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18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 11:20
Les « Cinq de Roanne » ont obtenu la relaxe  (Politis)

Les cinq militants CGT de Roanne, poursuivis pour avoir refusé un prélèvement ADN, ont été relaxé aujourd’hui par le tribunal correctionnel de la sous-préfecture de la Loire. Pour ces syndicalistes et leurs nombreux soutiens, cette décision de justice est l’aboutissement d’un long combat judiciaire.

Roanne, Palais de justice, 5 novembre 2013 (photo @YdahoYdaho).

A l’audience le 5 novembre, le parquet avait encore requis contre eux un mois de prison avec sursis. Une peine qui aurait pu coûter leur emploi à ces cinq fonctionnaires (quatre hommes et une femme) de la Défense et agents hospitaliers pour un délit extrêmement mineur.
En novembre 2012, ils avaient été reconnus coupables par la cour d’appel de Lyon de dégradations en réunion, mais dispensés de peine, pour des tags hostiles au député UMP et ancien maire de Roanne, en marge d’une manifestation contre la réforme des retraites, le 23 septembre 2010. A la suite de ce jugement, ils avaient toutefois été convoqués par la police et la gendarmerie pour être inscrits au fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG), ce qu’ils ont refusé en mai, écopant d’un nouveau procès.

Le tribunal de Roanne a estimé, dans son jugement rendu cet après-midi, que le prélèvement ADN ne concernait que des personnes condamnées, alors que les prévenus dans le cas présent avaient été dispensés de peine. Le parquet général n’aurait donc pas dû requérir ce prélèvement et la justice ne pouvait donc pas leur reprocher de l’avoir refusé. 
Le tribunal a également considéré que les gardes à vues du mois de mai étaient irrégulières.

Cette relaxe ne clôt pas la bataille pour l’amnistie de tous les syndicalistes, une amnistie que le gouvernement et la très grande majorité des parlementaires socialistes continuent de refuser.

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18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 07:44

 

Douarnenez. L'ancien maire Michel Mazéas est décédé
  • Michel Mazéas, sur le port du Rosmeur.
    Michel Mazéas, sur le port du Rosmeur. | Archives Béatrice Le Grand.
  • Dans son bureau de maire, en janvier 1980.
    Dans son bureau de maire, en janvier 1980. | ARCHIVE OUEST FRANCE
  • A Port-Rhu, en octobre 2012, à la main son projet d'ouvrage sur la pêche au thon.
    A Port-Rhu, en octobre 2012, à la main son projet d'ouvrage sur la pêche au thon. | OF
 

Maire pendant vingt-quatre ans, élu communiste pendant 39 ans. Une figure de la cité s’en est allée et, avec elle, le reflet d’une époque.

Le maire honoraire Michel Mazéas est décédé hier soir.

«Un personnage». Attaché à sa ville, comme sa ville était attachée à lui. Tout le monde le surnommait «Mich'Maz». Michel (Louis, Joseph) Mazéas est né le 14 février 1928 dans un foyer de marins-pêcheurs de Ploaré, à Douarnenez. Ses racines, il ne manquait jamais une occasion de leur rendre hommage. « Il est resté profondément attaché à ses origines et au monde de la mer », écrivait-il en quatrième de couverture d’un ouvrage sur la pêche sur thon, qu’il rêvait récemment de faire publier. L’un de ses derniers combats peut-être.

Inscrit maritime provisoire à 11 ans

La pêche au thon, justement : c’était la profession de son père Louis Mazéas, marié en l’église de Ploaré avec Joséphine Deudé, ouvrière de conserverie chez Amieux puis Carnaud. Le métier aussi de son fils, Louis, pêcheur à l’appât sur le bateau de Jo Picolec.

Michel Mazéas lui-même avait fait une fois une campagne de 21 jours, « nous avons essuyé trois jours de tempête, avec des creux de 14 mètres, et dérivé près de 100 miles à la cape, écrit-il dans Les houles de la mer d’Iroise. Moteur au ralenti, bout à la lame, le bateau semblait escalader des montagnes d’eau pour retomber dans des gouffres sombres, d’où il retombait à nouveau sur la crête des grosses lames. Parfois, l’hélice cavitait hors de l’eau, s’affolait un instant en faisant vibrer toutes les membrures. Dans ces moments-là, nous devenions soudain plus attentifs aux réactions du navire et nos regards se croisaient, interrogatifs, sur fond d’angoisse. » Tôt baptisé à l’eau de mer, Michel Mazéas est inscrit maritime provisoire dès l’âge de 11 ans.

