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3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 15:33

m.b5

Ce samedi 27 avril et dimanche 28, s’est tenue à Ramallah la conférence internationale pour la « liberté et la dignité » des prisonniers politiques palestiniens.

Celle-ci était organisée à l’occasion du 11ème anniversaire de l’emprisonnement du leader et député du conseil législatif palestinien, Marwan Barghouti.

C’est un groupe de jeunes palestiniens, avec les associations de défense des libertés en Palestine, autour de Mme Fadwa Barghouti, son épouse et avocate, qui ont organisé cette belle conférence. Près de trois cent personnes y ont participé dont de nombreux élus, juristes, associations, des quatre coins du monde.

Le premier ministre Salam Fayyad, y a pris la parole. Le Président Mahmoud Abbas en déplacement en Italie avait adressé un message de soutien tout comme Jimmy Carter, ancien Président des Etats-Unis, Angela Davis, Hubert Védrine, ancien ministre des affaires étrangères de la France, écrivant que : « La légitimité du député palestinien était incontestable, ajoutant qu’il « ne doute pas de sa capacité à apporter une contribution importante aux efforts de paix ». Le Président du Parlement européen, Martin Schulz y avait délégué la vice-présidente, Mme Isabelle Durant, à la tête d’une délégation de 17 parlementaires européens, aux côtés de parlementaires d’Uruguay, d’Argentine, du Chili.

Ce fut l’occasion d’intenses échanges d’information sur la réalité de la répression qui s’abat sur les palestiniens dont aucune famille n’a été épargnée pour l’un de ses membres. L’occasion aussi de faire le point sur la situation de 4900 prisonniers qui ont mené, avec des grèves de la faim. Celles-ci ont été  les luttes les plus emblématiques et les plus importantes en Palestine ces derniers mois.

Cette lutte doit aussi devenir emblématique pour nous, pour tous les progressistes, les démocrates de tous les pays. Impunément, le gouvernement d’Israël enferme des citoyens, des élus palestiniens, parce qu’ils contestent l’occupation de leur pays, la construction d’un mur de séparation, le vol de l’eau, la destruction de maisons à Jérusalem, la partition de la Palestine entre Cisjordanie et Gaza, l’expulsion de familles réfugiées, visant dans des camps dans plusieurs pays.

Dés lors que c’est là la cause de leur emprisonnement, contre toutes les résolutions des Nations-Unies, la raison et le droit nous commandent d’en faire un combat prioritaire. En agissant pour libérer les prisonniers, nous contribuons à libérer toute la Palestine du joug de l’oppresseur. Pour symboliser ce combat, rien de plus juste et efficace que de symboliser ce combat à travers la figure de Marwan Barghouti.

Marwan a été condamné par un tribunal militaire d’occupation, cinq fois à la prison à vie et à quarante années de sûreté. Avec lui 527 autres prisonniers sont condamnés à vie. 111 d’entre eux ont déjà passé plus de vingt ans en prison. L’Unicef elle-même a déploré le fait que 700 enfants palestiniens de 12 à 17 ans connaissent chaque année la prison. 12 femmes palestiniennes sont enfermées, au milieu de prisonniers israéliens de droit commun. 201 prisonniers sont morts en prison depuis 1967. Les autorités israéliennes poussent l’horreur, la cruauté et la bêtise jusqu’à ne rendre les corps aux familles  qu’après extinction de la peine. Cette violence n’a qu’un but : briser toute résistance des palestiniens, tenter d’étouffer le droit légitime du peuple à disposer d’un Etat souverain et de leur terre.

Les oppresseurs israéliens savent que seul un homme libre peut libérer sa terre. Raison de plus pour réclamer avec force, avec constance et abnégation, la liberté pour tous les prisonniers palestiniens. Il existe bien des résolutions, des discours réclamant cette liberté, mais ils restent lettre morte, sans un solide et unitaire mouvement de tous les démocrates par-delà leurs opinions sur une base simple : le droit. Rien que le droit international. Le Parlement européen lui-même, le 14 mars dernier, à la suite du décès d’Arafat Jaradat au cours d’un interrogatoire, a adopté une résolution en faveur du respect des droits de l’homme, en vertu de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël.

Cette résolution, votée par la majorité des parlementaires européens, fait part notamment de : « son inquiétude concernant les prisonniers palestiniens détenus sans inculpation ; souligne que ces détenus devraient faire l’objet d’une inculpation et d’un procès et bénéficier dans ce cadre de garanties judiciaires, conformément aux normes internationales, ou bien être rapidement libérés ».

Le Parlement européen appelle : « Une nouvelle fois a libération immédiate de tous les membres du Conseil législatif palestinien emprisonnés, y compris Marwan Barghouti ».

Enfin, le Parlement européen a décidé : « De lancer une mission d’enquête afin de prendre la mesure de la situation actuelle concernant les conditions de détention des prisonniers palestiniens, y compris les femmes et les enfants, et concernant le recours à la détention administrative ».

Ce sont ici des bases d’appui pour celles et ceux qui peuvent parfois douter.

Les institutions européennes auraient les moyens d’agir. Elles pourraient utiliser l’article II des accords d’association-Union européenne / Israël- qui demande de cesser tout commerce, tant que les libertés et les droits humains sont mis en cause. La fin de l’apartheid en Afrique du Sud, la libération de Nelson Mandela n’ont été obtenues que par la combinaison du mouvement international des peuples et des jeunesses et le boycott économique. C’est la voie à suivre. Que l’Union européenne cesse cette politique commerciale préférentielle, à commencer par le commerce des armes, en vertu de l’article II, tant que le droit international n’est pas respecté.

Marwan Barghouti est le Mandela d’aujourd’hui.

Exiger sa libération dans une grande campagne internationale, c’est créer les conditions de l’unification de la nation palestinienne pour la paix et la sécurité, l’existence de deux Etats, vivant côte à côte dans les frontières définies en 1967.

Le nom et la figure de Marwan Barghouti peuvent être fédérateurs d’un grand mouvement de libération de la Palestine.

Ensemble, participons à la campagne pour la libération de Marwan Barghouti.

 

Le 29 Avril 2013

Question à la Vice-Représentante/Haute représentante:

Objet : Prisonniers politiques palestiniens.

Le 23 février 2013, Arafat Jaradat, 30 ans est mort « d’un arrêt cardiaque » après cinq jours d’interrogatoire.

