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14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 18:18

L’agence de notation Standard&Poors déclare la guerre de la finance contre la France. Il faut résister. Se coucher devant la finance aiguise son appétit. La capitulation grecque l’a prouvé. Il faut rendre les coups. La Banque Centrale doit annoncer immédiatement qu’elle prêtera à la France à un taux très bas. Faute de quoi il faut suspendre les versement français au budget de l’Union européenne et couvrir les prochaines tranches avec un emprunt forcé sur les banques françaises qui viennent d’être gavées par la BCE. La guerre entre la finance et le peuple est déclarée. Chacun doit choisir son camp, sans tergiverser.

 

 

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 07:19

Gueant-sale-type.jpg 

 

Sarkozy, Besson, Hortefeux, Guéant: ils sont les visages ignobles de cette sale droite qui chasse sur les terrains nauséabonds du racisme et de la xénophobie sans que l'on sache très bien s'il s'agit de convictions plus ou moins assumées ou simplement d'un calcul électoral cynique et sans scrupule qui en ferait des salauds accomplis, bon catholiques au demeurant pour plusieurs d'entre eux. Cette droite là est l'ennemie de tous ceux qui défendent les devoirs d'humanité contre la connerie. Elle est la digne héritière des crapules en col blanc de Vichy et de la guerre d'Algérie.

 

Cette année, ce sont 32.912 étrangers placé en mis en situation d'irrégularité sur notre territoire par des lois de plus en plus brutales et inhumaines qui ont été expulsés froidement: parmi eux, combien de personnes malades, fuyant la guerre et la persécution? Combien de pères de famille, de jeunes quittant leurs copains, leur petite amie ou leur petit ami, leur époux? Combien d'enfants qui auraient contribué à bâtir la France et à l'enrichir?

 

Mais non, nous dit-on du côté du Ministère de l'intérieur, censé pacifier la société et non considérer les quartiers populaires comme des territoires coloniaux dangerereux et à mater: les deux tiers de l'échec scolaire serait imputables à l'immigration... et le taux de délinquance des étrangers serait "deux à trois fois supérieur à la moyenne". Bientôt, on nous dira que c'est parce que les noirs et les arabes ont un Q.I inférieur ou parce que leur culture musulmane, animiste, superstitieuse, sexiste et violente les rend inassimilables et en fait à jamais des corps étrangers dans la belle France de Clovis et de Jeanne d'Arc...

 

Qu'ils s'en aillent tous, ces pourris qui traînent tant de casseroles judiciaires et nagent dans les eaux les plus troubles du lepenisme. Ma "politique du chiffre" à moi consisterait à dénombrer avec délice leurs défaites électorales et, avant qu'ils ne soient employés par telle ou telle entreprise du CAC 40 par retour de bons et loyaux services, de les voir un à un mis en examen et traîné au pilori de l'opinion publique.  

 

Tolérance zéro pour ces cons!     

 

I.D            

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 19:51

Le collectif citoyen du Front de Gauche de la circonscription de Morlaix a réussi son pari: le car qui partira à 12h du parking du collège Mendès France le samedi 14 janvier pour rejoindre le meeting de Nantes est complet: 49 inscrits pour 49 places!

 

Si tout le monde en fait autant dans les villes et les campagnes du Grand Ouest et de Bretagne, le Zénith de Nantes, avec ses 6000 places assises, sera trop étroit pour accueillir la foule des sympathisants du Front de Gauche et des curieux. 

 

C'est dire les espoirs et l'enthousiasme que suscitent notre campagne de rassemblement et de mise en mouvement des citoyens et notre candidat aux présidentielles Jean-Luc Mélenchon.

 

 

Programme des festivités

Avant 16h30: ateliers citoyens animés par des experts: comment contrer le FN, "le vote utile", l'argument de la dette

16h30-17h: "Nous, on peut!" avec Jacques Généreux, porte-parole du Parti de Gauche, économiste et philosophe.

17h-18h:  représentation de la pièce de théâtre de Fréredic Lordon, économiste, collaborateur à Là-bas si j'y suis

18h-20h: meeting du FDG avec Patrick Le Hyaric, Martine Billard, Jean-Luc Mélenchon

 

 

bandeau Front De Gauche

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9 janvier 2012 1 09 /01 /janvier /2012 17:01

Après avoir été un temps sur le reculoir face à l'effet cataclysmique de la crise du capitalisme financier en 2007-2008, l'ultra-libéralisme désormais dominant dans la majorité des partis de gouvernement en Europe est de nouveau à l'offensive depuis la révélation des difficultés budgétaires de la Grèce, puis du Portugal, de l'Irlande et de l'Italie.   

 

C'était prévu, après l'offensive de la propagande sur les dangers immenses du poids de la dette forçant à de nouvelles réductions des dépenses publiques, la droite et les représentants des milieux patronaux entendaient enclencher le deuxième stade de la stratégie de démolition des acquis sociaux en mettant en avant le manque de compétitivité de nos entreprises et la nécessité de réduire les coûts du travail pour peser dans la mondialisation.

 

Le problème qui justifie la saignée sociale, ce n'est plus seulement le déficit public, c'est (re)devenu le coût du travail qui joue contre l'emploi. C'est une vieille rangaine du libéralisme depuis la vague tatchérienne des années 80: les cotisations sociales qui financent notre système de protection sociale handicapent notre économie dans la concurrence internationale, dissuadent la création d'emplois et favorisent les délocalisations.

 

Mais le paradoxe aujourd'hui est que Sarkozy utilise la sensibilisation réalisée par la vraie gauche aux fléaux des délocalisations et de la désindustrialisation- de même que la progression dans l'opinion du désir de protectionnisme- pour "vendre" sa mesure d'augmentation de l''impôt le plus injuste, qui frappe les catégories populaires beaucoup plus que les classes aisées, et justifier de nouvelles baisses de cotisations patronales, les plus importantes jamais réalisées, alors qu'on sait qu'elles n'ont jamais eu d'effet significatif durable sur l'embauche et le niveau du chômage.

