
Ces objectifs fondamentaux pour l'avenir de la ville impliquent de travailler en étroite collaboration avec Morlaix Communauté dans le cadre d'une majorité de gauche, et donc de mettre notre projet en débat et de tenir compte aussi du travail communautaire en cours dans les différentes équipes de gauche des communes avoisinantes.
Travailler à renforcer nos coopérations. Avant même de parler de fusion ou de grand Morlaix, on peut développer les projets, actions et achats communs, proposer la conférence du pôle aggloméré associant Saint-Martin-des-Champs, Plourin-les-Morlaix et Sainte-Sève, pour y développer toutes les collaborations possibles. Travailler aussi à avoir une relation plus confiante, franche et apaisée avec Morlaix-Communauté, en évitant les postures politiciennes qui sont celles de la majorité morlaisienne actuelle.
L'indispensable transition écologique est un moteur de développement économique en même temps que de qualité de vie et d'exemplarité pour faire face aux enjeux vitaux de la crise écologique et climatique.
C'est pourquoi nous proposerons la création d'une Société coopérative locale de production d'énergie renouvelable, ou une adhésion aux fournisseurs type Enercoop (Brest), le développement des circuits courts alimentaires sur la cuisine centrale et la commande publique, le Bio en commun (appui municipal dans l'accessibilité de tous au bio local), le développement des potagers, des arbres fruitiers et de la végétalisation, une halle des circuits courts alimentaires au centre-ville, un choix du « Zéro pesticide », le développement de la ville vers la promotion des déambulations et trajets piétons et cyclistes, le développement du transport en commun et de l'usage des bus par la gratuité du transport.
Nous voulons expérimenter l'extension du secteur piétonnier du centre-ville.
Nous veillerons à ce que nos espaces publics, rues, venelles ou trottoirs, parcs et jardins permettent à toutes et tous, valides ou handicapés, de se déplacer, se promener ou se rencontrer en toute quiétude, de jour comme de nuit. Il s'agira de veiller à la qualité des lieux, des revêtements, de l'éclairage et de l'accessibilité.
Un audit énergétique du patrimoine de la ville, couplé à un plan pluriannuel de travaux d'économies d'énergie sur les bâtiments municipaux, sont nécessaires.
Nous voulons également que notre liste défende la gratuité du transport en commun sur le pôle urbain et travaille dessus pour argumenter auprès des autres élus de Morlaix-Communauté, dans le cadre d'un contrat de majorité et d'un projet communautaire à construire ensemble, quitte à y aller progressivement (en commençant par exemple par la gratuité pour les – 26 ans par exemple, et gratuité de navettes haute fréquence dans le centre-ville reliées à des parkings). Ce projet doit s'inscrire aussi dans une majorité de gauche à Morlaix-Communauté, condition sine qua non. Il faut aussi travailler pour favoriser les mobilités et le désenclavement des quartiers sur les horaires, l'accès au transport en commun le dimanche, les dessertes des quartiers. Tout le plan de circulation sur Morlaix est à repenser.
Nous voulons que cette liste unique de gauche à laquelle nous appelons défende la reprise en gestion publique du Transport en commun et une densification des offres de transport en commun sur le réseau péri-urbain, avec de nouvelles lignes et des fréquences et dessertes améliorées. C'est aussi une condition pour que les autres majorités en place à Morlaix Communauté acceptent de financer la gratuité du transport en commun.
Nous soutenons la création de la régie publique de l'eau de Morlaix-Communauté, outil nécessaire pour améliorer la qualité de l'eau, des réseaux, et préserver la ressource.
- Défense des services publics
La qualité de vie à Morlaix passe aussi par la défense des services publics et des moyens pour eux, comme l'hôpital, la Poste, les écoles publiques, liaisons ferroviaires pour le fret et les personnes et la ligne Morlaix-Roscoff, les Finances Publiques (notre majorité municipale devra résister aux politiques néo-libérales et d'austérité), mais aussi par la construction de nouveaux services publics.
En lien avec la médecine de ville et l'hôpital public, nous voulons étendre l'accès aux soins des Morlaisiens en envisageant la réalisation d'un centre de santé public multi-spécialités pouvant salarier des professionnels de santé. Ce centre de santé permettrait de sédentariser sur Morlaix et sa région des spécialistes et de lutter contre la raréfaction de certaines offres de soins tout en s'adaptant aux évolutions des métiers et des aspirations en terme de temps de travail et de manière de travailler des professionnels de santé.
- Vie associative, jeunesse et sports
Nous voulons avancer rapidement sur le chantier d'une maison des associations. Trop d'associations peinent à obtenur des locaux pour exercer leurs activités, se réunir. Or, la richesse du tissu associatif est une des vraies forces de notre ville et un facteur de qualité de vie essentiel. Dans nos choix d'investissements, la création d'une maison des associations est fondamentale, qui pourrait comporter un accueil en lien avec le Resam et/ou les services de la ville permettant une mise à disposition de services et d'information pour les associations.
Nous voulons aussi une politique plus dynamique, participative ambitieuse pour la Jeunesse, son accès à la citoyenneté, aux loisirs, aux arts à la culture et aux sports : à réfléchir, des Tickets Sports à dynamiser avec des moyens supplémentaires (découvertes des sports et des arts avec les élèves), chèques vacances pour les jeunes (pour l'accès aux loisirs et à la culture), colos et camps de découverte sportive, culturelle, touristique à tarifs accessibles pour les familles.
Il nous semble prioritaire aussi de se pencher sur une rénovation en profondeur des locaux de la MJC pour accompagner le développement de ses activités, et son caractère central pour l'éducation populaire, la politique de mixité et d'accompagnement de la jeunesse vers le bien-être et l'émancipation dans la ville. Nous voulons construire avec MAJ, la MJC, Carré d'As, les services jeunesse de Morlaix Communauté, le 2 D, une politique jeunesse visant à la réussite, l'accès à la culture et aux loisirs, à une mixité respectueuse, l'apprentissage citoyen et l'émancipation des jeunes.
Dans le domaine de la politique sportive, il y a beaucoup à faire :
Au niveau de la promotion du sport (et de la santé), aider les associations à adapter leur système tarifaire pour permettre l’accès à la pratique au plus grand nombre. Encourager les clubs sportifs à mettre en place des opérations de type « tickets sport » pendant les congés scolaires. Possibilité à étudier de bourses en fonction du quotient familial pour encourager les pratiques sportives des jeunes.
Au niveau de l’initiation, renforcer les liens entre l’école et les clubs pendant le temps scolaire (intervenants extérieurs qualifiés), entre les accueils périscolaires, les accueils de loisirs et les clubs hors temps scolaire.
Au niveau des investissements, adapter et améliorer les infrastructures des pratiques sportives collectives en extérieur (terrains en herbe ou synthétique). Envisager un agrandissement et une rénovation de la piscine de la Boissière.
Au niveau de la relation entre la mairie et les clubs sportifs, installer (réinstaller ?) un dialogue facilité, direct (office des sports) qui permette une consultation régulière des acteurs locaux du sport.
