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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 08:28
C’est sous Giscard d’Estaing, dans une période de début de crise économique, de désindustrialisation et de chômage de masse que la droite, en véritable apprenti sorcier, a commencé à faire de l’immigration un problème pour l’emploi et la conservation de notre identité nationale. Victorieuse en 1981, la gauche, portée les années précédentes par l'activisme des associations de défense des droits des immigrés, a interrompu ses politiques discriminantes de restriction du regroupement familial, de reconduites à la frontière sur des critères ethniques, et elle a réformé le code de la nationalité et le droit de résidence en un sens humaniste.
Seulement, après 1983, le tournant de la rigueur, l’abandon de pans entiers de l’industrie française, la montée du chômage, de la précarité, et des logiques de ségrégation ethnique et sociale dans les quartiers populaires, ont donné du poids aux messages simplistes du Front national associant immigration et chômage et réclamant la préférence nationale. La peur du déclassement, la disparition progressive des collectifs de travail multi-culturels et la perte de repères idéologiques liés à la désindustrialisation et à la perte d'influence du PCF ont nourri ces progrès du vote FN dans les classes populaires. Ce parti issu de l’extrême droite traditionnelle - anticommuniste, antisémite et raciste, chrétienne intégriste, collaborationniste et colonialiste – parvint à séduire grâce à un leader charismatique utilisant toutes les ressources du contexte de désorientation idéologique et sociale et malgré un programme économique et social ultra-libéral inspiré de Reagan.
La réponse de la gauche mitterrandienne a été catastrophique. Sans même parler de l'introduction politicienne du scrutin proportionnel pour mettre le FN en position d'affaiblir le RPR, le recours trop systématique à la rhétorique anti-raciste, la valorisation des vertus du métissage, du cosmopolitisme et de la différence, la stigmatisation hautaine et bien-pensante par les belles âmes de la gauche caviar du fascisme ordinaire des ploucs franchouillards, ont constitué des diversions commodes dissuadant d’analyser les causes politiques et sociales de la montée de l’extrême droite et de l’abstention ouvrière et permettant du même coup de détourner le regard de tous les renoncements de la gauche de gouvernement convertie au libéralisme. SOS racisme, les manifs et les badges « Touche pas à mon pote », la générosité de plateaux télévisés, n’étaient pas en mesure de satisfaire les revendications d’égalité sociale de la marche des Beurs de l’automne 1983, pas plus qu’ils n’ont fait perdre une voix au Front National.
Pire, la droite gouvernementale elle-même est parvenue peu à peu à capter une partie non négligeable de l’électorat populaire traditionnellement acquis à la gauche en nourrissant les fantasmes sur l’insécurité, le caractère inassimilable de l’immigration africaine ou nord-africaine, le dépérissement annoncé de l’identité culturelle et ethnique française, les pratiques d’assistés d’immigrés présentés comme des profiteurs et des nuisibles. En 2002, c’est parce qu’il avait accepté la prétendue impuissance de l’Etat face aux délocalisations et aux licenciements boursiers, parce qu’il s’excusait d’être socialiste plus que de présenter un projet qui ne l’était pas, parce qu’il avait mené depuis 2 ans une politique de privatisation et de défiscalisation des activités financières que Jospin a nourri l’abstention ou la dispersion de l’électorat de gauche et n’a pas été en mesure d’arriver devant Le Pen au deuxième tour. Le score du FN au second tour cette année maudite montrait néanmoins que le péril d’une victoire en France de l’extrême droite était largement surévalué. Toutefois, ce poids politique conquis par le FN qui se nourrit des fractures sociales et géographiques entre les ruraux et les urbains a eu pour effet indirect de remobiliser l’électorat de gauche, au nom du vote utile, derrière un PS dénué de projet historique et ambition sociale véritable. La consolidation de ce vote de ressentiment, d’indignation et de xénophobie en faveur du FN a durci considérablement les politiques de la droite gouvernementale vis à vis des étrangers sans-papiers, des immigrés et des soi-disant assistés, des jeunes, des règles ordinaires de justice, jusqu'à aboutir à une situation, celle que nous connaissons depuis la victoire de Sarkozy en 2007, où tous les principes républicains fondamentaux qui protègent la liberté des citoyens, l’égalité de droit, l’accès à la nationalité et la prise en compte de l’humain, sont bafoués avec une morgue et un cynisme absolus par une droite de gouvernement qui a fait siennes bon nombre des propositions du FN.
Pour contrer le Front National, il ne faut plus désormais s’excuser d’être de gauche, internationaliste, sensible aux droits universels de l'homme et donc au sort des étrangers venus en France pour fuir la misère, l'absence d'avenir, de liberté, de sécurité. Il ne faut pas non plus chercher à copier Sarkozy dans la gesticulation sécuritaire. La gauche doit à l'inverse retrouver une ambition collective et reconquérir des marges de manœuvre économiques pour créer des emplois, lutter contre la précarité et le dépérissement de certaines zones urbaines désindustrialisées, agir pour une vraie mixité sociale et ethnique dans les villes, les écoles, les assemblées politiques et les emplois. Il faut qu’elle parvienne grâce au travail militant dans les quartiers et à la perspective politique crédible de transformation sociale qu’elle peut lui offrir, à condition de desserrer l'étau de la domination de la finance et du libéralisme, à refaire voter l’électorat populaire abstentionniste, bien plus important numériquement que celui qui vote pour le FN. Il ne faut surtout pas qu’elle se concentre exclusivement, comme la très social-libérale fondation Terra Nova le lui propose, sur ce noyau dur prétendu de son électorat que seraient les classes moyennes urbaines et éduquées, sensibles aux thématiques sociétales et à la valorisation de la société ouverte et de l’Europe fédérale, au détriment d'une prise en charge sérieuse des problèmes des inégalités, du chômage de masse, des délocalisations et de la précarité.
Ismaël Dupont
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28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 19:28

"La leçon d'économie de Sarkozy" (titre du Télégramme en page 2 aujourd'hui); "le président de la République s'est livré hier soir à un exercice de pédagogie sur la crise de la dette" (page 2 du Ouest France ce 28 octobre): la grande machinerie médiatique à fabriquer du consentement ou de la résignation à la régression sociale se remet en marche.

