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7 juillet 2013 7 07 /07 /juillet /2013 22:00

 

Les appels à la haine de Christian Estrosi méritent les tribunaux

 

La course de vitesse enclenchée entre le FN et l'UMP a encore fait une victime aujourd'hui : la démocratie. Selon Christian Estrosi qui était invité ce dimanche d’Europe1, l'islam n’est "pas compatible" avec la démocratie. Le député UMP des Alpes-Maritimes et maire de Nice ne s'est pas arrêté en si bon chemin : il a aussi appelé "les maires de France à la révolte" pour que soient expulsés les Roms, faisant l’amalgame avec les gens du voyage, qui occupent illégalement des terrains.

Ces propos racistes sont une ignominie de la part d'un responsable politique de la droite de premier plan. Les appels à la haine de Christian Estrosi méritent les tribunaux.

 

Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, 7 juillet 2013.

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7 juillet 2013 7 07 /07 /juillet /2013 08:02

 

Jean-Paul Gautier est historien, spécialiste de l’extrême-droite et des droites extrêmes. Il est notamment l’auteur de "La Restauration nationale. Un mouvement royaliste sous la 5ème République", préfacé par Nonna Mayer (2002 Syllepse), de "Les extrêmes-droites en France. De la traversée du désert à l’ascension du Front national (1945-2008) (2009 Sylllepse) et de "La galaxie Dieudonné. Pour en finir avec les impostures" (2011 Syllepse). En 2012, il est l’un des intervenants au colloque organisé par l’Institut CGT d’histoire sociale sur « Le FN, démasqué par l’histoire ».

 

Dans son dernier article, il revient sur le contexte politique dans lequel l’assassinat du jeune Clément Méric a pu avoir lieu. Il décrit avec la minutie du connaisseur la nature réelle de ces groupuscules d’extrême-droite dont sont issus ceux qui ont tué Clément. Jean-Paul Gautier expose clairement en quoi ces groupes certes très minoritaires restent un constant poison pour la démocratie.

 

 

LE FOND DE L’AIR EST BRUN

 

Ces derniers mois, les groupuscules fascistes sont en effervescence. La brèche ouverte par le discours national sécuritaire à la sauce Patrick Buisson développé pendant les deux campagnes électorales de Nicolas Sarkozy, la politique de dédiabolisation menée par Marine Le Pen et l’opération de nettoyage menée au sein du Front national pour ne pas mettre en péril cette stratégie, l’arrivée de la gauche au pouvoir ont amené une recrudescence de l’activité de groupuscules radicaux à la droite du Front national taxé de trahison.

Les manifestations contre « le Mariage pour tous » ont permis à ces groupes de surfer sur ces mobilisations et d’apparaître, souvent grâce aux médias, en visibilité et à pratiquer leur sport favori : la violence, d’autant plus que l’UMP par certaines de ses prises de position, soufflait sur les braises, espérant en tirer quelques futurs gains électoraux.

Ces groupes ont mené des actions spectaculaires pour occuper le devant de la scène médiatique espérant ramasser la mise. La carte de la respectabilité jouée par Marine Le Pen leur a ouvert un espace dans lequel ils se sont engouffrés. Ils se sont livrés à une surenchère verbale et ont redoublé d’activisme. Le but est d’occuper et de tenir la rue comme leur ancêtre Occident dans les années 60. L’agression et la mort de Clément Méric s’inscrivent donc dans un contexte particulier.

Des villes comme Lyon, Toulouse, Bordeaux sont aussi depuis quelques années le théâtre de ces agressions. La compétition est rude entre ces groupuscules. L’enjeu est de débaucher le plus possible des militants chez le concurrent. (parler d’ultra-violence est un pléonasme, car ils sont par essence ultra violents). « Interdits de séjour » dans le défilé frontiste du 1 mai, ils organisent leur propre cortège, chacun de son côté, lors de la manifestation en l’honneur de Jeanne d’Arc ( comme le 12 mai dernier).

Parmi cette nébuleuse, se détachent quatre principaux protagonistes : le Renouveau français, le Bloc identitaire et Génération identitaire, l’Oeuvre française et les Jeunesses nationalistes et enfin les Jeunesses nationalistes révolutionnaires et Troisième Voie.