- Politique sociale, personnes âgées
A l'EHPAD de la Boissière, à Belizal, et dans les autres structures, nous voulons travailler à améliorer la qualité de la prise en charge des personnes âgées, à contenir ou réduire le prix du séjour, à favoriser le lien et la mixité intergénérationnelle, améliorer la formation des intervenants et des professionnels, l'accès aux droits et aux bien-être des personnes âgées en perte d'autonomie. C'est aussi pour cela que nous nous engageons par exemple à soutenir fortement les missions de l'ORPAM, à travailler sur la problématique de lutte contre l'isolement et d'accès aux services des personnes âgées. Nous réfléchissons à une mise en place à Morlaix de forme d'habitats partagés, en particulier pour les seniors.
Il nous paraît aussi important dans le domaine social de reprendre la réflexion sur l'épicerie sociale et sur d'autres dispositifs de lutte contre l'exclusion et la pauvreté. Il y a un projet global à définir, l'accumulation actuelle de dispositifs non coordonnés n'est pas satisfaisante.
De poursuivre, en concertation avec les habitants et en prenant en compte leurs points de vue, la réhabilitation de l'habitat locatif, HLM ou privé mais fréquenté par des habitants ayant des bas revenus. Oeuvrer pour la transition écologique de l'habitat social. De construire avec les acteurs publics et associatifs concernés un projet permettant de travailler à des dispositifs innovants et concertés pour lutter contre la pauvreté, l'exclusion.
Pour faire gagner du pouvoir d'achat aux citoyens morlaisiens, nous envisageons une démarche d'achat en commun et de négociation par la mairie de biens et de services utiles à la population (mutuelle santé, combustibles, etc).
- La culture, est des atouts forts de Morlaix
Dans le domaine de la culture, on ne part pas de rien. Loin de là... La culture est le point fort de Morlaix, un de ses atouts essentiels en terme de qualité de vie, de richesse humaine, d'image et d'attractivité.
Le Théâtre du Pays de Morlaix connaît un vrai succès de fréquentation et d'estime, le projet SEW à la Manu est extrêmement ambitieux et prometteur, l'Espace des Sciences peut être un très bel outil de transmission et diffusion d'une culture technique et scientifique, en lien avec les enjeux écologiques contemporains. Le chantier de rénovation du musée est un projet qu'il faudra continuer à suivre de près pour faire en sorte que la ville tire le meilleur parti de ses investissements importants décidés par la majorité actuelle.
Et au-delà, il nous faudra accompagner et soutenir (parfois mieux qu'aujourd'hui) les associations culturelles, conventionnées ou non, particulièrement nombreuses, talentueuses et actives à Morlaix, être facilitateurs pour leurs initiatives, travailler sur la mise en cohérence. La ville doit être aussi moteur et initiatrice de projets pour des actions culturelles ambitieuses, faisant la place à la création, la culture vivante à volonté émancipatrice, donnant les moyens aux citoyens de penser et de rêver leurs vies. Une politique culturelle locale reste à définir avec ses priorités et une approche claire en termes d'objectifs car on ne peut pas faire que soutenir le réseau local, même si le terreau est important.
Nous souhaiterions donner plus d'exposition et de visibilité à nos artistes locaux, davantage valoriser les pratiques amateur (salon des artistes amateur l'été, participation des jeunes musiciens et musiciens amateur à des animations estivales, des vitrines pour les artistes.
Il pourrait être intéressant par exemple de continuer à valoriser l'image artistique de la ville autour du Street Art et de la Poésie, de mieux mettre en avant son patrimoine, son histoire maritime et commerçante.
Nous mettrons l'accent sur la démocratisation de l'accès à la culture (revenir à la gratuité du musée pour les Morlaisiens par exemple, s'intéresser à l'offre de transport pour l'accès aux évènements culturels), sur le fait que nous puissions aussi avoir des offres culturelles qui touchent toutes les couches de la population et les quartiers, et aux pratiques artistiques (pratiques tarifaires attractives).
Nous serons aussi attentifs à faire toute sa place à la culture bretonne et bretonnante à Morlaix, car c'est à la fois un héritage à préserver, une réalité des pratiques en devenir porteuse d'identité et d'attractivité pour notre ouest breton (maison d'édition Skol Vreizh, Diwan, classes bilingues, KLT, pratiques des cours de breton, etc) et un vecteur de lien social. Nous voulons réaffirmer avec force l'identité bretonne de Morlaix car la spécificité et les différences d'un territoire sont porteuses de lien social et de richesse humaine, y compris dans les échanges et l'ouverture aux autres, à l'opposé d'une mondialisation économique qui appauvrit en homogénéisant. La richesse du tissu associatif lié à la langue et la culture bretonne dans la région de Morlaix, son implantation ancienne et sa vitalité en termes de pratiques et de productions, justifierait qu'on se penche à l'échelle de Morlaix-Communauté sur une « maison de la culture bretonne » (Ti Ar Vro), pouvant fédérer un certain nombre d'associations, mettre en commun des salariés, des services et des espaces.
Nous soutiendrons la création de l'école inter-communale de musique avec le souhait de nouveaux espaces d'accueil et souhaitons travailler à la baisse significative des tarifs du Patio et à l'augmentation de la capacité d'accueil pour l'enseignement musical et artistique.
- Droits de l'homme et solidarité internationale
Nous voulons aussi une municipalité qui organise l'accueil des réfugiés et migrants, conformément à sa tradition de solidarité, et qui promeuve la solidarité internationale, l'ouverture à l'international en partant des partenariats et projets existants et en les valorisant davantage (Palestine, Inde, Burkina Faso, Allemagne et Grande-Bretagne...). La défense des droits de l'homme nous semble essentielle comme valeur à défendre par notre municipalité de gauche.
Il ne s'agit là de pistes de politique municipale encore à préciser dans leur mise en œuvre que nous vous soumettons comme base d'accord et que nous espérons pouvoir proposer avec vous à la population morlaisienne en échangeant avec les habitants de Morlaix sur leurs attentes vis à vis de la nouvelle municipalité qui gèrera la ville en 2020 jusqu'en 2026.
2- Notre mode de fonctionnement pendant la campagne
Il est souhaitable que nous nous mettions d'accord sur notre choix de la tête de liste courant octobre afin de pouvoir commencer à engager des dépenses de campagne avec un mandataire financier de la tête de liste et une levée de fonds.
Il n'est pas raisonnable de reporter à décembre le choix de la tête de liste. Décembre est trop tard pour avoir une tête de liste et une proposition commune de maire de gauche. Par contre, il nous semble aussi nécessaire de nous laisser la possibilité d'intégrer des nouveaux co-listiers en cours de développement de notre campagne sans tout figer dès le mois d'octobre.
Le mode que nous privilégions pour le choix de la tête de liste est le consensus, sur la base d'un accord global.
Ce qui doit dicter notre choix sur la tête de liste est à notre avis d'avoir une proposition crédible capable de l'emporter sur Agnès Le Brun grâce à une certaine notoriété (qui s'acquiert difficilement en 5 mois) et une connaissance des dossiers municipaux et intercommunaux, et capable aussi d'assumer la fonction de maire, qui est loin d'être simple, et de l'acquiter en homme de gauche, capable de travailler en équipe, dans l'écoute et le respect des uns et des autres.
