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Le Chiffon Rouge
Morlaix
Affiche de la 20e édition de Miss Polpetta, le concours de boulettes de viande de Prevalle dans la province de Brescia en Lombardie
Si consiglia di leggere tutto molto lentamente e attentamente
MISS POLPETTA 2020
XX CONCORSO UNIVERSALE CULINARIO
Prima sagra della polpetta
Anche quest'anno siamo lieti di comunicarvi che in data 11 ottobre si terrà l'atteso concorso di Miss Polpetta con in palio il trofeo della polpetta madre, la madre di tutte le polpette. Quest'anno il concorso di Miss polpetta si svolgerà all'aperto , di conseguenza prenderà le sembianze di sagra.Considerata l'affluenza delle passate edizioni,considerato il valore internazionale assunto dal suddetto concorso, il comitato organizzatore indice pubbliche iscrizioni e limita la partecipazione ai primi venti iscritti.
Per poter partecipare è necessario iscriversi inviando una mail a questo indirizzo o contattare personalmente il comitato dichiarando la propria partecipazione entro la mezzanotte del 9 Ottobre. Vi verrà inviata una mail di conferma della vostra avvenuta iscrizione.
Di seguito illustriamo il regolamento unico ed insindacabile:
- ogni polpetta partecipante deve essere presentata in quantità di almeno 40 esemplari (per far si che tutti i partecipanti possano assaggiare e votare le vostre polpette)
- ogni piatto di polpette può essere accompagnato da massimo tre partecipanti
- saranno votati il gusto e la presentazione. Le modalità di votazione verranno spiegate in loco.
- per evitare brogli e contestazioni sarà presente un matematico di fama internazionale.
Per impiattamento/presentazione si intende: come si presentano le polpette in se stesse, come sono disposte e dove sono adagiate.
- Per gusto si intende: l'aroma che le polpette emanano, la consistenza nel momento del morso e i sapori che si sprigionano durante la masticazione ed i primi effetti e sapori derivanti dal deglutimento.
- Va ricordato che si tratta del concorso di miss polpetta e non di miss salsetta o sughetto, per quello c'è il concorso di miss scarpetta
In conseguenza dell'aggiunta della dicitura "sagra" vengono introdotte le seguenti regole anch'esse insindacabili:
-lo spazio occupabile per ogni polpetta partecipante è il seguente:
lunghezza 3 metri
larghezza 2,50 metri
altezza infinito
-nel proprio spazio espositivo è data la possibilità di cucinare con le proprie attrezzature
- eventuali tavoli, punti d'appoggio, sedie,strutture espositive, scenografie........ devono essere portate dai partecipanti (per capirci in loco troverete solo erba forse bagnata, si consiglia scarpa adatta)
Dalle ore 10.00 alle ore 12:00 si procederà con l'assegnazione delle postazioni disponibili e si avrà il tempo di installare e eventualmente cucinare. mentre la degustazione avrà inizio dalle ore 12.00. La sagra chiuderà alle 17. Durante la giornata ci sarà la possibilità di tesserarsi alla casa del bao per l'anno 2020-2021.
Bandite le posate di plastica, i piatti di plastica, i bicchieri di plastica, le polpette di plastica..........
Issue du Parti communiste, Carolina Cosse a été élue maire de Montevideo, la capitale de l'Uruguay. Elle représente aujourd'hui l'espoir du Frente Amplio (coalition de partis de centre-gauche et gauche).
Dimanche, elle a remporté les élections municipales avec 50,7% des voix dans la capitale uruguayenne , tandis que l'alliance de droite dirigée par le président Luis Lacalle Pou a atteint 40% des voix.
Carolina Cosse devient la deuxième femme à diriger la municipalité de Montevideo, après avoir remporté les élections départementales et municipales tenues dimanche en Uruguay. Avec sa victoire, la capitale du pays reste un bastion de la gauche uruguayenne, puisque le Frente Amplio (FA) remporte les élections pour la septième fois consécutive depuis 1990.
Fille d'un professeur d'histoire et du célèbre acteur uruguayen Villanueva Cosse, elle a vécu les années de la dictature en Uruguay avec son père en exil. À l'âge de 22 ans, elle s'engage dans l'Union des jeunes communistes. Carolina Cosse avait pour ces élections le soutien total du Parti communiste. Son grand-père et son père étaient tous deux membres du Parti communiste.