Instituteur public en 1948

La Seconde Guerre mondiale le conduit à opter pour une carrière dans l’enseignement public : en 1943, il tombe malade, sa pleurésie l’empêchera, plus tard, d’exercer sa passion : pilote d’avion. En 1948, il devient alors instituteur public, il exerce pendant onze ans à Trévignon. En 1960, l’enseignement obligatoire est prolongé de 14 à 16 ans, il hérite alors d’une mission de deux ans à Douarnenez : enseigner aux jeunes de 14 ans, qui doivent encore étudier pendant deux ans.

Maire de sa ville natale de 1971 à 1995

Le 21 mars 1971, Michel Mazéas est élu maire pour la première fois. Les mandatures qui suivent voient la mise en place des classes de mer et de voile, et la réalisation de grands équipements : hôpital, maisons de retraite, centre des arts… Trois fois, son « ticket » politique est imparable : le communiste Michel Mazéas à la mairie, les socialistes Jean Peuziat et Daniel Bouër comme adjoints.

Au conseil municipal, il impose ses choix. Malheur au contradicteur : entier et passionné, Michel Mazéas a des colères homériques, la voix puissante et des yeux bleus gris-acier, qui foudroient les opposants. Pourtant, quelles que soient les divergences d’opinions, l’homme est respecté par tous et son intégrité ne sera jamais remise en cause. Mich’Maz’, c’est « la statue du commandeur », compare un confrère, il y a quelques années.

En 1995, le maire communiste chute de 51 voix, plombé par le feuilleton politique et la liquidation de la société d’économie mixte (Sem) du Port-Musée. Conseiller d’opposition, puis à nouveau de la majorité en 2001, sous la mandature Prévost, il sera « poussé vers la sortie » par la nouvelle équipe candidate à gauche en 2008. À 80 ans, « je n’avais pas l’intention de décrocher, mais j’en ai vu d’autres », relativisera-t-il, plus tard.

En 2008, Michel Mazéas avait reçu la médaille d’or des collectivités locales, départementales et régionales. En avril, la médaille de la Ville, remise par Philippe Paul (« Le sénateur-maire avait quatre ans quand j’ai été élu maire pour la première fois ! ») saluait ses 39 années au service de Douarnenez. En 2000, recevant la légion d’honneur des mains de Marie-George Buffet, alors ministre de la Jeunesse et des Sports, il avait dédié sa récompense à tous les Douarnenistes, responsables d’associations et sportifs, au motif « que les qualités personnelles ne sont rien, sans la volonté des autres ».

Historien de la Ville

Ces derniers temps, le maire honoraire allait régulièrement à la mairie pour répondre à des demandes de renseignements. Longtemps, il avait animé la revue patrimoniale des Mémoires de la ville. Outre son livre Les houles de la mer d’Iroise aux éditions Maritimes et d’Outre-Mer, qui raconte des épisodes salés de la vie difficile des marins-pêcheurs, « des récits de 1911 à 1993 », il a aussi écrit Ploaré, une église du XVIe siècle, et de nombreux articles dans Armen, Armor Magazine, Atouts Bretagne…

Dans Les houles de la mer d’Iroise, Michel Mazéas salue la mémoire de « ses compagnons de mer, dont beaucoup ne sont plus là aujourd’hui. Pour la plupart, ils se sont perdus dans les tempêtes. Les autres ont été emportés par le temps. Ils voguent quelque part comme les mouettes que le vent entraîne loin de nous, avant de disparaître à nos yeux qui cherchent à les suivre encore. » Ce mercredi matin, la ville de Douarnenez, en deuil, va guetter l’horizon.

