Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
31 janvier 2013 4 31 /01 /janvier /2013 07:22

Dépôt de bilan et fermeture de sîtes chez Doux, suppressions d'emplois à Boutet-Nicolas, menaces extrêmement sérieuses sur l'avenir de Gad à Lampaul-Guimiliau (1000 emplois) qui avait un CE extraordinaire la semaine passée, fragilisation de la filière avicole avec la décision de la Commission européenne de supprimer les restitutions pour l'exportation de poulet congelé au Moyen-Orient, des aides qui représentaient 20% du produit des exportations et permettaient de réduire le prix de vente pour être concurrentiels face aux industries agro-alimentaires brésiliennes, américaines, thaïlandaises, vietnamiennes, moins sourcilleuses sur les règles environnementales et le bien-être animal et faisant travailler des salariés moins bien payés: va t-on vers une catastrophe économique et sociale de grande ampleur touchant tout le secteur agro-alimentaire breton, comparable peut-être en termes de conséquences humaines dramatiques à la desindustrialisation du nord-est de la France dans les années 1980?     

 

Dans ce contexte très tendu, il peut apparaître irresponsable de la part de la Commission Européenne de supprimer brutalement les restitutions qui permettent à Tilly-Sapco et Sauvaget, engagés depuis longue date dans l'export de volaille congelée, de réduire le différentiel de compétitivité avec leurs concurrents non-européens. En octobre 2012, on est passé de 32,5€ de restitutions pour 100 kg exportés à 21,70€ et en janvier de 21,70€ à 10,85€/ 100kg, avec une suppression annoncée de ces aides à l'exportation dans quelques mois.

 

La pression mise sur les abattoirs se répercute, en particulier pour les pourvoyeurs de Doux, par une baisse drastique des contrats passés avec les éleveurs, qui craignent de vendre des poulets à un prix inférieur au prix de revient.

 

Certains peuvent se féliciter de cette suppression des aides à l'exportation.

 

Les libéraux puisqu'elle a fait l'objet d'un accord au nom de la "concurrence libre et non faussée" dans un sommet de l'OMC en 2005 entre l'UE, les Etats-Unis, le Japon, qu'elle va dans le sens de la refonte de la PAC et des économies budgétaires (70 millions à 80 millions d'euros par an y étaient consacrés).

 

Quand on est préoccupé d'écologie et de progression d'une agriculture paysanne et biologique relocalisée, ce qui est notre cas au Front de Gauche, on peut dire que ça affaiblit et oblige à réorienter un "modèle" agricole breton productiviste, hyper-concentré, tourné vers le quantitatif, le bas de gamme, les marchés extérieurs, coûteux pour l'environnement, l'agriculture vivrière des pays du sud, voire la santé publique.

 

Petit bémol toutefois: les poulets entiers congelés Tilly ou Doux font l'objet d'une traçabilité et de contrôles dont ne peuvent se prévaloir les morceaux de poulet destinés à la restauration collective et aux plats préparés que commercialisent à moindre coût les Allemands, les Belges et les Néerlandais. Le Moyen-Orient ne bénéficie pas de conditions écologiques et climatiques pour produire lui-même ses poulets: et quasiment toute la production à l'export de Doux et Tilly y est destinée. Ce sont les concurrents américains ou asiatiques de Tilly et Doux qui prendront le marché si les entreprises bretonnes n'ont plus les moyens d'offrir des prix attractifs... Et ces industries concurrentes ne sont pas plus vertueuses écologiquement et socialement.   

 

Sur un plan politique, on peut condamner les restitutions en disant que c'est une manière de rémunérer des capitalistes sans contrepartie exigée sur le plan social et écologique et, en effet, pendant des dizaine d'années, la fortune de Charles Doux ou de Tilly s'est nourrie de ces aides publiques européennes. Pourtant, dans le contexte actuel, la fin des restitutions risque de fragiliser dangereusement, voir de condamner les abattoirs de volaille bretons, les éleveurs, les transporteurs et tous les emplois corrélés à cette filière. Avec combien de salariés et de travailleurs sur le carreau? Et quelles solutions de rechange pour eux?     

 

Le problème est complexe. Mais il y a une urgence humaine qu'il faut prendre en compte.   

 

Ces restitutions ne sont pas des subventions pour maintenir des emplois mais des aides versées aux industriels qui exportent de la volaille congelée pour qu'ils soient compétitifs et puissent maintenir des prix attractifs par rapport à la concurrence brésilienne, américaine, vietnamienne, chinoise, en particulier sur les marchés arabes.

 

En Europe, seuls deux industriels, finistériens tous deux, Doux et Tilly, exportent du poulet congelé, ouvrant droit jusqu'ici à restitution. A l'origine, ces restitutions étaient des moyens pour compenser le prix élevé des céréales payés pour nourrir les animaux en Europe. Aujourd'hui, seule l'exportation de volaille congelée vendue entière en bénéficie, à l'exclusion de la volaille congelée de nos concurrents européens intégrée dans des produits transformés, qui gagne sans cesse des parts de marché en Europe, à tel point que la France, qui n'importait que 10% de ses poulets consommés il y a quelques années, en importe aujourd'hui 40%.

 

Actuellement, ces restitutions sont vitales pour que leurs activités ne soient pas déficitaires. En 2010, Tilly présentait des comptes à l'équilibre (sans bénéfice) avec des restitutions à 320€ la tonne. Depuis le 18 janvier dernier, elles ont été réduites à 108€ la tonne et elles seront nulles dans quelques mois.

 

Pourtant, ces deux industriels du poulet congelé destiné à l'exportation qui touchaient 80 millions d'€ d'aides publiques européennes via les restitutions génèrent 5000 emplois directs dans la région tandis que les céréaliers français, qui représentent 36000 emplois, touchent 6 milliards d'euros d'aides européennes. Au prorata montant des aides/ emplois maintenus: il faudrait que les céréaliers génèrent 600 000 emplois en France pour avoir le même rendement en termes d'emplois associés que les aides à l'exportation à destination de la filière avicole.

 

Si une entreprise comme Doux s'écroule complètement, c'est 3400 emplois salariés qui sont directement menacés, et 15 000 emplois induits en Bretagne (transporteurs, éleveurs, manutentionnaires) qui sont touchés... Les exportations de Doux représentent 30% du trafic du port de Brest.   

 

A Tilly, il y a actuellement 350 emplois en CDI, 30 intérimaires et depuis 2006, après le dépôt de bilan d'UNICOPA assorti de 250 suppressions de postes, le repreneur Daniel Sauvaget a fait un vrai effort pour employer les restitutions et les bénéfices à mieux payer les salariés, à mieux les former, à maintenir des emplois. 12 millions d'euros ont été consacrés à cela. La conditionnalité obtenue par les représentants du personnel du Conseil Régional des abandons de créances contractées du temps d'Unicopa a permis ce résultat que les bénéfices servent depuis 2006 à l'investissement, au plan de formation, au relèvement du pouvoir d'achat des salariés, à la sécurisation de l'emploi. Les conditions de travail en abattoir ne sont toujours pas faciles mais elles se sont améliorées depuis 2006, semble t-il.  

 

Qu'est-ce qui a joué contre le maintien des restitutions?

 

Les Allemands qui produisent de la volaille fraîche très compétitive en aidant indirectement l'exportation par des abaissements de TVA et en employant de la main d'œuvre sous-payée se félicitent de fragiliser ainsi par la baisse des aides publiques européennes la filière avicole française, alors que la France importe actuellement 40% de sa volaille.

 

Peut-être qu'avec moins de libre-échange, plus de protectionnisme, il y aurait une demande intérieure pour faire tourner nos élevages et nos abattoirs bretons. Actuellement, ils sont naturellement en difficulté face à la concurrence mondiale quand on sait que le salarié brésilien est payé 4 fois moins cher que le salarié français et que leurs industries agro-alimentaires exportatrices sont aidées par l'État qui dispose en outre d'une réserve de terres quasi infinie pour la production des aliments d'élevage.

 

En France, des hommes politiques de gauche et des écologistes condamnent avec raison le gâchis et l'immoralité des aides publiques absorbés par les profits financiers des industriels et des actionnaires sans contrepartie au niveau de l'investissement, de l'emploi, des salaires. Doux est dans ce cas, qui ferme des activités au moment même où il continue à goinfrer ses actionnaires (la banque Barclays entre autre) d'aides publiques européennes en se vantant de produire pour produire et toucher davantage d'aides à l'exportation. La mauvaise politique du groupe Doux, son irresponsabilité, aura sans doute été ce qui a précipité la remise en cause sans délai du système des restitutions, qui existe depuis une trentaine d'années dans le cadre de la PAC.

 

Seulement, dans le contexte actuel, sans restitutions, ces abattoirs, les éleveurs qui les alimentent, les transporteurs, les emplois induits s'écroulent. A Tilly, on passe de 20 millions d'euros d'aides environ à 400 000 euros de crédit d'impôt compensatoire à la fin des restitutions de l'État. Des clopinettes....

 

L'avenir de l'emploi sur place est donc menacé, quand on sait qu'aux 380 emplois directs sont aussi associés à des emplois induits (deux à trois fois plus). Or, la situation économique de la région est loin d'être rose. Les salariés de Tilly, qui ont 47 ans en moyenne, n'ont pas beaucoup de qualifications, même si la formation professionnelle s'est améliorée, sont usés physiquement par la dureté des conditions de travail dans l'agro-alimentaire, vont-ils facilement retrouver un job dans le Finistère où les Côtes d'Armor dans le contexte actuel, avec 15% de chômeurs? Et on pourrait en dire autant des salariés de GAD, très inquiets sur leur avenir, et bien sûr de ceux de Doux.

 

Ce système des restitutions était insatisfaisant puisqu'il ne s'accompagnait pas d'exigences en retour par rapport aux salaires, à l'emploi, à la formation, à l'investissement, ni de droit de contrôle des salariés, qu'il ne concernait que les industriels et non tous les acteurs de la filière. 

 

Pour exemple, à Doux, les salaires sont gelés depuis 5 ans et on continue à distribuer de l'argent aux actionnaires alors que tout va mal.

 

Il perpétuait les inconvénients de l'agriculture productiviste et surtout de son hyper-concentration en Bretagne.

 

Mais en même temps, la Bretagne s'est construite et développée avec l'élevage hors-sol souvent par défaut, faute d'autre développement agricole ou industriel possible dans les années 60-70, et grâce à l'atout de ses ports, et aujourd'hui, on a pas de solutions alternatives immédiates à proposer aux salariés menacés de perdre leur emploi.

 

Au-delà de la construction souhaitable d'un nouveau modèle économique et agricole plus vertueux socialement et écologiquement,  il y a  la réalité de milliers de personnes travaillant dans la filière aux emplois menacés à prendre en compte de manière prioritaire.

 

Préparer l'avenir certes, par une planification écologique, une relocalisation progressive, une diversification agricole et le développement d'une agriculture de meilleure qualité. Par une refonte des filières, une meilleure protection contre le dumping social et la concurrence internationale.

Mais aussi penser aux ouvriers, éleveurs et salariés d'aujourd'hui que la crise de l'agro-alimentaire breton plonge dans le désarroi et l'incertitude du lendemain, qui vont être des milliers à perdre leur gagne-pain.

 

Le 16 février 2013, l'intersyndicale de l'agro-alimentaire organise une réunion-débat à Chateaulin (salle Coatigrac'h) sur les difficultés de la filière en y invitant tous les acteurs, salariés et citoyens qui se sentent concernés. 

 

Ismaël Dupont.  

Partager cet article
Repost0
30 janvier 2013 3 30 /01 /janvier /2013 06:59

A l'appel de la CGT, de la FSU, de SOLIDAIRES, une journée nationale de grèves et de manifestations est prévue pour la Fonction Publique le jeudi 31 janvier.

La situation des fonctionnaires s'est considérablement dégradée depuis plusieurs années sur les rémunérations avec le blocage de la valeur du point d'indice qui est la base de leur salaire. Dans le même temps, les suppressions massives d'emplois ces cinq dernières années et les réformes pensées pour les permettre ont fortement détérioré les conditions de travail.

Pour les métiers de la fonction publique, les salaires, les conditions de travail et la satisfaction des missions de service public, exigeons des mesures et des perspectives tout de suite!

 

- Deblocage de la valeur du point d'indice.

- Suppression de la journée de carence.