Les Editions Arcane 17 « fêtent » les 100 ans du PCF.
Le centenaire du PCF est bien sûr un événement pour les communistes. Pas seulement, car son histoire traverse celle d’un siècle de combats pour la liberté et la dignité humaine, épouse ses résistances et révolutions! C’est la raison pour laquelle les Editions 17 ont tenu à marquer cet anniversaire; en choisissant pour le faire de partir de l’échelle humaine et militante, croisant histoires personnelles, débat politique et genres littéraires.
A l’arrivée nous publions deux livres et initions un feuilleton numérique ( qui deviendra peut être un livre lui aussi)
Le premier est une réflexion politique de Michel Limousin, médecin au centre de santé à Malakoff qui à partir de son propre parcours remet en perspective l’actualité du communisme. Le second est un recueil de vingt huit nouvelles venant à leur manière saluer le centenaire communiste.
Enfin débutera fin octobre un feuilleton en ligne (sur le mode 40 LGBT+ qui ont changé le monde) « 40 communistes qui ont marqué la France ». Il dressera un portrait quotidien de communistes connus du grand public ou pas, qui par leur engagement ont fait évoluer notre société. Merci à Victor Laby d’avoir permis l’aventure.
Les vendanges tardives du Communisme. Michel Limousin
C’est un livre d’analyse extrêmement documenté et abouti.
L’auteur y part du constat que les premières expériences du communisme au XXe siècle ont été des échecs. Il va tenter d’approcher la chaîne de causalités tirant la conclusion que cet échec là ne signifie pas l’échec du communisme. Il peut ensuite ouvrir des pistes pour refonder une théorie de l’émancipation.
Son parti pris se structure sur deux hypothèses: la première est que tout se joue entre 1917 et 1920-1920, la seconde est de retenir la question idéologique comme prééminente dans le combat révolutionnaire.
Dans une première partie de livre il fait l’état des lieux du débat sur le communisme tant historique que philosophique et politique. L’autre moitié de l’ouvrage a pour objet de jeter les bases d’une nouvelle philosophie politique et sa praxis. L’ensemble des aliénations ne pouvant être traitées dans les cadres actuels du capitalisme mondialisé il préconise de porter la perspective d’une nouvelle civilisation. On trouve là un échos de la crise COVID et de l’exigence de rupture de civilisation qui y fait jour. Un témoignage exceptionnel, utile.
Sortie septembre 2020/ 24 euros.
Michel Limousin est médecin à Malakoff dans un centre de santé qu’il a dirigé pendant plusieurs années. Il est membre de la fédération nationale des centres de santé et également du conseil scientifique de la Fondation Gabriel-Péri. Membre du PCF il est l'un des responsables du secteur Santé, protection sociale.
Rouge Cent. Nouvelles entre rouge et noir.
1920 - 2020, un siècle de vies, de tourmentes parfois, d’incertitudes, mais surtout de combats pour l'émancipation humaine. Un siècle c’est l’âge du PCF. Interpellés une trentaine d’auteurs ont réagi à leur manière à la question : "si je vous dis centenaire du PC, vous m'écrivez quoi ?"
Ils signent autant de nouvelles mêlant retour sur la grande Histoire, parcours de vies réelles ou fictives convoquant des moments et des lieux clé de la mémoire communiste. Des grandes batailles du siècle d’hier d'aujourd'hui et de demain. Nous y découvrons que si la peste capitaliste continue de gangréner notre planète, les moutons noirs et autres damnés de la terre résistent farouchement.... et l’internationale reste le genre humain.
Un livre revigorant servi par des indignés snipers de la plume. A consommer à haute dose. Macronistes s’abstenir.
Sortie 7 octobre. 21 euros.
Ont participé au recueil des écrivains de polar, de roman noir et pas que... Patrick Amand, Diego Arrabal, Alain Bellet, Stéphanie Benson, Bernard, Antoine Blocier, Marion Chemin, Didier Daeninckx, Pierre Dharréville Gilles Del Pappas, Jeanne Desaubry Jean Paul Delfino, Pierre Domengès Roger Façon, Pierre Gauyat, Maurice Gouiran Moni Grego Philippe Masselot Jacques Mondoloni Chantal Montellier Max Obione Philippe Paternolli Michèle Pedinielli Maite Pinero Francis Pornon, Christian Rauth François Salvaing, Gerard Streiff Marie-Pierre Vieu-Martin.
