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28 juin 2022 2 28 /06 /juin /2022 05:00
À Melilla, la frontière vire au bain de sang - Thomas Lemahieu, L'Humanité, 27 juin 2022
À Melilla, la frontière vire au bain de sang

Union européenne Devant l’enclave espagnole en territoire marocain, des dizaines d’exilés ont péri en tentant de franchir les grillages. Le premier ministre espagnol défend son externalisation de la gestion des flux migratoires, mais de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer une politique inhumaine.

Publié le Lundi 27 Juin 2022 - L'Humanité

Un gigantesque amas de corps. Cadavres, blessés et prisonniers entremêlés. L’horreur à Nador, une petite ville du nord-est du Maroc. Un désastre d’une ampleur jamais atteinte jusque-là. Diffusées dans la nuit de vendredi à samedi par l’antenne locale de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), les images sont insoutenables et littéralement apocalyptiques. Les circonstances de la catastrophe font encore l’objet de controverses ; le bilan définitif n’est pas connu – outre deux policiers décédés, les autorités marocaines évoquent 23 morts parmi les migrants, alors que les ONG en dénombrent au moins 37 –, mais une chose est d’ores et déjà sûre : les frontières de l’Europe ont de nouveau tué et, cette fois, sur la terre ferme, et pas en Méditerranée.

Vendredi matin, entre 1 500 et 2 000 migrants subsahariens – Soudanais en majorité, d’après les témoins sur place –, équipés de pierres et, pour certains, de bâtons ou de couteaux, ont attaqué un poste-frontière séparant le Maroc de l’enclave espagnole de Melilla. Les policiers et militaires marocains ont riposté violemment. Plusieurs dizaines d’exilés auraient alors été écrasés dans les mouvements de foule devant une petite brèche, cisaillée dans le haut grillage. De nombreux migrants auraient été laissés sur place, à l’agonie. Ce qui, d’après les militants de l’AMDH, « a augmenté le nombre de décès ». Cité par le quotidien El Pais, un habitant de Nador, occupé à des travaux de déblaiement non loin du grillage, raconte : « Tout était ensanglanté, que du sang partout. Du sang sur la tête, des peaux déchirées, des pieds cassés, des mains brisées. Ceux qui ne sont pas morts ne tarderont pas à mourir, car ils ont été tellement battus. » Reconnaissant que la tentative de passage des migrants avait été « violente », Eduardo de Castro, le président (maire) de Melilla et plus haute autorité politique de cette ville autonome, décrit tout de même une « réponse disproportionnée » du Maroc.

Dans un premier temps, la garde civile espagnole, chargée de surveiller son côté de la frontière, a avancé qu’elle n’avait aucune information sur les événements. Mais, évidemment, l’Espagne n’a pas pu faire le dos rond très longtemps. Pedro Sanchez, son premier ministre socialiste, est monté au créneau, plutôt durement, dénonçant des « mafias spécialisées dans la traite des êtres humains » et décrivant le drame comme une « attaque contre l’intégrité territoriale de notre pays », puis comme un « assaut violent, bien organisé, mûrement réfléchi ». « Dans ce cas, je pense que tout a été bien résolu par les forces de sécurité en Espagne comme au Maroc », ose-t-il même avancer, malgré le nombre de morts.

Un phénomène instrumentalisé par Rabat

En réalité, derrière cette inhumanité crânement affichée, Sanchez joue sans doute gros. C’est notamment pour enrayer les flux migratoires vers ses deux enclaves en territoire africain, à Ceuta et Melilla – un phénomène largement instrumentalisé par Rabat pour exercer un chantage permanent sur Madrid, à la manière de Recep Tayyip Erdogan avec l’Union européenne –, que son gouvernement a fait une volte-face spectaculaire au printemps dernier, tournant le dos au soutien traditionnel à l’indépendance du Sahara occidental et rétablissant des relations diplomatiques avec le Maroc. Mais aujourd’hui, il faudrait un cynisme consommé à Pedro Sanchez pour considérer, après le drame de Nador, que cette opération d’externalisation des frontières est une réussite…

Au Maroc, quelques associations et mouvements de solidarité avec les migrants, Attac et l’ADMH notamment, exigent ensemble « l’ouverture immédiate d’une enquête judiciaire indépendante, du côté marocain comme espagnol, ainsi qu’au niveau international », et surtout « la fin des politiques criminelles financées par l’Union européenne et ses nombreux complices, les États, certaines organisations internationales et plusieurs organisations de la société civile qui assurent la sous-traitance de ces politiques criminelles ». Pour Mohamed Amine Abidar, le président de la section de l’AMDH à Nador, « la cause principale de cette catastrophe est la politique migratoire menée par l’Union européenne en coopération avec le Maroc ». L’Organisation démocratique du travail, qui défend les travailleurs immigrés au Maroc, exhorte également le gouvernement à Rabat « à ouvrir une enquête sur ce drame tragique et à faire le nécessaire en faveur des victimes ».

En Espagne, au sein de la coalition au pouvoir avec Pedro Sanchez, les dents grincent sérieusement. Vice-présidente du gouvernement, la communiste Yolanda Diaz, « très choquée par les images à la frontière de Melilla », adresse ses condoléances aux proches des victimes . « Il faudra clarifier ce qui s’est passé, promet-elle. Je resterai toujours partisane d’une politique d’immigration respectueuse des droits de l’homme, ajoute-t-elle . Personne ne devrait jamais mourir dans de telles circonstances. » Podemos demande une enquête « immédiate et indépendante » afin d’ « examiner les responsabilités ». « Passer outre le droit international en bradant, entre autres, les droits du peuple sahraoui et en s’en remettant à des gouvernements qui violent systématiquement les droits humains, cela a des conséquences », déplorent encore les alliés de Sanchez au gouvernement. Porte-parole de la délégation Izquierda Unida (Gauche unie, communiste) au Parlement européen, Sira Rego réclame directement une clarification à la Commission européenne sur tous les aspects de la politique d’externalisation migratoire avec le Maroc. « Quelles mesures comptez-vous prendre, interroge-t-elle en particulier, pour empêcher les épisodes fréquents de violence et les morts qui se produisent sur les frontières extérieures de l’Union européenne ? »

À l’échelle mondiale, ce nouveau drame provoque également des réactions. L’Organisation internationale pour les migrations et le Haut-Commissariat des Nations unies aux réfugiés expriment conjointement « leurs plus vives inquiétudes » et rappellent la nécessité « en toutes circonstances de donner la priorité à la sécurité des migrants et des réfugiés » et « l’importance de trouver des solutions durables pour les personnes en situation de déplacement ».