 

Le Renouveau français « mouvement pour la renaissance nationale » a été créé en 2005 et a succédé à la Garde franque, qui s’était illustré au cours d’une attaque contre des sans papiers qui occupaient la basilique de Saint Denis. C’est un mouvement contre révolutionnaire, catholique traditionaliste dirigé par Thibaut de Chassey. Il défend l’instauration d’un État nationaliste social chrétien, basé sur « l’ordre social traditionnel et la civilisation classique ». Il publie une revue nationale et identitaire l’Héritage : « notre identité nationale c’est d’abord notre sang. Le métissage généralisé détruit la diversité ». Lors des manifestations contre le Mariage pour tous, le Renouveau français se retrouve aux côtés des catholiques intégristes de Civitas.

Le Bloc identitaire et sa structure jeune Génération identitaire est né en avril 2003 et est issu d’Unité radicale dissoute après la tentative d’assassinat de Jacques Chirac par Maxime Brunerie. Il est dirigé par Fabrice Robert et Philippe Vardon. Il contrôle une agence de presse sur internet : Novopress. Ces membres peuvent apparaître sous diverses appellations comme le Projet apache. Ils mènent des campagnes anti immigrés et islamophobes, parfois en compagnie de Riposte laïque. Ils ont ainsi participé aux « apéros saucisson ». Ils qualifient le mariage pour tous de « révolution anthropologique ». Ils se spécialisent dans les opérations coup de poing : intervention aux magasins du Printemps à Paris pour dénoncer le rachat de l’entreprise par le Qatar , occupation du siège national du PS et occupation du chantier de la mosquée de Poitiers. Cette dernière action a amené l’arrestation de quatre militants et la création d’un comité de soutien dans lequel figurent Robert Ménard, Jean-Yves Le Gallou et Pierre Sautarelle du site internet F de Souche. Le Bloc identitaire n’a pas rompu les contacts avec le Front national et envisage d’être présent sur certaines de ses listes aux prochaines élections municipales dans la région niçoise avec Philippe Vardon de Nissa Rebella (structure niçoise des Identitaires).

Troisième larron : l’Oeuvre Française et les Jeunesses Nationalistes adeptes de la croix celtique. Avec une répartition des rôles : Yvan Benedetti qui a succédé à Pierre Sidos à la tête de l’organisation adulte et Alexandre Gabriac pour les Jeunesses. Tous deux ont été exclus du Front National pour double appartenance et pour avoir activement soutenu Bruno Gollnisch lors du dernier congrès du FN. Ils siègent toujours au Conseil régional Rhône-Alpes. Ces deux groupes sont nationalistes, antisémites et se réclament de Pétain. Bénedetti appelle ainsi, en référence à Pétain, à « une seconde révolution nationale, car il en va de notre nation et de notre civilisation ». Gabriac et Benedetti sont des adeptes des « ACP » (Actions coups de poings). « Nous sommes passés en Blitzkrieg » , faisant leur la déclaration de José Antonio Primo de Rivera « La Révolution est l’œuvre d’une minorité résolue, inaccessible au découragement ». Gabriac peut apparaître comme « le facho providentiel » comparé à la « modérée » Marine Le Pen. Il est très médiatisé puisqu’une équipe de télé l’a suivi en Italie sur la tombe du Duce, en Grèce où il a des contacts avec l’Aube dorée. Il se déclare « ni plus, ni moins antisémite que Saint Louis » (ce bon roi ne faisait pas que rendre la justice sous son chêne : il prenait aussi des édits obligeant les juifs à porter un signe distinctif, leur interdisant les mariages mixtes et les expulsant). Quant au salut nazi, « c’est un salut olympique ». Gabriac veut « détruire un par un les vices qui empoisonnent notre race » (droits de l’homme et la démocratie). Au Conseil régional Rhône-Alpes, il s’exprime en ces termes : « Vous tentez de nous abattre car vous savez que si vous ne le faites pas en premier, nous nous chargerons de ce système corrompu ». Les Jeunesses nationalistes ont été créées en octobre 2011.

Considérant que le FN « chasse les véritables nationalistes », Gabriac entend regrouper dans sa nouvelle organisation de « nombreux jeunes orphelins d’une structure de jeunesse combattante ». Pour lui, le FN est devenu « un repaire pour tous les gamellards autrefois décriés par Jean-Marie Le Pen ». Il veut « reprendre la France et récupérer le pays ». La devise du mouvement est marquée par le mussolinisme : « Combattre , Vaincre - Un devoir », pour « l’action sans concession ».

Quant à Benedetti, il proclame « les Français doivent être et rester maîtres chez eux et non plus étrangers sur leur propre sol… Un Français naturel ne peut être qu’issu d’une souche européenne, d’une tradition spirituelle et d’une culture intellectuelle commune ». Les deux compères ont appelé le 29 septembre 2012 à « une révolte des souchiens ».

