Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 octobre 2012 5 19 /10 /octobre /2012 18:20

Le premier débat de l'après-midi était consacré à une analyse politique de la situation sociale.

Daniel Ravasio a évoqué la vague de plans sociaux qui affectent la Bretagne et le Finistère. Il a dénoncé le TSCG et plus largement la politique d'austérité du gouvernement ainsi que sa politique annoncée de restauration de la "compétitivité" sur le dos des droits des citoyens et des entreprises, politique qui est la conséquence d'un refus nettement perceptible désormais de remettre en cause le pouvoir de la finance. Le PS et ses alliés refusent de s'attaquer frontalement au pouvoir de la finance et, ce faisant, ne mettent pas en oeuvre une politique faite pour sortir de la crise. C'est une politique donnant la priorité à la rigueur, à la réduction des déficits, sur la relance économique et les besoins sociaux, une politique baptisée du nom trompeur pourtant de "redressement". Pourtant, même des économistes tout à fait en règle avec le capitalisme comme Joseph Stieglitz, disent que ces recettes d'austérité qu'on inflige aux peuples européens aggravent la crise et menacent de tuer le malade.

Un exemple frappant touchant la réforme fiscale et la taxation du capital est la reculade pathétique devant la révolte d'opérette des Pigeons. 

Daniel Ravasio a marqué la nécessité pour le Front de Gauche de ne pas se mettre en retrait en comptant les points et en attendant de tirer parti lors des prochaines élections de l'échec du gouvernement socialiste à corriger les inégalités et la précarité. Il ne faut pas s'enfermer dans une position d'attente et croire que l'on va recueillir dans 5 ans les fruits de la déception des électeurs de François Hollande. Quand la gauche échoue, c'est en général l'ultra-droite qui en sort renforcée.

Nous devons être utiles ici et maintenant, accroître notre crédit en sensibilisant les gens aux enjeux des réformes, en étant une force de proposition constructive, en tentant de peser sur les choix politiques, ce qui n'adviendra que si nous parvenons oeuvrer à la mise en mouvement des citoyens pour plus de justice sociale et un refus de la fuite en avant libérale. Nous devons favoriser l'implication du peuple et des salariés pour pousser en faveur des changements attendus. Il y a vraiment la nécessité d'introduire un corps à corps avec les salariés, nos concitoyens, en partant de leurs problèmes et de leurs représentations de la réalité, pour nourrir et éclairer leur exigence de changement et aller au-delà du cercle des gens que nous touchons actuellement.  

Mikaël Seillé a mis en avant des besoins sociaux fondamentaux qui ne sont pas satisfaits aujourd'hui, et qui le seront encore moins avec les dogmes de réduction des budgets publics, tel l'accueil collectif de la petite enfance.  

Alain David a signalé que le gros problème aujourd'hui est la difficulté à faire renaître l'espoir dans la population, la croyance en la possibilité de mettre en oeuvre demain des solutions de progrès social. Beaucoup sont résignés car on enfonce la tête des gens en leur faisant peur, en leur parlant d'une régression sociale inévitable. On leur fait croire qu'il n'y a plus rien à faire face au développement complètement chaotique de l'économie financiarisée et mondialisée.

Il y a donc, ont convenu plusieurs intervenants, un énorme travail d'éducation populaire à faire partout, par différents moyens, en essayant de dépasser le cercle des destinataires habituels de notre discours.

Il faut le faire en se mettant à la place des gens, en adaptant notre discours à leur perception de la réalité. C'est ce qu'ont souligné en particulier Alain David et Nicole Labelle. Car aujourd'hui, la réalité, c'est que si le Front de Gauche a beaucoup grandi dans un électorat politisé de gauche, les catégories populaires, les ouvriers, sont plus attirés par l'absentation, la résignation ou le Front national (il a capté 31% de l'électorat ouvrier lors des présidentielles contre 11% pour JL Mélenchon).

On ne peut pas se contenter de faire des réunions publiques thématiques. Il faut aller voir les gens peu politisés là où ils sont, travaillent, consomment, vivent. Il faut renouveler l'expérience des porte-à-porte, des rassemblements citoyens dans les quartiers. Il faut être présent dans les luttes sociales, a souligné un camarade de Landerneau, chaque fois qu'elles requièrent notre appui car c'est à ce prix que nous retrouverons une crédibilité et un écho auprès de gens qui regardent actuellement la politique de loin, avec indifférence, ressentiment ou désillusion.

Le Front de Gauche a déjà réussi à fédérer une grande partie de la gauche politique qui refuse de se mettre au service du capitalisme et qui est prête à l'affronter pour changer de système: il doit maintenant devenir un vrai mouvement populaire, capable d'entraîner les "Français moyens" et de leur proposer un horizon crédible pour une vie plus belle et une société plus juste. Cela ne pourra se faire que si on ne choisit pas la facilité, que si on se frotte à des gens qui ne sont pas acquis à nos idées, à nos réflexes, que si on va vers eux. Cela demande de notre côté un engagement militant important, ainsi qu'un élargissement de nos bases militantes qui suppose également de bien faire vivre le Front de Gauche en interne. Car en face, les forces de l'argent sont bien organisées et redoutablement efficaces pour diviser, brouiller les repères, déplacer les responsabilités...