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27 juin 2022 1 27 /06 /juin /2022 07:21

Roger Héré, vice-président Transport-Mobilités à Morlaix-Communauté, va porter cette mesure très forte de progrès social et écologique que les communistes réclamaient depuis des années au Conseil Communautaire de ce soir, 27 juin, à Saint-Martin des Champs. Un saut en avant majeur dans la politique transport en commun de Morlaix Communauté, qui va changer les comportements et soutenir le pouvoir d'achat des citoyens, comme la transition vers les transports en commun, alors même que Morlaix-Communauté soutient aussi la pratique du vélo (voies cyclables, encouragement à la location-acquisition de vélos électriques avec des aides importantes, et progressives en fonction des revenus) et l'autopartage, le covoiturage.

 

Ouest-France

Morlaix communauté veut rendre gratuit son réseau de bus et de transports scolaires au 1er septembre

Publié le

L’Agglo de Morlaix (Finistère) va voter, ce lundi 27 juin 2022, une mesure qui rendrait gratuit l’ensemble de son réseau de bus et autocars. Les 26 communes du territoire seront concernées, ainsi que tout le transport scolaire. Une avancée qui se veut « sociale et écologique, pour mettre le territoire en marche dans sa transition », assure les élus.

Morlaix communauté va voter une délibération proposant de rendre gratuit l’ensemble de son offre de transports de bus et autocars, à compter du 1er septembre 2022. Les scolaires sont aussi concernés par cette mesure.

Morlaix communauté va voter une délibération proposant de rendre gratuit l’ensemble de son offre de transports de bus et autocars, à compter du 1er septembre 2022. Les scolaires sont aussi concernés par cette mesure. | OUEST-FRANCE

Monter dans le bus et s’asseoir sans payer. Une réalité qui pourrait se concrétiser au 1er septembre 2022, dans les vingt-six communes de l’agglomération de Morlaix. Le conseil communautaire va voter une délibération, lundi 27 juin 2022, qui propose de rendre gratuit l’ensemble du réseau de bus Linéotim et des transports scolaires à la rentrée.

En Finistère, seul le territoire de Carhaix a opté pour cette mesure

Une mesure forte assumée par les élus, « pour mettre en marche la transition écologique du territoire », rappelle Jean-Paul Vermot, président de Morlaix communauté.

Si les élus votent à majorité pour, Morlaix communauté rejoindrait le club sélect des territoires proposant déjà cela, à l’image de Poher communauté, Vitré, Dinan ou encore Dinard pour la Bretagne. L’enjeu est fort : dans l’Agglo, 75 % des habitants travaillent dans le territoire de Morlaix, 32 % travaillent dans la commune où ils vivent et 85 % des déplacements se font seuls en voiture individuelle.

Des tests de gratuité étaient déjà menés sur les bus, le samedi. En déployant cela à l’ensemble des 48 lignes régulières urbaines, scolaires et autocars existants, ainsi que les transports à la demande et les estivales, l’ambition « est de progresser en fréquentation de 20 %. »

Les scolaires concernés aussi par la gratuité

Les usagers « classiques » du bus ne seront pas les seuls à en profiter. L’ensemble des scolaires et leur famille n’auront plus à débourser un seul centime. « Il suffira de s’inscrire, de manière à ce que l’on puisse calibrer les besoins et ajuster la sécurité du transport. Cela ne rend pas obligatoire de prendre le bus, mais on aura une idée du volume », ajoute Jean-Paul Vermot. En 2021, près de 2 265 scolaires étaient desservis par le réseau de bus ou cars.

Jusqu’ici, il fallait payer 190 € par an pour qu’un enfant prenne le car jusqu’à son école, 152 € pour le deuxième de la famille. Un potentiel trou dans le budget. 

Une offre de transports inchangés

Les horaires et les lignes ne seront pas modifiés. Il n’y aura pas plus de bus non plus. « Il faut que nous assurions des remplissages des transports pour justifier qu’ils roulent. Une fréquence de passage très rapide sur toutes les communes, ce n’est pas atteignable », justifie le président de Morlaix communauté.

La gratuité s’appliquera aussi pour les passagers habitant Morlaix communauté et empruntant la ligne 30 qui va jusqu’à Lannion. Même chose pour les usagers des cars régionaux Breizhgo. « Un élève du territoire qui se rend au lycée à Saint-Pol-de-Léon n’aura rien à débourser. »

Un coût supplémentaire de 650 000 € par an

« Rien n’est gratuit, si aujourd’hui nous pouvons le faire, c’est que les prix des titres de transport étaient déjà assez bas sur le réseau Linéotim, explique Jean-Paul Vermot. Et Morlaix communauté paye déjà le service de transports et assure les investissements sur le réseau urbain. »

Le coût annuel du réseau pèse déjà 4,9 millions d’euros dans le budget de Morlaix communauté, et génère environ trois millions d’euros de recettes. « La gratuité des transports sera prise en charge par la collectivité. Cela représente 650 000 € en plus par an, intégré dans le budget sans création de nouvel impôt. »

Les entreprises, qui participent au versement transport, continueront à financer le même taux de 0,8 %, en fonction de leur masse salariale.

