A l'initiative de l'ADESS (Association de Développement de l'Economie Sociale et Solidaire), du cinéma associatif La Salamandre et d'Attac Morlaix, un excellent documentaire politique du réalisateur canadien Richard Brouillette sorti en 2008 a pu être découvert ou revu ce dimanche 6 novembre par 76 spectateurs, une affluence remarquable par rapport à l'exigence et l'austérité du documentaire et son absence de notoriété en dehors des cercles militants.
Le film, intitulé L'encerclement. La démocratie dans les rets du néo-libéralisme est constitué de dix parties consacrées à pénétrer l'histoire et la logique profonde de cette idéologie au caractère totalitaire qui s'est emparée des esprits des élites dirigeantes des États un peu partout dans le monde à partir du début 1980. Il est façonné à partir d'entretiens réalisés avec des propagateurs de l'idéologie néo-libérale au Quebec et des intellectuels de la gauche critique – Noam Chomsky, Ignacio Ramonet (ancien rédacteur en chef du Monde Diplomatique), Susan George (co-fondatrice d'Attac), Normand Baillargeon (prof en sciences de l'éducation au Quebec), Omar Atkouf (professeur d'économie à Montréal), Michel Chossudovsky (directeur du centre de recherche sur la mondialisation), Bernard Maris (économiste et chroniqueur à Charlie Hebdo et France Inter). Qu'apprend t-on dans ce film?
Avant d'être une technique de transformation du social au service des milieux de l'entreprise et de la finance, le néo-libéralisme est une idéologie qui a commencé à se former dans les années 1930-1940 autour d'économistes au profil généraliste et à l'ambition prescriptive tels que ceux de l'école autrichienne, Friedrich Hayek et Ludwig Von Mises, fortement conservateurs, anti-égalitaristes, élitistes, et d'autres intellectuels polyvalents partisans d'une démocratie neutralisée dans ses tendances à la surenchère sociale et dirigiste, gérée par un gouvernement des élites rationnelles, des technocrates soucieux de ne pas tomber dans « les travers » du socialisme, du dirigisme et du planisme d'état alors très en vogue du fait de la crise de 1929 (et du discrédit du libéralisme classique qui s'en est suivit), des progrès des mouvements ouvriers et de l'économie de guerre en voie de constitution.
On peut citer à ce titre les participants du colloque fondateur du néo-libéralisme, le colloque Walter Lippmann de 1938 à Paris: outre Walter Lippmann, brillant intellectuel conservateur, juif germanophone émigré aux Etats-Unis, les deux économistes autrichiens précédemment cités, Jacques Rueff, le philosophe français Louis Rougier, les sociologues allemands von Rustow et Röpke, pères de l'ordo-libéralisme qui aura tant d'influence sur la construction de l'UE (et les statuts de la Deutschbank, puis de la BCE) et qui, avant cela, servira de base pour reconstruire le système économique allemand dans l'après-guerre.
Ces intellectuels sont unis par une méfiance profonde vis à vis de la démocratie, censée donner le pouvoir à une foule ignorante et incapable par manque de temps, d'intérêt, ou de lumières de saisir les enjeux des choix de gestion politique, une foule aisément manipulable qui tend à faire prévaloir les intérêts immédiats de la masse des pauvres et des classes moyennes en exerçant si besoin un pouvoir tyrannique sur les minorités plus aisées et les entreprises. Ils croient au pouvoir des cercles d'élites sociales pensantes mutuellement cooptées qui peuvent grâce à un travail d'influence idéologique au sein des institutions renverser les présupposés anti-libéraux des élites dirigeantes de cette époque.
En même temps, ces gens-là veulent réformer et rénover la théorie du libéralisme classique basée selon eux sur une idée fausse, à savoir que le marché pourrait donner la pleine mesure de son efficacité en l'absence d'intervention étatique. Pour eux, il faut au contraire que le libéralisme s'appuie sur un volontarisme politique et une action publique prolongée pour adapter les sociétés au règne du marché et de la concurrence libre et non faussée des acteurs privés, défaire les entraves politiques, juridiques et sociales issues des traditions, de l'histoire, qui s'opposent à la domination nationale, puis mondiale du marché.
