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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 13:31


Monsieur de Président de la République

Palais de l'Elysée

55, rue du Faubourg Saint-Honoré

75008 Paris

 

 

Monsieur le Président

 

Les négociations sur le Grand Marché Transatlantique peuvent officiellement démarrer depuis que le Conseil des ministres du Commerce de l’Union européenne a adopté le 14 juin dernier le mandat de négociation confié à la Commission.

Vous le savez, nous contestons le bien fondé de ce projet. Il a pour but de démanteler les « barrières douanières et règlementaires » entre l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique. Les droits de douane étant plus élevés en Europe, cela donnerait un avantage de 30% aux produits américains. La  Commission européenne prévoit des suppressions d’emplois dans des secteurs stratégiques et admet une hausse des gaz à effet de serre. L’abolition des barrières règlementaires conduirait par exemple l’Europe à autoriser les poulets lavés au chlore et le boeuf aux hormones, à abaisser les normes environnementales sur la pollution automobile ou la construction. Les entreprises auraient le droit d’attaquer devant des tribunaux privés les Etats coupables d’avoir fixé des normes sociales ou environnementales qui limitent leur profit.

Nous considérons que ce projet de libre échange a pour objet de favoriser non les peuples, mais l’avidité d’un capitalisme financiarisé et mondialisé dont on voit partout les dégâts. Il menace notre modèle de société et nie la souveraineté des citoyens en Europe. Pourtant, il n’a jamais fait l’objet d’un débat public ni même, dans sa globalité, d’un débat au Parlement.

Nous estimons que les événements récents révélés par Edward Snowden rendent encore plus nécessaire de ne pas s’y engager.

La Commission, qui négocie en notre nom, le fait en effet sur la base d’un mandat secret, alors que les dirigeants des Etats-Unis y ont eu, eux, accès à travers un espionnage récemment révélé !

Comment dans ces conditions entamer des négociations ? Ces derniers événements, d’une rare gravité, devraient, à eux seuls, rendre caduque ce projet. Comment en effet mener des négociations quand la partie avec laquelle on négocie espionne en permanence ? Les Etats-Unis voient dans le projet de Grand Marché Transatlantique le moyen de défendre ses intérêts de grande puissance. La Commission européenne y voit l’occasion de favoriser le développement des multinationales et du système financier. Le peuple français comme ceux des autres pays européens n’ont rien à y gagner.

En conséquence, nous vous demandons solennellement Mr le Président de bloquer immédiatement ces négociations.

Dans cet espoir, veuillez croire, Monsieur le Président, à nos plus salutations les plus distinguées.

 

Front de Gauche (PCF, Parti de Gauche, Gauche Unitaire, République & Socialisme, C&A, PCOF, FASE, Gauche Anticapitaliste, Alternatifs)

 

bandeau Front De Gauche

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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 11:25

L'ONG Adalah (orga­ni­sation de défense juri­dique des Pales­ti­niens d’Israël) a lancé une pétition demandant le retrait du plan Prawer concernant les bédouins du NEGUEV. Vous trouverez ci-dessous le communiqué de l'AFPS et la traduction en français du texte de la pétition.

Signer et faites signer la pétition le plus massivement possible!

Pour signer, cliquez sur le lien suivant http://www.avaaz.org/en/petition/Stop_Prawer/?tPqFXbb


Une loi scélérate approuvée en 1ère lecture le 24 juin à la Knesset

Cette loi, connue sous le nom de Plan Prawer-​​Begin, vise à contraindre plu­sieurs dizaines de mil­liers de bédouins du Néguev (Pales­ti­niens d’Israël) à quitter leurs terres et leurs vil­lages pour les regrouper dans des villes et quar­tiers qui leur seraient assignés.

Elle s’inscrit dans l’objectif stra­té­gique des auto­rités israé­liennes : pré­server à tout prix la « majorité juive », au prix d’une véri­table épuration eth­nique à l’intérieur même d’Israël. Pour cela, l’installation de popu­la­tions juives est encou­ragée dans le Néguev comme en Galilée où les popu­la­tions pales­ti­niennes sont impor­tantes. Mais il leur faut aussi casser le tissu social et déstruc­turer les com­mu­nautés pales­ti­niennes dont les droits ances­traux sur la terre sont niés.