La tête de liste devra s'engager à être un maire qui travaille dans la délégation de responsabilité, dans le dialogue, la transparence et l'égalité d'accès à l'information, et qui refuse l'hyper-concentration des pouvoirs et des responsabilités. Les responsables de service et « experts » ne devront pas non plus préempter la décision politique en remplacement du débat des élus.
La désignation assez rapide de la tête de liste nous apparaît comme une nécessité.
Il nous faudra en effet des moyens pour nos tracts, notre communication, un local de campagne, etc.
Il faut que notre liste puisse installer une communication assurée aussi pour que les Morlaisiens puissent savoir à quoi s'attendre de nous et sur qui compter. Il faut pouvoir répondre à la concurrence et avoir rapidement un porte-parole. Il faut pouvoir engager aussi des discussions avec les partenaires de Morlaix Communauté pour peser sur un projet communautaire de gauche souhaitable et répondant aux intérêts des Morlaisiens.
Mais nous avons intérêt au cours de notre campagne (dans les médias, sur nos supports de communication, dans les réunions publiques) à mettre en avant la diversité de la gauche et des sensibilités sur notre liste et à partager les responsabilités.
S'il est normal que nous ayons des débats et des désaccords de départ parfois en cours de campagne, il est indispensable de veiller à ce qu'ils puissent s'exprimer en interne et en réunion de manière respectueuse et ouverte au dialogue, et il faut éviter aussi bien le fonctionnement de débat par mails ou sur les réseaux sociaux. Tout propos irrespectueux par rapport aux personnes est à banir entre nous, comme d'ailleurs dans notre relation publique à nos concurrents politiques.
A partir du moment où nous convergerons, il est préférable que la liste n'ait qu'un seul discours, fut-il porté par plusieurs voix : la polyphonie de l'addition de nos apports spécifiques et non la cacophonie.
Pour construire notre campagne, nous aurons besoin d'un comité directeur ou comité de oordination de la campagne qui peut en effet être constitué par les premiers colistiers désignés par MEC et par MAC et qui sera libre d'intégrer des personnes ressources qui soutiennent cette liste commune de la gauche.
Ce comité de coordination de la campagne, qui peut être constitué dans les 15 prochains jours , privilégiera la discussion, la pratique du compromis et du consensus sur le vote systématique. Au cas où des décisions urgentes devraient être prises, le vote est possible, selon plusieurs modalités.
Désigné par ce comité de coordination de la campagne avec un équilibre des sensibilités un comité de programme ou d'écriture du projet et des documents de campagne (qui travaillera à partir de l'apport des différentes sensibilités) et un comité d'animation de la campagne (intégrant ou non un comité démarche et supports d'anination) se mettront en place, ouverts à des citoyens qui n'intègrent pas pour l'instant ni Morlaix en Commun ni Morlaix Alternative Citoyenne.
La campagne sera appuyée sur la création d'un Comité de soutien.
En effet, il est important aussi d'aller vers les citoyens rapidement et de mettre en pratique la démarche de concertation et de démocratie participative que nous réclamons.
Un premier forum public annoncé ensemble par une communication commune dans la presse en cas d'accord, avec une présentation d'un premier socle de la liste fusionnée. Il pourra porter sur la participation des citoyens à Morlaix et dans la vie municipale.
7 forums thématiques (développement économique et transition écologique, cadre de vie de la cité et de ses habitants, solodarité et santé, cultures pour tous, vie associative, tranquillité, sécurité et prévention, fiscalité) pourront suivre à un rythme d'au moins un toutes les 2 semaines.
Ces forums thématiques seront animés de manière à permettre à un maximum de personnes de pouvoir s'exprimer, ils viseront à faire participer des « non initiés », et tout morlaisien intéressé, ce qui suppose qu'un climat de concurrence interne n'y surdétermine pas les échanges, ce qui suppose aussi qu'on ne prétende pas dispenser la bonne parole et qu'on soit à l'écoute de tout avis, même minoritaire à gauche.
Ces forums thématiques doivent nous permettre de tester nos pistes de politique municipale, nos propositions, et de les réajuster, compléter, amender si le besoin d'en fait sentir du fait du retour des citoyens.
Il nous paraît difficile et non souhaitable de transformer ces forums thématiques en base d'assemblée générale souveraine et en base de groupes de travail pour construire le programme, ou de corps électoral pour désigner la liste.
Pour plusieurs raisons :
1. Les habitants vont y participer en fonction de leur intérêt pour tel ou tel sujet et ne s'engagent pas forcément dans une assemblée citoyenne permanente de la gauche, sociale et écologique.
2. Le temps est compté pour construire du commun sur les orientations du programme, nous avons déjà travaillé, à l'intérieur de nos partis, entre certains de nos partis, avec des associations et acteurs sociaux.
3. Les morlaisiens veulent pouvoir se positionner sur des propositions à discuter, un pré-projet, pas sur du vide.
4. Il est parfois plus difficile de construire du commun et du consensus en grand nombre, de déboucher sur des décisions.
5. Une multiplication des groupes de travail peut compliquer la cohérence d'ensemble du projet. Il vaut mieux définir d'abord, avec différentes sensibilités politiques de gauche, la cohérence globale du projet et ses lignes de force et constituer ensuite des groupes de travail pour pouvoir définir avec précision des scénarios concrets de mise en œuvre, effectuer les travaux de chiffrage, etc.
Il importe aussi que nous organisions des réunions publiques de quartiers, et, sans doute plus important encore, que nous nous organisions pour aller voir ensemble les habitants dans les quartiers avec des supports de reccueil de leurs paroles et de présentation de nos premières orientations.
Nous avons besoin de ne pas nous enfermer entre nous dans des réunions qui même quand elles sont publiques et participatives ne mobilisent qu'une infime minorité de nos concitoyens.
Il faut donc aller à la rencontre des gens, avec des documents de campagne communs à construire, accessibles à tous, et une équipe de soutien constituée par les militants de nos différents partis et tous les citoyens qui se reconnaitront dans cette union de la gauche.
Ce comité de soutien sera un vivier pour réunir des co-listiers qui compléteront la liste fusionnée.
3- Notre mode de fonctionnement si nous parvenons à obtenir la confiance d'une majorité de Morlaisiens et à constituer ensemble une majorité municipale
Une charte de fonctionnement municipal pourra être écrite à plusieurs et validée en assemblée du Comité de Soutien ou Comité de coordination de campagne pour nous servir de repères et clarifier notre fonctionnement.
Même si l'essentiel relève d'un code éthique interne nécessaire à tout groupe humain : respect des uns et des autres, de la diversité des points de vue, écoute et esprit de consensus ou de compromis, solidarité pour faire valoir les objectifs communs.
Il nous reviendra aussi de nous entendre des périmètres des compétences des élus et des services (qui pourront et devront sans doute changer par rapport à l'équipe précédente en fonction de notre projet politique), des conseillers délégués, sur l'attribution à chaque élu de responsabilités de plein exercice, sur un fonctionnement du bureau municipal et de commissions qui permettent à chacun d'être acteur et de participer à la co-élaboration des politiques municipales.