Le débat s'est aussi un moment fixé sur la question de savoir s'il fallait prioritairement parler des problèmes locaux ou internationaux et globaux, un intervenant de Ploujean nous reprochant de parler de la Grèce plutôt que de l'insécurité qui monte à Morlaix. François Rippe, parmi d'autres, a répondu que la souffrance sociale qui pouvait générer un climat d'insécurité était une conséquence de décennies de politiques libérales et que celles-ci étaient appliquées de manière encore plus brutale aujourd'hui, la Grèce étant en quelque sorte le cobaye et le laboratoire d'expérimentation de l'ultra-libéralisme austéritaire infligé aux peuples européens: ce pourquoi il nous importe au plus haut point, mais c'est difficile, de fédérer les luttes des travailleurs, des jeunes et des retraités européens. La domination de ce capitalisme financier arrogant qui partout, produit de la régression sociale, est un fait international, européen: les décisions que l'on prend ici ou là auront des prolongements chez nous, ce pourquoi il est absurde de répondre à la crise par le nationalisme chauvin.   

Notre combat est un combat global contre le capitalisme qui développe une concurrence sauvage et sans entrave entre les individus, les salariés, les peuples, les communautés pour le profit des puissances d'argent: il doit aussi se mener sur un plan international, notamment au travers des journées d'action syndicales européennes et des manifestations internationales. Or, jusqu'à présent, c'est un niveau d'action qui n'est pas assez exploité.   

 

Le deuxième débat s'est concentré sur la question de la démocratie, une démocratie bien mal en point en France comme dans beaucoup de pays occidentaux.

Christian Corre a rappelé les carences démocratiques observées ces dernières années: pouvoir grandissant des lobbies financiers et de leurs serviteurs, experts pratiquant souvent le conflit d'intérêt et formés dans les mêmes moules néo-libéraux; piétinement de la souveraineté du peuple après le NON au référendum sur le TCE en 2005 et la ratification ensuite du Traité de Lisbonne, crainte et mépris de la démocratie qui se poursuit avec la honteuse ratification sans mandat ni consultation populaire du TSCG, ratification qui de surcroît scelle une tromperie aggravée des Français par François Hollande; fabrique de l'opinion par des médias aux mains des puissances d'argent et brouillage des vrais enjeux des élections avec une personnalisation excessive au détriment des analyses des projets; présidentialisme qui donne tous les pouvoirs à un excécutif en place pour 5 ans sans contre-pouvoir populaire ou parlementaire; absence de représentativité des élus du fait du scrutin majoritaire uninominal et du refus de la proportionnelle; culture de la délégation de pouvoir et progression de l'absention. 

Franck Simonnet a cherché à esquisser des pistes constructives pour donner un vrai contenu à l'idéal d'une implication citoyenne dans la vie publique, avec plus qu'une démocratie participative d'habillage, des budgets participatifs dans les collectivités et, à partir d'un modèle défini pour le domaine de l'encadrement citoyen de la recherche par le scientifique Jacques Testart, des conventions de citoyens tirés au sort mais formés élaborant des propositions et donnant des orientations en diverses matières (cf. le très intéressant dossier consacré aux propositions de Jacques Testart, qui viendra à Morlaix début avril comme Paul Ariès et Paul Jorion dans le cadre du Forum de l'Economie Responsable organisé entre autre à l'initiative d'Attac, dans la revue L'âge de fer n°63, avril 2012). 

Hervé Penven a ensuite expliqué pourquoi la proportionnelle était absolument indispensable à la mise en oeuvre de politiques alternatives. Il a réaffirmé qu'il fallait refuser le piège de l'octroi d'une dose de proportionnelle aux législatives ou aux élections des conseillers communautaires. Comme le financement public des partis, ce n'est que des cacahouètes que l'on jette à des partis et des courants d'opinion exclus du système pour les tenir en bride et justifier la mainmise exclusive du PS et de l'UMP sur le pouvoir. Il faut faire de l'explication de la nécessité politique du passage à la proportionnelle un véritable thème de campagne politique, localement et nationalement. Actuellement, le PS se moque de nous avec ses 10% de proportionnelle qu'il serait prêt à consentir aux législatives: pour le Front de Gauche, ça ferait 4 ou 5 députés de plus, au mieux, le PS et l'UMP accaparant encore 50% des 50 à 60 sièges dévolus en fonction d'un scrutin proportionnel partiel. On nous retorque souvent que la proportionnelle rend un pays ou une collectivité ingouvernable, qu'elle donne le pouvoir aux minorités et rend les majorités de compromis instables, mais cela n'a rien d'inévitable. La situation de l'Allemagne, qui a un scrutin proportionnel élaboré mais authentique pour l'élection du Parlement fédéral, tout en jouissant d'une remarquable stabilité parlementaire, est un exemple.  

La transformation des institutions, la fin du présidentialisme, du bipartisme, sont aussi les clefs du changement social, qui passera également par la démocratie dans l'entreprise, la prise de pouvoir des travailleurs sur leur outil de travail et des citoyens et des fonctionnaires sur les services publics. Le débat s'est ensuite concentré sur les difficultés de définir une stratégie efficace pour changer les modes de scrutin nationaux et locaux, et pour faire comprendre à la population, habituée au scrutin local et au scrutin uninominal à deux tours, la nécessité d'un tel changement.

 

Le troisième débat a porté sur l'activité et le devenir du Front de Gauche, principalement au niveau du pays de Morlaix.  

C'est Pierre Le Steun qui a introduit le débat en restituant le contexte de l'apparition et de la croissance du Front de Gauche et en présentant les nouveaux défis que nous avons à relever.