 

L'accord signé par les participants du sommet européen du 26 octobre est censé avoir "sauvé l'Euro", "sauvé l'Europe", voire "évité une catastrophe mondiale" (Ouest France, p.2). En attendant, certains du côté des palais de la finance où l'on spécule depuis trois ans sur les dettes des Etats européens, se régalent de cet accord pour une mise au pas des démocraties européennes et une préparation de transferts massifs de l'argent des contribuables vers les banques en cas de défaut des Etats les plus endettés. En une journée, les valeurs de la bourse de Paris ont progressé de 6,28%, celles de Francfort de 5,35%, celles de New-York de 3% environ.   

 

Un point positif: la restructuration de la dette grecque. Malgré les résistances du secteur bancaire, les créanciers de la Grèce renoncent d'ici 2020 à 50% de leurs créances sur la dette du pays par l'intermédiaire d'une décote de leurs titres de dette. Cela représente un effacement de 100 milliards d'euros de la dette grecque, dont le montant actuel de 350 milliards d'euros à été plus que nourri par l'énormité des intérêts extorqués par les banques et les fonds d'investissement. Cette mesure scelle l'échec absolu de deux ans d'hyper-austérité imposée à la Grèce qui a fait doubler le poids de sa dette et qui a rendu les taux d'intérêt qu'on lui octroie pour de nouveaux emprunts inacceptables. En même temps, cette mesure est assortie d'un contrôle encore plus sévère par les créanciers, la BCE, la commission et les Etats européens les plus puissants tels que la France et l'Allemagne de l'effectivité des réformes ultra-libérales de privatisation, de baisse des salaires et des pensions, de démantèlement de la protection sociale et de hausse d'impôts pour les plus modestes imposés aux grecs.

 

En échange de cette décision tardive et inévitable (car les Grecs n'auraient jamais pu rembourser en s'enfonçant chaque jour davantage dans la récession et la misère) de restructurer la dette grecque, les dirigeants européens se sont accordés pour généraliser la rigueur, accroître le contrôle budgétaire des dépenses publiques par le biais notamment du carcan budgétaire de la "règle d'or" à inscrire dans les constitutions pour 2012.   

 

Surtout, les dirigeants européens, grâce à la poigne de fer de Merkel et Sarkozy, ont accepté que l'argent des salariés servent à augmenter les moyens du Fonds de stabilité de la zone euro sous la forme d'une garantie passant de 400 milliards à 1000 milliards, grossissant- un peu actuellement et beaucoup prochainement - la dette des Etats, ce qui sert en retour à justifier une hausse de la TVA, une pression accrue sur les salaires, une mise à mal de la Sécurité sociale, un allongement de la durée du travail.

 

Ce Fonds européen de stabilité permet de prêter avec l'argent des Etats les moins en difficulté, qui l'empruntent eux-mêmes aux banques, de l'argent aux Etats au bord du défaut de paiement à des taux d'intérêt inférieurs au marché, mais évidemment sans garanties de remboursement autres que celles qui sont assurées par la prise de contrôle des politiques économiques et sociales de ces Etats surendettés et vassalisés. Le Fonds peut aussi aller jusqu'à acheter directement des titres de la dette publique d'Etats en difficulté auprès des banques. 

 

Ce plan qui ne réforme rien en profondeur pour toucher aux causes de la crise financière et de la crise de la dette, il se contente degarantir que ces manifestations morbides d'un capitalisme débridé profiteront le plus possible aux capitalistes.  

 

Patrick Le Hyaric l'analyse très bien dans un éditorial de L'Humanité:

 

"Aucune décision n'est prise pour la relance de l'investissement productif. Pourtant, la solution existe! Elle consiste à transformer le fonds financier européen en un fonds de développement social, écologique et humain. De l'abonder grâce à un rôle nouveau de la Banque centrale européenne et à son pouvoir de création monétaire, tout en imagineant un nouveau système de crédit public pour le travail, les investissements utiles, le progrès social, culturel, écologique. Il n'y a d'ailleurs plus de solution viable sans nationalisation démocratique des grandes banques et des institutions financières pour relancer un crédit public contre la spéculation financière.

Derrière le vocable de "gouvernance économique" se profile une modification de l'idée même de communauté européenne telle que nous l'avons connue, en un système autoritaire, centralisé, impérial qui va donner, pour le compte de la haute finance, des pouvoirs nouveaux à la Commission de Bruxelles et à la BCE. Non seulement ils veulent contrôler et surveiller les budgets des Etats, mais ils veulent aussi s'octroyer le pouvoir de les modifier autoritairement en cours d'exercice par delà les parlements et les gouvernements nationaux. C'est ce qu'ils visent à travers la modification des traités, mettre fin au droit de souveraineté populaire et au droit de souveraineté nationale. Le Traité de Lisbonne ainsi aggravé sera un verrou contre tout projet européen progressiste. Une véritable gangue qui aggrave la crise économique et sociale en amorçant désormais une crise politique grosse de dangers pour les peuples et l'idée de construction européenne. Pour la sauver, il faut en sauver radicalement le cours".