C’est l’objet de ce plan. Déplacer les popu­la­tions des « vil­lages non reconnus » dans des zones de regrou­pement, autrement dit les couper de leurs racines, de leurs maisons, de leur mode de vie, c’est les réduire à l’inactivité et les clochardiser.

Le débat à la Knesset a été par­ti­cu­liè­rement houleux et les députés arabes vio­lemment pris à partie. Le vote a été acquis à 3 voix de majorité. La loi doit revenir à deux reprises devant la Knesset pour être applicable.

Il est encore temps d’actionner tous les leviers pos­sibles pour faire échec à cette loi scé­lérate. Nous appelons nos groupes locaux à prendre toutes ini­tia­tives pour demander une inter­vention d’urgence du gou­ver­nement français et appelons à signer, faire signer et par­tager la pétition d’Adalah (orga­ni­sation de défense juri­dique des Pales­ti­niens d’Israël).


Texte de la pétition en français

Arrêtez le Plan Prawer !

 

Nous appelons le gou­ver­nement israélien à retirer le Plan Prawer qui envisage le dépla­cement forcé de plus de 70.000 Bédouins arabes ori­gi­naires de la région, citoyens d’Israël, hors de leurs terres ances­trales dans le désert du Naqab (Néguev) au Sud d’Israël. Le gou­ver­nement d’Israël doit recon­naître les vil­lages “non reconnus” des Bédouins arabes et leurs droits ances­traux sur les terres, cesser les démo­li­tions de maisons, fournir les ser­vices fon­da­mentaux et engager un dia­logue signi­fi­catif avec la com­mu­nauté bédouine arabe et les diri­geants poli­tiques arabes. Il est temps de réparer un tort his­to­rique, de mettre en pra­tique une véri­table égalité et de garantir le respect des droits de l’homme.

Pourquoi c’est important

Der­nière mise à jour : La pro­po­sition de loi Prawer-​​Begin sera pré­sentée en pre­mière lecture demain, lundi 24 juin 2013. Signez et dif­fusez cette pétition pour arrêter cette légis­lation dévas­ta­trice ! Demain Adalah et le Forum de Coexis­tence du Neguev trans­met­tront vos signa­tures aux prin­cipaux décideurs.

Le 6 mai 2013, la Com­mission des lois minis­té­rielle a approuvé la pro­po­sition de la “Loi de régle­men­tation de l’établissement des Bédouins dans le Néguev – 2013” (Pro­po­sition de loi Prawer-​​Begin). La pro­po­sition de loi Prawer Begin a été déposée sur le bureau de la Knesset le lundi 27 mai 2013 ; cependant, la pro­po­sition n’est pas allée en pre­mière lecture. La loi servira d’arme de mise en oeuvre du Plan Prawer-​​Begin, cadre poli­tique global du gou­ver­nement pour la com­mu­nauté bédouine arabe. S’il est pro­mulgué en tant que loi, le plan entraî­nerait le dépla­cement de force de dizaines de mil­liers de Bédouins arabes, citoyens d’Israël, vivant dans les vil­lages non reconnus du désert du Naqab (Néguev) au Sud d’Israël. Le Plan Prawer-​​Begin dépos­sèdera les Bédouins de leurs pro­priétés et de leurs droits his­to­riques sur cette terre, détruira la structure sociale de leur com­mu­nauté et condamnera des mil­liers de familles à des vies de pau­vreté et à un chômage chronique.

Les repré­sen­tants des vil­lages bédouins ont à plu­sieurs reprises essayé d’engager un dia­logue sur le plan avec le gou­ver­nement, mais ont été éconduits. Ils affirment que la loi et la poli­tique qu’elle contient sont fondées sur des visions fausses et dis­cri­mi­na­toires des Bédouins pré­sentés comme des intrus sur leur terre. Le Plan Prawer-​​Begin ignore le fait que la plupart des vil­lages bédouins existent dans leur empla­cement actuel depuis avant la création de l’Etat d’Israël ou ont été créés quand le Gou­ver­nement Mili­taire Israélien a déplacé de force les Bédouins arabes vers le Siyag, région du Naqab, dans les années 1950.