- Revalorisation des métiers.

- Fin des plans d'économie drastiques qui se traduisent par des suppressions de postes et une satisfaction de moins en moins bonne des besoins des citoyens.

 

Le PCF et le Front de Gauche du PAYS DE MORLAIX soutiennent la mobilisation des fonctionnaires du 31 janvier et participeront au rassemblement revendicatif prévu à 11h place de la mairie à Morlaix, d'autres rassemblements ayant lieu à la même heure dans le Finistère à Brest, Quimper et Quimperlé.  

 

Ne lâchons rien! 

 

Nous voulons faire grandir l'alternative à l'austérité, dans la Fonction publique aussi!

Le niveau de salaire des fonctionnaires est une honte pour notre pays! 1 million de personnes payées au SMIC et depuis plus de trois ans la valeur de l'indice des fonctionnaires est gelée! Le décrochage ancien vis à vis de l'inflation est aujourd'hui aggravé par la hausse des cotisations retraite. Pire, le gouvernement met en oeuvre la journée de carence décidée par Sarkozy, sans système de compensation, alors que pour une majorité des salariés du privé, les journées de carence sont prises en charge par l'employeur.

La politique du non remplacement des départs en retraite se poursuit dans de nombreux secteurs de la Fonction Publique, comme le gel du montant de la dotation publique de l'Etat aux collectivités alors qu'elles ont déjà été victimes d'un transfert de compétence sans compensation intégrale sous le précédent gouvernement. 

Cette politique dégrade les conditions de travail des agents et la qualité du service public: il faut en finir avec la politique d'austérité qui se traduit par le développement de la précarité, par le recours à l'externalisation, à l'intérim, aux contrats précaires ou par des délégations de service public à des entreprises privées. 

 

En s'attaquant à la Fonction Publique, c'est la vie quotidienne de tous qui est touchée, notamment celle des couches les plus fragiles de la société. L'étranglement financier de l'hôpital public, les suppressions d'emploi et les regroupements qui s'y opèrent, en sont un triste exemple, comme la poursuite de la réforme libérale de "refondation de l'école". 

 

Alors que le 1er poste de l'Etat sert à payer des intérêts de la dette somptueux (50 milliards) aux banques privées, François Hollande et le gouvernement ont fait le choix de l'austérité. Ils ont accordé un cadeau de 20 milliards aux grands patrons et annoncé la réduction des dépenses publiques (60 milliards sur 5 ans). 

 

L'argent existe donc! Il doit servir à satisfaire les besoins sociaux et écologiques pas à se soumettre aux marchés financiers et au hold up des banques sur l'argent public!  

 

 Une autre politique à gauche est possible.

 

 

  affiche_60x90_lalternative-projection.jpg

 

 

Partager cet article
Repost0
30 janvier 2013 3 30 /01 /janvier /2013 06:52

 

NON A L'AUSTERITE ET AU CHOMAGE !

UNE ALTERNATIVE EST POSSIBLE !

IL FAUT GOUVERNER POUR L'EMPLOI !

 

25 premières mesures pour changer d'orientation

 

François Hollande et son gouvernement ont fait le choix de l'austérité. Partout en Europe, cette politique a entraîné une contraction de l'activité économique et une explosion du chômage. Il en va déjà de même en France, avec 4,6 millions de demandeurs d’emplois. Le Front de Gauche ne l'accepte pas et propose une alternative. Celle-ci s'appuie sur le refus de la soumission au traité européen, aux marchés financiers et sur la volonté de promouvoir une autre répartition des richesses en faveur du salariat, un autre type de développement économique non productiviste, s'appuyant notamment sur la ré-industrialisation de notre pays et la planification écologique afin de satisfaire les besoins sociaux et écologiques du plus grand nombre. Il est urgent de mettre en place une politique de création massive de millions d’emplois.

 

DEGAGER LES MOYENS FINANCIERS POUR L'INVESTISSEMENT ET L'EMPLOI

 

Des mesures immédiates pour dégager des recettes Nouvelles

 

1 – Suppression des niches fiscales et sociales sans utilité sociale, économique et écologiques (a minima 42 milliards selon l’Inspection générale des finances) à commencer par les niches fiscales liées à l'impôt sur les sociétés (80 Mds€)

 

2 – Réforme de l’impôt sur le revenu pour le rendre progressif avec 14 tranches dont la dernière à 100% (au delà de 360 000 euros net par an) ; taxation de tous les revenus du capital au même niveau que le travail (20 Mds€)

 

3 – Suppression des exonérations de cotisations sociales (30 Mds€)

 

4 – Doublement de la taxe sur les poids lourds (2,4 Md€) et taxation à la source de la dépenses publicitaires des entreprises

 

Réorientation démocratique des banques et de la finance

 

5 – Une réelle réforme bancaire pour briser les conglomérats bancaires : séparation organisationnelle et financière stricte des banques de dépôts des banques d’affaires; participation de représentants des salariés, des collectivités locales, de l’État, des usagers au Conseil d’administration des banques de dépôts

 

6 – Combattre la spéculation : interdire les produits financiers à risques (titrisation, produits financiers spéculatifs, cotation en continu, opération de gré à gré...) et les transactions financières avec les paradis fiscaux; réintégrer les opérations dites « hors bilan » dans les comptes des banques.

 

7 – A partir notamment de la banque publique d’investissement (BPI), des banques publiques existantes et des fonds régionaux, imposer une sélectivité du crédit en fonction de critères de développement économiques (création de valeur ajoutée dans les territoires), sociaux (emploi, salaires, formation) et écologiques (économies d’énergie et de matières premières) en liaison avec la création d’un pôle financier public (voir point 8) et avec un refinancement sélectif de la BCE, en lien avec la Banque de France

 

Libérer les finances publiques des griffes du marché financier

 

8 – Créer un pôle financier public, doté de licences bancaires, en lien étroit avec la banque de France, réunissant en réseau les établissements de la nouvelle Banque publique d’investissement, la Banque postale, la Caisse des dépôts et ses filiales, les services de Bercy, l’Agence française de développement, la Coface, la Caisse nationale de Prévoyance et destiné à mobiliser l’ensemble du système financier en vue de financer les projets en faveur de la recherche, de l'emploi, des qualifications, du logement, des transports, des services publics, de la transition énergétique et écologique, en liaison avec les réseaux bancaires et d’assurance mutualistes. Ce pôle, renforcé par la nationalisation de groupes bancaires aujourd’hui privés comme BNP Paribas, la Société générale ou BPCE, agirait pour que les crédits bancaires financent en priorité les projets de développement des collectivités territoriales et les plans syndicaux alternatifs aux plans patronaux de restructurations et de suppressions d’emplois.

 

9 – Pour diminuer la charge annuelle de la dette (50 Md€) adoption d’une loi permettant de lever le secret sur la liste des bénéficiaires du «service de la dette», mise en place d'un audit citoyen de la dette accompagnée d'une commission d'enquête parlementaire qui diront la part de cette dette liée à des investissements utiles et celle issue des cadeaux fiscaux.

 

10 – La BCE doit pouvoir financer avec la Banque de France et les autres banques nationales de l’Eurosystème, par création monétaire, un « Fonds de développement social, écologique et solidaire européen » pour l’expansion des services publics et de leur emploi.

 

DE NOUVEAUX DROITS POUR PROTEGER LES SALARIES ET DEVELOPPER L’EMPLOI

 

Développer le pouvoir d'achat et combattre la précarité

 

11 – Augmenter le SMIC à 1700 euros brut. Le SMIC doit devenir le salaire minimum hiérarchique de base et les conventions collectives doivent pleinement reconnaître les qualifications de tous les salariés aux différents niveaux. Relever les minimas sociaux et les indexer sur le SMIC avec l'objectif de supprimer en cinq ans tout revenu en dessous du seuil de pauvreté. Revaloriser le point d’indice des fonctionnaires. Impulser une dynamique de hausse générale des salaires en mettant en place une convention nationale annuelle de négociations interprofessionnelles sur les salaires et la formation, ainsi qu'un « Conseil d'orientation des salaires » définissant un taux minimum Interprofessionnel de croissance des salaires avec responsabilité des entreprises et permettant aux pouvoirs publics d'intervenir en cas de carence des négociations. Instaurer un salaire maximum à 20 fois le salaire minimum de l’entreprise comme c’est déjà le cas dans les entreprises publiques. Faire respecter l'égalité salariale entre les femmes et les hommes. Ouvrir le droit aux allocations chômage dès le premier mois de travail, prolonger la durée d'indemnisation des chômeurs pour stopper l’augmentation du nombre de fins de droits.

 

12 – Confirmer les 35h comme durée légale du temps de travail et le droit à la retraite à 60 ans. Dans la reprise d’une logique globale de réduction du temps de travail permettant de créer des emplois, limiter le recours à l’annualisation et au travail le dimanche (avec majoration salariale obligatoire), réduire les durées maximales autorisées (aujourd’hui 10h par jour et 48h par semaine), renchérir les heures supplémentaires.

 

13 – Réaffirmer le CDI à plein temps comme norme du travail limiter les CDD à 5% par entreprise, à 10% pour les entreprises de moins de 50 salariés ; renforcer les effectifs de l’Inspection du Travail, adopter une loi d’amnistie des syndicalistes, rétablir la hiérarchie des normes entre la loi et les conventions d’entreprise; supprimer la « rupture conventionnelle » ; interdire le temps partiel imposé, encadrer la sous-traitance en étendant au donneur d‘ordres la responsabilité sociale en fonction de son importance pour le sous-traitant, sanctionner les entreprises qui ne mettraient pas en oeuvre l'égalité de salaires entre les femmes et les hommes

 

14 – Blocage des loyers pour deux ans, abrogation des franchises médicales, remboursements à 100% des dépenses de santé en y incluant les lunettes et les soins dentaires et mise en place d'une tarification sociale permettant l'accès de tous à l'eau et à l'énergie.

 

15 – Mettre en place un statut social pour tous les jeunes permettant l’autonomie des jeunes en formation via un système d’allocation financées par la solidarité nationale.

 

De nouveaux droits pour s'opposer aux licenciements

 

16 – Une loi d’interdiction des licenciements économique dans les entreprises en bonne santé financière doit être mise en place. En outre, dans toutes les entreprises, face aux projets de suppressions d’emploi, les représentants des salariés doivent disposer d’un droit de veto suspensif permettant l'examen de la situation de l'entreprise et des alternatives économiques possibles, avec un droit de préemption des salariés sur leur entreprise en cas de dépôt de bilan ou de délocalisation pour reprendre à leur compte la production de ces entreprises sous des formes coopératives ou d'économie sociale, et avec un droit de mobilisation des crédits bancaires pour réaliser un plan de développement de l’entreprise. Favoriser cet accès au crédit sera l’un des rôles du Pôle financier public.

 

Une « sécurité sociale professionnelle »

 

17 – Un nouveau statut du travail salarié instituant une sécurité sociale professionnelle assurera aux travailleurs privés d’emploi la continuité de leurs droits, que ce soit en matière de rémunération ou de protection sociale ainsi qu’une formation professionnelle leur garantissant de trouver un emploi de niveau équivalent à celui qui était le leur avant la perte de leur activité. La mise en réseau des missions d’indemnisation et de placement avec celles de la Formation professionnelle constituera le socle de cette politique. Des fonds nationaux et régionaux, alimentés notamment par une nouvelle cotisation patronale, permettront de contribuer à financer cette politique qui visera à mettre progressivement en place un système de sécurisation de l’emploi et de la formation ouvrant à tous les membres de la société la possibilité d’une mobilité professionnelle choisie sans jamais passer par la case « chômage ».

 

UN DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE, SOCIAL ET ECOLOGIQUE CREATEUR D'EMPLOIS

 

Des nationalisations démocratiques au service de l'intérêt général

 

18 – Pour l'emploi mais aussi pour l'intérêt général du pays, l’intervention de l’Etat est légitime pour mettre en place un contrôle social des entreprises présentes dans certains secteurs économiques, qu'il s'agisse de maintenir, de transformer et de développer des filières industrielles dans le cadre d'une production nouvelle sur des critères sociaux et écologiques comme à Florange ou de maîtriser des secteurs stratégiques comme celui de l'énergie ou du crédit. De nouveaux pouvoirs des salariés permettraient de mettre en oeuvre de nouveaux critères de gestion de ces entreprises en favorisant également les coopératives et le développement de l’économie sociale et solidaire (ESS).