 

On en est là: l'Europe va plus que jamais être associée dans la tête d'une grande partie des Européens à la saignée sociale au profit des intérêts égoïstes des financiers et la récession et les transferts d'argent entre sociétés européennes vont nourrir des logiques de repli identaire, de ressentiment, qui font le lit de l'extrême-droite.

 

En France, Nicolas Sarkozy a déjà annoncé une nouvelle louche de mesures d'austérité à la hauteur de 6 à 8 milliards et un rapprochement avec le modèle économique allemand, ses baisses de salaires et de protection sociale, ses réduction d'impôts sur les entreprises imposés par Schröder et Merkel après lui au nom de l'ajustement à la mondialisation. "La vérité, c'est qu'il y a trop de fonctionnaires" a dit-il encore précisé sur TF1 jeudi soir histoire de ne laisser aucun doute sur ses intentions, tout en tapant une nouvelle fois sur la réforme des 35 heures, responsables du déficit de compétitivité de notre économie, de notre dette publique et de tous nos maux: qu'il est malhonnête cet "argument massue", ce gros mensonge revenant depuis 10 ans dans les discours de la droite, surtout quand on connaît les gains de productivité, de flexibilité, et de "modération salariale" conquis par le patronat à la faveur de la deuxième réforme Aubry des 35 heures.  

 

La réaction de François Hollande, nouveau candidat du PS à la présidentielle, à cet accord européen qui se refuse à changer les statuts de la BCE, à empêcher la spéculation sur les dettes, à désserer l'étreinte de politiques libérales qui plongent les économies européennes dans le marasme, mais qui à l'inverse installe des outils pour réduire la souveraineté des peuples et transférer toujours plus de richesses publiques dans des mains privées, est plus qu'inquiétante, se contentant de s'inquiéter de la participation de fonds souverains chinois au Fonds Européen de stabilité Financière: "Le pire a été évité...Mais pourquoi avoir attendu si longtemps pour prendre des mesures à la hauteur de l'enjeu? Je trouve profondément troublante la participation des grands Etats extérieurs à l'Europe dans la mise en oeuvre de ce fonds".

 

On comprend pourquoi le vendredi 21 octobre Pierre Laurent critiquait ouvertement François Hollande "pour son respect draconien des injonctions européennes de réduction des déficits, son contrat de génération qui fait la part belle aux exonérations de cotisations patronales, ou sa visite à Zapatero" qui a "appliqué avec zèle l'austérité au peuple d'Espagne". Hollande ne pourra pas décevoir, trahir des engagements en termes de progrès social: il est déjà couché devant les professeurs de bonnes gestion libérale appointés ou non par le patronat et les agences de notation. Comme l'a rappelé Michel Sapin, son "Monsieur Economie" en début de semaine dans le Ouest France, la réduction de la dépense publique, le passage à 3% de déficit en 2013 (nous en sommes à 7% du PIB), est pour son champion un objectif inconditionnel, tout comme la course à la compétitivité qui exige réduction de la dépense publique et des charges patronales tant que l'on ne s'attaque pas aux règles du libre-échange mondial et au pouvoir de la finance.

 

Si les français veulent disposer d'un vrai choix de société à faire en 2012, il faut qu'ils résistent à la tentation de penser que cet homme de centre-gauche qui a bénéficié de tous les soutiens au sein des notables de la droite du PS, qui participe aux dîners mondains du Siècle où se forgent les amitiés entre patrons, grands journalistes, hommes politiques partisans du consensus libéral, est le candidat naturel pour battre le FN au premier tour et Sarkozy au second tour.  

 

Ismaël Dupont.

 

 

 

   

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28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 12:27

Ouest France du 24 octobre 2011

ouestfrance24octobre.jpgdeclaration candidature 

 

declaration candidatureTelegramme 

 

 

 Mariegeorgebuffet

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 09:01
Dans une lettre, Jean-Luc Mélenchon propose à François Hollande, Eva Joly, Nathalie Arthaud et Philippe Poutou de porter avec lui la proposition d'un référendum sur la sortie du nucléaire.
(Photo : Place au peuple - Flickr - cc)
Cher François Hollande, chère Eva Joly, chère Nathalie Arthaud, cher Philippe Poutou,

La question du recours à l’énergie nucléaire divise la gauche. Cette situation paralyse la réflexion et l’action sur l’enjeu majeur de notre temps pour l’humanité. Car elle fait perdre de vue l’objectif commun : sortir des énergies carbonées. Notre génération a le devoir de ne pas se laisser enfermer dans l’impasse actuelle. La catastrophe écologique qui s’avance est sans doute la manifestation la plus terrible de l’aberration à laquelle conduit le mode de développement dominant. Les scientifiques s’accordent pour dire que les énergies carbonées aggravent le changement climatique dans des conditions qui ne tarderont pas à devenir immaîtrisables. Mais nous connaissons aussi les risques et les servitudes liés à l’utilisation de l’énergie nucléaire. Nul parmi nous ne les nie. Nous pouvons tous également anticiper la raréfaction puis l’épuisement des ressources en énergies fossiles. Hélas, rien n’est fait pour parer au problème. Alors même que ces processus menacent les conditions de la vie humaine sur Terre, le capital financier qui dicte aujourd’hui sa marche au monde ne se préoccupe que de ses profits à court terme. Il pousse même parfois le cynisme jusqu’à se prévaloir d’un « capitalisme vert » qui amnistierait le productivisme de ses tares.