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17 décembre 2013 2 17 /12 /décembre /2013 06:55

Classe 17


Je me souviens C'était je crois tout près de Saint-Michel-en-Grève

Mais peut-être après tout que je confonds la vie avec le rêve

 

Je ne savais pas qu'on pût ainsi traiter des êtres humains

 

Je me souviens Il était venu des gens de tous les villages

On en voyait arriver au loin par les sables de la plage

 

Il y avait des groupes de paysans sur tous les chemins

 

Des villégiateurs avec leur marmaille de toile blanche

Des bourgeois de Lannion qui poussaient jusque-là le dimanche

 

Un monde au bord de la mer avec des chapeaux noirs et des gants

 

De plus en plus le temps gris de l'été tournait à l'étouffoir

Avec tout ça les coiffes conféraient aux prés un air de foire

 

Le ciel portait un manège d'oiseaux criards et fatigants

 

Tout à coup les pêcheurs abandonnent leurs filets dans les roches

Les jambes sont pleines d'enfants qui courent et crient qu'ils approchent

 

Et les voilà chargés de poussière et d'humiliation

 

Troupeau confus les boutons arrachés aux capotes de terre

Sans armes sans ceinturons enroués à force de se taire

 

Le pas rompu le visage étrangement sans expression

 

Couleurs des murs longés les yeux gris une barbe de trois jours

Blonde ou rousse et le regard égaré des fauves et des sourds

 

Les voilà comme un cheminement maudit dans les champs pierreux

 

Plus grands que nature à côté des fusils Gras qui les escortent

A travers ce pays où pour eux les maisons n'ont pas de portes

 

Ce pays qui n'a que des bornes kilométriques pour eux

 

Ils ont la tête qui retentit toujours des tirs de barrage

Et trop de poux qu'on leur permette de dormir dans le fourrage

 

C'est près de Reims qu'on les a pris comme des mouches dans la craie

 

Cette terre a le crâne dur On a bien du mal à s'y faire

Elle a gardé morts et vivants à son abri tout un hiver

 

Mais un beau matin de printemps en a livré tous les secrets

 

Depuis ce jour leur long malheur s'étire comme une couleuvre

Ils ne sont que des prisonniers que l'on achemine à pied d'oeuvre

 

Ils ont marché marché marché comme ils vivaient dans les tranchées

 

Ils ont marché marché marché jusqu'au-delà de la fatigue

Les pieds et la mémoire en sang rêvant la Saxe ou le Schlesvig

 

Et sans savoir où ils allaient ils ont marché marché

 

Après tout les voilà contents d'être sortis de la bataille

Des fermiers tâtent leurs mollets pour voir si c'est du bon bétail

 

On a des morts dans la commune on les remplacera comment

 

Celui-là tenez le rouquin nous servirait pour les cultures

Est-ce qu'ils sont très exigeants sur la question nourriture

 

Avec tous ceux qui sont partis on prendrait bien des Allemands

 

             O créatures

 

Royaume ancien de la légende aux confins des vents et des pluies

Les esclaves vendus les bagnards enchaînés sur les galères

 

Et sur la tour guettant Tristan

                                        mourait avant les heures claires

Avant Yseult d'Irlande ensemble et l'aube à genoux près de lui

 

Il n'est plus d'enchanteur ni de fée ô Bretagne imaginaire

Rien que des prisonniers exécutant un travail ordinaire

 

Un petit chemin de fer côtier de Saint-Michel à Plestin

Ah ce n'est pas la vie de palace ou la cour du roi Arthur

S'ils tentent de s'enfuir les G.V.C. tirent dessus pour sûr

Mais à côté de ceux qui sont au front les plaindre est enfantin

 

Vous ignorez comment vivent les ouvriers français sans doute

Ou les Nord-Africains qu'on emploie à l'empierrement des routes

 

C'était vrai J'étais en ce temps là profondément ignorant

Il y avait tant de grands mots que je ne savais lesquels croire

Et les beaux nuages passaient toujours au fond de mon miroir

Le monde avec lenteur prenait pour moi des habits différents

 

Louis Aragon Le roman inachevé, 1956 

 

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16 décembre 2013 1 16 /12 /décembre /2013 19:48

La Bretagne qu'on aime... Avec une forme de mobilisation magnifique à l'énergie communicative pour dénoncer la fermeture des frontières et le progrès des idées et politiques xénophobes. 

Cette vidéo a été mise sur internet par RESF et transmise par Dominique Gonthier, camarade communiste de Moëlan sur Mer.   

http://www.youtube.com/watch?v=bTF2V85deWQ

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15 décembre 2013 7 15 /12 /décembre /2013 06:28

Le poète contumace

 

Sur la côte d'Armor. - Un ancien vieux couvent, 

Les vents se croyaient là dans un moulin-à-vent, 

Et les ânes de la contrée, 

Au lierre râpé, venaient râper leurs dents

Contre un mur si troué que, pour entrer dedans, 

On n'aurait pu trouver l'entrée. 