Une solution juste et fai­sable demande d’abord et avant tout la recon­nais­sance du fait que les habi­tants bédouins des vil­lages non-​​reconnus sont des citoyens égaux aux droits égaux. Les vil­lages interdits doivent être reconnus et orga­nisés selon des normes d’aménagement équi­tables et les droits de pro­priété des Bédouins sur la terre doivent être for­mel­lement reconnus.

 

Pour plus d’information, consultez les sites de :

Adalah – Centre Juri­dique pour les Droits de la Minorité Arabe d’Israël – www.adalah.org

Forum de Coexis­tence du Neguev pour une Egalité Civique – www.dukium.org

 

logo AFPS

 

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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 07:18

Après l'éviction de Delphine Batho qui ne protestait pas contre les conséquences sociales de l'austérité mais contre la réduction du budget et des moyens humains au ministère de l'écologie,  Noël Mamère a posé hier soir sans détours la question du bien-fondé de la participation des écologistes au gouvernement. Disons que cela aurait pu être un prétexte pour sortir dignement de ce guêpier, mais dans la foulée, les élections municipales auraient été compliquées...

  

"Il faut que notre parti, avec les ministres, organise au plus vite une réunion de crise pour savoir si nous devons rester dans ce gouvernement... Quand vous avez deux ministres de l'Écologie en un an qui sont virés comme des malpropres (...) vous êtes quand même en droit de vous interroger si vous devez continuer de jouer le rôle d'idiot utile ou faire tapisserie dans un gouvernement (...) qui n'a que faire de la transition écologique". "Cette éviction" permet de montrer que pour François Hollande et Jean-Marc Ayrault, "l'écologie, ce n'est qu'une utilité au moment des élections pour les gagner, et après, ce n'est plus du tout une priorité"."L'écologie est victime de maltraitance" (Nouvel Observateur.fr).

 

La direction d'EELV a tranché hier soir, malgré le budget 2014 qui prévoit un plan de 20 milliards d'euros d'austérité, malgré la casse des services publics, du droit du travail, des droits à la retraite, malgré l'absence de toute concession de François Hollande et du PS aux besoins de la transition écologique, et malgré l'expulsion manu militari de la rebelle pourtant bien timide Delphine Batho (à qui ni Notre-Dame des Landes, ni la centrale à gaz de Landivisiau ne posait vraiment de problème), Mme Duflot et Mr Canfin restent au gouvernement jusqu'à la rentrée de septembre au moins, repoussant aux calendes grecques le moment de prendre une décision.

 

Pourtant, Cécile Duflot avait elle-même critiqué le budget...

Est-ce la direction d'EELV s'est déjà trop compromise avec la politique de droite du gouvernement pour se désolidariser du PS sans bénéficier d'accords de complaisance avec lui aux municipales pour limiter la casse que lui vaudra de toute façon sa perte de crédit dans l'électorat de gauche et écologiste?

Est-ce qu'ils sont devenus majoritairement sociaux-libéraux à l'instar de Cohn-Bendit, ce qui expliquerait aussi leur hargne contre Montebourg actuellement qui aurait "dû" être le premier limogé du gouvernement à la place de la "gentille Delphine Batho"?

Est-ce que c'est l'opportunisme de certains dirigeants qui emporte la mise?

 

Toujours est-il que cette nouvelle dérobade des dirigeants d'EELV par rapport à leur responsabilité qui serait de quitter ce gouvernement qui n'a rien d'écologiste et rien de gauche fera des remous chez les militants Verts et EELV et sera à garder en mémoire par les électeurs...

 

Qui ne démissionne pas du gouvernement et renonce à dire trop fort son opposition pour ne pas être limogé est objectivement responsable et complice des décisions prises.  