 

Les 10% des ménages les plus pauvres consacrent, selon l'économiste Mathieu Plane dans le Ouest France du mercredi 4 janvier, 11,5% de leurs revenus à la TVA quand les 10% les plus riches n'en consacrent que 5,2%. Notre fiscalité était déjà peu redistributive en raison précisément du poids de la TVA dans les recettes de l'Etat (50%) et de la baisse des impôts sur les grandes fortunes, les profits des entreprises, le capital et le patrimoine. Elle va devenir encore moins correctrice des inégalités tandis que les entreprises vont pouvoir se rejouir (et parfois malheureusement en réalité seulement leurs actionnaires) en se partageant une manne de 30 milliards d'euros par an en baisse de cotisations sociales.

 

C'est clairement la politique de l'offre plutôt que celle de la relance par la demande qui est ici choisie de manière illusoire: mais à qui va t-on faire croire que l'on donne des avantages compétitifs réels à nos entreprises pour exporter et réduire le prix de leurs marchandises si on compare le coût de leur main d'oeuvre avec celui des entreprises de l'est européen, du Maghreb ou d'Asie. Le but est-il de tendre vers ces modèles économiques sans aucune protection sociale ou presque? Alors que les revenus indirects des français baissent avec le recul des services publics et de la protection sociale sous l'effet de la priorité du désendettement, alors que dans le même temps le chômage augmente, les salaires stagnent et les prix s'envolent, et que cette situation se généralise partout en Europe, comment peut-on croire que notre économie peut se sortir de la croissance zéro et de la récession et produire de vrais emplois qualifiés et à statut garanti?    

 

64% des français, comme l'annonce un sondage de L'Humanité du 5 janvier, sont opposés à cette TVA sociale. Cette nouvelle hausse de la TVA s'ajouterait en effet aux hausses des prix (transports, mutuelles, médicaments, gaz, électricité) intervenues ces derniers mois et au relèvement de la TVA réduite de 5,5% à 7% à partir du 1er janvier.

 

Surtout la TVA sociale serait une nouvelle brèche enfoncée dans l'édifice de la Sécurité Sociale bâti dans l'après-guerre sur la base de la défaite des forces réactionnaires de la bourgeoisie et du triomphe des idéaux sociaux de la résistance. En effet, le financement de la protection sociale (assurance maladie, allocations familiales, une partie des retraites) serait désormais partitiellement assuré par un impôt dont la recette serait gérée à la discrétion de l'Etat, en fonction de ses priorités du moment (et tout porte à croire que la protection sociale solidaire pesera peu face à l'impératif proclamé de désendettement dans les prochaines années) alors que jusqu'à présent c'était grâce aux prélèvements sur la valeur produite par le travail- et donc une ponction sur la plus-value des entreprises- que la protection sociale se finançait.  Cela en faisait un deuxième salaire, socialisé et mutualisé pour coller aux besoins différenciés des citoyens, et cette caisse de mutualisation rêvée par Jaurès et bien d'autres penseurs socialistes du siècle dernier, était gérée par les représentants des salariés, les syndicats.

 

Pourquoi Sarkozy entend faire passer en force avant les présidentielles, au mépris de toute procédure démocratique, sans débat parlementaire, cette TVA sociale dont l'annonce lui avait coûté des dizaine de sièges de députés en 2007? Evidemment, en premier lieu, pour satisfaire les milieux d'affaires qu'il n'a cessé de servir. La bourse et le Medef donnent le change en ce moment en dénonçant une taxe Tobin à la française qui n'a quasiment aucune chance d'aboutir mais ils se félicitent en sous main.

Mais aussi, peut-être plus stratégiquement, comme le remarquait notre camarade Nicole Labelle lors d'une précédente réunion du collectif Front de Gauche de Morlaix, il s'agit pour Sarkozy de faire croire à la population que comme il prend tous les risques électoraux en s'attaquant au pouvoir d'achat du plus grand nombre, c'est vraiment qu'il doit y avoir péril en la demeure et qu'il n'y a pas d'autres moyens de défendre notre triple A et de se sauver d'une perte de souveraineté semblable à celle que vivent les Grecs, les Portugais ou les Italiens. Sarkozy entend ainsi se poser dans la figure du capitaine responsable et courageux qui par gros temps n'hésite pas à prendre des mesures impopulaires et douloureuses par souci de l'avenir et pour sauver le navire.  Comme Hollande ne se démarque guère de Sarkozy en plaidant aussi pour la rigueur, l'austérité, et en laissant croire que l'on pourra sortir de cette crise systématique par une réduction de la dépense publique, mais qu'en même temps il ne peut aller aussi loin que la droite dans l'annonce de mesures pro-patronales et réactionnaires- quoique dans son camp aussi certains comme Manuel Valls plaidaient pour la TVA sociale- Sarkozy peut gagner son pari: faire passer ses concurrents pour des lâches et des opportunistes qui n'ont pas le courage des réformes dont ils admettent la nécessité à demi mot. Sarkozy parie également une aggravation prochaine de la situation économique européenne qui justifierait après coup ses mesures pour complaire aux agences de notation, et à travers elles, les banques, sociétés d'assurances, fonds d'investissement qui ont tout à gagner au démantèlement de la Protection Sociale, nouveau champ ouvert à leurs appétîts.

Cette TVA sociale permet enfin de concevoir une conception bien inoffensive pour le capital du protectionnisme: celle qui consiste à tout mettre en oeuvre pour augmenter le profit des entreprises dont le siège social est en France sans aucunement tendre vers la convergence vers le haut des normes sociales.