Gabriac considère que le décès de Clément Méric est à ranger dans la catégorie d’un « malheureux fait divers ». Et faisant preuve d’un kolossal humour, il enfonce le clou : « un TGV vient d’écraser un voyageur qui traversait les voies , il faut dissoudre la SNCF ». En lien avec les néonazis grecs de l’Aube Dorée, un soutien financier est organisé en faveur d’ Esteban Morillo, l’assassin de Clément Méric.

Dans le collimateur du gouvernement , les Jeunesses nationalistes risquent d’être frappées de dissolution. Cela ne semble pas tracasser Gabriac outre mesure. Si l’organisation est interdite « on se réorganise autrement (… ) le nationalisme continue. Même si vous coupiez les branches de l’arbre, vous n’empêcheriez pas la sève de monter ».

Derniers groupuscules notoires de la mouvance fasciste : les Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires et Troisième Voie de Serge Ayoub. Sérieux client que ce Serge Ayoub . En 1985, il apparaît avec ses troupes sous la banderole : « les Amis de Klaus Barbie ». En 1987, succédant au mouvement néonazi « Klan », il lance la première version des JNR et amorce un rapprochement avec Troisième Voie de J-G Malliarakis, entente de courte durée (difficile de faire vivre ensemble un théoricien et des Kronenbourg boys). Ayoub (Batskin) prend langue avec le Kop de Boulogne et publie un fanzine « Pour le prix d’une bière ». En 1992-94, on retrouve les JNR assurant avec le GUD de F. Chatillon une partie du SO lors du meeting du FN au Zénith de Paris. Elles servent de troupe d’appoint au FN dans les grandes occasions. Batskin est très médiatique et courtisé par les télés (Ciel mon mardi, Droit de savoir, 52 sur la Une…).

Les années 90 marquent le point fort des agressions et des meurtres commis par les soins : 1995, en marge de la manifestation du FN le 1er mai, B. Bouarram est jeté à la Seine et se noie ; Régis Kerhuel dit Madskin, bras doit de Ayoub à l’époque et Joël Giraud sont arrêtés pour le meurtre d’un jeune mauricien au Havre… La liste est longue. Après la mort de S. Deyzieux (militant d’extrême droite) suite à une manifestation interdite, Ayoub participe au Comité de soutien regroupant le FNJ, le GUD, les JNR (Comité du 9 mai ou C9M) et à la manifestation avec des membres du FN (Le Gallou, Le Hideux…)

Après une éclipse , le milieu des années 2000 marque son retour. Il fonde avec A. Soral un « espace convivial » : Le Local dans le 15ème arrondissement de Paris, lieu de convergence, de débats pour l’ensemble des groupuscules. Il relance les JNR et Troisième Voie. Le rôle des JNR est « de faire de leur corps un rempart contre les attaques ». C’est dans les faits sa garde prétorienne, qui n’obéit qu’au chef Ayoub ( une référence pour tous les fachos), assure la protection de certaines réunions organisées par la revue de R. Hélie : Synthèse nationale et assure le SO de la manifestation Jeanne d’Arc comme le 12 mai dernier. Ayoub tente de s’implanter en milieu ouvrier en lançant un Front syndical patriotique et développe un discours anti capitaliste, anti-gauche, anti-patrons et anti-mondialiste. Il cible

les jeunes des classes les plus défavorisées. Son idéologie s’inspire à la fois des frères Strasser (fondateurs du NSDAP allemand) et des faisceaux de Mussolini. Ayoub a récupéré le slogan de Mussolini : « Croire, Obéir , Combattre » ainsi que la gestuelle du Duce. Contrairement à ses concurrents directs (JN, OF, BI, RF), JNR et TV ont eu une participation très discrète aux Manifs pour tous.
Placées sous les projecteurs à la suite du crime perpétué par Esteban Morillo, ces deux organisations font l’objet d’ une procédure de dissolution. Devançant la décision du gouvernement, Ayoub a annoncé l’auto dissolution de ses deux mouvements.

On peut se poser la question de l’efficacité d’une telle mesure. En 1936 le gouvernement Blum dissolvait les ligues d’extrême-droite qui se sont rapidement reconstituées à l’exemple des Croix de Feu devenues le Parti social français. Plus près de nous, Unité Radicale est devenue le Bloc identitaire. Dissoudre un groupe est à la fois un effet d’annonce en direction de l’opinion publique et veut traduire la volonté du gouvernement. Mais ce type de mesure ne dissout ni les idées, ni les individus qui peuvent se rabattre sur d’autres structures d’accueil.