 

Pour clore sur une note savoureuse cette triste histoire qui illustre encore une fois la nature monarchique proprement stupéfiante du pouvoir Hollande et des institutions de la Ve République, on peut comparer avec le Parisien les communiqués de l'Elysée sur la démission de Cahuzac et le limogeage de Batho, en mettant d'un côté en mémoire le politicien corrompu, arrogant, très libéral, impitoyable pour le peuple et ami des puissants, et de l'autre Delphine Batho, qu'en haut lieu on aimait probablement surtout en photo :       


Voici le premier : «Je remercie Jérôme CAHUZAC pour l’action qu’il a conduite depuis mai 2012 comme ministre du Budget pour le redressement des comptes de la France. Il l’a fait avec talent et compétence. Je salue la décision qu’il a prise de remettre sa démission de membre du Gouvernement pour mieux défendre son honneur.»

Voici le second : «Sur proposition du Premier ministre, le président de la République a mis fin aux fonctions de Madame Delphine BATHO et a nommé Monsieur Philippe MARTIN, ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie.»

Ismaël Dupont

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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 07:09

 Delphine Batho : «  une sanction qui frappe une ministre qui a dit la vérité »

 

Alors que le débat sur les orientations budgétaires 2014 ne fait que commencer, ce matin, sur les ondes de RTL la ministre de l’écologie Delphine Batho a fort justement qualifié le budget de son ministère, en baisse de 7%, de mauvais. Elle a été convoquée dans la foulée, puis congédiée du gouvernement manu militari par François Hollande.

 

L’austérité a plongé notre pays dans la récession. Elle provoque chômage de masse et précarité. Elle est vécue comme une véritable trahison par toutes celles et ceux qui, ont voulu au printemps dernier le changement. Aujourd’hui cette mauvaise politique provoque une crise gouvernementale, avec la sanction qui frappe une ministre qui a tout simplement dit la vérité.

 

Après l’échec de Villeneuve sur Lot pour lequel l’exécutif n’a toujours pas engagé une analyse de fond, la décision de François Hollande est une nouvelle illustration d’un déni de la réalité et d'une fuite en avant qui n’ont que trop duré. Il est urgent de changer.

 

Olivier Dartigolles, porte parole du PCF

 

 

batho.jpg

 

 

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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 06:42

"De l'importance des statistiques en politique" (Bernard Friot, sociologue, auteur de L'enjeu des retraites, L'enjeu du salaire, membre du PCF: vidéo de Réseau Salariat)

 

Vidéo de 11  minutes à voir absolument car elle remet en place un certain nombre d'idées toutes faites:  

 

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=wLvIKdJBZUI#at=628

Voici une vidéo que nous a signalé notre ami du Front de Gauche Morlaix et du Parti de Gauche, Patrick Le Nan.

 

" Les statistiques, objet d'une manipulation politique permanente", c'est ce que démontre Bernard Friot dans 11 mn de contre-intoxication magistrale montrant comment on grossit l'importance relative du sous-emploi aujourd'hui par rapport aux années 60 (avec le faible taux d'emploi des femmes, il n'y avait que 67% de taux d'emploi des 20-60 ans en 1962 contre 76% aujourd'hui), ou encore comment on met en avant avec des chiffres mensongers le "fait scandaleux" qu'un quart des jeunes sont en chômage (alors que le chômage ne concerne qu'un quart des 30% d'actifs entre 15 et 24 ans), et pareillement pour les vieux, afin de justifier des mesures catégorielles de lutte contre le chômage qui démantèlent le salaire et le droit du travail.

TUC, emploi-jeunes, emplois d'avenir, contrats de génération, les faux-sialistes sont des spécialistes de cette attaque au nom de la lutte contre la discrimination générationnelle du droit social commun et des salaires et contrats garantis.

"Les jeunes et les vieux ont aujourd'hui remplacé les femmes, l'exode rural, l'immigration, pour servir d'armée de réserve pour casser le salaire". "Le sauvetage de l'emploi se fait toujours au détriment du salaire". "Il y a toujours un danger à naturaliser les catégories démographiques". " Toute l'ambition de la classe dirigeante est de diviser le salariat, notamment sur la base de la mise en scène médiatique des catégories démographiques ou de genre" au détriment des inégalités sociales nées de l'organisation du travail et de la confiscation des richesses produites.  