Quid des contrôleurs de bus ?

Kéolis en emploie trois. Ils deviendraient « des médiateurs, pour aider les usagers qui rencontrent des difficultés et pour assurer la promotion du réseau Linéotim », note Jean-Paul Vermot.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/morlaix-communaute-veut-rendre-gratuit-son-reseau-de-bus-et-de-transports-scolaires-au-1er-septembre-53391128-f2cc-11ec-aa92-a0c5552bd42a

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27 juin 2022 1 27 /06 /juin /2022 07:11
Civam: communiqué des 3 groupes d'opposition au Conseil Départemental
⚠️ CIVAM : COMMUNIQUÉ des 3 groupes d'opposition ⚠️
"Depuis plusieurs semaines, les conseillers départementaux de Finistère et Solidaires, Finistère d'Avenir et Autonomie et Régionalisme, élus dans tout le département, sont alertés sur la situation du CIVAM (Centre d’Initiatives pour la Valorisation et l’Aménagement du Milieu rural). Cette association est engagée depuis plus de deux décennies dans la formation et l’accompagnement des futurs paysans et de celles et ceux déjà en activité.
Alors que l’alimentation préoccupe de plus en plus de citoyens, alors que l’on doit trouver des mécanismes pour établir un revenu juste des agriculteurs, alors que la spéculation sur les denrées
alimentaires va bon train, c’est ce moment que le Président du Conseil départemental et son équipe ont choisi pour diminuer puis arrêter le soutien du Département à l’un des réseaux associatifs agricoles le plus reconnu dans le Finistère.
Incompréhensible et scandaleux !
Les 26 Conseillers départementaux d’opposition demandent à Maël De Calan :
- une réunion en urgence sur la situation du CIVAM
- une présentation de l’activité du CIVAM aux 54 conseillers départementaux."
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27 juin 2022 1 27 /06 /juin /2022 07:09

Prochain Conseil Communautaire

Lundi 27 juin 2022 à 18h00 Espace du Roudour à Saint-Martin-des-Champs Salle Armor

Ordre du jour :

 1. Approbation du procès-verbal de la séance du Conseil de Communauté du 9 mai 2022
 2. Information relative aux décisions prises par délégation (Article L 5211-10 du CGCT)

Trajectoire 2030

 3. Approbation du projet de territoire de Morlaix Communauté « Trajectoire 2030 »

Morlaix Communauté et ses habitants au cœur des transitions pour un territoire dynamique – solidaire - durable

 4. Gratuité du transport sur le réseau LINEOTIM : délégation de service public Transport , avenant n° 10 et convention avec la Région Bretagne
 5. Convention de mandat réhabilitation assainissement non collectif avec l’agence de l’eau Loire-Bretagne
 6. Modification du Règlement du Service Public d’Assainissement Non Collectif
 7. Renouvellement de l’aide financière pour la réhabilitation des installations d’assainissement non collectif
 8. Renouvellement de l'aide financière pour la mise en conformité des branchements d’assainissement collectif
 9. Programme de travaux en faveur du bocage 2022/2023 - Programme Breizh Bocage II – Trégor/Douron/Penzé
10. Programme d’actions de prévention des inondations (PAPI) de la Rivière de Morlaix - Avenant n°2
11. Parti-pris d’aménagement pour l’amélioration de la continuité écologique au droit de l’écluse et du mur-barrage du port de Morlaix
12. Appel à projets Citéo pour l’optimisation des collectes
13. Dispositif « Soutien aux tiers-lieux d’activités artistiques et culturelles »
14. Subventions Cohésion sociale et Contrat de veille active 2022
15. Boutiques à tester : acquisition de cellules commerciales en centre- ville de Morlaix - Programme Action Cœur de Ville
16. Fonds de concours « Installation ou maintien du commerce et de l’artisanat » à la commune de Taulé
17. Fonds de concours « Installation ou maintien du commerce et de l’artisanat » à la commune de Garlan
18. Fonds de concours “ installation ou maintien du commerce et de l’artisanat ” à la commune de Guimaëc
19. Soutien à l'investissement des communes - Fonds de coopération et de solidarité territoriale 2022/2026
20. Tableau des emplois

Economie - Tourisme – Commerce

Service Relation entreprises

21. Avenant à la convention du fonds "Covid Résistance Bretagne" ZAE - Équipement
22. Acquisition par la SNC Pharmacie GORSE LAVANANT d’une cellule commerciale – Espace Guével – Pleyber-Christ
23. Location-accession d’une cellule commerciale au sein du bâtiment n°1 à Monsieur SALAUN - Espace Guével - Pleyber-Christ
24. ZAC Saint Fiacre (Plourin-lès-Morlaix) avenant n°3 à la concession d’aménagement avec la SAFI
25. Modification du périmètre de la délégation de Service Public – Aéroport de Morlaix - Hangar 1 Hop Training

Eau – Biodiversité

26. Groupement de commande travaux avec la commune de Pleyber-Christ pour la réalisation de travaux d'eaux pluviales rue de Keravel
27. Délégation de maîtrise d’ouvrage pour la rénovation du Kanndi de Bodinery à Saint-Thégonnec Loc-Eguiner

Transition écologique et énergétique

28. Avenant n°1 à la convention de partenariat Morlaix Communauté - HEOL pour l’année 2022 - Attribution de la subvention de fonctionnement 2022 à HEOL - attribution de la subvention du dispositif SARE au profit d’HEOL

Aménagement - Habitat - Mobilités - Mer et littoral

Aménagement - Urbanisme :

29. Retrait de la délégation du Droit de Préemption Urbain (DPU) à la commune de Plougasnou sur l’emprise des Viviers de la Méloine

Mer et littoral :