Ces différents groupuscules sont marqués par un recours systématique à la violence et animés par une haine viscérale de l’Autre. Les rivalités sont fortes entre eux, traduisant une guerre des chefs pour le leadership, un phénomène récurrent à l’extrême droite. Même si les effectifs sont faibles, ils représentent une menace constante contre la démocratie.

J-P Gautier, Historien

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7 juillet 2013 7 07 /07 /juillet /2013 07:59
Appel du collectif « La retraite, une affaire de jeunes » (2013)

Le gouvernement s’engage dans une nouvelle réforme des retraites. A l’heure où Y. Moreau a rendu son rapport concernant les évolutions du système, 14 organisations de jeunesse, syndicales, politiques ou associatives ont décidé de se réunir en collectif pour faire entendre un message : les jeunes refusent une réforme qui se traduirait par un allongement de la durée de cotisation et une baisse des pensions. Une réforme juste et favorable aux jeunes est possible, mais pour cela le gouvernement doit se démarquer des conclusions du rapport Moreau.

Face à la précarité et au chômage des jeunes, renforçons notre système de protection sociale

Jeunes travailleurs et travailleuses, étudiant-e-s, en recherche d’emploi ou en insertion, nos parcours sont divers mais nous souffrons des mêmes maux, aggravés par la crise économique. Trop âgés pour bénéficier de la protection familiale, mais trop jeunes pour accéder aux minima sociaux, nous nous situons à un nouvel âge de la vie à la marge des protections sociales et voyons la solidarité nationale se réduire à peau de chagrin au gré des différentes réformes.

La dernière en date concerne le système de retraites. Alors que l’accès au premier emploi est de plus en plus tardif, que la précarité est la norme, et tout particulièrement pour les femmes, allonger la durée de cotisation est pour nous le signal inacceptable qu’il ne faudra plus compter sur un système de retraites solidaire qui garantisse une protection de haut niveau. Cette mesure est d’autant plus incompréhensible qu’elle allongerait encore les files d’attentes à Pôle Emploi en maintenant des salariés plus âgés en activité. Comment prétendre agir contre le chômage en refusant de faire de la place à notre génération dans le monde du travail ? C’est pourquoi nous refusons tout allongement de la durée de cotisation et revendiquons un système de retraite par répartition qui prenne en compte les évolutions de notre société et les nouveaux temps de la vie pour notre génération.

Pour sortir de la crise, misons sur la jeunesse !

Dépourvu-e-s d’une protection sociale aujourd’hui, nous ne tolèrerons pas que soit en plus mise à mal celle dont nous bénéficierons demain. Le système de retraite par répartition repose en effet sur les jeunes d’aujourd’hui et sur la confiance qu’ils et elles portent au système de protection solidaire.

Notre formation est un investissement de tous les jours pour notre avenir et celle du pays. C’est avec une jeunesse qualifiée et préparée que nous sortirons des difficultés de la crise. Cette période doit être reconnue comme telle au lieu de nous pénaliser.

Parce que le statu quo n’assurera pas la pérennité du système de retraite par répartition, nous réclamons des réformes qui s’attaquent au vrai problème : le manque de recettes lié en grande partie au chômage de masse. En particulier, des politiques publiques favorisant l’emploi des jeunes et leur accès au droit commun sont une nécessité sociale et économique.

Nous revendiquons :

  • La validation des années de formation dans le calcul des retraites.
  • La prise en compte des périodes de stages, et leur règlementation, afin qu’ils ne constituent pas des emplois déguisés.
  • La prise en compte des périodes d’inactivités forcées, périodes où les jeunes cotisent de manière inégale.

Nous, organisations de jeunesse, syndicales, associatives, politiques, seront à l’initiative dans les prochains mois pour porter la voix des jeunes. Nous n’accepterons pas un nouveau recul de nos droits. . Nous appelons les jeunes à se mobiliser pour faire entendre au gouvernement ces solutions justes. Nous appelons le gouvernement à rejeter les préconisations de ce rapport et à ouvrir de larges négociations avec l’ensemble des acteurs sociaux. Un débat de cette ampleur ne saurait être discuté en quelques semaines ou confisqué à la société. De plus, déjà absents de la conférence sociale du 20 et 21 juin, nous avertissons les pouvoirs publics : le débat sur les retraites est trop important pour s’effectuer en catimini et au pas de course pendant l’été. Il ne peut y avoir de réforme au nom des jeunes sans les jeunes.