 

Transition énergétique et réindustrialisation par la planification écologique

 

19 – En s'appuyant sur le pôle financier public et le Fonds Européen (point 8 et 10), mobiliser les investissements en faveur des énergies renouvelables, du développement des transports publics ferroviaire, fluvial et maritime côtier, de la mise en oeuvre d’un grand plan fret et ferroutage, de la construction de 200 000 logements par an et d'un vaste plan d'isolation thermique des logements avec l’objectif de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre et mettant de strictes conditions d’emploi et de qualifications. Nous proposons aussi un doublement de la taxe sur les poids lourds (2,4 Md€) et taxation à la source de la dépenses publicitaires des entreprises

 

20 – Mettre en place des commissions régionales et départementales de l’emploi, de la formation et du développement rassemblant tous les acteurs concernés : employeurs, syndicats, élu-e-s et collectivités. En finir avec les aides publiques et les exonérations de cotisations sociales aux entreprises dont l’inefficacité a été prouvée et les remplacer par des interventions ciblées, sous forme de bonifications d’intérêts ou de garanties d’emprunts pour que les banques financent les projets les plus efficaces en termes de création ou de préservation d’emplois, de développement de la qualification de la main-d’oeuvre, de préservation de l’environnement, de développement maîtrisé des territoires.

 

Le développement des services publics pour

répondre aux besoins

 

21 – Créer massivement des postes de fonctionnaires, à commencer par 70 000 dès cette année, titulariser les 800 000 précaires de la fonction publique, augmenter réellement et de façon pérenne les numerus clausus des professions médicales et para médicales pour améliorer et développer les services publics comme ceux de la santé, de l'emploi, de l’éducation nationale, de l’écologie, du logement social ou de la petite enfance par exemple.

 

DESSERRER LES CONTRAINTES, CHANGER L'EUROPE, POUR UN AUTRE MODELE ECONOMIQUE

 

Refuser d'appliquer le pacte budgétaire, la règle d'or et les directives de Bruxelles contraires à nos objectifs sociaux

 

22 – La France doit agir pour le réaménagement négocié des dettes publiques en supprimant la part illégitime de ces dettes après un audit citoyen ; pour les résorber, nous proposons leur financement à taux réduit par les banques publiques souscrivant les obligations du trésor au taux fixé par lui. La France doit agir pour que la BCE puisse prêter directement aux États à taux faibles, voir nuls et acheter des titres de la dette publique directement aux États pour promouvoir l'emploi, la formation et les services publics afin de satisfaire les besoins sociaux et écologiques.

 

23 – Nous remettrons en cause la liberté totale de circulation des capitaux, refuserons d'appliquer les directives de libéralisation des services publics et travaillerons à une harmonisation fiscale, un véritable « serpent fiscal européen », en exigeant une imposition minimale des entreprises pour empêcher le dumping social.

 

Promouvoir un progrès humain durable

 

24 – Se battre au niveau européen pour salaire minimum dans chaque pays, représentant au moins 60% de leur PIB par habitant-e, en respectant le principe de non régression sociale (la règle nationale l’emport si elle est supérieure à celle de l’UE) et engager dans le même temps un processus de convergence vers le haut ; la progressivité de l’impôt sur le revenu avec un nombre minimal de tranches, la limitation du taux de TVA et l'exigence d'égalité femme/homme dans les législations du travail de chaque pays

 

25 – Créer un Fonds européen de développement social, écologique et solidaire (point 10) et un visa social et écologique pour les échanges commerciaux. Remettre en cause les accords de libre échange actuels et promouvoir des accords internationaux, européens et bilatéraux, de co-développement avec les peuples des pays émergents et en développement.

 

bandeau Front De Gauche

Partager cet article
Repost0
30 janvier 2013 3 30 /01 /janvier /2013 06:43

 

Texte « stratégie » validé par le CN du FdG du 25 janvier

 

IMPOSER UNE ALTERNATIVE A L’AUSTERITE

Agir ensemble et développer le Front de Gauche

Intro

La crise systémique du capitalisme s’accroît. Elle est amplifiée dans l’Union Européenne par les traités qui laissent les marchés maîtres du jeu. Elle frappe de plein fouet les peuples, creuse les inégalités sociales, aggrave la crise écologique et exacerbe les tensions internationales. Désormais la récession touche ou menace une part grandissante des Etats, la baisse de l’activité étant visible partout y compris en Allemagne.

Ces politiques d’austérité vont à l'encontre de l'exigence des peuples et s'accompagnent d’une dérive autoritaire. Elles ne sont pas seulement injustes, elles ne marchent pas ! Leur violence renforce le nombre de celles et ceux qui refusent de capituler, l’affrontement s’aiguise : il se pose toujours plus en termes de choix de civilisation. Un grand mouvement de résistances au diktat de l’oligarchie financière et pour la démocratie touche le continent sud-américain, le monde arabe et le proche orient, l’Europe… Les grèves, manifestations, révoltes parfois empreintes de pratiques alternatives sur les terrains de la production de la consommation et de la solidarité se développent dans les pays les plus touchés par la récession. C’est le cas de l’Espagne, du Portugal ou de la Grèce. Dans ce dernier pays, le peuple et les travailleur-euse-s ont reconnu dans Syriza une alternative politique au chantage et véritable putsch imposé par la Troïka devant laquelle les gouvernements sociaux-libéraux et libéraux ont capitulé.

C’est dans ce contexte que le mot d’ordre « L’humain d’abord » a rencontré les aspirations de millions de citoyen-nes de notre pays.

Ce système mortifère ne peut échapper à des bouleversements, mais la question est posée des développements qui peuvent intervenir et de leur nature. La voie de la régression, le repli xénophobe et nationaliste ne sont pas exclus. Ils peuvent apparaître comme une issue pour des populations désorientées et désillusionnées par des décennies d’alternances.

En France, la défaite en mai 2012 de Nicolas Sarkozy, le co-auteur avec Merkel du TSCG, et l’arrivée au pouvoir de François Hollande auraient pu constituer une étape positive dans le rapport de force qui se joue en France comme en Europe, ouvrir un espace pour une autre voie que celle de l’austérité. Sous la pression de la campagne du Front de Gauche, le candidat socialiste n’avait-il pas été amené à désigner la finance comme son principal adversaire et fixer une renégociation comme condition préalable à la ratification du traité européen ?

Ce n’est pas la voie suivie aujourd’hui par le gouvernement. La question du changement reste donc entière. Nous voulons y répondre. Face aux choix de l’austérité et du renoncement, nous entendons opposer ceux de la solidarité, de la démocratie, un nouveau type de progrès humain et écologique. Cela implique de créer les conditions politiques pour que le peuple s’en mêle et de construire les rassemblements populaires et majoritaires pour les imposer.

La création du Front de Gauche s’est révélée déterminante sur l’évolution politique et sociale de notre pays. Née de la campagne et de la victoire de 2005, elle concrétise depuis 2008 l’aspiration à l’unité et à l’émergence d’une nouvelle force à gauche capable de bouleverser le paysage politique. Après des premiers succès enregistrés lors des Européennes, régionales puis cantonales, le résultat obtenu par Jean-Luc Mélenchon, meilleur score pour un candidat à gauche du PS depuis 1981, a confirmé les espoirs suscités.

Il s’agit aujourd’hui pour le Front de Gauche d’aborder une nouvelle étape. Par ce texte, nous voulons apporter des éléments de réponse, en termes de perspectives stratégiques.

1 - Une campagne inédite qui a rendu possible la défaite de Sarkozy

Ces 4 millions de votes et 11 % des voix, faisant du Front de Gauche la deuxième force à gauche, valident notre choix du rassemblement : nous sommes devenu-es du coup utiles aux yeux d’un bien plus grand nombre d’électeur-trice-s que si nous nous étions présentés divisés. Au-delà de leur résultat, les campagnes présidentielle et législative de 2012 ont signifié un saut qualitatif réussi pour notre rassemblement qui s’est élargi et renforcé comme le démontrent les nouvelles forces qui l’ont rejoint. Ce rassemblement a favorisé l’engagement de dizaines de milliers d'hommes et de femmes de gauche, syndicalistes, militants associatifs, intellectuels, citoyens qui ont permis la dynamique de la campagne. Plus largement, il a esquissé le Front du peuple auquel nous aspirons, à travers les marches, les meetings, les écoutes collectives, les occupations de places publiques, les actions d’éducation populaire, etc. C’est déjà l’esprit de la révolution citoyenne que nous appelons de nos vœux qui s’est manifesté.

Sans nos 4 millions de voix et notre engagement entre les deux tours, il n’y aurait pas eu de défaite de Nicolas Sarkozy. Nos thèmes de campagnes nous ont permis de préempter des terrains majeurs de la confrontation politique et du débat d'idée. En imposant l’exigence de s’attaquer à la finance, Le Front de Gauche a contribué à re-politiser le débat présidentiel et législatif. Il a redonné le sens du combat collectif et de la fierté d’être de gauche, à restructurer plus largement des repères de classes face au FN et à la droite, à contenir la volonté de ceux qui au PS et à EELV comptaient dès l'après-présidentielle recomposer avec le centre.

En ce sens, l’élection de François Hollande a largement dépassé le sens initial voulu par le candidat socialiste : il s’agit donc bien d’une victoire à la fois pour nous et pour le peuple de gauche, et plus largement pour tout le peuple. Ensemble, nous avons renvoyé la droite dans l’opposition et chargé cette élection d’une aspiration réelle au changement.

2 - Le Front de gauche : deuxième force à gauche

Il y a désormais une force politique qui pèse dans le paysage, en terme politique, idéologique et électoral. Elle est capable de lancer des initiatives qui trouvent une mobilisation de masse. C'est un point d'appui essentiel pour renforcer les luttes qui se développent, renforcer des convergences sociales et politiques, favoriser un nouvel élan populaire.

Cela, nous l'avons vérifié dans la mobilisation unitaire contre le TSCG et de la manifestation du 30 septembre où notre proposition a rencontré celles des syndicalistes, des forces de résistance exprimées dans des mouvements comme Attac, la fondation Copernic, les collectifs pour un audit citoyen de la dette publique et remobilisé celles et ceux qui avaient contribué au NON en 2005.

De même, l’action du Front des luttes dans les entreprises ou celle des fronts thématiques révèle la possibilité de dynamiques communes. Le mouvement social (syndicalisme, associations de luttes) est lui aussi porteur d’une dimension politique. Le Front de gauche travaille à la complémentarité de proposition et d’action entre ses objectifs et ceux qui émergent des luttes.

Pour nous, la question clé de toute transformation de la société reste celle du renforcement du mouvement populaire et des mobilisations citoyennes, au plan national comme européen. C'est pourquoi nous serons présents dans toutes les mobilisations sociales et initiatives, qui participent à la construction d’une autre Europe (comme par exemple l’Altersummit) et ainsi créer les conditions d’une bataille plus forte pour les prochaines échéances européennes.

3 - La nouvelle période ouverte par l’élection de François Hollande : Une politique social-libérale assumée

Si la victoire du 6 mai contre Sarkozy est importante, l’enjeu reste de se débarrasser des politiques néolibérales qui ont gravement déstructuré/restructuré la société.

Aujourd’hui le gouvernement applique une politique social libérale assumée. Elle est marquée par la soumission aux logiques du capitalisme financiarisé, le refus d’engager la bataille avec la finance et de reprendre au capital la part des richesses qu’il ne cesse d’amasser au détriment de la collectivité et par un productivisme qui, tout en sacrifiant les filières industrielles, n’envisage pour relancer l’activité qu’une croissance déconnectée de la satisfaction des besoins sociaux et des exigences de la transition écologique. Sa volonté de rassurer les marchés a entraîné le renoncement à ces maigres promesses de campagne : le Traité Merkozy a été ratifié sans aucune modification, la loi de programmation budgétaire et le budget 2013 sont marqués par l’austérité et la baisse des dépenses publiques, le pacte de compétitivité issu du rapport Gallois marque la conversion revendiquée du PS à la politique de l’offre et de la baisse du coût du travail.