 

- Seul - mais toujours debout avec un rare aplomb, 

Crénelé comme la mâchoire d'une vieille, 

Son toit à coups-de-poing sur le coin de l'oreille, 

Aux corneilles bayant, se tenait le donjon, 

 

Fier toujours d'avoir eu, dans le temps, sa légende...

Ce n'était plus qu'un nid à gens de contrebande, 

Vagabonds de nuit, amoureux buissoniers, 

Chiens errants, vieux rats, fraudeurs et douaniers. 

 

Pour les gens du pays, il ne les voyait pas: 

Seulement, en passant, eux regardaient d'en bas, 

Se montrant du nez sa fenêtre; 

Le curé se doutait que c'était un lépreux; 

Et le mère disait: - Moi, qu'est-ce que j'y peux, 

C'est plutôt un Anglais...un être

 

Les femmes avaient su - sans doute par les buses - 

Qu'il vivait en concubinage avec des Muses!...

Un hérétique enfin... Quelque Parisien

De Paris ou d'ailleurs. - Hélas! on n'en sait rien.- 

Il était invisible; et comme ses Donzelles

Ne s'affichaient pas trop, on ne parla plus d'elles. 

 

- Lui, c'était simplement un long flâneur, sec, pâle; 

Un ermite-amateur, chassé par la rafale...

Il avait trop aimé les beaux pays malsains. 

Condamné des huissiers, comme des médecins, 

Il avait posé là, soûl et cherchant sa place

Pour mourir seul ou pour vivre par contumace...

 

Faisant, d'un à-peu-près d'artiste, 

Un philosophe d'à peu près, 

Râleur de soleil ou de frais, 

En dehors de l'humaine piste. 

 

Il lui restait encore un hamac, une vielle.

Un barbet qui dormait sous le nom de Fidèle;

Non moins fidèle était, triste et doux comme lui, 

Un autre compagnon qui s'appelait l'Ennui. 

 

Se mourant en sommeil, il se vivait en rêve. 

Son rêve était le flot qui montait de la grève, 

Le flot qui descendait; 

Quelquefois, vaguement, il se prenait attendre...

Attendre quoi ... le flot monter - le flot descendre -

Ou l'Absente... Qui sait?

 

Le sait-il bien lui-même? ... Au vent de sa guérite,

A t-il oublié comme les morts vont vite,

Lui, ce viveur vécu, revenant égaré, 

Cherche t-il son follet, à lui, mal enterré? 

 

- Certe, Elle n'est pas loin, celle après qui tu brames, 

Ô cerf de Saint Hubert! Mais ton front est sans flammes...

N'apparais pas, mon vieux, triste et faux deterré...

Fais le mort si tu peux ... Car Elle t'a pleuré!

 

- Est-ce qu'il pouvait, Lui! ... n'était-il pas poète...

Immortel comme un autre?... Et dans sa pauvre tête

Déménagée, encor il sentait que les vers

Hexamètres faisaient les cent pas de travers.

 

- Manque de savoir-vivre extrême - il survivait-

Et - manque de savoir mourir - il écrivait... 

 

Tristan Corbière, Les Amours Jaunes (1873)


Tristan-Corbiere.JPG


 

 


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14 décembre 2013 6 14 /12 /décembre /2013 19:33

NO PASARAN! 

 

Voici une liste, malheureusement non exhaustive, de sites, blogs, journaux, associations existant ou ayant existé inspirés des "idéaux" d'extrême-droite, nationalistes, régionalistes ou catholiques intégristes. Ce serait un inventaire à la Prévert si ce n'était pas aussi une vraie cartographie de la haine, de la connerie et du ressentiment. 

 

France Révolution

Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires

l'Oeuvre Française

Le Renouveau Français

Action Française

Europe Identitaire

Nouvelle droite Populaire

Troisième voie

Bloc Identitaire

Jeune Bretagne

Parti Nationaliste

Le Parti De La France

Ligue Du Midi

Renouveau Français

Printemps Français

Nissa rebela

Boulevard Voltaire

Le Citoyen Engagé

La Dissidence Française

Le cercle Des Volontaires

Egalité Et Réconciliation

Collectif Contre Révolutionnaire

Union Solidarité

Comité de Vigilance de la République

Interaction des Forces de l'Ordre

Groupe Union Défence

Le Gaulois

Breizh Info.com

Contre Info.com

France Presse Info

Novopresse

Présent

Minute

National Hebdo

Ordre Nouveau

Occident

Vox Populi

Civitas

Riposte Laïque

Ichtus

SOS Tout Petit

St Nicolas Du Chardonnet

Mouvement National Républicain

Rassemblement Pour la France

Front comtois

Parti du Peuple Breton(ADSAV)Jeune Alsace

Parti populiste

Ligue du Sud

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14 décembre 2013 6 14 /12 /décembre /2013 11:16