Ce néo-libéralisme entend également s'appuyer sur un travail de conversion idéologique pour donner sa pleine mesure à l'efficacité du capitalisme et discréditer les projets de société qui prennent appui sur l'intervention étatique dans le champ économique et social et la redistribution des richesses par la loi et l'impôt.
Louis Rougier, cité dans La nouvelle raison du monde. Essai sur la société libérale de Pierre Dardot et Christian Laval (La découverte, 2000), formule ainsi la conception remodelée à la sauce néo-libérale de ce que devrait être une démocratie délivrée des risques de la souveraineté du peuple: « Il faut que les démocraties se reforment constitutionnellement de façon à ce que ceux auxquels elles confient les responsabilités du pouvoir se considèrent non comme les représentants des intérêts économiques et des appétits populaires, mais comme des garants de l'intérêt général contre les intérêts particuliers (c'est à dire les intérêts matériels immédiats de la majorité de la population); non comme les instigateurs des surenchères électorales, mais comme les modérateurs des revendications syndicales; se donnant pour tâche de faire respecter par tous les règles communes des compétitions individuelles et des ententes collectives; empêchant que les minorités agissantes ou les majorités illuminées ne faussent en leur faveur la loyauté du combat qui doit assurer, pour le bienfait de tous, la sélection des élites. Il faut qu'elles inculquent aux masses, par la voix de nouveaux instituteurs, le respect des compétences, l'honneur de collaborer à une oeuvre commune (Les mystiques économiques) ».
Le deuxième moment fondateur de la formation du néo-libéralisme est, au sortir de la guerre, en 1947, la création en Suisse de la Société du Mont Pèlerin autour d'Hayek et de 13 autres intellectuels et technocrates influents comme Bertrand de Jouvenel, Robert Marjolin (un des futurs concepteurs de l'Union Europénne), société à laquelle se joint Milton Friedman, le futur pape de l'école de Chicago, conseiller de Reagan et de Pinochet. Ce mouvement organisé ultra-élitiste défend une idéologie minoritaire à cette époque qui affirme la capacité de l'économie à s'auto-réguler, la nécessité de s'opposer aux nationalisations, monopoles publics, politiques d'assistance sociale, de réglementation de l'économie qui dénaturent la compétition économique des acteurs privés et en entravent ses effets positifs au niveau de la production des richesses.
Les tenants les plus radicaux de cette idéologie néo-libérale qui va asseoir son audience au fil du temps grâce à ses courroies de transmission dans les différents Etats occidentaux, des « think tanks » financés par le patronat réunissant universitaires, patrons, hommes politiques, journalistes, sont les libertariens, adeptes de l'Etat minimal, l'état veilleur de nuit n'exerçant de pouvoir de coercition que pour protéger la propriété privée et l'indépendance des individus contre toute vélléité tyrannique du collectif. Dans le documentaire de Richard Brouillette, les deux intellectuels libertariens interrogés dévoilent tout à fait tranquillement et sans fards les tenants et aboutissants de leur idéologie extrémiste: les politiques de redistribution sont inefficaces en fait, l'aide aux pauvres entretenant les pauvres dans leur attitude d'assistés, et illégitime en droit car les biens publics n'existent pas et la seule justice sociale, c'est le respect de la propriété individuelle. Pour eux, la démocratie, c'est à dire la souveraineté du peuple, est essentiellement perçue comme un danger pour la seule valeur qui importe: la liberté de l'individu et son droit de jouir comme il l'entend de ses biens.
