Non à l'arme nucléaire - 27-28 janvier 2023 - le CIAN 29 et le Mouvement de la Paix sensibilisent à la nécessité d'interdire l'armement nucléaire à Morlaix - Photo Pierre-Yvon Boisnard
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Le Chiffon Rouge
Morlaix
Non à l'arme nucléaire - 27-28 janvier 2023 - le CIAN 29 et le Mouvement de la Paix sensibilisent à la nécessité d'interdire l'armement nucléaire à Morlaix - Photo Pierre-Yvon Boisnard
Cette exposition a été présentée pour le grand rassemblement pour la relance de la ligne Morlaix-Roscoff le samedi 21 janvier à la salle Mathurin Méheut de Roscoff, face à la gare.
Elle a été préparée par la CGT Cheminots, et notamment Loïc Le Gall qui a une très grande collection de documents sur l'histoire de la ligne Morlaix-Roscoff.
Merci à la CGT Cheminots et à Loïc d'avoir mis son exposition à la disposition des lecteurs du Chiffon Rouge et du Collectif pour la ligne Morlaix-Roscoff engagé dans le beau combat social, écologique, et de défense du territoire et de ses intérêts pour la réouverture de la ligne ferroviaire Morlaix-Roscoff.
L'exposition sera présentée à la fête du Viaduc, fête de la section du Parti communiste du pays de Morlaix et de l'association Les Amis du Viaduc, le 1er mai 2023 à Morlaix.
Roscoff, début XXe- Cette photo de la gare est prise du logement de fonction du chef de gare.
C’est le début du vingtième siècle: deux trains manœuvrent en gare, des wagons stationnent près de la halle à marchandises, la maison de garde du passage à niveau N° 25 est toute neuve.
Le grand bâtiment sur la droite c’est le dépôt des locomotives. Le château a-t-il été construit plus tard ou est -il caché par la fumée de la locomotive ?
Sur les hauteurs que des champs.
L’arrivée du chemin de fer au centre de Roscoff va accélérer le développement de la petite station balnéaire.
1946 141 C- dépôt de Morlaix. Départ en retraite de Pierre Beaumanoir, chauffeur, François Paugam, M. Marie, chef dépôt, Callac, chef de train
Départ en retraite d'un roulant voie 8 en gare de Morlaix, à gauche "M. et Mme François Paugam" (François Paugam leader de la CGT et du Parti communiste à Morlaix dans les années de Libération et 50-60), Fr Limpaler, P. Petibon, L. Spagnol, L. Beaumanoir, Lampiste Gueheneux, chauffeur
Profil de la ligne Morlaix Roscoff.
Départ de Morlaix KM 00
A droite : les voies de garage (en général marchandises) et l’embranchement pour descendre au port de Morlaix avec trois files de rails, les trains à écartement normal (1,435) et les trains du réseau Breton (écartement de 1m).
Ils desservent la gare de Morlaix bassins (aujourd’hui place Edmond Puyo). Le dernier train qui a desservi le port de Morlaix a circulé en 1970, mais pendant encore quelques années la SNCF livrait des citernes de gaz à GDF et des matériaux de construction chez SLM.
Sur la gauche : le dépôt de la gare de Morlaix avec sa remise à machines, ses voies et la plaque tournante pour les machines à vapeur.
La gare de Morlaix emploie à cette époque plus de 300 personnes.
La bifurcation sur Roscoff se situe sur la commune de St Martin des Champs à 2,5 km de Morlaix.
Après un parcours accidenté nous arrivons en gare de Taulé – Henvic, puis c’est la petite halte de Carantec -Henvic avant de descendre vers le pont de la Penzé, après c’est la montée vers la gare de Plouénan Kerlaudy, puis c’est la descente vers la gare de St Pol de Léon ( première gare d’expéditions de légumes en France) et gare origine du train départemental qui allait sur Brest en passant par la côte.