 

Je publie ici un excellent argumentaire de L'Humanité du mardi 3 janvier (à imprimer peut-être pour qu'il soit plus lisible) contre la TVA Sociale pour que l'on réalise bien à quel point elle est profitable au patronat et nuisible à la grande majorité des français.   

 

Ismaël Dupont 

 

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8 janvier 2012 7 08 /01 /janvier /2012 18:46

Voici un assez bon bilan critique du bilan du gouvernement depuis 5 ans en matière d'éducation, publié sur le sîte "Place au peuple" à l'occasion des voeux de Sarkozy au monde de l'éducation, qui lui ont donné l'occasion de dire une nouvelle fois son rejet du collège unique, sa préférence pour une orientation professionnelle précoce de la plupart des enfants des milieux populaires, et son mépris des enseignants.

 

Ce jeudi 5 janvier, Nicolas Sarkozy présentait ses vœux au monde de l’éducation. Depuis des années, il est le destructeur conscient et acharné du service public de l’éducation. Par décence, il aurait dû se contenter de s’excuser de cette casse qui menace gravement l’avenir du pays.

Il a d’abord réduit les moyens humains alors que les besoins s’accroissent.

80 000 postes auront été détruits dans l’éducation depuis 2007. Pourtant, comme le notait la cour des comptes en mai 2010, la France affiche déjà le taux d’encadrement le plus faible de l’OCDE, en particulier dans le primaire (5 pour 100 contre 9 pour 100 en Suède ou au Portugal).
L’argument démographique avancé par la droite est de pure fantaisie. Depuis 2007 les inscriptions en primaires ont augmenté en moyenne de 14 000 par an, conséquence logique du dynamisme de la démographie française.
La dégradation du taux d’encadrement est en partie maquillée (37% d’enfants scolarisés avant 3 ans en 2001 contre seulement 13% en 2011) et en partie « absorbée » par la réduction des contenus enseignés (suppression de matière, programmes « allégés » au rabais).

 

Il a travaillé à la casse des statuts.
En imposant aux futurs enseignants une année de plus de formation, à leurs frais, il accroit la sélectivité sociale des métiers de l’éducation. Mais il s’agit aussi de former une « armée de réserve pédagogique » en vue de casser le statut de fonctionnaire d’Etat. En effet, que pourront bien faire tous les titulaires d’un master « métier de l’enseignement », recalés à des concours offrant de moins en moins de places ? De fait, la part de l’emploi précaire n’a cessé de croitre au détriment des conditions d’enseignement.

 

Une politique au service de la marchandisation du savoir.
Le recul du service public vise à créer un grand marché du savoir. Avec Nicolas Sarkozy, les officines de soutiens scolaires ont encore prospéré, bénéficiant toujours d’un avantage fiscal conséquent (50% de déduction d’impôt). Avec la suppression des IUFM, les préparations privées et payantes aux concours de l’Education nationale se sont aussi développées. Enfin, la droite a défendu avec constance les droits de l’enseignement confessionnel. « L’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé » affirmait Sarkozy en 2007 à Saint-Jean de Latran. Il a depuis fait tout ce qu’il a pu pour favoriser l’enseignement confessionnel : la circulaire Darcos d’abord, puis de la loi Carle (2009) obligent les communes à financer l’enseignement privé et favorisent le séparatisme social et confessionnel. Le monopole public de la collation des grades universitaires a été abandonné par un accord signé avec le Vatican (janvier 2008). Le « plan banlieue » a entre autres choses servi à créer un fonds de soutien aux établissements privés qui créeraient des classes dans les quartiers populaires. Par ailleurs la ventilation des postes a évolué en faveur du privé, en 2011 ce sont 1200 postes qui ont ainsi été transférés du public au privé.

 

Cette politique de casse est aussi une politique de classe.
En témoignent les inscriptions en baisse au lycée depuis 5 ans toutes filières confondues, en rupture avec l’effort historique de formation du pays, ou la réforme de l’enseignement professionnel (suppression du BEP, bac professionnel en trois ans au lieu de quatre) à l’issue de laquelle plus de jeunes risquent de sortir sans diplôme. Comme toujours, la droite couvre son incurie de poses moralisatrices, en poussant les familles au sauve qui peut individuel (suppression de la carte scolaire, « internats d’excellence » ne concernant que 0,8% des élèves de ZEP) et en blâmant les victimes (loi Ciotti permettant de pénaliser financièrement les familles, dont les enfants sèchent les cours). Il est trop facile d’incriminer les « familles démissionnaires » quand on organise soi-même la démission éducative de l’Etat républicain. C’est en tout cas plus facile que « créer des classes à 15» dans les ZEP (démantelées depuis) comme le promettait le candidat Sarkozy en 2007.

 
Lors de ces vœux, Nicolas Sarkozy a vanté « l’autonomie » qui a pourtant fait tant de dégâts dans l’enseignement supérieur. Son projet pour la présidentielle est d’appliquer le même modèle libéral aux établissements scolaires. Décidément, dans l’éducation comme partout, il est grand temps de tourner la page du sarkozysme pour reconstruire le service public, garant de l’égalité républicaine et de l’émancipation individuelle

 

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8 janvier 2012 7 08 /01 /janvier /2012 08:54
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7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 23:00

 

FDG Morlaix : Réunion du collectif du 5 janvier 2012

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lors de cette réunion de notre collectif de nombreux points ont été évoqués, des décisions ont été actées concernant notre activité.

 

Je les ai listés ci-dessous en indiquant les décisions prises.

 

Daniel RAVASIO

 

 

FDG : Meeting national - samedi 14 janvier 2012 (Nantes)

Un car partira de Morlaix (rendez-vous à 12h - parking du collège Mendès France, 18 rue Paul Serrusier entre la Madeleine et la zone commerciale de La Boissière) : les inscriptions se feront auprès d’Ismaël DUPONT. 