Premiers signataires :
Union Nationale des Etudiants de France (UNEF), Confédération Générale du Travail (CGT), Union Nationale Lycéenne (UNL), La Mutuelle des Etudiants (LMDE), Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS), Jeunes Communistes (JC), Jeunes Radicaux de Gauche (JRG), Osez le Féminisme (OLF), Gauche Anticapitaliste (GA), Union des Etudiants Communistes (UEC), Gauche Unitaire (GU), Parti de Gauche (PG), Jeunes Ecologistes, FSU.

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6 juillet 2013 6 06 /07 /juillet /2013 11:39

Guy,

 

Tu resteras une icône au niveau de la commune de Plougonven et surtout dans le village de St Eutrope. Tu étais connu à des dizaines de kilomètres à la ronde, personne ne restait indifférent à ta personnalité.

Tu as milité au sein du parti communiste, lors de ton premier mandat en 1983, au premier tour, tu t'étais engagé sur la liste menée par René Le Nogard.

Tu étais également syndiqué par rapport à ta corporation professionnelle. Tes fonctions de proviseur ne t'ont jamais éloigné des droits des salariés, tu étais un défenseur du travail bien effectué. En parallèle, tu te souciais du bien-être de toute ton équipe.

Ta préoccupation majeure était la bonne éducation des élèves présents dans les établissements où tu as exercé.

Des idées, des projets, tu en avais et tu ne nous a peut-être pas tout dit. Le mot "impossible"ne faisait pas partie de ton vocabulaire. "Quand on veut, on peut" était ta devise.

Lors de nos conversations politiques, tu me rappelais régulièrement "Tout est possible". Il fallait te suivre, mais à des moments, je me permettais de freiner ta fougue. Tu ne m'en a jamais tenu rancoeur, ou rigueur? du moins je l'ai ressenti.

Tu tournais tout à la dérision, à nous tes interlocuteurs de décrypter les messages que tu souhaitais faire passer.

Aujourd'hui, je te renouvelle mes remerciements d'avoir accepté d'être mon directeur de campagne lors des élections cantonales en 2008. Tu avais pris ce rôle au sérieux mais avec beaucoup de simplicité. Nous étions amenés à échanger sur nos idées politiques avec de temps en temps de petites divergences. Je garderai de cette période un très bon souvenir.

Tu vénérais ton épouse Michèle et tu me disais régulièrement "si elle n'était pas là, je n'aurais jamais accompli bien des tâches". Ton temps pour les autres, tu ne l'as jamais compté, tu étais toujours disponible.

Ce qui va beaucoup nous manquer, dans le paysage de St Eutrope, c'est ta voiture rouge garée tous les jours, à la même heure, chez Joceline et Jean-Paul. Tu retrouvais tes copains et vous refaisiez le monde, autour d'un café.

Des défis, tu t'en es lancés. Samedi, tu as voulu une fois de plus te prouver à toi et aux autres que tu étais capable d'abattre des montagnes.

Malheureusement, tu n'as pas pu accomplir ce défi, ton corps t'a désobéi.

La présence de représentants de la Pierre Le Bigaut à cet hommage aujourd'hui prouve que ta personnalité de battant ne laissait personne indifférent.

Guy, je te dis bonne route et Au revoir. 

 

Martine Carn  

 

 

Article du Télégramme, mercredi 3 juillet 2013:

 

Guy-Buard.jpg

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5 juillet 2013 5 05 /07 /juillet /2013 06:24
"Samedi 6 juillet, place de la mairie à Plouigneau entre 9h et 12h30, le Front de Gauche organise une pétition citoyenne pour que la population puisse dire son attachement au maintien de la perception à Plouigneau, qui pourrait être victime d'une réorganisation administrative sacrifiant le service public de proximité aux objectifs d'austérité et de baisse des dépenses publiques portées par la MAP, la version socialiste de la RGPP. Venez nombreux dire votre attachement à la perception de Plouigneau et au service public, et inciter les élus du territoire à interpeller fortement les ministres concernés, Mme Lebranchu et Mr Moscovici".


front de Gauche Morlaix

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5 juillet 2013 5 05 /07 /juillet /2013 06:08
Communiqué du PCF Morlaix, 3 juillet 2013 
 
L'urgence d'entendre enfin le mal-être au travail des personnels de la ville de Morlaix. 