Avant d’arriver à Roscoff - superbe vue sur l’île Callot, la baie de Morlaix , le jardin exotique.
C’est l’arrivée en gare de Roscoff . Ravissante petite gare terminus avec sa Marquise aujourd’hui classée. Cette gare dispose de voies de chargement et d’un petit dépôt pour locomotives , un château d’eau pour alimenter les machines à vapeur et une grande fosse de visite pour les machines. Il y a même un corps de garde pour les agents qui dorment sur place et qui assurent le premier train du matin.
Gare de Roscoff, Photo prise au début des années 1970. C’est le dépôt de la gare, sur la gauche, un petit corps de garde pour les agents qui passent la nuit à Roscoff , afin d'assurer les trains du matin.
Derrière, un château d’eau pour alimenter les machines à vapeur.
Dans le fond du dépôt, un butoir.
Près de la voie au butoir une manche à eau pour remplir les soutes des machines à vapeur.
Au fond de la gare stationne un autorail Renault également appelé « Picasso » par les cheminots . Un seul poste de conduite pour cet autorail, il est situé au dessus de la soute à bagages. A l’avant de ce Picasso le voyageur bénéficie d’une vue imprenable sur la voie et le paysage.
A droite, une potence, une roue et un contre-poids, c’est une aide pour la transmission mécanique des signaux d’entrée et de sortie de la gare. Il y avait un signal situé au niveau du jardin exotique.
Sur la droite stationne le train direct Roscoff Paris composé de quatre voitures dont deux voitures couchettes.
Derrière la rame pour Paris, c’est la halle marchandise encore debout aujourd’hui.
St Pol de Léon,
Un wagon frigorifique STEF est garé en attente de chargement.
Il existe trois grands propriétaires de wagons frigos (STEF, Interfrigo et Millet)
Pendant la forte période d’expéditions de choux- fleurs, on reçoit un train complet de wagons frigorifiques.
Ils sont en général regroupés et glacés à St Brieuc où ils sont dotés de gros pains de glace d’environ 1m de long sur 40cm d’épaisseur.
Souvent, un wagon frigorifique est garé sur une voie, il est rempli de ces blocs de glace qui servent de réserve.
Les compartiments où sont stockés les pains de glaces sont situés à chaque extrémité du Wagon.
C’est en quelque sorte l’ancêtre du froid humide.
St Pol de Léon, début des années 70 -Une équipe de cheminots fait la pose pour la photo souvenir. On distingue le clocher du Kreisker dans le fond.
Une locomotive puissante de type 63 000 spécialement dédiée à la manœuvre des wagons et une équipe de tractionnaires sont détachés du dépôt traction de Rennes pendant la forte période d’expédition des wagons de légumes.
Certains jours, plus de 300 wagons sont expédiés de la gare léonarde, certains trains complets sont directs vers l’Allemagne. Les départ sont en soirée et l’arrivée le lendemain matin à la frontière Allemande ils sont prioritaires sur les trains de voyageurs et roulent toute la nuit avec changement d’équipes de conduite et de machines en cours de route. Ce sont les TEEM (trans europ express marchandises)
Les écritures pour la douane sont placées en tête du premier wagon de la rame dans une boite métallique spécialement dédiée à cet effet.
Vue aérienne de la gare de St Pol de Léon en 1972.
De gauche à droite : les établissements Sévère expéditeurs.
La voie qui longe les entrepôts est un embranchement qui leur appartient. La voie d’en face sert également de voie de chargement lors des périodes de fortes expéditions.
Le bâtiment voyageurs (en langage cheminot le BV) principalement dédié aux voyageurs.
Au rez de chaussée, la salle des pas perdus ainsi qu’un guichet pour la vente des billets, l’expédition des bagages accompagnés et des colis express (fleurs de Kerisnel, colis de marée etc..)
Près des guichets il y a un petit central téléphonique.