 A l’issue de la réunion 37 personnes se sont inscrites pour ce déplacement. Il est encore possible de s’inscrire d’ici le 14 janvier (11 places disponibles) 

 Un tract appelant à ce meeting est disponible. Les derniers tracts seront distribués sur le secteur de Lanleya et sur le marché de Morlaix.

Pour le marché de Morlaix le rendez-vous est fixé, samedi 7 janvier, à 9 h 30 devant la mairie.

 

 

FDG Morlaix : assemblée citoyenne autour du thème « la perte d’autonomie, un enjeu de société »

Date et lieu : cette assemblée se tiendra le samedi 18 février 2012 (15 h) à Plouigneau (sous réserve de confirmation de réservation de la salle)

 Intervenant : Christiane CARO, qui avait animé une assemblée citoyenne sur le même thème à la fête de l’Humanité Bretagne, animera cette assemblée

 Responsables de l’organisation : Jean Claude LE FER ; Michel PRIGENT ; François HUON ; Alain DAVID ; Jean DREAN.

 Matériel pour informer et mobiliser :

Un tract sera à confectionner et à distribuer largement.

Une invitation ciblée sera envoyée à des personnes, associations travaillant sur le domaine des personnes âgées.

Les responsables de l’organisation prépareront un projet de tract et de lettre pour la fin janvier au plus tard.

 

 

FDG Morlaix : assemblée citoyenne sur « l’agriculture »

Date prévisionnelle : 1ère

semaine de mars 2012

 Lieu : St Pol de Léon

 Animateurs possibles : Xavier CAMPAIN (Jean Luc LE CALVEZ le contacte) – Joël HELARY – Jean Jacques LABOUS.

 Responsables de l’organisation : les camarades du secteur de St Pol de Léon

 Matériel pour informer et mobiliser

Un tract sera à confectionner et à distribuer largement.

Une invitation ciblée sera envoyée (liste à définir).

Les responsables de l’organisation prépareront un projet de tract et de lettre pour la fin janvier.

 

 

FDG Morlaix : réunion publique « école » - fin mars 2012 – lieu = Morlaix

Date prévisionnelle : fin mars 2012

 Lieu : Morlaix, St martin des Champs (salle Gallouedec) ou Plourin les Morlaix (salle du Cheval Blanc)

 Animateurs possibles : soit on invite un animateur de niveau national soit on autogère l’animation avec les responsables de l’organisation.

 Responsables de l’organisation : Ismaël DUPONT – Julia THATJE – Daniel RAVASIO – Arnaud RANNOU – Daniel CRASSIN

 Matériel pour informer et mobiliser :

Un tract sera à confectionner et à distribuer largement.

Une invitation ciblée sera envoyée

 Les responsables de l’organisation devront se réunir pour organiser concrètement cette assemblée citoyenne.

 

 

FDG Morlaix : réunion publique « Travail – Emploi – pouvoir d’achat » - début avril 2012 – lieu = canton de st Thégonnec

Date prévisionnelle : début avril 2012

 Lieu : canton de St Thégonnec

 Animateurs possibles : Didier LE REST – Maryse DUMAS – Christophe LE DUIGOU

 Responsables de l’organisation :

 Matériel pour informer et mobiliser

Un tract sera à confectionner et à distribuer largement.

Une invitation ciblée sera envoyée (syndicalistes, …)

 Les responsables de l’organisation devront se réunir pour organiser concrètement cette assemblée citoyenne en ne tardant pas trop à solliciter un intervenant national.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

FDG Morlaix : rencontre avec diverses associations

Une rencontre avec le Secours Populaire est programmée pour le 11 janvier 2012

 D’autres rencontres sont à programmer avec le Comité de Chômeurs, le Secours catholique, les Restos du Coeur, un des responsables d’un CCAS (Morlaix , Plourin, ..)

 Il s’agira d’avoir un échange sur la situation concrète sur le pays de Morlaix et de faire connaître nos positions

 Cela pourra déboucher sur une assemblée citoyenne.

 Ismaël DUPONT et marie HUON se chargent de la mise en oeuvre de cette action.

 

 

FDG Morlaix : action en direction des quartiers populaires

L’idée de cibler des quartiers sur Morlaix, Saint Pol de Léon, … au cours de notre campagne a été validée lors de nos rencontres.

 Nous avons débattu pour définir comment, concrètement, mettre en oeuvre cette action.

Des assemblées citoyennes chez des habitants est une piste à explorer. Ce sera à la personne accueillante de lancer (avec notre aide bien sûr) les invitations.

Des rencontres « au pied des tours » est une autre piste à explorer. Il faudra alors faire précéder cette rencontre d’une distribution de tracts.

Un ou des événements, styles kermesse populaires, est une autre piste à explorer.

 Afin de démarrer concrètement cette action, un premier rendez-vous, « auprès des tours » de la Boissière (Morlaix) est programmée pour le vendredi 3 février 2012 à partir de 16 h. Il faudra faire précéder cette action, dans les jours qui précèdent, par la distribution d’un tract (tract à définir) : Daniel RIOU s’en chargera.

 En dehors de Morlaix ce sera aux militants de chaque secteur de voir ce qu’il est possible de faire dans ce sens.

 

 

FDG : tracts nationaux à venir

Des tracts nationaux sont prévus tout au long de la campagne.

Selon les informations récoltées sur les différents sites (PCF, FDG, blog Mélanchon) on aura à distribuer 5 tracts A5 (tirage national : 5 millions d’exemplaires), 1 tract A4 (tirage national : 5 millions d’exemplaires), on disposera de 5 affiches thématiques (tirage national : 100 000 exemplaires) et d’autocollants (tirage national : 1 000 000 d’exemplaires).