Communiqué de la fédération du Parti communiste français du Finistère, 29 septembre 2020
Après les sénatoriales du 27 septembre...
Le PCF remercie les électrices et électeurs qui ont apporté leurs voix aux candidats de la liste En Finistère La Gauche.
Rassemblée dans sa diversité, sans attitude hégémonique, la gauche aurait fait élire trois sénateurs dans le Finistère dans le prolongement des bons résultats des listes d’union aux municipales.
Malheureusement, comme nous le craignions, la désunion a profité à la droite.
La liste d’union à gauche composée d’Isabelle MAZELIN (PCF), Philippe BROUDEUR (Les Radicaux de Gauche), Sylvaine VULPIANI (Génération.s), Catherine FLAGEUL (PCF), Bernard PINO (Nouvelle Donne) et Laurent LE TREUST (Génération.s) obtient 193 voix alors que la liste avec une tête de liste communiste recueillait 84 suffrages en 2014.
Ce score de 8.5% est le fruit de la volonté unitaire de l'ensemble des composantes de la liste et reflète la désapprobation de nombreux grands électeurs devant la stratégie du PS qui a préféré présenter un ancien ministre en troisième position plutôt qu’un partenaire de gauche, et qui aurait dû ouvrir plus largement sa liste à la diversité de la gauche.
Une nouvelle fois, la preuve est faite que la gauche doit s’unir pour gagner et que la préparation des départementales et régionales devra impérativement tenir compte de cette démonstration.
La recette du succès passe par la construction de programmes écologiques et sociaux portés par des candidats de la gauche rassemblée et respectueuse de toutes ses composantes. C’est dans cet état d'esprit que nous aborderons les prochaines échéances électorales.
Non à la fermeture de la classe d’Hypokhâgne du lycée Kerichen à la rentrée 2021 !
Réinventons l’école de l’équité des territoires et de la réussite pour toutes et tous !
Le recteur de l’Académie de Rennes a pris la décision de supprimer une des deux classes d’hypokhâgne du lycée de Kerichen à Brest (première année de CPGE littéraire) à la rentrée 2021.
Cette décision de l’Académie est dans la continuité de plusieurs logiques qui vont à l’encontre d’une Education Nationale de la réussite pour toutes et tous dans tous les territoires de notre République.
Ces logiques ont pour nom :
- la pénurie de moyens financiers pour les services publics, et l’Education Nationale. Le « coût constant » est invoqué par l’Etat pour délocaliser une classe de prépa en Finistère afin de l’implanter en Ille-et-Vilaine. Les fermetures de postes d’enseignants et personnels administratifs en Finistère en 2018/2019 étaient un signe avant-coureur des logiques de fermetures de classes du primaire aux classes prépa que subit notre département.
- les réformes de Parcoursup et des lycées qui, sous l’argument fallacieux de constituer des « pôles d’excellence », provoquent l’exclusion de nombreux élèves des filières qui les auraient intéressé.e.s, voire l’exclusion de nombreux jeunes des études supérieures. La réforme des lycées, en éclatant les emplois du temps des professeurs, induit des inégalités territoriales croissantes qui ne seraient mises en échec qu’à la condition de recrutements massifs de personnels.
- la métropolisation et les concurrences entre territoires, la métropole rennaise est confortée au détriment de la pointe bretonne. Cela se traduit par un déséquilibre budgétaire, que ce soit dans la carte des spécialités professorales ou le personnel administratif et territorial, dont pâtit particulièrement l’Ouest Bretagne.
Et pourtant l’argent existe pour contrer ces logiques de pénurie budgétaire et d’inégalités territoriales mises en œuvre par les politiques libérales appliquées dans notre pays depuis 30 ans et amplifiées depuis 3 ans par la présidence Macron.
Ces politiques inégalitaires, violentes et contraires à l’intérêt général peuvent être combattues et vaincues.
Les parlementaires communistes ont proposé ce mardi 22 septembre un plan de relance social, écologique et éducatif de 250 milliards d’euros. Une partie de cette manne financière sera dédiée à l’Éducation Nationale pour une école de la réussite pour toutes et tous dans tous les territoires de la République, du primaire aux lycées, des collèges aux universités, des classes prépa des grandes écoles à un soutien appuyé en faveur des « décrocheurs ».