Il y a également le bureau du chef de gare ainsi que le bureau de son adjoint, ces deux bureaux s’ouvrent sur le quai afin d’être en contact avec la vie de la gare.
A l’étage du bâtiment, c’est le logement de fonction du chef de gare.
A côté du BV, le corps de garde où dorment les mécaniciens, les chauffeurs et les agents des trains qui ont travaillé de nuit. Ce corps de garde dispose aussi d’une salle à manger ainsi qu’une petite cuisine.
Puis les deux voies : la voie principale et la voie déviée, toutes les deux disposent d’un quai voyageurs.
Viennent ensuite les voies de garage des wagons et les voies de chargement.
On arrive à la grande Halle : elle dispose d’un quai haut qui permet de charger les wagons au même niveau.
Sous la halle, plusieurs métiers :
une réception pour la clientèle marchandises, un centre de taxation wagons, une équipe chargée de confectionner les étiquettes d’expédition des wagons (France et Europe). Cette équipe est également chargée d’aller apposer les étiquettes sur les wagons et de vérifier si les manettes de freinage sont bien disposées et vérifier que le train est près pour le départ.
La caisse principale de la gare se situe sous la halle ainsi que la comptabilité.
Suivent toutes les voies de chargement.
En bas de la photo, la maison de garde du passage à niveau aux barrières manuelles, à côté de la maison de garde, une petite guérite pour les agents qui remplacent le ou la titulaire.
On distingue également un château d’eau, vestige de la traction à vapeur. A-t il servi pour le petit train qui partait de St Pol pour rejoindre Brest en passant par la côte ? Il a certainement servi pour les dernière machines à vapeur qui ont circulé sur le pays de Morlaix en 1970.
On distincte également des petites maisons occupées par des expéditeurs, les contrôleurs des douanes (pour les expéditions à l’étranger)
Loïc Le Gall
Publicité parue dans l'Ouest-Eclair en 1938. La SNCF et le Réseau breton se concertent pour vendre des billets à prix réduit pour aller à la mer.
1972 vue aérienne de la gare de Roscoff
Un autorail Renault Picasso est garé sur la voie du milieu en gare. Le dépôt est toujours là avec son château d’eau et son dortoir. (Corps de garde)
Le jardin du chef de gare est taillé au cordeau ;
C’est l’été, la rame du Roscoff Paris est garée sur la voie de gauche, toujours quatre voitures. Les agents de la gare sont chargés, à l’arrivée du train du matin de récupérer les draps housse, les couvertures et les oreillers, faire la visite complète du train afin de vérifier si des voyageurs distraits n’ont pas oublié ou égaré des affaires personnelles.
Dès le début de l’après midi, c’est le mouvement inverse, on regarnit les couchettes (draps, couvertures,oreillers). On regarde s’il faut rajouter de l’eau pour les WC ou les lavabos et on garnit les toilettes de papier et serviettes.
La rame pour la capitale est entièrement lavée intérieurement et extérieurement. A Guingamp, on se raccordera sur la rame venant de Lannion et à Rennes sur celle de St Malo pour une arrivée à Paris Montparnasse vers 7 Heures.
Le trafic marchandise est encore florissant au regard des wagons stationnés.
On remarque (difficilement) une petite grue à côté de la halle.
La maison de garde du passage à niveau N° 25 est toujours debout.
Mars 1978
C’est la catastrophe de l’AMOCO-CADIZ.
Le pétrole se répand sur la côte Nord-Bretagne.
Roscoff et les environs ne sont pas épargnés. Partout dans le Léon, la population est à pied d’œuvre, il faut effacer au plus vite cette tragédie. Alors, ben, le pétrole, on le ramasse comme on peut. Les pelles, les seaux, les poubelles, les tonnes à lisier, les camions citernes sont au travail.
Mais que faire de ce pétrole ? Il faut le dégager au plus vite.