30. Bilan d‘activité 2021 de la régie des ports
31. Rapport d’activité 2021 de la concession à la Chambre de Commerce et d’Industrie Métropolitaine Bretagne Ouest pour l’établissement et l’exploitation d’un port de plaisance dans le bassin à flot du port de Morlaix
32. Prolongation d’Autorisation d’Occupation Temporaire au bénéfice des Viviers de la Méloine

Mobilités :

33. Tarification solidaire Quotient Familial - Actualisation du seuil
34. Service expérimental : Ligne estivale Henvic-Carantec L28+ Convention de partenariat entre Morlaix Communauté et la commune de Henvic

Ressources

Ressources Humaines

35. Plan d’actions égalité femmes-hommes 2022

Finances

36. Avenant n°3 à la convention financière pour le versement du fonds de concours à la commune de Guerlesquin (prolongation de la durée jusqu’au 30/06/2023)
37. Décision modificative n°1

https://www.morlaix-communaute.bzh/community/showPDF/281944/3033273/version/1/file/20220627_CC_convocation.pdf

 

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27 juin 2022 1 27 /06 /juin /2022 07:01
Non à une seule classe de 6ème au collège Jean Jaurès de Huelgoat: signez la pétition !
Collège Jean Jaurès d'Huelgoat en danger dans les Monts d'Arrée
Enseignants HUELGOAT a lancé cette pétition

NON à une seule classe de 6ème !

Le collège Jean Jaurès d’HUELGOAT est en danger !

En fermant une classe de 6ème, la qualité de l’accompagnement des jeunes collégiens est menacée sur un territoire déjà peu favorisé et éloigné des centres urbains. C’est un frein à l’égalité des chances.

Parce que notre établissement est le seul collège dans un rayon de 20 km, nous disons NON au vide éducatif sur le territoire communautaire des Monts d’Arrée. 

Parce que les infrastructures et équipements ne sont pas adaptés aux classes surchargées, nous disons NON à une seule classe de 6ème.

Malgré notre de demande d’audience auprès de la Direction Académique, nous n’avons toujours pas de rendez-vous fixé. 

Avec les enseignants, les parents d'élèves et les élus, dites NON à une seule classe de 6ème !

Facebook Collège de Huelgoat en danger

Non à une seule classe de 6ème au collège Jean Jaurès de Huelgoat: signez la pétition !
Non à une seule classe de 6ème au collège Jean Jaurès de Huelgoat: signez la pétition !
Non à une seule classe de 6ème au collège Jean Jaurès de Huelgoat: signez la pétition !
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27 juin 2022 1 27 /06 /juin /2022 06:49
Le groupe GDR à l'Assemblée Nationale présidé par le communiste André Chassaigne compte maintenant 22 députés, dont 12 communistes

Présidé par André Chassaigne, le groupe Gauche Démocrate et Républicaine (GDR) s'est d'abord constitué avec 18 premiers membres (voir ci-dessous). Il compte désormais 22 membres (12 PCF, 10 ultramarins) avec 4 nouveaux membres :

✅ Les députés de Guyane Davy Rimane (PLD) et Jean-Victor Castor (MDES).
✅ Les députés de Martinique Jiovanny William (DvG) et Marcellin Nadeau (Péyi-A).
Composition des 18 premiers membres :
↘️Mme BOUROUAHA Soumia, députée de Seine-Saint-Denis
↘️M. BROTHERSON Moetai, député de Polynésie française
↘️M. CHAILLOUX Steve, député de Polynésie française
↘️M.CHASSAIGNE André, député du Puy-de-Dôme
↘️M. DHARREVILLE Pierre, député des Bouches-du-Rhône
↘️Mme FAUCILLON Elsa, députée des Hauts-de-Seine
↘️M. JUMEL Sébastien, député de Seine-Maritime
↘️Mme K/BIDI Emeline, députée de la Réunion
↘️Mme LEBON Karine, députée de la Réunion
↘️M. LECOQ Jean-Paul, député de Seine-Maritime
↘️M. LE GAYIC Tematai, député de Polynésie française
↘️M. MAILLOT Frédéric, député de la Réunion
↘️M MONNET Yannick, député de l’Allier
↘️M. PEU Stéphane, député de Seine-Saint-Denis
↘️M. ROUSSEL Fabien, député du Nord
↘️M. SANSU Nicolas, député du Cher
↘️M. TELLIER Jean-Marc, député du Pas-de-Calais
↘️M. WULFRANC Hubert, député de Seine-Maritime
Ce groupe fonctionnera "dans le respect de la singularité de chacun de ses membres" et "s'inscrit dans le cadre de la NUPES à l'Assemblée nationale".

Voir aussi:

La Nupes scelle son union à l’Assemblée dans un intergroupe

Comme prévu par leur accord, les composantes de la coalition se sont réunies, jeudi, avec au menu les candidatures aux postes clés de la chambre basse.

L'Humanité - Publié le Vendredi 24 Juin 2022

C’est une première, et c’était loin d’être gagné il y a encore quelques mois, mais les députés de gauche sont passés aux actes ce jeudi. Insoumis, communistes, socialistes et écologistes ont tenu à l’Assemblée nationale la première réunion de l’intergroupe de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes). Une instance qui, selon le programme commun de la coalition, doit leur permettre de  « combiner la diversité des ­expressions et la cohérence des décisions » et d’être un lieu « de discussion et de coordination permanente entre ses différentes composantes », « d’élaboration de propositions de loi ».