Notre responsabilité est donc immense. Jamais sans doute dans l’histoire, l’humanité toute entière n’a été confrontée à un tel défi. Jamais nous, les héritiers des lumières et du mouvement ouvrier n’avons été mis au pied du mur de résoudre une aussi grande difficulté. Il n’y a qu’un seul écosystème viable pour tous les êtres humains quelles que soient leurs opinions politiques, qu’ils soient riches ou pauvres. C’est à nous d’incarner une nouvelle fois dans l’histoire l’intérêt général humain, les droits universels.

Dans ce contexte, nous ne pouvons-nous contenter d’échanger des anathèmes, de nous admonester mutuellement ou de nous opposer des oukases contradictoires. Nous devons, à mon avis, d’abord chercher ce qui peut unifier la société autour d’un intérêt général. Ce point de convergence c’est, je crois, la nécessité de sortir des énergies carbonées. Il est aujourd’hui partagé par tous. En prenant le problème posé par ce bout, on peut avancer. La question du recours à l’énergie nucléaire s'y ajoute. C’est une réflexion d’ampleur inouïe : proposons à la société tout entière de s’y impliquer.

Je n’évacue pas les discussions qui traversent la gauche sur ce point du nucléaire. Elles ont leur noblesse. La force des arguments qui se confrontent est connue.  Evitons de faire des dogmes avec des raisonnements. Admettons la loyauté de chacun de ceux qui contribuent à cette discussion et respectons les argumentations. Ma position personnelle à ce sujet est connue. Je suis favorable à une sortie programmée du nucléaire. Si je reviens sur cette conviction personnelle c’est précisément parce qu’elle n’est pas partagée au sein du Front de Gauche dont je suis pourtant le candidat commun. En effet, notre rassemblement regroupe plusieurs points de vue sur ce sujet, à l’image de la gauche et de la France dans son ensemble ! Comment avons-nous surmonté cette difficulté ? Nous avons pris le temps d’échanger nos arguments et de nous écouter. Je vous propose de vous inspirer de notre exemple. Je suggère qu’on en propose autant au pays.

Puisque cette question n’a jamais été soumise au peuple lui-même, faisons le maintenant. Rendons-le juge du problème à trancher. Proposons un référendum  au pays. Un référendum argumenté et informé. Ne demandons pas une réponse émotive ou crispée. Chaque point de vue aurait le devoir de proposer un scénario énergétique complet avec son calendrier d’application et son mode de suivi et d’évaluation des résultats.

Ne pouvons-nous nous accorder sur cette idée et la démarche raisonnée qu’elle avance ? Ne serions-nous pas les uns et les autres prêts à nous incliner devant la décision de la volonté populaire ? Notre pays ne sortirait-il pas grandi et mieux informé et donc plus fort après cet exercice de souveraineté populaire ?

Je vous propose donc que nous portions cette proposition tous ensemble. Elle est respectueuse des idées de chacun et permet au pays tout entier d’avancer sur la solution d’un problème majeur qui engage son avenir. Cette démarche serait à l’honneur de la gauche et à la hauteur de la responsabilité qui est la nôtre sur un sujet qui touche à l’intérêt général humain.

Je vous prie de croire, chers camarades, en l’expression de mes sentiments les meilleurs.

Jean-Luc Mélenchon,
Candidat du Front de gauche
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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 08:54

 Lors de la primaire du parti socialiste, François Hollande a longuement développé, pour montrer sa volonté de rupture avec Sarkozy, son engagement de créer 60 000 emplois supplémentaires dans l’éducation nationale.

 

L’élection acquise (et cette promesse n’est pas pour rien), le député Michel Sapin, proche du candidat retenu, a donné à la presse un certain nombre de précisions. Et des précisions inquiétantes.

 

Qu’on en juge :

 

« bien entendu ces 60 000 créations seront compensées par des baisses de postes ailleurs » dans quels secteurs ? Mystère

«L’idée est de ne pas augmenter le nombre de fonctionnaires »

«L’idée est de stabiliser la masse salariale dans le budget de l’Etat » . Bonjour l’austérité !

 

Ce n’est sans doute que le début d’un certain nombre de « clarifications » et de gages donnés à ceux qui craindraient encore que la révolution soit en marche.

 

Il faut que cesse ce petit jeu. La gauche ne peut pas gagner sur le seul thème « il faut battre Sarkozy ». Assez de flou, d’approximations, de dissimulations, de demi-mesures, de demi-vérités et donc de demi-mensonges.

 

Il faut, devant les Français, que les choses soient claires. Cette clarification nécessaire c’est l’objectif du débat public que le Front de Gauche propose à tous les candidats de gauche …

Débat qu’ils ne semblent pas pressés d’accepter.


Il n’y a pas de solutions réelles répondant aux besoins et aux exigences des peuples sans une remise en cause radicale de la domination qu’exerce sans partage la finance mondialisée. Car la crise qui menace le monde entier n’est pas la crise de la dette, dont on nous rabat les oreilles depuis des mois, mais, plus que jamais, une crise du système capitaliste tel qu’il s’est mondialisé dans les dernières décennies.