La gare de Roscoff est idéalement placée en bord de mer. Elle va réceptionner des wagons citernes qui seront stationnés sur la voie de débord. Ils seront remplis au fur et à mesure de l’arrivée des camions et le pétrole récupéré sera acheminé vers les raffineries du Grand Ouest
Années 1980
Chargement de choux-fleur en gare de St Pol de Léon.
Nouvelle méthode avec une passerelle.
Derrière un chargement à l’ancienne ( le camion collé au wagon). Ce wagon qui n’est pas frigorifique, dispose d’un toit blanc, cela permet de gagner quelques degrés.
En bas à gauche, sur le wagon le porte-étiquettes pour apposer les écritures d’expédition ainsi que son numéro
1995 - Une équipe du service d’entretien de la voie basée à Morlaix s’affaire au ripage de la voie principale.
Après plusieurs passages de trains, toute la structure peut se déplacer.
C’est le cas ici.
Il faut donc remettre la voie sur son emplacement initial.
Le travail s’effectue à l’aide d’une lourde barre d’acier appelée « pince à riper ».
Les agents glissent la barre sous le rail et, sur ordre (à la voix ou au sifflet), ils déplacent l’ensemble de la voie ferrée.
Pour que le travail soit bien fait, l’action doit être menée en parfaite synchronisation.
Dans les années 1960, il existait deux brigades sur la ligne Morlaix-Roscoff. Une à Taulé avec un canton allant de la bifur de Roscoff au pont sur la Penzé et une autre à St Pol de Léon avec un canton allant du pont de la Penzé à Roscoff.
Ils y avait également 25 P.N. gardés manuellement.
22 mai 1993
L’autorail touristique fait un arrêt en gare de St Pol de Léon. Les passagers se précipitent à l’extérieur pour découvrir la gare, faire quelques photos en espérant trouver des vestiges de la plus grande gare d’expéditions de légumes de France. Il faut faire vite, l’arrêt n’est que de cinq minutes.
La marquise est toujours debout, elle est en acier et les piliers sont en fonte.
Tout comme à Roscoff ses piliers sont creux, ils servent de gouttières .
Il y a encore un agent en gare. Il assure la circulation des trains et la vente des billets.
22 mai 1993
Photo insolite en gare de Roscoff, les trois voies sont occupées : Un autorail touristique Renault Picasso affrétée par une association du centre de la France découvre la Bretagne en autorail.
Sur la voie du milieu l’x 2100 qui assure le train régulier Roscoff Morlaix est garée en attente du départ vers Morlaix de l’autorail touristique.
Sur la voie de droite un wagon de marchandise aujourd’hui détruit .
Un wagon à marchandise à deux essieux finit sa carrière en gare de Roscoff. Ce wagon était remisé en gare et servait pour entreposer divers matériel.
Après la guerre pour la reconstruction du pays, il manque plus de 200 000 wagons au réseau national . Dans cadre du plan Marschal les États Unis fournissent au pays des wagons de marchandises de ce type , le pays ruiné n’ayant pas assez d’usines en état de marche pour en fabriquer.
Août 1997
Cet autorail de type X4500 est un autorail bi-caisses, également appellé « caravelle ». Ils ont circulé de 1963 à 2010, c’est un automoteur qui circule au diésel.
Constructeur : ANF (ateliers du Nord de la France)
Puissance : environ 450 chevaux
poids : 57 tonnes
Places : de 133 à 141 places
vitesse : 120 km/h
Une cabine de conduite à chaque extrémité
2 types de moteurs : Poyaud construit à Surgères en Charente Maritime ou Saurer construit au Creusot en saône et Loire
La prestation touristique « A fer et à flots » qui a duré 20 ans, a commencé en 1999 avec ce type d’autorail.
Les baies vitrées étaient très grandes, on s’approchait d’un autorail touristique.
Plus tard, l’arrivée des X73500 correspondait parfaitement aux besoins des touristes grâce a leurs grandes ouvertures.