Quelques semaines plus tard, Missarah Abu-Hamdieh, 64 ans, et atteint d’un cancer, est mort en prison, victime de négligence médicale.

Les prisonniers politiques palestiniens sont victimes de pratiques courantes dans les prisons israéliennes : torture, négligence médicale et maintien en détention administrative (enfermement sans charge ni procès, renouvelable à l’infini tous les 6 mois). Pratiques qui sont contraires et en violation de la 4ème convention de Genève et du droit humanitaire international.

A ce jour, environ 4800 prisonniers sont détenus dans les prisons et centres de détentions israéliens. Parmi eux, au moins 220 enfants dont 45 de moins de 16 ans, 2 anciens ministres, 14 députés, 109 prisonniers d’avant les accords d’Oslo et 198 sont en détention administrative.

Plus de 200 Palestiniens sont décédés, depuis 1967, dans les prisons israéliennes ou centres de détentions. D’après une récente déclaration de plus de 14 ONG palestiniennes et israéliennes, 71 prisonniers sont morts des conséquences des tortures infligées.

Des centaines de prisonniers palestiniens croupissent dans les prisons israéliennes dans des conditions de santé extrêmement graves sans avoir droit à un suivi médical ni accès aux soins de santé adéquats, à ceci s’ajoute l’isolement familial, ce qui empire d’autant plus leurs conditions.

Compte tenu que l’UE se doit de respecter et faire respecter le droit humanitaire international avec ses partenaires commerciaux,

1.Ne serait-il pas judicieux de la part de la Commission européenne et de l’Union européenne de procéder au gel de tous les accords avec Israël jusqu’à ce que cesse de telles pratiques et soient libérés les prisonniers politiques palestiniens parmi lesquels se trouve Monsieur Marwan Barghouthi, parlementaire palestinien et leader politique emprisonné depuis 11 ans.

2.Quand l’UE va-t’elle appeler à ce qu’Israël protège la santé et la vie des prisonniers palestiniens compte tenu de ses obligations face au droit international ?

3.La HR/VP ne pense-t’elle pas qu’il est temps de procéder à une enquête indépendante sur toutes les allégations de torture (physiques et psychiques) infligées aux détenus ainsi que d’autres actes de cruauté, de traitement dégradant et inhumain subis par les prisonniers Palestiniens ?

Proposition de résolution commune sur le cas d’Arafat Jaradat et la situation des prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes.

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3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 13:42

Les APE: piller, affamer, faire émigrer

 

Les APE sont prévus dans l'accord de Cotonou ("accord de partenariat entre les membres du groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, d’une part, et la Communauté européenne et ses États membres, d’autre part"). Les pays "ACP" ayant ratifié cet accord sont au nombre de 79.

 

Il s'agit d'accords de libre échange renforcés globaux et oblige notamment à établir 7 zones de libre échange avec 7 grandes régions africaines.

 

Au moins 80 % des marchés des grandes régions concernées seraient ouverts à l'Europe et le marché européen leur serait ouvert à 100%. Les pays ACP n’y gagneraient en fait rien car le marché européen leur est déjà ouvert à 97 %.

ape-2En revanche, ils perdraient une partie importante de leurs droits de douane ce qui les conduiraient à des crises budgétaires majeures et à une dépendance accrue vis-à-vis de la dette.

Autre inconvénient, l’afflux de produits agricoles européens à bas prix risque de déstabiliser toute l’agriculture vivrière de ces pays. Avec un chômage rural massif à la clef. La seule alternative serait alors pour ces pays de s’orienter vers des monocultures d’exportation, à l’image du Brésil avec le soja. Mais cela entraînerait des déséquilibres écologiques majeurs et les rendrait encore plus dépendants des fluctuations des marchés mondiaux.

 Pressions et chantages multiples

ape-4Face à la résistance de certains pays, la Commission a préféré contourner les organisations régionales et faire pression sur les Etats les plus faibles ou les plus dépendants pour qu'ils commencent à signer.
Ce forcing a précipité certaines organisations régionales dans la crise, comme par exemple l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) dont le fonctionnement est complètement perturbé par la décision unilatérale de la Côté d'Ivoire de signer un APE intérimaire alors que le reste de l'UEMOA refuse.

La Commission n'a pas hésité non plus à faire du chantage à l'aide au développement et au rétablissement de droits de douanes côté européen pour contraindre des pays à signer.
Par exemple, en Afrique australe l'UE a retiré à l'organisation régionale SADC (Communauté de développement des Etats du Sud de l'Afrique) la gestion de l'aide européenne pour la distribuer individuellement à chaque Etat membre, ce qui a permis de contraindre 7 des 15 Etats membres de la SADC à signer des accords de partenariat intérimaires.

Le chantage sur lequel nous devons nous prononcer aujourd'hui est le chantage aux préférences commerciales:

ape-5 Les préférences commerciales:
Il s'agit de l'ouverture à 100% du marché de l'UE aux produits des pays ACP (sans droits de douanes, sans contingentement).
En contrepartie, les pays devaient ratifier un APE avant fin 2007 de façon à ce que ceux-ci entre en vigueur le 1er Janvier 2008.

• Le problème:
Le 20 Décembre 2007, l'UE adoptait le règlement (CE) n° 1528/2007. Celui-ci fixait les conditions auxquelles un des 79 Etats ACP signataires de l'accord de Cotonou pouvait bénéficier de l'application provisoire et anticipée des préférences commerciales prévues dans les APE (ouverture à 100% du marché de l'UE).

La condition principale était la ratification et l'application conforme d'un APE. Le règlement stipulait donc que le Conseil, statuant à la majorité qualifiée sur proposition de la Commission, pouvait retirer à une région ou un État le bénéfice de ces préférences commerciales
-si la région ou l'État concerné fait part de son intention de ne pas ratifier un APE
-si la ratification d'un APE n'est pas intervenue dans un délai raisonnable, de sorte que l'entrée en vigueur de l'accord est indûment retardée
-si l'accord est résilié ou si la région ou l'État concerné met fin à ses droits et obligations découlant de l'accord, alors même que celui-ci est en vigueur.

La situation actuelle est la suivante:

ape-6• A ce jour:

Ont conclu des négociations, mais n’ont pas signé leurs accords respectifs:
la République du Burundi, l’Union des Comores, la République du Ghana, la République du Kenya, la République de Namibie, la République du Rwanda, la République unie de Tanzanie, la République d’Ouganda et la République de Zambie.