" Lors du CTP houleux du 18 juin dernier, intervenant après plusieurs mois de crise ouverte entre la majorité de droite et les personnels de la ville, les élus de la droite n'ont satisfait aucune des revendications des représentants des agents territoriaux concernant des nouvelles embauches à prévoir dans certains services en sous-effectif actuellement, le recul des contrats précaires, l'ouverture de négociation sur le régime indemnitaire, une prise en charge significative d'une mutuelle santé, des règles d'avancement plus transparentes et équitables, des possibilités réelles de reclassement, un meilleur dialogue social et surtout un vrai respect des personnels et du travail qu'ils fournissent.
Mme Le Brun dans des discours publics pré-électoraux à forte teneur idéologique se plaît à reprendre les clichés convenus et injustes sur les fonctionnaires: les relations avec le personnel de la commune sont à l'avenant, basées sur la défiance et le manque de considération.   
 
Le PCF dénonce la nette dégradation des conditions de travail des employés municipaux de la ville de Morlaix.
Dans plusieurs services, le lien de confiance est rompu entre la hiérarchie et le personnel, du fait d'une manque de prise en compte des réalités de terrain marquées par le manque de moyens et à cause d'une gestion des ressources humaines basée sur la culpabilisation ou la division des personnels, plus que sur la participation des employés aux décisions techniques, des adultes experts en leur domaine pourtant.
Cela se traduit par une recrudescence des congés maladie et une vraie désespérance chez beaucoup.  
L'amélioration des conditions de travail des agents municipaux de la ville de Morlaix et la prise en compte de leurs attentes légitimes sont des conditions d'un meilleur service rendu à la population et seront au centre du projet du PCF, avec le Front de Gauche, pour les municipales de mars 2014 où nous défendrons un programme de résistance à l'austérité. Le social, pour une municipalité, cela doit commencer par bien considérer son personnel et reconnaître ses droits".  

 

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5 juillet 2013 5 05 /07 /juillet /2013 05:57
Communiqué de la section PCF du pays de Morlaix, 2 juillet 2013
 
L'urgence de démocratiser le fonctionnement de Morlaix-Communauté, de proposer une répartition des sièges de délégués communautaires plus équitable.

Les conseils municipaux se prononcent actuellement sur la représentation des 28 communes au conseil communautaire. aujourd'hui, sur 90 sièges, Morlaix est représentée par 17 conseillers. L'application automatique de la nouvelle règle (sauf accord local) donnerait à la ville 14 sièges sur 52. L'accord proposé par le président et le bureau ramènerait sa représentation à 12 sur 65, soit 1/5 des élus alors qu'elle représente presque 1/4 de la population. 
Pourtant, la ville-centre s'appauvrit, perd des habitants de manière continue depuis une vingtaine d'années, est confrontée à des charges de centralité très lourdes qui se répercutent sur ses taux d'imposition, et l'on voudrait encore affaiblir sa capacité à faire valoir les intérêts de ses habitants lourdement frappés par la crise et la précarité... Dans la mesure où les habitants des communes de Morlaix-Communauté bénéficient des services et des infrastructures proposés par Morlaix, et dépendent par leurs emplois et leur vie quotidienne de son attractivité et de son dynamisme, nul n'a intérêt sur le long terme à ce que la voix des élus morlaisiens puisse ne pas être entendue.
La méthode aussi est inacceptable: la proposition du bureau exécutif de Morlaix Communauté n'a pas été élaborée sur la base de la collégialité et du consensus, et encore moins d'un débat démocratique en assemblée communautaire. Probablement motivée par des stratégies électorales et un accord entre maires de commune passé sur le dos de Morlaix, cette proposition était à prendre ou à laisser: à défaut d'avaliser cette proposition de répartition à 65 sièges, on passerait aux 57 sièges prévus par l'État en cas d'absence d'accord local, ce qui réduirait fatalement encore plus le pluralisme politique du conseil communautaire et la capacité d'expression des élus des communes ayant entre 1000 et 3000 habitants.
Nous ne voulons pas l'absorption des petites communes et la disparition de leurs marges de manœuvre. Elles sont au coeur de la démocratie de proximité, dont les recettes sont déjà mises à mal par l'austérité et des décisions de recentralisation comme la fin des syndicaux locaux d'électrification.
En même temps, il est essentiel que les assemblées communautaires soient représentatives de la population: pour cela, il faut que la proportion des élus des différentes communes dans le conseil communautaire soit en relation à leur nombre d'habitants.
C'est pourquoi, dans un souci de démocratie, la section du PCF propose que chacune des 28 communes soit représentée par au moins un conseiller, les sièges restant à pourvoir étant attribués proportionnellement à la population. 
 