Mai 1999
Roger Denis, chef de gare de Roscoff pendant 26 ans prend sa retraite. Originaire de Plouégat-Moysan, il démarre sa carrière en 1959 en gare de Plouigneau.
De 1962 à 1973, il est nommé à Lannion avant de prendre son poste à Roscoff.
Sur la photo, il donne son dernier départ de train, mais c’est aussi un départ pour une nouvelle vie.
Il restera quelques années encore dans le logement de fonction avant d’aller habiter Brest.
Comme de coutume, les copains cheminots s’étaient déplacés pour son dernier jour de travail.
Au départ du dernier train, des pétards posés sur le rail explosent faisant beaucoup de bruit (cela fait partie des traditions cheminotes)
17 juin 2004
Dernier départ de train donné à Roscoff par le dernier chef de gare en poste (Pascal Le Dluz)
On raye définitivement le rôle du chef de gare qui officiait depuis le 10 juin 1883, soit 121 années presque jour pour jour.
Désormais, l’agent de la gare n’assure plus aucune fonction de sécurité. L’autorisation de départ est donnée par le poste d’aiguillage de Morlaix. II n’y a plus aucun signal ni aucune installation de sécurité en gare de Roscoff.
Ce jour- là, plusieurs copains cheminots sont venus symboliquement assister au dernier départ donné par le chef de gare.
Pont de la Penzé km 15 de la ligne Morlaix-Roscoff
Novembre 2004, une équipe venue de Caen, spécialisée dans l’entretien et la réfection des ponts métalliques change les rivets à l’ancienne méthode.
Les rivets sont chauffés à blanc dans une petite forge fonctionnant au gaz puis ils sont sertis à chaud .
L’ouvrier est sous le tablier du pont et bloque le rivet pendant que son collègue du dessus va sertir le rivet au moyen d’un marteau pneumatique.
A Caen ce service n’existe plus aujourd’hui.
En 2004
Le service d’entretien du pont de la Penzé, détecte un nombre important de pièces métalliques défectueuses.
Le nombre de pièces à changer est suffisant pour déplacer une équipe spécialisée dans la réfection des ponts métalliques.
Cette équipe est basée à Caen, elle remplace toutes les pièces dans les règles de l’art (à l’ancienne).
Tous les rivets fatigués sont remplacés.
Les rivets neufs sont passés à la forge, chauffés à blanc et rivetés.
(Ce service n’existe plus aujourd’hui.)
Sur la photo, le cheminot est sous le tablier du pont, le rivet incandécent est mis en place par cet agent, il bloque le rivet à l’aide d’une barre métallique et son collègue resté sur le tablier mate le rivet à l’aide d’un marteau pneumatique.
L’agent qui est sous le tablier, travaille dans un espace confiné. Il est équipé d’un casque de protection pour les yeux et la respiration.
29 novembre 2004
L’autorail X73597 qui assure le trajet Morlaix Roscoff traverse le pont de la Penzé , elle se dirige vers Roscoff.
Le pont est en travaux, il faut changer des pièces métalliques datant de l’origine du pont, elle sont bien rouillées, on les remplace par des pièces identiques mais galvanisées, elles sont serties à l’ancienne (avec des rivets posés à chaud)
Des bouteilles de gaz alimentant la forge sont disposées sur le tablier.
Les deux feux rouges indiquent aux agents des gares que c’est le dernier véhicule du train.
On imagine le travail effectué pour poser tous les rivets du pont ( la soudure n’existait pas à l’époque).
Un hommage aura lieu lundi 30 janvier, à 13h30, au crématorium de Quimper.