Ont signé, mais n’ont pas pris les mesures nécessaires en vue de la ratification de leurs accords respectifs:
la République du Botswana, la République du Cameroun, la République de Côte d’Ivoire, la République des Fidji, la République d’Haïti, le Royaume du Lesotho, la République du Mozambique, le Royaume du Swaziland et la République du Zimbabwe.

La Commission propose donc de modifier la liste des pays qui bénéficient des préférences commerciales prévues au règlement (CE) n° 1528/2007 en en retirant ceux qui n'ont pas pris les mesures nécessaires en vue de la ratification d'un APE.

• Les pays concernés sont donc bien :
Botswana, Burundi, Cameroun, Comores, Côte d'Ivoire, République des Fidji, Ghana, Haïti, Kenya, Lesotho, Mozambique, Namibie, Rwanda, Swaziland, Tanzanie, Ouganda, Zambie, Zimbabwe

Elle demandait en outre à ce que le Conseil et le Parlement lui délègue le pouvoir de réintroduire ces pays dans la liste des bénéficiaires des préférences commerciales prévues au règlement (CE) n° 1528/2007 les Etats qui auront "pris les mesures nécessaires pour ratifier un APE".

ape-7Une fois ce rapport adopté, la Commission pourrait exercer son chantage. Les 18 Etats concernés auraient alors jusqu'à 2014 pour ratifier un APE faute de quoi la remise en place des tarifs douaniers normaux s'appliquera.

En Septembre 2012, le Parlement adoptait un premier rapport

• Il reprécisait les contours de la délégation de pouvoirs à la Commission (obligation d'information au Parlement etc)

• Il repoussait l'application du règlement révisé de Janvier 2014 à Janvier 2016

J’avais voté contre ce texte. Voici ce que j'en avais dit :
"Ce rapport avalise un nouvel arsenal économique pour faire pression sur les pays ACP qui refusent de ratifier des accords de partenariats économiques. Repousser la date d'application de la fin des préférences commerciales octroyées à ces pays de 2014 à 2016 ne change rien à l'affaire. L'idée que ces pays devraient être pillés ou punis est révoltante. Je dénonce le chantage auquel se livrent les institutions européennes. Les pays ACP ne sont pas des colonies, n'en déplaise à la Commission européenne. Je vote contre ce texte méprisable".

En Novembre 2012, les gouvernements européens refusaient tout report de la punition

ape-8 Le Conseil a rendu son avis en Novembre 2012.

Il a rejeté les amendements du Parlement européen

-tant concernant le report de la date d'exclusion du bénéfice des préférences commerciales de Janvier 2014 à Janvier 2016 pour les Etats n'ayant pas pris les mesures nécessaires en vue de la ratification d'un APE (motif invoqué: les Etats ont eu suffisamment de temps…)

-que concernant le contrôle sur les délégations de pouvoirs à la Commission

Cette fois-ci, on nous proposait de voter sur un compromis douteux:
-repousser la date d'exclusion du bénéfice des préférences commerciales de Janvier 2014 à Octobre 2014... (Ce qui ne change rien au fond et représente un recul ridicule face au Conseil)

-maintenir sa demande (très limitée) e pouvoir se prononcer sur les délégations de pouvoir à la Commission tous les 5 ans….

J'ai bien évidemment voté contre ce texte. Voici ce que j'en ai dit:
Ce rapport en deuxième lecture constitue un recul vis-à-vis de celui, déjà méprisable, qui était proposé à nos suffrages en Septembre dernier. Il continue de soutenir l'institutionnalisation du chantage à l'exclusion du bénéfice des préférences commerciales exercé sur les gouvernements des Etats ACP qui refusent de ratifier des Accords de Partenariats Economiques. Le texte propose pour seule et unique "avancée" de reculer la mise à exécution de la menace de quelques mois. Pillage ou punition. Voilà la seule alternative que la majorité ici présente laisse aux peuples du Botswana, du Burundi, du Cameroun, des Comores, de Côte D'Ivoire, de la République des Fidji, du Ghana, d'Haïti, du Kenya, du Lesotho, du Mozambique, de Namibie, du Rwanda, du Swaziland, de Tanzanie, d'Ouganda, de Zambie et du Zimbabwe. Je dénonce ce texte odieux. Le temps des colonies est révolu! Je vote contre.

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2 mai 2013 4 02 /05 /mai /2013 07:06

 

Introduction au débat de la fête du 1er Mai 2013:

"L'alternative à l'austérité, avec le Front de Gauche, c'est possible!"

 

Le Front de Gauche, c'est la plateforme de rassemblement de tous ceux qui en France considèrent qu'il n'y a de solutions pour faire grandir la solidarité, l'égalité, la fraternité, le bien-être au travail, la démocratie le souci de notre éco-système, qu'en rompant avec les logiques prétendument réalistes et pragmatiques d'accompagnement et de gestion du capitalisme, car celui-ci rentre dans une phase où il détruit à vitesse rapide la démocratie et des conquêtes sociales fondamentales du XXe siècle.

L'alternative à l'austérité, nous pensons non seulement que c'est possible mais aussi surtout que c'est absolument nécessaire économiquement, socialement et politiquement parlant, l'austérité produisant toujours plus d'inégalités, de souffrance sociale et de scepticisme vis à vis de la capacité du politique à améliorer la vie des gens.

 

A part les riches égoïstes et les doctrinaires ultra-libéraux farouches partisans du moins d'État et de services publics, les gens savent bien que l'austérité est mauvaise pour eux mais beaucoup ne savent pas s'il est vraiment possible de faire autrement. Ils sont portés à croire que ce sont désormais les puissances financières et les agences de notation, qui, dans un contexte de dette publique importante, dictent notre politique et qu'aller à l'encontre de leurs injonctions conduirait à la catastrophe économique!

Malgré les 9 millions de pauvres, les 5 millions de mal logés, les millions de smicards et de précaires, et la baisse du pouvoir d'achat pour le grand nombre, les gens en France ont encore en majorité un certain confort à préserver: ils craignent les conséquences d'un affrontement politique ou social avec les puissances d'argent, beaucoup ne croient pas possible de sortir victorieux d'un tel bras de fer dans un contexte de mondialisation.