Mais la rencontre est intervenue à l’issue d’une semaine mouvementée. Le second tour des élections législatives a fait de la gauche unie la première force d’opposition, mais du Rassemblement national (RN), son premier groupe hors majorité. Pour contrecarrer le symbole, la France insoumise, à rebours de l’accord signé en mai, a proposé la création d’un groupe unique de la Nupes. Refus unanime de toutes les autres formations, qui objectent notamment que moyens financiers et temps de parole attribués à chacun en auraient pâti. « Il y a une union à gauche, la Nupes, mais il y a aussi un groupe PS et apparentés » qui sera force de propositions, a encore insisté, jeudi, Boris Vallaud, son nouveau président. « Il faut faire une force de cette diversité et se coordonner », résume le député PCF Pierre Dharréville, quand Fabien Roussel jugeait, quelques jours plus tôt, un groupe indispensable « pour faire entendre notre différence, notre sensibilité et conserver notre liberté de vote ».

La commission des Finances doit revenir à l’opposition

Une fois les modalités de fonctionnement de cet intergroupe réglées (il se réunira une fois par semaine), une autre question s’est invitée à l’ordre du jour : celle de candidatures communes aux différentes instances de l’Assemblée nationale, en particulier à la présidence de la commission des Finances. Une commission stratégique dont la tête doit revenir à l’opposition, selon le règlement de l’Assemblée. Mais le RN espère s’y imposer, alors que la coalition de gauche est plus nombreuse et qu’il est d’usage que la majorité s’abstienne lors du vote. Le risque que l’extrême droite puisse compter sur le renfort de LR – voire du camp présidentiel – n’est pas à exclure alors que le président du Sénat, Gérard Larcher, a déclaré qu’elle «  devrait (lui) revenir » et que l’avis est partagé par Éric Woerth, devenu macroniste. L’ex-présidente du groupe socialiste, Valérie Rabault, s’est dite, jeudi,  « intéressée » par le poste, mais assure vouloir jouer « collectif » et a proposé une présidence tournante. Car, un autre prétendant est sur les rangs : l’insoumis Éric Coquerel. « La commission des Finances revient à la Nupes, et en son sein à la France insoumise », a pour sa part estimé Julien Bayou, fraîchement élu coprésident du groupe écologiste avec Cyrielle Chatelain. « Nous nous sommes entendus sur le principe de candidatures communes », a confirmé le nouveau président du groupe PS, Boris Vallaud. « Il y aura un accord de la gauche. Il le faut, nous y sommes favorables », a également fait savoir Pierre Dharréville. Et le député PCF de prévenir : « Si la majorité se mêle au débat, elle aura à en rendre compte. »

 
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27 juin 2022 1 27 /06 /juin /2022 06:47
André Chassaigne: « Une participation au gouvernement est exclue » (L'Humanité, 27 juin)
« Une participation au gouvernement est exclue »

PARLEMENT Le député communiste André Chassaigne affiche son refus de la main tendue d’Emmanuel Macron et appelle le chef de l’État à faire sa « révolution copernicienne ».

Publié le Lundi 27 Juin 2022
 

Alors qu’Emmanuel Macron a renouvelé Élisabeth Borne dans ses fonctions, malgré l’absence de majorité absolue, André Chassaigne rappelle que la Nupes déposera une motion de censure si la première ministre ne se soumet pas à un vote de confiance des députés. Le communiste se félicite par ailleurs de la progression du groupe GDR, qu’il préside.

Emmanuel Macron charge Élisabeth Borne de bâtir un « gouvernement d’action », tendant la main aux groupes parlementaires allant « des communistes à LR », pour adopter ses réformes. Quelle est votre réaction ?

Je préférerais que le chef de l’État fasse sa révolution copernicienne, faisant ainsi en sorte de répondre aux enjeux de notre pays : la hausse des salaires, des retraites, le devenir des services publics et les questions environnementales. Quant à notre posture, la pratique parlementaire des députés PCF reste la même. Nous détricoterons chacune des lois qui nous seront soumises, en sortant les éléments régressifs comme positifs. Mais cela ne signifie pas que nous sommes prêts à voter des lois qui dans leur globalité ne répondront pas aux urgences sociales. Pour les communistes, il n’est pas question d’une participation gouvernementale, mais de réaliser un travail législatif de fond et d’encourager les mouvements sociaux, sans lesquels aucun bougé de la politique gouvernementale ne sera possible. D’ailleurs, de quel droit se permet-il d’exclure la France insoumise ? Je n’admets pas que l’on me donne un diplôme de vertu, ou de valeurs républicaines, en diabolisant une autre composante de la Nupes. Bien évidemment, si Élisabeth Borne ne se soumet pas à un vote de confiance, nous déposerons dans les heures qui suivent une motion de censure, obligeant ainsi chaque député à se positionner.

Les parlementaires PCF réclament de longue date l’inscription dans la Constitution du droit à l’IVG. En 2019, une proposition de loi constitutionnelle présentée par des élus de toute la gauche a été rejetée par LaREM, qui désormais prend cette mesure à son compte. Comment expliquez-vous cette volte-face ?

Ces revirements ont cours depuis plusieurs mois. Lors de la précédente mandature, les textes de loi que nous avons portés, parfois avec toute la gauche, ont été balayés d’un revers de la main par la Macronie. Sur l’allocation adulte handicapé, le gouvernement n’a jamais rien lâché, alors que plusieurs groupes sont revenus à la charge. Et, semble-t-il, l’exécutif pourrait faire machine arrière. Idem sur notre proposition de loi relative aux déserts médicaux, qui instaurent des mesures contraignantes, obligeant notamment les jeunes diplômés à s’y installer. Et maintenant, sur un sujet aussi important que l’IVG, ils reviennent sur un refus. Tant mieux ! Mais la politique ne peut se faire à la petite semaine. C’est pour cela que les groupes de la Nupes se sont mis d’accord pour une démarche législative conjointe.

L’intergroupe parlementaire de la Nupes se réunira chaque semaine. En quoi cette instance est-elle utile pour résister au projet de casse sociale d’Emmanuel Macron ?