Les commissions municipales seront des lieux de construction de projets pour la ville et non des chambres d'enregistrement.
Chaque élu et plusieurs élus pourront jouer un rôle de référent de quartier.
Des modalités pratiques seront à trouver pour que chaque élu puisse s'acquitter pleinement de ses responsabilités et obligations de sa fonction.
Chaque colistier, particulièrement ceux qui sont en position éligible, devra aussi prendre des engagements vis-à-vis du groupe et de sa responsabilité par rapport aux citoyens et électeurs.
4- Les règles de constitution de la liste et de choix de la tête de liste
Nous souhaitons éviter d'ouvrir un temps de concurrence et/ou d'affrontement interne pour la désignation ou l'élection de la tête de liste et nous privilégions le fait d'inclure le choix de la tête de la liste dans un accord politique global impliquant tous les autres aspects (grandes axes et principales propositions du programme, équilibre de la liste, place des partis et des citoyens sans engagement partisan, mode, fonctionnement et calendrier de campagne, fonctionnement de la municipalité).
C'est pour cela qu'il nous semble préférable que le nom de la tête de liste fasse partie de l'accord global dès le départ. S'il y a plusieurs possibilités de tête de liste, qu'elles soient connues et qu'on en débatte entre nous.
Le choix de la tête de liste par les colistiers pose un problème de calendrier si on veut que les 33 colistiers puissent se prononcer. Cela voudrait dire, soit figer la liste tout de suite en désignant ces 33 colistiers rapidement, soit repousser trop tardivement la désignation de la tête de liste. Il faudrait si vous teniez absolument à un vote que cela soit la première liste des colistiers issue de la fusion de nos collectifs et de l'accord de nos partis (dont l'UDB) et collectifs qui fasse le choix.
Les trois partis qui composent Morlaix en Commun ont proposé que Jean-Paul Vermot qui est candidat à la candidature puisse être désigné comme tête de liste de la liste commune de la gauche.
Nous sommes prêts à examiner d'autres propositions de tête de liste à condition qu'elles soient énoncées et argumentées.
Mais nous préférons que cette question soit réglée rapidement pour que l'accord puisse se faire, sans arrière-pensées ni contexte d'affrontement interne à redouter par la suite.
Pour ordonner la liste complètement on peut attendre le mois de décembre même si avec l'accord incluant le choix de la tête de liste en octobre et la désignation des premiers colistiers de la gauche unie (mandatés par leur parti pour ceux qui en ont ou leur collectif), on doit pouvoir pour mettre tout le monde à l'aise sur l'équilibre de l'accord faire une première repartion entre sensibilités sur les 8 premières places (dont ceux qui les occuperont seront aussi prêts à travailler 6 ans dans l'opposition le cas échant), les fonctions d'adjoints (pour chaque sensibilité et pas forcément rattachées encore à des noms) et de conseillers communautaires (idem) qui sont liés aux premières places de la liste.
Ce travail suppose une certaine concertation préalable entre nos groupes, notamment parce que des questions de parité se posent. Un partage équitable entre les différentes sensibilités dans l'exécutif morlaisien et sa représentation au sein de Morlaix-Communauté est nécessaire.
Ainsi que sur les postes d'élus communautaires (7 pour la majorité, 3 pour l'opposition sur 52). Des fonctions de vice-présidents ou de conseillers délégués à la Communauté, même si elles ne dépendent pas intégralement de nous, peuvent aussi être mises au débat.
Nous souhaitons vous rencontrer à nouveau rapidement, et nous vous proposons le mardi 8 octobre à 20h (au local du PCF, 2 petite rue de Callac), pour voir si nous pouvons trouver ce terrain d'accord que nous recherchons pour l'intérêt de Morlaix et des Morlaisiens. En cas de difficulté pour vous ce jour-là à nous rencontrer, nous pouvons échanger sur une autre proposition de date.
Bien Cordialement
Morlaix en Commun (Génération.s, PCF, PS)
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La Bretagne en vrai, loin des cartes postales, d'une région en carton pâte dont on nous rebat les oreilles.
Loin des plages, du farniente,des menhirs, des calvaires...
Tiens au fait en parlant de calvaires qu'en est il des cohortes de travailleurs pauvres, des exclus, des réfugiés, de la misère dans notre département ?
Loin de nous l'idée de dresser un tableau apocalyptique mais d'aborder avec des spécialistes un sujet généralement ignoré ou à tous le moins minimisé.
Nous avons invité pour présenter ce dossier et en débattre des représentants de deux associations reconnues au plan national et départemental, le Secours Populaire Français et le Secours Catholique.
Regards croisés du Secours Populaire Français avec Françoise Le Lann et Yves Guiriec membres du comité départemental et du Secours Catholique avec Isabelle Biseau présidente de la délégation départementale et Ludovic Raulin délégué diocésain
Plus d'information contactez : pcfpaysdequimperle@gmail.com
Organisé par le réseau d'initiatives « partage des savoirs » du PCF en Bretagne sud.
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1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère:
53/ Julien Gracq (1910-2007)
Julien Gracq, Louis Poirier à l'état-civil, est né en juillet 1910 à Saint-Florent-le-Vieil, petite ville des bords de Loire (Maine-et-Loire). En 1921, il devient interne au lycée Clémenceau à Nantes, se prend d'une passion pour Stendhal et collectionne les prix d'excellence dans les matières littéraires. En 1928, il intègre Henri IV à Paris où il suit les cours du philosophe Alain et est admis à l'école Normale Supérieure en 1930. Il choisit de devenir géographe à Normale Sup et en suivant les cours de l'Ecole libre des sciences politiques à Paris dont il est dipômé en 1933. En 1934, il obtient son agrégation d'histoire géo puis est nommé à Nantes la même année, puis à Quimper. A Quimper, Louis Poirier anime le cercle d'échecs et devient membre d'une section syndicale de la CGT et membre du PCF en 1936. Son engagement politique le pousse à prendre part à la grève - illégale - de septembre 1938, ce qui lui vaut une suspension de traitement. En 1937, il avait pris un congé sans solde pour se rendre en URSS mais n'avait pas reçu de visa pour mettre son projet à exécution. Il comptait y préparer une thèse de géographie.
" Louis Poirier, le futur écrivain Julien Gracq, fut un militant actif du PCF à Quimper, et y exerça des responsabilités : en 38-39 alors que ce jeune agrégé de géographie enseignait au lycée de la Tour d'Auvergne, il fut membre du secrétariat de la section de Quimper du PCF et ses activités militantes l'entraînaient dans toute la Cornouaille, comme il le raconte notamment dans "Les carnets du Grand Chemin": « Je militais sans ménager ma peine – ce qui semblait peu du goût du proviseur – mobilisé un soir sur deux par les tournées des cellules, les meetings, les collectes de vêtements pour l’Espagne, le journal du parti - La Bretagne- que j’avais à mettre en page chaque jeudi matin..."
Alors que l'on commémore les 80 ans de la Retirada, il est bon de rappeler que Julien Gracq organisa la solidarité avec les réfugiés espagnols dans notre ville.