Constance Adigard et Ismaël Dupont ont également évoqué ensuite quels seraient les objectifs et les besoins auquel viendrait répondre une création d'une association locale du Front de Gauche. Sur un plan national, des milliers de sympathisants non cartés du Front de Gauche se sont investis dans les campagnes législatives et présidentielles, dynamisant considérablement l'activité de notre rassemblement qui jusqu'à présent regroupait surtout des militants des partis constituant le Front de Gauche, et très majoritairement des communistes.

Cela nous a permis de nous enrichir en faisant se rencontrer dans une démarche de dialogue constructif et d'apports mutuels différents héritages politiques, en impliquant des citoyens moins politisés mais peut-être plus à même pour cette raison de s'adresser à la moyenne des Français. Cela a permis de renouveller notre potentiel militant, de donner une image conquérante du Front de Gauche à l'extérieur, d'apparaître comme la force neuve à gauche qui pourrait bousculer le jeu politique traditionnel. 

A Morlaix, nous avons travaillé ensemble pendant la campagne dans un climat d'enthousiasme militant, de fraternité et de respect mutuel, prenant toutes nos décisions importantes de manière collective, chaque individu comptant pour un, en assemblée générale ou en réunions de bureau ouvertes à tous. Le fonctionnement du collectif était souple, ouvert à des volontés d'investissement et de militantisme à géométrie variable, à des projets individuels spontanés, et parfaitement collégial et démocratique.

Maintenant, il s'agit de montrer que le Front de Gauche peut exister en dehors des périodes électorales pour accomplir une tâche d'éducation populaire et être présent comme élément stimulateur ou de soutien dans les luttes sociales. Selon plusieurs d'entre nous, il faut aussi donner aux militants non cartés du Front de Gauche un pouvoir d'intervention et d'influence sur les décisions locales du Front de Gauche et sur les orientations de notre mouvement au niveau national.

Bien sûr, sur le plan national, le Front de Gauche fonctionne encore principalement à travers des dialogues et des compromis entre les états-majors des partis qui le composent, et des apports programmatiques d'intellectuels, de chercheurs, de syndicalistes. Il n'y a pas encore de vraie représentation des collectifs locaux et de la volonté des militants non cartés du Front de Gauche. L'architecture démocratique du Front de Gauche reste à construire, et ce n'est pas simple, car il peut y avoir des contradictions d'intérêt entre les partis qui le composent et un intérêt des partis à ne pas trop organiser le Front de Gauche indépendamment d'eux sous peine d'être relegués au second plan, voire même de disparaître à moyen terme. 

Les partis, le PCF entre autres, sortent renforcés avec cette stratégie d'union de la gauche de transformation sociale, mais ils veulent contrôler son développement pour ne pas s'effacer et faire prévaloir un cadre idéologique pour la défense et le développement duquel ils ont créé le Front de Gauche. 

 

Le Front de Gauche (idée émise par Alain David, entre autres), c'est un outil qu'on se donne pour faire bouger les choses, pour rassembler le plus largement sur des objectifs de rupture avec le libéralisme, la délégation de pouvoir, et de transformation sociale et écologique. L'acquis que l'on a à Morlaix depuis le point de départ il y a 3 ans, quand nous nous retrouvions à 6 ou 7 membres de partis dans les réunions de concertation du Front de Gauche, et à 30 ou 40 dans les réunions publiques thématiques, est considérable. Nos résultats électoraux sur Morlaix ont été à l'avenant: 15% lors des présidentielles, 9% lors des législatives.  En même temps, il faut se garder de s'enfermer dans un nouveau parti bardé de certitudes et jouant en solo: il faut continuer à dialoguer et réfléchir avec les autres, construire des fronts de lutte, travailler avec des gens qui n'adhèrent pas ou ne cotisent pas au Front de Gauche, fédérer tous les militants à l'intérieur des partis qui constituent le Front de Gauche.

 

En même temps, le Front de Gauche porte beaucoup d'espoirs, entre autres celui de devenir un mouvement populaire, un vecteur de re-politisation et un instrument d'émergence d'une nouvelle culture politique, produit de la fusion de traditions politiques qui gardent une actualité et d'une adaptation aux enjeux nouveaux de l'époque. Cet espoir, nous ne devons pas le decevoir en restant trop timorés et en ne reconnaissant pas de souveraineté aux militants non cartés du Front de Gauche, qui pourraient alors être déçus et s'éloigner. Car le Front de Gauche reste une réalité neuve et fragile, dont il faut ranimer la flamme régulièrement. L'implication des militants non cartés du Front de Gauche dans la définition des orientations nationales est aussi un moyen de faire prévaloir un intérêt général du Front de Gauche au-délà des intérêts particuliers qui peuvent être parfois contradictoires des partis qui composent le Front de Gauche.

 

La volonté de créer une association du Front de Gauche du pays de Morlaix découle de cette motivation générale, de cet attachement à un développement citoyen et démocratique du Front de Gauche, de cette volonté d'en faire autre chose qu'une simple coalition électorale maintenue sur la durée.  Il faut travailler nos propositions, définir notre activité avec toujours plus de citoyens. Le Front de Gauche n'est pas un nouveau parti d'avant-garde, il a vocation à mettre en mouvement, à faire sortir de l'inaction politique un nombre croissant de citoyens pour qu'ils prennent en main eux-mêmes leur destin. Il doit co-élaborer ses propositions avec la population.  

 

Cette volonté de passage en association découle aussi de motivations plus prosaïques et de besoins immédiats:

 

- Il faut retrouver le contact avec la centaine de personnes inscrites dans le collectif Front de Gauche pendant les présidentielles et législatives.  