La vraie fausse menace de nationalisation d’Arcelor Mittal, qui se termine en abdication devant Mittal sur fond de mensonges aux salariés, dresse le tableau d’une action gouvernementale qui permet au patronat et au Medef d’être toujours plus à l’offensive et d’être renforcés dans leur rapport de force vis-à-vis des syndicats. En témoigne l’accord sur l’emploi qui marque une étape supplémentaire dans la voie de la flexibilité et de la casse du code du travail.

En choisissant une politique d’austérité et la poursuite d’exonérations aux entreprises sans aucune contrepartie, le gouvernement est entré dans cette spirale infernale des politiques qui, menées dans d’autres pays européens, ont conduit à l’échec entraînant la régression sociale et la précarisation de masse.

Alors qu'il s’agirait de relancer l'activité par la relocalisation de l'emploi, le soutien de projets innovants, l’aide à la recherche et à la relance de l’activité par la mobilisation du crédit, l’obtention de nouveaux droits pour les salariés, le choix a été fait par le Premier Ministre Jean Marc Ayrault de porter les réductions budgétaires à 60 milliards sur 5 ans, notamment en asphyxiant les collectivités locales.

Alors que 75 % des investissements publics sont financés à l’échelle locale, ce choix conduit à la récession. Le projet de nouvelle étape en matière de réforme des collectivités, dit acte III de la décentralisation, renforce la mise en concurrence des territoires au détriment de la démocratie locale et en particulier des communes et des services publics. Cela entérinerait la remise en cause de l’unicité de la République, remettant en cause le principe même d’égalité.

Les femmes sont parmi les premières victimes de la crise. Or les annonces du gouvernement en la matière en sont bien loin des mesures urgentes nécessaires : les moyens et la loi ne sont pas à la hauteur des besoins pour la lutte contre le sexisme et contre les violences ; pas de prise en compte sérieuse des dégâts de la loi HSPT, des demandes de maternités et de centres IVG ; la parité renvoyée aux conclusions d’un rapport Jospin peu ambitieux ; le refus de revaloriser les salaires et de lutter contre le temps partiel imposé rendant illusoire l’égalité salariale H/F ; la petite enfance renvoyée aux collectivités territoriales et au secteur privé... Une véritable politique d’égalité entre femmes et hommes est bien incompatible avec les politiques d’austérité.

Après les ravages causés par les politiques racistes et xénophobes de la droite « décomplexée », il y avait un enjeu politique et symbolique fort à marquer le début du mandat du sceau de la lutte anti discriminations et pour l’égalité des droits. Au lieu de quoi le gouvernement et la majorité ont fait le choix du reniement et de la répression : absence d’un véritable ministère de l’Egalité, refus d’instaurer les procédures de lutte contre le contrôle au faciès, recul sur le droit de vote des étrangers aux élections locales, politique restrictive en matière de régularisation des Sans-papiers, poursuite de l’expulsion des Roms… En se dérobant ainsi aux valeurs d’égalité et de solidarité de la gauche, le gouvernement concède du terrain à la droite extrêmisée dans la bataille idéologique.

Il en va de même sur la question de la démocratie. Deux revendications majeures sont absentes des conclusions de la commission Jospin sur la rénovation de la vie politique : le droit de vote des étrangers et la proportionnelle. Et que dire de son incapacité d'amnistier les militant-es syndicaux, écologistes et associatifs condamnés par le pouvoir UMP ? Que dire enfin de la répression de mobilisations comme à Notre dame des Landes ? Tout cela continue à criminaliser les mouvements sociaux et citoyens.

Face à cette politique, les réactions populaires, y compris dans l’électorat qui a permis la victoire de François Hollande, sont contrastées. L’expectative, la colère et la volonté de se battre, le désarroi et le renoncement se mêlent. Les mobilisations sociales, notamment dans les entreprises touchées ou menacées par des plans de licenciement, sont importantes et témoignent d’une attente populaire et des capacités de résistance. Les salarié-es y ouvrent à la fois des voies alternatives et de réponses à la crise. Ils révèlent leurs aspirations à prendre leurs affaires en main pour sauver l’emploi et leur activité sous de multiples formes : des propositions de nationalisation comme à Arcelor-Mittal aux coopératives comme ceux de Fralib, inventant des nouvelles démarches novatrices sociales et écologiques liant producteur-trice-s et consommateur-trice-s.

Des mobilisations plus globales seront facilitées si une alternative politique, y compris dans sa dimension gouvernementale, gagne en crédibilité sur la scène sociale et politique.



4 - Les responsabilités du Front de gauche

Dans cette période, la politique du Front de gauche a été cohérente. Nous nous revendiquons de la majorité populaire qui a permis de chasser Nicolas Sarkozy et une droite qui n’ont eu de cesse de détricoter avec brutalité les acquis sociaux issus de la Libération et des luttes populaires, d’affaiblir la démocratie, de fragmenter avec acharnement la société française.

Partie prenante de cette aspiration de gauche et aile marchante de la volonté de changement qui s’est exprimée, nous avons porté légitimement des exigences fortes. Pour autant, nous avons indiqué dès le départ que nous ne nous retrouvions pas dans la majorité présidentielle et gouvernementale formée autour des 60 engagements du candidat F. Hollande, qui ne constituaient pas une réponse à la hauteur de la crise, en France et en Europe. Jugeant que la politique annoncée était trop différente de celle que nous portions, que la volonté politique affichée de réduire les déficits publics ne pouvait que conduire à l'austérité, nous avons refusé l’entrée dans le gouvernement puis le vote de confiance au gouvernement Ayrault. Dès lors que le gouvernement s’est moulé dans le creuset de l’austérité, nous avons combattu et voté contre le Traité Merkozy, rejeté les orientations de la loi de programmation budgétaire, nos parlementaires n’ont pas adopté le budget 2013, ont voté cotre la loi sur la santé et la Sécurité sociale (PLFSS), le pacte de compétitivité…

Nous n’attendrons pas 2017. Le Front de Gauche doit être à la hauteur des espoirs placés en lui. Dans la nouvelle période qui s’est ouverte, le Front de gauche veut être actif et réactif. Il doit être capable de s’adresser aux classes populaires pour faire la démonstration qu’une politique alternative à l’austérité est possible à gauche et qu’elle peut être majoritaire. C’est une condition pour faire exister au plus tôt une majorité permettant de mettre en œuvre des mesures alternatives.

Le développement de mobilisations sociales d’ampleur, convergentes, sera nécessaire pour inverser le rapport des forces, faire reculer les libéraux, les marchés financiers, et essayer d’imposer au gouvernement toutes les mesures pourtant indispensables qu’il se refuse à prendre. Nous appuyons donc ces mobilisations unitaires sur tous les fronts de lutte (sociale, politique, idéologique), et nous les aidons dans le respect de l’autonomie de chacun.

5 - Agir pour des rassemblements majoritaires.

Nous voulons que les propositions contenues dans le programme « L’Humain d’abord » et dans les aspirations politiques exprimées dans les luttes de résistance (sociale, démocratique, écologique), gagnent du poids dans les débats qui parcourent les forces de gauche (gauche du PS, EELV), qu’elles déterminent d’autres choix, et permettent d’aboutir à des victoires, même partielles. Ce serait un point d’appui précieux pour que nous puissions bousculer la donne.

Voilà la démarche que le front de gauche entend promouvoir. La politique du gouvernement Ayrault conduit à l’échec. C’est une raison de plus de s’opposer à cette politique. En effet, nous ne nous résignons pas à ce que la droite extrémisée voir l’extrême droite représentent à terme l’alternative. Pour cela, le Front de Gauche entend, dans les mobilisations et les élections à venir, œuvrer à des solutions de gauche immédiates face à la crise, et à la construction d’une politique et d’une majorité alternatives.

Le Non au TSCG a déjà constitué un premier indicateur de cette majorité potentielle. Nous nous adressons à toutes celles et ceux qui, à gauche, quelles que soient leur préférence et appartenance politique, veulent agir et ne se retrouvent pas dans les choix d’austérité du gouvernement. Nous savons déjà que des convergences sont possibles avec des secteurs, des militants et des responsables socialistes et EELV, et plus largement avec l’ensemble de celles et ceux qui aspirent au changement. Nous nous adressons donc fortement aux militants associatifs et syndicaux. Nous nous tournons également vers les courants issus de l'écologie radicale et de l'extrême gauche qui partagent cette démarche. Nous voulons les faire fructifier pour donner plus de force et de poids encore aux idées antilibérales et anti-productivistes. Nous sommes prêts à débattre fraternellement, à agir ensemble, à mener des campagnes, mêmes sur des points partiels. Nous voulons un Front de Gauche capable d’impulser un rassemblement majoritaire et donc ouvert.

C’est la condition pour qu’un véritable gouvernement au service du peuple et de ses besoins sociaux et environnementaux puisse être constitué en France. Un gouvernement qui inverse enfin le cours mortifère des politiques d’austérité qui enfoncent toute l’Europe dans la récession et dans la pauvreté. Un gouvernement qui mène une politique internationale au service de la paix et de solidarité entre les peuples, à l’inverse des politiques d’agressions et de domination.

6 - Développer, renforcer le Front de gauche.

Nous avons vocation à élargir le Front de Gauche et continuer à cheminer dans la diversité de ce que nous sommes. Nous voulons enraciner notre force et accroître son rayonnement en favorisant la mise en mouvement de toutes celles et ceux qui veulent en être partie prenante.

Nous ambitionnons un front du peuple qui s'adresse et rassemble toutes celles et tous ceux qui, dans les classes populaires, parmi les salarié-es, la jeunesse, se sont rapproché-es de nous pendant la campagne, qui s’en rapprocheront, veulent reprendre la parole avec le Front de Gauche. Un Front du peuple qui s'adresse plus largement à toutes celles et tous ceux qui, quelque qu'ait été leur vote en mai et juin dernier, veulent continuer le combat pour une véritable alternative à la logique du système capitaliste.

A toutes celles et ceux-là, dès maintenant, nous donnons rendez-vous.

- Pour renforcer les différentes batailles unitaires comme pour l’audit citoyen de dette, la défense des services publics, la mobilisation en faveur du mariage pour tou-tes, la campagne pour le droit de votes des résident-es étranger-es, la régularisation des travailleuses et travailleurs sans-papiers, des combats écologiques à venir et pour l’égalité entre hommes et femmes.

- Dans la campagne « l’alternative à l’austérité c’est possible » qu'engage le Front de Gauche, au sein des meetings, réunions publiques, marches départementales et autres assemblées citoyennes qui vont l'accompagner à l'échelle des territoires, des initiatives en entreprise.

- Dans les batailles parlementaires : en mars le gouvernement soumettra un projet de loi suite à l'accord sur l'emploi qui marque un recul social sans précédent. Largement inspiré par le MEDEF, il est rejeté par les syndicats qui, ensemble, représentent la majorité des salariés. Ces derniers vont interpeller les parlementaires, notamment PS et EELV à eux seuls majoritaires à l’Assemblée Nationale, pour qu’ils ne transcrivent pas ce texte en loi. Nous sommes en phase avec eux. Dans le même objectif, nous allons nous adresser localement et nationalement à ces mêmes parlementaires. Il est temps pour eux de choisir entre une ligne social-libérale qui divise la gauche à force d’épouser les attentes du MEDEF et une ligne de rupture franche avec la droite et le patronat.

- Dans les différentes rencontres nationales qui jalonneront la vie du Front de Gauche tout au long de l'année 2013 et lui permettront de se déployer : forums et conventions nationaux, Estivales citoyennes...

- Dans la préparation collective des échéances électorales : municipales et européennes notamment dans l'élaboration du contenu des politiques que nous voulons voir mener des communes au niveau européen.

7 - Les élections municipales et européennes

Ces élections municipales et européennes feront l’objet d’un débat spécifique entre nos organisations mais nous en traçons quelques traits.

Il est en effet probable, si rien n’est venu bouleverser la situation, que l'année 2014 pose encore plus l'urgence de rompre avec les politiques d'austérité pour répondre aux exigences populaires.

Cette urgence traversera les municipales. Elles constitueront la première échéance électorale post présidentielle et législatives. Lors de ce scrutin, le Front de Gauche sera à l'offensive et souhaite faire élire un maximum d’élus défendant les positions du Front de gauche. Nous voulons infliger une nouvelle défaite à la droite et faire reculer l’extrême-droite. Nous voulons faire de cette élection et des prochaines municipalités des points d’appui pour refuser la logique d’austérité du gouvernement, l'asphyxie des collectivités. Nous voulons mettre en œuvre des politiques communales pour le développement du service public et de toutes les personnes les plus touchées par la crise, impulser des radicalités concrètes, favoriser un nouveau développement de la démocratie active, mettre en place des politiques écologiques audacieuses dans les villes comme à la campagne.