En ces temps où monte la répression contre les mouvements sociaux, il n'est pas inutile non plus de souligner qu'il fut sanctionné en 1938 d'un mois de retrait de traitement pour avoir pris part à la grève des fonctionnaires! Après son départ de Quimper lors de sa mobilisation en 1939, Julien Gracq, comme il l'explique lui-même, tira un trait sur cette période de sa vie, choisissant de se consacrer totalement à l'écriture".
C'est dans le Finistère que Julien Gracq écrit son premier roman, publié chez l'éditeur des surréalistes, José Corti: "Au château d'Argol". La diffusion du Château d'Argol est confidentielle (130 exemplaires vendus en un an, sur un tirage de 1 200), mais celui-ci est remarqué par André Breton à qui Gracq avait envoyé un exemplaire du roman. Le « pape du surréalisme » lui adresse en réponse une lettre enthousiaste et lors d'une conférence prononcée à Yale en , Breton précisera l'importance qu'il accorde à ce roman « où, sans doute pour la première fois, le surréalisme se retourne librement sur lui-même pour se confronter avec les grandes expériences sensibles du passé et évaluer, tant sous l'angle de l'émotion que sous celui de la clairvoyance, ce qu'a été l'étendue de sa conquête ».
En 1939, Louis Poirier - Julien Gracq rompt avec le Parti communiste suite au pacte germano-soviétique.
Déclaration de Piero Rainero le 24 décembre 2007, peu de temps après la mort de Julien Gracq:
" Julien GRACQ (de son vrai nom Louis POIRIER) qui vient de nous quitter résida à Quimper pendant deux ans, de 1937 à 1939. Ce jeune agrégé de géographie enseignait alors au lycée de La Tour d’Auvergne tout en participant très activement à la vie de la section de Quimper du PCF dont il fut pendant cette période un dirigeant. Il louait une chambre à l’Hôtel du Parc, et c’est dans notre ville qu’il acheva son premier roman « Au Château d’Argol ». Dans nombre de ses œuvres, il parle de Quimper et de sa région, des paysages et des gens qu’il rencontrait dans ses activités militantes comme dans ses sorties du dimanche. Ainsi, dans les « Carnets du Grand Chemin », il évoque notre ville :
« Quand je partais le matin de mon hôtel pour le lycée, je longeais sous ses beaux arbres l’Odet translucide, un simple feuillet d’eau bruissante sous lequel s’étiraient paresseusement les longues touffes vertes ; les passerelles ajourées qui l’enjambaient tous les vingt mètres menaient, au-delà des grilles qui bordaient la rivière à de petits jardins verts pleins d’oiseaux et de feuilles. Le ciel tout fraîchement ressuyé avait la jeunesse du matin de mer ; à un tournant du quai, le vallon étroit s’ouvrait : à droite montaient par-dessus les contreforts d’un haut mur de soutènement plein de giroflées, les deux flèches couleur d’os de la cathédrale ; à gauche, au-delà d’un terre-plein, la hêtraie roide et plongeante qui tapissait la falaise du mont Frugy. Quelques barques de mer ventrues s’amarraient au quai ; ici déjà la marée venait battre, comme elle bat au fond de tous les estuaires bretons, léchant une banquette de tangue grise au creux des petites gorges étranglées par les feuilles. Rattachée seulement à la terre vers l’amont par l’étroite tranchée charbonneuse du chemin de fer, la ville semblait couler au fil de sa rivière et s’ouvrir avec elle vers les horizons plats de son estuaire, mangé de roseaux, tout distendu par les anévrismes de plans d’eau secrets, bordé de pelouses désertes au fond desquelles sommeillaient, les yeux clos sous le couvert des arbres, des châteaux perdus. »
Il y évoque aussi sa vie militante :
« Je militais sans ménager ma peine – ce qui semblait peu du goût du proviseur – mobilisé un soir sur deux par les tournées des cellules, les meetings, les collectes de vêtements pour l’Espagne, le journal du parti - La Bretagne- que j’avais à mettre en page chaque jeudi matin, mais la conviction n’était déjà plus présente qu’à moitié ; j’avais terminé pendant les deux premiers mois de mon séjour à Quimper « Au Château d’Argol », et l’incompatibilité foncière de ces deux ordres d’occupation commençait à me sauter aux yeux : il y avait eu avec ce livre, inattendu, le surgissement au grand jour des ruminations d’un for intérieur qui tenait dès maintenant à peu près toute la place, et où il était clair que les disciplines d’esprit d’un parti n’étaient jamais entrées, n’entreraient jamais. La guerre approchante montait peu à peu à l’horizon, inexorable, déjà on vivait dans son air pesant riche en azote ; les marches militaires que la musique du 137ème exécutait chaque semaine au bord de l’Odet dans le kiosque municipal ne rythmaient pas seulement la badauderie ennuyée du dimanche provincial : quand elles m’arrivaient par la fenêtre ouverte de ma chambre de l’Hôtel du Parc, elles provoquaient au cœur un petit pincement. L’heure n’était pas aux longs projets ni aux lointains espoirs.»
Ce récit confirme les témoignages que j’ai reçus, il y a quelques années, de communistes quimpérois qui avaient bien connu Julien Gracq et avaient milité avec lui à cette époque. C’était, me disaient-ils, un militant très actif, membre de la direction de la section de Quimper du PCF où il s’occupait de communication et de formation des militants. Il ne manquait jamais une réunion de section ou de cellule, animait des soirées de réflexion théorique, rédigeait d’un seul trait de plume des articles pour le journal régional communiste « La Bretagne » et aussi des tracts, et il ne manquait pas de participer à leur distribution dans les rues et aux portes des entreprises.
A la fin de 1938 il fut frappé d’un mois de suspension de son poste d’enseignant pour avoir pris une part active à la grève des fonctionnaires en novembre de cette même année.
Julien Gracq était très estimé par les communistes quimpérois, il avait noué des rapports d’amitié avec certains d’entre eux. Lorsqu’il fut mobilisé en octobre 1939 ils l’accompagnèrent sur les quais de la gare de Quimper d’où il devait prendre le train pour rejoindre son régiment en Lorraine.
Les hasards de la guerre et de ses affectations professionnelles ne devaient plus le ramener dans notre ville. L’engagement de sa vie fut l’écriture à laquelle il se consacra exclusivement loin du fracas médiatique.
Je vais demander au sénateur-maire de Quimper qu’une rue, ou place, significative de notre ville porte le nom de ce très grand écrivain."
Mémoires d'un lycéen de Quimper dans l'Humanité,
Mercredi 9 janvier 2008:
Après la mort de Julien Gracq
La nouvelle de la mort de Julien Gracq va mobiliser autour de sa célébration posthume la critique littéraire spécialisée, qu'il maltraitait avec une belle insolence dans la Littérature à l'estomac, comme il manifesta son refus du prix Goncourt. Je ne suis pas critique littéraire, mais je l'ai tout lu, au rythme des parutions, dès que j'ai reconnu, je ne sais trop comment, qu'il était, derrière la façade médiatique, M. Poirier, mon professeur d'histoire et de géographie en classes de troisième et de seconde, au lycée de Quimper, dans les années 1937 et 1938. Un maître difficile à oublier, personnage uniformément vêtu d'un complet de drap noir, veston, gilet, chemise blanche et cravate également noire. Une sorte de gentleman anglican, un peu raide mais sans sévérité ostentatoire. Il entrait dans la classe sans se soucier du cérémonial habituel, assis-levés...