Les Français se rappellent que, chaque fois que la gauche a refusé de s’attaquer au mur de l’argent, elle a fini par perdre… et c’est le peuple qui a payé l’addition. C’est pourquoi la gravité de la situation exige que ce peuple, informé et mobilisé, dans sa diversité, investisse le champ politique et fasse valoir avec détermination ses attentes et ses exigences. C’est ce que propose le Front de Gauche dans le cadre des collectifs et assemblées citoyennes qu’il met en place.

La porte est grande ouverte. Franchissez-la.

 

Alain DAVID

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22 octobre 2011 6 22 /10 /octobre /2011 15:30

Les 11 salariés employés aux guichets des bureaux de Poste de la région de Morlaix ont décidé ensemble de suspendre leur mouvement de grève le 19 octobre 2011, après 8 jours de grève et de mobilisation collective dans tous les bureaux de poste du pays de Morlaix pour sensibiliser la population et faire signer des pétitions. 

 

Ils venaient d'investir le mardi 18 octobre au matin les locaux de la direction à Quimper et la perspective de voir revenir de vacances des salariés non grévistes et se fissurer peu à peu la belle unité des salariés en grève pour la sauvegarde de leurs missions de service public et la reconnaissance de leurs statuts a fait penché la balance pour cette décision d'arrêt de la grève.

Le préavis de grève mentionnait que celle-ci visait le maintien des 30 heures d'ouverture que l'on prévoyait de supprimer dans les bureaux de la région morlaisienne, la conservation des 2,6 postes que la direction entendait récupérer, pour payer son tribut à un objectif national d'économie en "charges de personnel" qui a coûté 11000 postes en 2010, sacrifiés sur l'autel de la rentabilité immédiate. Ils voulaient aussi assurer réellement leurs heures au guichet, faire le métier pour lequel ils s'étaient engagés et formés, et non être détachés avec des lettres de mission en compléments de service (allant de 7h à 20h par semaine) pour faire du classement, des entretiens téléphoniques de démarchage, du rangement pour les activités bancaires...  

Les revendications, pour l'essentiel, n'ont pas été satisfaites. La direction de La Poste Morlaix, avec laquelle il a été quasiment impossible de discuter, a cedé sur deux points seulement, qui ne remettaient pas en question ces objectifs de suppression d'emploi et d'extension des lettres de mission qui permettent de récupérer des postes une fois que les titulaires partent en retraite: à Taulé, le bureau ouvrira à 9h au lieu de 9h 30 comme initialement prévu et à Morlaix-Ville, les positions de guichet seront désormais couvertes quand une partie des personnels sera en pause repas, ce qui représente 5h15 d'occupation de poste de gagné par semaine.

 

Ce n'est sans doute pas grand chose par rapport aux ambitions des postiers et à l'ampleur des sacrifices financiers accomplis pour faire cette grève. En même temps, ces salariés grévistes savaient sur quel terrain ils s'engageaient. Depuis la suppression du statut des PTT en 1990 par le gouvernement Rocard et Paul Quilès, la séparation de la Poste et de France Télécom en 1996, puis la transformation de la Poste en société anonyme en 2010, la direction de la Poste applique nationalement un mode de management néo-libéral intégré par les cadres venus de la base qu'elle forme dans un moule accordé à ses ambitions de productivité, de rentabilité, d'auto-financement, mais non à la nature de ce que devrait être un service public financé en partie par l'impôt.

 

Une des grévistes morlaisiennes nous a confié qu'il est quasiment interdit désormais aux employés des guichets de bureaux de poste de délivrer de l'argent en espèces contre signature de bordereaux, même quand La Poste n'a pas installé de distributeurs automatiques, et encore plus d'aider des gens âgés ou en situation précaire à remplir leurs papiers... Aller vite, se concentrer sur les opérations rentables plutôt que sur l'humain, aborder le client avec un script de communication préétabli en lien avec les objectifs commerciaux du moment de l'entreprise: voilà ce qui donne aux salariés le sentiment de ne plus pouvoir être des fonctionnaires au service de l'intérêt général et des missions de service public autrefois promues.

Parallèlement, la Poste est décidé à fermer de plus en plus de bureaux ruraux, faisant prévaloir l'objectif de 1 bureau de poste tous les 30 km pour accroître sa rentabilité. Et tant pis pour les personnes âgées, tant pis pour l'environnement que l'on maltraite avec nos circulations de voitures incessantes....

 

Il est des combats perdus d'avance à court terme qui doivent quand même être menés pour manifester sa dignité, son sens de l'intérêt général, en particulier contre la loi du profit. Celui des grévistes de La Poste de la région de Morlaix en était et leur a permis de conquérir le respect, sinon de la population qui les estimait déjà, du moins de la direction qui les dédaignera moins. Il a permis de sensibiliser la population et les élus ont été obligés de se positionner.

Le PS ne prévoit cependant pas dans son projet de revenir sur la transformation de la poste en société anonyme et les suppressions de poste effectuées depuis 5 ans.  Agnès Le Brun, par intérêt électoral et pour ne pas se mettre à dos les élus de la communauté de commune, a fait finalement voter, après avoir jugé positive la réorganisation dans les bureaux de poste morlaisiens, un voeu du Conseil Municipal pour un maintien des heures d'ouverture des bureaux de Poste des communes environnant Morlaix et pour une ouverture le midi du bureau de La Boissière, tout en continuant à approuver la transformation de La Poste en société anonyme et les normes libérales qui sous-tendent sa politique actuelle de chasse aux postes et de course à la productivité.