Les quatre groupes de gauche marcheront sur des chemins parallèles, en conservant leurs propositions de loi, leurs niches parlementaires et leurs droits de tirage. Mais il faudra frapper ensemble et l’intergroupe permettra la mise en œuvre d’actions communes et coordonnées. Les communistes garderont leurs pratiques, leur culture et même parfois leurs désaccords avec le reste de la gauche. D’ailleurs, je me félicite que le groupe GDR se soit renforcé, passant de 16 à 22 membres. Les députés de Guyane Davy Rimane et Jean-Victor Castor, et ceux de Martinique Jiovanny William et Marcellin Nadeau siégeront aux côtés des douze élus PCF et six ultramarins qui composent déjà ce groupe, fort de plusieurs partis politiques qui s’enrichissent mutuellement.

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27 juin 2022 1 27 /06 /juin /2022 05:23

 

Une pétition circule contre la fermeture de l'école de Penzé. Les parents d'élèves se mobilisent. Il y a une association sur facebook qui se nomme au pied du mur et qui résume bien ce qui s'est passé avec les maires de Plouenan et  Guiclan.

 

https://www.change.org/p/penze-au-pied-du-mur-sauvons-l-%C3%A9cole-et-ses-riverains?redirect=false

A Penzé, situé sur la commune de Plouénan, ce mardi 21 juin 2022 à 18H30, Mme le maire a annoncé en conseil d’école avoir signé un arrêté municipal de fermeture immédiate de l’école avec transfert des enfants le jeudi matin. Les mairies de Plouénan, Guiclan, Taulé, partie prenante dans cette école, la sous-préfecture et l’inspection académique invoquent de façon abusive un problème de sécurité sur la base d’un rapport d’expertise reçu une semaine auparavant par la mairie de Plouénan. Or le rapport d’expertise, reçu par les délégués parents d’élève la veille au soir du conseil, n’indique aucunement un risque pour les enfants à être dans le bâtiment principal de l’école. Il existe par contre un risque élevé au niveau du mur de soutènement de la cour de l’école de Penzé côté cantine. La cantine avait été déjà fermée il y a plus d’un mois sous décision conjointe des 3 maires. Le rapport préconise la fermeture de la cantine et une neutralisation de l’accès à la cour mais aucunement la fermeture de l’école. D’après l’ingénieur responsable de l’inspection, le bâtiment de l’école et le préau sont en bon état général et ne présentent pas de problèmes structurels liés au mur de soutènement. De plus, le bâtiment principal n’est même pas dans la zone d’influence du mur de soutènement. Il n’existe donc aucun danger immédiat pour le bâtiment de l’école. Il n’y a donc aucune raison de fermer l’école mais bien uniquement l’accès à la cour. Le rapport d’expertise indique par ailleurs clairement qu’une sécurisation du mur permettra une sécurisation de la cour.
Les parents de l’école ont proposé aux maires des trois communes de Penzé (Taulé, Guiclan et Plouénan) la possibilité d’utiliser comme nouvelle cour de récréation l’espace clôturé à l’arrière de l’école qui sert actuellement d’aire dédiée au sport pour les enfants. Il existe un accès direct à cet espace par le bâtiment principal. Il existe également deux accès à l’école par l’arrière.
Concernant la voirie, le rapport d’expertise propose une fermeture à la circulation de la rue de la Chaussée le long du mur en attendant la sécurisation de ce mur. Or, aucuns travaux de sécurisation du mur n’est actuellement envisagé du côté de la mairie de Plouénan. Pour le moment, la mairie prévoit un panneau d’avertissement et du grillage sur le mur côté cantine. Le rapport d’expertise parle quant à lui de contreforts et de tirants d’ancrage. Il est urgent de faire les travaux de sécurisation des usagers nécessaire sur la rue de la Chaussée.
Notre école de Penzé est malheureusement victime, comme le dit le rapport, d’un manque d’entretien et d’investissement. Les seuls investissements réalisés depuis des dizaines d’années sont la chaudière quand la précédente était hors d’usage en plein hiver, et récemment des travaux urgents d’électricité pour cause de risque d’incendie élevé à hauteur de 15 000 euros…
L’école de Penzé est le cœur qui bat de ce village. De nombreuses jeunes familles ont récemment acheté une maison sur Penzé justement pour voir s’épanouir leurs enfants dans cette école de village. Sa fermeture définitive, souhaitée de longue date par les maires de Guiclan et de Plouénan, entrainerait la mort de Penzé.
L’avenir de l’école de Penzé est en train de se jouer. Comme le dit M. Olivier Véran, ministre actuel du gouvernement de M. Macron, il est important de maintenir les écoles rurales au cœur de nos villages.
 

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Facebook du collectif Penze au pied du mur

instagram Penze au pied du mur

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27 juin 2022 1 27 /06 /juin /2022 05:20

 

 

Le tsunami politique jailli des urnes dimanche dernier, gonflait depuis le soir du premier tour de l’élection présidentielle. Mais il se forme depuis des semaines, des mois et des années. On trouve ses vagues dans le rejet des contre-réformes des retraites et du Code du travail, dans les mouvements contre les fermetures d’entreprises, le ras-le-bol profond des situations faites à l’hôpital public et à l’école, dans les souffrances paysannes, dans le mouvement des gilets jaunes, trop méprisé et sous-estimé, dans les hausses des prix des carburants ou encore le saccage de tant de services publics de proximité.

 

Les électrices et les électeurs ont majoritairement décidé de retirer les pleins pouvoirs au Président de la République élu par défaut par une majorité d’oppositions à l’extrême-droite doublée d’une abstention toujours aussi élevée. Les électrices et les électeurs ont subverti l’esprit de la 5e République agonisante et son dernier avatar, l’inversion du calendrier électoral inventé, précisément, pour faire coïncider majorité présidentielle et majorité parlementaire godillot.

 

La contradiction entre l’accumulation du capital à un pôle de la société et les souffrances sociales aggravent encore la crise de la représentation politique. Le retrait de l'État social au profit d’un État quasi exclusivement mis au service de la concurrence de tous contre tous, le laminage des protections sociales, humaines, environnementales, accentue encore les crises de légitimités politiques. Tout comme les coups de canif dans les principes démocratiques.