Le silence allait de soi. Assis au bureau, sur le piédestal, il extrayait de la poche intérieure de sa veste un petit paquet de fiches, le posait sur le bureau, et parlait l'heure entière, d'une voix monocorde, mais au timbre « chaud ». Aucune communication personnelle entre l'auditoire et l'orateur. Si ma mémoire reste si précise, c'est qu'il m'impressionnait. Du premier rang où j'étais assis, je prenais consciencieusement des notes sur le cahier qui me servait pour nos compositions trimestrielles.
Ce personnage de pédagogue distant, manifestement composé pour économiser les rites inutiles et toute compromission sentimentale dans l'exercice de sa performance professionnelle, se dédoubla, à ma surprise d'enfant naïf, quand mon père m'emmena dans une réunion électorale, dans le quartier populaire de la ville que nous ne fréquentions guère, où je reconnus sur les tréteaux, toujours aussi sévèrement costumé, mon professeur d'histoire faisant le discours de présentation du candidat communiste à l'élection, un rôle qui supposait une fonction de dirigeant dans ce parti. C'était le temps de l'apogée du Front populaire, qui mobilisa des foules dans notre petite préfecture provinciale. Et mon papa ne manquait pas de m'emmener par la main à toutes les manifestations. Instituteur syndicaliste, sans parti, le Front populaire répondait à ses vagues espérances d'une société utopique. C'est ainsi qu'à un grand bal du syndicat des enseignants - qui se clôtura à minuit par une vibrante Internationale - je reconnus mon professeur d'histoire assis dans un coin à une table en compagnie de sa collègue du lycée de filles.
Il fut le seul professeur du lycée à faire cette grève des fonctionnaires auxquels Daladier promit la révocation. Souvenir d'autant plus vivace qu'à table, à mon père qui s'était aperçu qu'il avait été presque seul à faire grève dans la ville, ma mère répondit doucement qu'il nous resterait heureusement son salaire elle.
Au lycée, sous le préau, j'assistai par hasard à une scène : M. Trellu, mon professeur de lettres de l'année suivante, sportif, navigateur, catholique d'Action française, s'en prit à M. Bouynot, mon professeur de seconde, que les menaces de Daladier avaient intimidé, invoquant a contrario l'exemple de M. Poirier, son collègue, courageusement fidèle à ses convictions. Une scène occasionnelle que ma mémoire n'a pas retenue par hasard, qui n'est pas indifférente à ce que je suis devenu.
La guerre déclarée en septembre 1939, des professeurs disparurent de mon paysage lycéen, mobilisés. Incidemment, je croisai dans une rue de Quimper deux lieutenants en uniforme qui devisaient en se promenant. M. Poirier et M. Guéguin (maire communiste de Concarneau et conseiller général, que je reconnaissais depuis que nous l'avions par hasard rencontré, avec mon père), et je compris à leur conversation qu'ils étaient d'anciens condisciples de l'École normale. J'aurais donné cher pour savoir ce qu'ils se confiaient en ce temps de pacte germano-soviétique - que M. Guéguin condamna publiquement, ce qui n'empêcha pas qu'il fût arrêté par la police de Vichy et fusillé à Châteaubriant.
M. Poirier, cependant, était fait prisonnier. Je l'ai croisé en 1943, descendant le boulevard Saint-Michel.
Une brève conversation, une poignée de main, quelques mots d'encouragement à mes études..., il ne tenait pas à s'attarder.
C'est plus tard que j'ai compris que M. Poirier et Julien Gracq ne faisaient qu'un. Et commença alors à m'intriguer, à le lire, l'énigme de ces trois personnages en un seul quand je n'en connaissais encore que deux, déjà difficiles à réunir : il publiait déjà, sans qu'on le sût, son premier livre (1938), le Château d'Argol. On disait encore qu'il était un redoutable joueur d'échecs. On ne saurait parler de masques, ou de facettes. Ni de rôles, comme pour un acteur de théâtre. Celui d'auteur, au sens où on l'entend dans les institutions, il l'a violemment décrié dans la Littérature à l'estomac, puis ridiculisé publiquement en refusant le prix Goncourt. Il mena parallèlement sa carrière de professeur de géographie, jusqu'à son terme, la retraite. Avare de confidences biographiques, il ne livre au lecteur que quelques souvenirs de son passage à Quimper, des réunions de cellule chez les pêcheurs du Guilvinec - la rédaction du journal local qui commençait à lui peser, la silhouette en trois lignes d'un de ses collègues du lycée où je reconnaissais mon professeur de lettres, M. Trellu, non nommé. Pas un mot de son camarade Guéguin, fusillé à Châteaubriant pendant qu'il était lui-même dans un stalag en Allemagne.
Relisant ce soir, après des années, quelques pages du Beau Ténébreux, ce qui m'enchante c'est la description, inlassablement recommencée, de la mer longeant l'arc de la plage. De longues phrases qui avancent au rythme de segments qui se superposent dans la mémoire comme le mouvement de la houle, battant la côte avant de gonfler en vagues d'écume qui se fracassent sur le bord de la plage puis se retirent brisées en langues que le sable boit par tous ses pores. Un spectacle, obstinément recommencé, que j'ai longuement observé par fascination depuis mes lointaines années d'enfance sur la grande plage bretonne de mes vacances.
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1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 9/ Pierre Le Rose
1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 8/ Marie Salou née Cam (1914-2011)
1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 7/ René Vautier (1928-2015)
1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 6/ Denise Firmin née Larnicol (1922-2019)
1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 5/ Fernand Jacq (1908-1941)
1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 4/ Corentine Tanniou (1896-1988)
1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 3/ Albert Rannou (1914-1943)
1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 2/ Marie Lambert (1913-1981)
1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère:
52/ Yves Le Meur (1924-1981)
Source: Notice du Maitron - Gilles Pichavant
Né le 4 août 1924 à Audierne (Finistère), mort le 29 janvier 1981 à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) ; journaliste-pigiste, dessinateur, technicien, puis ingénieur ; syndicaliste CGT ; militant communiste ; résistant.
Fils d’un marin de la marine nationale et d’une mère au foyer, il s’intéresse très jeune la politique en accompagnant son père - militant socialiste SFIO - dans les meetings électoraux à Audierne (Finistère) et dans les communes voisines dès 1936. Il se passionna pour les événements, et divergea bientôt des opinions de son père, à l’occasion de la guerre d’Espagne. A la fin des années 30, il adhéra à la Jeunesse Communiste.