Les élus de la région morlaisienne (principalement socialistes), quand ils se sont réunis à Plougonven en présence de Mme Le Branchu et Mr Fichet pour défendre le service public de proximité de La Poste et s'opposer aux suppressions d'heures d'ouverture, n'avaient pas prévu au départ d'inviter les salariés de La Poste en grève - leurs conditions de travail quotidiennes n'étaient pas à l'ordre du jour... Il a fallu que nos valeureuses postières accompagné du seul homme gréviste s'invitent eux-mêmes à cette manifestation d'élus hautement médiatisée pour évoquer les conséquences en interne de la transformation du statut et des missions de La Poste et mêler un peu de drapeaux rouges de SUD et de CGT  aux tranquilles écharpes tricolores.

On aimerait qu'au-delà des affichages et des protestations d'opportunité, il y ait dans la gauche gestionnaire une réelle ambition de renforcer les services publics et d'aller à rebours de 15 ans au moins de démentèlement néo-libéral du service public: quand à son poids, son extension, mais aussi sa définition profonde, battue en brèche par son alignement sur l'entreprise privée.

On peut toutefois se féliciter que l'opposition de gauche représentée au Conseil Municipal de Morlaix (PS, Idées) ait unanimement décidée de voter un voeu qui indique clairement les responsabilités de la situation actuelle de fragilisation du service public postal dans la région morlaisienne.      

Comme nous ne pouvons qu'approuver cette démarche, je me permets ici de citer le voeu voté par la seule opposition.

 

Ismaël Dupont.

 

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Voeu rédigé par Sylvain Espitalier (PS) et voté par l'opposition de gauche au Conseil Municipal de Morlaix du 21 octobre 2011 pour le maintien du service public postal:  

 

La Direction Départementale de La Poste envisage de réorganiser les horaires des bureaux du Pays de Morlaix. Les communes de Morlaix, Plouezoc'h, Plougonven, Taulé, Plourin-lès-Morlaix, Plougasnou, Locquirec, Guerlesquin et Plouigneau sont ainsi concernées. A Morlaix, l’ouverture matinale du bureau de poste serait reculée d’une demi-heure et une fermeture entre 12h et 13h30 est envisagée. Le bureau de La Boissière fermerait un quart d’heure plus tôt.

 

Les bureaux de postes seront par conséquent moins accessibles partout sur le territoire. Ces difficultés d’accessibilité sont de nature à réduire la fréquentation et à justifier, pour la direction, d’autres restrictions encore. La Poste poursuit ainsi sa recherche de productivité à la distribution et aux guichets, conséquence du changement de statut rejeté par 2243 Morlaisiens lors de la votation citoyenne organisée le 3 octobre 2009.

 

Cette réorganisation, loin d’être positive, représente un recul du service public de proximité, en contradiction totale avec la volonté des élus de réaliser un aménagement équilibré du territoire. Ce recul généralisé des services publics à l’image de la fermeture du Tribunal de Grande Instance ou de la réduction des effectifs de l’Education Nationale affaiblit l’attractivité du pays de Morlaix.

 

En conséquence, les élus du Conseil Municipal de Morlaix :

  • rappellent le rôle essentiel des services publics pour l’attractivité du territoire

  • dénoncent la recherche de la rentabilité au détriment du service rendu aux usagers

  • exigent le maintien des horaires actuels des bureaux de poste de Morlaix

 

      

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22 octobre 2011 6 22 /10 /octobre /2011 12:45

 

 

photo-Marie-George-Buffet-copie-1.jpg

 

Samedi 29 octobre

Venez débattre sur les contenus du programme du Front de Gauche.

 

Marie-Georges Buffet, à l'origine de la création du Front de Gauche en 2008, responsable nationale du PCF, sera à Morlaix pour montrer, dans ce contexte de crise financière, que la dynamique du Front de Gauche offre un espoir de transformation sociale en France et en Europe.  

 

 

Après une conférence de presse à L'Aurore (rue Traverse, auprès de la place Allende) elle rencontrera à partir de 9h30 la population sur le marché et animera une réunion publique en présence de la plupart des candidats finistèriens aux Législatives du Front de Gauche :

 

Salle Le Gallouédec de St Martin des Champs (rue de la mairie) à 10H30.

 

Venez nombreux rencontrer notre ancienne ministre de la Jeunesse et des Sports et soutenir le projet alternatif porté par le Front de Gauche.  

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22 octobre 2011 6 22 /10 /octobre /2011 12:38

La responsabilité des élus de la République est de rendre possible l'expression du pluralisme politique et du débat public dans les communes afin que les citoyens aient envie et soient en capacité d'exercer pleinement leur rôle. 

Mais, la droite craint comme la peste les réunions publiques qui pourraient démasquer les tenants et aboutissants de sa gestion du pays et contribuer à repolitiser la population.

Dans cette logique, le maire de Morlaix a décidé au mois de mai dernier de revoir les conventions signées avec Morlaix Animation Jeunesse et la MJC pour empêcher la tenue de réunions publiques à caractère politique dans leurs locaux. Les participants de la réunion publique du Front de Gauche, suivis par l'opposition de gauche au Conseil Municipal, ont vivement protesté en juin contre le caractère exigu, mal placé et difficile d'accès des deux seules salles qui nous étaient attribuées gratuitement ainsi qu'à toutes les forces politiques ou syndicales: une salle de classe de 50 places maximum dans l'ancien lycée de Kernégues ou une autre petite salle à l'école de Troudousten.