PCF Front de GauchePas en avant, dérobade ou poudre aux yeux ? Jean-Marc Ayrault reçoit  les syndicats et le patronat pour lancer une « remise à plat » de la fiscalité. Acculé par le mécontentement général, le Premier ministre veut se montrer offensif. C’est une revendication que répétaient avec insistance les syndicalistes et les progressistes. Mais le précédent de l’ANI, où une large consultation avait préludé à une retraite sur les positions préparées à l’avance avec le patronat, ne rassure pas. D’autant que la préparation de cette campagne a été précédée d’une préparation d’artillerie qui a pilonné les propres lignes de la gauche. N’est-ce pas Pierre Moscovici qui a légitimé le premier « le ras-le-bol fiscal » ? Le gouvernement n’a-t-il pas cédé sans combattre à des rapaces déguisés en pigeons ? Pire encore, depuis son installation, l’équipe Ayrault accorde de volumineux cadeaux fiscaux aux grandes entreprises alors qu’il pressure les salariés et prévoit de le faire plus encore début janvier, avec la fort injuste hausse de la TVA. Un tel passé plaide peu pour l’avenir ou incite à tout le moins la majorité des citoyens à y regarder de très près.

Les premières pistes évoquées s’inscrivent toutes dans la perspective d’une réduction de la rémunération du travail pour le patronat et dans le knout de la réduction des dépenses publiques et des budgets sociaux. Rien n’y fait, ni l’accablante démonstration des experts économiques de la Commission de Bruxelles qui établissent que l’austérité a coûté très cher en développement économique aux pays qui en ont été victimes ni les inégalités croissantes qui voient d’immenses richesses se concentrer entre les mains d’une minuscule oligarchie. Jusqu’à présent, les desiderata des marchés financiers font loi. En desserrant provisoirement l’étau politique qui les meurtrit, François Hollande et Jean-Marc Ayrault prennent deux risques. Le premier, s’ils n’affirment pas des convictions de gauche, c’est d’alimenter ce qu’Aimé Césaire décrivait comme « les combats douteux d’une chouannerie dissimulée, et ce pour le plus grand profit des privilégiés de toujours ». Ainsi voit-on des patrons de multinationales, qui n’ont de breton que leur acte de naissance, regarder avec gourmandise le mouvement des « bonnets rouges » en souhaitant qu’il s’égare toujours plus dans un unanimisme qui les acquitte. Le second péril, et c’est sans doute le plus menaçant, c’est de contredire l’aspiration à une réforme « juste » dont témoigne un sondage BVA. Si, une fois de plus, le gouvernement prenait la porte à droite, en reniant des revendications emblématiques de la gauche, le Parti socialiste en paierait longtemps l’addition. L’impôt est en effet l’arme majeure des politiques publiques, un outil efficace de redistribution, un puissant instrument d’incitation à privilégier l’emploi et l’épanouissement des hommes plutôt que la spéculation et l’accaparement des richesses produites.

Voilà pourquoi le Front de gauche a placé une réforme fiscale audacieuse au cœur de son programme, l’Humain d’abord, et réclame l’annulation des hausses de la TVA. La manifestation qu’il organisait le 1er décembre était fournie pour faire pièce à la campagne inspirée par le patronat afin d’éviter sa contribution aux besoins de la société et pour contraindre le pouvoir à changer de cap. Vite n

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13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 07:19

PACTE D'AVENIR : LE COMPTE N'Y EST PAS! 