 

- Il faut un fonctionnement autonome vis à vis des partis, du PCF notamment, le plus organisé sur le plan local. Il faut donc des finances propres. Il faut par conséquent des cotisations, un trésorier, une association.

 

- Il faut également, tout en gardant un processus de décision très ouvert et collégial, définir un peu plus clairement le partage des tâches et des responsabilités pour que ceux qui agissent le fassent "avec un mandat" et que toutes les tâches ne rétombent pas sur les mêmes personnes.

 

Est-ce que, à cette association, il faut donner des statuts rigides, faits pour vérouiller un fonctionnement bien défini que nous jugerions exemplaire pour l'avenir du Front de Gauche?

Rien n'est moins sûr, ont jugé beaucoup d'intervenants, car il ne faut pas aller trop vite en besogne, sous peine de ne faire que du provisoire et d'aller à l'encontre de nos objectifs de renforcement du Front de Gauche en faisant naître des résistances et des inquiétudes, sachant aussi que les militants des partis qui composent le Front de Gauche (PCF, Parti de Gauche, Gauche Anti-Capitaliste, GU, Fase) vont avoir leurs congrès dans les prochains mois où ils pourront décider souverainement de la manière dont ils conçoivent l'avenir du Front de Gauche, ce qui aura des conséquences sur notre mode de fonctionnement. Par ailleurs, une association loi 1901 aux statuts trop rigides pourrait créer un nouvel appareil, une nouvelle structure lourde et un peu fermée propre à décourager la généralisation de l'initiative et l'implication citoyenne.

Lors des rencontres de samedi nous avons donc pris la décision de créer une association très souple avec des statuts minimum que nous n'avons pas encore rédigés, mais qui le seront à partir de débats conduits lors d'une ou de plusieurs assemblées générales, en se donnant le temps de la réflexion:
 
Ils prendront en compte un certain nombre de principes :
1- partir de la réalité de nos forces, de notre expérience et des possibilités de progression .
2-nécessité d'élargir au-delà des couches déja sensibilisées aux enjeux politiques sociaux et sociétaux même si dans ces directions il reste aussi beaucoup à faire .
3-maintenir un équilibre ( qui existe actuellement ) entre les militants cartés dans un parti ( dont la présence et l'apport sont indispensables ) , les militants associatifs nombreux dans notre collectif  (ATTAC en particulier ) et les individuels .
4-Ne pas fermer la porte à celles et ceux qui, pour une raison ou une autre, voudront prendre  ou continuer à prendre leur part à la réflexion et l'action sans pour autant adhérer à l'association .
5-faire en sorte que le montant de la cotisation ne soit pas un obstacle mais dégage cependant des moyens suffisants . Avec une réflexion dans les partis pour ceux qui payent déja une cotisation .
  

Nous avons fait le choix d'un passage en association du Front de Gauche du pays de Morlaix, en se donnant le temps de penser collectivement des statuts et des règles de fonctionnement durables.

 

Il reste des points de débats en suspens, qui devront être étudiés en réunions du Front de Gauche, mais aussi auparavant en réunion de la section PCF pour ce qui nous concerne:

 

- Est-ce que les militants des partis politiques devront payer une cotisation supplémentaire (et si oui, moins forte pour tenir compte de l'apport financier qu'ils versent déjà, et qui profite au Front de Gauche sur le plan local ou national) pour être adhérents à l'association du Front de Gauche du pays de Morlaix? Est-ce que ce sera les sections de leurs partis qui reverseront une partie de leur cotisation déductible d'impôt au Front de Gauche Morlaix, proportionnellement au montant de celle-ci et aux revenus de l'adhérent?

- Comment calculer la progressivité de la cotisation? Entre quelles limites? 5 à 50 euros? 10 à 100 euros? Combien avons-nous besoin de recettes pour fonctionner politiquement?  

- Faut-il considérer que des adhérents peuvent être non cotisants? Faut-il faire une place dans les réunions à des sympathisants qui ne cotisent pas parce ce qu'ils ne veulent pas "s'encarter"?

- Peut-on aller faire une association à présidence collégiale, sans Conseil d'Administration conduit de manière classique par des président, président-adjoint, trésorier, trésorier-adjoint, secrétaire-secrétaire adjoint, toute constitution associative classique qui obligerait à veiller à un équilibre entre les partis et les non cartés au sein du bureau et du CA?

- Quelle devra être la prise en compte des partis, de leurs décisions et orientations, dans cette association du Front de Gauche Morlaix, sachant que le Front de Gauche est labellisé par les partis qui l'ont constitué?

- Quelles seront les règles présidant aux votes et décisions? Notamment au moment des choix à faire lors des scrutins électoraux?  

 

Tous ces points sont à éclaircir dans les semaines et les mois à venir mais ces Rencontres du Front de Gauche ont clairement illustré une volonté partagée de continuer à travailler ensemble, d'intensifier notre effort collectif pour faire grandir une alternative sociale, démocratique et écologique à la domination du libéralisme pro-capitaliste.  

 

Compte-rendu (imparfait et incomplet, car réalisé essentiellement de mémoire) rédigé par Ismaël Dupont le 20 octobre 2012.

             

Partager cet article
Repost0
19 octobre 2012 5 19 /10 /octobre /2012 06:09

 

Nobel de la Paix à l'UE : « Est-ce de l'humour noir?» (Pierre Laurent)

 

Le Comité a décidé d'attribuer le Prix Nobel de la Paix à l'Union Européenne. Est-ce de l'humour noir?