Les formes concrètes des rassemblements permettant de réaliser ces objectifs sont à définir et préciser. Cette discussion entre les forces du Front de Gauche va s’engager sans tarder. Nous prévoyons également au printemps une réunion sur le contenu programmatique que nous pourrions défendre dans cette campagne.

De même les élections européennes constitueront un rendez-vous essentiel pour le Front de Gauche, à la fois à dimension nationale et européenne.

Ces élections sont les seules qui se tiennent au même moment dans toute l’Europe. Or la mise en œuvre simultanée de l’austérité dans toute l’Union facilite la compréhension de ses enjeux. Nous savons que la réorientation de la politique de l’UE est indissociable du combat que nous menons nationalement pour desserrer l’étau des politiques libérales et se doter de marges de manœuvre permettant une alternative politique. Alors que partout les peuples européens ont été dessaisis du droit de se prononcer sur le TSCG, ce scrutin peut se transformer en un référendum européen contre les politiques austéritaires. Il peut renforcer l’idée qu’une autre Europe est nécessaire.





Le Front de Gauche est pour une grande part l'émanation des forces qui se sont opposées au TCE, au Traité de Lisbonne puis au TSCG. Nous dirons qu’il faut plus que jamais sortir des diktats de ces traités. Nous défendrons notamment le contrôle démocratique de la BCE et un profond changement de ses missions au service de l’emploi, de l‘industrie et la transition écologique, la rupture avec la politique de l’euro fort et une harmonisation fiscale et sociale par le haut. Nos propositions en matière européenne inscrites dans « l’Humain d’abord » sont plus que jamais d’actualité face à la construction libérale de l’UE. Elles favorisent des nouvelles convergences possibles avec les syndicalistes, militant-es des droits civiques, sociaux, et écologiques, du mouvement progressiste européen, militant-es et responsables d'EELV et de l’aile gauche du PS. Des alliances sont possibles pour des propositions alternatives à la logique du capitalisme financiarisé et du productivisme en France comme en Europe où nous entendons également renforcer nos liens avec les forces de la gauche antilibérale européenne.

Dans ce scrutin à la proportionnelle, et peut-être sur une seule circonscription nationale ce qui serait souhaitable, le Front de gauche entend s'engager dans ce scrutin avec de grandes ambitions : celle de bousculer le rapport de force à gauche en notre faveur étant essentielle.

Municipales et Européennes peuvent ainsi constituer deux moments importants pour faire évoluer le débat et les rapports de force, la perspective d'une autre issue politique que la politique d’austérité aujourd'hui menée par le gouvernement Ayrault en France tout comme par l’Union européenne.

Conclusion

Face à la crise, une course de vitesse est engagée entre deux types de réponses possibles : l’une démocratique et solidaire et l’autre autoritaire et porteuse de profondes régressions sociales.

Ainsi en France, si au lendemain de sa défaite, l’UMP est entrée dans une crise de succession, la droite n’en reste pas moins à l’offensive sur le plan politique et idéologique.

Le poids du FN, le mandat puis la campagne extrêmement droitière de Nicolas Sarkozy, ont renforcé son extrémisation. La porosité constatée entre son électorat et celui du FN lors des deuxièmes tours des élections législatives opposant la gauche au FN en est un indice inquiétant. Une recomposition globale est en cours au lendemain de laquelle droite et extrême droite aspirent à prendre le pouvoir pour imposer leurs choix iniques.

Nous avons donc, en tant que Front de gauche, un rôle historique : rassembler pour construire une alternative de gauche rompant avec les logiques libérales et social libérales. Cet objectif est non seulement un enjeu important pour la France mais aussi pour l’Europe. Car nous sommes persuadés que si la rupture intervient en notre faveur dans un pays, elle sera au moins aussi contagieuse que l’austérité que nous subissons tous.

L’histoire nous a montré que les périodes de crise et de récession que nous vivons ont toujours engendré des bouleversements. Quelle sera l’issue de cette crise ? Une régression civilisationnelle ou la révolution citoyenne ?

Face à la haine de l’autre, au repli sur soi, à la vision ethnique des sociétés, l’affrontement entre les peuples, la tentation totalitaire, nous faisons le pari d’une société de répartition et contrôle des richesse, de la justice sociale, de l’égalité des droits, de la démocratie active, de la planification écologique, de la solidarité internationale.

Et nous ne sommes pas seuls. Partout, des points d’appuis existent dans le monde pour dessiner un autre avenir : en Amérique du sud et, plus près de nous, en Europe notamment dans les pays où des rassemblements comme celui du Front de Gauche se multiplient. Nous prenons évidemment toute notre place dans cette chaîne. C’est dire l’importance de notre rôle à l’avenir et donc de nos choix.

Il n’y a aucune fatalité à l’austérité et à la résignation, les peuples peuvent changer leurs destins. Une autre politique est possible et elle peut être majoritaire. Plus que jamais nous nous mettons au service de cette ambition. Place au peuple !

Adopté par la coordination nationale du Front de gauche le 21 janvier et validé par le CN du 25 janvier

Partager cet article
Repost0
27 janvier 2013 7 27 /01 /janvier /2013 09:28

 

PREPARATION DES ASSISES DEPARTEMENTALES DU FRONT DE GAUCHE

 

Comme il a été  décidé lors de la réunion de la coordination du 28 novembre 2012, le groupe de travail (Noëlle Péoch, Alain David, Patrick Le Nan et François Rippe) s’est réuni le 16 janvier à 16 h 15 avant la réunion de la coordination

 

Elle fait à la coordination les propositions suivantes :

 

1 – date et lieu

 

Les camarades ayant assuré la restauration à Morlaix s’étant portés volontaires à nouveau nous avons examiné 2 solutions Pont de Buis et Morlaix. Deux dates étaient disponibles (30 mars à Pont de Buis et 20 avril à Morlaix). Compte-tenu de la position centrale qui favorise une meilleure participation et de la disposition des locaux, le groupe de travail propose : samedi 30 mars à Pont de Buis. Ce qui implique de mettre les choses en route rapidement

 

2 – en direction de qui ?

 

Le 28 novembre nous avons pris la décision de faire de ces assises un grand évènement politique.

Le groupe propose donc de s’adresser très rapidement à tous les adhérents des partis du Front de Gauche et à tous les militants des collectifs. Aux organisations syndicales et particulièrement aux militants et aux personnels des entreprises en lutte, aux associations oeuvrant dans le domaine social et plus largement à l’ensemble de la population.

 

3 – avec la participation de qui ?

 

Le groupe propose d’auto-organiser les ateliers et de faire appel au National pour animer la réunion publique prévue en clôture.

 

4 – Contenu

 

Après avoir discuté des avantages et des inconvénients des 2 solutions possibles (travail en réunion plénière ou ateliers), le groupe propose, pour donner le maximum de temps à l’échange, de retenir 4 thèmes de réflexion en atelier et de terminer par une réunion publique qui permettrait à des personnes n’ayant pas pu prendre part aux ateliers de participer cependant à la journée.

 

Thèmes retenus (formulations à affiner)

 

a – partage des richesses, combattre l’austérité, lutte de classe, …

b – transition et planification écologique

c – démocratie, 6ème république, situation internationale

d – le Front de Gauche : bilan et perspectives

 

Sur toutes ces questions il faudra, pour éviter une approche trop théorique, donner aussi une dimension locale et départementale que nous retrouverons forcément lors des prochaines échéances électorales.

 

5 – Déroulé

 

Après un accueil à partir de 9 h

 

  1. le matin de 9 h 30 à 12 h

ateliers : 2 au rez de chaussée, 2 à l’étage

 

  1. 12 h – 13 h 30

Casse-croûte et discussions personnelles

 

  1. 13 h 30 à 17 h 00

    • Restitution des ateliers et discussion en réunion plénière

50 minutes par sujet (20’ maximum pour la restitution et 30’ pour la discussion)

 

  1. 17 h 30

Goûter

 

  1. 18 h

Réunion publique

 

Remarques

 

1 – la date (30 mars) et l’actualité politique de certaines composantes obligent à prendre rapidement des dispositions concrètes

 

2 – il faudra à toutes les étapes (y compris le débat public) donner la priorité à l’échange. C’est ce qui nous a conduit à proposer de limiter le nombre d’ateliers à 4.

 

Cela implique aussi de respecter les temps l’après-midi pour que toutes les questions soient abordées. Il faudra trouver un animateur chargé de cette tâche.

 

3 – le choix de Pont de Buis implique un buffet. Il y a semble-t-il des possibilités localement.

 

4 – le choix de fonctionnement en 4 ateliers suppose que 12 camarades (4 fois 3) prennent en charge la présentation des thèmes, l’animation du débat et la restitution.

 

5 – il faudra prévoir un moment de rencontre avec la presse (avant et pendant)

 

6 – tables de littérature et de documentation

 

6.1 - Il semblerait que Gaston Baillot (du Pays Bigouden) pourrait se charger de la littérature

 

6.2 - En dehors des organisations du Front de Gauche à qui propose-t-on de disposer d’une table ?

 

Alain DAVID

Rapport des décisions prises en coordination départementale du Front de Gauche.  

 

bandeau Front De Gauche

Partager cet article
Repost0
27 janvier 2013 7 27 /01 /janvier /2013 07:28

 

Les résultats provisoires des élections israéliennes n'annoncent rien de bon pour la suite. Benjamin Netanyahou, avec une courte victoire, serait appelé à former le prochain gouvernement. Ce politicien de l'ultra-droite nationaliste et anti-palestinienne, allié ou concurrent d'une extrême droite qui sort renforcée de ce scrutin, est un danger pour Israël, pour la région et avant tout pour le peuple palestinien. Il n'a fait qu'accélérer la colonisation alors même que l'ONU faisait de la Palestine un Etat observateur.

Beaucoup ne cessent de s'extasier aujourd'hui sur le succès du centriste Yaïr Lapid, présenté comme le Georges Clooney de la politique israélienne. Cet homme de droite se veut représentant modéré des « bobos » et de la classe moyenne. Il prétend vouloir négocier avec les palestiniens et s'affirme pour une solution avec la coexistence de deux États… mais il affirme que Jérusalem appartient à Israël et à personne d'autre. Il refuse le démantèlement des blocs de colonies. Il récuse le droit au retour des palestiniens. On se demande bien ce qui pourrait être négocié dans ce cadre et ce que son entrée au gouvernement pourrait bien changer à la politique d'occupation et de colonisation conduite jusqu'ici…

Le PCF se réjouit du bon résultat du Hadash - le front dirigé par le Parti communiste israélien - qui retrouve ses quatre députés. Le soutien aux forces de paix, anti-colonialistes et progressistes israéliennes s'impose plus que jamais.

 

logo

Partager cet article
Repost0
27 janvier 2013 7 27 /01 /janvier /2013 07:21
Le jeudi 31 janvier à 18h - un bureau de l'association Front de Gauche du Pays de Morlaix (ouvert à tous) se tiendra au local du 2, petite rue de Callac, à Morlaix.
On y parlera probablement, l'ordre du jour étant à discuter en début de réunion:
- point sur les adhésions à l'association et les finances
- campagne contre l'austérité et pour la proportionnelle, porte-à-portes, présence dans les luttes
- réalisation d'un journal du Front de Gauche Morlaix consacré à faire connaître nos points de vue
- préparation des municipales
- travail en groupes de travail ou en AG pour avancer des propositions concrètes et construire un projet à partir d'une enquête sur le réel
- préparation de la prochaine AG du Front de Gauche Morlaix, avec un débat public sur la Solidarité, à Pleyber-Christ le mercredi 20 février
- quelle implication concrète pour favoriser la solidarité sur le terrain le Front de Gauche du pays de Morlaix peut-il avoir?
- organisation des Assises départementales du Front de Gauche le samedi 30 mars 2013 à Pont de Buis.
 
Le compte de l'association est ouvert, il est toujours possible d'adhérer à l'association Front de Gauche du Pays de Morlaix, pour ceux qui ne l'ont pas fait, qui veulent s'y impliquer et/ou nous soutenir, et nous avons besoin d'un soutien financier pour nos activités militantes.
 