Maxime Le Brun qui milite depuis ses 14 ans au Parti Communiste. C’est un ancien marin-pêcheur, qui a été aussi éducateur. Né en résistance. car son père, Jean Le Brun, ancien maire du Guilvinec, était à l’époque un résistant très actif. il organisa des transmissions radios avec Londres, allant chercher le poste émetteur avec sa femme et son fils, Maxime, né en 41…
Maxime était un bébé de la Résistance: la direction clandestine sachant que son père était un radio venu chercher un émetteur à Paris au retour les allemands contrôlent les identités à Quimper heureusement ses parents avaient caché l’appareil dans le landau sous Maxime.
Ouest-France, 29 janvier 2023
À une large majorité, les adhérents finistériens du PCF ont choisi de voter pour le texte porté par le secrétaire national Fabien Roussel et le Conseil national du PCF, « L’ambition communiste pour de nouveaux jours heureux ».
Les 27, 28 et 29 janvier 2023, les 519 adhérents à jour de cotisation (sur 860 adhérents) de la fédération du Finistère du Parti communiste français (PCF) étaient appelés à voter pour choisir leur texte d’orientation politique dans le cadre de leur prochain congrès, prévu à Marseille du 7 au 10 avril, le congrès départemental du PCF Finistère ayant lui lieu à Pont-de-Buis le 26 mars.
Avec 85,9 % des voix exprimées, les adhérents finistériens du PCF ont choisi de voter pour le texte porté par le secrétaire national Fabien Roussel et le Conseil national du PCF, L’ambition communiste pour de nouveaux jours heureux. « Ce texte affirme l’actualité brûlante du projet communiste pour une civilisation nouvelle, fondée sur le développement des capacités humaines, en harmonie avec la Terre, et passant par une révolution dans l’économie pour vaincre la résistance du capital, et dans l’écologie ainsi que dans les relations entre êtres humains », décrit le PCF dans un communiqué.
Le texte alternatif L’urgence du communisme, recueille, lui, 14 % des voix exprimées dans la fédération du Finistère.
Gauche Avec 81,92 % des voix, une majorité d’adhérents du PCF ont choisi, en vue de leur congrès, le texte d’orientation proposé par la direction actuelle emmenée par Fabien Roussel plutôt que la proposition alternative.
Parmi les 42 000 adhérents à jour de cotisations qui pouvaient participer au scrutin, Eugénie Graf et Michel Cucheval ont poussé la porte du local du PCF de Lille (Nord) vendredi soir, sur le coup de 17 heures. Ici, le texte du conseil national « au regard des discussions » avait de bonnes chances d’être « majoritaire dans la fédération », selon les pronostics de la secrétaire départementale du Nord, Karine Trottein. Et c’est l’option qu’ont choisie les deux militants, qui ont glissé leur propre bulletin dans l’urne après avoir confié les neuf enveloppes de vote par correspondance collectées dans l’après-midi dans leur cellule de Lomme, commune associée à Lille. La principale motivation de leur choix ? La question stratégique, sur laquelle les deux textes ne proposaient pas la même démarche, en particulier vis-à-vis de la coalition de gauche formée aux législatives.
« La Nupes est certainement un bon outil entre les mains des parlementaires pour harmoniser les votes de la gauche, mais sa création ne s’est pas faite avec la population », pense Michel Cucheval. « Enclencher un mouvement majoritaire et créer un rapport de forces doit se faire avec les victimes du capitalisme, poursuit ce prof de maths à la retraite, membre du PCF depuis 1973. Cela suppose un renforcement de l’activité du parti, essentiellement pour convaincre les abstentionnistes de voter et les électeurs du RN de revoir leur position. Cela prendra du temps et de l’énergie, mais c’est la seule voie. »
De son côté, Eugénie Graf, salariée en invalidité dans un centre d’appels, voit dans la Nupes « un outil ponctuel pour l’élection » : « Je ne tiens pas à ce que le PCF y fonde son identité. Notre projet économique est cohérent, ce que je ne retrouve pas dans d’autres formations. Le nucléaire est aussi un point de divergence. Et la valeur travail, à mon avis, est importante. Je ne suis pas contre le droit à la paresse, mais une fois qu’on a le travail. » Parmi les 87 inscrits de ce bureau, Martine Devynck, qui a longtemps travaillé à la mairie de Lille, fait à son tour son entrée. Elle vote également pour le premier texte, pas convaincue par « l’urgence » revendiquée par le projet alternatif, mais elle confie aussi quelques critiques. « Nous ne sommes pas les meilleurs, nous avons fait des erreurs. Sur le féminisme, les violences exercées contre les femmes, nous avons longtemps été à côté de la plaque. La prise de conscience vient un peu tard », estime-t-elle.