Que les jeunes s'attaquent à leurs parents ou grands-parents retraités, trop privilégiés et qu'au nom de la lutte contre le chômage des jeunes, des vieux, on multiplie les sous-emplois, voilà le but poursuivi par le MEDEF... 

   

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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 06:20

Le président bolivien Evo Morales, à Moscou, le 1er juillet. Le président bolivien Evo Morales, à Moscou, le 1er juillet. | AFP/MAXIM SHEMETOV

Les Boliviens sont en colère. "La vie du président a été mise en danger", "les lois du trafic aérien ont été violées"... L'objet de leur courroux ? Le refus par la France, le Portugal et l'Italie du survol de leur territoire par l'avion du président Eva Morales, mardi 2 juillet.

Dans la soirée, le dirigeant bolivien revient d'une réunion de pays producteurs de gaz naturel à Moscou. Une rumeur court alors qu'Edward Snowden, l'ex-consultant de la National Security Agency (NSA) à l'origine des révélations sur les pratiques de surveillance et d'écoutes du renseignement américain, recherché par les Etats-Unis, se trouve à bord de l'avion. Coincé depuis le 23 juin dans la zone de transit de l'aéroport Cheremetievo à Moscou, où il est arrivé en provenance de Hong Kong, ce jeune homme de 30 ans se retrouve piégé dans des limbes juridiques. Prétextant des raison techniques, selon les autorités boliviennes, la France et la Portugal décident de fermer brutalement leur espace aérien.

"Mais après avoir obtenu des explications auprès de certaines autorités, nous avons déterminé qu'il semblait y avoir une rumeur infondée sur la présence de M. Snowden à bord de l'avion, a expliqué le ministre des affaires étrangères bolivien, David Choquehuanca. Nous ne savons qui a inventé ce mensonge." Son homologue de la défense, Ruben Saavedra, estime que le département américain d'Etat était peut-être derrière cette décision.

"Nous avons des soupçons sur le fait que ces deux pays ont été manipulés par une puissance étrangère, en l'occurrence les Etats-Unis, afin d'intimider l'Etat bolivien et le président Evo Morales".

Ainsi interdit de passage au-dessus de l'Hexagone, l'avion présidentiel bolivien est contraint de faire une escale imprévue en Autriche.

L'avion du président Morales a été contraint de stationner sur le tarmac de l'aéroport de Vienne. L'avion du président Morales a été contraint de stationner sur le tarmac de l'aéroport de Vienne. | REUTERS/HEINZ-PETER BADER

 

Après vérification, Vienne confirme que Snowden ne se trouve pas à bord. La France, le Portugal puis l'Italie autorisent finalement, dans la nuit, le survol de leur territoire.

  

"PARANOÏA"

Mais le mal est fait. Evo Morales a passé la nuit de mardi à mercredi dans un hôtel de Vienne et l'indignation monte en Amérique latine. "C'est un attentat contre la vie du président Morales", a déclaré le ministre des affaires étrangères vénézuélien, Elias Jaua, dont le pays est l'un des principaux alliés de la Bolivie. En déplacement à Minsk, en Biélorussie, où il accompagne le président Nicolas Maduro en visite officielle, il a fustigé "une agression grossière, brutale, impropre et non civilisée" de la part "de gouvernements d'Europe et des Etats-Unis" qui "mettent en danger la vie d'un président".

Le ministre des affaires étrangères de l'Equateur, Ricardo Patiño, pays où le jeune Américain a également envisagé de se réfugier, a estimé que "cela semble une terrible offense au président Morales". "Il n'est pas possible qu'ils aient osé refuser à un président sud-américain le passage par leur espace aérien [parce qu'ils] suspectaient que dans l'avion du président Morales pouvait se trouver M. Snowden. Ça me semble une énorme offense, pour le moins", a ajouté le ministre, évoquant "la paranoïa" de certains pays après les révélations de l'ancien consultant pour le renseignement américain.