Ils croient extrêmement difficile dans le contexte actuel de créer un rapport de force national, européen, international pour changer les règles du jeu. On ne peut leur donner complètement tort mais nous sommes dans une période d'accélération de l'histoire où les choses bougent très vite en raison même de l'instabilité dans laquelle le capitalisme plonge nos sociétés et il faut toujours nous souvenir que la force est du côté du nombre et que la révolte d'un ou deux peuples sur un continent peut avoir des effets de contagion rapides.    

En Amérique Latine où une gauche volontariste est arrivée aux pouvoirs dans plusieurs de pays saignés par l'oligarchie, le FMI, et les diktats néo-libéraux venus des USA, des peuples ont engagé la rupture avec profit! Aujourd'hui, ce sont les espagnols qui émigrent en Argentine, et non plus l'inverse.

 

Dans un contexte de crise du capitalisme financier qui a pris un tour brutal dans les pays occidentaux depuis 2008, l'austérité a été dans les pays européens la réponse globale de gouvernements et d'institutions financières internationales soumis à la finance et au service de ses intérêts:

  • pour ne rien changer à un système qui détruit les hommes, les solidarités, et la nature pour les profits mirifiques de quelques-uns

  • pour faire payer aux peuples (à la classe populaire surtout!) la totalité du coût de cette crise en épargnant les grosses fortunes et les gros intérêts capitalistes. Cette crise est pourtant liée au poids de l'économie financière et spéculative associée à la dérégulation du droit touchant la circulation des capitaux et le travail, à la baisse des cotisations sociales et de la contribution fiscale des entreprises, à la cupidité des riches et à l'aventurisme des banques.

  • pour transformer le sens de cette crise en faisant croire qu'elle était due à des excès structurels de contraintes fiscales et sociales, des excès de dépenses publiques et pour accélérer le démantèlement déjà bien engagé ici et là de l'État social, des services publics et des dispositifs de solidarité au profit des puissances d'argent.

  • Le discours moralisateur, de culpabilisation, d'appel à la vertu et aux sens des responsabilités accompagne et justifie l'austérité au nom du « on ne peut plus vivre au-dessus de nos moyens » et du « il faut penser aux générations futures ». Il vise précisément à faire croire qu'il n'y aurait pas d'autre alternative que de renoncer aux politiques de gauche – d'égalité et de satisfaction des besoins sociaux de tous. A ce discours cynique et abominable sur la vertu qu'il y aurait à saigner un peu plus les peuples pour rembourser la dette ou réduire les déficits s'ajoute un discours apocalyptiptique et décliniste sur le retard français pris dans la compétition mondiale justifiant la prétendue nécessité d'un choc de compétitivité, d'une baisse du coût du travail pour sauver le bateau France. Du FN au PS, en passant par l'UMP, la majeure partie du champ politique tient ce discours, sauf le Front de Gauche.

Il y a assurément tout un travail d'éducation politique et économique à faire, et un travail difficile dans un contexte de propagande libérale intensive orchestrée par les politiques et les médias au service du capital, pour montrer aux gens qu'il est possible de faire autre chose qu'une politique d'austérité.

 

C'est le rôle du Front de Gauche et cela suppose de dire plusieurs choses, que nous pourrons le développer plus tard:

  • Montrer que de l'argent, il y en a. PIB français 2 fois élevé aujourd'hui qu'en 1980, au niveau mondial 4 fois plus élevé. Profits boursiers qui continuent à croître. Augmentation du revenu annuel des 10% les plus riches 13 fois plus importante que celle du revenu des 10% les plus pauvres entre 1999 et 2009.

  • Montrer qu'on a des outils efficaces à notre disposition pour rendre cet argent utile socialement à condition de créer un rapport de force favorable pour satisfaire les besoins sociaux de tous en réduisant les inégalités, en mettant fin à l'enrichissement des gros actionnaires, des plus super-riches, en menant une politique résolue pour mettre fin aux paradis fiscaux, aux niches fiscales, à la baisse de la contribution sociale des entreprises.

  • Montrer que la domination des marchés et des puissances financières sur nos sociétés est issue de choix politiques et non de lois naturelles et qu'elle peut être défaite par d'autres choix politiques, à condition que la majorité prenne conscience de ses intérêts et de la nécessité de la rupture avec les politiques suivies depuis 30 ans.

Nous ne pouvons pas nous satisfaire d'une légère relance de l'investissement public et du pouvoir d'achat, provoquant une relance de la croissance et de la création d'emplois. Pourquoi?

 

Parce que l'austérité n'est qu'un symptôme d'un système fondé sur l'exploitation intensive de l'homme et le pillage de la nature qui reste profondément inégalitaire et destructeur, même sans elle. Ce système, c'est celui du capitalisme financiarisé et mondialisé, servi par les politiques et les idéologues néo-libéraux. Ce système s'appuie sur le développement des marchés financiers afin d'accroître la rentabilité du capital, sur la privatisation des services publics pour favoriser les opportunités de profits, sur la remise en cause de la protection sociale et des institutions qui fondent le salariat pour faire pression sur les salaires, sur la globalisation des grandes entreprises pour maximiser les profits à l'échelle mondiale. Toutes ces évolutions augmentent les inégalités. C'est cette augmentation des inégalités dans une économie financiarisée qui est à l'origine de la crise.

 

Pensons à ces centaines (de 350 à 600) d'ouvrières du textile du Bangladesh surexploitées, payés 30€ par mois, et travaillant dans des conditions lamentables, qui ont trouvé la mort de manière atroce dans l'effondrement du Rana Plaza. Tout ça pour enrichir des multinationales (Mango, Benetton, Carrefour, Leclerc...) qui ont fait le choix de la délocalisation de la production dans les pays où les travailleurs sont les moins bien payés et de la sous-traitance au second ou au troisième degré. On va dire, c'est le Bangladesh ... qui est dans le sous-développement depuis la décolonisation. Occupons-nous plutôt de la pauvreté à nos portes. Mais c'est parce que les industries partent, que les emplois partent, que les sociétés ne paient plus d'impôts et de cotisations en France, que le chômage progresse et que l'argent ne rentre plus dans les caisses de l'Etat, de la Sécu ou des retraites. C'est le choix de la dérégulation globale et de la mise en concurrence des travailleurs sur le plan mondial pour le profit d'un capitalisme sans frontière qui conduit à la nécessité de l'austérité.