Cette idéologie néo-libérale a valorisé dans les années 1960-1970 une conception de l'économie pensée comme science dure parfaitement neutre, formalisée et mathématisée à l'extrême, ne résolvant de manière définitive que des questions partielles et complètement dépourvue d'ambition d'une compréhension globale du monde sociale et des finalités de la production des richesses. En cela, souligne Omar Atkouf, les nouveaux économistes raisonnant à partir de modèles économiques abstraits sans penser l'économie à partir des finalités humaines et du social, comme le voulait l'étymologie du mot économie (Oikos et nomos: la loi de la maison, les règles qui régissent la production des biens à l'intérieur d'une société), mais en ne s'intéressant qu'à ce qu'Aristote appelait la chrématistique (du mot grec « chréma »-argent : l'art de la production de l'argent) et ce que nous appellerions aujourd'hui la finance, les moyens de faire fructifier l'argent, ont joué un rôle essentiel pour faire passer des préconisations politiques pro-capitalistes pour des réalités ou des lois économiques naturelles, intangibles, avec lesquelles il faut de toute manière composer.
Le propre de cette idéologie qui devient dominante à partir de la contre-révolution libérale rampante dans les années 60-70 (on se souvient de Pompidou et de Giscard défaisant l'héritage étatiste et social du gaullisme) et qui se manifeste dans tout son éclat en prenant le pouvoir sous une forme décomplexée et extrémiste au début des années 1980 avec Reagan et Tatcher est ainsi de faire passer ses partis-pris pour des évidences, qui s'imposent d'autant plus qu'elle est à peu près la seule à s'exprimer dans l'espace public, du fait de la conversion des élites, venant des mêmes milieux favorisés et formés dans les mêmes écoles sous l'influence de cette doxa, ainsi que du financement capitaliste des médias.
Cette idéologie a eu tendance et à toujours tendance (il suffisait pour s'en convaincre d'entendre ce matin à la radio Rocard louer le bilan de Sarkozy en matière de gestion de la crise financière internationale ou d'écouter Jerôme Cahuzac, le président socialiste de la commission des finances à l'Assemblée, réclamer 4 milliards d'économie supplémentaire par rapport au nouveau plan d'austérité s'ajoutant à celui de septembre à la hauteur de 6 milliards) à vider de contenu l'alternance politique. En effet, comme le rappelle le réalisateur de ce documentaire et les intellectuels qu'il interroge, la gauche social-démocrate ou social-libérale au gouvernement dans les années 80-90 a admis, elle aussi, que les licenciements boursiers étaient des réalités naturelles contre lesquelles on ne pouvait pas plus lutter que contre les aléas météorologiques, a privatisé les services publics et les entreprises publiques et dérégulé les activités financières à tour de bras, fait baisser les impôts redistributifs et ceux qui touchaient les entreprises pour financer la protection sociale au nom du réalisme économique, de la compétitivité, de la création d'emplois, a accepté que partout les normes de l'efficacité économique et de la rentabilité deviennent prévalentes par rapport aux choix collectifs et aux besoins humains. C'est pourquoi un mois avant les présidentielles de 1995 Ignacio Ramonet a pu inventer dans un éditorial du Monde Diplomatique le concept de « pensée unique » promis à une belle destinée et signifiant la réussite de ce travail d'infusion des esprits réalisé par le néo-libéralisme.