Autant de questions qui ont également traversé les échanges des communistes du 20e arrondissement parisien, réunis pour un débat de près de deux heures jeudi soir avant que sonne l’heure du vote. À la tribune improvisée, la responsable locale Raphaëlle Primet présente le texte du conseil national, qu’elle soutient, parce qu’il s’agit notamment, à ses yeux, d’être « à la fois unitaire et de mener le rapport de forces », pour apporter « une perspective à la colère de tous ces gens dégoûtés de la politique ». À ses côtés, l'ancien secrétaire national Pierre Laurent, adhérent de la section, défend la démarche d’« Urgence de communisme ». « Bien que la société se pose la question du dépassement du capitalisme, notre niveau d’influence reste bas. C’est le grand paradoxe de la période. L’idée de communisme a été abîmée par le XXe siècle, nous devons en porter une vision nouvelle et la faire vivre au présent », expose-t-il, insistant sur le rassemblement, car, à défaut, « nous risquons soit que perdure la politique de Macron, soit la victoire du RN ».
Un point qui anime le débat. Dans la salle, Boris se dit ainsi favorable au texte du conseil national notamment parce qu’il « parle beaucoup plus de comment convaincre les gens plutôt que d’alliances », celles-ci condamnant à « toujours être pris dans la logique du vote utile », selon lui. « La situation est tellement urgente qu’on n’est pas dans une configuration où on peut se payer le luxe de se poser la question d’avoir un candidat à chaque fois et faire, peut-être, 5 % », estime, pour sa part, Charlotte, qui n’a envie ni « de se faire bouffer par FI », ni « d’un repli sur nous-mêmes ».
Partisans d’un texte ou de l’autre, les militants pointent aussi des questions à approfondir. À l’instar de Nicolas, qui a choisi – comme près de 75 % des 129 votants de la section – le texte de la direction, qu’il estime porteur d’« une ambition à poursuivre avec enfin une visibilité » du PCF, mais qui voudrait voir davantage interrogé « le projet de société : quelles transformations de l’économie, quels nouveaux rapports de production, et comment on franchit le cap pour les obtenir ».
S’il affirme une orientation, le vote de ce week-end ne clôt pas les débats. La « base commune de discussion » choisie par les adhérents du PCF doit désormais être amendée d’abord dans les sections, puis les fédérations, courant mars, et enfin à Marseille début avril. D’ici là, un autre chantier doit s’ouvrir dès le week-end prochain avec un nouveau conseil national, notamment consacré à la révision des statuts du Parti.
Résultats du vote transmis à 12h le 29 janvier 2023
COTISANTS à jour de la Section du pays de Morlaix
désormais fusionnée avec la section de Roscoff: 93 camarades
Participants au vote: 62 camarades: 66,66%
1 nul - 1 blanc
60 exprimés
Texte 1 Projet de base commune du CN
« Ambition communiste pour de nouveaux jours heureux »: 56 (93,3%)
Texte alternatif "Urgence du communisme"
« Urgence de communisme »: 4 (6,67%)
Merci à tous les participants au vote et ceux qui ont tenu les permanences, contribué à la bonne participation et dépouillé le vote dans la section de Morlaix, ainsi qu'aux participants au bon débat que nous avons eu le vendredi 27 janvier.