Les communistes brestois.e.s, dans la foulée de leur fédération finistérienne qui a demandé en avril 2020 un moratoire sur les fermetures de classes envisagées dans notre département, s’associent aux professeurs, parents d’élèves, élèves, citoyen.ne.s et élu.e.s qui demandent l’annulation de la fermeture de la classe prépa lettre à Kerichen-La Pérouse à travers une pétition et participeront avec elles.eux à toutes formes d’action efficaces pour obtenir le retrait de ce projet inique de fermeture de classe.
Réinventons l’école de l’équité des territoires et de la réussite pour toutes et tous !
Félicitations à Isabelle Mazelin et à tous les candidats de la liste pour ce beau score. La gauche de transformation sociale dans le Finistère pèse près du tiers des voix socialistes dans une élection qui ne lui est pas favorable car elle vise certains élus du département seulement et quelques grands électeurs non élus. Il faudra que l’ensemble de la gauche en tire les conclusions pour les départementales et régionales.
La liste "En Finistère, la Gauche" a bénéficié du vote de nombreux élus, bien au-delà des élus et grands électeurs directement adhérents ou proches sympathisants du PCF, des Radicaux de Gauche, de Nouvelle Donne et de Génération.S: maires, conseillers départementaux, conseillers régionaux, et certaines fois même une majorité de conseils municipaux et/ou de groupes de gauche de communes du Finistère.
Communist'art: Goliarda Sapienza ou l'Art de la Joie (1924-1996)
"Tu es entré dans la pièce et l'air s'est brusquement empli de tendresse autour de mon corps en attente. Tu es entré dans la pièce et (brusquement) l'air autour de mon corps a été plénitude"
" En Sicile, le catholicisme n'est qu'une couche de peinture sur des choses de lave: et aucune peinture ne tient sur la lave. Tôt ou tard elle est rejetée et la pierre noire, ossature de l'île, réapparaît".
"Les camarades n'ont donné rien d'autre à la réaction que ce qu'elle attendait: désespoir, autodestruction, douleur... Le vrai révolutionnaire aujourd'hui doit contredire par la santé, la joie et la "sérénité différente" cette attente latente dans toutes les intelligences acquises à l'ordre établi".
(Goliarda Sapienza, Carnets, extraits choisis par Angelo Pellegino, traduction de Nathalie Castagné, Le Tripode, 2019)
Qui n'a pas eu encore la chance de découvrir les écrits de Goliarda Sapienza a devant elle, devant lui, une de ces lectures "oasis" où il est si précieux de se ressourcer dans le désert de spiritualité, d'originalité et d'authenticité qui caractérise le bruit de fond de l'époque, une lecture qui fait grandir, peut rendre plus libre, plus passionné, plus exigeant vis-à-vis de la vie et de soi-même.
Leçon de lucidité et d'ardeur pour qui veut s'élever au-dessus des médiocrités, lâchetés et hypocrisies bien trop banales, à notre époque comme dans la sienne.
C'est surtout à la lecture des Carnets de Goliarda Sapienza ou de L'Art de la Joie publiés en France par les éditions Le Tripode qui ont révélé cette très grande écrivaine après sa mort, la découverte d'une personnalité extraordinaire qui nous attend, d'une écrivaine ennemie de l'ordre établie porteuse d'un éclairage étonnant sur le monde du désir, de l'amour, de la féminité, de la souffrance, de l'amitié, sur fond de drames intimes, politiques et sociaux. Cette femme puissante et fragile, libre, anti-conformiste, amoureuse, radicale, cette écrivaine italienne profondément cultivée et originale fut une communiste, résistante, fervente et militante d'abord, puis plus désenchantée, sceptique, et critique à partir du milieu de la fin des années 1970 et de ses voyages en URSS et en Chine.
Indépendante, Goliarda vécut pauvrement, surtout à partir des années 70, et refusa toute forme de prostitution intellectuelle.
En 1977, Goliarda écrit dans ses Carnets:
"Que ce soit un bien ou un mal, c'en est complètement fini du temps de la classique "voix de stentor", la diction claire, lente et martelée du passé. La domination culturelle américaine sur le langage - voire disques et films - semble absolue, dans toute cette année 1977. La grande colonisation des maisons de disques. Et vu que Berlinguer va à la messe, mieux vaut ce balbutiement doux et enfantin que les choeurs de l'armée russe et les vieilles marches nazies.