L'UE n'est pas une force de paix internationale, elle a même été, avec ses pays membres et l'OTAN, actrice des conflits internationaux majeurs de la période.
En son sein, qu'a-t-elle fait pour aider Chypre, face à l'occupation illégale du nord de l'île par la Turquie? Frontex et les murs de l'Europe forteresse respecteraient les droits de l'Homme?

Enfin, la concurrence, l'austérité et les confiscations de souveraineté - illustrées aujourd'hui par le Traité budgétaire - conduisent à de nouvelles divisions des peuples, à leur appauvrissement et au désespoir.
Nous savons - c'est l'histoire de l'Europe - que cela peut mener au pire.
Il n'y a pas lieu de redorer le blason d'une construction européenne dont l'échec est cuisant.   

 

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF.

Partager cet article
Repost0
19 octobre 2012 5 19 /10 /octobre /2012 06:03
Directive Européenne : l’Europe préfère les assurances privées à la sécurité sociale (communiqué groupe Communiste et Républicain au Sénat)

 

 

Alors que le Sénat débutait hier l’examen du projet de loi autorisant la ratification du traité budgétaire européen, un site d’informations en ligne, rendait public un projet de directive européenne qui prévoit de soumettre la sécurité sociale aux procédures d’appels d’offre.

En clair, la commission européenne considère que les organismes obligatoires de protection sociale ne doivent plus prioritairement répondre aux besoins en santé et en protection de nos concitoyens, mais doivent s’aligner sur le secteur marchand. 

Les pouvoirs publics seraient alors contraints, conformément au dogme de la libre concurrence, de sélectionner, pour assurer la protection sociale obligatoire, les candidats les moins coûteux, donc les moins protecteurs.

Il s’agit là d’un démantèlement annoncé de notre système social, parfaitement compatible avec les exigences de réductions contraintes de la dépense publique, qu’imposent le traité budgétaire Européen et son corolaire, la règle d’or. Cette directive revient à ne considérer la sécurité sociale que comme une dépense, alors que nous considérons pour notre part, que seul un haut niveau de protection sociale est de nature à garantir la stabilité et la croissance économique et sociale de notre pays. 

Les sénatrices et sénateurs du groupe CRC refusent cette directive et souhaitent que le Gouvernement prenne les mesures qui s’imposent pour que l’assimilation de la sécurité sociale au secteur marchand cesse immédiatement et que par conséquent, le gouvernement s’oppose à ce projet de directive.

Partager cet article
Repost0
17 octobre 2012 3 17 /10 /octobre /2012 06:16

L'humain d'abord!

 

Un mot d'ordre?

 

Un slogan?

 

Peut-être, mais pas seulement...

 

Sacrée journée que ce samedi  13 octobre à Morlaix, le matin une distribution de tract au marché et devant la Mairie par un temps maussade, et sous la flotte, bon…

 

Mais l’après-midi à Ploujan…

 

Alors là…

 

Des échanges, de point de vue, de réflexion, d’expériences, des interventions parfois très élaborées, parfois passionnées, on sentait que chacun des participants avait au cœur d’être constructif, positif.

 

Tous ces échanges enrichis entre autre par nos diversités de parcours, d’expériences, par cette rencontre entre des gens engagés sous des  formes diverses et d’autre sans engagement militant jusque là. Une demi-journée sérieuse, studieuse (mais pas chiante) passionnante, car toujours chaleureuse. Je ne ferais pas ici le bilan politique de ces premières Assises du Front de Gauche du Pays de Morlaix, ce n’est pas l’objet de ce modeste témoignage.

 

Nous avons terminés cette journée avec la plupart des studieux participants, renforcés par le venue de nombreux camarades et amis, en partageant un excellent repas préparé par nos amis cuistos qui s’étaient surpassés pour l’occasion. Lorsqu’on ajoute à cela, les contributions des artistes venus participer en nous proposant animations musicales et spectacle, encore une façon de rappeler que la culture fait partie intégrante des composantes de la construction d’un citoyen.

 

Moi, j’dis merci a Toutes et Tous pour cette belle journée, elle m’a fait avancer encore, je ne suis certainement pas le seul, mais je trouve important de le dire (si ça aide…) continuons à construire ensemble, sans rien perdre de cette fraternité sincère que, pour ma part j’ai ressenti  ce samedi.

 

J’ai des preuves…

 

Comme à mon habitude, j’ai fais « quelques photos »dont vous pouvez voir des échantillons dans ce message, mais vous pouvez en visionner la totalité (et bientôt une p’tite vidéo) dans ma galerie Picasa en suivant le lien ci-dessous :

 

  https://picasaweb.google.com/109963435597173332416/AssisesFdGMorlaixOctobre2012?authuser=0&authkey=Gv1sRgCLL27OODg8fWigE&feat=directlink

 

Yves Abramovicz

Partager cet article
Repost0
14 octobre 2012 7 14 /10 /octobre /2012 09:25

Hier, samedi 13 octobre, se sont déroulées à la salle de Ploujean les Rencontres du Front de Gauche du pays de Morlaix.    

70 à 80 personnes ont assisté au moins à l'un des trois débats organisés pendant l'après-midi, et pour le repas et les concerts le soir, nous avons réuni cent personnes.