***
La section PCF voisine du pays de Lanmeur a eu 10 votants sur 13 adhérents cotisants à jour et 100% de vote (10 voix) pour le Projet de base commune du CN
« Ambition communiste pour de nouveaux jours heureux »
Quelques documents témoignages du terrible bombardement du 29 janvier 1943 (+ 80 victimes) transmis par Loïc Le Gall, avec les dégâts sur le Viaduc
Il y a 80 ans, jour pour jour, le 29 janvier 1943, un bombardement anglais allié mal dirigé et peu économe en vies humaines visant le Viaduc avec 43 bombes larguées à haute altitude faisait près de 80 morts à Morlaix, sur la place des Otages, de la quartier de la Madeleine et des Venelles autour du Carmel, dont, sur la colline d'en-face, les 39 enfants de l'école Notre-Dame-des-Anges en contrebas de la gare de Morlaix.
Entendre le nom et l'âge de toutes ces victimes est une expérience très bouleversante.
Aujourd'hui, dans les différentes séquences d'une très émouvante demi-journée de souvenir, devant l'école, le Kiosque, et en mairie, nous avons rendu hommage, avec la mairie de Morlaix et celle Saint-Martin-des-Champs, les parlementaires, les parents des victimes et des survivants, les associations consacrées à la mémoire de cet évènement particulièrement tragique et traumatisant de la guerre pour notre ville, aux victimes de ces bombardements intensifs, avec une pensée émue pour ceux qui les subissent aujourd'hui en Ukraine, au Yemen ou ailleurs.
La guerre est une horreur et une matrice de monstruosités, à toute époque et partout dans le monde.
Un merci chaleureux à Jean-François Bodilis, fils d'une survivante de l'école Notre-Dame-des-Anges, et élu à Landerneau pour ses photos!
Ce jour sinistre du 29 janvier 1943 ouvrait une année terrible pour la ville de Morlaix, qui s'est terminée par la déportation des 60 otages arrêtés le 26 décembre 1943 à la suite d'un attentat de la résistance contre le foyer du soldat allemand, dont seule la moitié reviendront des camps de concentration nazis.
Ismaël Dupont
Pour clôturer ce week-end de vote des Communistes sur le choix de la base commune, tu trouveras ci-dessous :
➡️ les résultats du scrutin,
➡️ le communiqué de la commission de transparence des débats qui valide le vote des communistes pour le choix de la base commune du 39e Congrès,
➡️ la réaction de Fabien Roussel.
Tu peux retrouver les résultats par fédération en cliquant ici.
Résultat du vote des communistes pour le choix de la base commune du 39e Congrès du PCF
Les 27, 28 et 29 janvier, 42 237 communistes à jour de leurs cotisations et ayant adhéré au PCF il y a plus de trois mois, devaient choisir le texte de base commune de discussion pour le 39e congrès du PCF.
29 898 de ces électrices et électeurs inscrit·es ont voté, soit 70,79 % des inscrit·es.
Il y a eu 686 bulletins blancs ou nuls, et 29 212 suffrages exprimés.
Cette participation montre la vitalité militante et démocratique du PCF.
La proposition de base commune adoptée par le Conseil national, « L'ambition communiste pour de nouveaux Jours heureux », a obtenu 23 930 suffrages, soit 81,92 % des exprimés.
Le texte alternatif « Urgence de communisme » a réuni 5 282 suffrages, soit 18,08 % des exprimés.
En application de nos statuts, le texte "L'ambition communiste pour de nouveaux Jours heureux" devient donc la base commune de discussion dont tou·te·s les communistes vont désormais se saisir pour la travailler, l'enrichir de tous les débats et du mouvement social en cours, des contributions et amendements. Ce travail, nous le mènerons avec l'ensemble des communistes lors de nos congrès de sections et de fédérations jusqu'au congrès national qui se tiendra du 7 au 10 avril à Marseille.
Paris, le 29 janvier 2023.
La commission de transparence des débats du 39e Congrès du PCF.