C'est à cela que tu devais arriver, chère Iuzza (* surnom affectueux de Goliarda pour ses proches)? Et oui, culturellement du moins. Il reste clair, chère Goliarda et cher Citto, que je suis marxiste et matérialiste et que je voterai pour Berlinguer jusqu'à ce ce que... qui sait. Tout peut arriver, y compris un mouvement nouveau, un mouvement qui nous donne certaines réponses ou non demande quelque chose à quoi répondre par l'action".
Et en avril 78:
"Quel point avons-nous atteint du plan probablement tracé depuis la lointaine année 1945 par toutes les droites du monde? Ne t'alarme pas, Iuzza, vis et tiens-toi prête à l'action (qui malheureusement ne viendra pas) ou à la résistance. Au fond, tu n'as rien fait d'autre durant toutes ces dernières années".
Goliarda Sapienza naît à Catane en Sicile en 1924, l'année de la prise de pouvoir des fascistes mussoliniens, dans une famille nombreuse recomposée. C'est la seule enfant qu'ont eu ensemble ses deux parents, sur le tard.
Goliarda... Un nom inconnu dans la Sicile des années 30. C'est un peu comme si elle s'était appelée "Paillarde sagesse" (Sapienza). Les "goliards" étaient des clercs du Moyen-âge connus pour leur puissance poétique et subversive. Un nom, une prédestination pour cette femme libre et tourmentée, communiste rebelle aux dogmes, attirée par les femmes aussi bien que par les hommes, amoureuse, frondeuse, comédienne et écrivaine, l'auteur de ce chef d’œuvre tard connu et reconnu qu'est "L'Art de la joie".
Sa mère, Maria Giudice, née en 1880, issue d'une famille de paysans aisés de Lombardie, est une intellectuelle, institutrice, militante socialiste marxiste proche de Gramsci, un des fondateurs du Parti communiste italien. Elle a commencé son activité syndicale, politique et journalistique à 25 ans, au tournant du siècle, a été arrêté, s'est réfugié en Suisse un temps, a fait la rencontre de Lénine et Mussolini, quand il était encore socialiste. Elle a vécu à Milan, à Turin, a été institutrice et s'est fait licenciée pour "conduite immorale": elle a eu sept enfants avec son premier compagnon en "union libre" avec lequel elle vivait dans un grand dénuement, Carlo Civardi. Elle fut la directrice à partir de 1916 du " Il Grido del populo" (Le Cri du peuple), le journal de la section turinoise du Parti socialiste italien dont Antonio Gramsci est le rédacteur en chef. Un an plus tard, Maria Giudice va être la première femme à être nommée secrétaire de la Chambre du travail de Turin.
La mère disait à sa fille Goliarda (Moi, Jean Gabin - édition Attila): "Tu ne dois te soumettre à personne, et moins que quiconque à ton père ou à moi. Si quelque chose ne te convainc pas, rebelle-toi toujours".
Le père de Goliarda, Giuseppe Sapienza, de quatre ans plus jeune que Maria Guidice, est un avocat socialiste défenseur des pauvres et des dominés. C'est le vice-secrétaire et le propagandiste du PSI pour la Sicile. En 1911, il est devenu le secrétaire de la chambre du Travail à Catane, la deuxième ville de Sicile, à l'est de l'île.
En 1918, Maria Giudice est condamnée à trois ans de prison pour avoir incité les ouvriers d'une manufacture d'armes à abandonner le travail. Libérée l'année suivante, elle rencontre Giuseppe Sapienza, qui a déjà trois fils, en Toscane lors d'une manifestation et s'établit avec lui à Catane à partir de 1920. Maria est socialiste révolutionnaire et c'est le Parti qui l'envoie en 1920 en Sicile, sur un terrain très dangereux où plusieurs syndicalistes viennent d'être assassinés.
Six enfants de Maria et trois enfants de Guiseppe vont vivre avec eux en Sicile. De nombreux demi-frères et demi-sœurs, mais des fantômes aussi: Goliardo, son frère aîné, assassiné avant sa naissance (il est retrouvé noyé, assassiné par les fascistes le 16 mai 1881), Goliarda, sa sœur aînée, morte à la naissance deux ans avant la naissance de la future écrivaine. De 1920 à 1924, Maria milite en Sicile pour une gestion communautaire des terres et la création d'un minimum salarial. Elle et Giuseppe dirigent la chambre du Travail de Catane et le journal Unione, dont les locaux sont incendiés à deux reprises par les fascistes. Les parents de Goliarda échappent aussi à une tentative d'assassinat fasciste.