 Un tract (4 pages) est annoncé pour la mi-janvier pour un tirage de 8 millions d’exemplaires.

Il faudra s’organiser pour une distribution sur l’ensemble de la circonscription en tenant compte du nombre global de tracts reçus.

 

 

FDG : tracts locaux à envisager

Un tract de base pourrait servir pour l’ensemble de nos tracts, tract pouvant être complété en fonction du sujet. Le tract préparé pour l’assemblée citoyenne de Lanleya est à travailler pour en faire ce tract de base.

 Des tracts pour les différentes assemblées citoyennes, actions (voir plus haut) seront à confectionner et distribuer.

 Des tracts seront aussi à réfléchir pour notre campagne de proximité dans les cantons constituant la 4

ème

circonscription.

 L’idée d’un tract sur le FN a été soulevée sans être tranchée. Il existe un argumentaire sur le FN et un tract du PCF sur le FN. Réflexion à poursuivre.

 

 

FDG : actions à soutenir

Pole emploi Le 17 janvier une action d’occupation des agences de Pole Emploi est prévue. Il faudra s’informer sur la forme prise sur Morlaix et être présent pour apporter notre soutien.

 Carte scolaire EN (point non évoqué lors de la réunion mais que je rajoute)

Les mois de janvier et février sont les mois de la carte scolaire pour la rentrée 2012 pour les écoles, collèges et lycées. Les suppressions de postes sont bien sûr au programme en grand nombre. La Bretagne, alors que le nombre d’élèves augmente, se verra ponctionner fortement (- 179 postes dans le 1

er degré / - 55 postes dans 2nd

degré pour 1 840 élèves de plus). Le Finistère risque fort de payer très lourd sa « part » à ce dégraissage.

Il nous faudra être attentif à ce qui se passe et nous exprimer, soutenir les actions engagées.

 

 

 

Le calendrier

 

Samedi 7 janvier : distribution, sur le marché de Morlaix, du tract informant du meeting de Nantes (rdv à 9 h 30 devant la Mairie de Morlaix).

Mercredi 11 janvier : réunion de militants du front de gauche pour les cantons de St Thégonnec et Sizun pour voir comment intervenir sur ce secteur.

Jeudi 12 janvier : Jean Luc Mélanchon est l’invité de "Des paroles et des actes" sur France 2.

 

Une « écoute citoyenne » (il s’agit d’une écoute collective permettant l’échange et la confrontation des points de vue) sera organisée, reste à trouver le lieu |le Tempo (Morlaix) a été approchée] et à diffuser l’information

Vendredi 13 janvier : assemblée citoyenne à Lanleya

Samedi 14 janvier 2012 : meeting national à Nantes

Mardi 24 janvier (20 h – local PCF à Morlaix) : réunion du bureau du collectif Front de Gauche du Pays de Morlaix.

Deuxième quinzaine de janvier : distribution, dans toute la circonscription, du 4 pages national.

Mercredi 1er

février (18 h – local du PCF à Morlaix) : réunion du collectif Front de Gauche du Pays de Morlaix

Samedi 18 février 2012 (à confirmer) : réunion publique sur la « perte d’autonomie [Plouigneau]

1ère

semaine de mars 2012 : réunion publique sur « l’agriculture » à Saint Pol de Léon

Fin mars 2012 : réunion publique sur « l’école » à Morlaix ou St Martin des Champs.

Début avril 2012 : réunion publique sur le thème « travail – emploi – pouvoir d’achat » dans le canton de St Thégonnec

 
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7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 16:42

morlaix-stationnement.jpg

 

 

 

 

Dans un procès d'intention rétrospectif peu utile sauf s'il était animé par un esprit de division non dépourvu de finalité électorale de court terme, le rédacteur de la tribune du groupe Idées dans le dernier magazine municipal a prétendu que le PCF avait envisagé avec le PS lors de la précédente mandature de confier la gestion des parkings à une société privée. Nous dementons cette affirmation. La position constante du groupe des élus communistes et républicains lors du précédent mandat a été de dire qu’il fallait séparer les choix techniques (mise sous barrière éventuellement) des choix de gestion. Nous étions opposés à la délégation de service public et nous disions que la gestion du stationnement pouvait très bien être municipale quelle que soit la solution technique retenue.Nous avons d’ailleurs toujours défendu l’idée qu’un tel choix ne pouvait se faire sans consultation de la population. Si le projet de délégation de service public n'a pas abouti sous le précédent maire, c'est qu'il y avait désaccord et peut-être que nos élus y étaient pour quelque chose... C'est sur l'avenir et la crédibilisation d'un projet de conquête sociale au service des besoins de la population que la gauche doit se concentrer, non sur la stigmatisation des uns et des autres en référence au passé

 

...........................................................................................................................................................................................................................

 A PROPOS DE MORLAIX-MAG (Tribune du groupe Idées sur la page de l'opposition, janvier 2012) 

Alain David

 

Quelques remarques:

 

1. Tout d’abord la façon dont IDEES a présenté les choses est à la limite de l’honnêteté intellectuelle. Et il y a une recherche de conflit évidente… qui n’est pas nouvelle puisqu’elle rappelle la guerre ouverte menée contre la précédente municipalité pendant plus de 10 ans.

 

2 – Sur la délégation de service public

 

Il est vrai que ce mode de gestion a été envisagé et étudié

 

La position constante du groupe des élus communistes et républicains a été de dire qu’il fallait séparer les choix techniques (mise sous barrière éventuellement) des choix de gestion. Nous étions opposés à la délégation de service public et nous disions que la gestion du stationnement pouvait très bien être municipale quelle que soit la solution technique retenue.
Nous avons d’ailleurs toujours défendu l’idée qu’un tel choix ne pouvait se faire sans consultation de la population
C’est la raison pour laquelle la décision n’a pas été prise avant les élections municipales.