Mais il faut aussi que les élus soient représentatifs de la diversité des sensibilités politiques représentées dans la population, et qu'il n'y ait pas simplement le règne du bipartisme PS-UMP, facteur d'immobilisme et de coupure avec la société.

  

 

Proposition que fait le PCF de répartition plus juste des sièges:

 

REPARTITION DES SIEGES EN CAS D’ACCORD LOCAL


65 sièges à pourvoir


  • 11 réservés aux communes de moins de 1000 (1 siège par commune)

  • Les 54 sièges restants pourvus proportionnellement à la population (57966 habitants)

  • Quotient 1073 (population/54)

  • 47 sièges attribués au quotient

  • 7 sièges attribués à la plus forte moyenne

Ce qui donne: 

Botsorhel 1

Carantec 2+1 3

Garlan 1

Guerlesquin 1

Guimaëc 1

Henvic 1

Lanmeur 2

Lannéanou 1

Le Cloître St Thégonnec 1

Le Ponthou 1

Loc Eguiner 1

Locquénolé 1

Locquirec 1

Morlaix 14

Pleyber Christ 2+1 3

Plouégat Guerrand 1

Plouégat Moysan 1

Plouézoch 1+1 2

Plougasnou 2 + 1 3

Plougonven 3

Plouigneau 4

Plounéour Ménez 1

Plourin 4

Saint Jean du Doigt 1

St Martin des Champs 4+1 5

Sainte Sève 1

Saint Thégonnec 2+1 3

Taulé 2+1 3

 

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4 juillet 2013 4 04 /07 /juillet /2013 06:28

Ouest-France, 2 juillet 2013 

communique-FDG-perception-Plouigneau--OF-2-juillet.jpg

le Télégramme, 3 juillet 2013:

 

communiqué FDG perception Plouigneau télégramme 3 juill

 

manif perception article OF

manif venue Bartolone article OF

 

manif venue Bartolone article Télégramme

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4 juillet 2013 4 04 /07 /juillet /2013 05:27

On nous présentait dans les années 1980 et 1990 dans le milieu des européistes de gauche et même du centre-droite le renforcément de l'intégration européenne comme un moyen de défendre notre modèle social dans la mondialisation et la rivalité avec la puissance anglo-saxonne ultra-libérale et comme un moyen de créer un monde multi-polaire, et d'exister comme puissance à côté des Américains pour proposer une alternative à l'impérialisme de la super-puissance.

Et voilà où nous en sommes: l'Europe se construit sans les citoyens, remettant en cause leurs droits démocratiques et sociaux, elle aligne les droits sociaux sur le moins-disant ultra-libéral et une conception anglo-saxonne de la vie économique et sociale et elle sert plus que jamais de gentil "toutou" des Etats-Unis aux prétentions vaguement humanitaires.

Hollande dans tout ça fait carpette face à Barroso et Merkel qui font carpette face aux Américains et aux intérêts des multinationales. Quelques jours après les révélations sur l'espionnage de l'UE par les services secrets américains, les négociations pour créer un grand marché de libre-échange permettant aux entreprises américaines de nous innonder de leurs produits aux normes sociales et environnementales très peu contraignantes, ce qui aura pour effet de rabaisser chez nous ces normes sociales et environnementales de production, vont continuer comme si de rien était.

Plus qu'un accord de libre-échange (les droits de douane sont déjà très bas, à l'exception de la culture et de l'agriculture), le but poursuivi lors de ces négociations est un "accord de convergence réglementaire", sur la suppression des "normes non nécessaires", existantes ou à venir. "Il s'agit d'harmoniser les normes sociales, environnementales, alimentaires, sanitaires, afin de protéger l'investissement de "formes d'expropriation indirecte" provoquées par des réglementations politiques qui nuisent à l'expansion des firmes et des profits... Si ce partenariat portant sur une gigantesque surface d'investissement était réalisé, les firmes transnationales, leurs filiales et boîtes aux lettres bénéficieraient d'un cadre ad hoc, pour se débarasser des processus démocratiques producteurs de règles et de droits" (journal de l'association ATTAC, juillet 2013: Lignes d'Attac ).

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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 13:53

Avec sept camarades ce mercredi 3 juillet, nous sommes allés à la rencontre des personnels de l'hôpital de Morlaix et des usagers pour échanger sur la situation de l'hôpital public, faire connaître le dernier numéro du "Globule Rouge", le journal du PCF consacré à la santé et à la protection sociale et distribuer un tract sur la situation de l'hôpital et des services publics.