Avant les quatre ans de Goliarda, seule enfant de Maria et de Giuseppe, trois de ses demi-frères et sœurs vont encore mourir. Josina Civardi, d'une pleurite, après une nuit passée dans une rizière pour échapper aux milices, José Civardi, retrouvé pendu en prison, et Goliardo-Danilo, le dernier né de la famille. Giuseppe, le père de Goliarda, s'éprend tour à tour de deux des filles de sa femme, les demi-sœurs de Goliarda, Cosetta, puis Olga. En 1933, la famille Sapienza-Giudice déménage dans la Civita, le quartier populaire de Catane qui rassemble artisans et prostituées.
Giuseppe et Maria sont athées. Ce qui n'empêchent pas les sœurs aînées de confectionner à la benjamine une rrobe de religieuse dans laquelle elle va prier dans un autel consacré à Jésus.
Sous le régime fasciste, les parents vivent dans une forme de retrait hostile vis-à-vis de la société dominante et retirent Goliarda de l'école pour lui donner une éducation originale, basée sur la liberté intellectuelle, l'athéisme et le socialisme. En 1938, la mère de Goliarda, Maria, montre les premiers signes d'un effondrement psychique qui va conduire à la folie. En 1940, une bourse d'étude permet à Goliarda Sapienza, âgée de 16 ans, d'entrer à l'Académie d'art dramatique à Rome. Maria Giudice s'établit avec elle, basculant progressivement dans une forme de folie.
De 1942 à 1944, alors que son père est détenu pendant quelques mois à la prison de Catane, Goliarda monte sur scène, notamment dans des pièces de Pirandello, mais elle interrompt ses études avec l'occupation allemande de l'Italie. Son père, relâché en mai 42, s'établit à Rome et crée les brigades Vespri. Goliarda fait partie de ce groupe de résistance sous un faux nom. Recherchée par la police allemande, Goliarda se réfugie dans un couvent. Elle est atteinte de tuberculose à la fin de la guerre tandis que sa mère est internée en hôpital psychiatrique.
Goliarda devient après la guerre une figure du théâtre italien, jusqu'à être comparée à Sarah Bernhard. En 1945, lle fonde avec Silverio Blasi et Mario Landi la compagnie de théâtre d'avant-garde T45, puis en 1946 la Compagnia del piccolo teatro d'arte.
Après la chute du fascisme et la fin de la guerre, Goliarda Sapienza devient pendant 17 ans la compagne du cinéaste Francesco (Citto) Maselli, le neveu de Luigi Pirandello, résistant et membre éminent du Parti communiste italien.
C'est l'assistant d'abord des cinéastes Luigi Chiarini, Michelangelo Antonioni, de Visconti. Et l'auteur en son nom propre du film "Les Egarés" (Gli sbandati, 1955), qui analyse la situation de l'Italie en 1943 et de "La femme du jour" (La donna del giorno) en 1956. En 1964 il réalise Gli Indifferenti (Les Deux rivales) inspiré d'un roman de Alberto Moravia, avec Claudia Cardinale et Rod Steiger, un portrait psychologique d'une famille en décadence. Il en 1970 il renoue avec le film politique avec Lettera aperta a un giornale della sera (Lettre ouverte à un journal du soir) où il raconte le projet de constitution d'une brigade internationale de combattants pour le Vietnam d'un groupe d'intellectuels de gauche. En 1975, dans Le Suspect (Il Sospetto), avec Gian Maria Volonte et Annie Girardot, il relate le destin d'un militant communiste clandestin dans l'Italie fasciste.
Goliarda sera comédienne sous la direction de Luigi Comencini et de Luchino Visconti qui la fait triompher au théâtre chez Pirendello et l'engage comme assistante sur le tournage de son film "Nuits blanches" (1957).
En 1958, après une crise psychique et intérieure, Goliarda décide de se consacrer à l'écriture et de s'éloigner du cinéma et du théâtre. Auparavant, son engagement révolutionnaire semblait vouer à une forme d'absurde ou de futilité bourgeoise le travail d'écriture.