C'est donc une première très satisfaisante pour nous, d'autant que les débats allèrent au fond des choses, furent riches et ouverts, tandis les concerts - de La Souris Noire, du Cabaret Mécanique de Claude Bonnard et Antoine, et de Joël et Dominique Corre - furent de grande qualité.  Merci à tous les musiciens et chanteurs pour le bonheur qu'ils nous ont donné et à tous ceux qui se sont investis pour la réussite de ces Assises et de cette fête.

Voici, avant une présentation du contenu des débats de l'après-midi, un reportage photo sur cette journée mémorable (photos de Jean-Luc Le Calvez, Yves Abramovicz, Ismaël Dupont):   

 

 

680

684 

 Daniel Ravasio et Mikaël Seillé introduisirent le débat sur la situation sociale. Austérité, plans sociaux, chômage, inégalités croissantes: quelle réponse politique efficace pouvons-nous apporter?  687

 

rencontres fdg 001

 

  rencontres fdg 002

 

 

686

rencontres fdg 004

rencontres fdg 007 

699

 

Christian Corre, Franck Simonnet et Hervé Penven introduisent le deuxième atelier-débat: face à la démocratie confisquée, quelles réponses pouvons-nous proposer? Comment adopter une stratégie pour aller vers la proportionnelle à toutes les élections, restaurer la souveraineté du peuple, introduire plus de démocratie directe et de démocratie participative?  

 

700

 

703

 

Rencontres-Front-de-Gauche-13-octobre-2012 3334

 

704

 

709

 

Une délégation de la circonscription de Landerneau-Landivisiau nous fit l'honneur de sa visite amicale: le candidat aux législatives (avec Isabelle Mazelin comme titulaire) Yannick Hervé et Emile Turlan.

 

710

 

711

 

719

 De petites entractes bien nécessaires entre les débats.

715

Pendant ce temps-là, le couteau entre les dents, on s'active en cuisine...

 

725

 

726

 

734

 

Rencontres-Front-de-Gauche-13-octobre-2012 3395

 

736

François Rippe et Yves Abramovicz galvanisent les troupes et donnent la conclusion du débat sur le devenir du Front de Gauche Morlaix et le passage en Association...

 

738

 

 744

 

748

  Des copains d'abord... qui se retrouvent au Front de Gauche!  

751

 

754

  Avec nous, la vie sera Rock'N'Roll! 755

 

764

 

Les cuisiniers goûtent le produit de leur brillant travail: galette-saucisse, ratatouille, gratin dauphinois, tiramisu... Au Front de Gauche, l'humain d'abord, ça implique aussi la reconnaissance du ventre...

 

765 

A Plouigneau, le Rouge, ça préserve des taches; la tâche politique, ça maintient la passion et la flamme de la jeunesse.

 

768

 

772

Le "Cabaret Mécanique" de Claude Bonnard et d'Antoine nous rafraîchit la mémoire avec des chansons de lutte magnifiquement écrites et interprétées du XIXème et du début du XXème.

 

Rencontres-Front-de-Gauche-13-octobre-2012

 

 

773

777

 

778

Entre l'île de Batz et Roscoff, c'est l'entente parfaite...

 

779

  Mais le Lot est émigrer à Ploujean tant la fête s'annonçait belle. 

 

Rencontres-Front-de-Gauche-13-octobre-2012

 

828

 Ca s'active en coulisse...

 

Rencontres-Front-de-Gauche-13-octobre-2012

 

 Marie Pellerin, l'excellente chanteuse de la Souris Noire.

 

809

 

Le Café années 30 de La Souris Noire enchante et transporte tout le monde dans le Paris coquin et populaire des années 30, entre mère maquerelle et garçon au verbe haut !  

 

817

 

831

Joël et Dominique Corre nous permettent de terminer la soirée musicale en beauté, et en danse bretonne, comme il se doit...

 

Rencontres-Front-de-Gauche-13-octobre-2012

 

Rencontres-Front-de-Gauche-13-octobre-2012

 

Rencontres-Front-de-Gauche-13-octobre-2012

 

Rencontres-Front-de-Gauche-13-octobre-2012

  La conclusion à Franck.

 

 

Partager cet article
Repost0
14 octobre 2012 7 14 /10 /octobre /2012 08:18

 

Le « ouf » de soulagement de François HOLLANDE

 

 

C’est le titre d’un article de Françoise Fressoz, éditorialiste au Monde, dans la version électronique du journal.

 

Le soulagement vient du fait qu’il n’a pas eu besoin des voix de droite pour faire adopter à l’Assemblée Nationale, la ratification du Traité pour la Stabilité, la Convergence et la Gouvernance (TSCG) encore appelé traité budgétaire européen.

Pour aboutir à ce « brillant » résultat, menaces et pressions sur les députés socialistes et radicaux n’ont pas manqué jusqu’au dernier moment.

 

Il ne lui a pas manqué non plus la majorité des voix des députés de droite et du centre. On les comprend : Comme ils n’ont pas manqué de le souligner, le traité soumis au vote était, à un mot et une virgule près, celui qu’avaient concocté Merkel et Sarkozy.

 

Les élus du Front de Gauche, la plupart des écologistes et vingt courageux socialistes ayant résisté aux pressions ont voté contre.

 

Les raisons de ce soulagement :

 

1 – avoir réussi à plomber encore plus l’idée de l’Europe dans l’esprit de nombreux électeurs

 

2 – avoir sacrifié la souveraineté du peuple français de son gouvernement, de ses élus sur l’autel du libéralisme sans entrave.