 

3 -Sur les problèmes de circulation et de stationnement

 

Par ailleurs, dans la perspective de l’arrivée de la Grande Vitesse j’ai été amené, au nom de la ville, à défendre à différents niveaux la nécessité d’aborder le problème de façon globale.
C'est-à-dire intégrer à la réflexion l’aménagement du Pôle d’Echange Multimodal (PEM) de la gare, le redimensionnement des transports en commun, les liaisons gare-centre ville (mécaniques ou non), les parkings de périphérie, … avec liaison par navettes gratuites

 

Compte tenu de cette nouvelle donne, pousser la réflexion sur la possibilité de gratuité des transports publics et du stationnement avec la mise en place d’une zone bleue rigoureusement gérée. Ce qui aurait comme conséquence de libérer la collectivité de l’obligation d’investir dans les barrières et les paramètres.

 

4 – Quelles leçons ?

 

Ce type de petites manœuvres ne va sans doute pas manquer de se multiplier

Ce n’est pas un signe de force

En tout état de cause le plus important , me semble-t-il, est de montrer à la population l’utilité et la crédibilité de nos propositions.

 

Alain David

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7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 16:33

Taxe Tobin à la française : un bluff indécent.

 

Henri Guaino annonce ce matin à BFM une taxe Tobin française avant la fin 2O12.

De qui se moque le gouvernement ? Il y a à peine un mois le secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, Pierre Lellouche, s’opposait au vote par le Sénat d’une telle taxe, estimant que la France "ne peut légiférer seule" car ce serait "contre-productif" et cela "nuirait à la place financière de Paris".

Depuis deux ans déjà Nicolas Sarkozy orne ses discours d’envolées lyriques sur la taxe Tobin. Il avait promis que le G20 de Cannes marquerait une avancée décisive : l’échec a été total. Aujourd’hui, à trois mois du premier tour de l’élection présidentielle, il prétend la décider seul, éventuellement avec l’Allemagne. Cette annonce est purement opportuniste : elle ne vise qu’à atténuer l’effet désastreux de l’annonce de la TVA « sociale », dont chacun sait qu’elle frappera d’abord les couches populaires.

Elle manque totalement de crédibilité : contrairement à ce qui se fait toujours avant d’introduire un nouvel impôt, tout indique que Bercy n’a mené aucune étude sérieuse de faisabilité pour préparer la mise en place d’une telle taxe au plan français. Tous les actes de Nicolas Sarkozy – réformes fiscales, réforme des retraites, sauvetage des banques sans contrepartie, casse des services publics… - montrent qu’il gouverne pour la finance. Rappelons également que Nicolas Sarkozy a supprimé en 2008 l'impôt de bourse, qui taxait à la Bourse de Paris les transactions sur actions au taux de 0,3%. Nicolas Sarkozy joue donc de façon indécente avec le symbole de la taxe Tobin pour tenter de redresser son image de Président des riches.

La manipulation politique est trop grossière pour que les citoyens se laissent abuser. La taxe Tobin est possible dès 2012, en Europe, au taux de 0,1%, en incluant les produits dérivés et (contrairement au projet de la Commission européenne) les transactions sur les devises, pour freiner fortement la circulation des capitaux et la spéculation et pour financer les biens publics mondiaux, à commencer par la lutte contre la pauvreté et le changement climatique.

La France pourrait bien sûr montrer montrer l’exemple. Mais il faudrait une volonté politique, pas un bluff médiatique.

 

Attac France, Paris, le 6 janvier 2012 http://www.france.attac.org/articles/taxe-tobin-la-francaise-un-bluff-indecent

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 19:28

Ce matin nous recevions de la part du mouvement de la paix 29 et de notre copine Anne Le Henaff un message d'information et d'alerte sur la position du PS et du Hollande en faveur d'un maintien (et même d'un approfondissement si l'on songe à son soutien à la généralisation des nouveaux missiles M51 en lieu et place des M45) des programmes nucléaires militaires français. La présence de Hollande est prévue à l'île Longue fin janvier: est-ce encore pour se poser dans une posture présidentielle de défenseur d'une armée invulnérable dans un monde plein de dangers? Après les déplacements de Sarkozy aujourd'hui à l'Ecole navale pour présenter ses voeux à l'Armée, et en 2007 à l'île Longue, il semblerait presque que les finistériens n'existent pour ces Messieurs que quand il s'agit de servir de faire-valoir pour montrer ses muscles de chef (actuel ou futur) des Armées et de défenseurs sans faille de son arsenal...

Je me permets de citer ce message avant de présenter a contrario nos analyses et la position collective du Front de Gauche.

 

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Secret défense
RIEN DE CE QUI EST KAKI, BLEU MARINE OU BLEU CIEL NE NOUS SERA ÉTRANGER
Le plaidoyer de François Hollande pour la dissuasion nucléaire
Le candidat socialiste se prononce fermement pour le maintien des deux composantes.