Les organisations communistes ayant été dissoutes, il réussit après plusieurs tentatives infructueuses à prendre contact, à Quimper, en décembre 1940, avec André Quiniou, organisateur des groupes OS du Sud-Finistère. Celui-ci lui apporta les premiers tracts en janvier 1941, à Audierne. Yves Le Meur assura ensuite, alternativement avec lui, le transfert du matériel de propagande du PCF entre Quimper et Audierne. Il le ventila entre les membres du groupe OS du canton de Pont Croix et, à partir de la fin 41, du canton de Plozévet, cela jusqu’à son départ, en octobre 1942, au collège moderne de Quimperlé. Dans les premiers jours de février 1941, il effectua la première diffusion de tracts appelant à l’organisation de la Résistance, et dénonçant le rôle du gouvernement de Vichy.
À partir de février 1941, Yves Le Meur prit progressivement contact avec des jeunes d’Audierne, puis des autres communes du canton. Il mit progressivement sur pied une organisation de jeunes résistants. Début 1942, ils étaient une cinquantaine de jeunes des communes d’Audierne, Esquibien, Primelin, Plogoff, Cléden, Beuzec-cap-Sizun, Pont-Croix, et Plouhinec, à en faire partie. Affilié en 1941 au Front National de la Résistance, ce groupe adhéra au Front Patriotique de la Jeunesse à sa création. Il assura la diffusion du matériel de propagande du Front National dans le secteur, et constitua une base de recrutement des Francs-Tireurs et Partisans Français (FTPF).
En mai 1941, à la suite d’une une fuite au cours de la constitution de cette organisation, une lettre anonyme de menaces fut adressée à son père. Yves Le Meur ayant 16 ans à l’époque, et l’auteur de cette lettre pensait sans doute que l’autorité paternelle ferait rentrer les choses « dans l’ordre ». Menaçant de mettre les autorités au courant de ses activités, cette lettre informait son père qu’il mettait sur pied une organisation en vue de « la lutte contre les Allemands ». Elle lui demandait de faire en sorte de faire cesser immédiatement ses activités. C’était une lettre d’intimidation, mais les menaces ne furent pas mises à exécution, du moins dans l’immédiat.
À partir d’août 1941, Yves le Meur organisa au sein de ce groupe de Résistance, un groupe OS de jeunes, avec les plus déterminés à une action immédiate ; ils furent une douzaine, dont le noyau principal était constitué de jeunes d’Esquibien. Ceux-ci entreprirent, en août 1941, le premier sabotage du canton de Pont-Croix, en coupant un câble téléphonique enterré, posé par les Allemands.
Fin 1941, certains tracts arrivant en quantité insuffisante, l’ingénieur des Ponts et Chaussées d’Audierne lui fournit une machine à écrire, usagée, pouvant être mise « hors circulation ». Yves Le Meur passa alors ses jeudi d’étudiant dans une ferme voisine, à taper la machine afin de disposer de quelques dizaines de tracts supplémentaires.
Fin 1941 ou début 1942, la Sûreté Nationale, de Rennes, descendit à Audierne. Deux anciens conseillers municipaux d’Audierne, un ancien conseiller de Pont-Croix furent arrêtés. Son groupe n’avait aucun contact avec les deux premiers, mais le dernier fait parti du groupe OS du canton. Ils furent internés au camp de concentration de Voves.
Yves le Meur figurait sur la liste des hommes dénoncés, mais l’identité de son prénom avec celui de son père, vont permettre au brigadier de gendarmerie d’Audierne, membre actif du Front National, de dévier l’enquête sur lui. Ils l’interrogèrent en ville et, après explications, le laissèrent partir. Ancien militaire, et pétainiste convaincu, il était totalement étranger aux organisations de résistance du canton. Avisé une vingtaine de minutes plus tard des opérations en cours, Yves Le Meur déménageait en hâte des kilos de tracts, et de brochures dissimulées à son domicile, qui était aussi celui de ses parents.
Durant l’année 1942, diffusion de matériel clandestin, recrutement, actes de sabotage se poursuivirent dans les cantons de Plozévet et de Pont-Croix.
À la rentrée scolaire d’octobre 1942, Yves Le Meur entra au Collège moderne de Quimperlé. Il y découvrit des patriotes qui n’étaient plus à convaincre et qui ne demandaient qu’à s’organiser. Un groupe de jeunes du Front National y fut créé. Yves Le Meur assura la liaison avec les dirigeants départementaux, et la pénétration du matériel clandestin au collège. De ce groupe sortit en octobre 1943 un groupe FTPF qui opéra dans toute la région de Quimperlé malgré le régime d’internat.
Dans les premiers jours des vacances scolaires, en juillet 1943, le responsable départemental du Front Patriotique de la Jeunesse, appelé à la direction provinciale des FTPF, le sollicita pour le remplacer dans le Finistère. Il accepta, et quitta définitivement le domicile parental vers le 15 juillet 1943 pour la clandestinité.
Tournées du département, discussions avec les responsables locaux des solutions à trouver à leurs problèmes, répartition des tracts et brochures, renforcement des FTPF par des jeunes du Front Patriotique de la Jeunesse, etc. furent le canevas de ses activités dans le dernier semestre de 1943.
Mais Yves Le Meur gardait un contact étroit avec les jeunes du canton de Pont-Croix et de Plozévet, et participa, dans leur grande majorité, avec Jean Simon, un jeune dont il a obtenu l’adhésion en août 43, à la préparation et à la réalisation d’un certain nombre d’opérations : enlèvement de titres d’alimentation dans les mairies de Plouhinec, Esquibien, Primelin, Cléden-cap-Sizun, Goulien etc. opérations punitives chez des collaborateurs, récupération de fonds pour faire vivre les réfractaires et maquisards, sabotages. La plus spectaculaire de ces actions, fut réalisée à quelques mètres de l’entrée de l’Hôtel-de-France d’Audierne, siège de la Kommandantur. La Résistance avait besoin de chaussures. Début novembre, à 7 heures du soir, Yves Le Meur, en compagnie de 8 FTPF armés seulement de deux 7,65, sortirent un par un les colis sur le trottoir et les évacuèrent promptement, quasiment aux pieds de la sentinelle allemande. Tandis que les deux camarades armés demeuraient encore cinq minutes à tenir en respect les propriétaires du magasin ficelés et bâillonnés auxquels ils ne voulaient aucun mal, ils transportèrent les colis à dos d’homme, dans une ferme du village de Trolouan, en empruntant les petites ruelles de la ville et les chemins creux. Le cuir neuf sentait si fort qu’il fallut, dès le lendemain, l’éloigner de plusieurs centaines de mètres, et l’entreposer dans une cache dans une lande au fond d’un champ. L’état major départemental des FTPF en prit livraison huit jours après pour les répartir dans le département.
Fin octobre début novembre 43, Yves Le Meur échappa de justesse à une arrestation. Alors qu’il se rendait à un rendez-vous fixé à Quimper, rue de la Tour d’Auvergne, dans le restaurant du même nom, il rencontra à une centaine de mètres du lieu de rendez-vous, le commissaire départemental aux effectifs des FTPF, qui lui fit de la main un geste impératif de rebrousser chemin. Les deux responsables départementaux du Front National venaient d’être arrêtés au rendez-vous, où une souricière leur était tendue. Le fils du restaurateur, membre du Front National, réussit à quitter le restaurant par une porte dérobée donnant sur une cour, et donna l’alerte. Les deux résistants arrêtés, Le Queguiner et Ropars, connurent la déportation.