Le vendredi 14 octobre, une délégation du PCF Morlaix a rencontré le premier adjoint Monsieur Fleury, représentant de Mme Le Brun qui n'a pas daigné nous accorder la rencontre demandée par lettre trois semaines auparavant, et la majorité municipale a opposé son inflexibilité à nos arguments, nous apprenant même que nous ne pourrions plus désormais louer la salle de Ploujean ni disposer de la salle des conférences de la Mairie pour la venue le 29 octobre 2011 de Marie-George Buffet, pourtant ministre pendant plus de quatre ans.

Ces décisions dictées par le seul calcul d'intérêt partisan ne nous surprennent pas venant d'un Maire pour qui Morlaix est un moins un sacerdoce qu'un marche-pied. Déjà parlementaire européen et responsable départemental des élections à l'UMP, Mme Le Brun voit depuis des mois plus loin que son début de carrière déjà bien lancé dans le parti sarkozyste. Mais est-il normal que le Front de Gauche ou le PCF soient désormais contraints d'organiser toutes leurs réunions dans des salles à Plourin les Morlaix ou à Saint Martin des Champs où les municipalités sont beaucoup plus soucieuses de la vitalité de la démocratie? Quoiqu'il en soit, nous ne sommes pas décidés à nous laisser faire et nous riposterons à ce déni de démocratie.

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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 17:47

La primaire socialiste vient de se terminer.

 

Elle a abouti à la désignation de François Hollande. Comme il ne s’agissait pas de désigner le candidat de la gauche à l’élection présidentielle mais, tout simplement, de choisir qui porterait les couleurs du PS en 2012, je n’ai pas participé à cette consultation. Que le parti socialiste ait initialement voulu brouiller les cartes, que les médias persistent à parler de « candidat de la gauche » ne change rien à l’affaire. Il n’en demeure pas moins que cette primaire est un succès . D’abord par une participation qui a dépassé et de loin les espérances de ses organisateurs. Ensuite par l’importance de l’audience obtenue par chacune des émissions radio ou télévisées. Enfin, et c’est beaucoup plus critiquable par la véritable saturation, par sondages interposés, de l’information pendant toute cette période.

 

Il faut en tirer toutes les significations. Et en premier lieu la volonté fortement exprimée de décider des choix.  Des personnes comme des contenus. En ce sens l’importance du vote Montebourg, même si son ralliement à Hollande a dû en laisser plus d’un pantois, est significative de la volonté de ne pas se laisser enfermer dans une gestion « raisonnable » de la société de marché. De graves problèmes restent posés.

 

D’abord l’emprise de plus en plus forte de la Présidentielle sur la vie politique avec pour conséquence la subordination des élections législatives perçues comme son prolongement. On voit là l’énorme responsabilité des socialistes qui ont pris l’initiative d’inverser l’ordre de ces deux élections. L’adoption du quinquennat venant ensuite terminer le travail.

 

Deuxième enseignement: la personnalisation prédominante au détriment des contenus peu ou pas abordés pendant la plus grande partie de cette campagne. Les questions posées étant le plus souvent : « A qui faites-vous confiance ? » « Qui peut le mieux battre Sarkozy ? » « Quelles sont les qualités que vous trouvez à … ?»  Les déclarations de soutien allant d’ailleurs la plupart du temps dans le même sens. C’est une étape supplémentaire vers l’instauration du bipartisme. Lors d’une émission de France-Inter où j’ai pu intervenir, les « experts » et politologues de service ont bien entendu rejeté cette idée en s’appuyant sur le nombre de candidats… Mais quelques minutes plus tard Olivier Ferrand, responsable de Terra Nova, l’organe de réflexion du PS, penseur et promoteur de la primaire, vendait la mèche en regrettant que l’objectif initial n’ait pas été atteint. Il s’agissait, par souci d’efficacité, de « défragmenter la gauche ». C'est-à-dire en langage courant d’empêcher la diversité de la gauche de s’exprimer et d’obtenir son alignement derrière le candidat socialiste. .

 

Mais le plus grave est l’insuffisance du contenu des propositions qui ne permettent pas de remettre en cause la domination absolue de la finance spéculative sur l’ensemble des activités . Pourtant de toutes les réunions et les rencontres émanent des messages forts et exigeants qui se nourrissent de l’expérience collective : « la gauche n’a plus le droit de se tromper », « on ne veut pas être cocu une nouvelle fois », « peut-on mener une politique de gauche sans remettre en cause la domination des marchés financiers ? « , « face à la crise, faut-il réguler le système ou le dépasser ? » 

 

Rappelons-nous que chaque fois que la gauche n’a pas osé s’attaquer au mur de l’argent elle a échoué… et c’est le peuple qui a payé l’addition.

 

Sans parler du flou concernant les alliances. Avec les appels du pied à peine dissimulés en direction des centristes… dont on sait qu’ils ne sont pas prêts à remettre en cause le système qui génère tous les drames et les difficultés qui nous assaillent. Ces impasses et ces difficultés, le Front de Gauche vous propose de les surmonter en soutenant et en votant pour son programme « L’humain d’abord » aux élections présidentielle et législatives. Le changement réel ne peut pas être quoi qu’en disent les médias, remplacer un autocrate au service de la finance par un homme « de gauche » providentiel … et « si raisonnable ». Il implique des choix radicalement différents portés par le plus grand nombre. Nous vous proposons de participer à ce combat en rejoignant le collectif du Front de Gauche du Pays de Morlaix.