Rappel: les chèques pour l'adhésion (20€ adhésion annuelle plancher/ 12€ adhésion tarif réduit/ barème indicatif: 30€ - 1500€ de revenu mensuel/ 40€ entre 1500 et 1800€ de revenu mensuel; 50€ entre 1800€ et 2100€ de revenu mensuel...etc) peuvent être envoyés à notre trésorier Christian Corre - Le Fumé -29600 Plourin les Morlaix/ ou à: Front de Gauche du Pays de Morlaix/ 2, petite rue de Callac/ 29600 Morlaix.  
femme front de gauche morlaix
  
Partager cet article
Repost0
20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 09:32

 

 

Le constructeur automobile Renault a annoncé hier une réduction de 7 500 postes, d'ici 2016, soit 17% de ses effectifs. C'est un véritable coup de massue pour les salariés français de Renault.

En se félicitant qu'il n'y ait « ni licenciement, ni fermeture d'usine » et en parlant d'un « cadre normal » de gestion des effectifs et du personnel, le satisfécit décerné par le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg, est consternant !

Est-ce un hasard si cette annonce tombe quelques heures après l'accord MEDEF- CFDT qui entérine les accords compétitivité pour « éviter les licenciements secs »?

Ce qu'ont dénoncé les organisations non signataires CGT et FO, Carlos Ghosn l'applique aux salariés de Renault : un chantage sur l'emploi avec une augmentation du temps de travail, une baisse des salaires et une remise en cause des acquis sociaux. Bref des efforts qui vont reposer essentiellement sur les épaules des salariés alors que la trésorerie de Renault et les bénéfices réalisés permettent de continuer de verser des millions d'euros aux actionnaires.

Ce n'est pas le « coût du travail » qui pèse sur les résultats mais le coût du capital avec les profits massivement versés aux actionnaires au détriment de l'emploi.

Si Renault et les constructeurs français pâtissent d'une baisse importante des ventes de voitures particulières et utilitaires, les causes principales sont l'appauvrissement des Français et le ralentissement de l'économie. D'ailleurs le marché du véhicule d'occasion (4,5 millions) n'a jamais été aussi dynamique. En comparaison, il est à noter pour les véhicules de luxe que les résultats restent stables.

Comme l'affirment le PCF et le Front de gauche, les solutions, pour lutter contre le démantèlement du secteur de l'automobile, impliquent un changement de cap industriel et une relance économique par l'augmentation des salaires et du pouvoir d'achat.

Le PCF apporte son total soutien à l'action des salariés de Renault qui débrayent aujourd'hui, dans de nombreux sites.

 

logo

Partager cet article
Repost0
20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 08:21

C'était dans l'Humanité Dimanche du 10 janvier, un débat entre le très libéral Michel Barnier, commissaire au Marché intérieur et aux services, et Françis Wurtz, ancien député européen communiste. On vous passe le service après-vente de Mr Barnier et on va se contenter de retranscrire les rappels accablants de Francis Wurtz.

 

220px-Francis_Wurtz_Front_de_Gauche_2009-03-08.jpg

 

HD: Existe t-il un modèle social européen?

 

Michel Barnier: Oui, il existe un modèle économique et social européen fondé sur l'économie sociale de marché...

 

Francis Wurtz: Je suis de ceux, nombreux en France comme le vote de 2005 l'a rappelé, attachés à l'idée européenne mais profondément critiques par rapport aux orientations, aux structures et à la fuite en avant actuelles. Nous vivons aujourd'hui une crise de légitimité de l'UE, et la question du modèle social en fait partie. Trois moments de la construction européenne ont dévitalisé ce modèle. D'abord à partir des années 1990, le développement profondément libéral du marché unique. Ensuite, l'instrumentalisation de l'élargissement à l'Est pour mettre en concurrence les modèles sociaux et tirer tout le monde vers le bas. Enfin, la gestion de la crise de l'euro conduit à l'instauration d'un régime d'austérité généralisé et durable. Ainsi, pour une majorité d'Européens et d'Européennes, ce "modèle" n'a plus rien de social. Cette notion comme celle d'économie sociale de marché ne parlent plus aux gens car leur vécu les contredit.

 

Françis Wurtz: Je mets en cause cette concurrence à tout va, entre entreprises, entre Etats - par exemple, la compétition fiscale- entre acquis sociaux. Exemple: Renault. Ses salariés, en France, doivent accepter de renoncer à des acquis, sous la menace d'une délocalisation des emplois vers l'Espagne... où les salariés subissent le même chantage vis-à-vis de la Roumanie! Je conteste que cette hyper-concurrence génère le progrès social dans les nouveaux Etats membres. Je rentre de Hongrie: dramatique!

 

Michel Barnier: Mais depuis vingt ans, 2,7 millions d'emplois ont été créés grâce à cet ensemble économique commun. Mais, c'est vrai, nous ne sommes pas parvenus à supprimer la règle du droit de veto sur la fiscalité, d'où l'existence de la compétition fiscale. Je vous donne acte que nous aurions dû au moins harmoniser les bases des taux d'imposition sur les entreprises, comme la Commission l'a proposé. Par ailleurs, la Commission propose aujourd'hui une taxe sur les transactions financières.

 

Françis Wurtz: Que les impôts sur les sociétés n'aient pas été harmonisés n'est pas un oubli, c'est un choix. De la même manière, alors qu'il règne un quasi consensus parmi les économistes pour dire qu'il faut arrêter l'austérité, parce qu'elle conduit à la récession, les dirigeants européens refusent obstinément de changer de cap.

 

Michel Barnier: Malheureusement, beaucoup de pays ont été mal gérés et se sont endettés. Or, en nous endettant, nous nous mettons dans la main des marchés financiers, nous perdons notre souveraineté, nous créons des impôts pour les générations futures.

 

Françis Wurtz: N'oublions pas d'où vient l'explosion de la dette. L'endettement de la France, 90% du PIB aujourd'hui, était en 2007 de 62%. Face à la crise financière, les Etats membres ont mobilisé des centaines de milliards pour sauver le système financier et ensuite relancer l'économie pour éviter la dépression. Or on a accusé les peuples d'avoir "vécu au-dessus de leurs moyens". La solution n'est pas d'imposer l'austérité et de destabiliser la société, mais de donner à ces pays plus de moyens pour s'en sortir.

 

Michel Barnier: Mais que se passe t-il sans cette discipline collective et cette solidarité? La Grèce a reçu, dans le contrat global, 240 milliards d'euros! Quelle est la solution? Que ce pays sorte de l'euro? Que la Grèce reste seule à faire face? C'est précisément ce que nous n'avons pas accepté.

 

Françis Wurtz: La "solidarité"! La "troïka" restera une tâche indélibile sur l'Europe! Vous vouliez sauver la zone euro, mais la gestion de cette crise est terriblement contre-productive: la dette grecque au début de cette purge était de 115% du PIB; elle est prévue à 190% l'an prochain.

 

Humanité Dimanche: Quel rôle la BCE doit-elle jouer?

 

Michel Barnier: Son rôle est de garantir la stabilité monétaire...

 

Françis Wurtz: Entre décembre 2011 et février 2012, la BCE a prêté aux banques, à 1%, 1000 milliards d'euros, sans aucune condition d'utilisation. Ces milliards ne sont pas allés au financement de l'économie. Aujourd'hui, la difficulté d'accès au crédit bancaire, notamment des PME, est un gros problème. Se pose donc la question du fonctionnement de la BCE et des missions qui lui sont assignés par les traités. Autre grief: les critères d'attribution du crédit en général. Le refinancement des crédits bancaires par la BCE devrait être fait dans des conditions différentes selon qu'il s'agit de financer des investissements créateurs d'emploi, de la formation, de la création de valeur ajoutée utile à la société, ou qu'il s'agisse d'opérations financières. Enfin, un des manquements majeurs des traités, donc de la BCE, est l'interdiction qu'elle prête aux Etats membres pour financer le développement social et la transition écologique. 

 

Humanité Dimanche: Que faire en 2013 pour "retrouver" le modèle social européen?

 

Françis Wurtz: Vous pouvez aménager à la marge le marché unique, mais il est d'essence profondément libérale. Prenons la libéralisation de l'énergie, justifiée par la possibilité offerte aux consommateurs de choisir leur fournisseur. En France, 94% des usagers de l'électricité ont garder leur confiance à EDF. L'attente d'une ouverture à la concurrence n'existe donc pas. En revanche, cela oblige EDF à vendre à ses concurrents l'électricité à un prix inférieur à celui du marché.

 

Michel Barnier: Mais cela a permis à EDF d'aller conquérir des marchés extérieurs...

 

Françis Wurtz: Mon problème n'est pas de permettre aux entreprises françaises de tailler des croupières à leurs concurrents. La première mission d'une entreprise comme EDF est d'assurer l'accès à l'énergie pour tout le monde en France et en coopération pour tout le monde ailleurs. Pour 2013, je crois urgent et nécessaire d'aller vers des ruptures fondamentales avec le modèle européen actuel. Premier axe: enrayer cette politique d'austérité au profit du développement social et écologique. Deuxième axe: la question de la BCE, en particulier l'utilisation de sa capacité à créer de la monnaie pas seulement vis-à-vis des banques privées, mais aussi des Etats-membres pour favoriser le développement social et la transition écologique. Le troisième axe est celui de la démocratie. L'Europe actuelle est de plus en plus verticale; il faudrait qu'elle devienne de plus en plus horizontale avec une implication active des citoyens. Ainsi le PGE voulait lancer une "initiative citoyenne européenne" en faveur de la création d'une banque publique européenne dédiée au financement du développement social et de la transition écologique en utilisant le même droit que celui des banques privées d'emprunter. La Commission nous a répondu qu'aucun traité ne permet un acte juridique favorable à une telle initiative.

 

Françis Wurtz: Il faut donner une autre finalité à la construction européenne. Si le projet européen ne connaît pas des changements fondamentaux dans la prochaine période, vous allez détricoter, à votre corps défendant, l'appui des peuples européens.

 

Propos recueillis pour l'Humanité Dimanche par Fabien Perrier.       

Partager cet article
Repost0
17 janvier 2013 4 17 /01 /janvier /2013 18:31

 

Compte rendu de l'Assemblée Générale du Front de Gauche du Pays de Morlaix

Lundi 14 janvier 2013

 

26 présents

 

 

1. Débat sur la situation politique

 

Pierre LS Actuellement, on est en plein enfumage gouvernemental et médiatique. On nous occupe avec des choses qui ne sont pas fondamentales. On parle de Depardieu, du mariage gay, quand il y a 150 000 SDF dans la rue et toujours plus de chômeurs. Le droit du travail se réduit d'année en année de plus en plus à peau de chagrin...

 

Alain M Depuis des années, les gouvernements, qu'ils soient de gauche ou de droite, n'ont pas amélioré le sort des ouvriers. On est dans un putain de pays où ceux qui gagnent du pognon n'en gagneront jamais assez... Les syndicats n'ont pas fait leur boulot chez nous. En Allemagne, il y a eu des grèves efficaces, des discussions avec les patrons qui ont pu donner des résultats.

 

Nicole L La signature de l'accord compétitivité-emploi avec le Medef par la CFDT, la CFTC, la CFE-CGC, témoigne du partage traditionnel entre des syndicats réformistes qui accompagnent les évolutions du droit du travail voulues par le patronat et des syndicats de lutte de classe qui s'opposent. La CFDT d'habitude est quand même portée par la base. Du coup, son attitude est révélatrice certainement de l'état d'esprit d'une partie de l'opinion: ses adhérents n'ont pas fait pression pour qu'ils ne signent pas l'accord. Cela nous interroge sur le rapport de force dans le pays: le mécontentement se généralise mais s'accompagne de résignation. Il ne faut pas taper sur les syndicats dans le contexte actuel: ils sentent sans doute qu'ils sont incapables de faire descendre dans la rue autant qu'au moment de la réforme des retraites. Après, il faut dire les choses telles qu'elles sont: plutôt que de mettre droite et gauche dans le même paquet, il faut dire haut et fort que ce n'est pas la gauche qui est au gouvernement mais seulement le PS et Europe Ecologie les Verts. La gauche, elle est aussi ailleurs. Les syndicats ne peuvent pas tout: ils n'ont pas accès à toutes les informations dans les CA. Ils ont des difficultés à mobiliser les salariés qu'a convaincu en partie une intense propagande idéologique menée depuis des années sur le thème: « la France a un modèle social privilégié, il faut s'en contenter et accepter de le réformer pour l'adapter à la mondialisation» , puis «c'est la crise, on est tous dans le même bateau, il faut faire des sacrifices ».