 

3 – avoir avalisé la tromperie du candidat François Hollande promettant de refuser la ratification du traité s’il n’obtenait pas une renégociation du traité. Ce qui n’empêche pas le président François Hollande de présenter exactement le même au vote des parlementaires.

 

4 – imposer éternellement à notre peuple une véritable camisole de force budgétaire mettant en péril la protection sociale, les services publics et toute possibilité de relance économique.

 

5 – imposer ce carcan, non seulement à l’Etat mais aussi aux collectivités locales et au secteur hospitalier. Mettant aussi en danger l’accès de tous à la santé, l’aide sociale et l’investissement public.

 

6 – pour être certain de ne pas voir ce brillant objectif mis en cause, avoir privé le peuple de sa souveraineté en refusant obstinément l’organisation d’un référendum des fois qu’il voudrait se mêler de ce qui ne le regarde pas .

 

Vous avez dit gauche ?

 

Vous avez dit changement ?

 

10.10.2012 Alain DAVID

Partager cet article
Repost0
10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 15:20

Le JEUDI 18 OCTOBRE à 18h, dans nos locaux du 2, petite rue de Callac à Morlaix, se tiendra une ASSEMBLEE GENERALE DES COMMUNISTES de la section de MORLAIX.  

  PCF Front de Gauche

 

Il y aura à son ordre du jour 

         - l'accueil et la présentation des nouveaux adhérents (9 nouveaux adhérents en 2012, ce qui porte le nombre d'adhérents de la section PCF de Morlaix à 74).

-  Le point de la situation sociale, politique et économique.

L’actualité sociale, économique et politique est inquiétante : la crise avec ses plans de licenciements et ses reculs sociaux (Doux ; Brit Air ; Brittany Ferry ; … pour notre région) se poursuit et s’aggrave ; le gouvernement a décidé de mettre en place une politique de rigueur (baptisée redressement) présentée comme seule susceptible de sortir de la crise ; le parlement vient de voter la ratification du Traité Européen (Traité d’austérité permanente) ; …

A nous de débattre de cette situation, de voir comment les citoyens la perçoivent, d’échanger sur les pistes d’actions en direction de la population.

-  L’activité du PCF Morlaix et du Front de Gauche du Pays de Morlaix.

Il s’agira de faire le point sur notre activité, de tirer des perspectives pour l’avenir.

Un point particulier figurera dans ce point de l’ordre du jour, celui du congrès national du PCF qui se tiendra en février 2013. Nous allons bientôt rentrer dans la phase de sa préparation. Il nous faudra voir ensemble comment organiser nos débats, les prises de décisions des communistes.

  

Daniel RAVASIO

Secrétaire section PCF Morlaix

 

Partager cet article
Repost0
10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 13:35

 

Alain DAVID Le 08.10.2012

Ancien maire-adjoint de Morlaix

10, rue du Porsmeur

29600 MORLAIX

 

A Monsieur BUI, député

Monsieur FICHET, sénateur

 

 

Objet :TSCG

 

 

Monsieur le Député,

Monsieur le Sénateur,

 

 

Il y a plus d’un mois, j’attirais votre attention sur les raisons pour lesquelles il fallait refuser de ratifier le Traité de Stabilité de Convergence et Gouvernance. Vous n’avez pas daigné apporter de réponse à ce courrier ni même d’en accuser réception. Ce qui, au-delà des déclarations, en dit long sur la considération que vous portez à vos concitoyens et, accessoirement, à vos électeurs. J’en tirerai les conclusions qui s’imposent en temps opportun.

 

J’ai malgré tout appris par la presse que vous alliez, avec ou sans états d’âme, voter la ratification. Ce faisant vous commettez une quadruple faute politique et morale.

 

1 – vous participez à la mise sous tutelle budgétaire de notre peuple, de son gouvernement, de son parlement. Or en tant que parlementaires, vous êtes dépositairse d’une part de la souveraineté que le peuple vous a déléguée. Vous n’êtes pas pour autant autorisés à laisser bafouer (ou à faire bafouer) cette souveraineté que la constitution fait relever exclusivement du peuple (directement ou par l’intermédiaire de ses représentants)

 

2 – Lors de sa campagne électorale, François Hollande avait solennellement promis de renégocier le traité signé par Merkel et Sarkozy. On le comprend : Comme tous les députés socialistes, JM Ayrault en tête, il avait, à juste titre, dit pis que pendre de ce traité. Il a été élu aussi sur cette promesse. Et avec lui tous les députés se réclamant de sa majorité. Or le texte proposé à la ratification est, au mot et à la virgule près, le même. En le votant vous participez donc à la tromperie des électeurs.

 

3 – Ce traité constitue un véritable carcan austéritaire. Il exposera le peuple qui souffre déjà beaucoup à des difficultés supplémentaires, voire à des situations dramatiques.

En remettant en cause les politiques sociales et le secteur public, il portera des coups fatals à ce qui est partie prenante de l’identité française et qui a été conquis de haute lutte. C’est une partie centrale du patrimoine commun de la gauche que vous bradez au bénéfice de la toute puissance de la finance.

Mais en même temps c’est toute possibilité de relance de l’économie que vous mettez en cause.

 

4 – Cette véritable camisole de force ne concerne pas que l’état et son secteur public mais aussi les collectivités locales.

Lorsqu’on sait combien la population dépend des communes, des communautés, des départements, des régions pour faire face aux effets de la crise, on voit les conséquences dramatiques que cette véritable purge peut générer.