Dans un texte paru cette semaine dans le Nouvel Observateur (que l'on  peut lire ici ), François Hollande se prononce très nettement en faveur de la dissuassion nucléaire, expliquant que "dans un monde désormais
multipolaire et face à une menace multiforme, vouloir la paix ne saurait s’envisager par un désarmement unilatéral. Un responsable politique ne peut ignorer que l’histoire est tragique". " Nous disposons de moyens proportionnés et suffisants, que j’entends maintenir".  Concernant la Force océanique stratégique (FOST), le candidat confirme
son approbation de l'acquisition des nouveaux missiles M-51 ( "ses moyens de frappe contribuent à faire de la France un pays respecté") et s'engage au cas où il serait élu  : "Nous maintiendrons sa capacité et sa crédibilité". 
Plus inattendu, son plaidoyer en faveur de la deuxième composante - aéroportée : "Visible et donc démonstrative en cas de crise majeure, cette deuxième composante nous permet d’éviter toute montée mécanique vers les solutions les plus extrêmes, parce qu’elle est réversible." 
Cette question de la deuxième composante a fait l'objet de discussions au sein du PS  où quelques experts envisageaient son abandon - sans doute pour faire plaisir aux écologistes et à la gauche radicale, comme aux Allemands... Ou pour faire des économies ? François Hollande rappelle à juste titre que "La France a fini de payer les investissements nécessaires à cette capacité".  Il n'y a pas qu'à gauche que la question de la composante aéroportée : au sein de l'UMP des personnalités s'interrogent également. 
Le texte de François Hollande est un recadrage après l'affaire de l'accord Verts-PS. Il prend d'ailleurs  soin de préciser qu'il "n'entend pas  renoncer au droit de veto au Conseil de sécurité des 
Nations Unies". Il s'inscrit toutefois dans la continuitié du PS qui, depuis la fin des années 70 (grâce à Charles Hernu) a toujours été partisan de la dissuasion nucléaire. Comme nous le racontions sur ce  blog, dès l'été dernier, le PS (sous la responsabilité de Martine Aubry) a fait savoir à Europe Ecologie Les Verts qu'il était hors de question de discuter du nucléaire militaire. Une position alors exprimée au nom de son parti par François Lamy, l'un des meilleurs
spécialistes de la Défense du PS. 
Comme cela avait été le cas en 2007, entre les candidats Sarkozy et Royal, les questions de défense - et notamment la dissuasion nucléaire - sont ainsi "sanctuarisées" dès le debut de campagne. En la matière,  le candidat socialiste approuve la politique conduite ces dernières années et il s'engage à la poursuivre.  

 


 

De notre point de vue, l'idée que la possession d'armes nucléaires est une garantie de paix, qu'elle joue un rôle de dissuasion contre d'éventuelles agressions, n'est pas fondée.

En effet, les Etats dotés de l'arme atomique sont une menace pour les autres. Ceux-ci seront donc tentés de se doter aussi de l'arme nucléaire pour équilibrer leurs rapports avec ces puissances pourvues d'armes de destruction massive qui sont aussi des outils de chantage. 

Le secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-Moon, déclarait ainsi avec un humour désenchanté en octobre 2008:"Malheureusement la doctrine de la dissuasion s'est révélée contagieuse". (cité par Pierre Villard dans Pour en finir avec l'arme nucléaire).

Or, de quel droit alors même que l'on s'engage toujours plus à fond dans le renouvellement d'un équipement nucléaire militaire toujours plus efficace et meurtier et alors que l'on refuse l'idée d'un désarmement exemplaire en repoussant aux calendes grecques l'impératif d'un désarmement multilatéral va t-on dans le même temps condamner ces Etats supposés dangereux par nature (l'Iran, la Corée du Nord) qui ne pourraient se doter de l'arme atomique qu'en menaçant sérieusement la paix mondiale?

Comment défendre la non-prolifération sans s'engager soi-même dans le désarmement nucléaire? La charte des nations-unies établit le principe d'égalité entre les nations: cela veut dire que l'on ne peut pas interdire à d'autres ce que l'on s'autorise soi-même.  

 

Ce discours de puissants donnant des leçons aux plus faibles ne porte pas, moralement et du point de vue de l'efficacité, tant que l'on donne pas soi-même des signes tangibles de la volonté d'en finir avec un monde porteur de cette menace constante de destruction universelle et sans reste. Par ailleurs, comme le note Pierre Villard, la possession de l'arme nucléaire donne le sentiment d'être intouchable et rend les Etats qui en "jouissent" volontiers arrogants, identifiant la justice à leurs intérêts et ne craignant pas de semer la ruine chez les autres, protégés qu'ils sont par leur force d'agression terrifiante. "Cette asymétrie provoque des peurs, des tensions et de l'instabilité aux quatre coins du monde" constate à raison et à regret l'auteur cité, membre du Mouvement pour la Paix.

L'arme nucléaire est en réalité une arme de domination dans les mains des puissances. Elle peut devenir une arme de destruction généralisée si, justement, sa possession se généralise à la faveur des ressentiments et des peurs nées de cette domination. 

 

La France est le troisième Etat au monde qui possède le plus de têtes nucléaires (les Etats-Unis et la Russie détiennent encore à eux seuls près de 95% des armes atomiques) avec 300 têtes nucléaires environ (la Chine a 240 bombes, la Grande-Bretagne 225, l'Inde 80, le Pakistan et Israël à peu près autant). Notre Etat possède ainsi 4 sous-marins nucléaires lanceurs d'engins qui se relaient en mer pour des missions d'une dizaine de semaines. Equipés de 16 missiles, dotés de 6 têtes nucléaires chacun, chaque sous-marin porte une puissante équivalente à près de 1000 fois la bombe d'Hiroshima. Cet attirail inquiétant est complété par les missiles ASMP (air-sol moyenne portée) portés par les avions Mirage et Rafale, notamment ceux basés à Landivisiau. Avec ses nouveaux missiles M 51, la France aura renouvelé toute sa panoplie nucléaire en une quinzaine d'années. 

 

Alors qu'à Prague, le 5 avril 2009, Barak Obama s'était engagé en rupture avec la politique menée par ses prédécesseurs pour un monde sans arme nucléaire en plaidant pour la réduction des stocks, la maîtrise de l'atome, la non-prolifération, l'arrêt complet des essais, la France refusait dans le même temps, par l'intermédiaire du représentant de Sarkozy à la conférence de révision du Traité non prolifération-militaire, Eric Danon, tout processus multilatéral de désarmement automatique, jugeant qu'il lui revenait de juger seule du moment opportun pour se désarmer. "La France, affirme Pierre Villard, ne fait ouvertement pas sienne la vision d'un monde sans arme nucléaire, portée par Barak Obama" (opus cité, p.55). Pourquoi?