Manifestation devant l'ambassade de France en Bolivie, mardi 2 juillet à La Paz. Manifestation devant l'ambassade de France en Bolivie, mardi 2 juillet à La Paz. | AP/Juan Karita

A La Paz, quelques dizaines de personnes ont manifesté devant l'ambassade de France pour protester contre le refus initial de Paris d'ouvrir  son espace aérien au président Morales. "Vive la Bolivie, vive le président Evo" ont crié les manifestants, agitant des drapeaux boliviens. Par ailleurs, des communautés indigènes proches de Morales ont annoncé de prochaines manifestations devant les ambassades des Etats-Unis, de France, du Portugal et d'Italie, taxées d'hostilité envers la Bolivie.

La Bolivie est l'un des 21 pays à qui Edward Snowden a demandé l'asile politique et s'est dite "prête" à examiner cette demande. Parmi ces pays figure également... la France.

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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 06:15

Mélenchon, très posé, est une nouvelle fois victime d'une mise en parallèle ultra-grossière du Front de Gauche avec le FN. Entre les deux, la télé capitaliste a bien choisi son camp...

 

 

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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 06:09
Avant son arrivée en Afrique du Sud Barack Obama avait manifesté voire claironné le souhait de se rendre au chevet de Nelson Mandela...
Mais patatras ! On apprenait samedi dans les premiers journaux du matin sur France-Inter que la famille de Madiba ne souhaitait nullement qu'il s'y rende. Elle évoquait une attitude inappropriée des E-U à l'égard d'un certain nombre de pays ainsi que l'utilisation de leurs drones à des fins qui le sont tout autant.
Mais cette information éminemment politique disparut à la vitesse d'un éclair de l'antenne ! mais par quel pouvoir?... Mystère...
S'ensuivit illico presto une autre info reprise en boucle par tous les médias et tout le jour durant selon laquelle Barack Obama ne souhaitait  pas se rendre auprès de Nelson Mandela par respect pour la famille !!!
Et hop...trop fort, mais  tard. Ce qui constituait sans conteste un camouflet pour les E.U se transforma sans sourciller en une délicate attention de la part du fringant Barack, toute honte bue.
Ainsi celui qui n'a pas fermé Guantanamo ,celui dont la NSA espionne le monde entier, celui qui ne lève pas le petit doigt pour la libération de Mumia Abu Jamal devenait le pourfendeur des injustices, à la pointe de la lutte contre l'apartheid, le hérault de la liberté ! alors que ce n'est qu'en 2008 que Nelson Mandela fut retiré de la liste états-unienne des terroristes !N'est-ce pas merveilleux ?

 

Jean-Paul Primet




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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 05:59

Retraites: syndicats contestataires ou réformistes attendent une rentrée tendue 

     Par Elahe MEREL      PARIS, 02 juil 2013 (AFP) -
Contestataires ou réformistes, les syndicats jouent gros à la rentrée avec la réforme des retraites à venir: la CGT a déjà annoncé des mobilisations pour septembre auxquelles pourrait se joindre Force ouvrière, la CFDT mise sur la concertation mais ne veut pas porter le fardeau d'éventuelles mesures impopulaires.  La rentrée s'annonce d'autant plus tendue qu'à la réforme des retraites s'ajoutent des mesures d'économies budgétaires pour 2014 visant les fonctionnaires dont les salaires seront une nouvelle fois gelés et les effectifs réduits.
La CGT est déjà partie au combat, annonçant quatre meetings et une journée d'action en septembre pour refuser une baisse des salaires et une "énième reforme des retraites". Son leader, Thierry Lepaon, appelle les salariés à "faire irruption sur le devant de la scène".
Alors que l'ampleur de la mobilisation reste incertaine, la centrale a appelé à l'unité d'action syndicale. La FSU ainsi que Solidaires ont déjà dit oui. Lors d'une réunion des trois syndicats lundi soir, "la décision d'une nécessaire mobilisation à la rentrée a été actée, mais la date n'est pas encore totalement bouclée", a dit mardi à l'AFP Catherine Lebrun, membre de la direction de Solidaires. Les trois syndicats attendent une réponse de Force ouvrière qui pourrait se joindre à eux. "La question d'une action début septembre est posée" et "on va entrer en discussion avec les autres organisations syndicales" pour "peser" sur la réforme, affirme à l'AFP Yves Veyrier, secrétaire confédéral de FO. La direction de Force ouvrière prendra sa décision à ce sujet vendredi, au lendemain de la rencontre des partenaires sociaux avec le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Pour FO, "le refus de tout allongement de la durée de cotisation est la question clé", dit M. Veyrier, alors qu'il s'agit de la piste privilégiée du gouvernement. Ces quatre syndicats, rejoints par deux centrales réformistes - la CFTC et la CFE-CGC - se retrouveront, par ailleurs, le 5 septembre pour décider d'une journée d'action en octobre pour la défense des fonctionnaires.
 