 

En vérité, en 2008, il n'y avait sans doute pas d'autre choix: où on faisait payer la facture aux peuples en les enfonçant et en leur faisant peur pour qu'ils ne remettent pas en cause le système, soit on se décidait à s'engager dans un chemin pour transformer en profondeur le système – par une restriction des profits financiers, un encadrement des activités bancaires, une politique du crédit libérée des logiques de rentabilité financière à court terme, des nationalisations bancaires, mais aussi une sortie du libre-échange intégral et du dogme de la libre circulation des capitaux. Cela aurait voulu dire revenir vers des situations d'encadrement du marché, d'économie fortement socialisée, à rebours de 25 ou 30 ans de libéralisme.

 

On le voit, l'austérité est une arme aux mains de nos adversaires plus que notre adversaire elle-même, ce n'est qu'un recours de choix pour le capitalisme financier, dans un contexte de crise et de remise en cause croissante de son fonctionnement par les citoyens qui en voient toute la nocivité, afin de restaurer ses profits et sa domination en plongeant les peuples dans une forme d'angoisse paralysante et en leur faisant croire qu'il n'y a plus assez de richesses pour garder des niveaux de vie corrects pour tous grâce aux solidarités et au poids des redistributions.

 

Au delà de l'austérité, ce qu'il faut combattre, c'est le tournant néo-libéral des politiques menées en Europe, c'est la collusion évidente entre le monde politique et le monde de la finance, c'est la dictature exercée avec toujours moins de contre-pouvoirs d'un capitalisme de plus en plus pur et dévastateur.

 

Sortir de l'austérité est cependant un premier pas nécessaire, une victoire d'étape attendue qui en permettra d'autres.  

Concrètement, l'austérité, cela se traduit dans beaucoup de pays européens par des privatisations à rythme soutenu de secteurs d'intérêt général essentiels, par des baisses de salaires et des suppressions d'emplois dans la fonction publique, par des réductions d'allocations sociales et de pensions ou de droits de retraite …

et chez nous par une réduction de l'emploi public, une détérioration de la qualité des services publics, un sous-financement des hôpitaux publics (100 000 lits d'hôpitaux supprimés en 10 ans) et de la santé, une réduction de la protection sociale, des indemnisations aux chômeurs et de leur prise en charge pour retrouver un emploi, une asphyxie des collectivités locales, une non prise en charge de besoins sociaux essentiels, correspondant à des droits fondamentaux: comme la compensation de la perte d'autonomie, l'accès à un logement de qualité, à la culture, à une éducation correcte.

L'austérité, c'est aussi la stagnation des retraites et des salaires, le refus de l'augmentation du SMIC, la baisse pour la première fois depuis des décennies du pouvoir d'achat moyen, le renoncement à la lutte contre la désindustrialisation (24000 emplois perdus dans l'industrie en 2012, 120000 emplois perdus dans l'industrie depuis 2009) et le développement des emplois précaires, partiels et mal payés, c'est l'abandon progressif de l'investissement public, porté notamment par les collectivités locales dans des secteurs clefs tels que le logement ou les transports, qui se traduit par une baisse de l'activité économique et toujours plus de chômage.

 

Les résultats de cette politique d'austérité, conduite en France sous la houlette d'un gouvernement PS-EELV très social-libéral qui poursuit la trajectoire engagée par les gouvernements français de droite avant 2012, et qui imite sur un mode un peu atténué les politiques de destruction des acquis sociaux des gouvernements italiens, espagnols, portugais ou grecs, sont calamiteux.

 

Les Français espéraient pourtant dans leur majorité une politique de gauche pour sortir de la crise, de la domination arrogante des milieux capitalistes et financiers. Il y avait une vraie aspiration au changement, à un autre partage des richesses, à plus d'égalité et de justice sociale, à la base de la large participation civique des présidentielles et de l'élection de François Hollande, dans le sillage des bons résultats du Front de Gauche au premier tour.

 

Les résultats de l'austérité en France, on les connaît.

Économiquement, il n'y a plus de croissance, l'activité économique se contracte, le chômage augmente et atteint de tristes records (entre 3,2 et 5 millions de chômeurs, selon les modes de calcul). De ce fait, il ne peut y avoir de vraie dynamique de réduction de la dette publique.

Socialement, la pauvreté, la précarité et les inégalités gagnent du terrain, la désespérance et l'inquiétude de la population aussi. Cela a des effets graves sur la vie privée des familles et la vie sociale, sur la qualité du lien social et le degré de fraternité entre les gens.

 

Le dégoût de la politique, la résignation, la peur du lendemain grandissent.
Les gens ne croient plus beaucoup dans l'ensemble en leur pouvoir d'améliorer les choses par leur vote ou leurs mobilisations collectives.

Ils s'éloignent de la chose publique et ont été peu réactifs par exemple sur des questions aussi importantes que l'ANI ou le Traité budgétaire européen.

 

La peur du lendemain et de la déchéance sociale fait qu'ils ne se battent plus forcément pour améliorer leurs conditions de travail et de rémunération, ou alors simplement quand tout est remis en cause dans des contextes de licenciements annoncés.

Dans ce contexte propice à l'exaspération des logiques de ressentiment et de défiance ou de haine contre les autres, ceux qui sont un peu différents, l'extrême-droite prospère en tenant son traditionnel discours de stigmatisation des immigrés, des boucs-émissaires, et en faisant croire qu'elle s'oppose au libéralisme pro-européen et pro-capitaliste des élites politiques UMP et PS.

 

Aujourd'hui, on assiste à des pirouettes sémantiques et à des stratégies de communication pathétiques des socialistes français, ou encore des gouvernements de droite ou du coalition droite-sociale-libérale espagnol ou italien pour dire qu'ils veulent autre chose qu'une politique d'austérité dogmatique suicidaire pour l'Europe, car générant de la récession et du chômage rendant impossible toute reprise de la demande intérieure, de l'activité économique, et donc toute restauration des comptes publics. Cela traduit qu'il y a bien la perception d'une contradiction, d'un problème: l'austérité, justifiée par la réduction des déficits et de la dette, nourrit la crise économique et le déclin économique de nos pays.