 

Voici le contenu de ce tract que nous distribuerons à nouveau devant la mairie de Plouigneau le samedi 6 juillet entre 9h00 et 12h, à l'occasion de la signature d"une pétition citoyenne pour le maintien de la perception :

 

Centre hospitalier, perception... Ensemble défendons tous les services publics

 

A l'hôpital

 

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Austérité imposée par l'Agence Régionale de Santé (ARS), menaces sur les postes, détérioration du climat social, attaques sur les acquis sociaux, remise en cause des remplacements... La politique d'austérité du gouvernement socialiste met gravement en cause la qualité du travail et des soins à l'hôpital de Morlaix. Ce qui a conduit l'intersyndicale SUD/ CGT à lancer un mouvement de protestation et à s'inviter au comité technique d'établissement (CTE) et au conseil de surveillance pour montrer la fermeté de son opposition au déficit de presque de 900 000 euros annoncé et aux conséquences qu'en tire la direction.

Réaction du directeur: "notre situation est délicate mais elle n'est pas pire que celle d'autres établissements bretons et français".

Ce qui revient à dire que c'est tout le système hospitalier qui est dans le rouge dans tout le pays.

 

Chez Agnès Le brun, maire de Morlaix et présidente du conseil de surveillance, même son de cloche avec en plus "le contexte impose que des mesures, visant à faire des économies, soient prises et cela sans qu'aun secteur ne soit épargné". On ne saurait mieux illustrer ses convergences avec la politique d'austérité du gouvernement.

 

A la perception de Plouigneau

 

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Dans le cadre de la MAP (Modernisation de l'Action Publique) version socialiste de la RGPP chère à Sarkozy, la direction départementale a présenté un projet de "réorganisation du réseau des trésororeries". L'objectif, dans le cadre austéritaire fixé par Bruxelles est de réduire d'une façon drastique la dépense publique. Ce projet de "réorganisation" se traduirait, entre autres, par la fermeture de la perception de Plouigneau et le regroupement avec Lanmeur.

Unanimement repoussé par les syndicats, ce projet a été clairement rejeté par la centaine de personnes réunies à Plouigneau à l'appel de 7 maires du canton et du Front de Gauche. 

 

Bartolone écoute... et ne dit rien

 

Hospitaliers et Front de Gauche ont manifesté ensemble leur mécontentement et leur exigence d'une autre politique à Claude Bartolone, président PS de l'Assemblée Nationale, en visite dans le Finistère. Ce dernier a écouté poliment... et n'a pipé mot avant d'aller porter la bonne parole dans la salle réservée aux seuls militants et sympathisants socialistes.

 

Ayrault se glorifie de faire pour la première fois reculer le budget de l'Etat en 2014

 

Cette soumission aux impératifs de l'Europe va se traduire par des "économies" de 14 milliards (7,5 milliards du budget de l'Etat, 5 milliards à la sécurité sociale et 1,5 milliards aux collectivités locales). Conséquence de ces choix désastreux, la suppression de 14400 postes dans la fonction publique (défense, économie finances, écologie et développement durable, agriculture, sport, affaires étrangères,...). 

Depuis le début de son quinquennat Hollande a donc supprimé 28 000 postes.  

 

En 2015, comme l'a déclaré le nouveau ministre du budget, digne successeur du sieur Cahuzac, le Parti Socialiste a l'intention de poursuivre cette néfaste politique au même niveau malgré les conséquences dramatiques sur l'économie de la France et les conditions de vie des français.

 

Ca suffit! Ce n'est pas ce qu'ont voulu les Français!

 

Toutes celles et tous ceux, et nous en sommes, qui ont chassé Sarkozy l'année dernière, ne l'ont pas fait pour que perdure la même politique. 

Les grandes phrases, les postures et les moulinets n'y changent rien: c'est toujours la Finance qui commande, c'est toujours le MEDEF qui a l'oreille du gouvernement. Et cela se traduit parfois, comme dans l'ANI, par des régressions que même la droite n'avait pas osé proposer. 

 

Maintenant la coupe est pleine. Les résultats de toutes les élections partielles le montrent clairement: Il faut changer de cap. 

 

La responsabilité  personnelle de chaque élu-e, de chaque ministre est engagée pour mettre fin à cette néfaste politique et pour avoir le courage de prendre les décisions qui permettront enfin de répondre aux défis de notre temps, aux exigences de la France et aux besoins de la population.

 

Partis politiques, élus, mouvement syndical, associations, population, chacun dans ses responsabilités, mais ENSEMBLE, nous avons la force de faire prévaloir ce choix.

C'est que proposent le Parti Communiste Français et le Front de Gauche.

 

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