 

Alain DAVID

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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 05:47

Ca y est donc c'est fait, la "MEDIACRATIE" dominante  a parlé, vous connaissez maintenant le prochain président: François Hollande, le grand rassembleur devant l'éternel!
 Restez chez vous braves gens et dormez tranquilles, les jeux sont fait, les français ne sont pas des fous, en face du grand méchant loup Sarkozy, c'est plus que certains qu'ils choisiront le plus "raisonnable" et le plus "responsable" de ses "opposants"!
Entendons bien le discours de nos bons maîtres qui savent ce qui est bon pour nous et qui sont capables de lire dans les boules de cristal ce que sera le résultat du second tour de la présidentielle de 2012!
Hollande lui même ne doute pas de sa victoire, avec ces grands accents dignes de ses futures responsabilités élyséennes, comme quoi de toute façon il faudra bien être rassemblé au second tour en face de la droite, comme quoi il ne faut pas se braquer contre nos partenaires européens, et qu'il est fondamental pour gagner en 2012 de rassembler tous les républicains...
On connait la rengaine, plus de 10 ans premier secrétaire du PS (tout ça pour ça!), nous l'avions pas mal entendu en 2005, quand à l'unisson avec les centristes et la droite il nous enjoignait de voter le coeur ouvert pour cette merveilleuse constitution européenne!
Manque de pot!
Mais bon, son désespoir fut de courte durée, puisqu'il a finalement eu gain de cause, avec son collègue Sarkozy lorsque peu après son élection, ils ont voté ensemble pour le traité de Lisbonne, adopté par voie parlementaire en passant outre le résultat du référendum de 2005!
Circulez: y a rien à voir!
Il ne nous reste plus qu'à prier, dans nos petits intérieurs bien douillets et bien confortables, qu'Hollande n'aille pas chez son ami le grec Papandreou, social-libéral-démocrate comme lui, quémander quelques conseils pour régler la crise...
Vous comprenez ma bonne dame, on ne peut tout de même pas inquiéter les marchés! Quand même! Hein? Tout de même!

A moins que...

Si comme nous, au Front de Gauche, vous considérez que le problème n'est pas une personne (Sarkozy en l'occurrence, c'eût pu être un autre! Et d'ailleurs ce sera peut être un autre!), mais la logique d'un système devenu fou, qui a fait de l'humain un moyen et une variable d'ajustement là où il aurait dû être une fin!

Si comme nous, au FDG, vous êtes persuadé que dans leur sacro-saint traité de Lisbonne il n'y a rien de bon pour l'avenir de vos enfants!

Si comme nous au FDG, vous pensez que l'avenir n'est pas inscrit dans le foie des volailles et encore moins au journal de 20H, mais qu'il résultera de ce que nous construirons ensemble!

Si comme nous au FDG, vous êtes indigné par ses inégalités d'années en années plus intolérables, si vous êtes révoltés de vous entendre dire que vous ne travaillez pas assez alors que la richesse de notre pays n'a jamais été aussi importante! (PIB en 1980: 1000 milliards d'euros, PIB en 2010: 2000 milliards d'euros! Soit 100% de croissance!!!), si vous vous rendez bien compte qu'une croissance infinie sur une planète finie semble une folie, si vous pensez qu'après Fukushima il est temps que le peuple tranche par référendum de la poursuite du nucléaire ou pas, si vous n'en pouvez plus de les entendre dire à longueur d'années que le chômage est leur principale préoccupation, si vous ne supportez plus que dans la cinquième puissance économique mondiale les queues devant les restaurants du coeur ne cessent de s'allonger!

Si comme nous au FDG, vous pensez que cette belle démocratie française n'est plus qu'une fable pour enfants, si vous pensez comme nous que nous sommes bel et bien dans un régime oligarchique qui ne gouverne que pour lui-même, si vous pensez comme nous que la Cinquième République du Général (Coup d'état permanent dixit F. Mitterrand) n'est plus à la hauteur du niveau d'éducation et de l'aspiration de chacun a pouvoir exprimer ce qu'il pense bon pour tous, si vous pensez comme nous qu'il est désormais temps de passer à la Sixième République!

Si comme nous au FDG, vous pensez qu'il est plus qu'urgent de faire la révolution par les urnes avant qu'elle ne vienne d'elle-même par la rue! (Beaucoup plus inquiétante, beaucoup plus fatiguante, beaucoup plus incertaine..!).

Si comme nous au FDG, vous considérez que ce dogme de la concurrence de tout le monde contre tout le monde, ce dogme de la compétitivité mondiale entre tous les travailleurs quel que soit leurs conditions de travail, ce dogme du libre échange généralisé à tous les secteurs de la société est une folie sans fin,si comme nous vous pensez que pour affronter l'avenir qui se profile (crise de l'Europe, crise économique, crise sociale, crise financière, crise écologique, etc.) il est préférable de le faire dans la solidarité le partage et au nom de l'intêret général défini par des institutions véritablement démocratiques!

Alors, soutenez nous, participez à la campagne, votez pour la révolution citoyenne, mettez le feu aux urnes, résistez comme en 2005! Faites connaitre le Front de Gauche et son programme: l'humain d'abord!
Parlez-en, et ne vous laissez pas endormir, amadouer, dominer, rouler ou écraser!
Il n'y a pas besoin d'être un économiste, un politique, un "expert", une élite ou un spécialiste, pour choisir en conscience et en être humain responsable le chemin de notre avenir à tous!
L'avenir, c'est ce que nous allons faire!

 

Hubert Peneau 

(Parti de Gauche)

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