  
COMMUNIQUE du FRONT de GAUCHE du pays de Morlaix, vendredi 13 décembre
 
Particulièrement inquiet face à la colère légitime des bretons, le gouvernement tente d'éteindre l'incendie qui pourrait s'étendre à tout le pays.
Et c'est dans la précipitation qu'il concocte un pacte d'avenir qui n'est pas satisfaisant.
Tout en renonçant à s'opposer aux licenciements non motivés dans l'agro-alimentaire, les orientations de ce projet ne remettent pas en cause le système productiviste qui vient de démontrer son incapacité à répondre aux besoins économiques, sociaux et environnementaux ( délocalisations, concurrence déloyale, pollution, mépris des travailleurs,...).
Ce pacte d'avenir est un nouvel emballage de mesures qui étaient déjà actées et qui ne donnent pas suffisamment de moyens pour développer des champs prometteurs de l'économie bretonne (formation, économie de la mer, énergies renouvelables...), celle-ci ne pouvant se résumer à l'industrie agro-alimentaire.
Les dispositions de ce pacte risquent de déséquilibrer un peu plus l'aménagement de la Bretagne au profit des métropoles Rennes et Nantes et au détriment du centre Bretagne et de la pointe Finistère.    
Le Front de Gauche refuse ce modèle néo-libéral imposé par l'Europe et accepté par la droite et le PS.
L'écotaxe qui a cristallisé le mécontentement ces dernières semaines n'est elle-même qu'un palliatif mal pensé à la privatisation des autoroutes qui a retiré des ressources à l’état pour développer les infrastructures de transport, en particulier pour le fret ferroviaire, le transport maritime et fluvial.   
Pour nous, un gouvernement de gauche se doit d'agir concrètement pour changer le rapport de force par rapport au monde économique et financier. Il doit imposer  :
  •  Un contrôle sur l'utilisation des subventions octroyées aux entreprises, avec renforcement des droits des travailleurs au regard de ces fonds publics. 
  •  L'interdiction des licenciements boursiers.
  • Des conditions de travail et des salaires décents pour les ouvriers des entreprises ( 1700 euros net minimum).
  • Une rémunération juste pour les agriculteurs qui aspirent à travailler dans la sérénité.
  • Un plan régional de développement des circuits courts facilitant l'installation et/ou la conversion des agriculteurs vers une agriculture respectueuse de l'environnement.
  • Une vraie réflexion collective et des moyens contribuant à la transition écologique.
     

front de Gauche Morlaix

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13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 06:47

 

Vous travaillez dans une grande entreprise ? Découvrez ce que vous faites gagner aux actionnaires :
 http://bastamag.net/article3591.html

 

L’équivalent de 60% de leurs bénéfices : c’est ce qu’ont versé à leurs actionnaires les 47 grandes entreprises françaises cotées en bourse que nous avons étudiées. Alors même que les suppressions de postes se multiplient et que l’investissement est en berne, plusieurs grands groupes hexagonaux continuent de redistribuer une proportion considérable de leurs profits aux actionnaires – y compris lorsque ces profits sont faibles voire inexistants. Notre enquête sur ce « coût du capital » révèle également que l’Etat est un actionnaire aussi gourmand que les autres.

 

vous poussez ils vous roulent

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13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 06:21
Forteresse Europe
TRAITEMENT HONTEUX RÉSERVÉ AUX RÉFUGIÉS SYRIENS

 

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Dans les principaux points d'entrée dans l'UE, comme ici en Bulgarie, les réfugiés venant de Syrie reçoivent un accueil déplorable. | © Nikolay Doychinov / AFP / Getty Images

 

Les dirigeants d'Europe devraient rougir de honte devant le nombre scandaleusement faible de réfugiés syriens qu'ils sont disposés à accueillir, déclare Amnesty International.

Dans un document de synthèse publié vendredi 13 décembre 2014An international failure: The Syrian refugee crisis, l'organisation montre que les États membres de l'Union européenne (UE) n'ont proposé d'ouvrir leurs portes qu'à quelque 12 000 réfugiés de Syrie parmi les plus vulnérables, soit un peu plus de 0,5 % des 2,3 millions de personnes qui ont fui le pays.

«L'UE a lamentablement failli à son devoir de fournir un lieu sûr pour les réfugiés qui ont tout perdu, à part la vie. Le nombre de personnes qu'elle est disposée à réinstaller est réellement pitoyable. Les dirigeants d'Europe devraient tous rougir de honte», a déclaré Salil Shetty, secrétaire général d'Amnesty International.