Même si en 1960 elle revient au théâtre avec la pièce Liola de Luigi Pirandello dans une mise en scène de son ami Silverio Blasi. En 1962, Goliarda fait une première tentative de suicide. Elle est hospitalisée dans un asile psychiatrique où elle subit des électrochocs, puis entreprend une psychanalyse avec Ignazio Majore, qui va l'amener, au moment de sa relation avec Francesco Maselli bat de l'aile (elle s'éprend de son psychanalyste), même si elle restera toute sa vie proche de lui, à écrire des récits autobiographiques: Lettre ouverte (1967) et Le Fil de midi (1969), La certitude du doute. Elle y parle de sa jeunesse, de sa relation avec ses parents, de la vie de sa famille durant le régime fasciste et son séjour dans un hôpital psychiatrique après une tentative de suicide suivant la mort de sa mère en 1953. La mère de Goliarda est une figure charismatique, fascinante et écrasante, sombrant dans la folie à la fin de sa vie, qui inspire la Modesta de L'Art de la Joie
En 1964, Goliarda fait une nouvelle tentative de suicide et reste plusieurs jours dans le coma. En 1965, elle rompt avec Cito Maselli.
C'est en 1969 que Goliarda Sapienza se lance à corps perdu dans L'arte della gioia.
Mais comme écrivaine, Goliarda Sapienza est peu connue de son vivant en Italie. Le seul livre qui lui vaudra un peu de succès est son récit de ses mois de détention à la prison des femmes retiendra l'attention de la presse pour son caractère sulfureux - une "people" membre de l'intelligentsia en prison, pensez donc - plus que pour des raisons littéraires. Dans une période de crise existentielle, Goliarda Sapienza se fait arrêter, à 56 ans, en 1980, pour vol de bijoux (ceux d'une riche amie romaine). Dans "L'Université de Rebibbia" elle raconte son séjour carcéral, ses amitiés avec ses codétenues, prisonnières de droit commun, junkies, voleuses, mais aussi jeunes révolutionnaires gauchistes. A sa sortie de prison, Goliarda continue d'écrire, avec un regard plus apaisé porté sur son enfance, sa vie. Dans Moi, Jean Gabin, elle raconte son enfance de la Sicile des années 30. A sa sortie de prison, Goliarda Sapienza vit une histoire d'amour à Rome avec une de ses codétenues sortie de prison elle aussi, Roberta, une révolutionnaire.
Son grand roman, L'Art de la Joie, qu'elle met 8 ans à écrire, ne sera publié, d'abord en France et en Allemagne, que 10 ans après sa mort.
A suivre.
Lundi 28 septembre sera la Journée Internationale pour le droit à l'avortement.
Chaque année, en France, entre 3000 et 5000 femmes sont contraintes de se rendre à l'étranger pour avorter.
Or, le droit à disposer de son corps est un droit fondamental, socle de l'égalité entre les femmes et les hommes.
Nous, femmes, sommes victimes du capitalisme qui ravage les services publics, et viole nos droits.
Pendant le confinement, pour répondre à la détresse de centaines de femmes, et en réponse à la demande des associations et des médecins, nos camarades au Sénat se sont battu.es pour l'allongement du délai d'accès à l'IVG de 12 à 14 semaines. Même temporaire et malgré la criante nécessité de le mettre en œuvre, les conservateurs ont rejeté cet amendement.
Au final, cette lutte acharnée n'aura permis que l'allongement du délai de 7 à 9 semaines pour les IVG médicamenteuses, mesure exceptionnelle pendant le confinement.
La lutte pour le droit à l'avortement n'est toujours pas gagnée.
Pour l'émancipation des femmes, des hommes et de tous les êtres humains, défendons ensemble ce droit fondamental !
A l'appel du planning familial de Brest, la section du PCF de Brest et la commission féministe PCF du Finistère vous invitent à rejoindre le rassemblement lundi 28 septembre à 18 h , place de la Liberté à Brest. Faisons du bruit !"
A l'heure où deux partis d'extrême-droite se partagent avec la droite en Italie 15 des 20 régions de la péninsule, on renverrait Vincenzo Vecchi, militant capitaliste réfugié en Bretagne, dans son pays natal pour qu'il y soit enfermé?
Le militant antifasciste Vincenzo Vecchi fait toujours l'objet d'un mandat d'arrêt européen, criminalisé sans preuves réelles par la justice italienne.
Les Parlementaires communistes Laurence Cohen, Pierre Dharréville, Fabien Gay, Pierre Laurent, Jean-Paul Le Coq, Stephane Peu, Christine Prunaud, Pascal Savoldelli ont alerté le Ministre de la Justice, aux côtés de collègues parlementaires écologistes, insoumis, Génération.s, et de Paul Molac.