 

On sait aussi, que ces collectivités réalisent près de 75 % de l’investissement public . Quelles seront les répercussions sur l’économie et en particulier sur des secteurs comme le bâtiment et les travaux publics si elles sont ainsi bridées ?

 

Je ne pense pas que c’est ce que voulaient les représentants des collectivités locales lorsque , scrutin après scrutin, ils ont fini par donner une majorité de gauche au Sénat.

 

Monsieur le Député, Monsieur le Sénateur, il est des votes où les élus engagent leur responsabilité personnelle devant la population .C’est le cas avec ce traité .

 

Bien à vous.

 

Alain DAVID

Partager cet article
Repost0
10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 11:59

Aujourd'hui, le Ouest-France titre: "Le Traité européen adopté haut la main".

Le journaliste social-libéral Michel Urvoy s'en félicite tout en soulignant un peu cyniquement l'exploit tactique accompli par François Hollande en faisant adopter par 477 députés contre 70 "un texte que l'on a longtemps diabolisé", le PS y compris. L'éditorialiste a le culot de dire ensuite, avec un certain mépris pour la démocratie parlementaire: "Cette solennelle formalité accomplie, il ne reste plus qu'à passer aux travaux pratiques". 

Etait-ce vraiment une formalité de voter le traité de l'austérité à tout crin et de la mise sous tutelle budgétaire contre l'avis de plusieurs grands syndicats français (CGT, SUD, FSU, FO), de la Confédération européenne des Syndicats, du MJS, du Front de Gauche, d'Europe Ecologie les Verts, des souverainistes de droite et d'extrême-droite, et surtout contre la volonté de 65% des Français voulant que la ratification de ce traité soit soumise au référendum? 

Etait-ce une formalité de s'exposer dans quelques années à une déroute de l'idée européenne et de la gauche de gouvernement qui sera vraisemblablement sanctionnée pour avoir abdiqué devant le néo-libéralisme et accepté, à l'encontre de ses promesses de changement et de progrès, de casser pour cela la protection sociale, les services publics et la souveraineté du peuple? Et tout cela pour défendre de dérisoires intérêts personnels et partisans sur le court terme. Et tout cela parce qu'on n'a pas le courage ou la volonté de changer véritablement un système financier et politique européen de plus en plus oligarchique, inégalitaire et destructeur.  

Ce mardi 9 octobre restera à mon avis dans les annales de la République comme un jour révélateur de la médiocrité parlementaire présente, du vérouillage complet du débat démocratique accompli par le présidentialisme et de la trahison quasi unanime de valeurs démocratiques et sociales qui légitimaient nos institutions depuis l'après-guerre. Ce sera aussi une date clef quand il s'agira de sonder les responsabilités dans la fuite en avant vers la destruction des systèmes sociaux européens et de l'idée d'union européenne elle-même. Un lâche soulagement a dû s'emparer des responsables socialistes comme en 1938 à Munich: ouf, ils n'ont pas mécontenté le puissant voisin allemand. Tout peut continuer comme avant, ou presque...

Il n'y avait qu'à voir hier l'accueil révolté et haineux réservé à Angela Merkel en Grèce pour pressentir quels terribles lendemains de tensions entre les peuples on prépare en appliquant aveuglement les recettes anti-sociales et aberrantes économiquement aussi bien qu'humainement du néo-libéralisme.  

Les contorsions verbales des députés socialistes pour faire faire état de leurs états d'âme ou de leur temps de réflexion et d'indécision passé quand finalement ils votent le texte par confort personnel m'apparaissent bien pathétiques. La palme du ridicule serait peut-être à attribuer à Richard Ferrand, député PS de la circonscription de Carhaix-Châteaulin, qui dit dans le Ouest France avoir voté le TSCG hier, "oui, mais en marche arrière".  

Il ne croit pas si bien dire: il en faudra du "courage", pour reprendre les mots employés à contre-emploi de Michel Urvoy (l'anti-phrase étant la figure par excellence de la novlangue néo-libérale) à un gouvernement et à une majorité de gauche pour, au nom de la chimère du zéro déficit (en temps de quasi récession surtout), réduire le pouvoir d'achat des Français, l'accès universel aux droits fondamentaux (santé, transports, culture, éducation, aide à l'autonomie, justice...) et défaire des décennies de conquêtes sociales, pour réduire enfin nos coûts de production en diminuant les salaires (leur part indirecte notamment, sous forme de cotisation sociale) afin soi-disant de créer ce fameux "choc de compétitivité" permettant de faire revenir la croissance.

 

Avec ce lien, vous pouvez voir quel a été le vote de nos députés: Gwenegan Bui a voté le texte, avant que Jean-Luc Fichet ne le fasse les yeux fermés au Sénat. Au PS, seuls 20 députés ont voté contre, contre 264 qui ont voté pour!

 

  http://www.assemblee-nationale.fr/14/scrutins/jo0030.asp

 

Alain David nous recommande aussi à juste titre le visionnage de l'intervention d'André Chassaigne qui, après Alain Bocquet, a tenté de faire entendre la voix de la raison et de la démocratie dans une Assemblée malheureusement peu concernée.             

 

Partager cet article
Repost0
6 octobre 2012 6 06 /10 /octobre /2012 06:20
v
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le chiffon rouge - PCF Morlaix/Montroulez
  • : Favoriser l'expression des idées de transformation sociale du parti communiste. Entretenir la mémoire des débats et des luttes de la gauche sociale. Communiquer avec les habitants de la région de Morlaix.
  • Contact

Visites

Compteur Global

En réalité depuis Janvier 2011