 

En même temps, le gouvernement français s'est bien engagé de son propre chef dans une obligation durable de réduction (quelque soit le vote des citoyens et le projet politique de la majorité élue) de la dépense d'État et d'austérité en ratifiant le pacte budgétaire européen, le fameux traité merkozy, en octobre dernier. Ce n'est pas en prônant la relance à la marge de quelques dépenses d'investissement publiques dans les nouvelles technologies, le capitalisme vert ou des activités industrielles d'avenir qu'on changera grand chose au problème!

 

Seuls la mobilisation sociale des citoyens et le rassemblement populaire autour d'objectifs de transformation du système, tels ceux que porte le Front de Gauche, peuvent nous faire sortir de l'impasse. Notre responsabilité est grande, car nous sommes à un point de carrefour de l'histoire, comme dans les années 1930. Il nous faut à la fois porter et orienter la colère de la population, montrer qu'une issue progressiste à la crise actuelle est possible, que cette crise peut même être une chance pour inventer un autre mode de développement, plus émancipateur et épanouissant pour l'humain et plus respecteux de la nature.

 

Ne lâchons rien! Et commençons par réussir la marche citoyenne du 5 mai à Paris pour la 6ème République, contre la finance et l'austérité.  

 

I.D

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2 mai 2013 4 02 /05 /mai /2013 06:42

Coordination front de Gauche Finistère

 

Les manifestations du 1er mai en Finistère
Source Le Télégramme  : 1.550 personnes

(Cliquez sur les liens pour articles,photos et vidéos) 

Brest : 700 manifestants
Chateaulin : 100 manifestants
Morlaix : 100 manifestants
Quimper 500 manifestants
Quimperlé 80 personnes
Carhaix 70 manifestants

 

A Morlaix, les photos de Pierre-Yvon Boisnard:

 

1er MAI 2013 2

  1er mai 2013 41er Mai 2013 3

1er MAI 2013

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26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 06:10

Annonce de la Fête du Premier Mai 2013 dans le Télégramme du 24 avril et le Ouest France du mardi 30 avril.

 

Rectificatif par rapport à l'article du Ouest-France.

" Martine Carn, adjointe à Plougonven et élue communautaire du Front de Gauche, n'est pas membre du groupe Idées mais sympathisante communiste. Par ailleurs, le Front de Gauche n'a pas engagé de réflexion et de négociation pour s'allier tout particulièrement avec les Ecologistes lors des municipales dans la communauté d'agglomération de Morlaix. Le Front de Gauche a déjà par lui-même une sensibilité écologiste affirmée et aucune décision définitive n'a été prise sur d'éventuelles alliances pour les municipales de mars prochain. Nous travaillons le projet avec les citoyens qui se reconnaissent dans notre ambition de transformation sociale dans une volonté de résistance à l'austérité imposée par le gouvernement PS-EELV".

fête du 1er Mai 2013 OFfête du 1er Mai 2013

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26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 05:59

100

 

Il y a presque un an, les Français décidaient de mettre fin à la présidence Sarkozy et à son Union pour une Minorité de Privilégiés.

La victoire de François Hollande c'était un Non net et sans bavure à 5 ans de sarkozysme, l'indice d'une puissante aspiration au changement, à un autre partage des richesses, à l'égalité.

 

Aujourd'hui c'est la déception qui domine voire plus. 

 

 Depuis la prise de fonction de François Hollande et du gouvernement PS-EELV, le nouveau pouvoir va à l'encontre des attentes des Français. Au-delà de quelques mesures allant dans le bon sens, il suit globalement les traces des politiques de droite, et non seulement il refuse de s'attaquer réellement au pouvoir de l'argent et de la finance, mais il contribue à le renforcer. 

François Hollande et le gouvernement ont fait adopter le traité européen qui impose la restriction continuelle des dépenses publiques. Ils ont accordé un cadeau de 20 milliards aux grands patrons alors que notre économie souffre déjà des intérêts somptueux payés aux banques privées et des richesses accaparées par les actionnaires. Enfin, ils ont décidé de ratifier l'accord sur l'emploi initié par le MEDEF, s'engageant ainsi sur la voie de nouvelles dégradations du "code du travail". 

La politique du gouvernement n'est guère reluisante non plus sur le plan des valeurs humaines: nouvel abandon de la promesse du droit de vote des étrangers extra-communautaires aux élections locales, stigmatisation des Roms, politique d'immigration et d'asile aussi dure que celle de l'ère Sarkozy. Pendant ce temps, l'austérité continue à mettre sous pression des services publics essentiels comme l'hôpital ou l'école, et les collectivités ont de moins en moins de moyens pour faire face à des besoins sociaux qui augmentent avec la crise et le développement de la précarité. 

Dans ses diverses déclarations le Président persiste et signe. Pire, il annonce une année 2013 de hausse continue du chômage, un nouvel allongement de cotisation des retraites...

L'affaire Cahuzac suscite la colère et la nausée. D'une gravité extrême, elle ne revèle pas seulement l'absence de probité et d'honnêteté d'un homme. Elle met à jour, une nouvelle fois, un système oligarchique profondément néfaste, une démocratie à bout de souffle, la collusion grandissante entre hautes sphères financières et celles de l'Etat. 

C'est bien le système de l'argent roi, érigé en table de loi de la réussite, de la compétitivité ou de la concurrence, qui permet l'évasion fiscale, les paradis fiscaux, les spéculations en tout genre. Oui le capitalisme corrompt les décideurs pour mieux se mettre à l'abri des foudres des peuples qui n'en peuvent plus.    

 

Une autre politique, résolument de gauche, est possible et nécessaire. 

 

 On vous dit que l'austérité est la seule voix pour s'en sortir mais chacun voit bien qu'au contraire chaque jour tout va plus mal. 

On vous dit qu'il n'y a pas d'argent mais la fraude fiscale c'est au bas mot 40 milliards d'euros par an, la suppression des niches fiscales, c'est 42 milliards d'euros/an... 

Des mesures d'urgence doivent être prises pour relancer l'activité et l'emploi: relèvement des salaires et des minima sociaux, développement des services publics, interdiction des licenciements boursiers, des nationalisations démocratiques pour maintenir et transformer des filières industrielles dans le cadre d'une production nouvelle sur des critères sociaux et écologiques...

Puisque le Président de la République ne veut rien changer à sa politique, rien entendre de la colère qui monte, le PCF appelle les forces du changement à entrer massivement dans l'action pour exiger un changement de cap, dire stop aux politiques d'austérité, stop aux licenciements, stop à la casse du code du travail et des services publics. 