 

Alain R Il ne faut pas perdre de vue qu'il y a un problème de rapport de force dans ce pays. La classe ouvrière a été battue dans ce pays depuis 30 ans. Pas complètement battue, mais partiellement vaincue: on n'est tout de même pas dans une situation à l'anglaise où la classe ouvrière a été complètement laminée. Il faudra du temps pour remonter cela. Dans la situation où on est, ce n'est plus une question simplement de mobilisation sociale, mais de perspectives politiques. Pour l'instant, les luttes sociales sont surtout défensives: quand les gens sont en danger, ils luttent. Mais pour l'instant, cette perspective politique, on est pas assez forts pour l'installer. Mais c'est aussi parce qu'on est qu'au début de la phase de construction du Front de Gauche et de reconstruction d'une alternative. La situation que nous vivons est dangereuse mais aussi pleine de richesses, de virtualités. Dans les années 90, on rentrait la tête dans les épaules: ce n'est plus le cas aujourd'hui. Par rapport à l'intervention au Mali, c'est tout de même étonnant qu'il n'y ait pas plus d'opposition sur cette question. C'est évidemment une intervention néo-coloniale: il s'agit de protéger les intérêts d'Areva sur l'uranimum nigérien et malien. La France, ça fait 50 ans qu'elle soutient des gouvernements non-démocratiques issus de coups d'État militaires au Mali et ailleurs en Afrique: par quel miracle se préoccuperait-elle aujourd'hui essentiellement de démocratie?

 

Mikaël S En 2012, le Front de Gauche a milité pour une vraie revalorisation du salaire: on va encore vers un recul. La politique de ce gouvernement va diamétralement en opposition avec les orientations de notre programme « L'Humain d'abord ». Il ne faudrait pas qu'à terme on se retrouve dans la situation de la Pologne des années 70... Après, je ne sais pas si le plus important, c'est qu'on intervienne à propos de la guerre au Mali. Ce que les gens attendent, c'est d'abord de l'argent dans le porte-monnaie.

 

Babeth G Pour moi, l'intervention militaire au Mali, ce n'est pas rien, cela mérite qu'on en parle, qu'on se prononce dessus. Pensons aux populations maliennes, aux mères des soldats et au coût que va avoir cette guerre en pleine période de crise...

 

Pierre LS On est train de mettre les doigts dans un engrenage, on ne sait pas où ça va s'arrêter. Pensons à l'Afghanistan, à la Libye, à l'Irak... Je n'ai pas l'impression que le gouvernement à un plan de route clair par rapport à cette intervention militaire et mesure les risques.

 

Alain D Dans le contexte actuel, avec un gouvernement socialiste, le problème qui se pose est idéologique. Il faut se battre dans beaucoup de domaines actuellement. Il y a un mécontentement très fort vis à vis du gouvernement, du PS mais il y peut y avoir dans les mêmes têtes un mécontentement très fort, un refus très net, et en même temps un attentisme: on attend les prochaines élections. Ce qu'il faut faire comprendre aux gens, c'est que c'est maintenant qu'ils doivent se mobiliser. La question centrale est: est-ce qu'on se bat dans le contexte de ce que le capitalisme est prêt à lâcher ou est-ce qu'on se bat pour que prévale une autre logique? Pour sortir de la crise, il faut combattre l'austérité. Il est nécessaire d'aller dans le sens d'un rapport de force qui est idéologique. Faire changer le diagnostic des gens sur les responsabilités de la crise actuelle et les possibilités d'en sortir en échangeant au quotidien avec les personnes que l'on rencontre. Sinon, la prochaine fois, on va nous resservir l'idée qu'on ne peut pas faire autrement, que c'est pénible mais qu'on est bien obligé de composer avec les contraintes économiques... A côté de quelques avancées sociales non négligeables, il faut se poser la question: est-ce que la politique qui est conduite actuellement est une politique de gauche? Non, c'est une politique au service du capital: je crois qu'il faut le dire comme ça, sans prendre trop de gant. Est-ce qu'on va les laisser jusqu'à la fin du mandat arriver à des situations irréversibles? Ajouter de nouveaux pans à la démolition du code du travail. Non, c'est maintenant qu'il faut se mobiliser et en particulier qu'il faut faire pression sur les parlementaires de gauche pour qu'ils ne votent pas la loi transcrivant l'accord sous pression entre quelques syndicats et le patronat pour plus de flexibilité des salariés.

 

Yves A Dans cet accord, le Medef n'a rien lâché, contrairement aux fables qu'on nous raconte. Elle est tellement fière d'elle, Parisot, qu'elle envisage de modifier les statuts du medef car le gouvernement va au-delà de ses espérances. On est dans la continuité de la politique du gouvernement précédent. Un exemple: il est question que PSA bénéficie d'aides de l'Etat pour racheter la filière OPEL de Général Motors alors que le groupe vient d'annoncer des milliers de suppressions de postes en France. Le groupe a démenti, mais il avait fait de même quand les syndicats avaient annoncé les suppressions de poste, avant de les confirmer. Et tout cela alors qu'on dit qu'il n'y a pas d'argent dans les caisses et que l'on réclame que les entreprises qui licencient ou délocalisent remboursent les aides d'Etat. La continuité avec Sarkozy s'observe aussi sur la méthode de « négociation » posée par le gouvernement pour arriver à l'accord compétitivité emploi: les « partenaires sociaux » doivent s'entendre à tout prix, faute de quoi le gouvernement « devra prendre ses responsabilités »...

 

Patrick LN Ce qu'on a proposé pendant la campagne au niveau du Front de Gauche est en contradiction totale avec ce que le gouvernement propose. C'est du social-libéralisme, la continuité de Sarkozy. On est toujours en plein dans la lutte des classes et le gouvernement a choisi son camp: il est clairement complice du patronat et de la finance.

 

Michèle A Il est difficile de construire l'alternative politique, c'est ce qui est préoccupant, agaçant. Il y a un tel matraquage sur cette politique unique. On arrive pas à rendre crédit à l'idée qu'il y a une autre politique possible. On est tout le temps classé de farfelu, de gens qui n'ont pas les pieds sur terre.

 

François R Comment le Front de Gauche peut apporter une alternative politique dans ce pays? Il y a un enjeu essentiel dans la construction du Front de Gauche. Le réveil des luttes, ça été décembre 1995. La situation est encore pire aujourd'hui. La précarité menace tout le monde, les salariés hésitent à faire grève, à se mobiliser. On parle maintenant d' « employabilité » des gens: nous sommes en pleine régression culturelle vers le servage. On a atteint des sommets dans la régression sociale. Mais aux gens, on leur dit: il y a l'Espagne, le Portugal, la Grèce, c'est bien pire... Alors ne soyez pas trop mécontents de votre sort. Il y a encore un ingrédient de la situation qui complique tout: les gens en avaient ras le bol du gouvernement de droite et ont élu un gouvernement de gauche. Le beug... Comment faire pour rattraper ça? Aujourd'hui, les luttes des gens sont surtout défensives, quand l'emploi, les salaires sont directement menacés. Il n'y a plus de luttes pour la conquêtes de nouveaux droits sociaux. Le Front de Gauche a une responsabilité, celle de rappeler aux gens quelques idées fondamentales:

a)Non la crise n'est pas fatale. Elle est systématique, grave, mais de la responsabilité du système capitaliste. Des solutions existent, celles qui rompent avec la logique capitaliste.

b)Le rapport de force n'est pas favorable. Mais il n'est pas impossible de prendre des mesures qui l'améliorent un peu ainsi que la condition des salariés: par exemple, une loi pour interdire les licenciements boursiers...

c)Un élément politique fondamental. Le Front de Gauche doit se situer dans l'opposition à la politique du gouvernement socialiste. C'est maintenant qu'il faut le dire. Ne tombons pas dans le panneau de devoir nous justifier front contre front...

d) Les questions sociales ne sont pas les seules à cristalliser le mécontentement. Pensons à Notre Dame des Landes. Les jeunes sont capables de se mobiliser grandement contre Notre Dame des Landes. Il serait bon aussi que le Front de Gauche soit en mesure d'organiser des manifestations contre cette intervention pourrie au Mali. Hollande n'a même pas consulté sa propre majorité parlementaire. Un petit détail...

 

A la fin de ce débat de politique générale, nous avons décidé de rédiger dans la semaine deux communiqués du Front de Gauche Morlaix à envoyer à la presse: le premier pour condamner l'intervention militaire au Mali, dans ses modalités et ses motivations, le second pour dénoncer l'accord flexibilité-emploi qui constitue un nouvelle étape dans l'entreprise de démolition d'un droit du travail protecteur conquis par les luttes sociales.  

 

2. Débat sur le logement et le transport en préparation des municipales

 

Hervé P qui avait déjà beaucoup travaillé sur la question (surtout celle du transport) a réalisé une introduction pendant un peu plus de vingt minutes:

 

A. Le logement. C'est chez nous dans le Finistère que le logement pavillonnaire est le plus développé. Or, cela induit énormément de consommation d'espace pour les pavillons et leurs accès routiers, une artificialisation préjudiciable et rapide des terres agricoles. Il faut poser aussi la question du coût énergétique du logement individuel. Le logement collectif consomme moins d'énergie. Le pavillon individuel coûte plus cher que le logement collectif.

Aussi bien d'un point de vue social qu'écologique, il faut privilégier le collectif, mais aussi rénover l'existant, isoler l'existant dans les bourgs et engager les efforts des communes et de la communauté d'agglomération vers du collectif écolo inter-générationnel. On ne construit de l'individuel que là où il y a de la place, dans les zones non investies ou réhabilitées des bourgs.

B. Les transports. Le moteur à diesel ou à essence, c'est une impasse totale. La voiture individuelle aussi. Le moteur électrique aussi: ce n'est pas du renouvelable, une transition du parc automobile vers l'électrique exigerait le fonctionnement de davantage de centrales nucléaires.

Les solutions développées dans le cadre institutionnel jusqu'à présent -auto partagée, co-voiturage – ne sont suffisantes. Il faut développer les transports publics de proximité. La situation est très grave dans le Finistère: les lignes de transport en dehors des agglos (chez nous Morlaix-Saint Martin) ne sont quasiment que réservées aux scolaires, ou alors il y a des services à la demande pas souples du tout où il faut appeler la veille pour avoir une solution de transport collectif. Il faudrait mettre en place dans l'agglomération une douzaine de lignes de transports péri-urbaines, car la communauté d'agglomération a trois fois plus d'habitants (66000) que l'agglomération-Morlaix-Saint Martin-quartiers nord de Plourin. Il faudrait des petits cars de 20 à 30 places pour ces liaisons inter-urbaines, fonctionnant 6 jours sur 7. Les transports en commun devraient être gérés en régie publique directe, et rester payants, pour garantir la qualité du service, la multiplicité des liaisons et la fréquence des bus, et faire en sorte que ceux qui ne se déplacent pas ne paient pas pour les autres.