 

En permettant à la gauche et aux écologistes réunis d’entrer en force à l’Assemblée nationale, les électrices et les électeurs ont signifié nettement le refus de la retraite portée à 65 ans, le déchiquetage morceaux par morceaux de l’école publique, de l’affaissement continu de nos systèmes de santé et de l’inaction climatique.

 

Grâce à la coalition de la Nouvelle Union Populaire, Sociale et Ecologique, la voix des progressistes et des écologistes va se faire entendre plus fortement, au service de l’intérêt général. Les quatre forces qui la composent vont disposer chacune d’un groupe parlementaire. C’était loin d’être acquis il y a moins de deux mois. La faiblesse du Président de la République, si sûr de lui et méprisant, réside dans le peu de soutien populaire qu’il a reçu au premier tour de l’élection présidentielle. Il n’a dû sa réélection qu’à la responsabilité des électrices et électeurs de gauche qui se sont levés pour faire barrage à l’extrême-droite. Ces électrices et électeurs n’ont eu aucune reconnaissance durant la campagne des élections législatives. Bien au contraire. La macronie a perdu son éthique politique en refusant d’appeler de faire barrage à l’extrême-droite.

 

« Le ventre est toujours fécond d’où surgit la bête immonde ». L'extrême-droite a réalisé le score le plus élevé de tous les temps, portée par M. Macron lui-même, qui en a joué durant tout le quinquennat, comme d’un faire-valoir et comme repoussoir. Il a pensé, comme d’autres avant lui, que cette manipulation le sauverait et lui permettrait d’avoir le champ libre pour déployer sa politique antisociale et anti-écologique.

 

Pour quel résultat ! L’extrême-droite a enregistré un score record et ravi 89 circonscriptions, très souvent avec la complicité affichée de candidats de la majorité présidentielle.

L’ignominie du trait d’égalité

Ces derniers ont mené campagne d’entre-deux-tours des législatives en mettant un signe d’égalité entre la coalition de gauche et l’extrême-droite. C’est comme si M. Macron donnait carte blanche à l’abstention ou à un vote en faveur du parti lepéniste.

 

Les scandaleux clins d’œil à l’extrême-droite

Mieux, après l’inénarrable M. Darmanin jugeant Mme Le Pen « trop molle », on a vu jeudi dernier, lors d’un débat télévisé, M. Bayrou demander au représentant de l’extrême-droite d’un air interrogatif s’il était bien « d’extrême-droite ». Quand il n’y a plus de limite…

Ainsi, de coups de pouce en coups de pouce, l’extrême-droite est en France à un niveau d’influence parmi les plus élevés de l’Union européenne.

Elle se nourrit du mépris que les pouvoirs réservent aux premiers de corvées, la précarité, la pauvreté, la destruction des services publics, les hausses des prix des carburants, les relégations sociales et territoriales notamment en campagne, et aussi d’une conception de la politique qui pousse la moitié des électrices et des électeurs à s’abstenir ou voter blanc.

Ainsi, plus de la moitié de nos concitoyens, auxquels il convient d’ajouter ceux qui ne sont pas ou mal inscrits, considèrent que voter est inutile.

 

D’énormes enjeux

Pourtant, les enjeux sont énormes et les difficultés assaillent quotidiennement chacune et chacun. Les hausses des prix qui n’en finissent pas, les risques de pénuries dans l’activité économique. Les moyens indispensables à conquérir pour l’hôpital ou l’école. L’ensemble des services publics qu’il conviendrait de développer et démocratiser. Les métamorphoses environnementales. L’accès à un emploi pour toutes et tous qu’il s’agit de redynamiser. L’indispensable combat contre les inégalités sociales et territoriales à mener. La conquête d’un monde de paix.

 

Faire reculer l’extrême-droite, commence par ne pas tenter de la concurrencer sur ses terrains de prédilection. Au contraire, c’est en adoptant des comportements progressistes qu’on la combat le plus solidement. C’est en présentant des propositions transformatrices, qui s’attaquent réellement aux problèmes, que la gauche sera la mieux placée pour regagner les hommes et les femmes qui se tournent vers l’extrême-droite pour exprimer la colère qui monte en eux à cause de la vie qui leur est faite et le mépris des puissants qui l’accompagne.

 

En cela, le combat contre l’extrême-droite exige d’être permanent et non plus de circonstance, entre deux tours d’élections.

 

La coalition de gauche fait entrer les classes populaires à l’Assemblée nationale. Ils sont représentés à l’Assemblée par des députés qui leur ressemblent, de tous points de vue.

Des députés porteurs de leurs exigences les plus urgentes, les plus concrètes. La Nupes traduira leurs aspirations en propositions de lois nouvelles pour que la vie quotidienne s’améliore. Elle défendra les intérêts de celles et ceux qui voient venir les fins de mois avec angoisse et risque de souffrir plus encore si les salaires et les retraites ne sont pas augmentés et si des mesures nouvelles ne sont pas prises pour contenir les prix.

 

Pour masquer les intérêts qu’elle défend - ceux des puissances d’argent internationalisées - la coalition macroniste a tenté l’illusion d’un dépassement de l’opposition gauche-droite. Après un quinquennat, il n’en est resté, en réalité, que de la droite ajoutée à de la droite.

 

C’est l’essence même de cette idéologie qui vient d’être battue en brèche. Mais la macronie, la droite et l’extrême-droite dessinent un hémicycle très à droite. Sans intervention populaire, la recherche de compromis, pour trouver des majorités parlementaires, ressemblera forcément à une marche forcée vers les solutions les plus droitières. C’est la demande express depuis dimanche, des puissances industrielles et financières. Leur hantise est l’instabilité, voire la crise institutionnelle qui pourrait advenir. Ils cherchent donc le nouveau meccano qui pourrait leur assurer leur domination. Il n’est pas sûr que cela dure cinq années ! Cependant tout est tenté en ce moment dans les couloirs de l’Élysée et dans quelques cercles noirs. Derrière ce mot-valise de République, l’extrême-droite continuera d’être banalisée. Elle en joue déjà.