Une réforme anxiogène
Pour faire passer sa réforme des retraites, le gouvernement table sur une attitude plus conciliante de la CFDT qui ne rejette pas un allongement de la durée de cotisation à condition qu'elle soit assortie de mesures d'équité (au profit des femmes, des jeunes, et de ceux qui ont des travaux pénibles).  Mais le numéro un de la centrale, Laurent Berger, a pris déjà ses distances avec le gouvernement et précisé que son syndicat n'est pas demandeur de cette réforme et plaide depuis des années pour une réforme de fond (systémique) des régimes de retraites.   Le souvenir de 2003 reste vivace, lorsque la direction de la centrale avait approuvé la réforme Fillon sur les retraites et ouvert une grave crise interne.    "La CFDT ne doit pas se mettre trop en avant, car elle risque de souffrir et des problèmes internes peuvent renaître", souligne Bernard Vivier, directeur de l'Institut supérieur du travail.    Il ne s'agit "pas de dégainer déjà, on attend de voir comment se passe la concertation" et "le contenu du projet de loi", affirme à l'AFP Luc Bérille, secrétaire général de l'Unsa, autre syndicat réformiste.   Selon lui, la réforme des retraites "est anxiogène" pour les Français mais en même temps "il y a une prise de conscience profonde sur la nécessité de la réforme" qui "ne peut se faire sans efforts".    "Pour être socialement acceptable, il faut que la réforme soit juste et les efforts équitablement répartis", affirme-t-il. "L'acceptation sociale est indexée sur l'équité", selon lui.
A la rentrée, les tensions peuvent "se traduire soit par une résignation de masse - c'est ce qui est souvent le cas quand la gauche gouverne- soit par un mouvement social, signe que les salariés ne font pas confiance au gouvernement de Hollande" et dans ce cas ce serait "une rupture historique", relève auprès de l'AFP Jean-Marie Pernot, chercheur à l'Ires.
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2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 05:52

 Espionnage / NSA : "Nous demandons une session spéciale du Parlement"

 

Les révélations du Guardian sur l’espionnage de la France et de l’Union européenne par les Etats-Unis sont extrêmement graves. En matière de défense nationale, le gouvernement français a le devoir de tirer toutes les conséquences de cet acte d’agression. La participation de la France au commandement militaire intégré de l’OTAN est directement remise en cause. De plus les négociations sur l’achat de drone MALE aux Etats-Unis doivent être arrêtées sine die. Commander de tels drones dont tous les systèmes informatiques et de télécommunication sont sous contrôle des Etats-Unis, reviendrait à donner au Pentagone et à la NSA les clefs d’une partie de notre politique de défense. Devant la nécessité de conserver une capacité de renseignement indépendante, notre pays doit sans plus attendre s’engager dans un projet de coopération industriel européen pour produire et acquérir les drones d’observation dont il a besoin.

Le Président de la République doit demander des explications à son homologue étasunien. Le Parlement doit être saisi et l'Ambassadeur des Etats-Unis en France convoqué dans les plus brefs délais devant les commissions des affaires étrangères des deux chambres afin de répondre aux questions de la Représentation nationale. La gravité de cette affaire appelle à la réaction la plus ferme de notre pays.

 

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF

 

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