Le Front de Gauche propose à toutes les forces et les personnes qui ont voulu le changement en mai dernier et plus largement au peuple, contre la finance et l'austérité, de participer à une grande marche citoyenne pour la 6ème République le 5 mai à Paris. 

 

Alors soyons nombreux à Paris le 5 mai prochain, soyons nombreux à la fête du 1er mai organisée par la section PCF de Morlaix pour se rencontrer, débattre, faire connaître notre volonté d'un véritable changement.

    

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26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 05:44

 

Amnistie sociale : Respecter le vote du Sénat !

 

pierre-laurent-pcf

 

La décision du gouvernement de ne pas voter la proposition de loi d'amnistie sociale est incompréhensible. Elle s'apparente à un désaveu cinglant du Sénat et de sa majorité de gauche. Elle est une volte face par rapport aux positions exprimées par Madame Taubira, Ministre de la Justice lors des débats sur le texte au Sénat. Surtout, cette proposition de loi constitue un acte de justice à l'égard de l'ensemble des salariés et des syndicalistes qui luttent pour le maintien de leur emploi à l'heure où le chômage atteint un record dramatiquement historique.

Le rejet de ce texte, quelques jours seulement après l'adoption de l'ANI qui instaure une amnistie patronale en limitant les délais de recours contre les licenciements abusifs est un nouveau coup dur contre le monde du travail. Comble du calendrier, la discussion dans l’hémicycle de l'Assemblée des propositions de loi du Front de gauche sur l'amnistie sociale et sur les licenciements boursiers interviendra le 16 mai, quelques jours après le vote définitif de l'ANI.

Dès aujourd’hui, j'appelle à ne pas laisser faire ce mauvais coup. La parole doit revenir aux députés de gauche qui peuvent, comme leurs collègues du Sénat, voter cette loi le 16 mai. J'appelle à la levée d'un mouvement pétitionnaire de soutien à la proposition de loi des parlementaires du Front de gauche. Cette mobilisation doit venir renforcer les cortèges, qui le 1er mai, défileront dans tout le pays pour défendre les droits des travailleurs. Le 5 mai, la marche citoyenne à l'appel du Front de gauche doit être un moment fort de la mobilisation pour l'amnistie sociale. Cette dernière doit enfin se prolonger jusqu'au 16 mai, jour du vote des propositions de loi du Front de gauche, où j'appelle au rassemblement.

Indéniablement, seule la mobilisation citoyenne et populaire peut contraindre le gouvernement à faire machine arrière et à respecter le vote du Sénat .

 

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 10:30

 

Parti Communiste Français

Membre du Front de Gauche

Section de Morlaix

2 Petite Rue Callac 29600 MORLAIX – tel : 02 98 88 30 35

Mel : pcfmorlaix@wanadoo.fr

Blog : http://le-chiffon-rouge-pcf-morlaix.over-blog.com/

 

 

 

 

Fête du 1er Mai 2013

 



Bonjour



Notre traditionnelle fête de la section PCF de Morlaix, c’est maintenant dans une quinzaine de jour.

Afin de faire connaître notre fête à la population nous éditons un « Viaduc » distribué à plusieurs milliers d’exemplaires sur le pays de Morlaix.

Ce « Viaduc » indiquera le programme de cette fête.



La fête du 1er mai 2012, située entre les deux tours des présidentielles, avait connu un grand succès montrant la vitalité du Front de Gauche sur le Pays de Morlaix ainsi que l’écho qu’il rencontrait.

L’objectif de la fête 2013 est aussi de faire un rassemblement réussi de tous ceux qui exigent un changement de cap, qui disent stop aux politiques d'austérité, stop aux licenciements, stop à la casse du code du travail et des services publics, un rassemblement réussi de tous ceux qui luttent pour une autre société, une société libérée de la finance et de l’austérité, du capitalisme.

 

Parmi tous les stands, un stand du Front de Gauche du Pays de Morlaix sera sur la fête.



Lors de la fête il sera possible de se restaurer au restaurant de la fête.

  • Afin d’avoir une idée du nombre de repas à préparer merci de s’inscrire pour la restauration (par téléphone au 06 62 74 75 27 / par e-mail à pcfmorlaix@wanadoo.fr ) la date limite étant fixée au mercredi 24 avril.

Bien sûr on pourra venir manger sans s’être inscrit mais dans la limite des places disponibles.



Cordialement.

Daniel RAVASIO

Secrétaire section PCF Morlaix

 

Programme de la fête - Mercredi 1er Mai 2013

 

12h30- Inauguration de la fête. Discours de Daniel Ravasio et apéritif offert aux membres d'association, de syndicats, de partis politiques invités, ainsi que les citoyens et militants présents sur la fête. 

 

13h - RESTAURATION SOUS CHAPITEAU

 

Menu adulte (10€):

- entrée: salade Beethoven (lardons, croûtons, pommes) - plat: santé de porc au cidre avec pommes de terre rissolées - dessert: Far aux pommes - Boisson comprise (quart de vin ou de cidre, bouteille d'eau)

 

Menu Enfant (5€):

- même entrée - plat: pommes de terres rissolées et jambon - même dessert 

 

Préférable de réserver une semaine avant.

  

14h15 - Joël et Dom, musique bretonne (Bombarde, Veuze et accordéon)

 

Rencontres-Front-de-Gauche-13-octobre-2012

 

15H30: Débat: "Avec le Front de Gauche, l'alternative à l'austérité, c'est possible".

 

 

16h30: concert de ZOGO

Le groupe Zogo (Zogo: chanteur guitariste;Vincent Tielemans à la basse, Mathieu Gourmelin à la batterie, Lionel Le Roux à la guitare) transporte le public avec son blues rock envoûtant entre tonalités exotiques et fureurs électriques, si bien servi par la voix rocailleuse aux accents du sud d'une ancienne valeur sûre de la scène Metal parisienne, chantant en anglais ou en algérien. Entre Brest et Morlaix, ce groupe séduit par sa qualité et son originalité et ambitionne de sortir un album cette année.

http://fr.myspace.com/groupezogo

Zogo 

Toute l'après-midi:

- Exposition: tableaux de Marie Paule Kerebel

- Buvette: Crêperie (cidre-thé-café)

- Jeux: panier garni, galoche, billard hollandais (jeux gratuits pour enfants en bois prêtés gracieusement cette année encore par la Boisselerie, basée sur la zone artisanale de plourin les Morlaix). 