 

La droite va jouer un rôle plus grand pour peser à droite et sécuriser les puissances industrielles et financières

Contrairement à ce qui se raconte sur les plateaux de télévision, la droite des Républicains va voir au fur des mois son rôle renforcé. En effet chaque texte qui sera envoyé au Sénat, sera amendé par lui dans un sens toujours plus régressif. À son retour ce texte amendé, en seconde lecture trouvera une majorité dès lors que le groupe « Les Républicains » exigera le vote de ce texte avec ses amendements. Ce qui sera fait par la majorité parlementaire. Le tout motivé, au nom de la responsabilité, de la République et que sais-je encore !

 

Le débat autour d’un gouvernement d’union nationale n’est qu’une funeste farce visant à peser sur l’opinion pour tenter de la culpabiliser de ses votes et non vote. L’union nationale vise à gommer les intérêts de classe, à donner du répit à ce système institutionnel et économique agonisant. Elle n’est qu’un moyen de trouver une béquille au capital. Et, toute comparaison avec la période de la Libération est une tromperie. Nous ne sommes pas dans une période où il faut reconstruire la France après une unité de combat contre l’occupant nazi. La période actuelle est celle du nécessaire dépassement du capitalisme.

 

Le tsunami n’a donc pas fini de produire ses ondes de choc. Aux travailleurs, aux citoyens et citoyennes, aux créateurs, aux forces de gauche et écologistes de se rassembler avec encore plus de force pour construire face aux dangers actuels un rassemblement populaire majoritaire. La Nouvelle Union Populaire Sociale et Écologique produit de premiers effets positifs et ramène l’espoir là où dominait la fatalité, voire la désespérance. Cependant, il reste beaucoup à faire pour une vie plus belle, plus juste, plus solidaire, plus sûre, en harmonie avec la nature et le monde animal. Un monde de paix. Tout cela réclame des actes urgents. Car la question d’une alternative progressiste à l’actuelle situation reste posée. Tel est le grand chantier à venir. Ne pas s’y attaquer, reviendrait à laisser les portes grandes ouvertes au pire.

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25 juin 2022 6 25 /06 /juin /2022 05:53

 

Comme prévu par leur accord, les composantes de la coalition se sont réunies, jeudi, avec au menu les candidatures aux postes clés de la chambre basse.

 

C’est une première, et c’était loin d’être gagné il y a encore quelques mois, mais les députés de gauche sont passés aux actes ce jeudi. Insoumis, communistes, socialistes et écologistes ont tenu à l’Assemblée nationale la première réunion de l’intergroupe de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes). Une instance qui, selon le programme commun de la coalition, doit leur permettre de  « combiner la diversité des ­expressions et la cohérence des décisions » et d’être un lieu « de discussion et de coordination permanente entre ses différentes composantes », « d’élaboration de propositions de loi ».

Mais la rencontre est intervenue à l’issue d’une semaine mouvementée. Le second tour des élections législatives a fait de la gauche unie la première force d’opposition, mais du Rassemblement national (RN), son premier groupe hors majorité. Pour contrecarrer le symbole, la France insoumise, à rebours de l’accord signé en mai, a proposé la création d’un groupe unique de la Nupes. Refus unanime de toutes les autres formations, qui objectent notamment que moyens financiers et temps de parole attribués à chacun en auraient pâti. « Il y a une union à gauche, la Nupes, mais il y a aussi un groupe PS et apparentés » qui sera force de propositions, a encore insisté, jeudi, Boris Vallaud, son nouveau président. « Il faut faire une force de cette diversité et se coordonner », résume le député PCF Pierre Dharréville, quand Fabien Roussel jugeait, quelques jours plus tôt, un groupe indispensable « pour faire entendre notre différence, notre sensibilité et conserver notre liberté de vote ».

La commission des Finances doit revenir à l’opposition

Une fois les modalités de fonctionnement de cet intergroupe réglées (il se réunira une fois par semaine), une autre question s’est invitée à l’ordre du jour : celle de candidatures communes aux différentes instances de l’Assemblée nationale, en particulier à la présidence de la commission des Finances. Une commission stratégique dont la tête doit revenir à l’opposition, selon le règlement de l’Assemblée. Mais le RN espère s’y imposer, alors que la coalition de gauche est plus nombreuse et qu’il est d’usage que la majorité s’abstienne lors du vote. Le risque que l’extrême droite puisse compter sur le renfort de LR – voire du camp présidentiel – n’est pas à exclure alors que le président du Sénat, Gérard Larcher, a déclaré qu’elle « devrait (lui) revenir » et que l’avis est partagé par Éric Woerth, devenu macroniste. L’ex-présidente du groupe socialiste, Valérie Rabault, s’est dite, jeudi, « intéressée » par le poste, mais assure vouloir jouer « collectif » et a proposé une présidence tournante. Car, un autre prétendant est sur les rangs : l’insoumis Éric Coquerel. « La commission des Finances revient à la Nupes, et en son sein à la France insoumise », a pour sa part estimé Julien Bayou, fraîchement élu coprésident du groupe écologiste avec Cyrielle Chatelain. « Nous nous sommes entendus sur le principe de candidatures communes », a confirmé le nouveau président du groupe PS, Boris Vallaud. « Il y aura un accord de la gauche. Il le faut, nous y sommes favorables », a également fait savoir Pierre Dharréville. Et le député PCF de prévenir : « Si la majorité se mêle au débat, elle aura à en rendre compte. »

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