Cette « pensée unique » qui vante la mondialisation heureuse, les vertus de la « main invisible » du marché auto-régulé, les effets mutuellement avantageux de la concurrence internationale grâce aux « avantages comparatifs » (chaque société ayant intérêt à se spécialiser dans un production pour laquelle elle dispose de plus d'atouts que les autres), est basée sur les partis-pris anthropologiques du libéralisme économique classique, comme le rappelle Bernard Maris en commentant le concept de « main invisible » chez Adam Smith. Selon cette thèse héritière de l'idée d'une providence exploitant les défauts des hommes pour leur bien, l'homme est naturellement peu altruiste, sujet à entrer en conflit avec ses semblables parce qu'il veut les dominer, les épater, obtenir leur estime ou leur envie, mais le moindre de ses défauts et celui qui est le plus profitable à la société est sa cupidité, son désir de s'enrichir, qui l'amène à entrer dans une concurrence avec ses semblables, concurrence qui favorise les consommateurs et est source de justes rémunérations du travail et qui permet en outre surtout l'émulation et l'innovation productrice de plus de richesses et de productivité du travail. Ce présupposé anthropologique, qui sous-tend par la suite toutes les modélisations de l'économie néo-classique, ne prend pas en compte la place du don, du dévouement dans les différents édifices culturels bâtis par les hommes: il repose sur une conception appauvrissante de l'homme, celle d'un individu abstrait, séparé affectivement et culturellement de ses semblables, indifférent au collectif et à son avenir.
Surtout, le néo-libéralisme ne repose pas du tout sur l'ordre spontané produit par des individus ou des nations entrant dans une compétition mutuellement avantageuse pour s'enrichir. Le néo-libéralisme est en effet ce qui soumet l'ensemble des sociétés humaines aux intérêts de quelques « corporations » (Noam Chomsky), groupes financiers ou multinationales, la plupart ayant leur centre de gravité en Europe ou aux États-Unis, et plus précisément dans une grande bourgeoisie d'héritiers qui s'est gavée avec les mesures de dérèglementation, de défiscalisation, de privatisation des années 1980-2010. Ce néo-libéralisme s'impose dans le monde par la pression, la force, la contrainte, celle des Etats, celles des banques et des investisseurs qui étranglent les États hyper-endettés auprès d'eux et leur imposent avec la complicité des fondés de pouvoir du capital au niveau mondial – Banque Mondiale, FMI- des plans d'austérité radicaux, des mesures de dévaluation de leur monnaie, des privatisations massives, une ouverture aux capitaux et marchandises venus d'Occident, une spécialisation dans des productions d'exportation qui les mettent en concurrence avec d'autres pays pauvres et mettent sur la paille leurs paysans.
L'idéologie de la liberté des acteurs privés, de l'équilibre naturel et de l'efficience des marchés, de la mondialisation pacificatrice, de la supériorité de l'entreprise privée pour réduire la pauvreté, tout en se parant de brevets scientifiques accrédités par le statut de prix Nobel d'économie de bon nombre de ses promoteurs, n'est qu'un faux semblant, un instrument au service de puissants intérêts financiers plus gourmands que jamais qui décident désormais des politiques publiques du monde occidental. Michel Chossudovsky explique ainsi très bien comment les fonds d'investissement privés américains ont creusé considérablement en quelques semaines les dettes de pays comme la Thaïlande et la Corée au début des années 2000 afin de dévaloriser la monnaie de ces États, d'acquérir à vil prix les réserves de leurs Banques Centrales et leurs principaux champions industriels. Susan George explique quant à elle comment à l'OMC, les cycles de négociation multilatéraux de l'ouverture à la concurrence des services et activités économiques et de la suppression graduelle des douanières douanières et des monopoles profite avant tout aux entreprises privées du quatuor États-Unis, Japon, Union Européenne, Canada, les pays pauvres n'ayant pas réellement voix au chapitre, ayant peu de moyens pour se faire représenter par des ambassadeurs et étant soumis à des pressions colossales. Noam Chomsky montre, lui, comment, en particulier du temps des Bush et de Clinton, la guerre est devenu un moyen d'imposer au monde la domination du capitalisme occidental grâce à une importation d'un modèle économique et surtout une appropriation de ressources naturelles stratégiques. Le néo-libéralisme ne serait alors que le visage apparent et lisse d'une réalité plus brutale, qui a accompagné le développement du capitalisme mondial au XVIIIème et XIXème siècle, quand les Anglais et les Français, loin de tout « laisser-faire » libéral, imposaient par la violence l'emprise de leurs groupes financiers privés à la Chine et à l'Inde, notamment pour y organiser légalement le narco-trafic (cf. la guerre des Boers en Chine) ou l'achat forcé du textile britannique, comme à l'ensemble de l'Afrique et de l'Asie. Derrière le néo-libéralisme se cache dès lors l'impérialisme brutal ou le néo-colonialisme à la violence moins manifeste et il est frappant de voir que ses chantres, adeptes de la fin de l'histoire, venus parfois de la « nouvelle philosophie » (c'est une plaisanterie) anti-totalitaire et anti-communiste- les BHL ou les Gluksman par exemple chez nous, se font les apôtres d'un « humanisme militaire » (Noam Chomsky) d'une guerre pour le droit, la démocratie, la liberté, les droits de l'homme, la civilisation.