 

Sans doute, ce serait peut-être la moins mauvaise raison (les autres serait l'influence du complexe militaro-industriel ou des conceptions stratégiques éculées)  parce que nos chefs d'Etat- Sarkozy après Chirac et Mitterrand-  veulent dans une veine gaullienne d'indépendance nationale et de rêve de grandeur (contradictoire de toute manière avec la réintégration dans le commandement de l'OTAN décidée par Sarkozy) affirmer une apparence de puissance et conserver un argument historique et encore d'actualité pour avoir un siège au Conseil de Sécurité de l'ONU. 

 

En même temps, on peut penser qu'il y a une autre voie pour affirmer notre singularité et garder dans le monde une autorité et une influence morale conforme à notre grande histoire: être la première grande puissance nucléaire à convoquer une conférence pour l'abolition de l'arme nucléaire, comme on a pu le faire pour les armes chimiques. Marquer notre volonté de sortir du nucléaire militaire à terme en décidant dès aujourd'hui d'un moratoire sur la construction des nouveaux missiles nucléaires M51, contraires aux engagements du Traité de Non Prolififération (TNP). Plaider pour une zone dénucléarisée en Europe.

 

Pour la France, une sortie progressive de l'armement nucléaire permettrait de surcroît d'affecter des ressources considérables à la satisfaction de véritables besoins sociaux (recherche, éducation, santé, logement, salaires, protection sociale...etc). L'armement nucléaire, c'est 20% du budget de la défense, soit approximativement 8 milliards d'euros par an. Cela représente une belle somme qui pourrait être utile à la société si elle était dépensée autrement. 

 

On dira que cette somme est encore négligeable si l'arme nucléaire est bien indispensable à notre survie, à notre sécurité, mais la possession massive d'armes nucléaires par 7 ou 8 nations est précisément une menace extrêmement grave sur la sécurité de toute la planète, y compris la nôtre, et pas seulement parce qu'elle nourrit la dissémination mais aussi parce que nos Etats ne seront pas toujours forcément démocratiques et gouvernés sagement (voyez l'exemple de l'Amérique de Bush ou de la Russie de Poutine!). L'idéologie dominante, comme le remarque Pierre Villard, dans son livre, "s'appuie sur la peur pour accréditer l'idée du danger permanent". On explique aux français "que de nombreux pays sont sur le point de détenir cette arme abominable et qu'en plus on la transporte dans une valise. Dans les deux cas, nous avons affaire à des mensonges éhontés". 

 

Pierre Villard conclut de l'efficacité de la propagande pro-nucléaire militaire menée depuis 60 ans en France à la nécessité stratégique d'exiger, non un désarmement unilatéral et spontané de la France qui prendrait les devants sans conditions, mais un désarmement nucléaire multilatéral dont la France se ferait l'avocate fervante auprès des autres Etats nucléaires, avec des processus de garanties et de contrôles. 

 

Selon correspond à notre point de vue.

Bien que peut-être plus attaché que nous les communistes - et à ce titre internationalistes - à l'argument de la grandeur de la France et de l'influence stratégique que nous procure, en plus des moyens de l'indépendance, l'armement nucléaire, Jean-Luc Mélenchon écrit dans la dernière page de son essai à succès paru en 2010, Qu'ils s'en aillent tous: "Le désarmement nucléaire mondial est un impératif catégorique. Il est d'autant plus jouable qu'il est réaliste. On ne commencera pas par désarmer unilatéralement la France. On doit exiger que désarment sérieusement ceux qui sont en état de faire disparaître plusieurs fois ce monde: les Etats-Unis d'Amérique et la Russie. Ensuite, ou en même temps, mais proportionnellement, tous les autres. Raison supplémentaire pour ne rien céder contre la dissémination nucléaire et se ranger partout dans le monde pour la création de zones dénucléarisés...On ne peut vouloir, à juste titre selon moi, tordre le bras du gouvernement dictatorial et théocratique de l'Iran si l'on n'énonce pas en même temps un clair refus d'une singularité nucléaire pour Israël". 

 

Même si je souscris à l'objectif d'une dénucléarisation généralisée pensée comme un devoir moral immédiat, l'argumentation de Jean-Luc Mélenchon, bien que pragmatique du point de vue du maintien de la sécurité et de la puissance française, ne me parait pas complètement satisfaisante du point de vue des principes (pourquoi faire la leçon à Israël qui fait la leçon à l'Iran si nous ne nous engageons pas nous-mêmes dans un processus de dénucléarisation?) et de la définition des moyens: que pourrons-nous exiger d'Etats plus puissants ou militaristes que nous comme les Etats-Unis, la Russie ou la Chine si nous ne progressons pas déjà un peu sur un chemin d'exemplarité? 

 

Le programme partagé du Front de Gauche, l'humain d'abord, se prononce lui aussi de manière très claire pour "une politique au service de la paix": 

 

" La France rompra avec l'alignement libéral et atlantiste, la politique de force et d'intervention militaire et avec les logiques de puissance, pour agir en faveur de la paix, du règlement des conflits et du rétablissement du droit international. Elle agira pour une ONU démocratisée, s'appuyant sur une doctrine multilatérale renouvelée. Nous déciderons immédiatement le retrait de la France de l'OTAN et nous nous battrons pour la disparition de cette organisation... Nous agirons pour la dénucléarisation, pour le désarmement multilatéral et contrôlé de tous les types d'armement dans l'esprit de la Culture de paix promue par l'Unesco et la Charte des Nations Unies". 

(p. 75)  

 

Ismaël Dupont.                        

 

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