- A partir de 13h30, un concours de galoche se tiendra sur la fête.  

- Stands: fleurs- maquillage enfants- loterie - pêche à la ligne - presse (L'Humanité;...) - librairie politique.

 

MERCI à tous les commerçants qui ont contribué à la réussite financière de la fête en achetant une publicité:

- Le Relais de Coat Conval (Sainte Seve)

- Bureau Vallée (Saint Martin des Champs, ZA du Launay)

- Copy Flash (4, rue Gambetta, Morlaix)

- Imprimerie de Bretagne (34, rue du docteur Prouff, Morlaix)

- Optique Denis (Grand Rue, Morlaix)

- Expert (Saint Martin des Champs, ZA du Launay)

- Fosset, professionnel du bricolage (Telgruc sur Mer)

- Boulangerie- Pâtisserie La fournée Saint Nicolas (Rampe ST Nicolas, Morlaix)

- Boulangerie-Pâtisserie Le Page Eric et Anne-Marie ( rue de Kermadec, Plougonven)   

- Boucherie Charcuterie Puil (3, rue Paul Sérusier - Morlaix)

- Chaussures Rideller (rue de Brest, Morlaix)

- La Main Fleurie  (20, rue d'aiguillon, Morlaix)

- Cavan Fleurs ( Plougonven)

- Horticulteurs Elisabeth et Jean-Yves Lainé, Lanmeur

- Cave Saint Martin (rond point de Kérivin, Saint Martin des Champs)

- Derrien Traiteur (place des Frères Bouc'h Plouigneau)

- Bijouterie Vivier-Lefort (8, rue d'Aiguillon, Morlaix)

- Dialogues (9/15 rue d'Aiguillon, Morlaix)

-Créach tapissier décorateur, (20, rue d'Aiguillon- Morlaix)

- JBV Menuiserie (ZA de Kerinec, Carantec)

- Kesten, professionnel pour Espaces Verts ( Morlaix)

- Garage du tregor (Plouigneau)

- Garage Catherine Jerôme, Plougonven

- Transport Ignacien, Plouigneau

- Michel Grignou, architecte (Quimper)

- SARL Y.Fabien (récupération fers et métaux, ZI de Kériven -Saint Martin des Champs)

- Les récupérateurs bretons Enlèvements de férailles

- RECUP'29 Lucas Lemoal, Plouigneau

- LB INSTITUT, Institut de Beauté (39 place des otages, Morlaix)

- Le Salon de Zoé Coiffure (21, rue de la Madeleine, Morlaix)

- La coupe à coeur, Coiffure , Plougonven

- L'atelier du cheveu, Plougonven

- Coiffure Homme, 12, rue de Paris, Morlaix

- Intermarché (société Commadu), Morlaix

- Proxi Alimentation générale, Plouigneau

- Plassart Patrice, Motoculture (ZI de Kerbriant Plouigneau)

- EURL Gararage Garcia (Route de Callac, Morlaix)

- Billon Pierre Allianz (place Cornic, Morlaix) 

- SNC PENE (presse, cadeaux, HB Henriot), Guerlesquin

- Bar-tabac-loto "L'obernai" (21 place Allende, Morlaix)

- Barc Tabac "Le Fer à Cheval" (place des Jacobins, Morlaix)

- Le relais de l'argoat, Bar-Restaurant (11, rue de Callac Morlaix)

 

logo

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 09:48

  

La carte des rassemblements/manifestations le 1er Mai.


En Finistère


6 manifestations


Brest          11h00 Place de la Liberté

Morlaix      11h00 Place de la Mairie

Chateaulin  10h30 La Plaine

Carhaix      10h30 Place du Champ de Foire

Quimper    11h00 Place de la Résistance

Quimperlé 11h00 (lieu habituel ?)

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23 avril 2013 2 23 /04 /avril /2013 14:10

 Exposition Se Souvenir pour refuser l’oubli

 

fiers-et-revolutionnaires-expo-a-Brest.jpg

 

« La déportation pour motif d'homosexualité demeurant un sujet assez mal connu du grand public, le collectif Fier-e-s et Révolutionnaires, l’association les "Oublié(e)s" de la Mémoire en partenariat avec la municipalité de Brest vous propose cette exposition mettant en lumière cette page de l'Histoire récente qui a également touché des ressortissants français.

L’exposition se base sur les travaux de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation ainsi que sur les propres recherches de l’association. Elle s’articule autour de trois grandes parties : - Déportations et répressions ; - Témoignages ; - Actions de reconnaissance en France.

Si à l’origine l'initiative était militante, le contenu et les textes reposent sur le travail de chercheurs et d'historiens. L’association, fidèle à son nom, entend ainsi réparer un oubli mémoriel, tout en replaçant la déportation homosexuelle dans le contexte global de l’époque. »

 Jean-Luc SCHAWB

Secrétaire Général de l’association « les Oublié(e)s de la Mémoire » .

 

A l’heure où des flots de propos homophobes sont déversés au quotidien dans les médias, réseaux sociaux par quelques réactionnaires, éluEs d’une droite ultra pour qui l’égalité des droits fait peur pour des raisons qui nous dépassent. A l’heure où les violences faites aux gays et aux lesbiennes se multiplient il nous faut nous souvenir même si certains, concernant la déportation au motif d’homosexualité en France durant l’occupation nazie, comme le sinistre ex-député UMP négationniste Vanneste ,ont dit que c’était une « légende ».  

Oui il faut se souvenir des temps sombres de l’Histoire car rien n’est jamais définitivement acquit. L’histoire peut se répéter si nous n’entretenons pas la mémoire. L’égalité des droits est un gage d’avenir en commun sans discriminations. Jean Yves Leven collectif LGBT du PCF « Fier(e)s et révolutionnaires » et coordinateur de l’expo.

  

 

EXPOSITION :

 

Du 27avril au 12 mai Hall d’honneur de la Mairie de Quartier de Bellevue à BREST.

 

Inauguration

 

samedi 4 mai à 11H00 avec interventions de : Monsieur le Maire de Brest, Jean Luc SCHAWB (Oublié-e-s de la Mémoire) et Jean Yves Leven (PCF Fier-e-s et Révolutionnaires).

 

Ces interventions seront entrecoupées de moments musicaux.

 

  affiche-Pierre-et-Gilles.jpg

 

 

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