Le documentaire de Richard Brouillette s'attache aussi à dénoncer les effets catastrophiques de l'emprise grandissante du néo-libéralisme sur l'éducation, celle ne visant plus, en toute indépendance des milieux économiques, à former des personnes autonomes, curieuses et dotées de connaissances nécessaires pour participer à un monde commun transhistorique et penser, des citoyens critiques, mais plutôt des individus « employables », des serviteurs du système. Omar Alkouf, avec une pointe de hauteur désabusée, nous présente le tableau effrayant d'une école occidentale qui a délaissé l'ambition de former des intelligences critiques et créatives par la transmission des humanités ou plus simplement de la culture mais qui ne vise plus, au travers de la transmission de compétences opératoires et utilitaires, qu'à former trois types d'hommes, tous adaptés au besoin du système capitaliste néo-libéral: 1) des technocrates qui ont une intelligence calculatrice, combinatoire pour résoudre des problèmes mais non plus la culture, l'exigence intellectuelle et morale et le sens critique pour les reformuler, poser de nouvelles questions, chercher à comprendre globalement le monde et à s'interroger sur les finalités de l'action humaine: ressortent de ce type d'homme les PDG ou les cadres d'entreprise qui licencient sans état d'âme des milliers de salariés tout en se félicitant des bons chiffres d'affaire de l'entreprise et en s'augmentant. 2) des techniciens spécialisés qui font tourner la machine sans trop se poser de questions non plus 3) une frange de 30% à 40% de manoeuvres « à la limite de l'analphabétisme » dont on nourrit l'absence de vraie formation intellectuelle de peur qu'ils se révoltent et revendiquent des droits.
La démonstration à laquelle se livre ce documentaire a quelque chose d'effrayant tant on a le sentiment que ces croisés du néo-libéralisme ont fabriqué un monde, celui là même, invivable, que nous subissons, dont toutes les parties se tiennent et concourent à nous entretenir dans une passivité qui fortifie les intérêts d'un capitalisme de plus en plus agressif. En même temps, le fait que cet anti-modèle de société se soit imposé par un coup de force politique au succès improbable ou imprévisible au départ et qu'il ne repose en aucun cas sur les intérêts de la démocratie ou du grand nombre, a de quoi nous rassurer car ce triomphe du néo-libéralisme, forgé par les moyens de l'intrigue, de l'argent, et de la politique, n'a rien d'éternel et peut être défait, d'autant que depuis la crise d'une violence inégalée depuis 1929 du capitalisme financier mondial de 2007 - et c'est peut-être la lacune du propos de ce documentaire qu'on ne peut toutefois imputer à la responsabilité du réalisateur - la prise de conscience que ce capitalisme financier dégrade l'existence du grand nombre, le lien social, et la terre, gagne du terrain partout dans le monde et que d'autres voix, affirmant la possibilité et le désir d'une autre société, basée sur la démocratie réelle, la prise en compte prioritaire des besoins humains, de la solidarité, et la préservation de la nature pour une vie digne durable sur terre, se font entendre partout dans le monde et gagnent en pouvoir de persuasion devant l'évidence des faits.
Ismaël Dupont