  • Seuls 10 pays membres de l'UE ont proposé de réinstaller ou d'accueillir pour des raisons humanitaires des réfugiés venant de Syrie.
  • L'Allemagne est de loin le pays le plus généreux. Elle s'est engagée à accueillir 10 000 réfugiés, ce qui représente 80 % des promesses formulées par l'ensemble de l'UE.
  • Les 27 pays restants ont proposé d'accueillir 2 340 réfugiés seulement.
  • La France n'a offert d'accueillir que 500 personnes, soit 0,02 % du nombre total ayant fui la Syrie.
  • Dix-huit États membres – dont le Royaume-Uni et l'Italie – ont proposé de n’accueillir aucun réfugié syrien sur leur territoire.

À l'approche de l'hiver, les conditions matérielles se dégradent rapidement pour les 2,2 millions de personnes qui ont fui la Syrie vers les pays voisins. L'UE ne proposant de réinstaller ou d'accueillir pour des raisons humanitaires que 12 000 personnes, d'autres se lancent avec leurs propres moyens. Des dizaines de milliers de personnes risquent leur vie et leur santé dans des voyages difficiles, par la mer ou sur terre, pour essayer d'obtenir l'asile en Europe.

Les recherches d'Amnesty International montrent qu'elles doivent tout d'abord traverser les barrières de la forteresse Europe. Nombre d'entre elles sont violemment repoussées par la police ou les garde-côtes, ou détenues pendant des semaines dans des conditions déplorables.

La traversée de la mer jusqu'en Italie

Des centaines de personnes meurent tous les ans en essayant de traverser la Méditerranée. D'après les estimations, jusqu'à 650 réfugiés et migrants sont morts en octobre dans le naufrage de trois embarcations venant d'Afrique du Nord et se dirigeant vers l'Europe. Plus de 10 000 réfugiés de Syrie seraient arrivés sur les côtes italiennes pendant les 10 premiers mois de l'année.

Le document d'Amnesty International contient des récits émanant directement de personnes qui ont tenté d'atteindre l'Europe par la mer. Awad, un adolescent de 17 ans originaire de Damas, a raconté comment il a réussi à sortir par le hublot d'un bateau en train de sombrer et de remonter jusqu'à la surface. Quelque 400 personnes se trouvaient à bord. Certaines s'accrochaient à des cadavres et à l'épave pour garder la tête hors de l'eau, d'autres se battaient pour les gilets de sauvetage. Awad a perdu sa mère et d'autres membres de sa famille. «J'ignore complètement où se trouve ma famille... J'avais des ambitions, mais maintenant j'ai perdu ma mère, je ne veux rien, juste un peu de stabilité, tout le reste est secondaire.»

La forteresse Europe

Dans deux des principaux points d'entrée dans l'UE, la Bulgarie et la Grèce, les réfugiés venant de Syrie reçoivent un accueil déplorable. Il arrive que le long de la côte grecque ils soient repoussés lors d'opérations qui mettent leur vie en danger, et qu'en Bulgarie ils soient détenus pendant plusieurs semaines dans de mauvaises conditions.

L'Europe doit agir

Amnesty International exhorte tous les États membres de l'UE à :

  • accroître sensiblement le nombre de réfugiés syriens accueillis en vue de leur réinstallation ou de leur admission pour des raisons humanitaires;
  • renforcer les capacités de recherche et de secours en Méditerranée afin de pouvoir identifier les embarcations en détresse et assister les personnes à leur bord;
  • veiller à ce que les personnes secourues soient traitées avec respect et puissent accéder aux procédures d'asile;
  • mettre un terme aux opérations illégales visant à repousser les réfugiés;
  • permettre aux demandeurs d'asile syriens souhaitant se rendre dans certains pays membres de l'UE de voyager en toute sécurité.
  • à soutenir les pays qui hébergent le plus grand nombre de réfugiés, en particulier la Jordanie et le Liban.

Complément d’information

La très grande majorité des 2,3 millions de personnes ayant fui la Syrie, 97 %, se sont réfugiées dans cinq pays voisins – Liban, Jordanie, Turquie, Irak et Égypte. Au Liban, l'afflux de réfugiés a augmenté la population du pays de près de 20 %.

Depuis juillet 2013, Amnesty International a mené des missions de recherche sur le terrain dans le but d'examiner la situation des réfugiés dans divers pays dont la Bulgarie, l'Égypte, la Grèce, l'Irak, l'Italie, la Jordanie, le Liban, la Libye et la Turquie.

Communiqué de presse publié le 13 décembre 2013, Londres, Lausanne.

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