Début décembre, s’étant aperçu qu’il était filé par des policiers, Yves Le Meur échappa une nouvelle fois à une arrestation. Mais Robert Normand, un jeune de Plouhinec, qui avait accepté de quitter sa femme pour consacrer tout son temps à la Résistance et devenir son adjoint, filé lui aussi à plusieurs reprises, se fit prendre quelques jours plus tard. Il fut fusillé le 21 avril 1944 sur les dunes de Poulguen en Penmarc’h, en même temps que Jean Simon, qui avait pris la direction des FTPF du Sud-Finistère, qui fut arrêté à Quimper en février 44, et Emmanuel Brusq, un autre jeune du groupe d’Audierne.
Quinze jours plus tard, Yves Le Meur fut muté par la Résistance à Château-Gontier en Mayenne. Mais juste avant son arrivée le réseau de résistance avait été démantelé. Personne ne l’attendait sur place. Il dut s’héberger à l’hôtel de la Courtille, où il fournit une fausse identité. Sa présence inquiétant l’entourage, dont des officiers allemands, la propriétaire le fit passer pour son neveu et le fit manger à la cuisine. Il s’y planqua un mois et demi, grâce à l’argent qu’une cousine d’Audierne lui fit parvenir, avant de revenir à Brest où l’on pensait qu’il avait été arrêté. En mai 1944 il fut envoyé à Paris pour rencontrer un responsable national du Front Patriotique de la Jeunesse, déjà connu de lui à Rennes et Redon, Paul Lasteur, « Doré » sous l’occupation. Il lui fixa la tâche de défricheur provincial des Forces Unies de la Jeunesse Patriotique (FUJP) pour les départements du Loiret, du Cher, du Loir-et-Cher et de la Nièvre, avec pour mission de rechercher et prendre contact avec les organisations regroupées dans les FUJP, afin de créer les organismes de coordination départementaux.
Mais le débarquement arriva le 6 juin. Il reçut l’ordre de se replier auprès de l’état major départemental des FTPF de la Nièvre. Il connut alors la vie des maquis « Roland ». Il accompagna l’état major départemental d’un maquis à l’autre, prit contact avec les jeunes FTPF, partagea leur vie, leurs gardes, participa avec eux à plusieurs opérations, participa à plusieurs parachutages d’armes, transport de conteneurs d’un maquis à l’autre, coordonna l’action des jeunes non-maquisards avec celle des FTPF. Et assura trois liaisons avec Paris, la dernière avec des tracts pour les quatre départements, le convoyeur ayant été arrêté.
La route libre vers Paris, il fut rappelé auprès de la direction nationale des FTPF. Il y travailla en tant que collaborateur, avant d’être sollicité pour travailler au COMAC (Comité d’action militaire, organe créé par le Comité central des mouvements de Résistance, le 1er février 1944), Commission Militaire du CNR. Il participa alors aux opérations de désarmement des maquis, et de restitution des armes. Il quitta le CNR à sa liquidation en 1946.
Utilisant les possibilités offertes à la Libération, aux jeunes qui avaient dû interrompre leurs études pour entrer dans la Résistance, il apprit le métier de dessinateur en « formation accélérée » au Cnam. Mais il n’exerça pas ce métier immédiatement. Il intégra la rédaction du journal communiste Ce Soir, où il exerça quelques temps une activité de journaliste pigiste jusqu’à la disparition du journal.
S’étant définitivement installé à Paris, Yves Le Meur s’y maria en 1947 avec Raymonde Markovitch. Ils eurent quatre enfants. Raymonde était née le 1er octobre 1926 à Paris, de parents immigrés polonais de confession juive. C’était une survivante de la rafle du Vel d’hiv des 16 et 17 juillet 1942 ; à cette époque elle avait 16 ans, et sa jeune sœur 6 ans ; alors que ses parents avaient été arrêtés, un gendarme français la fit prévenir, par la concierge, de ne pas revenir à l’appartement.
En 1946, il entra, comme dessinateur, à la Compagnie pour la fabrication des compteurs et matériel d’usines à gaz, à Montrouge, et se syndiqua à la CGT. Il y fut sanctionné le 13 mai 1948, pour avoir pris la parole le 30 avril du balcon d’un immeuble appartenant à l’entreprise, pourtant mis à la disposition des syndicats. Il fut licencié et connut plusieurs mois de chômage. Il habitait alors 163 rue de Sèvres à Paris 15ème.
Il travailla ensuite comme dessinateur-projeteur chez Nordon, puis chez Babcock. Il devint technicien puis technicien supérieur chez Heurtey, puis chez Qualiqua, où il passa ingénieur au milieu des années 1970.
Yves Le Meur fut membre de la cellule "plaisance", du Parti communiste dans le XVe arrondissement, habitant au 163 rue de Sèvres. Puis, à la cellule Jules-Vercruisse, porte de Bagnolet, dont il fut secrétaire, et membre du comité de section du PCF du 20e arrondissement de 1956 à 1966, où il milita avec le fils de Lucien Sampaix. De 1956 à 1966 ils habitaient 43 rue Duvernois, Paris 20e. Ayant déménagé à Aubervilliers (en avril 1966), il y fut membre de la cellule Henri Barbusse.
Il s’impliqua fortement dans le Mouvement de la paix, contre la guerre de Corée, d’Indochine d’Algérie et du Vietnam.
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1920-2020: 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 6/ Denise Firmin née Larnicol (1922-2019)
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1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère: 3/ Albert Rannou (1914-1943)
1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère - 2/ Marie Lambert (1913-1981)
Photos de Jean-Luc Le Calvez.
Un débat passionnant du comité de défense de l'hôpital des usagers de Morlaix au Binigou à Saint Martin des Champs ce samedi 20 février (salle mise à disposition gratuitement par la mairie, avec la présence du maire François Hamon et d'autres élus de son équipe). Une introduction d'Eric May et un débat d'une très grande qualité sur la question du développement nécessaire des centres de santé. Le docteur Eric May est responsable d'un centre de santé à Malakoff et président de la coordination qui promet les centres de santé et conseille les collectivités et associations porteuses de projet en la matière, comme le ministère de la santé. Yves Jardin, animateur de la coordination nationale de défense des hôpitaux de proximité et du comité de Douarnenez, a aussi pris la parole pour parler des campagnes de la coordination pour le développement des centres de santé et des projets bretons en la matière, et Martine Carn, présidente de l'association comité de défense des usagers de l'hôpital public en pays de Morlaix qui a introduit la réunion.
Le propos d'Eric May montrait clairement la nécessité d'envisager la création de centres de santé communaux ou intercommunaux dans le pays de Morlaix, et à Morlaix tout particulièrement.
Les échanges ont été très nombreux et très intéressants au cours de cette réunion publique organisée par le Comité de défense des usagers de l'hôpital public en pays de Morlaix.
" Conférence/débat tenue hier à Saint Martin des Champs sur le thème des centres de santé.