 

Ismaël D Je crois qu'Hervé a raison d'insister sur la nécessité de développer des liaisons de bus péri-urbaines avec une vraie fréquence des trajets et un réseau diversifié. C'est un enjeu fondamental pour réduire les émissions de CO2, pour facilité la mobilité des personnes, particulièrement des jeunes et des personnes âgées, pour limiter la présence de voitures dans les centre-villes et réduire les coûts associés à l'usage systématique de la voiture. Actuellement, on est loin du compte. Seule l'agglomération Morlaix/ Saint-Martin est vraiment pourvue d'un réseau du bus conséquent. Je crois beaucoup à la souplesse des minis bus ou de taxis subventionnés par la collectivité qui permettraient de relier les bourgs et petites villes de la circonscription entre elles et à Morlaix. Prenons l'exemple sur ce qui se passe dans les pays du Maghreb ou du Proche-Orient comme la Turquie, avec une possession moins généralisée des voitures individuelles et un pouvoir d'achat moindre certes. Des taxis collectifs et mini-bus permettent de circuler très efficacement de villes en villes et de villes en villages à moindre coût. Cela demande bien sûr en France que la collectivité y consacre des moyens. Sur le logement, je crois qu'il faut prendre en compte plusieurs choses, les besoins de la société- et là, l'enjeu écologique de la lutte contre l'étalement urbain pour éviter les déplacements en voiture et le grignotage des terres agricoles peut être déterminant, mais il faut aussi l'associer à une prise en compte de l'intérêt des communes urbaines et rurales qui cherchent à avoir un dynamisme au niveau de leur population pour survivre et maintenir la qualité des services publics - , les besoins individuels et les attentes des gens, le ressenti des citoyens par rapport à leurs besoins. Il y a une réalité que nous ne devons pas occulter, c'est que dans la communauté d'agglo de Morlaix, la ville-centre perd des habitants tandis que des communes situés dans un rayon de 5 ou 15 kilomètres et qui offrent des solutions d'achat de maisons individuelles avec jardin à des prix raisonnables en gagnent. Pour Morlaix, cette perte de population est préjudiciable car les classes moyennes qui vont vers les communes environnantes, c'est des rentrées d'impôt en moins, la nécessité d'augmenter les impôts pour un nombre de plus en plus restreint de foyers imposables afin de faire face aux dépenses incompressibles liées aux équipements et aux services d'une ville-centre, ce qui crée un cercle vicieux amenant les gens à s'installer dans les communes périphériques. C'est ainsi que la ville s'endette et s'appauvrit. Il y a une offre de logement à Morlaix, mais qui ne correspond pas toujours aux attentes des gens, d'où la tentation de s'y adapter en offrant de nouvelles solutions pour des lotissements, l'installation de maisons individuelles neuves afin de conjurer cette dépopulation. Au niveau du logement social, toutes les communes ne sont pas non plus aussi bien pourvues: on passe de 22% de logement social à Morlaix à 5 ou 10% dans certaines communes environnantes qui ont 80% logements en propriété individuelle, avec des conséquences importantes sur le pouvoir d'achat. Il y a donc une multiplicité de points de vue sur la question à prendre en compte et le critère social, l'attente des gens, ne peuvent être occultés par une prise en compte légitime de l'enjeu environnemental.

 

Yves A Avant de parler de réduction du transport individuel et pour qu'il soit envisageable de se passer de la voiture individuelle, il faut développer un réel service public du transport. Cela veut dire: pas de transporteurs privés chargés de missions de services publics. Un exemple de mauvais établissement des priorités: on a quasiment interdit aux franciliens l'accès en voiture à Paris sans installer les équipements compensatoires. Il faut faire attention à ne pas heurter les gens en les culpabilisant sur leurs pratiques de conduites automobiles mais commencer par être positifs et parler d'abord nécessité de développer le transport public.

 

Elisabeth R L'exposé d'Hervé P est très intéressant et nous montre vers où il faut tendre mais bien sûr il nous faudra du temps pour que ça évolue: il faut échelonner les changements de pratiques et mettre à disposition progressivement les moyens de les rendre effectifs.

 

Christian C Il faut commencer par mettre en place des liaisons par train et par bus correspondant aux besoins des gens, notamment professionnels, mais prendre en compte aussi le fait que les gens apprécient le confort et la liberté du transport individuel. Même si de plus en plus les gens font du covoiturage.

 

Patrick LN Il faut du transport collectif offrant des solutions souples et aider aussi à la généralisation des déplacements individuels sans voiture, à pied ou à vélo, par exemple par un ascenseur au niveau du viaduc à Morlaix.

 

Jean D C'est vrai qu'il faut chercher à lutter contre l'étalement urbain, le mitage: il y a par exemple des maisons partout actuellement le long de la route entre Morlaix et Plouigneau. Des lotissements écologiques et inter-générationnels adaptés proches des bourgs avec de la végétation seraient préférables. En tant qu'ancien cheminot, je m'inquiète que le Front de Gauche ne soit pas assez proposant sur l'aménagement du pôle gare à Morlaix, sur la multiplication des liaisons en train de proximité, par exemple entre Morlaix et Plouigneau, Roscoff et Saint Martin des Champs (train-tram), avec des trains qui s'arrêtent quasiment à la demande. Il y a 60 personnes tous les jours qui prennent leur voiture depuis le Léon et à partir de bourgs situés près de la voie Roscoff-Morlaix pour travailler dans la galerie commerciale du Géant ou à proximité. Cela crédibilise une solution par le train. Le projet ferroviaire rail-route de Saint Martin des Champs interroge également: on doit se tenir au courant et être à l'initiative sur ces questions là.

 

Annie M L'exposé d'Hervé P était très bien pour avoir une base de réflexion mais on n'arrêtera pas du jour au lendemain le pavillonnaire qui correspond aux attentes des gens. Il faut respecter les choix de vie des gens. Pour le transport, l'intérêt, c'est d'échelonner les transformations possibles en ayant des objectifs écologiques et sociaux mais aussi en recensant les besoins des populations. Il faut que les gens désapprennent à utiliser systématiquement leur voiture: cela prendra du temps.

 

Alain D Ce que Hervé vient de dire nous oblige à lever le nez du guidon. Ceci dit, il faut remettre les choses en perspective: le transport est un besoin et une liberté, le logement un besoin. Il faut partir de la réalité du territoire. Le périmètre de vie est différent du périmètre administratif. Le périmètre de vie dépasse la communauté d'agglo. Il y a une énorme disparités en terme de revenus entre les gens qui habitent sur la communauté d'agglo. Le revenu médian va de 14000 à 23000€ par ménage et par an. Il y a deux façons de vivre complètement différentes: certaines communes ont 40% de foyers imposables, d'autres 60%. A Morlaix, il y a une vacance au niveau des logements de l'ordre de 12%. En terme de logement, les réponses à apporter ne sont pas forcément les mêmes partout même s'il y a des invariants qui peuvent être les mêmes. Il faut aussi prendre en compte le contexte dans lequel cela va se faire. J'ai été frappé dans le cadre du dernier Débat d'Orientation Budgétaire au Conseil Municipal de Morlaix du fait que ni le groupe PS, ni le groupe Idées, ne s'est élevé contre la politique de l'État vis à vis des collectivités locales. Pourtant, cette année, il y a 1,8% d'augmentation des prix alors que les dotations de l'État sont gelées. L'an prochain et l'année suivante, ce sont 750 millions d'euros qui vont être retirés aux collectivités locales. Le combat des élus peut peut-être encore faire changer les choses. Il faut que nous ayons à la fois une vision de ce que l'on veut mettre en place comme logique et une vision claire de la réalité.

 

Alain R S'agissant des transports, il est nécessaire de trouver des points de regroupement efficaces: cela va de la question du stationnement à celle de la liaison entre modes de transports différents. Or, qu'est-ce qu'on constate? Dans le projet de nouvel aménagement de la gare de Morlaix, c'est un parking privé payant qui s'installe. Dans ce cadre, beaucoup préfèreront aller à Brest ou à Rennes en voiture plutôt que de payer et le train et le parking. Il faut aussi quand on parle de réduire les transports polluants et l'usage de la voiture individuelle poser la question des services publics de proximité. Dans certaines communes, il faut faire 8 ou 9 km pour trouver une poste désormais. Il faudrait un plan de circulation au niveau des services publics de proximité. Sur la question du logement, il faut bien prêter attention au fait que l'on ne fait pas toujours délibérément le choix du pavillonnaire. A Plounéour Menez, on trouve de jeunes couples qui ont d'abord vécu à Morlaix, attirés par les possibilités qu'offre la ville et des loyers modérés. Au moment de s'installer, ils choisissent le bourg parce qu'ils en viennent ou pour avoir plus grand avec leurs enfants. Il n'y a rien à louer à Plounéour. Il n'y a pas non plus d'anciennes maisons avec un peu de cachet à vendre, tout est accaparé par des touristes, des résidences secondaires, des gens qui viennent d'ailleurs. Du coup, on fait construire. Avec 13€ du mètre carré le terrain, cela reste abordable. Vous voyez le parcours tel qu'il est: le pavillon en lotissement, c'est parfois la seule possibilité de se loger. Il faut raisonner avec les trois catégories de logement: logement social, logement privé locatif, propriété privée. Il y a une expérience intéressante qui est pratiquée désormais de plus en plus dans les bourgs: c'est la reprise par les communes ou communautés de commune de vieilles maisons pour en faire du logement social en les rénovant et les isolant. Mais il faut avoir conscience que rénover de l'ancien, cela coûte plus cher que de construire du neuf. Le problème que pose le locatif privé, en général, ce sont les appétits des investisseurs privés. De plus, il y a beaucoup de résidences pavillonnaires dégradées qui sont des logements sociaux de fait. De mon point de vue, il faut aussi développer le logement privé accessible au plus grand nombre: il faut des aides à l'achat de maison. Pas n'importe quelle maison, pas n'importe où. Il faut trouver particulièrement un système d'aides pour les jeunes, pour qu'ils deviennent propriétaires.

 

Mikaël S Le transport en commun, c'est une bonne chose mais je ne crois pas trop à un arrêt de l'automobile pour demain. Je crois davantage à des avancées technologiques qui pourraient faire face aux problèmes rencontrés. Il faut continuer dans la demande de consultation auprès de la population. Continuer à avancer sur ces choses, mais en prenant en compte l'avis de la population.

 

François R Il y a une erreur que le Front de Gauche ne peut pas se permettre de faire, c'est d'entamer une culpabilisation des citoyens sur l'usage de la voiture. Les questions de transport et de logement posent des questions essentielles: quels types de modalités voulons-nous pour prendre pour prendre les décisions? Comment pouvons-nous consulter les gens? Il faut réfléchir aux modalités de la consultation. Il ne suffit pas d'avoir des idées, de bonnes idées: il faut éviter un travers qu'ont souvent les Verts, celui de l'hyper-culpabilisation. Il faut être compris des gens. On peut articuler les deux préoccupations. Donner un point de vue sur le type d'articulation des transports que nous voulons et se demander quel type d'aide on veut pour le réaménagement de l'habitat ancien. A Morlaix, notamment, il y a pléthore d'appartements ou de maisons anciennes qui pourraient être occupés par des jeunes.

 

Hervé P Je suis allé au sabre sachant très bien à qui je m'adressais. Je propose une politique, des mesures concrètes. Jean-François Huon m'a fait part qu'il avait déjà proposé au sein de la commission transports de Morlaix-Com la remise en service des liaisons ferroviaires de proximité entre les gares de Taulé, Plouigneau, Pleyber-Christ et celle de Morlaix. J'ai un dossier complet sur les politiques de transport possibles et souhaitables au niveau de Morlaix-Communauté: cela serait bien de constituer un groupe de travail pour voir comment on peut élaborer et faire valoir des propositions précises.

 

A la fin de la réunion, nous avons décidé d'attendre le résultat de la coordination départementale du mercredi 16 janvier pour voir si les Assises départementales du Front de Gauche pouvaient avoir lieu à Morlaix ou plutôt à Pont de Buis le 30 mars.

 

Yves A a annoncé l'imminence de journées de solidarité avec les palestiniens, animées notamment par l'AFPS, mais pas que, à l'occasion de la venue du Trio Joubran (samedi 16 février), du spectacle à partir des poèmes de Mahmud Darwich au théâtre (jeudi 14 février), et d'un ciné-débat à la Salamandre (vendredi 15 février) animé par le président de l'AFPS et parrain de Salah Hamouri, Jean-Claude Lefort. Le débat se fera à partir d'un film sur les prisonniers palestioniens.  

 

Mikaël S s'est proposé de réserver une salle pour faire une réunion publique du Front de Gauche à Pleyber-Christ. Nous avons décidé d'y tenir notre prochaine Assemblée Générale du Front de Gauche sur le thème de la Solidarité le mercredi 20 février 2013 à Pleyber-Christ (18h, salle du Rouallou).

 

Nous avons fixé le prochain bureau du collectif Front de Gauche, ouvert à tous, le jeudi 31 janvier 2013 à 18h, 2, petite rue de Callac à Morlaix.

 

Compte rendu réalisé le 16 janvier par Ismaël D.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le chiffon rouge - PCF Morlaix/Montroulez
  • : Favoriser l'expression des idées de transformation sociale du parti communiste. Entretenir la mémoire des débats et des luttes de la gauche sociale. Communiquer avec les habitants de la région de Morlaix.
  • Contact

Visites

Compteur Global

En réalité depuis Janvier 2011